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sujet; (anwar) all the things lost |
HERO • we saved the world Anwar Maseed | anwar ishmael maseedHow do we forgive ourselves for all of the things we did not become?❝ We're running in circles again ❞war heroes ; Inventé☇ pseudo complet & surnom(s) ; désormais associé aux papiers polémiques et autres portraits au vitriol, les tripes des concernés se tordent toujours un peu quand à la suite d’un titre un tantinet provocateur se dévoile cette signature redoutée : Anwar Maseed. Il y a encore quelques années, ce nom n’évoquait rien, sinon l’ailleurs, une terre qu’il n’a jamais visitée autrement que dans les histoires de ses aïeuls — un patronyme anonyme, se baladant avec tant d’autres dans le monde sans traîner derrière lui quelque lourd héritage. Enfant ardemment désiré, sa mère a choisi de le nommer Anwar, que l’on peut traduire par « lumineux », « éblouissant », mais ce prénom s’est sensiblement raccourci à une certaine période de sa vie, quand il en hachait les syllabes, pour devenir « Ani », sans faire grande impression. Il trouve « Anwar » déjà assez court comme ça, « pas besoin d’en rajouter, » qu’il grimace, mi-amusé mi-agacé — même s’il est bien conscient que « asshole » ou « fucking shit-stirrer » doivent être particulièrement populaires, derrière son dos. ☇ naissance ; 21 août 1970 à Sainte-Mangouste (quoiqu’il a longtemps cru être né dans un hôpital moldu). ☇ ascendance; à une époque, l’ombre d’une hésitation suffisait à le troubler lui-même : il réfléchit, et répond sans grande conviction, sang-mêlé, parents sorciers. Mais il sait, lui, qu’il ne peut pas vraiment prétendre à ce statut, de la même manière qu’il ne se sentira jamais vraiment pakistanais, en gamin élevé dans la banlieue londonienne et buttant parfois sur son ourdou. Son père était un sang-pur, descendant d’une famille Pendjabi déchue, tandis que sa mère était née-mordue — et c’est au frère de cette dernière qu’il a été confié après la disparition de ses parents ; de fait, il a été éduqué en conséquence. ☇ métier ; journaliste et éditorialiste honni du Daily Prophet, brutalement remercié lorsqu’il a essayé, sans succès, de rendre publique l’affaire des lavages de cerveau orchestrés par les Mangemorts. Depuis le début, sa vocation était claire, précise, se lisait déjà dans ses écrits un brin polémiques et vibrait à travers ses remarques contestataires. Pourtant, son imagination fourmillante l’a d’abord poussé à se rêver écrivain, avant qu’un stage au Quibbler le décide à troquer ses manuscrits raturés contre une plume à papote et un carnet décrépi. Il aime considérer son métier comme un moyen de rendre service à la société, et si ses articles permettent à quelques conversations de s’enflammer, il estime avoir réussi sa mission. (Toutefois, s’il évoque avec passion ses sujets d’enquête et ne perd jamais une occasion de se poster au premier rang d’une conférence quelconque, il parlera moins des inconvénients d’une telle profession, à l’instar de sa vie personnelle chaotique ou des nombreuses menaces reçues depuis qu’il a commencé à sérieusement mettre son nez n’importe où.) ☇ camp ; déstabilisé par la fin de la guerre, guignant de loin cette ère nouvelle dont les chefs auto-proclamés attisent ses soupçons ; pendant plusieurs années ouvertement (et violemment) anti-gouvernement. Et si au départ, personne ne lui en tenait réellement rigueur — du moment qu’il restait discret (chose dont il est absolument incapable) —, ses articles de plus en plus pamphlétaires dérangeaient. Son rédacteur lui retira sa chronique politique (il éditait la colonne hebdomadaire « The Chatty Wizard ») et le vira, purement et simplement, après qu’Anwar eut glissé dans ses éditoriaux de vives critiques à l’encontre du Daily Prophet, « dont l’encre corrompue est une disgrâce pour la liberté de la presse ». ☇ réputation ; Grande gueule et fouille-merde pour certains, tenace et non-conformiste pour d’autres, Anwar divise autant que ses écrits — il s’est jeté un sort dans le pied en refusant de se soumettre au gouvernement, quoique salutaire sans doute, compte-tenu de la situation dans laquelle il se trouve actuellement. Sur la route, avec les rebelles comme compagnons d’infortune, il tient assurément son prochain best-seller (The Lost Generation: Portraits of Modern Day Heroes). Cependant, c’est un « good lad ». Direct, la blague facile, curieux — intéressé par les autres, par leurs histoires, leurs combats, leurs échecs, leurs vies. ☇ état civil ; célibataire, dit-il, et ce mensonge pratique lui brise le cœur. Il y a quelques mois, il était encore fiancé à Mina Bagnold, jusqu'à la trahison de celle-ci — ou du moins, jusqu'à ce que la sordide entreprise de manipulation du gouvernement détruise leur couple. ☇ rang social ; autrefois prolo de pacotille, puis estampillé « rebelle » après avoir fricoté avec le camp de Potter, maintenant désargenté, sans domicile fixe (il est reparti vivre chez ses parents, dans le Londres moldu), et préférant utiliser la compensation financière du Ministère pour l'édition de son roman. De retour au point de départ, certes moins fustigé et traînant quelques honneurs, mais pas de quoi reprendre le cours normal de sa vie. ☇ baguette ; la légende veut que les détenteurs d’une baguette façonnée dans du bois de pin mènent une vie longue et prospère (cette époque sombre sera sans doute l’occasion rêvée de prouver de tels dires). La sienne renferme un ventricule de dragon et mesure vingt-huit centimètres et demi. Souple, cette compagne de toujours se révèle particulièrement utile lorsqu’il concocte des enchantements « journalistiques » de son cru, elle semble même conçue pour lui éviter le plus de dégâts possibles. ☇ épouvantard ; le cadavre de Mina, atrocement défiguré. ☇ risèd ; s’il