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sujet; Bend it like Yaxley [Yaxsmith] [1985]
MessageSujet: Bend it like Yaxley [Yaxsmith] [1985]   Bend it like Yaxley [Yaxsmith] [1985] EmptyLun 12 Déc 2016 - 21:19

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Yaxley & Smith
Extraordinaire ! J'arrive à voir de nouveau ce vieux bonhomme se mettre les doigts dans le nez... encore une fois... et encore une...
1985 « C’était géééant ! » Et il court partout, dans les gradins, en bousculant les autres spectateurs qui commençaient tout juste à se lever. « Ouuuui !! » Encore vissés à leur places, Aydan, Julie et Joan se redressent. Julie s’étire et prend la petite pitchoune dans ses bras : « Ça t’a plus ma bibouche ? » Joan hoche la tête vigoureusement alors que son grand frère vient bouler dans les jambes maternelles « Mamaan, c’était géniiiiial ! On reviendra ? Dis dis dis ? On reviendra ? » Aydan remet son écharpe en soupirant « On verra Zach, tu sais avoir des billets c’est pas si fac- » « Je veuuuuux revoir un maaatch ! Le Quidditch c’est génial ! Et t’as vu comment ils volaient ? Sur les balais ? Zioum zioum ! Et puis les Poursuiveurs ! Ils lancent le Souaffle, et ben ils sont trop forts ! Et les cognards, comment ils volent vite ! Et les batteurs ! Oh on reviendra hein hein hein hein ? » « Je viens de te le dire, ce n’est pas si facile d’avoir des billets Zac- » « Et le gardien ! Quand il a piqué vers la balle pour l’arrêter ! Tu as vu dis tu as vu papa ? Tu as vu ? » « Oui j’ai v- » « Et quand Yaxley a fait tomber Abernathy ! Boum un Cognard dans ta gueule ! » « Zacharias ! Ton langage ! Mais c’est pas possible tu es INSSORTABLE ! » La soudaine explosion douche l’enthousiasme du petit qui se tait immédiatemment, les lèvres serrés, complètement vexé qu’on ne le laisse pas disserter à loisir et avec le vocabulaire qu’il désire sur les meilleurs moments du match. Aydan est énervé. Julie a recouvert la tête de Joan d’un bonnet et lui a réenfiler son manteau. Elle regarde son fils avec des yeux durs : « Ton père a raison Zacharias, si tu parles comme ça on ne t’emmèneras plus nulle part ! » « Mais le Quid- » sa voix est à demi désolée et il est peut être même à deux doigts de demander pardon, parce que le Quidditch c’est important et qu’il ne veut pas qu’on le prive. Pourtant Aydan ne le laisse pas aller jusqu’aux excuses « Ah tais toi maintenant ! Ne parle plus de Quidditch ! Ah, comment gâcher une bonne sortie, tu sais t’y prendre hein ? » Zacharias rentre la tête dans les épaules et plisse les yeux, et alors que son père se tourne vers sa mère pour lui dire quelque chose il tire la langue, hargneux. Puis il se retourne.

C’est qu’il y a beaucoup de gens dans les gradins… Et il n’était pas bien grand. Ses parents voulaient l’emmener loin du Quidditch ? Et bien qu’ils essayent ! Lui, il avait décidé de rester. Alors il profite de l’innatention parentale pour se glisser entre les jambes des spectateurs qui quittaient le stade. Quelques secondes plus tard, sa tignasse avait disparu, et c’est sa mère qui se rend compte de son absence la première, alors qu’ils allaient partir : « Oh, putain Aydan… Où es le gosse ? Où est Zach ? » Et le père se retourne, comme s’il s’attendait à trouver les bouclettes de son fils dans son dos avant de pâlir légèrement en s’apercevant que non, le fruit de ses entrailles avait décidé de se carapater. Ce n’était pas vraiment la première fois que Zacharias fuguait de la sorte dans un lieu public, mais un magasin de fringues c’était tout de même bien plus petit qu’un stade de Quidditch. Il pouvait lui en arriver des choses. La seule chose qu’Aydan ne craignait pas vraiment, c’était qu’on lui enlève son fils, parce qu’il avait conscience que les éventuels ravisseurs viendraient les voir peu de temps après le méfait pour supplier les parents de bien vouloir récupérer la tornade qu’était le premier rejeton Smith.
Mais au-delà de ça… il avait peur, tout simplement, qu’il tombe dans les escaliers, qu’il se blesse, qu’il se pète le cou. C’est qu’il était insupportable, Zacharias, mais c’était leur gamin à eux. « Aydan ? Où est-il ? Me dit pas qu’il s’est encore enfui ! » « Je… je vais le chercher… » Il commence à inspecter chaque rangée de gradin, en criant le nom de son aîné même s’il savait très bien que si le petit bouffon se cachait, il ne répondrait pas aux appels. Pourtant, ça valait la peine d’essayer. « ZACHARIAS ? ZACHARIAS ? ZACH ? » Et ses cris résonnaien dans les stade qui se vidait petit à petit « ZAAAACH ! »

