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sujet; (elianna) help me to move on
MessageSujet: (elianna) help me to move on   (elianna) help me to move on EmptyDim 29 Jan 2017 - 20:56

WIZARD • always the first casuality
Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
‹ inscription : 07/06/2015
‹ messages : 1824
‹ crédits : mathy.
‹ dialogues : #e95353.
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5569
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
http://www.smoking-ruins.com/t1958-anna-loooove-me
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help me to move on
It is the calm water in the middle of an anxious sea where heavy clouds part and the sunrise starts ; fire in the deepest part of me. So I let go and in this moment, I can breathe.

Trente-et-un décembre, soirée de réveillon … La plupart des infirmiers s’étaient retirés, les guérisseurs et médicomages fonctionnaient en effectifs réduits et tous les habitants du monde magique avaient retrouvé le confort de leur foyer pour profiter de ce premier réveillon loin de la dictature, la guerre et les horreurs du passé. Tous les habitants, ou presque … Quelques rares personnes dérogeaient à la règle, par volonté, par sécurité ou par obligation. Solitaires, fuyards, criminels, marginaux, vagabonds … Simon était de ceux-là. Elle était de ceux-là. Son existence était réduite à ce que les autres en faisaient, à ce que le destin lui imposait. Elle n’essayait même plus de se battre. Elle avait abandonné. Les gens parlaient, les gens la psychanalysaient, les gens l’observaient. Mais peu importe, elle s’était toujours tenue à ses opinions et ses convictions, et rien de tout ça ne la changerait. Il lui manquait tellement. Son corps cherchait encore parfois ses bras. Sa bouche languissait encore parfois ses lèvres. Ses oreilles guettaient encore parfois sa voix. Il avait beau l’avoir brisée, il avait beau l’avoir rejetée, elle avait déjà tout oublié, comme si leur dispute n’avait jamais eu lieu, comme s’il n’avait jamais désiré tuer leur fille. Elle ne souvenait que de leurs jours heureux, il y a à peine un an … Leur relation acceptée, leur amour avoué … Tout cela semblait si lointain. Insaisissable. Il lui manquait. Aveu mutique de sa dépendance. Il lui manquait et tout lui rappelait ce qu’elle n’avait pas, ce qu’elle n’avait plus. Charlotte, Elias … Ils lui ressemblaient tellement, ils étaient un peu de lui, ils étaient l’essence de ce qu’elle n’avait pas le droit de posséder. Un gazouillement la tira de ses songes et la pression des doigts de Charlotte sur son index suffit à adoucir sa détresse. « Hey sweetie ! » Le sourire que la petite lui offrit en retour dissipa sa peine. Rares étaient les marques d’affection qu’elle recevait de sa fille. Elle savait qu’elle était responsable de cette fracture, de ce lien mère-fille inexistant mais l’admettre était beaucoup plus facile que de le vivre. L’entendre pleurer, la voir refuser de manger, l’observer somnoler dans son berceau sans s’endormir, l’apercevoir plus heureuse dans les bras d’Elias que dans les siens … Elle avait mal, son cœur se brisait et se reconstituait à longueur de journée. Pourtant elle était incapable de détester sa fille, sa Charlotte, sa Charlie, sa seule raison de vivre, sa seule raison d’exister, sa seule raison de se battre. Elle ferait tout pour elle, elle donnerait tout pour elle … « Anna ? » Elle se tourna vers la porte, le regard triste. Elle savait ce que cet appel signifiait. Elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas lâcher cette petite main, elle ne voulait pas manquer un de ces sourires … Le vide l’envahissait déjà. « Je suis vraiment désolée. Si j’avais pu, je t’aurais laissé l’emmener pour ce soir … » Elle agita la tête avec vigueur pour éviter d’écouter ces bêtises et colla son visage contre les barreaux du petit lit. « Charlie, sa voix se brisa mais elle retint ses sanglots. Maman doit y aller. Mais je reviendrai. Très vite … » Elle passa ses doigts à travers les barreaux et caressa la joue de sa fille. « Je t’aime. » Au moment où elle se redressa, un poids immense s’abattit sur ses épaules et elle fut incapable de quitter la pièce. « Anna ? — Je viens, je viens, » dit-elle d’un ton évasif. Un plan se construisait dans sa tête. Trente-et-un décembre, soirée de réveillon … Elle ne laisserait pas sa fille seule dans cette chambre d’hôpital.