espère, comme tout écrivain, goûter à une certaine forme de reconnaissance, le reflet du miroir trahirait son rêve le plus fou, ou plutôt, la plus amère de ses désillusions. Il y contemplerait sa famille réunie, soudée. Ses parents, ces lointains inconnus qu’il connaît seulement à travers le peu de photographies ayant survécu au temps, son oncle, sa tante, sa cousine, les enfants de celle-ci, Mina, une alliance au doigt, enfin. ☇ patronus ; un caméléon, mais depuis sa fuite, sa blessure à l'épaule, et l'horreur à laquelle il est confronté quotidiennement, créer un patronus exige un effort qu'il n'est plus en mesure de fournir. ☇ particularités ; legilimens chevronné, en plus d'un talent certain pour dénicher des informations et témoignages en tout genre. ☇ animaux ; il y avait Bowie, son chat, disparu après les émeutes du Chemin de Traverse en janvier 2002. Il l'a cherché pendant plusieurs jours en espérant qu'il traînait ailleurs que dans l'appartement au moment des explosions, mais il a dû se résoudre à l'évidence : Bowie a succombé sous les décombres de l'immeuble. Puis vint le tour de Sulky, le hibou qu'il a acheté avec Mina — leur « hibou de couple » (officialisant ainsi leur emménagement), avec sa moue boudeuse et ses coups de bec agacés quand ils tardaient à décider qui aurait le droit d'envoyer son courrier en premier. | ☇ Avis sur la situation actuelle : Il ne sait pas. Il ne sait plus. Il commence tout juste à se réhabituer à un lit normal que les articles pleuvent au sujet du nouveau gouvernement, des procès, des « révélations choquantes » au sujet de tout et n’importe quoi, des grèves, révoltes, protestations… il ne suit pas. Ironique, pour un journaliste — plus ironique encore pour un journaliste de son calibre. En ce moment, il préfère se concentrer sur son livre relatant son année de fuite et les portraits des insurgés qu’il a côtoyés tout au long de ce périple, mais sa méfiance à l’égard de cette nouvelle Angleterre sorcière lui donne envie de reprendre la plume, alors que l’inspiration s’en est allée il y a des mois de cela. Dans ses mauvais jours, il dit qu’il s’en cogne. Il veut juste la vérité pour Mina. Il veut savoir ce qu’on lui a fait, il veut savoir s’il peut encore la sauver, il veut les coupables en face de lui, il veut—c’est une vengeance, qu’il veut. Une vengeance pour elle. Et ils auront beau le remercier pour ses « services » rendus (car soudainement, on s’est empressé de vanter ses articles polémiques pendant la guerre, comme symboles d’une liberté d’expression jugulée, puis de sa fuite, on l’a remercié d’avoir aidé à faire fuir des innocents, on lui a serré la main, on lui a donné une tape sur l’épaule — on a foutu sa vie en l’air, on a foutu la vie de milliers de personnes en l’air). Il est toujours en colère, mais la hargne qui commandait ses rêves de révolution n’est plus, et il a seulement un goût d’amertume dans la bouche. |
❝ stand for something or die in the morning ❞informations supplémentaires Family ; (MUGGLE CULTURE) Entre son permis de conduire, son vieux tacot dont on ne voudrait même pas les pièces détachées et son téléphone portable (un Nokia 3210 capable de braver vents et marées), il jongle entre plusieurs univers de la même manière qu’il lâche instinctivement des « oh my God » plutôt que les « Merlin » effarés de ses pairs. Il a tenté — sans succès — de faire fonctionner un poste de télévision dans l’ancien appartement qu’il occupait avec Mina, avant que celui-ci ne soit détruire pendant les émeutes du Chemin de Traverse. (Autant dire que sa fiancée contemplait d’un œil méfiant le téléviseur trônant sur une chaise et n’a pas regretté sa disparition sous les décombres de leur immeuble). Il est très attaché au monde moldu et, bien que ses détracteurs aient failli ouvrir une enquête ministérielle contre lui, ça ne l’a pas empêché de continuer d’écouter la BBC, d’acheter les journaux à la sortie de la mosquée, d’embarquer Mina au cinéma… c’est une culture inhérente à son identité. (ISLAM) Élevé dans une famille moldue et musulmane, la religion a toujours été partie intégrante de sa vie — et si son appartenance à un monde qui rejette les idoles des moldus rend difficile le ménage singulier formé par sa foi et sa magie, il refuse de renier ses croyances pour autant. (HASSAN) Histoire compliquée, qu’il peine à évoquer ne serait-ce qu’à demi-mot. Ce n’est ni de la honte ni un secret jalousement gardé, mais une cicatrice béante. Douloureuse. Soupçonné d’être un « mudblood », la méprise lui a valu d’être convoqué par le Ministère à la commission d’enregistrement des nés-moldus, avant d’être relâché lorsqu’il a pu fournir les documents attestant que de moldu, il n’avait que le patronyme, Maseed, et qu’il était bel et bien le fils unique d’Imran Hassan, magistrat sorcier assassiné en 1970 à Karachi, quelques semaines avant sa naissance. (Ombrage a été extrêmement déçue de le renvoyer de sa salle d’audience et a tenu à lui assurer qu’une enquête serait menée pour vérifier la véracité de ses dires — soit de son sang-mêlé.) Quant aux officiels, ils ont préféré justifier leur erreur que présenter des excuses en bonne et due forme, arguant que les listes pouvaient être erronées, avec les familles étrangères, « better safe than sorry right », lui a-t-on lâché en le raccompagnant dans l’atrium. Une semaine plus tard, il racontait son expérience dans la Gazette, « who’s afraid of the Mudbloods ? ». • Il était très jeune, quand sa mère a disparu, et a été confié à son oncle et à sa tante moldus, Faward et Noor Maseed, qui l'ont élevé comme leur propre fils. Même après avoir appris la vérité, il ne s'imaginait pas les appeler autrement que mum et dad. (WATER) De par ses origines pakistanaises, il a une affinité particulière avec l’élément de l’eau— mais ayant été élevé en Angleterre et éduqué à Poudlard, il maîtrise mal cette partie de son héritage magique. Il correspond régulièrement avec son grand-père paternel, sorcier et maître de l’eau, afin d’acquérir de meilleures compétences mais ses progrès sont limités par le manque de temps et du coup, d’entraînement. Pour le moment, il est assez à l’aise avec des bases relativement élémentaires (changements d’état de petites quantités d’eau, par exemple) mais ses difficultés sont plus nombreuses que ses atouts. (etc) il parle couramment l'ourdou, davantage utilisé sous le toit familial que l'anglais, surtout quand ses grands-parents sont dans les parages • sa famille maternelle est moldue et a émigré en Angleterre dans les années 1950 ; Meera, sa mère biologique, a cependant continué d'étudier la magie en Inde, et s'est installée à Lahore après ses études •