Alors que son père perdait les 50 pourcent de ses capacités pulmonaires en vain, Zacharias avait tranquillement descendu des escaliers mais plutôt que de suivre la foule qui, il le savait très bien, se dirigeait à l’extérieur, il préféra rester dans le stade. Il se glissa par une porte surveillée par deux gros monsieurs qui pourtant ne le virent pas passer, puis longea un long couloir bordé d’autres portes qu’il essaya d’ouvrir mais sans succès. Toutes fermés. Il apprenait à peine à lire (et savait tout juste écrire son prénom et son nom en lettre capitale et attachée) et parvenait parfois à comprendre quelques lettres sur les écriteaux des portes sans en saisir le sens. Puis finalement, après s’être caché dans un recoin alors que deux personnes en costumes passaient dans le corridor, il réussit à trouver une porte qui n’était pas fermée à clé. Il se glissa à l’intérieur pour découvrir une grande salle, toute carrelée, avec plein d’uniforme de Quidditch accrochés sur des patères. Il entendait le bruit de l’eau qui coulait, non loin, mais il n’y avait personne. Il se précipita vers un des maillots suspendus pour l’essayer.
Ça sentait pas très bon, mais c’était pas ce qui important, ce qui comptait c’était qu’il avait l’air d’un vrai joueur ! Il se traîne vers un des miroir pour constater que le maillot n’était pas à sa taille… Et avait clairement plus l’air d’une robe. Une robe de mariée, avec la traîne derrière. Pourtant il arrive à voir le numéro, qui lui indique que c’est l’uniforme d’un batteur. Et il reconnait la première lettre. C’est un Y, il le sait parce que c’est une lettre compliquée. Ensuite c’est un A, ça c’est facile parce que dans son prénom, il y en a trois. Puis une croix… ça il ne sait pas trop ce que c’est. Puis un… L comme dans… le prénom de sa maman ! JuLie. Et ensuite un… E, ça c’est courant. Et encore le même Y. Oulala… mais c’était compliqué. Pourtant, puisqu’il connaissait le nom des joueurs et que le numéro le mettait sur la piste, il arrive à articuler : « Yaxley. » Et il est fier, parce que c’est comme s’il venait de le lire !

Il entend du bruit, en réalité, une absence de bruit. C’est l’eau qui s’est arrêtée. Il sursaute : cherche des yeux un endroit où se cacher et fonce dans un casier en se prenant allègrement les pieds dans le maillot mille fois trop grand. Mais il parvient à se faufiler dans casier avant que les joueurs en sortent de la douche. Il ne claque pas complètement la porte et la laisse entrouverte. Il en voit trois qui sortent, ils ont l’air super grands, mais y en a un qui est encore plus grand que les autres. Zacharias écarquille ses yeux et retient son souffle, caché dans son casier, pour que personne ne puisse le voir.
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On a été brillants. Et quand je dit brillants putain, ça veut dire phénoménaux, de vrais rois du balais! on vient d'exploser les tappesouaffle de Bath 200 à 70 et si ça c'est pas de la victoire, alors je change de métier!
On a braillé jusqu'aux vestiaires et encore sous les douches, j'ai eu le droit à tellement de claques dans le dos que j'ai cru qu'ils allaient me défoncer la colonne vertébrale ces cons. Faut dire que c'est moi qui ait explosé Bridgwell alors qu'il allait choper le vif d'or et que ces crétins n'ont jamais réussi à remonter la pente sans leur attrapeur star.

