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sujet; mina + practice and policy |
WIZARD • always the first casuality Mina Bagnold | Wilhelmina ❝Mina❞ BagnoldYou can't wake up, this is not a dream, you're part of a machine, you are not a human being❝ We're running in circles again ❞war criminal ; scénario inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; Wilhelmina ce prénom qu'elle exècre plus que tout au monde. Claquant, pompeux, elle ne se reconnait pas à travers cette identité. Pour elle, Mina est bien suffisant. Bagnold est le patronyme qu'elle a toujours porté et qu'elle a défendu avec fierté, même lorsque ses camarades de classe la jalousaient d'être la petite fille de la ministre de la magie. Entre les Willy provocateurs et moqueurs d'Anwar, les Willa excités de sa sœur cadette et les Minnie tendres de son père, les surnoms ne manquent pas, et elle n'a jamais trouvé le courage de dissuader qui que ce soit de les utiliser. ☇ naissance ; 1970 est son année. C'est le 21 d'un mois d'avril extrêmement pluvieux que la jeune Mina vit le jour à l'hôpital Ste Mangouste. ☇ ascendance; son sang est aussi mêlé que le sont ses origines africo-anglaises. Elle n'a jamais vu son sang autrement que comme ce liquide écarlate qui lui permettait de vivre et non comme cette idée discriminatoire qui pouvait détruire une nation. ☇ métier ; sa vie a toujours tourné autour de la politique, pourtant elle a choisi de suivre sa propre voie, bien décidée à ne pas profiter des avantages et de la facilité que lui offraient son nom et sa famille. Elle s'est ainsi orientée vers le journalisme d'investigation, comme cette manière unique d'étancher sa soif de curiosité, tout en profitant de ses talents d'écrivaine. Ce métier est aussi un moyen pour elle de défendre ses opinions et de s'engager pour des causes qui lui tiennent à cœur. ☇ camp ; malgré tout ce qu'il lui ont enlevé, ses opinions, son libre-arbitre, son estime d'elle, son cœur était, est et restera à jamais opposé au gouvernement. Son esprit peut se débattre autant qu'il veut pour lui prouver le contraire, on ne lui enlèvera jamais ses convictions profondes. ☇ réputation ; peut-on vraiment parler d'une réputation lorsque toute sa vie, on l'a passée à vivre dans l'ombre d'un nom tel que Bagnold. Elle est la petite fille de et a eu beaucoup de mal à se dépêtrer de cette image. Mais en grandissant, elle s'est faite un nom avec ses articles coup de poing, rares mais dénonçant toujours avec efficacité des actes ou des choix indésirables. Revenue de la guerre, après le brainwashing, après la manipulation, on parle parfois d'elle comme celle qui a retranscrit toutes les horreurs du monde, celle qui a trahi sa nation, celle qui a défendu des actes infâmes, et lorsqu'elle l'entend, tout ça l'affecte énormément. ☇ état civil ; ses cartons de souvenirs soigneusement dissimulés dans le manoir des Bagnold recèlent toujours les preuves de ses fiançailles avec Anwar. Pourtant elle a éteint cet amour en l'effaçant de sa mémoire et en emportant avec elle, tout espoir d'une vie à deux. ☇ rang social ; en choisissant de lier son existence à celle d'Anwar, ils ont rejoint ensemble le prolétariat et cette vie de simplicité où tout ce qui importait était qu'ils soient ensemble (et qu'ils aient un matelas pour dormir). Cette place dans la société était, selon elle, la meilleure de toute, parce qu'elle pouvait y revendiquer ses idéaux en toute discrétion sans que tous les regards ne se tournent systématiquement vers elle et son nom. Cependant, lorsqu'elle est devenue la correspondante officielle du gouvernement, on lui a promis une place chez les Rachetés et un salaire plus conséquent. A présent, elle n'est plus qu'un trouble élément de la société, criminelle malgré elle, simple citoyenne ensuite, elle préférera l'ombre à la lumière. ☇ baguette ; bois d'ébène pour son naturel et son potentiel à toujours suivre son instinct plutôt qu'à suivre les autres. Ventricule de dragon pour la puissance des sortilèges qu'elle produit et le lien puissant entre la baguette et son propriétaire. 28,5 centimètres lui apportant ainsi la souplesse et la légèreté. ☇ épouvantard ; sa plus grande peur a toujours été l'obscurité. Etant petite, ses parents étaient obligés de lui laisser une petite veilleuse magique qui diffusait au plafond de douces vagues lumineuses desquelles sortaient des animaux magiques. ☇ risèd ; lorsqu'elle se regarde dans ce miroir magique, elle se voit aux côtés de sa sœur, soignée, apaisée et heureuse. ☇ patronus ; elle n'a produit un patronus corporel qu'une fois à la fin de sa scolarité et il prenait la forme d'une panthère. ☇ particularités ; aucune ☇ animaux ; après le départ d'Anwar, elle a acheté un petit lapin blanc, Jumpy, pour combler le vide qui s'était créé dans leur appartement. Ils avaient également acheté ensemble un hibou qu'ils eurent beaucoup de mal à nommer. Ils tombèrent malgré tout d'accord pour l'appeler Sulky, à cause de sa petite mine boudeuse. ☇ miroir ; aucun. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Tel un phénix majestueux, elle a cru renaître de ses cendres après les explosions de Sainte Mangouste ; mais le calme et le soulagement ont très vite laissé place à la folie et la peur. S’insinuant doucement parmi ses convictions souillées, enveloppant ses croyances sombres et salies, dispersant peu à peu les vérités manipulées et les opinions bafouées, les rêves, les flashs … Toute cette réalité enfouie et ses souvenirs voilés. Ils sont là, ils la bouleversent, l’accablent, l’écrasent. Elle n’est plus que l’ombre d’une personne qui fut un temps si dévouée à la cause des autres. Elle reprend sa vie en main, essaie de toutes ses forces, mais elle a continué à travailler pour le Magister jusqu’à la fin, même à contrecœur, même lorsque son jugement avait fini de lui rappeler ce en quoi elle croyait vraiment, parce qu’elle devait se protéger, parce qu’elle devait survivre. Alors quand les insurgés ont débarqué, quand ils sont venus nettoyer les couloirs du ministère et de la Gazette du Sorcier, elle ne s’est pas battue, elle a tendu les bras vers eux et s’est laissée emmener. Elle se sent coupable de ce qu’elle a fait, et même si au fond d’elle, elle comprend que le ministère l’a manipulée depuis l’exécution des rebuts, elle n’arrive pas à se pardonner d’avoir contribué à ce régime. Alors de son appartement où elle est assignée à résidence, elle regarde le monde se reconstruire sur des débris encore fumants. Elle voit le nouveau régime tenter d’apaiser ce pays trop longtemps assiégé. Utopie mystique et réalité erronée, elle les voit faillir, vouloir se débarrasser trop vite de ces années d’horreur. Simple spectatrice, il est plus simple d’observer, de juger, de critiquer. Ils suivent bien malgré eux les traces d’une route qu’ils ont si longtemps critiqués, et elle se sent concernée par tout ça. Là où certains journalistes déchus s’attacheront à détruire et écraser l’ancien régime, en révélant toutes les horreurs du passé, elle préférera garder la tête froide sur les événements actuels et les choix parfois indignes que le gouvernement par intérim essaie d’imposer … Parce qu’elle a vécu de l’intérieur la plupart de ces événements du passé et elle n’a pas besoin d’en connaître les vérités. Ce qu’elle veut, c’est empêcher que tout cela recommence à nouveau, elle veut démontrer que le futur que ces nouveaux dirigeants croient construire est loin d’être parfait … |
☇ Infos complémentaires ; • ROOTS & BRANCHES • la famille Bagnold est une vieille famille, pure aux origines, d’ascendance africaine. La première fois que des Bagnold foulèrent les terres britanniques, ce fut au milieu du XIXème siècle, profitant de l’abolition de l’esclavage pour s’implanter sur les terres de leurs geôliers. Créant ainsi l’une des premières communautés africaines magiques au Royaume-Uni, ils forment aujourd’hui une famille pleine de diversité, de tolérance et de pouvoir • sa grand-mère est Millicent Bagnold, c’est la figure marquante de la famille. Elle a été ministre entre 1980 et 1990, et a vu Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom tomber la première fois. Elle a également été le centre de nombreuses polémiques dont la plus grande concerne les violations du Code international du secret magique, qu’elle a plutôt mal géré après la chute de Voldemort. A la prise du ministère, elle s’était déjà retirée de la scène publique, décidant ainsi de ne pas prendre parti dans cette guerre. Dans l’ombre, elle en reste pourtant une fervente opposante au régime du Magister ; mais a décidé de rester neutre pour pouvoir prendre soin de sa petite-fille malade, sans être dérangée • ses parents s’appellent Terrence et Joséphine. Tous deux politiciens, ils ont consacré leur vie à leur travail, négligeant parfois leurs filles. Lorsque le ministère est tombé entre les mains de Voldemort, ils ont décidé de se retirer, aidant discrètement les insurgés en leur fournissant des vivres, et travaillant avec un réseau de passeur afin de faire sortir ceux qui le souhaitaient du pays. Après le lavage de cerveau, Mina, connaissant la nature du trafic de ses parents, se vit contrainte de les dénoncer au ministère. Ils eurent le temps de fuir et de rejoindre certains de leurs contacts, pour poursuivre leur travail dans l’ombre • sa petite sœur, Lenora, est l’une des personnes qui la connait le mieux. Infectée durant son enfance par une bactérie magique persistante, les guérisseurs réussirent à contenir la maladie durant une vingtaine d’années ; il y a un an, la maladie s’est redéclarée, et depuis, Lena est dans un état assez sensible. Lena est la seule personne à avoir une réelle influence sur les choix de Mina • les repas de famille chez les Bagnold sont systématiquement orientés vers les débats politiques, économiques et sociaux, au plus grand désarroi de Mina et Lenora.