Hogwarts ; (RAVENCLAW) La fougue impatiente empruntée aux rouge et or, l’ambition dévorante propre aux serpents, la loyauté sans faille d’un jaune et bronze — la curiosité intarissable des aigles discrets. Un peu de tout, trop de rien, et le doute continue de subsister dans sa caboche insouciante, dépassée par les évènements de la semaine passée (rien de pire, pour un gamin issu d’une famille moldue, d’être né fin août et de n’avoir que sept malheureux jours pour se préparer au reste de sa vie). Le Choixpeau a farfouillé les tréfonds de son esprit de longues (non — interminables) minutes avant de vociférer son verdict : ce sera Serdaigle. Car là où le bât blesse est son individualisme, et cet espèce de courant d’air qu’il est, insaisissable, étrange. Tour à tour spectateur silencieux réfugié dans les derniers rangs et orateur véhément rassemblant les troupes, il n’a jamais été très aisé à cerner, le Maseed, mais une chose est sûre, le Choixpeau n’a pas commis d’impair en le plaçant chez les bleu et argent. (QUIDDITCH) Sa découverte du Quidditch, en première année, a eu le mérite de lui sortir la tête des bouquins. Il est entré dans l’équipe de Serdaigle comme attrapeur en troisième année, et en est devenu le capitaine en septième année (il avait l’habitude d’obliger ses équipiers à s’échauffer à la moldue avant d’enfourcher leurs balais). Parmi ses blessures les plus notables, il a été violemment projeté hors de son balai par un cognard en sixième année et a été alité pendant une semaine avec un bras cassé, un traumatisme crânien, et une Madam Pomfrey pestant contre ce « sport de sauvages ». (Hogwarts Daily) en quatrième année, il a convaincu le professeur Flitwick de l'autoriser à créer un journal des étudiants, l'Hogwarts Daily. Couvrant à peu près tout ce qu'il y avait à couvrir dans une école, des nouveautés du château aux commentaires sur l'actualité en passant par des rubriques plus légères (courrier du cœur pour jeunes sorciers timides, petites annonces en tout genre, résultats du Quidditch, courtes interviews, guide du Premier Année en perdition, pages invisibles aux professeurs où les élèves partageaient leurs trouvailles en sortilèges, potions, passages secrets…), le journal a rencontré un certain succès mais le départ d'Anwar et des principaux éditeurs n'a pas permis de le relancer.
COLLEGE ; Il a étudié au SAWL Center (London IV) — la majorité de son cursus a été financé par l’héritage des Hassan, et le reste par des petits boulots peu reluisants, le plus mémorable restant le CDD dégoté à la Poste magique de Londres (une expérience qui lui a appris à redoubler de patience en toute circonstance). • Très actif sur le campus, il a écrit pour le quotidien des étudiants et pour un hebdomadaire consacré à la pop culture, sans compter la demi-douzaine d’associations auxquelles il participait. • En troisième année, il a passé un semestre en Australie. •
Journalism ; (WRITER) Son rêve de gosse. Il écrit depuis qu’il sait tenir un crayon ; au début des histoires enfantines, attendrissantes, que sa mère corrigeait derrière lui, des « fanfictions » (Star Wars principalement, après la sortie de A New Hope en 1977, puis Tolkien lorsqu’un professeur d’anglais lui confia le premier tome du Seigneur des Anneaux), des centaines de projets de romans avortés pendant son adolescence et autres textes courts, griffonnés sur un parchemin de métamorphose ou dans la marge d’un livre quelconque. Coucher sur papier la kyrielle d’idées confuses lui trottant dans la caboche avait un effet thérapeutique — depuis la fin de la guerre en revanche, il lutte constamment avec le syndrome de la page blanche, et ce qui autrefois lui venait naturellement se bloque dès lors qu’il pose la pointe de sa plume quelque part. • Il ne se considère pas écrivain, mais il a deux livres à son actif, sortis en 1997 et 2000 : The Electric Wand, un recueil de nouvelles, et Anyone Can Be A Leader, un essai romancé du mandat de Cornelius Fudge, brutalement tourné en dérision par l’auteur. Cet ouvrage-là a été retiré de la vente à cause de quelques passages jugés « controversés », car semblant prendre le parti d’Harry Potter. (THE QUIBBLER) À sa sortie de Poudlard, ASPICS en poche, il a décroché un stage dans la rédaction du très excentrique Xenophilius Lovegood, où il a appris les fondements du journalisme. (L’Evening Prophet avait également accepté de l’accueillir mais il a choisi, par curiosité, le Quibbler. Une décision qu’au début, il a eu tendance à regretter en écoutant certaines de leurs balivernes.) Toutefois, le coté fantasque de cette publication et les libertés avec lesquelles il a pu commencer à éditer ses premiers articles lui ont donné la confiance nécessaire en sa plume, en ses idées et en sa vocation de journaliste. Le risque était assez considérable cela dit, étant donné que le Daily Prophet a guigné avec dédain ses quelques mois passés au Quibbler — jusqu’à ce qu’il leur montre ce qu’il