WIZARD • always the first casuality Azela Firefly | Azela essayait de comprendre son point de vue. Elle n’était pas du genre intolérante et acceptait ouvertement un dialogue tant qu’il ne lui nuisait pas. c’était agréable de pouvoir discuter avec quelqu’un sans se soucier de savoir si à la fin de la conversation il serait fâché ou non. ambroise savait entendre et écouter, filtrer des informations sincères ou non. la jeune femme n’était pas en train de juger quel camp que ce soit, elle se posait simplement des questions auxquelles elle ne parvenait pas à répondre. Elle soutint un moment son regard avant de rouler ses pupilles sur le reste de salade dans son assiette qu’elle laissa finalement trôner dans le plat.
La magie. Une bénédiction et une malédiction à la fois, mais après tout, tout ce que les humains avaient réussi à créer, possédait ce même revers de médaille. Elle n’avait pas du tout la même conception des choses que son voisin. Non pas qu’elle ne croyait pas en la sorcellerie puisqu’elle existait depuis le commencement des temps. Mais ne pouvait-on pas la placer au même titre que la religion ? « - à quoi servent les balais volants quand on a des avions bien plus confortables ? » elle leva le menton et haussa les sourcils « - tu vois ? les moldus peuvent tenir le même discours. » ; « - quant à l’art, nos tableaux parlent certes. Mais où est l’échappatoire ? où est la libre interprétation ? l’évasion ? il y a des choses qui ne touchent en rien à la sorcellerie et qui sont bien plus ingénieuses ou bénéfiques. Mais le jour où la magie permettra de guérir un cancer, là peut-être que je changerai de discours. » azela était certaine de ses convictions. On ne pouvait pas passer son temps à prier la magie et à blâmer l’ordinaire. Alors oui, elle adorait le système des petites tentes qui étaient en fait un vrai palace, mais entraver à la nature même pour elle, c’était impossible. La brune rendit à ambroise son sourire, comme pour lui faire comprendre à son tour que le débat était clos.
Les runes étaient un sujet qui avait davantage son importance pour azela. La nature et la magie étaient mêlées. Et comment ne pas croire au panthéon nordique quand on avait côtoyé depuis des générations ces pierres, ces inscriptions ? odin, freya, loki, autant de noms qui résonnaient dans l’esprit tourmenté de la runiste. Parfois elle avait eu envie de les prier, de leur demander quoi faire, retournant alors des millénaires en arrière quand les vikings avaient conquis l’europe. Mais il fallait avouer qu’elle était un peu vieux jeu, et surtout très fière de ses origines. Elle avait alors sauté sur l’occasion offerte par l’asiatique, et maintenant elle ne lâchait plus la corde, oubliant même de se soucier si ambroise était encore désireux d’en parler.
Mais quelque chose intrigua la jeune femme. En effet, tout portait à croire qu’il avait quelque chose à demander, à connaitre. Il lui mit la puce à l’oreille lorsqu’il sortit soudainement le nom d’ehwo si souplement, si facilement, sans buter sur le mot. Il était même au courant de sa signification ce qui, pour un homme qui n’était runiste, à moins qu’il soit incollable sur tous les sujets, était très rare. La curiosité de la nordique fut pincée et, alors qu’elle tenta de lui arracher doucement les mots de la bouche, elle remarqua que l’oriental coupa court à la conversation de cet air plaisantin trompeur. Elle se retint de lever un sourcil sous le doute. Elle ne voulait pas étouffer le garçon avec ses questions, il avait déjà l’air d’être assez dans le rush comme ça. « - d’accord… » souffla-t-elle sans cacher, cependant, sa perplexité. « - je ne savais pas que tu avais pris cette option à poudlard. C’est assez rare de voir quelqu’un qui a étudié ça sans devenir ensuite maitre des runes. » souvent, les quelques personnes qui venaient se perdre dans de tels cours avaient pour projet de faire de cet enseignement leur futur. Comme azela. Comme ardal. C’est curieux se convainc-t-elle. malheureusement elle voulait avoir le cœur net sur les intentions d’ambroise ; « - si tu as quelque chose à me dire tu sais où je vis et où je bosse mh. » peut-être que ce lieu était trop indiscret. Peut-être que ce n’était pas le jour pour l’homme de se confier.
Ce qu’elle allait faire. Même elle ne le savait pas. elle était certaine, au fond d’elle, que la conversation qu’ils avaient tenu l’avait aidé mais elle restait dans un doute incurable. L’envie de se jeter à corps perdu pour une cause n’était pas un souci. Le truc c’était de savoir où aller. Vers qui s’orienter. Elle avait confiance en ambroise, elle avait envie de le suivre, de se dire que la sûreté est la meilleure des solutions mais elle ne savait pas si elle pouvait garder l’esprit tranquille longtemps. Les médias sculptaient une image parfaite du magister mais azela était la première à cracher sur la propagande, sur ce qu’on pouvait lire dans les journaux ou voir à la télé. Menteurs, marchands de tapis, illusionnistes, tous bossaient pour tenter de tromper les braves gens. Mais peut-être fallait-il se résigner. « - je n’en sais rien. Je vais retourner au travail et tenter de trouver un but. Je te fais confiance. Je sais que tu dis les choses bien pour moi alors… pourquoi pas me laisser guider ? » par lui. pourquoi pas lui accorder une entière confiance même dans ce qui est du choix, sûrement le plus important, qu’elle ait eu à prendre jusqu’à maintenant. |
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