Alors qu'on est tous dans les douches, ça chante, ça cause de ce que ça va faire ce soir, et moi je pense que je vais aller retrouver ma copine du moment, Valencia. Brésilienne, charmante, avec un petit accent adorable qui vous donne envie de faire ses quatre volontés. Signature d'autographes, restaurant, bar, et fin de soirée chez elle à boire et faire l'amour.
La vie est belle, laissez moi vous le dire.

Alors qu'on sort tous, Ratbone vient passer un bras autour de mon épaule.

-Tu nous avais pas explosé un attrapeur comme ça depuis les mondiaux! t'as bouffé du lion ou quoi?
-Dire ça à un ancien serpentard, t'as pas honte? que je lui réponds.

Il éclate de rire, me pousse la tête d'un geste joueur et tout le monde se rhabille en civil. On jure comme des charretiers et nos conversations volent en putain de rase-motte mais autant en profiter tant qu'on est jeunes et cons, avant de devenir vieux et fous. Je suis le dernier à sortir du vestiaire parce que croyez le ou non j'ai paumé mon putain de maillot.
Comment on peut être joueur professionnel et perdre son maillot? eh ben j'en sais rien mais je viens d'y parvenir et dire que ça me blase pas serait mentir, parce qu'égarer le reste des affaires c'est la routine, mais je perds jamais rien qui ait trait au quidditch.
Valencia va m'engueuler en portugais si j'arrive en retard comme la dernière fois. Et pensez pas qu'elle ait gobé mon excuse du balais en panne, du portoloin défectueux et de l'escouade de joueurs bosniaques en état d'ivresse. Non, non, Valencia c'est une flic. Elle renifle le mensonge. Alors je cherche encore plus ardemment. Si ma soirée -et tous les avantages qu'elle comporte- passe à la trappe parce qu'un coach, un arbitre ou pire, un fan, s'est permis de venir jouer au cleptomane ça va chier des ronds de chapeau et pas des petits.

Il se passe bien cinq minutes sans que je trouve quoi que ce soit, j'ai beau retourner mon sac dans tous les sens, j'ai bel et bien paumé mon précieux sésame. J'entends le stade qui se vide, j'imagine Valencia qui doit patienter et taper du pied par terre, et ça finit de me mettre les nerfs en boule.

-Oh merde à la fin.

Je sors ma baguette et je lance le seul sort qui sauve les miséreux dans ce genre de situation de crise.

-Accio maillot Yaxley.

Ah, du bruit.
Depuis....l'intérieur d'un casier? ca tambourine à l'intérieur, comme si quelque chose voulait sortir, mais en était empêché par la porte. Qu'est ce qui cogne comme ça bordel, c'est pas si lourd un tee-shirt, j'ai pas demandé la couturière qui allait avec! et aussitôt la porte finit par s'ouvrir à la volée et y'a un truc petit, joufflu et frisé qui jaillit comme une saleté de diablotin hors d'une boite. En hurlant. Oh bon dieu de Salazar même une banshee fait pas un bruit pareil.

ET IL PORTE MON MAILLOT LE PETIT SALOPARD!

Je vois le gamin se vautrer sur le carrelage et j'laide pas à se relever. faut pas se foutre de la gueule du peuple. Ou comme l'a un jour dit mon père -le vrai pas l'enculé qui est cané- "faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages". Il dit que c'est un général venu de Gaulle qui l'a dit en premier. Bref.

-T'es pas chié toi.


Et le voilà qui se met debout, et vas-y que je remets mes boucles en place, vas-y que je prends mon temps.

-Ca va t'es bien là? Au calme? posé? qu'est ce que tu fous ici ils sont où tes parents? et qu'est ce que tu fous avec mon maillot sur le dos?! on t'a jamais dit que c'était moche de voler?