y avait fait. Peut-être ont-ils apprécié l’audace, peut-être avait-il suffisamment de talent pour faire oublier le tabloid de Lovegood, quoiqu’il en soit, il n’a pas été pénalisé plus que cela. (RITA SKEETER) Il avait vingt-deux ans quand il a atterri dans le bureau de la fameuse Rita Skeeter. Deuxième stage au sein d’une rédaction — une expérience qui s’est révélée… différente, mais étrangement enrichissante, car cette femme, aussi abjecte puisse-t-elle selon le jour, avait cependant une approche intéressante de la presse à sensation. Elle le considérait plutôt comme une boniche que comme une stagiaire ; cela dit, elle avait toujours quelque chose à partager et fourrait son nez partout, en dépit de l’avis de son rédacteur. Parfois décontenancé par ses méthodes, dégoûté par sa manie de répandre des rumeurs sans fondement, il a cependant remarqué qu’elle avait un talent certain pour capter l’attention du plus sceptique des lecteurs. Curieusement… il a beaucoup appris, à ses cotés. (THE CHATTY WIZARD) À mesure que ses articles attiraient de plus en plus d’attention, son rédacteur lui a proposé une colonne exclusivement dédiée à son commentaire de la semaine, un billet d’humeur en quelque sorte, parfois accompagné d’une interview ou entièrement consacré au portrait d’une personnalité (souvent peu flatteur — dresser une éloge n’est pas dans ses cordes). Plus libre, plus indépendant, il a pourtant été forcé d’édulcorer sa chronique à la suite de l’ascension au pouvoir du Magister, n’a plus été autorisé à taper sur les figures de l’élite sorcière, et a même été contraint de broder quelques louanges pour satisfaire la propagande du Ministère. Et il n’y a rien de pire, pour un journaliste, que de trahir ainsi son intégrité. Alors ses critiques virulentes ont repris, en dépit des mises en garde de sa hiérarchie — jusqu’à ce qu’on lui retire sa colonne. (Il a continué de publier des articles corrosifs sous un pseudonyme, The Angry Wizard — il ne cherchait pas à être discret —, dans un hebdomadaire à tendance insurgée, distribué clandestinement). (INFLUENCE) En théorie, le Daily Prophet avait toutes les raisons du monde de le mettre à la porte dès l’avènement du Magister, mais plutôt que prendre le risque de se séparer d’un nom vendant du papelard (et, peut-être, de subir ses foudres dans une publication concurrente si jamais il était remercié), sa hiérarchie a décidé d’utiliser sa plume comme preuve que la liberté de la presse n’était pas morte ; au contraire. Anwar a toujours su se faire apprécier et nouer des contacts utiles un peu partout — ses détracteurs arguant même qu’il ne doit sa longévité au sein de la rédaction qu’au chantage. (etc) il a été arrêté en mars 2002 pour un éditorial fustigeant l'arrestation de journalistes étrangers et libéré grâce à l'intervention surprise de Cornelia Rosier • pendant sa cavale, il a recueilli des dizaines et des dizaines de témoignages, aussi bien d'insurgés que de prisonniers, si ceux-ci daignaient répondre à ses questions, et a documenté la bataille finale • avec Mina, ils travaillèrent avec le Phare à On, glanant pour eux des informations qui leur étaient davantage accessibles, en tant que simples civils • il était (est) obsédé par les rumeurs de lavages de cerveau pratiqués par le gouvernement, jusqu'à soupçonner Mina d'en avoir été victime après l'exécution des rebuts (malheureusement, à raison) • parmi ses sujets de prédilection : le réseau de stupéfiants, l'affaire des Rebuts et l'utilisation abusive du sortilège de l'Imperium contre des fonctionnaires haut-placés du Ministère •
Mina ; en 1997, il a été envoyé en Egypte pour couvrir un scandale financier impliquant le Pacha du Caire, et il a, par hasard, croisé le chemin d’une ancienne camarade de classe — Mina Bagnold. La rencontre fortuite s’est déroulée pendant une redoutable tempête de sable (soit une quarantaine où ils étaient confinés en attendant que Mère Nature apaise ses autans de colère). Vagues connaissances à Poudlard, il a engagé une conversation maladroite qui ne s’est pas si mal terminée que ça. Il lui promit de la contacter quand ils rentreraient à Londres « pour un café ». (Il avait prévu d’emmener Mina en lune de miel à Memphis.) • Mina est sa plus proche collaboratrice et un inébranlable soutien ; c'est à ses cotés qu'il a mené une enquête ambitieuse au sujet des pratiques du gouvernement (arrestations des opposants, meurtres de nés-moldus, menaces pesant sur le Secret Magique, interrogatoires musclés, conditions de vie à Azkaban…) • il l'a demandée en mariage en 2001, mais les fiançailles s'éternisent, l'argent manque et le climat politique les oblige à repousser la date de leur union (à dire vrai, il regrette encore de ne pas l'avoir épousée en secret) •
REBELLION ; Il a longtemps cru qu’il pourrait se battre à l’intérieur du système, mais sa fuite a changé la donne. Grâce à des contacts, il rejoignit un camp d’insurgés (le premier de son périple), et plus que désireux de se rendre utile, il mit à disposition toutes ses connaissances du monde moldu, laissa sa plume au fond de son sac, déterminé à combattre. Et aujourd’hui, il se rend compte à quel point la guerre, la proximité avec la mort, l’a changé. Comme une compagne d’infortune, l’adrénaline des lendemains incertains lui manque. • Il a participé à un réseau de passeurs pendant quelques semaines : ses papiers moldus et son permis de conduire lui facilitaient la tâche. Du jour au lendemain, il s’est retrouvé à voler des voitures, changer les plaques, ensorceler les coffres, trafiquer les moteurs, maladroitement au début, puis avec une aisance étrange, qui ne lui appartenait pas tellement. • Il est insomniaque — et s’est mis à consommer de l’orviétan pour se remettre d’aplomb après plusieurs nuits sans sommeil. •