• HOGWARTS • sa scolarité à Poudlard a été une réelle épreuve dans sa vie. Cette expérience lui a appris à grandir plus vite qu’elle ne le devrait. Dès son arrivée au château, les premiers regards insistants et les premières messes-basses à son propos se répandirent très rapidement, on lui donna les pires surnoms et on aimait l’interpeller de la pire des manières. La blague la plus répandue concernait son prénom : « Wilhelmina, oui elle est minable, mais c’est pas sa faute, elle n’est pas très stable. » • son courage et sa persévérance l’ont cependant amenée à être répartie à Gryffondor, où elle a fait ses preuves • son meilleur ami s’appelait Theophilus Adams et était un né-moldu. Il faisait également parti de la maison Gryffondor • elle s’entendait très bien avec quelques élèves de Serdaigle : Anna et Thomas • elle est devenue préfète lors de sa cinquième année et prouva sa valeur en faisant respecter les règles avec rigueur et maîtrise • elle était une assez bonne élève, ramenant toujours de très bonnes notes en métamorphose, en sortilèges et en histoire de la magie. Elle aimait beaucoup la défense contre les forces du mal et les potions bien qu’elle ne fût douée pour aucun des deux. Durant sa troisième année, elle choisit les options d’étude des runes et d’étude des moldus • elle obtint la totalité de ses BUSEs bien que ses résultats en défense contre les forces du mal et en potion furent très moyens • elle a toujours su qu’elle voulait devenir journaliste, c’est pourquoi lors de sa 7ème année, elle fit une alternance en tant qu’assistante de la rédactrice en chef de Witch Weekly. Elle en vit de toutes les couleurs, mais cela ne la découragea pas de poursuivre dans cette voie.
• JOURNALIST • après son stage à Witch Weekly, la rédactrice en chef du journal lui accorde un poste. Son rôle était d’écrire une rubrique hebdomadaire ayant pour but de vulgariser tout ce qui se passait dans la vie politique, économique et sociale du pays pour des ménagères de moins de 60 ans. Au début, elle faisait beaucoup d’effort pour faire des articles objectifs et modérés, mais rapidement ses penchants engagés la poussèrent à satiriser la société, ce qui ne plut pas à sa patronne. Elle fut renvoyée mais on lui conseilla de postuler au Daily Prophet • lors de son entretien d’embauche au Daily Prophet, elle fut surprise d’apprendre que malgré la déception de son ancienne patronne à propos de son travail, cette dernière lui avait fait une excellente lettre de recommandation en vantant ses talents de journaliste. Travaillant dans un premier temps au service politique du journal, elle fut rapidement transférée au service investigation pour ses talents d’enquêtrice et sa façon bien à elle de toujours trouver la petite faille ou l’information coup de poing à ajouter à un article. Ce poste lui permet d’acquérir une certaine liberté quant aux choix des articles qu’elle souhaite écrire – bien que soumis à l’approbation du rédacteur en chef • elle a un certain nombre de contacts, pas forcément très fréquentable, qui lui fournissent régulièrement les informations qu’elle attend. Elle a l’habitude de les rencontrer dans un bar, autour d’un verre de Firewhiskey • le thème de ses articles est très orienté vers le social, mais pointe également beaucoup la politique. Pendant la guerre, elle couvrait notamment tous les évènements qui concernaient les conditions de vie des citoyens magiques. Elle prit notamment part à plusieurs des manifestations contre les taxes • une de ses enquêtes les plus marquantes fut celle qu’elle mena à propos des rebuts. Convaincue qu’elle trouverait un moyen d’ouvrir les yeux aux citoyens et de les inciter à se révolter, elle fut contrainte d’arrêter ses recherches lorsqu’on lui annonça l’exécution des rebuts. Affectée par cet échec, elle se rendit à cet événement dans l’idée de se punir de ne pas avoir sauvé ces personnes. Heureusement pour elle, les insurgés intervinrent, mais elle ne s’en sortit pas aussi bien, victime du brainwashing, elle en ressortira complètement changée • après le lavage de cerveau, on lui offrit le poste très important de correspondante principale du ministère. Elle était toujours la première informée lorsqu’un événement crucial se déroulait dans le monde magique et en retour, elle devait écrire dans l’heure qui suit un article qui relate ce qu’il s’est passé et qui prend soin de mettre en valeur le gouvernement • après le retour de ses souvenirs, elle a commencé à éprouver de la répugnance à écrire ces articles pour le ministère, mais elle continuait à contrecœur pour assurer sa survie • à présent, elle passe beaucoup de temps à analyser la nouvelle politique du pays et écrire des articles qui ne seront peut-être jamais publiés, seulement pour oublier qu'elle a été un jour coupable de trahison.
• SOULMATE • elle rencontre Anwar lors d’un voyage professionnel au Caire, où se déroulait le Congrès magique de coopération internationale. Tous pris au piège par une énorme tempête de sable, Mina et Anwar eurent tout le loisir de faire connaissance, bien qu’elle lui ait donné du fil à retordre au début • après une série de dîners, leur couple parut évident. Ils se complétaient parfaitement ; lui calme à l’extérieur mais extrêmement passionné, elle dispersée mais étonnamment organisée. Ils sont le pilier l’un de l’autre. Mina sait qu’elle peut toujours compter sur Anwar, et en retour, elle est sa béquille dans les moments difficiles. Elle a une extrême confiance en Anwar et se repose beaucoup sur lui • ils travaillent très bien ensemble. Mina relit très souvent les articles d’Anwar et lui la conseille et la rassure dans ses enquêtes. A la mort de Scrimgeour, ils ont notamment débuté leur plus grande collaboration en enquêtant sur les pratiques douteuses du nouveau ministère. Ces recherches leur ont permis d’établir des connexions entre les différents fonctionnaires avec lesquels ils ont pu entrer en contact ; ainsi, ils ont pu déterminer quels employés étaient des dirigeants, et lesquels étaient des pions. Ils ont également fait énormément de recherches sur l’usage abusif des tortures et des Impardonnables lors d’interrogatoire, et sur les massacres de nés-moldus • rapidement, afin de diffuser leurs recherches et montrer leur mécontentement face à ce gouvernement, Anwar et Mina travaillèrent en collaboration avec la radio clandestine Phare a On • elle s’est installée avec Anwar au cours de l’année 2000 dans un petit appartement du Chemin de Traverse. Un mur entier de leur logement était consacré à leur recherche sur le gouvernement • l’année suivante, Anwar lui fait une demande en mariage dans les annonces de la Gazette du Sorcier ; demande qu’elle accepte. S’en suivent quelques moments de tension dus au report intempestif de la date du mariage • lors des émeutes sur le Chemin de Traverse, leur appartement est détruit. La majorité de leur recherche est brûlée, bien qu’ils aient pu récupérer quelques dossiers. L’argent qu’ils gagnaient à la Gazette leur a à peine suffi à louer un nouveau studio et à s’acheter un matelas • après le lavage de cerveau, Mina a commencé à devenir bizarre, au grand dam d’Anwar. Elle est pourtant convaincue que c’est Anwar le problème et que c’est lui qui devient bizarre • après plusieurs mois de doute, elle finit par fouiner dans les affaires d’Anwar et par y trouver des brouillons d’articles sur le brainwashing. En bonne citoyenne, elle est allée le livrer au ministère • après les événements de Sainte Mangouste, ses souvenirs reviennent brutalement. Ne s’attendant pas à ça, elle va perdre la tête. Lorsqu’elle se rend compte que la plupart de ces flashs-souvenirs concernent Anwar, elle est convaincue qu’il en est la cause. Pour apaiser ses souffrances, elle va prendre une potion très ancienne permettant d’effacer l’existence d’une personne de sa mémoire. Elle oubliera ainsi qui il est mais les troubles de mémoire ne s’arrêteront pas.