Une chose est sure c'est que s'il me rend pas mes affaires, c'est lui qui va voler, et sans balais s'il vous plaît.
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Yaxley & Smith
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1985 Il avait les deux mains plaqués sur son visage : une pour couvrir sa bouche, l’autre pour couvrir son nez, histoire qu’on ne puisse pas entendre sa respiration. Mais pour être honnête c’était sans doute pas nécessaire : ils faisaient tellement de bruit les joueurs qu’il aurait pu fêter son anniversaire avec moult musiques disco que personne ne l’aurait calculé. Mais il restait tout de même prudent — pas comme s’il avait vraiment peur de se faire découvrir, il s’en moquait bien de ce qu’on pouvait lui dire, ce qu’il ne voulait pas, c’était juste qu’on le vire du stade. Une silhouette s’approche à un moment de sa cachette et, in extremis, il referme le casier sur lui, se bloquant presque totalement à l’intérieur, avec comme seule source de lumière dans l’espace exigu les quelques raies de lumières filtrées par le léger grillage de la porte. Il se rencogne un peu plus vers le fond, il n’a pas peur du noir, il se cache souvent dans les placards chez lui, il a l’habitude. Il se roule à moitié en boule et attend : satisfait de sa cachette. Personne ne viendrait le trouver là, et quand tout le monde sera parti il pourra sortir et explorer les environs ! Ses parents finiraient bien par rentrer chez eux en ne le trouvant pas non ? Il était à moitié certain que son père avait déjà dû renoncer. Pas comme si Aydan tenait trop à le retrouver non ?
Alors que les minutes s’égrènent et que les bruits à l’extérieur commencent à devenir de plus en plus espacés, comme s’ils quittaient les vestiaires, Zacharias se dit qu’il aurait mieux fait d’apporter ses crayolas, pour pouvoir dessiner un peu : même dans le noir il pouvait faire des supers œuvres d’art ! C’était sa maman qui lui avait dit (et la maîtresse avait dit que c’était pas terrible, mais la maîtresse c’était une connasse qu’elle avait dit maman.) et comme il ronchonnait sur la non-présence de ses fidèles crayolas, quelqu’un d’autre, non loin, ronchonnait également sur la non-présence d’un item tout aussi important.