CURSE ; La main tremble, la magie se dérègle. Frappé de plein fouet par un maléfice perdu pendant la prise d’assaut d’un campement d’insurgés, il ne s’est pas appesanti sur une blessure jugée superficielle et a attendu de croiser le chemin d’un guérisseur renégat pour la traiter. Toutefois, le mal était fait, et ce court laps de temps entre le heurt et la prise en charge lui a coûté beaucoup plus qu’il ne l’imaginait. Le sortilège, inconnu mais signature certaine d’un mangemort, lui a laissé en souvenir une arantèle de stries éparses, noirâtres, à la naissance de l’épaule (où il a été touché en premier lieu), épousant ses zébrures veineuses. Ça le démange comme pas permis, de jour comme de nuit, et quand le tissu entre en contact avec les lésions, ça lui tue l’épaule. Faute d’un examen médicomagique adéquat, le diagnostic est sommaire, manque de précision, mais les symptômes commencent à se manifester ; epistaxis, céphalées, nausées, fatigue… et surtout, les cauchemars terribles hantant ses sommeils difficiles. Très affaibli à l'issue de la bataille finale, il est resté plusieurs jours à Sainte-Mangouste mais sa condition demeure incertaine, quoiqu'assez répandue pour émettre l'hypothèse qu'il s'agit d'un maléfice usité par les séides de Voldemort contre leurs prisonniers pendant les interrogatoires. • en réaction, Anwar a développé un goût pour les puissants filtres de sommeil prescrits par l'hôpital, et consomme de plus en plus de potions analgésiques •❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRLAppelez-moi simone, mathilde, idk . J'ai 22 ans, je viens de #teamsudouest et j'ai connu le forum via probablement baz. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 6 jours sur 7. Un dernier mot ? Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Anwar Maseed le Mer 1 Fév 2017 - 17:16, édité 17 fois |
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HERO • we saved the world Anwar Maseed | for the times they are a-changin' Death doesn’t discriminate Between the sinners And the saints, It takes and it takes and it takes, And we keep living anyway, We rise and we fall And we break And we make our mistakesoctober 2002 daily prophet « Une enquête ministérielle te pend au nez. — Et alors ? — Anwar… écoute. Tes coups de gueule à répétition, ça allait quand… ça suffit. — Je fais juste mon boulot. — Ton boulot m’attire des dizaines de beuglantes par jour, sans compter les visites pas franchement amicales d’officiels du gouvernement. Ils pourraient m’obliger à quitter le Daily pour tes conneries, simplement parce que je t’emploie. » Oh, ça y est. Il le voyait venir. Anwar s’affaissa sur sa chaise, s’humecta les lèvres, un demi-sourire goguenard scotché aux lèvres. Son regard sombre se détourna de son rédacteur pour se river sur la fenêtre, encadrée par plusieurs Unes célèbres de la Gazette. Il s’en doutait — il s’en était toujours douté, depuis que des lettres de menaces frappées du sceau du Ministère se glissaient sous sa porte, depuis qu’on lui refusait l’entrée de conférences, depuis qu’on l’obligeait à se coltiner des articles sans fond et sans intérêt. Bientôt, ses chroniques s’apparenteraient aux torchons de Witch Weekly — enfin, bientôt. « Ils vont t’interroger, tu le sais ça. » Son interlocuteur tentait de prendre un ton compatissant, presque paternel. « Ta vision du Daily Prophet est… il s’interrompit, croisa les bras sur son torse. — Tu me mets dehors ? » Il marmonna, afin d’abréger ce pénible échange. « Je ne peux pas publier ça, assena Rowan, comme sa dernière carte, la justification ultime à son licenciement imminent. Il brandit le parchemin qu’il lui avait remis plus tôt dans la matinée et le jeta mollement sur le bureau, je peux pas te laisser mettre en péril le journal. T’as pas l’air de comprendre que t’es pas tout seul, et que tes théories du complot commencent sérieusement à me les briser. Tu sais ce qu’ils font aux gens comme toi ? — J’ai mon idée, ouais, » qu’il rétorqua froidement, en reportant ses orbes noirs sur le visage fatigué de ce pauvre Rowan Gudgeon, usé jusqu’à la corde. Il montrerait un semblant de compassion si celui-ci ne lui avait pas mis autant de bâtons dans les roues, et plutôt que souffler du bout des lèvres un ersatz d’excuse, il le considérait avec tout le mépris engrangé au cours de ces dernières années. « T’as besoin de te mettre les idées au clair. Est-ce que tu te rends compte que là-dedans, il martela le bout de parchemin d’un index impatient, tu accuses Mina d’avoir subi un lavage de cerveau ? Un lavage de cerveau, Anwar ! — J’ai des sources– — Des sources anonymes ou sous un faux nom. T’iras pas loin avec ça. — Est-ce que t’as lu les derniers papiers de Mina ? » Cette fois-ci, il s’emporta, se redressa sur sa chaise. Il était éreinté, Anwar. À trop sacrifier son sommeil pour une enquête au mieux ignorée au pire dénigrée, des cernes noirâtres lui agrandissaient les yeux, tandis qu’une barbe négligée lui grignotait une partie du visage. « Oui, et– — Mina n’écrirait jamais ce ramassis de conneries– — Elle te protège sûrement, t’y as pensé à ça ? » Ses ongles s’enfoncèrent dans la chair de son genou, et sa mâchoire se contracta afin de l’empêcher de vomir les invectives qui pourrissaient dans son gosier. Pourquoi ne voulaient-ils pas voir ce que lui voyait, pourquoi se complaisaient-ils autant dans leur ignorance quand ils avaient les outils pour enrayer les machinations des puissants ? Rowan le virera, quoiqu’il dise, alors qu’est-ce qui le retenait, vraiment. De lui marteler ses quatre vérités, de libérer la rage qui grouillait dans ses entrailles ? Mais il n’en fit rien. Au lieu de quoi, il hocha la tête, se leva de sa chaise dans un raclement désagréable et se dirigea, le plus calmement du monde, vers la porte du bureau de son (ex) rédacteur-en-chef, non sans