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sujet; Aly Abbott - Queen of Spades |
| Alyenor Cassandra AbbottLe feu sous la glace ❝ We're running in circles again ❞Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Alyenor. Si on le lui avait demandé elle n’aurait sans doute pas choisi ce prénom mais comme on avait pas sollicité son avis à l’époque, elle s’en était accommodée et avait apprit à l’apprécier. Il est vrai qu’hormis son originalité, ce patronyme semblait totalement disconvenir à celle qui le portait. ; il sonnait un peu trop guindé, trop ancien, trop innocent voire anodin et comble de l’ironie, il signifiait compassion. Emotion totalement inconnue au bataillon. Aly, c’était le diminutif que sa mère semblait avoir trouvé pour l’adoucir un peu. Plus vif, plus mélodieux, ça lui convenait un petit peu mieux. C’est ainsi qu’elle se faisait appeler, elle avait donc pris l’habitude de se retourner à son évocation. Cassandra venait ensuite mais il n’y avait que son père qui l’appelait ainsi et généralement, lorsqu’il prenait la peine d’énoncer son nom complet, ce n’était pas de très bonne augure. En réalité, rien de plus qu’un prénom supplémentaire sur des papiers, un hommage à sa grand-mère paternelle qu’elle n’avait même jamais connue. Il n’avait à son œil pas grande importance ou en tout cas, bien moins que le nom dont elle avait été affublée. Abbott, encore un héritage paternel. Famille de sorciers très ancienne aux origines anglaises, elle a su perdurer durant les siècles et conserver un sang pur. Plus par mesure de précaution que par réelle conviction en vérité, les Abbott ont toujours été opportunistes. Dame de pique, c'est un surnom secret qu'elle s'est elle même donnée pour les affaires plus officieuses. ☇ naissance ; Néé la nuit de l’équinoxe de printemps, le 21 mars 1982 à Londres ☇ ascendance; Sang pur ☇ métier ; Sorcière à la défense (stagiaire ?), ça avait sonné comme une évidence. Son charisme, sa voix affirmée et sa force de persuasion ont toujours fait d’elle une bonne oratrice. Une bonne manipulatrice aussi sans doute. Elle a un esprit vif, une certaine perspicacité, de l’audace et son faible niveau d’empathie lui permets d’exercer ce métier avec passion sans pour autant subir de sentiment de compassion. ☇ camp ; Le sien. Elle ne prête de réelle allégeance à personne, se contentant d'aller ou le vent et où ses intérêts la mènent. ☇ réputation ; Solitaire, mystérieuse et intrigante, personne ne peut réellement se vanter de la connaître. Néanmoins elle a la réputation d'être une femme piquante, caractérielle, lunatique et même un brin tarée sur les bords. Charismatique, séductrice et aguicheuse, on dit qu'elle aurait couché avec un de ses professeurs lorsqu'elle étudiait encore à Poudlard. A cette époque elle était également connue pour ses frasques et ses escapades nocturnes, visiblement, elle a toujours eu un problème avec l'autorité. D'ailleurs beaucoup s'accordent à dire qu'elle est la première à avoir illégalement introduit des psychotropes au sein de l'école. Aly s'amuse de ces rumeurs et en joue, elle se fiche du regard des autres et est d'ailleurs elle même à l'origine de certaines d'entre elles.
☇ état civil ; Célibataire, elle se suffit à elle-même ☇ rang social ; Wizards ☇ baguette ; Elle mesure 29,8cm , est peu flexible et a été fabriquée à l’aide de bois d’aubépine et d’un ventricule de Boutefeu chinois. C’est une baguette assez contradictoire, comme sa maîtresse, pouvant autant exceller dans les sorts de guérisons que dans les maléfices. Elle peut également être génératrice d’accidents, Aly le justifie de par le mauvais caractère du dragon ayant fournit le cœur. ☇ épouvantard ; La mort de son frère jumeau, tué par les mains d’Aly elle-même. ( Signifie qu’elle a peur qu’il soit tué à cause d’elle )☇ risèd ; Elle, victorieuse, debout sur le corps inerte de l’assassin de sa mère. ☇ patronus ; un raton laveur très malicieux☇ particularités ; Insomniaque☇ animaux ; Un hibou aussi rapide que maladroit prénommée Flash ☇ miroir ; x. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Ca commence à suffire vos conneries.
Aly, tant que ça ne la concerne pas personnellement, elle n’est pas tant du genre à prendre partie. Elle se focalise avant tout sur son propre bien-être et ses problèmes à elle. Aussi elle est très factuelle. Ces conflits de sang, ces deux camps, Aly’ trouve ça puéril et surtout d’une débilité sans nom. Et bien que jusqu'ici elle n'a pas souhaité s'en mêler, avec les événements récents, elle est quelque peu indignée.
Elle n’hésite pas à donner son point de vue sur les divers changements qui influent sur son petit quotidien. Certaines choses l’emmerdent au plus haut point : La fin des privilèges, la confiscation de certains biens familiaux uniquement pour des raisons de sang. Au fond, peu importe le gouvernement, malgré leur neutralité, sa famille est est toujours baisée lésée. C’est sa constatation.
C’est la surveillance qui l’embête le plus, non seulement parce qu’Aly tient plus que tout à sa liberté de mouvement comme de pensées mais aussi parce que cela la freine toujours fortement dans son enquête. Même en ayant rien fait, les voilà à nouveau suspectés, montrés du doigt. Assez ! Si elle n’avait pas souhaité prendre part à ces conflits stupides, c’était justement pour ne pas être emmerdée ! Hors c’était exactement l’inverse qui se produisait, à chaque fois. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait retrouvé des enquêteurs dans son bureau, le nombre de fois où elle avait été interrompue dans son travail pour des interrogatoires. Cela commençait sérieusement à l’agacer. Quand allaient-ils la lâcher ?