Zacharias ne comprit pas vraiment lorsqu’il se sentit attiré contre la porte, qu’il se prit en pleine gueule : « HEY HEY HEY MAIS EUUUUH ! » Finalement la porte finit par s’ouvrir et il se sent traîné par terre, où il se vautre, le nez sur le sol avec un hurlement dont il avait le secret. Il crie, pas que ça fasse mal de se vautrer, mais il crie par anticipation. C’est presqu’aussi naturel que de respirer chez lui. C’était pour ça que son père s’enfermait parfois dans sa chambre en lançant des sorts d’insonorisation. « T'es pas chié toi. » Il se relève en tentant de ne pas retomber, empêtré qu’il était dans le maillot trois mille six cents quatre-vingt deux fois trop grand pour lui. Il passe ses deux mains dans ses cheveux pour les remettre correctement en place (sinon ils vont faire des nœuds et quand maman les brossent le soir et qu’ils sont emmêlés il crie fort, réveille Joan, qui gueule, et papa râle et maman râle et tout le monde râle… et c’est toujours soit disant de sa faute) donc il s’occupe de rediscipliner tout ça. Puis il regarde son interlocteur — et ce faisant il doit se démonter le cou, parce que cet interlocuteur est très grand.
HOOOOOOO YAXLEY YAXLEY YAXLEY !
Il a des étoiles qui brillent dans ses yeux alors qu’il ouvre grand grand sa bouche. Mais pas le temps pour crier de joie que la grand perche (célèbre grande perche) commence à le sermonner : « Ça va t’es bien là ? Au calme ? Posé ? » Zacharias hoche la tête avec un grand sourire « Qu’est-ce que tu fous ici, ils sont où tes parents ? » Zacharias hoche la tête avec un immense sourire. « Et qu’est-ce que tu fous avec mon maillot sur le dos ? » Zacharias hoche la tête avec un sourire gargantuesque. Pour être honnête il ne bitait rien de ce qu’on lui disait, il se contentait de regarder son idole en respirant l’air qui l’entourait comme si ça allait le guérir de son asthme. Qu’il n’avait pas. Qu’il faisait semblant d’avoir à l’école. Donc ça ne servait à rien de le guérir. Mais nul doute que cet air allait rendre ses cheveux plus soyeux. Respire le bien Zacharias mon petit, respiiiiiire. « On t’a jamais dit que c’était moche de voler ? » Là pourtant il entend ; et il secoue la tête, ce qui fait virevolter ses cheveux dans tous les sens : « HEY J’AI RIEN VOLÉ ! » ça résonnait drôlement dans ces vestiaires ma foi… « IL M’EST TOMBÉ DESSUS ET DE TOUTE MANIÈRE JE NE COMPTAIS PAS PARTIR AVEC ! » Mensonge, double mensonge. « ET PUIS ET PUIS PERSONNE M’A DIT QUE C’ÉTAIT MAL DE VOLER ! » Il se met à trépigner comme si chaque coup de pied asséné sur le sol donnait davantage de poids à ses arguments : « ROBIN HOOD IL VOLAIT MAIS C’EST UN HEROS ! PARCE QU’IL VOLAIT LES RICHES ! MOI JE SUIS ROBIN HOOD ! » Il pose une main sur ses yeux comme pour les cacher mais écarte les doigts pour continuer de voir au travers : « MIEUX ! JE SUIS… ZORRO ! LE RENARD ! ATTENTION SERGENT ! LE GOUVERNEUR VEUT NOUS VOLER NOTRE ARGENT ! TAYAAAAUT ! » Et il se met à courir tout autour de Corban en utilisant le maillot comme une cape : « UN CAVALIEEEEER QUI SURGIIIIIT HORS DE LA NUUUUIT COURS VERS L’AVENTUUUUUUURE AU GALOOOOOOP !!! » Il était lancé.
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Wow.
WOW.

Alors de deux choses l'une : il a intérêt à calmer sa race tout de suite ou c'est moi qui le calme. Ensuite, qui sont ses parents, pourquoi sa mère n'a pas pris de contraception, est ce qu'il a un pet au casque médicalement certifié ou il est juste con?

J'le choppe par le colbac pendant qu'il continue de piailler et de me courir autour et je le lèvre à auteur des yeux. Merde il serait presque mignon, le saligaud. Surtout qu'il sourit comme si j'étais le putain de père Noël. Y'a un truc avec les gosses c'est qu'on est physiquement programmés pour les trouver pas dégueulasses, sinon on les boufferait.
C'est pas moi qui dit ça c'est la science.

La j'ai quand même envie de le bouffer. Et pas dans le sens "oh il est à croquer". Plutôt du style "on retrouvera pas ton corps"

-Ok j'te la fais courte. J'connais pas ton Robin, ni ton zorro, mais si c'est eux qui t'ont appris à parler comme ça et à ce volume, ce sont des têtes de con. Maintenant, j'veux que tu me dises ou
sont tes parents? Ils doivent être en train de se faire un sang d'encre, bordel...


Il gigote, il gigote, et vl'a que je te colle des coups de pieds, et va que je bats des mains en chantant un truc à propos d'une alouette et v'la que j'...
Oh bordel de merde c'est mon ventre que sa pompe vient de rencontrer comme un boulet de canon!! C'est mon putain de ventre!!

Je le lâche comme un paquet de linge sale et le môme se ramasse par terre - ça lui fera les pieds - sauf qu'il ne s'arrête pas pour pleurer. Que nenni. Fuck no. Non il se lève et part en courant, mon maillot sur le dos, le susdit maillot trainant dans la poussière alors qu'il me claque littéralement la porte du vestiaire au nez en tirant sur le chambranle.

Je reste planté là quelques secondes. De un, parce que je suis trop sonné pour réaliser le culot monstrueux de ce petit merdeux. De deux parce que j'ai qu'une serviette de bain autour des hanches et que j'vais pas courir après un petit garçon à moitié à oualpé, ça passerait mal.