• HOBBIES & HABITS • elle se mordille la lèvre quand quelque chose lui plait. C’est une manie qu’elle connait chez elle mais qu’elle n’arrive pas à maîtriser • sa peur du noir l’oblige à toujours dormir avec les volets légèrement ouverts ou avec une veilleuse • tous les matins, au petit déjeuner, Mina lit la Gazette du Sorcier. Depuis qu’elle vit avec Anwar, elle a pris l’habitude de lui donner la page des sports pendant qu’elle parcourt le reste du journal. Elle prend un très grand soin à éviter la page people qu’elle dit détester, mais qu’elle lit, en réalité avec beaucoup d’attention lorsqu’Anwar a le dos tourné • elle est incapable de se coucher avant minuit et de se lever après neuf heures • lorsqu’elle traîne à la maison, elle adore piquer les tee-shirts ou chemises d’Anwar pour s’habiller • c’est une catastrophe ambulante en cuisine, elle a beaucoup de volonté, mais arrive très rarement à un résultat mangeable • depuis toute petite, elle a développé une passion pour la photographie. Son père lui a offert son premier appareil à huit ans, et depuis elle capture tout ce qui lui plait • si sa passion pour l’écriture est venue durant ses années à Poudlard, celle pour la lecture est présente depuis son plus jeune âge. Son père et sa mère avaient l’habitude de toujours lui lire un conte avant de la coucher – lorsqu’ils étaient là, sinon c’était sa gouvernante qui s’en chargeait • elle adore danser. Il suffit de lui mettre un fond sonore et elle trouve un moyen d’y faire quelques mouvements • on lui a fait prendre des cours de piano quand elle était plus jeune, mais elle n’a jamais vraiment maîtrisé son instrument.
• PERSONALITY • bavarde n’est pas vraiment le mot qui la définirait. Elle est plutôt extravertie, du genre de ceux qui aiment combler les silences et qui trouvent toujours un sujet pour relancer une conversation • dispersée en apparence seulement. Lorsqu’on la regarde travailler, on a l’impression qu’elle se disperse dans tous les sens, qu’elle ne sait pas ce qu’elle fait et qu’elle perd la tête, mais ce ne sont que des aprioris, des interprétations erronées, parce que même dans son bazar, Mina est quelqu’un d’extrêmement organisée qui retrouvera toujours son chemin et ses affaires si elle en a besoin • têtue et persévérante, deux traits de caractères qui pourraient être semblables mais qui ont leurs différences. Têtue parce qu’elle ne concèdera jamais facilement la raison à quelqu’un, elle avancera toujours l’intégralité de ses arguments, réfléchira et conclura, la plupart du temps, qu’elle avait raison. Dans ces cas là, personne ne peut la faire changer d’avis. Mais elle est aussi très persévérante, lorsqu’elle se met une idée en tête, un objectif à atteindre, elle se donnera toujours les moyens d’y parvenir • protectrice envers les gens qui le méritent. Ayant été embêtée, blessée, brisée, elle sait mieux que personne la douleur que provoque la méchanceté des autres. Du coup, pour éviter que d’autres personnes ne souffrent eux aussi, elle peut parfois être surprotectrice • curieuse, ou fouineuse. Elle déteste ne pas savoir. Elle a besoin de connaître et de comprendre les choses, et le meilleur moyen pour y parvenir est de mettre son nez partout et de chercher jusqu’à ce qu’elle trouve • courageuse mais parfois un peu limitée. Elle n’a pas peur de se mettre en danger, mais ce qu’elle redoute le plus ce sont les conséquences. Elle aurait toujours l’idée de se lancer à corps perdu dans une quête, mais elle ne le réalisera pas toujours par manque de confiance en elle. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi shakespearette/elodie/elo. J'ai 22 ans, je viens de france, rhône alpes et j'ai connu le forum via cette gueuse de Mathy. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 78000 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [comment ça non ?] non. Un dernier mot ? simon a son anna, anwar a sa mina c'est la philosophie elodique ça ( ah et aussi, on peut demander tout de suite un délai de 2 mois ? ) Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Mina Bagnold le Jeu 15 Déc 2016 - 22:57, édité 13 fois |
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WIZARD • always the first casuality Mina Bagnold | I think there’s a fault in my codeThese voices won’t leave me alone Oh, my heart is gold and my hands are cold❝ It's the end of the war for me ❞july 5th, 2002 (ministry of magic) Ses yeux fixaient les cages avec dégoût. Après des mois entiers à enquêter sur les pratiques infâmes auxquels s’adonnaient les propriétaires de rebuts, après avoir essayé coûte que coûte d’ouvrir les yeux de la population face à ces horreurs, il ne lui restait à présent plus que l’incapacité et l’impuissance. Ses mots n’étaient rien face à un sortilège de la mort ou un baiser du Détraqueur … Elle le savait, c’est ce qui leur arriverait à tous. Elle en avait déjà des nausées. Sa main serrait fermement sa baguette au fond de sa poche et ses penchants audacieux la poussaient à envisager un sauvetage solitaire, une action quelconque qui aurait pu libérer certains de ces prisonniers. Mais elle n’était pas bête, agir seule serait sans doute plus stupide que téméraire ; elle ne ferait qu’empirer les choses. Alors elle resta là, immobile, espérant du plus profond d’elle-même que quelque chose se passerait, que quelqu’un les sauverait … Et puis les exécutions commencèrent. Les détenus tombèrent comme des mouches. Une façon de montrer que quiconque s’opposerait au gouvernement en paierait le prix. Mais elle n’avait pas peur, Mina, elle continuerait à se battre, même si la mort l’attendait à la sortie de ce combat. Alors son regard s’attarda dans la foule, elle avait la sensation que quelque chose se préparait, elle voulait que quelque chose se prépare. « Rebut n°1321 et rebut 9812. » Elle leva les yeux, et c’est là qu’elle le vit. Theo. Ce n’était pas possible, elle l’avait vu partir, elle l’avait vu fuir lorsque les premiers nés-moldus avaient commencé à être arrêtés. Elle l’avait même aidé. C’était pour cette raison qu’elle n’avait pas cherché à le retrouver, parce qu’elle savait qu’il était en sécurité. Elle fit un pas un avant, puis deux, s’approcha lentement, se fraya un passage dans la foule et Avada Kedavra. Il tomba comme un chiffon sur le sol, le regard vide, les bras en croix, il était mort. Elle plaqua un de ses poings contre sa bouche et contint le cri d’effroi qui l’attint. Son cœur manqua un battement, ses ongles s’enfoncèrent dans sa paume immaculée, alors qu’un goût ferreux dans la bouche la ramena à elle. Je vais les tuer ! Je vais les tuer ! Elle n’avait jamais ressenti ça avant, elle n’était pas vraiment une guerrière, tout ce qu’elle combattait, elle le faisait par des mots ou des actes simples. Aujourd’hui cependant, elle n’avait plus qu’une envie, massacrer toutes les personnes qui avaient osé attenter à la vie de ces prisonniers … Toutes les personnes qui avaient attenté à la vie de Theo. Et puis, sans qu’elle ne comprenne comment, il y eut des explosions, des cris et des échanges de sortilèges. Les insurgés étaient là. Elle voulait se joindre à eux, leur prêter main forte mais la foule affolée la repoussa contre les murs du bâtiment. Elle manqua de trébucher mais se retint à temps. Peu à peu, les sorciers furent évacués et il ne resta que les Mangemorts et les insurgés. Des sortilèges fendaient l’air à une vitesse folle et les rebuts tentaient de se libérer de leurs cages. « Bagnold ! Venez vite. » Un de ses collègues de la Gazette du sorcier lui faisait de grands signes, un objet mystérieux dans les mains. « Dépêchez-vous ! » Et comme elle restait immobile, incapable de décider ce qu’elle devait faire à cet instant, il s’élança vers elle et jeta quelque chose dans ses mains. D’un coup, le