Point positif : Il y avait plus de soirées, plus de fêtes. Mais contrairement à d’habitude, Alyenor ne souhaitait pas y participer. Elle se sentait comme le dindon de la farce de cette guerre et bien qu’elle serait ravie que tout cela se finisse enfin, elle était loin d’en être persuadée. Elle se refusait donc de festoyer, pour cette occasion du moins. En revanche Aly’ s’accommodait bien de certains aspects de cet après-guerre. La multiplication des affaires juridiques notamment arrivait à point nommé. Cela lui donnait davantage de travail, une occasion en or d’acquérir plus d’expérience et de notoriété dans son domaine de prédilection. De plus, les changements de législation et de gouvernement avaient quelque peu semé la pagaille au département de la justice, les affaires complexes se multipliaient et Aly en profitait bien. Seul bémol, les affaires bâclées qui l’exaspéraient au plus haut point. Quant à la vague de licenciements au ministère, elle n’en avait que faire, cela faisait en quelque sorte son affaire. Des places étaient devenus vacantes, de grands sorciers à la défense avaient été destitués et Alyenor n’avait aucun scrupule à convoiter leur place.
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☇ Infos complémentaires ; • Initiée à l'escrime dès son plus jeune âge, elle manie le fleuret comme personne • Ambidextre, elle a pour habitude de tenir sa baguette de la main droite et sa lame de la main gauche • Intrépide, imprévisible et aventureuse elle s'attire sans cesse des ennuis • C'est une rebelle, une anticonformiste, une excentrique. Elle semble avoir énormément d’assurance et ne se préoccuper de rien ni de personne. • Elle semble très froide, très calme. • Labile, parfois sans-gêne, elle peut aisément discuter avec un inconnu comme s’ils se connaissaient depuis toujours • En effet, c’est une louve sauvage, indépendante et solitaire mais pas pour autant une timide • Perspicace, sarcastique et franche, elle a un certain sens de la répartie et une voix séduisante et enjouée. Quand elle parle on l'écoute, c'est une oratrice, une séductrice, son charisme est indéniable • Manipulatrice, un petit peu, disons qu'elle sait jouer de ces atouts pour arriver à ses fins. Non pas qu'elle soit foncièrement mauvaise, disons qu'elle est juste mauvaise perdante, elle préfère être le loup plutôt que l'agneau voilà tout. • C'est avant tout une compétitrice, une amoureuse du jeu et plus particulièrement de la gagne. • Joueuse, taquine et même provocatrice, elle est connue pour ses répliques sarcastiques et son franc parler comme pour les défis qu'elle a su relever. • Elle croque la vie à pleine dent, la vit à cent à l’heure, elle se dope à l'adrénaline • Fêtarde invétérée, elle aime profiter de tous les plaisirs qui s’offrent à elle, gourmandise, alcool, psychotropes. Ce sont les seuls moments de sa vie où elle s’autorise à perdre le contrôle • Elle est un peu maniaque à ce sujet et ne supporte pas d’être dirigée, manipulée. Elle tient constamment à garder les choses sous contrôle. • C’est une des raisons qui font qu’elle est terrorisée par l’attachement. • C’est une phobique de l’amour. Elle hait ce sentiment et le fuit à tout prix, la dépendance très peu pour elle • Elle aime qu’on prenne soin d’elle mais ne supporte pas de se sentir assistée • Féministe, elle est le sexe fort et se joue des hommes • Des cicatrices de brûlure ornent le haut de sa cuisse mais sont habilement dissimulées par un tatouage. Une sorte de jarretière ornée d’épines et de symboles mystérieux • Très fusionnelle avec son frère jumeau Aidan, il fait d’elle une personne meilleure mais aussi plus fragile. Il est sans doute sa plus grande faiblesse. • Elle s'est secrètement lancée dans la quête de retrouver l'assassin de sa mère, c'est son but ultime désormais. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi Cassie . J'ai 22 ans, je viens de France et j'ai connu le forum via bazzart. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 5 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ? Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Alyenor Abbott le Dim 8 Jan 2017 - 19:03, édité 17 fois |
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| This is my story
❝ Le feu qui te brûlera est celui auquel tu te chauffes ❞ Flagley-le-Haut, Automne 1997 La chaleur devenait de plus en plus insoutenable, la fumée, épaisse et oppressante. Les flammes commençaient à encercler dangereusement Alyenor, la sueur perlait sur son front à mesure que le feu se rapprochait. Quel enfer ! Aucun son ne sortait de sa bouche, pas un cri, pas un appel à l'aide. Plutôt crever. Peu importe l'urgence de la situation, elle n'était pas du genre à paniquer, jamais. Elle ne comptait pas mourir ici de toute façon, pas comme ça, pas là dans ce vieux taudis. Elle se tourna vers la droite, sa baguette avait glissé sous l’armoire lors de sa chute. Et merde. Elle tendit la main vers son sac, calmement, pour économiser un maximum de forces. Elle avait besoin de sa gourde. Pour tenter d’éteindre le feu ? Bien sur que non. Cette gourde n’avait sans doute jamais contenu d’eau, c’était au whisky pur feu qu’elle était désinfectée. Une gorgée pour lui donner du courage. Au son du crépitement du feu, sa tête commençait à tourner. Elle manquait d’oxygène. Gisant sur le plancher noirci, elle s'est alors sentie partir et ses souvenirs défilèrent sous ses yeux. ❝ Joli désastre ❞Londres, Eté 1991 Tout était calme dans le quartier résidentiel, les seuls habitants encore éveillés semblaient être les chats errants qui avaient pris possession des rues désertes. Mais si l’on y regardait d’un peu plus près, on pouvait distinguer au clair de lune, la silhouette d’une petite fille à moitié endormie contre sa fenêtre, emmitouflée dans une couverture. Comme toutes les maisons du quartier, elle était habitée par des sorciers. C’était la maison des Abbott. Originaires de Godric’s Hollow, ils y avaient emménagé dans les années 1980, peu avant la naissance de leur premier