Alors j'enfile mes fringues, ce qui est pas simple quand on sort de la douche parce qu'on colle et que tout accroche. Essayez de foutre un fut' après un coup dans l'eau et d'un seul coup on dirait qu'il a perdu trois tailles ou que vous avez pris tellement de cul que vous ressemblez à un sumotori. Quand j'arrive finalement à foutre un tee-shirt et que je sors du vestiaire, les cheveux dans les yeux, plus un signe du môme. Ouais. Sauf que j'entends l'écho de son rire dans les couloirs qui courent sous le stade.

de l'extérieur c'est canon un stade de Quidditch. Leché, bien entretenu, rien à dire. Entrez dans les coulisses et vous verrez la merde que c'est, les coursives, les pièces, les débarras. On a jamais eu de contes d'horreur dans les dédales d'un stade, mais on devrait parce que c'est noir comme le cul d'un dragon et bien intriqué, le style à y perdre ses mômes et la grand mère.

J'essaie de le retrouver, mais tout ce qui résonne c'est les bruits de mes pas et ceux au loin, des portes que cette petite enclume de gamin claque dans son sillage. Bordel il va se tuer!

"TU PEUX PAS M'ATTRAPER JE SUIS ZORROOOOOO ET JE M'ENFUIS DANS LA NUIT AU GALOOOOP! VAS TE FAIRE FOUTRE SERGENT GARCIA"

Vl'a autre chose.

-GAMIN SI TU REVIENS PAS JE TE JURE QUE TON CUL VA S'EN SOUVENIR!

"VIEUX QUI PUE!"

Ok c'est fini cette fois, c'est la guerre. Je lui cavale après en ouvrant toutes les portes possibles et imaginables parce qu'un gnome de ce gabarit, ça se faufile n'importe où. Sauf que le petit con est parti loin. Loin, loin dans les boyaux du stade.

Et je crois même qu'il va vers les niveaux inférieurs réservés au personnel. Bon dieu c'est plein de vieux matos rouillé, de poutres et de systèmes de maintenance là dedans! y'a des rouages et des presses assez grosses pour broyer un ado, alors lui ! Il va se faire transformée en pâte de sucrogibus plus vite qu'il ne fallait de temps pour dire "cognard"!

Quand j'arrive près de la porte métallique qui donne sur les escaliers de béton brut seulement empruntés par le personnel, je vois une traînée de poussière emportée par quelque chose de traînant et qui descend vers le ventre du stade. Les lumières crues des néons fonctionnent. Bordel ce môme a des couilles en acier trempé, à son âge je descendais pas dans les vieux couleurs aux relents d'asiles hantés.

-HEY LE MOME! C'EST DANGEREUX! REVIENS!

Pas de réponse.
Eh ben putain la puissance de sa dérouille vient de se multiplier par 1000 alors que je descend à mon tour. J'ai ma baguette au moins. Reste à pas descendre le petit singe par erreur.