décor du ministère disparut, et elle réapparut dans un lieu qui lui était inconnu. Un sentiment brutal de fatigue et de désespoir lui tomba dessus. Elle n’avait plus envie de rien. Plus envie de se révolter à cause de la mort de Theo. Plus envie d’attraper sa baguette pour lancer des sortilèges. Plus envie de s’énerver et de combattre aux côtés des insurgés. Plus envie d’exister … Au bout d’une très longue attente, quelqu’un vint la chercher et l’emmena jusqu’à ce qui ressemblait à une salle d’interrogatoire. Elle s’assit sur une chaise, et deux personnes entrèrent pour lui faire face. « Wilhelmina Bagnold. Petite fille de Millicent. Intéressant. » Elle n’avait pas la force de répondre. « Voyons ce que nous avons là. » Une baguette fut pointée sur elle et tout à coup, elle devint spectatrice de ses propres souvenirs. Ils lurent en elle comme dans un livre ouvert, elle se sentait abusée, salie, souillée. Tout ce qu’elle cachait de plus profond, de plus secret, était maintenant visible de la personne qui se trouvait dans sa tête. Ses poings serrés cherchaient à combattre cette intrusion, mais peu à peu, sa volonté se dissipa, sa colère disparut et ses pensées n’étaient plus qu’un mélange diffus d’ambition et de louanges pour le Magister. Tout ce en quoi elle avait toujours cru avait disparu. Wilhelmina Bagnold avait disparu et la mort de Theo également. Au moins, elle n’en souffrirait pas. ❝ I'm a puppet on their string ❞2002 - 2003 (everywhere) (October, 2002) Allongée sur le côté, le corps encore endolori de fatigue mais l’esprit parfaitement éveillé, son regard fixait avec insistance l’amas de papier qui recouvrait le plan de travail de la cuisine. La tentation était grande, et la volonté si moindre. Elle avait pourtant réussi à résister jusqu’à présent, sûrement par amour pour Anwar, sûrement pour repousser le moment où ils devraient se faire du mal … Cependant, plus elle se retenait, et plus sa paranoïa grandissait. Les choses avaient tant changé entre eux ces derniers mois, qu’elle avait encore du mal à situer le moment où tout avait basculé. Elle le trouvait si distant, si bizarre. Leur complicité s’était étiolée et leur amour se consumait dans la méfiance. Parfois, elle se sentait mal de le juger, mais l’envie de savoir ce qu’il lui cachait était bien plus fort. Elle devait enquêter … C’était ce qu’elle faisait de mieux non ? « Hey … » Elle sentit une légère pression sur son bras, ce qui la ramena à la réalité. Se retournant vers lui, leurs visages se retrouvèrent collés l’un à l’autre. D’ordinaire, ils auraient profité de l’occasion pour s’embrasser, mais cette fois, ils restèrent ainsi à s’observer, à s’étudier. « Ouais, bon. Euh … je dois aller à Gringotts. » Elle se redressa. « Aussi tôt ? » Il était déjà debout, en train de se préparer, et elle le regarda faire, passivement, en jetant des coups d’œil furtifs aux dossiers ; c’était l’occasion parfaite. Il s’habilla très vite, attrapa ses affaires et posa un baiser sur son front. « A ce soir ! Je t’aime. » Ces mots dans sa bouche semblaient plus âcres qu’à l’ordinaire et elle n’eut aucun scrupule à simplement répondre : « A ce soir … » Il referma la porte du studio et elle resta plusieurs minutes à fixer l’entrée, prévenant sans doute un retour impromptu. Puis, oubliant l’échéance approchante de l’article qu’elle devait rendre sur l’attaque des musées, elle se leva et s’approcha lentement du tas de dossier qui traînait. Elle le fixa, l’étudia, hésita et détourna les yeux. Elle ne pouvait pas, elle n’y arrivait pas. Elle tenta de distraire son attention en prenant sa douche, en allant s’habiller, en se préparant un café, en se concentrant sur son article, mais rien n’y faisait, son regard finissait toujours par revenir sur ces papiers. Au milieu de la matinée, elle céda. Du bout de sa baguette, elle commença à faire voleter quelques feuilles. Lorsqu’elle eut parcouru près de la totalité des parchemins, elle dut admettre qu’elle ne trouverait rien ici. Cela ne la découragea cependant pas. Convaincue qu’il y avait quelque chose à découvrir, elle commença à fouiller dans tous les recoins du studio. Des livres empilés par terre, à l’armoire à pharmacie, elle passa tout en revue en replaçant derrière elle, chaque objet à leur exacte même place. Après plusieurs heures, son besoin irrépressible de découvrir le secret d’Anwar était toujours là ; mais la patience avait laissé place à la colère. Elle donna un coup violent contre un carton et toute la pile se déversa sur le sol. Des exemplaires de la Gazette du sorcier, un stylo, un flacon de sable qu’elle lui avait offert, une photo d’eux et quelques feuilles marquées de son écriture. Elle se baissa, perplexe, ramassa une feuille et commença à dire. Rebut. Exécution. Portoloin d’urgence. Interrogatoire. Emotions. Lavage de cerveau. Là où elle aurait dû trouver une vérité sur ce qui lui arrivait, elle ne trouva qu’une trahison. Là où sa conscience aurait dû se souvenir, elle oublia encore plus. Là où ils auraient pu se retrouver, elle venait de le perdre un peu plus … « Bonjour, c’est pour quoi ? » Mina serrait contre elle les brouillons qu’elle venait de trouver. « Je viens dénoncer un traître. » L’homme leva des yeux ronds sur elle. « Et ce traître est … ? » Elle pinça les lèvres et sentit son cœur s’accélérer à l’intérieur de sa poitrine. Elle l’aimait mais elle faisait ce qu’il y avait à faire, c’était son devoir. « Anwar Maseed. Mon fiancé … » Le fonctionnaire prit deux, trois notes et se leva. « Je reviens tout de suite, j’appelle quelqu’un pour prendre votre déposition. » Elle avait encore le temps de partir en courant, de revenir sur sa décision, mais ses convictions l’ancraient fermement devant ce comptoir, avec ces fichiers, ces preuves, serrés contre elle. « S’il vous plait ? Voulez-vous bien me suivre ? » Elle acquiesça et se rendit jusqu’à une petite salle d’interrogatoire. L’atmosphère était sombre, et elle avait une mystérieuse impression de déjà-vu. Au bout d’un moment, elle préféra dévisager la personne qui lui faisait face pour oublier l’inconfort dans lequel elle se trouvait. « Comment vous appelez-vous ? » Elle fit une grimace. « Wilhelmina Bagnold. » Il esquissa un sourire moqueur, mais elle ne chercha pas à l’interpréter. « Alors, on me dit que vous avez l’intention de dénoncer quelqu’un qui se serait opposé à la politique de l’Etat ? » Elle posa les parchemins sur la table et les poussa vers son interlocuteur. « J’ai trouvé ces articles dans ses cartons. Ils dénigrent clairement les décisions du ministère et semblent vouloir faire éclater au grand jour une information absolument saugrenue. Je … » Elle baissa les yeux et fixa sa bague de fiançailles. « J’ai pensé qu’il fallait que je vous informe. » Elle observa le fonctionnaire qui parcourait rapidement le contenu des documents. « Et vous avez bien fait. Voulez-vous bien tout me raconter depuis le début miss Bagnold ? » Et elle lui expliqua. Tout. De ses craintes, du changement de comportement d’Anwar, de ses doutes, de ses recherches, de ses trouvailles, de ses convictions bafouées … Elle avait pris la bonne décision. Lorsqu’elle eut terminé, on la remercia et lui assura que des mesures seraient prises rapidement. Rassurée et plus légère, elle rentra chez eux, avec la sensation du devoir accompli … Elle se tenait au milieu de leur studio lorsque les forces spéciales de la brigade magique débarquèrent devant chez eux. Ils étaient en bas, ils étaient derrière la porte, et elle, était immobile, incapable de réagir, incapable d’admettre qu’elle était responsable de tout ça. Anwar lui fit face et elle soutint son regard, les yeux embuées de larmes. Elle avait peur. Non pas de la brigade magique, mais de lui. Elle avait peur de lui, de ce qu’il