enfant, affirmant ainsi leur volonté de ne pas être assimilés aux moldus, moyen subtil de réaffirmer la pureté de leur sang. Voyez-y une mesure de précaution et non pas de réelles convictions. Oui, les Abbott n’éprouvaient aucune haine pour les moldus, ils ont simplement toujours été des opportunistes, lorsque ils sentaient le vent tourné, ils savaient manier leurs voiles pour l’utiliser à leur avantage. Christian l’aîné de la fratrie n’avait pas dérogé à la règle, sa détermination et son ambition l’ont poussé dans les hautes sphères du ministère. Quant à sa femme Déborah, c’était une Crouch, ils partageaient donc un goût prononcé pour le pouvoir. Elle était une médicomage renommée à Sainte-Mangouste. Tous deux formaient un couple épanoui, de leur amour étaient nés trois enfants. Hannah, l’aînée, semblait depuis toujours être celle au plus grand potentiel. Studieuse, mature et ambitieuse malgré son jeune âge, elle avait pris son rôle de grande sœur très à cœur et mettait un point d’honneur à avoir un comportement exemplaire vis-à-vis de son frère et de sa sœur. Les jumeaux, Aidan et Alyenor étaient âgés de deux ans de moins qu’elle. Tous deux avaient une relation très fusionnelle, malgré leurs caractères opposés. Aidan était un enfant adorable très doux, discret, volontaire, il semblait aimer tout le monde alors que sa jumelle, elle, semblait ne se préoccuper de personne. Aly', comme la surnommait affectueusement sa mère était une petite fille très active, aventureuse, bagarreuse, maladroite aussi. Elle n'avait que quelques années d'existence à son actif et pourtant elle avait déjà un caractère bien trempé. Loin d'être timide, elle n'éprouvait aucune gêne à discuter avec des inconnus et était une enfant très franche, très spontanée qui ne savait agir avec tact. On oubliait difficilement sa présence dans la maison familiale, portes qui claquent, décorations brisées, nuisance sonore aussi : cris, rires tonitruants, remarques inadéquates, questions gênantes. Elle ne savait faire preuve de retenue, au grand regret de ses parents, c'est elle qui avait le caractère le moins facile. Ce soir encore, Alyenor n'avait pas respecté le couvre-feu. Elle s'était relevée dès qu'elle avait entendu grincer la dernière marche de l'escalier sous le pas de sa mère pour s'installer face à la fenêtre. Guettant ainsi l'arrivée de son père, qui travaillait tard au ministère. Aly ne savait pas exactement ce qu'il faisait, des trucs d'adulte, des trucs qui avaient l'air assez ennuyeux à ses yeux de petite fille. En tout cas son père semblait être quelqu'un d'assez important. Ses absences étaient de plus en plus récurrentes, ces temps-ci, il rentrait tard presque tous les soirs. Et presque tous les soirs la petite attendait de le voir franchir le grand portail en fer forgé, postée devant la fenêtre de sa chambre. Ses yeux semblaient bien fatigués, mais elle était têtue. Toujours emmitouflée dans sa couverture elle fixait l’allée du jardin qui restait désespérément déserte. Sa mère, elle non plus ne dormait pas, Alyenor l’entendait faire les cent pas dans le salon. Hannah et Aidan, eux, semblaient ne pas s’inquiéter de ces retours tardifs, ils dormaient tous deux à point fermé dans leurs chambres. Alyenor était allée vérifier. Elle semblait donc pouvoir vaquer en toute tranquillité à ses occupations nocturnes. Elle feuilletait un livre de sortilèges, qu'elle avait pris en douce à Hannah plus tôt dans la soirée. La petite fille était curieuse et surexcitée à l’idée d’aller un jour à Poudlard et était très jalouse de sa sœur, qui s’y rendrait dès la rentrée prochaine. Aly s’arrêta sur une page quelques minutes, un sourire aux lèvres avant de reposer le livre. Elle se leva doucement, le plus silencieusement possible et se rendit à pas de loup jusqu’à la porte de sa chambre. Après avoir jeté un oeil par le trou de la serrure et avoir collé son oreille à la porte, son sourire s’élargit. Bien qu’elle se dirigeait vers son lit sur la pointe des pieds, son excitation se lisait dans sa démarche, la scène faisait penser à un lutin qui s’apprêtait à faire un mauvais coup. Agenouillée, elle jeta à nouveau un coup d’œil vers la porte avant de plonger son bras sous son matelas. C’est les yeux pétillants qu’elle brandit alors une baguette magique. Alyenor n’avait pas l’âge d’en avoir une, c’était celle de sa sœur, qu’elle avait embarqué en même temps que le livre. D’un geste vif, elle la pointa vers une boîte de chocogrenouilles qui trônait sur sa table de chevet. "Amplificatum." souffla-t-elle à voix basse. Après un petit temps d'attente, son regard plein d'espoir laissa place à une mine frustrée. Raté. Vexée par cet échec cuisant, la jeune sorcière se saisit à nouveau du livre des sorts. Pourtant c’était la bien la formule. "Amplificatum! " Chuchota-t-elle d’un ton plus affirmé. Toujours rien, pas même une étincelle. Aly était agacée. Elle était une sorcière par la barbe de Merlin alors pourquoi cela ne fonctionnait pas ? "Amplificatum !" Dit-elle avec plus de voix. Mais la chocogrenouille restait désespérément immobile dans sa boîte. Rouge de colère, la petite fille serra plus fermement la baguette dans sa main et retenta avec un ton cette fois très autoritaire "Amplificatum !" Miracle, la boîte commença à trembler et progressivement à grandir. "J’ai réussi !" S’écria Alyenor. Elle plaqua sa main sur sa bouche. * Mince*, regretta-t-elle immédiatement. En entendant des pas s’avancer vers sa porte, la petite fille se jeta sur l’interrupteur pour éteindre sa lampe de chevet, mais la porte de sa chambre s’ouvrit presque instantanément. "Aly qu’est-ce que tu fais ?" La jeune sorcière lâcha un soupire de soulagement. " Aidan, tu m’as fais peur." Elle ralluma la lumière et regarda son frère, cheveux tout ébouriffés, les mains dans les manches de son pyjama, s’avancer vers elle, suspicieux. Son regard sembla s’arrêter sur la main gauche de sa sœur et il s’immobilisa net. "Qu’est-ce que t’as fait Aly’ ?" Sa voix trahissait ses craintes. La jeune sorcière