lui adresser un dernier regard rogue, suivi d’un « fuck you » grinçant, claquant le battant derrière lui. Tu imagines des choses.C’est ce qu’ils disent. Ce qu’ils pensent. Tu imagines des choses, Anwar. T’as toujours imaginé des trucs pas croyables. T’es accro aux théories du complot. T’es parano. Arrête. À chaque fois, ils trouvent le moyen de décrédibiliser ses incertitudes, jusqu’à déformer son propos initial à coup de plaisanteries railleuses, remettent en cause son travail, sa raison, lui suggèrent à demi-mot de consulter, peut-être que ça lui ferait du bien, de parler un peu. Tout le monde a besoin d’une pause, surtout toi. Ils haussent les épaules, c’est une époque sombre, mais parfois, Anwar, t’exagères. Mina va bien, t’es à coté de la plaque. Mais il ne perdait pas la tête ; au contraire. Il n’avait jamais été aussi lucide. Dans son bureau désordonné, où cohabitaient parchemins raturés et autres monticules de dossiers dégorgeant de feuillets noircis de notes, il vira les gobelets de café vides encombrant la surface de sa table de travail, les notes de service, et entassa ses affaires dans une sacoche. La rancœur tenace qu’il éprouvait contre son rédacteur-en-chef n’égalait que le mépris que celui-ci lui portait ; depuis qu’on l’avait amputé de sa chronique politique, jugée trop acerbe, trop polémique, et par-dessus tout, pas assez pertinente par rapport au « réel problème », à « l’état actuel des choses » (les insurgés, disaient-ils, ce sont les insurgés, la cause de tous nos maux), Anwar multipliait les coups de sang contre sa hiérarchie dans ses éditoriaux — et ça n’avait été qu’une question de temps avant qu’ils ne décident de les lui retirer. Il était fatigué. Fatigué et las. Ce monde lui échappait, et les mots, pourtant alliés de toujours, l’abandonnaient à leur tour. Il peinait, luttait contre l’inspiration qui manquait, s’effritait à mesure que les déconvenues s’accumulaient, prisonnier d’un carcan de despotisme. Si sa voix était censurée, que lui restait-t-il ? 1997-2002 Diagon Alley (April 2001) Quatre heures. Il cligne des yeux. « Qu’est-ce que tu fais ? » qu’il parvint à croasser entre deux bâillements étouffés. « Juste– Mina mordillait le bout d’un crayon, assise en tailleur au bout du matelas, les yeux rivés sur un carnet. Je repensais à cette histoire, tu sais, les rebuts, et je… ça m’empêchait de dormir. » Il la reconnaissait bien là, Mina. Elle avait enfilé un de ses vieux teeshirts, et il se redressa à contre-cœur, repoussa l’édredon pour aller jeter un œil par-dessus son épaule. Ses lèvres se baladèrent dans le cou de la jeune femme, qui haussa une épaule afin de le repousser sans y mettre beaucoup de volonté. « T’es pénible, » lui glissa-t-elle avant de poser son parchemin sur le parquet, « I know, » il répondit, en l’attirant aussitôt sous la couette, tandis que Mina l’embrassait dans un gloussement. Et il aimerait qu’ils restent là, sur leur matelas de fortune, au beau milieu d’un tas de cartons éventrés. Leur studio ne payait pas de mine, et c’était tout ce qu’ils avaient été capables de louer avec leurs économies, mais ils avaient fini par s’habituer à ce confort modeste. Ils mangeaient par terre, écrivaient par terre, lisaient par terre, faisaient l’amour par terre, parlaient par terre, et au bout d’un moment, l’achat de meubles leur était apparu comme une futilité. Ils auraient gaspillé de l’argent. Mieux valait garder l’eau chaude que se ruiner avec un canapé. Leurs livres, ils les empilaient contre le mur, et leurs bureaux, ils les improvisaient sur le comptoir de la kitchenette. Un ilot au milieu d’un monde qui se désagrégeait un peu plus jour après jour. Où, du moment qu’elle était là, au creux de ses bras, il pouvait croire au bonheur. Son nez frôla celui de sa fiancée, et celle-ci nicha sa tête dans son cou, « Love you. — Love you too. » Il resserra son étreinte autour de Mina, plante un baiser ensommeillé contre son crâne avant de sombrer.
(November 2001) Les geôles du Ministère étaient terriblement glauques. Il n’entendait rien. Pas âme qui vive à la ronde. Ils lui avaient laissé une chaise, la table aussi, passaient, repassaient, posaient les mêmes questions, en matons hargneux tapotant de la baguette quand il se cloîtrait dans le silence. Ils lui avaient confisqué la sienne, et le reste de ses affaires. Il ignorait combien de temps s’était écoulé depuis qu’ils l’avaient enfermé dans ce trou à rats — des heures, une journée, une nuit. La tête entre les mains, il ânonnait quelque parole absconse, ou une inaudible prière, son attention toute entière rivée sur la fissure lézardant la table qui lui servait d’appui. Ses billes sombres sondaient la brèche comme si allait en jaillir l’ordre de sa libération. Ils n’y étaient pas allés de main morte. Arrêté à la sortie de la rédaction, plaqué sans ménagement contre un mur de briques, l’œil éclaté, la pommette défoncée. Il avait du sang séché sur les doigts, sous les ongles, s’était débarbouillé d’un revers de main fébrile. Et il attendait. Il attendait. Ils se pointaient par deux, sifflaient leurs menaces — en façade, il ne se débinait pas. Une arrogance mal placée nourrit le fiel qu’il dégueule avec nervosité, sec, cassant, moqueur, trop d’ailleurs ; ses mains tremblaient, et il crevait de l’intérieur. Oui, il avait écrit des articles polémiques, non, c’était son droit, liberté de presse, d’ expression, whatever, non, il n’était pas en contact avec des insurgés (mensonge éhonté, pourtant formulé avec une sincérité sidérante), non, il ne comprend pas pourquoi on le retient ici. Comme un citoyen dans son bon droit, il se défendait tout en sachant pertinemment qu’il avait en effet de quoi décrocher un aller-simple à Azkaban, et s’empêchait de trop en faire au cas où ces lascars se lasseraient de ses élucubrations. La