pensait, de ce qu’il ferait. Il prit son visage entre ses mains et elle resta figée. « Qu’est-ce que tu as fait ? » Sa façon de lui parler, de l’accuser, la rendait malade. Elle détourna les yeux et chercha de l’aide autour d’elle. « Qu’as-tu fait Mina ? Qu’est-ce que tu as fait ? » Il criait contre elle, et elle avait envie de répliquer : Ce que je devais faire ! Mais son cœur l’aimait tellement qu’elle ne pouvait lui faire plus de mal qu’elle ne lui en avait déjà fait. « Je … » suis désolée. Les mots refusèrent de sortir, parce qu’une part d’elle n’était pas désolée. Parce qu’elle était persuadée d’avoir fait le bon choix. « Je ne peux pas le croire. Non ! Tu n’as pas … ! » Elle crut qu’il allait la frapper mais au lieu de ça, il la repoussa et s’éloigna. Elle le suivit du regard. Lorsqu’il attrapa sa baguette, lorsqu’il détruisit une latte du plancher, lorsqu’il empoigna un objet, lorsqu’il lui jeta un dernier regard, lorsqu’il disparut … Elle se laissa tomber à genoux sur le sol et elle entendit la brigade magique défoncer la porte d’entrée. Elle se pencha en avant et se recroquevilla sur le sol. Son regard était vide, perdu. Elle avait fait le bon choix. « Il vous a fait du mal !? Relevez-vous, nous allons vous aider. » Mais elle ne bougea pas, resta silencieuse. Elle devait le faire. « Il a dû la blesser. Il faut l’aider ! » Il ne me ferait jamais de mal. Il n’est pas comme ça. Ce n’est pas lui, c’est moi … Je lui ai fait du mal. Il n’était plus là. Il était parti. Sans elle. De toute façon, elle était déjà partie depuis longtemps. Ils étaient seuls à présent … (May 22nd, 2003) L’explosion retentit comme l’écho d’un feu d’artifice magique déclenché par mégarde. Pourtant, lorsque les regards se levèrent vers le plafond, ce ne furent pas les résidus d’étincelles qui s’épanouirent dans les airs, mais plutôt des gravats et des pans entiers de béton qui s’écrasèrent de tout leur poids sur la foule amassée devant la scène. Tout s’était déroulé trop vite, et personne n’avait eu le temps de réagir. Alors que les premiers cris résonnèrent et que les rescapés commencèrent à courir vers les sorties les plus proches, plusieurs autres détonations éclatèrent et la plupart des hurlements moururent dans l’œuf. Mina n’était pas certaine de la façon dont les choses s’étaient déroulées, mais lorsqu’elle avait levé les yeux vers le ciel et qu’elle avait vu cet énorme morceau de plafond se décrocher au-dessus d’elle, elle s’était simplement vue mourir. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Elle se parlait à elle-même et n’attendait aucune réponse, pourtant quelqu’un lui répondit. « Il y a eu une explosion. Je crois qu’on est vivante. Je ne suis pas morte n’est-ce pas ? Je ne suis pas morte ? » Mina garda le silence. Elle n’avait pas la force de rassurer qui que ce soit à cet instant même parce que son esprit était déjà trop occupé à paniquer. Son corps, raide et immobile, tétanisait d’horreur. L’empilement des débris de plafond et des pans de mur s’était parfaitement agencé pour ne laisser aucun rayon de lumière filtrer dans le petit espace réduit où elle avait trouvé refuge. Elle détestait le noir, elle avait peur du noir. Sa respiration rapide et saccadée. Son cœur palpitant. Son corps partagé entre la chaleur et le froid. Elle perdait pied, se sentait partir, allait s’évanouir … Rien ne la calmait dans ses moments-là, rien à part les bras d’Anwar. Pour la première fois depuis plusieurs mois, elle ressentait le manque. Le manque de ses étreintes, le manque de son odeur. Le manque de ses baisers, le manque de ses Je t’aime. Que lui avait-elle répondu la dernière fois qu’il le lui avait dit ? A ce soir. Elle s’en voulait, elle avait besoin de lui. Elle avait besoin de se lover contre lui. Elle avait besoin de sentir son cœur battre contre elle. Incapable de se calmer, incapable de respirer, elle se laissa partir, tout simplement. « Hey ! Hey ! » Un petit éclat de lumière dansa devant ses paupières fermées. Difficilement, elle rouvrit les yeux et fut éblouie par cette baguette pointée sur elle. « Qui êtes-vous ? » Elle repoussa la baguette et tenta de discerner les traits de la personne qui se trouvait derrière. « Elena Grayson. Je m’inquiétais, je ne vous entendais plus, je pensais que vous étiez … » morte. Mina avait bien compris ce que cette jeune femme voulait dire. « Vous n’êtes pas blessée ? Comment vous sentez-vous ? » Elle tâtonna toutes les parties accessibles de son corps dans cet espace étroit et arriva rapidement à la conclusion que mis à part son pied cassé et les coupures sur sa peau, elle allait bien. « Je crois que ça va. Et vous ? Comment êtes-vous arrivée là ? » La femme était ravie de pouvoir avoir une conversation avec quelqu’un. Elle semblait avoir oublié qu’elles étaient toutes les deux coincées sous les décombres d’un bâtiment qui venait d’exploser. « J’étais coincée un peu plus loin, mais avec un petit sort de lévitation, j’ai réussi à enlever le morceau de plafond qui m’empêchait de vous rejoindre. Du coup, à part ma main qui vire un peu au bleu, je me sens bien ! » La dévisageant, elle ne supportait déjà plus son petit air ravi et superficiel. « Je … vous avez une coupure à la tête. — Ah oui ? » Elle regarda la femme porter ses doigts manucurés à son front et observer son sang avec horreur. « Par Morgane, je vais avoir une terrible cicatrice s’ils ne viennent pas rapidement nous sauver ! » Mina grimaça et espérait au fond d’elle que sa camarade finisse enfin par se taire. (May 23rd, 2003) Elena avait parlé, encore, encore et encore. Au bout d’un moment, Mina avait fini par abandonner, par ne plus l’écouter … L’entendre déblatérer toutes ces choses sur sa superbe vie, entre deux quintes de toux, la rendait irascible. Elle ne supportait plus sa petite voix parfaite, sa manière de relater la beauté de ses réceptions, sa façon de dire qu’elle serait bientôt sortie de ça. Elle avait tout simplement décroché lorsqu’Elena avait commencé à parler de son chien et de ses elfes de maison sur un pied d’égalité. Si Mina n’avait jamais supporté les débats de ses parents à table, elle supportait encore moins que quelqu’un la lance dans l’un d’entre eux. (May 24th, 2003) Elle se sentait seule. Tout était devenu trop silencieux. Elle regrettait déjà la voix criarde d’Elena. La veille, la jeune femme s’était endormie juste après avoir parlé de son enfance en France et elle ne s’était jamais réveillée. Mina avait tout essayé, les cris, les coups, l’eau … Rien … Elle n’ouvrit pas les yeux, ne déblatéra pas à propos d’un sujet futile, n’étala pas son espoir de sortir de là avant l’anniversaire de son compagnon. Dans ce silence, dans cette solitude, elle commençait enfin à réaliser ce qu’il s’était passé deux jours plus tôt. Elle comprenait maintenant pourquoi Elena s’était forcée à parler autant, tout ce temps. Pour ne pas devenir folle. Pour ne pas agoniser. Pour ne pas se laisser gagner par la terreur. Pour ne pas mourir. Tous ses sentiments, toutes ses émotions, tout revenait d’un coup, en mille fois pire. Jusqu’alors, Elena lui avait permis de tout refouler, de simplement se concentrer sur l’agacement qu’elle avait contre ces bavardages désagréables. Mais, à présent, il n’y avait plus qu’elle, plus qu’elle et sa douleur, plus qu’elle et son désespoir, plus qu’elle et ses peurs. Elle préférait mourir. Elena semblait si paisible. (May 29th, 2003) Huitième jour. Mina gravait soigneusement des barres sur le béton qui la recouvrait. Elle ne sentait plus la douleur dans son pied, en vérité, elle ne sentait plus rien. Son corps endolori et ses muscles tétanisés lui rappelaient qu’elle était restée dans cette position semi-allongée depuis plus d’une semaine. Elle survivait grâce au mince filet d’eau qu’elle arrivait encore à faire apparaître du bout de sa baguette, mais l’espoir l’avait définitivement quittée. Parfois, elle avait l’impression d’entendre des pas au-dessus d’elle ou des cris de soulagement non loin de sa position. Mais jamais les secours n’arrivaient vers elle. Plusieurs fois, Mina avait tenté de crier, de les attirer par ici, mais rien n’y faisait, les sons se répercutaient sur l’épaisseur de béton et n’atteignaient jamais la surface. Peut-être qu’ils avaient arrêté de chercher, peut-être qu’ils s’étaient mis en tête que tous les survivants avaient été sauvés. Peut-être qu’elle mourrait ici finalement.