posa son regard à son tour sur sa main gauche. Elle tenait toujours fermement la baguette d’Hannah. Alyenor la cacha, trop tardivement, derrière son dos. "C’est quoi ça ?!" L’interrogea Aidan qui était littéralement en train de se décomposer. " C’est bon Aid’, détends toi. C’est qu’une baguette. Dès que j’ai fini je la remets là où je l’ai trouvé et personne n’en saura jamais rien." "Pas ça, CA !" Insista-t-il en pointant du doigt le fond de la chambre d’enfant. Alyenor arqua un sourcil et se retourna pour découvrir une chocogrenouille qui était à présent aussi grosse qu’un ballon de foot. Mais ce n’était pas ce qui inquiétait le plus les deux jeunes sorciers, le pire, c’était que la croissance de la friandise semblait se poursuivre et même s’accélérer. Tous deux restèrent un instant, bouche-bée à le contempler prendre de plus en plus ampleur. Ce fut Aidan qui revint à la raison le premier. "Aly, il faut faire quelque chose !" Acquiescement de sa sœur, avant de se ruer sur le livre des sorts. Afin de trouver la formule inverse, elle fit défiler les pages à toute vitesse, si bien que le livre se referma sans qu’elle ne l’ait vu passer. Deuxième tentative, plus lentement cette fois. "Vite Aly la formule !" Commençait à s’impatienter Aidan. "Tu crois que j’essaye de faire quoi au juste ? "La jeune sorcière releva la tête, la chocogrenouille prenait à présent la moitié de l'espace de la chambre. " Rapettissitatum!" Tenta-t-elle hasardement en pointant à nouveau la baguette vers la chocogrenouille géante. Par un heureux hasard, ça aurait pu fonctionner. "Tu crois que c'est l'heure de jouer aux devinettes? " Alyenor le dévisagea. "Qu'est-ce qui est lourd, tout blanc et qui devrait souffler un bon coup et se calmer avant que je ne lui réserve le même sort ?" Aidan lui lança un regard sévère. Aly’ haussa les épaules. " C'était un coup à tenter. "Dit-elle en se replongeant activement dans le livre dans les sorts. Aidan commençait sérieusement à paniquer et le calme manifeste de sa sœur n’arrangeait rien, bien au contraire. Prenant son courage à deux mains, il se précipita vers le bureau encore intacte et saisit un stylo qu’il pointa devant lui avant de foncer droit dans l’énorme chocogrenouille. Alyenor eut juste le temps de lever la tête du grimoire et de se boucher les oreilles pour assister à la scène. BOOM. La chocogrenouille explosa dans un grand fracas, déversant une marre de chocolat fondue sur le sol et éclaboussant les murs. Par reflexe, Aly’ avait fermé les yeux et lorsqu’elle les ouvrit, tout resta noir. Elle passa la main sur son visage pour essuyer le chocolat qui la gênait puis croisa le regard d’Aidan. Tous deux observèrent en silence la scène de crime, cela dura un bon moment. C’était un vrai désastre, il y avait du chocolat partout, tout était immaculé et on entendait déjà leur mère monter quatre à quatre les escaliers. En voyant la tête de son jumeau, Aly ne put refréner un fou-rire. Il avait la bouche ouverte et son visage était entièrement recouvert de chocolat. ❝ Séparation ❞Ecole de sorcellerie Poudlard, Automne 1993 Devant les deux grandes portes en marbre, l’agitation régnait parmi les premières années. Tous semblaient plus surexcités les uns que les autres. Les bavardages et les présentations résonnaient lourdement dans le couloir, visiblement des groupes se formaient déjà. Certains se bousculaient pour se frayer un chemin devant la porte afin d’être les premiers à découvrir les lieux. Alyenor Abbott, adossée contre le mur semblait n’être qu’une spectatrice, observant ses futurs camarades avec dédain, sans le moindre signe d’enthousiasme. Elle n’éprouvait aucune envie manifeste de se mêler à l’attroupement. En revanche son frère Aidan semblait assez anxieux. Il cherchait un visage familier dans la foule, un regard rassurant. Ce n’était pas auprès d’Aly qu’il le trouverait, il en était bien conscient. "Imagine qu’on ne soit pas dans la même maison ?! " Finit-il par lâcher pour rompre le silence pesant. Alyenor haussa les épaules et répondit froidement. "On verra." Aidan était admiratif, elle était si calme. Du moins, c’est ce qu’elle faisait paraître. En réalité, cela faisait des mois qu’elle s’était préparée à cet événement. Elle savait pertinemment qu’il marquerait leur séparation, c’était inévitable. A ses yeux, leur relation était malsaine, nocive même, pour l’un comme pour l’autre. Et plus ils avanceraient, plus leur relation fusionnelle les consumerait. Il était temps de mettre un terme à l’hémorragie. Aidan s’inquiétait constamment pour elle, il vivait pour elle, dans son ombre. Leurs parents, leurs proches s’en étaient bien rendus compte mais ils n’avaient jamais osé intervenir, on ne sépare pas des jumeaux. Elle était donc la seule à pouvoir agir et du haut de ses onze ans, elle avait pris seule l’entière responsabilité de cette décision. Peu importe où Aidan serait envoyé, ils seraient bels et bien séparés ce soir. Lorsque les portes s’ouvrirent enfin, les élèves s’engouffrèrent dans la grande salle déjà bondée. Alyenor marchait aux côtés de son frère d’un pas décidé. Celui-ci s’efforcait d’avancer à son rythme, tout en s’extasiant devant le plafond ensorcelé. Les yeux rivés vers le ciel etoilé, il manqua de peu de rentrer en collision , n’ayant pas vu le groupe s’arrêter. Aly’ le retenu par le bras. Pendant un instant, elle regarda son frère avec un pincement au cœur. Non, ce n’était pas le moment de se laisser envahir par le doute. Elle n’en avait pas le temps de toute façon, ils taient tout en haut de la liste. Après le traditionnel discours du choixpeau magique, la répartition commença "Aidan Abbott" Un dernier regard vers sa sœur avant de monter sur l’estrade. Ses joues étaient devenues écarlates, malgré sa tentative de ne pas y prêter attention, Aidan sentait les regards sur lui. Il n’avait plus qu’un seul désir à présent, que ce moment se termine le plus vite possible. Heureusement, le choixpeau ne mit que quelques secondes à scander "Gryffondor !" Sous les applaudissements, Aidan soulagé descendit de l’estrade et s’empressa de rejoindre la table de son nouveau foyer pour assister à la répartition de sa sœur. "Alyenor Abbott". Calmement, la jeune sorcière pris place sur le tabouret et affronta les regards qui la dévisageaient. * Serpentard, Serpentard ...