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1985Il sent la main du (grand) (et dans les deux sens) joueur le choper par le col, et autant quand c’est son père qui le fait il donne des coups de pieds pour se dégager, autant quand c’est une célébrité… Il n’allait tout de même pas se plaindre ! Alors Zach, au lieu de râler et de pester, lui offre un grand sourire (auquel il manque une dent — la petite souris lui avait donné 50 cents, les pièces pas rondes et marrantes, il l’avait dans sa poche) « J’connais pas ton Robin ni ton Zorro… » « MAIS T’AS GRANDI DANS UN CHAMP DE BETTRAVE ?? » Apparemment son interlocuteur était arrivé à un stade où soit il parvenait à faire abstraction des cris de Zach, soit il était devenu sourd (une des maîtresses l’avait à demi mot accusé de lui avoir provoqué un saignement de l’oreille… mais c’est une menteuse et une ralope ! falope ? calope ? bref) quoiqu’il en soit, Yaxley n’eut cure de son interrogation sur son lieu de naissance et d’élevage. « ce sont des têtes de con… » Robin ? Zorro ? Des têtes de cons ? « Les cons c’est les flics ! Les cons c’est l’sergent et le chérif ! À MORT LES POULETS ! » Il fait un geste brusque, pour descendre, mais l’autre en face, il tient bon, l’habitude de tenir des battes et de renvoyer des cognards sans doute. « Maintenant, j'veux que tu me dises ou
sont tes parents? Ils doivent être en train de se faire un sang d'encre, bordel... »
Il gesticule encore plus et là tente vraiment de le frapper. Pour qu’il le lâche. « Mes parents sont pas là ! J’ai pas de parents ! JE SUIS SANS FAMILLE ET JE M’APPELLE ZACHARIE ET JE ME BALAAAADE DANS LA VIIIIIE ! » Il donne encore un coup en riant : « Je te plumerais la tête je te plumerais la tête !... »
Et finalement un coup fait son effet et Zacharias se sent tomber par terre. Hourra ! Enfin libre ! Vite Zacharias roule jusqu’à la porte, et une galipette plus tard la claque en s’enfuyant dans le couloir.
« HIHIhihihIHIhihiHIhihihIHIhiHI ~ »
C’est qu’il était fier de lui. Et en plus y avait personne, il ne savait pas où étaient ses parents (ils étaient peut-être partis) (tant mieux) (il était bien mieux tout seul) (de toute manière y en avait toujours que pour Joan) Il trotinnait gaiement, toujours son trophée durement volé acquis sur le dos. Il venait de trouver un morceau de plastique qu’il utilisait comme une épée, et tout en parcourant les longs corridors, rejouaient des scènes cultes de Zorro. Puis de Robin Hood, puis de tous les trucs qu’il avait pu voir à la télévision. Il entend que Yaxley est dans son sillage alors il le nargue en criant des bêtises. Il éclate de rire. « GAMIN SI TU REVIENS PAS JE TE JURE QUE TON CUL VA S'EN SOUVENIR ! » Il rit encore plus fort en répondant à la menace. C’est marrant qu’on le suive aussi loin.. Les gens se décourageaient plus tôt avant. Il aimait bien ça, qu’on continue, c’était plus drôle.

Quand il rencontre des escaliers, il les emprunte pour s’enfoncer dans le noir. Zach n’a pas peur du noir, parce que de toute manière, peut rien avoir dedans de terrifiant. On était dans un stade de Quidditch ! Il trébuche sur quelques marches mais se reprend toujours et continue de dégringoler allègrement. Cours droit devant toi, cours droit devant toi… Et puis d’abord, il allait aller jusqu’au centre de la terre ! Comme dans ce vieux livre que papy lui avait lu ! Il allait y aller et trouver plein de trucs ! Et jamais ses parents ne le trouveront et il vivrait heureux, seul, sans parents, et il pourrait voir tous les matches de Quidditch qu’il voudra ! Alors qu’il se construit sa petite fantaisie il entend une voix lointaine : « HEY LE MOME ! C'EST DANGEREUX ! REVIENS ! » JAMAAAAAAAAAIS ! Mais il ne répond pas à haute voix, parce qu’il aperçoit une forme un peu plus loin. Une forme qui bouge. Il se rapproche tout doucement, en silence. Et quand finalement la forme se redresse, il pousse un long hurlement « GAAH ! » Il tourne les talons pour remonter aussi sec. « Y A UN MONSTRE Y A UN MONSTRE APPELEZ LA BRIGADE C’EST UN LOUP GAROUUUUU ! » Les escaliers c’est plus dur à monter qu’à descendre, alors il commence un peu à s’essouffler. Mais il arrive très vite à Yaxley et il lui fonce dans les jambes pour s’y accrocher, et tente de grimper dans ses bras : « LÀ LÀ LÀ ! UN MONSTRE ! UNE GOULE ! UN LOUP ! IL ALLAIT ME MAAAAANGER ! » Il se serre fort contre lui. Et prend une voix encore plus aiguë, imitant celle d’une fille « Sauvez moi grand guerrier je me pââââââme ! » Et il pose le plat de sa main contre son front en faisant mine de tourner de l’œil.
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