fatigue lui enrayait les sens. Il songea à Mina — tenta aussitôt de la chasser de son esprit, de peur que l’un d’entre eux soit legilimens (en soi, idée stupide ; s’ils l’avaient été, il croupirait déjà dans une vraie cellule). Et pourtant. La porte s’ouvrit pour la énième fois, mais cette fois-ci, ne claqua pas. Il releva le nez vers la silhouette qui accompagnait le brigadier, et reconnut la tignasse blonde de Cornelia Rosier, campée sur des escarpins noirs qui battaient impatiemment son exaspération contre le sol. « You’re a lucky son of a mudblood bitch, » marmonna le type en lui jetant sa baguette à la figure. Déconcerté, il eut besoin d’un « hurry up! » agacé de la sorcière pour contourner la table et la rejoindre dans un couloir humide. « The fuck—qu’est-ce que t’as dit ? — T’occupe, » lui répondit sèchement Cornelia, à coté de laquelle il trottinait presque tant elle pressait son allure, « tu leur as dit quoi ? Hey ! » Ses doigts agrippèrent le bras de la sorcière, qui se défit aussitôt de son emprise d’un mouvement vif. Elle s’arrêta pour lui faire face, en plein milieu d’un atrium quasiment désert. « Je sais ce qu’ils font aux jour– — Si tu sais, alors pourquoi tu continues ? (Parce que. Parce que.) L’émail de ses dents vint grignoter sa lippe fendue, et en guise de réponse, il enfonça ses mains dans les poches de sa veste, mutique. Ça lui paraissait pourtant évident. Une question d’idéaux, l’ardeur d’une révolution étouffée sommeillant en lui, il n’en savait foutrement rien, mais il avait choisi de mettre son peu d’armes au service d’une cause. Cornelia ne le comprendrait jamais — il n’avait même pas à sonder son esprit pour démasquer ses motivations, elles étaient plus flagrantes encore que le rouge peinturlurant ses lèvres. C’était une histoire de convictions. « Je t’ai sauvé la mise. Tu serais déjà à Azkaban si– — Je t’ai rien demandé, rétorqua-t-il froidement. — An eye for an eye. Now we’re even. Night arsehole. » Et sur ce, elle s’engouffra dans l’un des âtres avant même qu’il ne puisse dire « quidditch ». Fucking Cornelia. « Where the hell were you? » Mina s’était jetée sur lui dès qu’il eût refermé la porte. « Tu saignes ? C’est du sang ? C’est ton sang ? » Ses doigts passèrent sur sa pommette boursouflée, effleurèrent la lèvre fendue, et il enroula les siens autour de son poignet, grimaçant. « Je— — Tu as disparu deux jours ! On m’a dit que t’avais été arrêté— — Je vais bien. Ok ? Tout va bien. » Elle secoua furieusement la tête, et ses deux poings serrés s’abattirent contre son torse. « Deux ! Jours ! Anwar ! Deux jours ! » Il aurait remué ciel et terre s’il avait été à sa place. Quand leur appartement s’était transformé en dommage collatéral des attaques du Chemin de Traverse, il avait erré des heures durant pour la retrouver, s’assurer qu’elle allait bien, qu’elle ne gisait pas sous les décombres — et les cernes soulignant ses yeux rougis de fatigue ne laissaient guère de place au doute. « I’m sorry, il l’attira contre lui, fourra son nez dans ses boucles décoiffées, s’imprégna de son odeur, I’m sorry, » qu’il répète. Et ça ne les rendrait pas plus prudents, ni plus terrifiés ; non, ça voulait seulement dire qu’une fois de plus, c’était eux contre le reste du monde.
(October 2002) Il ne pouvait plus la toucher, plus comme avant. Le soir, en se glissant entre les couvertures, il gardait ses distances, ou lisait jusqu’à ce qu’elle s’endorme, et s’il se réveillait avec un bras autour d’elle, il le retirait aussitôt. Ils se toisaient comme deux prédateurs, s’évitaient comme deux ennemis, se parlaient comme deux étrangers ; la plus banale des conversations, la plus triviale des remarques, « t’as fait les courses », « tu veux que j’aille chercher à manger », « t’as pas vu ma baguette », ressemblaient à des accusations tacites. Il lorgnait le moindre de ses mouvements, réagissait à chacune de ses respirations, obsédé par l’idée que sa Mina avait été remplacée par une autre — un robot, suggérait le moldu en lui. Il avait enquêté, interrogé, fouiné, au détriment de son travail et de ses délais, délaissant le Daily pour des rencontres douteuses dans quelque endroit insalubre. Il posait sans relâche les mêmes questions, allant jusqu’à fouiller les esprits afin de s’assurer qu’on ne lui mentait pas. Il avait réussi à obtenir quelques témoignages similaires, mais ils se comptaient au nombre deux ou de trois, et quoiqu’il en fasse, personne ne le prendrait au sérieux. Il aurait dû l’accompagner à cette exécution. Il aurait dû— il aurait dû. Qu’elle lui manque tout en se tenant près de lui avait quelque chose de terrible ; son cœur qui se brise un peu plus à chaque leurs regards se croisaient pour aussitôt se fuir. « It’s me, » il lança platement en repoussant la porte derrière lui. Et tandis qu’il se débarrassait de deux plats à emporter, il remarqua que Mina était assise sur le rebord du matelas, les bras autour des genoux. « You okay ? » (En théorie, non, pas du tout.) Il y eut un silence, un battement étrange pendant lequel il eut un mauvais pressentiment — cependant, ce n’était pas la première fois qu’il surprenait Mina dans cette posture, immobile, perdue, déphasée. Elle hocha à peine la tête. « J’ai ramené un truc du restaurant de la dernière fois, sans sauce vu que– » il fut interrompu par des coups tambourinés contre la porte, « BRIGADE MAGIQUE, OUVREZ ! » Mina s’était relevée, figée au beau milieu du studio, livide. Alors il la regarde, il la regarde et il comprend, et son monde s’effondre. « Qu’est-ce que t’as fait– » Ses mains se pressèrent autour du visage de sa fiancée, indéchiffrable — une enveloppe vide. Elle n’était plus qu’une inconnue, une actrice dans la peau d’une autre — ils la lui avaient arrachée, et—non, elle n’avait pas pu faire ça. Elle n’avait pas