* Rien ne laissait paraître ses pensées, elle arborait juste un regard déterminé. Sa décision était prise et dans son esprit clairement exprimée. Il était essentiel de se séparer d’Aidan, tout autant que de ne pas être sous la surveillance d’Hannah. Son manque de sagesse ne pouvant décemment la mener à Serdaigle, Alyenor avait choisi Serpentard. Cerise sur le gateau, elle savait que cela ennuierait énormément ses parents qui avaient déjà peur qu’elle tourne mal. C’était la maison idéale. Le choixpeau resta silencieux quelques secondes, il sembla hésiter un instant puis donna son verdict : " Serpentard !" La surprise se lisait sur les visages, tous semblaient être devenus muets à cette annonce, des jumeaux dans deux maisons dites ennemies, voilà qui était original. Alyenor n’y prêta pas attention, elle se leva, toujours sans montrer la moindre émotion et se dirigea vers la table des verts et argents qui se mit enfin à l’applaudir, suivi progressivement du reste de l’assemblée. Lorsqu’elle descendit de l’estrade, son regard croisa celui d’Aidan. Elle pouvait lire toute l’inquiétude dans son regard, elle lui adressa alors un petit sourire en coin. "Tout ira bien." Murmura-t-elle avant de lui faire un clin d’œil. ❝ Invictus ❞ Flagley-le-Haut, Automne 1997 Alyenor attendit que la silhouette de l’homme encapuchonné s'efface entièrement de son champ de vision pour daigner enfin quitter sa cachette. Elle baissa les yeux pour s'accrocher prudemment à la branche qui lui semblait être la plus solide, juste en dessous d’elle. Oui elle s'était cachée dans un arbre pour avoir un meilleur champ de vision, c'était peut-être la pire idée qu’elle n’avait jamais eue d'ailleurs. Si vous deviez un jour vous cacher dans la nature, Alyenor vous conseillerait sans doute tout sauf un arbre, surtout si comme elle, vous ne savez pas pour combien de temps vous allez devoir y rester. Premièrement : elle avait eu la chance de tomber sur le seul arbre à des kilomètres à la ronde qui comptait en son sein, un nid peuplé d'abeilles. Deuxièmement, il devait sans doute abriter également des chenilles urticantes, vu les traces de démangeaisons sur mes bras. Cet arbre semblait très hospitalier avec toutes les créatures hormis Alyenor ! Et ce n’était pas tout, en descendant, elle avait raté une branche et sans doute manqué de peu de se casser la jambe ! Heureusement elle était une jeune femme solide et ce n'était pas cette petite chute et encore moins ce maudit arbre qui allaient l'arrêter. Pas maintenant, pas après tous ces efforts, toutes ses recherches, tout ce temps. Elle avait mis plus d’un an à trouver une piste digne de ce nom et n'avait pas du tout l'intention de la laisser lui échapper, aussi vicieux pouvait-être cet arbre. Oui, cela faisait déjà une année que sa mère était décédée. La mort d'un proche est toujours douloureuse, d'autant plus lorsque la cause demeure inexpliquée. Inexpliquée, ce n'était pas ce que pensait Alyenor. Convaincue qu'il s'agissait d'un meurtre bien déguisé, bien préparé, prémédité. Depuis, elle n'avait de cesse de retrouver celui ou celle qui avait osé lui retirer la vie. Le désir de vengeance rythmait désormais sa vie. C'était comme si il lui donnait un sens. Oui, elle avais mis plus d'un an à retrouver celui qui aurait pu être l'assassin de sa mère et n'avait pas du tout l'intention de le laisser lui échapper. "Sans doute sa maison", se disait-elle tout en s'avançant prudemment vers elle. Elle semblait être inoccupée, mais Aly ne pouvait se permettre de tout gâcher sur une simple intuition. Après une observation rapide, elle pénétra dans la maison pour commencer son inspection. Elle était à la recherche de quelque chose, sans réellement savoir quoi. Un indice, une information c'est tout ce qu'elle voulait. Elle ne savait pas pourquoi, mais plus elle avançait dans cette maison, plus elle doutait qu'elle était la sienne. Rien que la déco', franchement, c'était quelque chose.. Rien qu'à la vue de cette atrocité, on ne pouvait décemment penser que ce foyer appartenait à une personne normale. Fauteuils aux carreaux bruns et verts et murs jaunes, c'était inhumain. Pour ne pas trop endommager ses yeux, Alyenor décida de continuer son inspection à l'étage où se trouvaient certainement les chambres. Encore une mauvaise idée. A la recherche de photos, elle entrepris de vider les tiroirs mais rien, pas un seul cliché, pas un seul nouvel indice. Soudain un énorme bruit retentissant résonna dans la maison. Des flammes jaillirent des murs. La jeune sorcière n'eut pas le temps de réagir, une poutre s'effondra juste à côté d'elle, l'obligeant à lâcher sa baguette qui roula sur le parquet pour atterrir sous l'armoire. "Et merde !" Elle ne pouvait tout bonnement pas l'abandonner. Il n'y avait pas de temps à perdre : la chambre et sans doute la maison entière s'embrasaient. Il l'avait sûrement vu le suivre et avait attendu qu'elle soit à l'intérieur pour l'embraser. De toute évidence, ce n'était pas sa maison. On ne brûle pas sa maison simplement parce que quelqu'un vous suit. Aly' n'avait pas le temps de s'attarder sur cette réflexion, ni une, ni deux, elle se jetait au sol devant le meuble imposant. Il fallait qu'elle la récupère, ensuite ce serait beaucoup plus facile malheureusement elle n'en aurai jamais le temps. Elle avait sous estimé la force des flammes et plus la fumée âcre pénétrait dans ses poumons, plus elle suffoquait. Quand elle y pensait à présent, tout cela semblait tellement stupide ! Une baguette n'était pas irremplaçable, tandis qu'elle... Quelle imbécile ! Morte à cause d'un bout de bois, c'était totalement débile. Si près du but en plus.. C'était tellement rageant. Non, non, non c'était hors de question ! Elle ne pouvait, elle n'ALLAIT pas mourir aujourd'hui et certainement pas ici avec cette décoration moisie. Et encore moins d'une mort aussi bête : finir comme un vulgaire poulet rôti, non merci. Et voilà où tout cela l'avait menée. Évanouie dans un vulgaire todie, encerclée par le feu. Elle suffoquait. Même les yeux fermés elle percevait les flammes danser. Elle revenait peu à peu à elle. La chaleur s'est intensifiée et le feu semblait s'être rapproché. Il fallait qu'elle parvienne à se lever. Entrouvrant ses yeux embrumés, elle distingua dans la fumée une silhouette se rapprocher. Elle perdu à nouveau connaissance tout en se sentant soulevée. Le peu d'énergie qui lui restait lui servit à enrager silencieusement. Pourtant elle rien demandé. Avait-elle l'air d'une demoiselle en détresse? Elle n'avait pas du tout besoin d'être sauver. Peu importe comment mais elle s'en serait très bien sortie toute seule, elle en était persuadée! La question était: était-on vraiment venu la sauver? Ou était-ce son agresseur pyromane qui était revenu pour l'achever? A vrai dire aucune de ces solutions ne lui convenait. ❝ Je n'ai pas besoin d'être secourue ❞Londres, Hiver 2003 L'on n'avait pas vu d'atmosphère aussi festive et chaleureuse dans la maison des Abbott depuis des années. Sans doute depuis le décès de Déborah. Après cet événement tragique, la période de Noël avait perdu tout son charme. Les souvenirs étaient trop douloureux, les cicatrices de ce drame encore trop ardentes pour envisager réellement de célébrer quoi que ce soit. Christian, resté veuf semblait fuir son foyer, ses souvenirs, éviter à tout prix les moments creux pour ne pas avoir à y penser. Il s'était investi davantage dans son travail et passait le plus clair de son temps au ministère, particulièrement durant ces temps difficiles. Cela semblait être son exutoire. Néanmoins, il avait toujours répondu présent aux repas de réveillon, il s'arrangeait simplement pour y passer un minimum de temps. Retard, dossiers importants à clôturer, urgences à traiter... Il trouvait toujours de bonnes excuses pour s'éclipser. Et puis il y avait eu la fuite d'Hannah, suite à la traque des défenseurs de Poudlard. Autant vous dire qu'après ça, les fêtes de Noël des Abbott étaient encore plus moroses et expéditives. Mais cette année tout était différent. C'était le premier Noël où ils étaient tous réunis depuis bien longtemps. Hannah pouvait enfin vivre auprès d'eux, sans craintes. Elle était devenue l'héroïne de la famille. Christian assumait, pour la première fois depuis des lustres, pleinement son rôle de père de famille, ravie de retrouver enfin son aînée saine et sauve. Nul ne pouvait nier qu'il avait de nombreux efforts pour l'occasion. Tout d'abord il avait sorti les cartons poussiéreux de décorations qui croupissaient au grenier. La maison familiale semblait renaître et retrouver l'éclat qu'elle avait connu autrefois. Des anges flottaient au plafond, des guirlandes dorées et des boules de toutes les couleurs et de toutes les tailles ornaient les meubles de la maison. Sans oublier les traditionnelles pommes de pin, le gui, le houx et les couronnes. Le clou du spectacle se trouvait dans le salon. Quatre énormes chaussettes étaient suspendues sur la cheminée et le feu crépitant réchauffait la pièce. De la neige artificielle tombait du plafond ensorcelé. Sur les tables de petits bocaux en verre laissaient deviner les pains d’épices, sucres d’orge, dragées surprises et autres gourmandises dont ils étaient garnis. Mais le plus merveilleux était sans aucun doute le gigantesque et majestueux sapin qui trônait au centre de la pièce. Il l’illuminait presque à lui seul et avait été décoré avec goût. En dessous de celui-ci se trouvaient les tant attendus cadeaux. Ils étaient nombreux mais Alyenor n’avait pu s’empêcher de remarquer qu’il y en avait moins que d’habitude. Ces dernières années, le patrimoine financier de la famille avait été plutôt malmené. Il faut dire que les Abbott, malgré leur neutralité, n’avaient été épargnés par aucun camp. Entre les taxes de guerre et d’après guerre pour la reconstruction et la saisie récente de certains de leurs biens, leurs finances ne s’étaient jamais aussi mal portées. Et curieusement, hormis Alyenor, tous semblaient y faire abstraction. Selon eux, à présent tout allait revenir à la normale et ils ne garderaient de cette période que le bon souvenir de la fin de la guerre. L’argent était secondaire. Alyenor était d’accord sur ce point mais elle ne supportait pas pour autant cette injustice. Ils n’avaient jamais voulu de cette guerre et aujourd’hui ils en payaient à nouveau les frais. C’était une des raisons pour lesquels la jeune sorcière n’avait jamais pris part à la liesse populaire. Contrairement à sa famille, elle était loin d’être confiante pour la suite et cela se ressentait. Elle n’avait pas le cœur à la fête car elle estimait simplement qu’il n’y avait rien à fêter. La situation demeurait incertaine et la famille n’était pas réellement réunie, il manquerait toujours sa mère. Si elle s’efforçait de soigner les apparences et d’être présente ce soir, c’était avant tout pour eux, ceux qui restaient. Elle avait vu tous les efforts de son père. Les volets fermés pour ne pas se faire déranger par des hiboux, même urgents, ne lui avaient pas échappés. De mémoire, cela n’était jamais arrivé auparavant et même si elle n’avait pas salué ce geste à voix haute, elle n’y était pas pour autant insensible. Elle ne tentait pas de feindre l’allégresse, sa famille la connaissait trop bien, mais elle tentait, non sans difficultés, de masquer son agacement. Elle n’avait qu’une envie à ce moment précis : en finir avec cette soirée. Lorsqu’Aidan la surprise à jeté un énième coups d’œil furtif à sa montre, il lui envoya discrètement un coup de coude dans les côtes. Regard noir d’Alyenor. Il savait pourtant à quel point elle trouvait cette petite fête hypocrite. " A quelle heure comptez-vous servir le dîner ? " Cette fois, ce fut Aidan qui la