« Il y a une chaleur résiduelle par ici ! Venez vite ! » Elle les entendit si distinctement qu’elle crut rêver. « Je suis là ! » Elle cria tellement fort qu’une quinte de toux lui monta à la gorge. Cela faisait des jours qu’elle n’avait pas parlé et sa gorge s’était presque atrophiée. « Aidez-moi, » murmura-t-elle difficilement. « Sauvez-moi … » L’opération dura de longues heures, mais plus ils approchaient d’elle et plus l’espoir de sortir vivante et en bonne santé de tout ça, devenait réel. Elle se sentait revivre, elle avait l’impression que tout pourrait revenir à la normale. Lorsqu’ils la dégagèrent finalement, ils voulurent la transférer immédiatement aux urgences, mais elle les retint. « Attendez ! Emmenez-la ! S’il vous plait. » Elle montrait le corps d’Elena. Elle s’en voulait de la laisser ici. Elle ne pouvait pas faire ça. « Ne vous inquiétez pas mademoiselle, nous allons nous occuper d’elle. » Elle savait que ce n’était que des paroles en l’air, mais elle se laissa faire, trop fatiguée pour se débattre. Après de longs examens, ses blessures s’avérèrent plutôt bénignes. Elle eut droit à une potion infecte, des bandages, un onguent grisâtre et beaucoup de repos. Pour une survivante de huit jours, elle s’en était plutôt bien sortie. Beaucoup mieux que d’autres. Beaucoup mieux qu’Elena. Elle n’arriverait pas à l’oublier … Jamais. ❝ Remember the past ❞August 24th, 2003 (Diagon Alley) Assise dans son lit, les jambes repliées contre sa poitrine, la tête sur les genoux et les cheveux retombant en cascade sur son visage, elle grognait, elle gémissait, sanglotait et grognait à nouveau. Elle n’en pouvait plus de ces images qui lui apparaissaient si brutalement, elle ne supportait plus ces flashs qui semblaient lui rappeler que sa vie n’était qu’un tissu de mensonges … Voilà déjà plusieurs mois qu’elle vivait avec ça, depuis l’attaque belliqueuse sur Ste Mangouste, depuis son exposition au mélange de gaz toxiques. Lorsqu’ils l’avaient libérée près d’une semaine après les événements, elle avait d’abord ressenti un soulagement absolu ; elle était en vie, allait bien, et n’était pas morte seule sous ces décombres. Mais quelques semaines après, les ennuis avaient commencé. D’abord sous la forme de rêves, ses pensées s’étaient emmêlées avec ce qui semblait être une réinterprétation de ses souvenirs. Et puis après plusieurs nuits mouvementées, les flashs avaient commencé à survenir au beau milieu de la journée, dans un moment de faiblesse, l’assaillant de toute part et la figeant sur place. Elle n’en pouvait plus, en devenait folle. Même un psychomage n’aurait pas su comment l’aider. Sa main frottant son fascia fatigué, elle ne put se résoudre à sortir du confort de son lit. Elle se laissa retomber en arrière, et fixa le plafond l’air perdu. Elle aurait pu rester ainsi, des heures durant si ce hibou n’était pas venu gratter à sa fenêtre. L’expression lasse, les membres trainant derrière son corps affaibli, elle débloqua la fenêtre et l’animal s’engouffra dans l’appartement en même temps que cette étouffante chaleur d’été. Ses doigts trainèrent à détacher les fils qui retenaient ce courrier mais lorsqu’elle réussit à démêler cet enchevêtrement de liens, la lettre s’éleva d’elle-même dans les airs et déblatéra son contenu telle une beuglante, mais version annonce officielle. « Celui qu’on appelait l’Elu est mort ! Annonce officielle à faire paraître dans l’édition du matin ! Vous avez une heure ! » Elle n’en revenait pas. Une expression morbide se figea sur son visage et pour la première fois de sa vie, elle n’avait pas envie d’écrire. Devenir journaliste avait toujours été son ambition absolue, mais à cet instant même, prendre une plume et broder sur le papier une annonce telle que celle-ci la révoltait. Elle ne savait pas vraiment d’où lui venait ces émotions, ne s’était-elle pas attaché ces derniers mois à mettre sur le dos des insurgés tous ces événements qui avaient détruit leur nation ? Harry était mauvais. Harry était bon. Harry est mort. Elle avait l’impression qu’écrire ces simples mots lui brûlerait les yeux et lui briserait les os de la main. Elle avait l’impression de trahir ses convictions. Elle avait l’impression de ne plus être elle-même. En fait, elle était sûre de ne plus être elle-même. « Je n’écrirai pas. » Tu écriras. « Je ne veux pas. » Pourtant tu n’as pas le choix. « Pourquoi ? » Parce que tu es la correspondante principale du ministère. « Je ne veux plus travailler pour le ministère. » Tu n’as pas le choix. « Je ne suis pas d’accord avec eux. » Mais tu as quand même fait ce qu’ils voulaient que tu fasses. « Je suis loyale. » Tu as trahi Anwar. « Mais il avait écrit ces articles sur … » lavage de cerveau … Brainwashing … Elle ne sut pas vraiment ce qu’il se passa mais elle fut prise d’une crise de fureur. Lorsqu’elle reprit possession d’elle-même, son appartement avait été dévasté par sa colère et son incompréhension. Elle voulait en finir, elle voulait que ça s’arrête. ❝ He was my life ❞1997 - 2002 (everywhere) (March, 1997 - Cairo) Violent, puissant, dominant, le vent s’éveille, s’épanouit, se propage, s’emporte, entraînant derrière lui, le calme et l’inertie des dunes sablonneuses. A l’intérieur du bâtiment, c’était l’effervescence. Les propriétaires du lieu s’assuraient que les fenêtres et les portes étaient soigneusement fermées et sécurisées, pendant que la plupart des invités de l’événement commençaient à s’inquiéter. Mina, qui avait déjà fait face à des situations beaucoup plus dangereuses ne cilla pas lorsqu’on lui annonça qu’elle devrait restée enfermée dans cette bâtisse, pendant toute la durée de la tempête de sable. Le contraste était grand entre les locaux et les étrangers invités au grand congrès magique de coopération internationale. Si les uns se déplaçaient comme si rien ne se passait, les autres étaient collés aux fenêtres guettant le moment où ils pourraient enfin quitter cet endroit. Son regard fixé au viseur de son appareil photo, Mina parcourait la grande salle à la recherche de jolies scènes à immortaliser. Elle avait toujours aimé photographier, autant qu’écrire, mais si elle était là aujourd’hui, c’était surtout pour enquêter. Elle était venue s’entretenir avec un haut dirigeant africain pour une affaire d’assassinats d’enfants nés-moldus, couverts par son gouvernement. L’entretien avait été houleux et s’était plutôt mal terminé ; à présent, il restait dans un coin de la pièce évitant soigneusement de croiser son regard. Mina n’en avait que faire, elle faisait son travail. Lorsqu’elle en eut marre de se promener parmi ces politiciens étrangers, elle rejoignit la scène de la salle de congrès et s’assit au bord. Balançant ses jambes d’avant en arrière comme une enfant, elle parcourait ses clichés avec attention, se mordant la lèvre lorsque l’une de ses captures lui plaisait. « Excusez-moi ! On se connait non ? » Jetant à peine un regard vers la personne qui venait de l’interrompre, elle répondit catégoriquement. « Non je ne pense pas. » Sans quitter ses photos des yeux, elle se laissa glisser du rebord de la scène et s’éloigna un peu pour ne plus être dérangée. Elle