En sortant de la pièce, son regard était déjà en train de guetter les environs. En près de dix ans de métier, elle connaissait Sainte Mangouste comme sa poche. Les services se trouvaient toujours au même endroit, les passages secrets – parce qu’il y en avait – également … En passant devant l’un des infirmiers du service, elle lui sourit et poursuivit sa route. Déterminée, sûre d’elle, inébranlable … Ses pas étaient rapides et elle manqua à plusieurs reprises de renverser des patients boitillant ou ronchonnant dans les couloirs de l’hôpital. Parfois, elle s’excusait, d’autres fois, elle continuait sans se retourner. Ce n’était pas dans ses habitudes, mais n’avait-elle pas le droit de temps en temps de déroger aux règles et aux normes ? La société le lui rendait bien, alors à quoi bon être gentille ? « Lee ! I need your help ! » Elle poussa la porte au son d’un grognement qu’elle interpréta comme un Entrez ! du propriétaire du bureau. Maintenant qu’elle y réfléchissait, elle n’était même pas sûre qu’il avait répondu ; son imagination lui jouait parfois des tours – et sa paranoïa encore plus. « Elias ? » Plus elle pensait à ce plan saugrenu qui s’était construit dans sa tête et plus elle souriait. Sa vie était un désastre complet pourtant elle arrivait encore à en rire. D’ordinaire, elle se serait enfermée chez elle, pleurant pour un rien, refusant l’aide de quiconque, mais avec lui c’était différent … Il était un peu de Simon. Mais il était aussi énormément de lui-même. Sa personnalité bien à lui, son caractère bien à lui, son obstination bien à lui. Petits, on ne pouvait pas dire qu’Elias et elle étaient très proches, mais ils s’étaient toujours comportés comme des frères et sœurs. Anna avait passé des journées entières à traîner chez les Rosier, sous la surveillance de celle qu’elle avait toujours considéré comme une seconde mère. Elle avait fait des bêtises, s’était gavée de cupcakes, s’était piquée avec les épines des rosiers de la famille ; elle s’était plu de ce côté de la noblesse, elle avait apprécié les libertés que sa mère ne lui donnait pas mais que sa marraine lui permettait. Margery lui manquait, elle lui manquait horriblement et c’était sans doute ce sentiment profond qui la rapprochait d’Elias. Ils n’en parlaient pas. Pas vraiment. Ils éludaient la question lorsque quelqu’un la leur posait. Mais elle n’oubliait pas, elle ne pouvait pas oublier. Le plus souvent, elle croisait le regard d’Elias, le fixait, attendait et finissait par changer de sujet. Accord tacite entre le frère orphelin et la sœur maudite. Ils buvaient, riaient, se racontaient des histoires, se risquaient même parfois à imaginer l’avenir, mais tant que cela était possible, ils évitaient les sujets fâcheux. « Ok. Tu vas me prendre pour une folle mais … » Elle fit la moue et tira un trait sur les doutes qui l’assaillirent. « Bon, en fait, tu n’aurais pas vraiment tort … Mais ce n’est pas grave. On ne se juge pas, hein ? » Elle se gratta la tempe et commença à faire les cents pas devant la porte. « Je veux faire sortir Charlie de sa chambre. » Elle s’arrêta, le dévisagea, essaya de déceler une réaction et recommença. « Juste pour ce soir, juste pour cette nuit … » Son ton se faisait de plus en plus suppliant. « On est le 31 décembre, tout le monde est en famille. Charlotte et toi êtes pour moi ce qui ressemble le plus à une famille en ce moment — » Elle n’oubliait pas Matteo, son frère, son unique frère, le seul qui donnerait sa vie pour elle. Mais elle ne pouvait – non elle ne voulait – pas l’obliger à passer le réveillon avec elle. Elle devait arrêter de le couver, de le surprotéger, de le considérer comme cette petite chose fragile qu’il n’était pas … Elle lui enverrait un quicky tout à l’heure s’ils arrivaient à ramener Charlie dans le bureau d’Elias. Il viendrait plus tard. S’il le voulait. « — alors tu veux bien ? On a nos chances, et puis avouons-le, on connait Sainte Mangouste comme notre maison — » Elle lui adressa un sourire gêné et reprit ses allers-retours. « — alors oui, je pense qu’on peut le faire ! » Elle s’arrêta définitivement, s’adossa à la porte et attendit. Elle voulait tellement qu’il dise oui, elle voulait tellement qu’ils y arrivent. S’ils y arrivaient, elle aurait enfin l’impression de vivre une vie normale. S’ils y arrivaient, elle profiterait elle aussi d’un réveillon en famille. S’ils y arrivaient, elle aurait presque l’impression qu’il était là, avec elle.
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