fusilla du regard. Aly se rendit compte que son ton trahissait son impatience, elle répliqua comme pour se justifier: "J’ai faim. "Le dîner tarda encore au grand damne de Alyenor mais se passa sans fausse note. Assommé par la quantité de nourriture ingurgitée ainsi que par les préparatifs de cette soirée, le père de famille s’endormi, un sourire au coin des lèvres, sur un des canapés. Il avait tellement travaillé ces derniers jours pour que tout soit parfait qu’il était tombé de fatigue, exténué et ne se réveillerait sans doute pas avant le lendemain matin. Aly’ attendit qu’il commence à ronfler pour se lever doucement, le plus silencieusement possible. Hannah était dans la cuisine et terminait de ranger l’argenterie avec l’aide d’Aidan. C’était le moment opportun pour s’éclipser. Sur la pointe des pieds, Alyenor alla enfiler son manteau, prendre son sac et en profita pour y glisser le reste de la bouteille de whisky pur feu qu’ils avaient entamé. « Tu comptes aller où comme ça ? » Aly sursauta, c’était Aidan qui était venu l’interrompre. * Et merde * « Je vais faire don de ce reste de whisky pur feu aux plus défavorisés pour les réchauffer un peu. C’est ça l’esprit de Noël non? » Sous le regard désabusé de son jumeau, la jeune sorcière reprit avec plus de sérieux. « Aid, j’ai fait l’effort de rester là jusqu’à maintenant. Ne me demandes pas de rester veiller ici s'il te plait. Papa dormira sans doute jusqu’à demain matin et tu es bien placé pour savoir que rester seul avec Hannah et moi… » « Détrompe toi, j’adorerai finir la soirée en compagnie de mes deux sœurs préférées. Une trêve pour UNE soirée, est-ce vraiment trop demandé Aly ? » La jeune sorcière souffla. Elle détestait quand son frère la regardait avec sa moue de chien battu. « Parce que je n’ai pas fais assez d’efforts ces derniers temps ?! Je vis depuis bientôt un mois dans une réplique de la maison du Père Noël. Et ce soir, je suis restée jusqu’à la fin du repas, sans me plaindre, sans me disputer avec Hannah et tout ça en étant sobre ! » Aidan regardait tristement Alyenor. Elle avait raison, il savait qu’elle avait du se faire violence ce soir. Il savait à quel point elle exécrait cette fête et tout ce que cela représentait. Et bien qu’il n’en avait nullement l’envie, il savait qu’il ne devait pas insister, il devait se résigner à la laisser partir. Il soupira en guise d’approbation. La jeune sorcière lui adressa un sourire en coin, ferma son sac et lui mis une petite tape sur l’épaule avant de se diriger vers la porte d’entrée. « Et peut-on savoir où tu vas ? » Aly haussa les épaules. « Dehors. » Se contenta-t-elle de répondre avant d’ouvrir la porte. Mais Aidan n’avait visiblement pas l’intention de la laisser s’en tirer comme ça. « Sérieusement Aly, où vas-tu ? » Insista-t-il en la retenant par le bras. Le regard d’Alyenor était glacial, elle détestait ce genre de scénario, surtout avec son frère. « On verra. » surenchérissait-elle en essayant doucement de se glisser dans l’ouverture de la porte. Aidan sembla agripper son bras plus fermement. « Aly, tu ne peux pas me demander de te laisser partir comme ça après tout ce qu’il s’est passé. J’ai besoin de savoir que tu seras en sécurité et que tu ne prendras pas de risques inconsidérés. Promets-moi que tu ne vas pas poursuivre cette stupide enquête ? » « Ne t’inquiète pas pour moi. » L’agacement d’Alyenor était perceptible dans sa voix. Venant d'une autre personne, ce type de commentaire aurait été suivi d'une réplique acerbe. Seulement voilà, ça venait d'Aidan. Aidan qui se dressait à présent devant-elle pour lui barrer le chemin, déterminé. « Et bien si, je m’inquiète, justement. » Il semblait lui aussi à deux doigts de perdre son sang froid. « Dois-je te rappeler que si je ne m’inquiétais pas pour toi, tu ne serais même pas là pour en discuter ? Cette conversation n’aurait jamais eu lieu et je parlerai à tes cendres à l’heure actuelle. » Alyenor le regarda fixement et bien qu’elle voulu répondre, aucun son ne sortit de sa bouche. Il avait raison, même si elle ne voulait pas se l’avouer. « Je m’en serais très bien sortie toute seule. » Aidan sortit soudainement sa baguette et l’utilisa pour soulever légèrement la jupe de sa sœur et dévoiler le tatouage qui camouflait ses cicatrices. Argument silencieux qui ne sembla pas faire mouche. « Je ne t’ai jamais demandé de me sauver. » Dit-elle sur un ton de défi tout en rabaissant précipitamment sa jupe. « J’avais quinze ans à l’époque, j’étais jeune, impulsive, inconsciente, inexpérimentée. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. » Aidan restait immobile, sans voix. « T’as pas à t’inquiéter Aid. J’ai pas besoin qu’on me sauve. J’ai pas envie qu’on me sauve ou qu’on se gâche la vie pour moi. Encore moins toi. » Ils semblaient tous deux s’adoucir. De toute façon, Aidan savait pertinemment qu’avec elle, il n’aurait jamais le dernier mot. Même si il l’enfermait dans la maison, elle creuserait un tunnel pour s’enfuir. On n’enferme pas un loup en cage. Après avoir scruté longuement le regard de sa jumelle, Aidan se décida à se mettre de coté pour la laisser passer. « Promets moi que là où tu vas, tu ne courreras aucun danger. » « On est jamais à l’abri nulle part Aid. Un balai qui te fonce dedans, une bagarre d’ivrognes qui dégénère, un sortilège qui ricoche, un… » Aly’ se tue en croisant le regard inquiet de son frère. « Je te le promets. » Lacha-t-elle en levant les yeux au ciel. « Je peux te demander à quelle heure tu comptes rentrer, histoire de ne pas m’inquiéter justement… » « Pas vraiment. » Dit-elle en lui adressant un dernier sourire avant de franchir la porte. Tout en avançant dans l’allée qui menait au portail, sans même prendre la peine de se retourner elle lacha enfin : « Ne m’attends pas, je rentrerai au petit matin. J’ai une bouteille à terminer. » Dit-elle en secouant le précieux Graal qu’elle venait de sortir de son sac. « Et sans doute d’autres à entamer. » Chuchota-t-elle avant de franchir le portail en fer forgé.