trouva un petit espace inoccupé, loin des discussions politiques, et s’assit en tailleur, sur le sol de velours. « Bagnold. Wilhelmina. Bien sûr … » Elle leva franchement la tête vers lui cette fois et le dévisagea. « Comment connaissez-vous mon — Le badge. » Il désigna l’objet. Elle suivit son geste et passa instinctivement sa main sur la photo animée qui se trouvait dessus. « Je préfère Mina. Et vous êtes ? » Elle aurait pu chercher à lire sur son propre badge, mais elle n’avait pas envie. En vérité, elle n’avait pas vraiment l’esprit à converser avec quelqu’un. « Anwar Maseed, journaliste pour la Gazette du Sorcier. Et il me semble que nous avons fait notre scolarité à Poudlard ensemble. » Il s’était baissé devant elle sûrement pour éviter de la prendre de haut et lui tendit la main. Elle l’observa quelques instants et finit par baisser les yeux. « Humhum. Bien sûr. Anwar. Je me souviens maintenant. » Elle se rappelait du jeune garçon qui était ami avec Anna, elle se souvenait de son visage, de la façon qu’il avait de … Elle agita la tête pour s’éclaircir les idées mais il y avait quelque chose en lui que sa mémoire n’arrivait pas à oublier. « Oui, c’est ça. » Elle ne chercha pas à prolonger la conversation mais sentait qu’il continuait à l’observer. Le silence s’étendit durant plusieurs minutes, et il semblait ne pas vouloir la lâcher. « Que fais-tu ici ? » Elle finit de griffonner ses quelques notes sur le papier et s’opposa à nouveau à son regard. « Je travaille. » Elle remarqua le léger rictus qui souleva ses lèvres et elle eut elle-même envie de sourire, mais au lieu de ça, elle se mordilla la lippe inférieure. « Ce n’est pas avec des réponses comme ça que notre enfermement forcé passera plus vite. » Elle posa sa plume à côté d’elle et croisa les bras sur sa poitrine. « Je n’ai rien demandé moi, j’aime bien le silence. – elle pinça les lèvres – Tu n’as qu’à aller faire une petite sieste, je te réveillerai quand tout sera fini … » Elle prit une profonde inspiration et remonta ses cheveux dans un rapide chignon. « En attendant, j’ai du travail. » Elle le vit bouger et pensait qu’il allait partir, mais il préféra s’asseoir à côté d’elle, silencieusement. « Tu n’es pas commode, » murmura-t-il. Continuant à écrire le compte-rendu de son entretien sur son cahier, elle dissimula un sourire dans son écharpe. Au bout d’un moment, consciente que ce silence devenait bizarre, elle se dérida et lança simplement, sans quitter son travail des yeux, « Tu penses que cette tempête durera combien de temps ? » (March, 2001) Lovée dans les bras d’Anwar, son souffle chaud contre son oreille et son cœur battant contre sa peau nue, elle se sentait en sécurité et aimée. Tout ce qu’il y avait entre eux lui suffisait. Ils pouvaient perdre leur appartement, leurs recherches, leur argent, elle n’en avait que faire s’il était toujours là à ses côtés. Ses doigts s’entremêlèrent avec les siens et elle se contorsionna un peu pour poser un baiser sur ses lèvres. « On devrait peut-être se préparer — Encore quelques minutes ! » Elle frotta le bout de son nez contre le sien dans un hochement de tête et répondit. « On a déjà dit ça il y a cinq minutes, et encore cinq minutes avant. » Elle se mordilla la lèvre inférieure, et l’embrassa amoureusement avant de le repousser. « Je vais me doucher – elle se leva et revêtit sa robe de chambre, avant de reposer des yeux doux sur lui – tu viens ? » Il sembla hésiter, il n’hésitait jamais. Elle pinça les lèvres et se retourna. « Tant pis, j’irai toute seule. » Elle referma la porte de la salle de bain derrière elle, non sans jeter un petit clin d’œil à Anwar qui semblait plutôt nerveux. « Tu ne sais pas ce que tu as manqué ! » Ses cheveux encore ruisselants d’eau, elle attrapa sa baguette et d’un léger mouvement, son frisage reprit forme sur sa tête. « Oh si je sais … » Il posa une tasse de thé sur la table alors qu’elle s’asseyait et attrapait comme à son habitude l’exemplaire de la Gazette du sorcier. Parcourant rapidement la une, elle remarqua qu’elles se ressemblaient toutes ces derniers temps : on parlait du service civique, de tout ce que ça apportait, on vantait le travail très précieux du Magister et de son équipe … Elle savait que ce n’était que du vent ; le grand tableau qu’ils avaient accroché au mur avec Anwar en était une preuve. Tournant les pages une à une, elle lisait distraitement le titre des articles et parcourait parfois leur contenu. Comme à son habitude la rubrique people fut évitée et elle lança la page des sports à Anwar. Il posa une assiette de pancakes en face d’elle et lui fit son habituelle boutade. « Alors, des mariages, des divorces, des naissances ? » Elle baissa le journal juste assez pour laisser son regard assassin croiser celui taquin d’Anwar. Elle le vit sourire nerveusement et attraper la page des sports pour la lire. Faisant mine de poursuivre ses lectures sérieuses, son regard glissa lentement vers la rubrique naissance, mariage et décès. Une célèbre écrivaine allait se marier avec un réputé cuisinier français. La famille d’un pianiste de renommée mondiale venait de s’agrandir. Un ancien bras droit du ministre Fudge était mort. Et au milieu de ces annonces, une petite phrase brodée à l’encre noire s’adressait directement à elle. « Mina Bagnold, will you marry me, your favorite idiot ? » Elle resta figée. Son cœur se mit à battre la chamade, ses dents mordillèrent sa lippe inférieure et ses joues prenaient de douces teintes rosées. A cet instant même, elle était ravie que le journal recouvre entièrement son visage. D’extrême mauvaise foi, elle avait compris qu’Anwar l’avait démasquée, elle et sa manie de lire les pages people alors qu’elle avait toujours dit détester ça ; mais elle n’admettrait jamais à voix haute ce travers honteux. Elle attrapa sa baguette et tapota sous le cadre de demande en mariage, pour y faire apparaître quelques mots. « Uniquement si l’idiot veut bien faire la vaisselle. » Elle prit de profondes respirations, puis, lentement, replia le journal, le posa sur la table et sourit à Anwar qui la dévisageait avec attention. Il semblait attendre quelque chose, mais elle ne lui concèderait pas cette victoire. Elle gardait le coude soigneusement calé sur le journal pour éviter qu’il n’y jeter un œil avant qu’elle ne l’ait décidé, et commença à manger ses pancakes. Lorsque l’assiette fut vide et qu’ils se furent lancés bien assez de regards mielleux, elle se leva et traînassa un peu en rangeant sa chaise. Elle crut percevoir de l’angoisse dans ses yeux. « Il y avait quelque chose de spécial dans la Gazette aujourd’hui ? » Bien tenté, mais elle ne cèderait pas. « Non, pas vraiment. Pas dans les pages que j’ai lues en tout cas. Je vais chercher mes affaires, je dois passer au bureau et ensuite j’ai quelques entretiens à mener. Je devrais être rentrée assez tôt ! » Elle retourna vers la chambre où elle ramassa ses carnets de notes, sa plume fétiche et son sac de travail. Puis elle traversa l’appartement et se pencha vers Anwar qui avait déjà la main sur le journal. « Je t’aime. A tout à l’heure ! » Elle l’embrassa et se dirigea vers la porte. Refermant derrière elle, elle posa sa main sur son cœur qui battait tellement vite. Rouvrant la porte, elle passa la tête par l’entrebâillement et compléta sa réponse, « et juste, j’oubliais … Au cas où tu te demanderais … La réponse c’est oui. » Elle sourit et referma la porte avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit. Elle aurait bien le droit à des réprimandes en rentrant. Quoi qu’il aura peut-être déjà oublié. Il l’aime après tout, n’était-ce pas suffisant ? ❝ A shadow of my former self ❞August 28th, 2003 (St Mungo) « Je ne peux plus vivre comme ça ! » Elle faisait les cents pas devant le lit de