Dernière édition par Alyenor Abbott le Dim 8 Jan 2017 - 19:22, édité 50 fois |
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WIZARD • always the first casuality Daphne Greengrass | Gniiii Anna est si jolie bienvenuuuue sur exci, si tu as des questions, n'hésite pas à nous mp ou bien aller faire un tour du côté du flood d'intégration je te souhaite bon courage pour ta fiche et j'espère que tu te plairas parmi nous (j'ai déjà dit pour Aidan, mais aaaah des Abbott ) |
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HERO • we saved the world Murtagh Scamander | j'plussoie mvdd, anna est trop jolie. bienvenue sur exci et bon courage pour ta fiche. |
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HERO • we saved the world Harry Potter | oooh speckhart, je l'avais pas vue depuis un moment bienvenuuue sur exci bon courage pour la rédaction de ta fiche, il me tarde de voir ce que vous comptez faire des abbott |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Édouard Douglas | | | | |
WIZARD • always the first casuality Amara Bataglia | | | | |
OUTCAST • all hail the underdogs Indiana Alderton | BIENVENUUUUE parmi nous avec la belle Anna comme l'ont dit les autres on est à ta disposition en cas de question alors n'hésite pas si jamais bon courage pour ta fiche ! |
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WIZARD • always the first casuality Kenna Fitzgibbons ‹ inscription : 16/10/2016
‹ messages : 378
‹ crédits : .CRANBERRY SIGNA BY EXCEPTION.
‹ dialogues : indianred
‹ âge : 26 ANS
‹ occupation : ACTRICE, LANCELOT CENTRAL (intern lysa montez)
‹ maison : POUFSOUFFLE
‹ scolarité : 1988 - 1995.
‹ baguette : VINGT-SIX CENTIMETRES, BOIS DE POIRIER, PLUME D'OISEAU-TONNERRE.
‹ gallions (ʛ) : 3569
‹ réputation : elle apparaîtra dans la prochaine saisons de lancelot central + elle a été l'une des victimes des brainwash pendant la guerre + elle est proche des scamander + elle assume tout, n'a peur de rien + elle est très affectueuse, pleine d'amour et de bonne humeur + elle adore faire des pranks.
‹ faits : elle a grandi dans une famille stable et aimante + était une vraie party girl quand elle était à poudlard, elle en a organisé plus d'une, d'ailleurs + à la sortie de poudlard, elle est devenue assistante puis gouvernante dans un hôtel sorcier + elle a ensuite été employée par newt et tina scamander pendant plusieurs années + pendant la guerre, la plupart de ses proches sont devenus des insurgés, elle a choisi de conserver sa place dans la société pour faire passer des informations et aider à des sabotages, faisant le lien entre la rébellion et la société civile + elle a été capturée par le gouvernement lors d'une mission, et afin de la sauver des sanctions réservées aux insurgés, les scamander ont accepté à contre-coeur le brainwash pour elle, en pensant que c'était le seul moyen de la sauver + elle a vécu un an persuadée que le lord avait la solution à leurs problèmes, et qu'il fallait se débarrasser des insurgés + après la guerre, elle a suivi le programme réservé aux victimes + elle a encore parfois du mal à démêler le vrai du faux, ses faux souvenirs des vrais, et elle commence tout juste à renouer avec ses anciens amis + elle fait encore de violents cauchemars et peut se réveiller complètement désorientée, elle en veut encore aux scamander + kenna a enchaîné les petits jobs, mais vient d'être castée pour la nouvelle saison de lancelot central.
++ kenna a toujours eu un problème d'alcool, plus ou moins violent selon les périodes, mais n'a jamais voulu l'assumer + elle recherche très, très souvent l'affection, et elle a un tableau de chasse à faire pâlir le plus fier des playboys. il n'est pas rare qu'elle ramène quelqu'un chez elle, même si ça s'est calmé ces derniers temps.
‹ résidence : DANS UN APPARTEMENT DU LONDRES SORCIER. ELLE VIT SEULE.
‹ patronus : un chimpanzé.
‹ épouvantard : la solitude.
‹ risèd : avoir quelqu'un qui l'aime vraiment. vraiment, vraiment.
| HAN ELLE EST SI JOLIE bienvenue parmi nous et comme ont dit les autres: excellent choix de famille, j'ai hâte de voir ce que vous nous préparez bon courage pour l'écriture de ta fiche |
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HERO • we saved the world Luna Lovegood ‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10432
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
| OWI Je plussoie mes sdds ici et ailleurs, cette invasion d'Abbott promet et j'ai vraiment hâte de découvrir ce que ça va donner Bienvenuuuue chez nous Bon courage pour la suite de la fiche |
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| | | | | Aly Abbott - Queen of Spades | |
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