sa sœur, incapable de s’arrêter de peur qu’un autre de ces souvenirs refasse surface. « Je ne peux pas Lena. Je ne peux plus. Je sais que c’est réel. Non en fait je ne sais pas, c’est ça le problème, je ne sais plus ce qui est rêve ou ce qui est réalité, je ne sais plus si c’est un souvenir ou simplement une façade. Je ne sais pas Lena, j’en sais rien ! » Elle se sentait observée, mais elle n’arrêta cependant pas de bouger. « Willa, tu dois te calmer … Arrête. Viens. Viens t’asseoir s’il te plait, tu me fais peur. » Elle s’arrêta subitement, tourna la tête vers sa petite sœur – celle pour qui elle s’était toujours battue – et elle la détailla. Lenora semblait faible, beaucoup plus fatiguée que les autres jours, pourquoi venait-elle l’embêter avec ses problèmes alors que le vrai problème c’était elle ? Elle ne pouvait pas débarquer ainsi et faire passer son égo avant la santé de sa sœur. Lenora n’allait pas bien. Pas depuis plus d’un an. Les espoirs qu’ils avaient fondés sur la découverte miraculeuse des équipes de Ste Mangouste, à la fin du mois de mai, s’étaient éteints dans l’œuf lorsqu’ils avaient découvert la nature de ce traitement. Lenora avait catégoriquement refusé de tuer une Vélane pour se soigner, elle ne voulait pas participer à la déchéance de ce monde, elle ne voulait pas être responsable de la mort de quelqu’un. Mina aurait pu se disputer avec sa sœur pour la convaincre d’accepter ce traitement, mais au fond d’elle, elle savait que ce serait aller à l’encontre de ses convictions profondes … Alors elle avait accepté. Elle s’approcha de sa sœur et s’assit au bord du lit. Passant le bout de ses doigts sur la joue de sa sœur, elle détaillait les cicatrices de ses boutons à peine guéris. « Je suis désolée, comment tu vas ? » Sa main retomba dans celle de Lenora et la serra de toutes ses forces. « J’aimerais tellement faire quelque chose pour apaiser tes souffrances. » Elle s’allongea aux côtés de sa sœur et cala sa tête dans son cou. « C’est moi qui voudrais apaiser tes douleurs. Tu n’es pas bien Willa je le vois. Je ne sais pas quoi faire pour t’aider. » Elle sentit les doigts de sa sœur caresser doucement sa chevelure rebelle. « Tu n’as pas besoin de m’aider Lena, je sais ce que je dois faire. — Comment ça ? » Mina se redressa. « Je … » Elle posa une main sur la poche de sa veste où se trouvait une petite fiole de potion. « Je dois l’oublier. Il … De toute façon, je … je l’ai trahi Lena. — Qu’est-ce que tu dis ? De quoi tu parles ? — Anwar. Il revient constamment dans ma tête, je le sens, il est là, il me hante. Je ne sais plus quoi penser, je ne sais plus ce qui est vrai … Lorsque je pense à lui, c’est cents fois pire ! Je dois l’oublier. » Sa sœur horrifiée enfonça ses ongles dans son avant-bras. « Je ne comprends pas, comment … ? Mais qu’est-ce qu’il te prend ? » Une larme s’échappa au coin de son œil et traça sa route sur sa joue rougie de détermination. « Je vais l’oublier. » Elle sortit la fiole et fit face à sa sœur, décontenancée. « J’ai trouvé ce livre dans la bibliothèque de grand-mère. Il y a cette potion. Je peux oublier. Je peux l’oublier. Tout ce qu’il y a eu entre nous, tout ce que je ressens pour lui, tout … Si je l’oublie, tout ça disparaîtra, j’en suis sûre ! » La potion lui échappa des doigts et se retrouva dans la paume de Lena. « Tu ne peux pas faire ça Willa ! Tu es folle ! Ca va s’arranger … Mais ce n’est pas la solution ! — C’est à moi de décider de toute façon, je ne t’ai pas demandé ton avis … » Etait-ce vrai … ? N’était-elle pas venu importuner sa sœur uniquement pour qu’elle l’en empêche ? Pour quoi d’autre sinon ? « De toute façon, il ne me pardonnera jamais de lui avoir fait ça ! » Elle tourna le dos à Lenora mais eut juste le temps de la voir agiter la tête avec désaccord. « Mais tu dis n’importe quoi ! Tu le connais Mina ! Tu le connais par Merlin ! Quoi que tu aies fait, il t’aime ! et quand quelqu’un t’aime, il te pardonne. Tu n’es pas toi Mina ! Je le sais, donc IL LE SAIT ! Je ne te laisserai pas boire ça. » Elle se retourna avec furie et la fusilla du regard. « Me regarder comme ça ne changera rien. Promets-moi que tu ne boiras pas cette potion ! » Mina resta silencieuse quelques minutes, à soutenir ce regard dur et empli de reproches. « Oui. » Son ton était rude, énervé. Son regard fixa la fiole qui fut soigneusement glissée sous l’oreiller de sa sœur. Elle n’avait pas promis. Pas vraiment … et deux fioles l’attendaient encore à la maison. Cela ne changerait rien à la vie de Lenora si Anwar disparaissait … Alors à quoi bon débattre plus longtemps ?
Dernière édition par Mina Bagnold le Ven 16 Déc 2016 - 9:28, édité 19 fois |
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HERO • we saved the world Anwar Maseed | | | | |
PRISONERS • bloodstains on the carpet Eirene Mayfair ‹ inscription : 16/04/2016
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‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
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‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
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Dernière édition par Eirene Mayfair le Lun 21 Nov 2016 - 22:52, édité 1 fois |
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HERO • we saved the world Rolf Scamander ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4350
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.
Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
| GUGU SI PARFAITE JPP TUE MOI SUR PLACE REBIENVENUE JTM J'AI TROP HÂTE DE LIRE TOUT ÇA OMG |
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WIZARD • always the first casuality Pansy Parkinson ‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9020
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
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| olala, je connaissais pas du tout cette personne, mais qu'est-ce qu'elle est belle. puis maintenant que j'ai lu le début de cette fiche, je veux la suite. rebienvenue parmi nous avec ce personnage qui a l'air trop cool ne tout cas, bonne chance pour la suite de ta fiche. |
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Reaghan Phillips | TU TE MULTIPLIES ENCORE ELLE EST SI BELLE J'ai hâte de voir ce que tu vas faire d'elle rebienvenue à la maison en tout cas |
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| NON SRX SRX GUGU VRAIMENT OMG ??? salut toi t'es trop belle omfg tu joues la femme de ma vie je |
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WIZARD • always the first casuality Mina Bagnold | anwar + eirene + jotem désolé, j'aurai aimé te faire ce plaisir, mais niveau bêtise t'inquiète pas, mina elle va faire la plus grosse de sa vie et ça va être mauvais rolf + je saaaaaais ! jpp de tant de beauté, y'avait que deux pages d'avatars sur bazzart, mais genre je voulais mettre la plupart des avatars parce qu'elle est tellement parfaite partout ! bon maintenant, vu que tu veux que je te tue /sors mon couteau et vais chatouiller rolf avecpansy + #noshame #never #gueuse-et-fière-de-l-êtremary + héhé t'es trop gentille ! je vais essayer de ne pas trop te faire patienter alors j'espère que la suite te plaira ! reaghan + omg oui, je l'avoue, j'ai cédé ! #noshame2 tu vas peut-être encore devoir lire mes pavés alors je m'excuse par avance (héhé ouais, tu as validé anna, emily et elizabeth donc ...) calixe + ceeeey aussi la femme de ma vie, j'assume ! merci mes petits amours ! jovoueeem tous ! Ok maintenant, plus sérieusement ... je sais que j'ai encore jusqu'à demain, mais je sais que j'y arriverai pas et vu que je suis pas sûre de passer demain, je pourrai avoir un petit délai d'une semaine ? joooore jusqu'à dimanche prochain ? sivouplééééé |
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