pu. « Mina–qu’est-ce que t’as fait ? » S’il te plaît. « Qu’est-ce que t’as fait ?! » Il la commande, l’ oblige à soutenir son regard qui, lorsqu’il effleurait le sien, ne le reconnaissait pas. Elle était partie. « Je suis désolée–mais tu– — Non, non, non, » son cœur martelait sa cage thoracique avec tant de violence que ça en devenait presque douloureux, oppressant, de sentir autant ses pulsations cardiaques battre les dernières mesures de sa liberté. Et il a beau la sonder, il a beau chercher, elle n’est plus là—elle n’est juste plus là. Le sang remonta jusqu’à ses tempes, tandis que l’adrénaline se déversait dans ses veines à l’instar d’un magma en fusion, excitait ses sens, troublait sa réflexion. Penser, penser, penser. Vite. Il la délaissa, s’empara frénétiquement de sa baguette abandonnée sur le comptoir de leur kitchenette, et tout s’enchaîna dans un brouillard qui, encore aujourd’hui, ne lui paraît pas réel ; comme le songe d’une nuit agitée, un cauchemar dont il n’arrive pas à se défaire. Il avait tout prévu — ils avaient tout prévu. Mina et lui. Avant. Sous le plancher grinçant, ils avaient planqué certaines de leurs recherches, des papiers, des sacs à dos. Une issue de secours, au cas où les choses tourneraient mal. Seulement, il avait toujours cru que s’il fallait fuir, ils fuiraient ensemble. Tandis qu’on martelait contre le huis, qui ne tarderait pas à céder sous les assauts répétés de la Brigade, il osa une dernière œillade à l’attention de sa fiancée, « Mina– » un silence, des mots bloqués au fond de la gorge. « OUVREZ ! — This—, il se releva, le regard ricochant entre la porte et le visage blême de Mina, this is not your fault. » Et il disparut dans un crac sonore. S’explosa les rotules contre l’asphalte d’une ruelle adjacente à son ancienne école. Il y avait songé à la dernière minute. Une minute pour recouvrir ses esprits, réguler sa respiration erratique. Une minute pour fouiller dans son sac, extirper une casquette, rabattre sa capuche sur sa tête. Une minute pour réfléchir — c’était une fuite. Il était passé de l’autre coté de la barrière. 2001 London (June 2001) « Ayesha, ne t’éloigne pas ! » La fillette poussa un soupir et s’arrêta de trottiner devant le caddie. « Je veux aller voir les poupées. — Tu les as vues la semaine dernière, rétorqua Sahar, occupée à essuyer la morve de sa deuxième bambine, et toi, souffle fort dans le mouchoir. » Devant la mine dépitée de sa nièce, il la souleva du sol et lui fourra son porte-clés entre les mains pour la distraire un moment, malgré l’air réprobateur de sa sœur, redoutant le boucan métallique que son aînée préparait. « Oh, au fait, tu comptes amener Mina au mariage de Saima ? (Pause.) — Don’t think so, il répondit, élusif. J’ai essayé de faire une demande pour quitter le territoire, le mois dernier… c’est devenu trop compliqué. — Pourtant tu es là, enfin, dans le monde… comment tu dis déjà ? Muggle ? » Soudainement muet, il fuit le regard inquisiteur de sa sœur. En théorie, il n’était pas autorisé à se balader où bon lui semblait, surtout du coté moldu, mais il avait appris à couvrir ses traces afin de ne pas éveiller les soupçons du Ministère — en tempérant ses opinions dans le journal, par exemple (il fallait bien commencer quelque part). Ses visites dans le Londres non-magique avaient un prix, aussi saumâtre soit-il ; et Sahar n’était pas dupe, tandis qu’elle reprenait des menottes de Saba des épices que la petite avait réussi à subtiliser sous leur nez. « C’est pour ça que tu continues de repousser ton mariage ? » Sa sœur n’avait jamais été une adepte de la langue de bois, et sa franchise déconcertante, bien que trait de caractère partagé, le déstabilisa. Bien sûr, il préférerait esquiver le sujet (encore une fois), baragouiner une vague explication maladroite qui, loin de lever les doutes, ne ferait que les attiser davantage. Dans un monde idéal — à un moment plus propice, son annulaire serait déjà orné d’une alliance, et il murmurerait des « my wife » à l’oreille de Mina, se gonflerait d’orgueil à chaque fois qu’il la présenterait comme étant « sa femme », sa meilleure moitié ; mais la célébration qu’ils planifiaient depuis l’an dernier avait été reléguée au rang de lointaine préoccupation, un détail parmi tant d’autres. Peut-être qu’ils auraient dû se marier sur un coup de tête, finalement, dépêcher un enchanteur, précipiter les rituels, s’unir envers et contre tout, rien qu’eux deux — parce que ça avait toujours été eux deux. La main de Sahar se glissa entre ses omoplates, rassurante. D’ordinaire, c’était à sa sœur qu’il confiait ses tracas les plus dérisoires, et ils s’esclaffaient pour un rien, partaient en excursion quelque part, juste une journée, mais depuis quelques temps, leurs rencontres s’espaçaient et leurs silences, autrefois confortables, se faisaient pesants. Peut-être ne se comprenaient-ils plus. Peut-être le gouffre entre leurs mondes s’était-il creusé. « Come on, let’s go, » souffla Sahar en manœuvrant le caddie jusqu’aux caisses. Il était revenu pour Aïd al-Kebir — ça rassurait sa mère, de le voir avec le reste de la famille, mais à chaque fois que leurs regards se croisaient, au beau milieu des rires, de l’insouciance des siens, les commissures de leurs lèvres s’affaissaient, et leur mine se rembrunissait de concert, comme s’il n’y avait qu’eux seuls pour comprendre ce que la fin du repas — ce que son départ impliquerait. Noor ne perdait pas courage, elle s’évertuait à le convaincre de rester à l’abri, ici. Il pouvait amener Mina. Ils pourraient vivre plus heureux, loin de cette « guerre » intangible, dont elle ne saisissait pas les enjeux, quand bien même avait-il martelé que ça allait au-delà du sang, d’un conflit entre castes. Il se surprenait, devant l’incompréhension parentale, à préférer les dîners plus animés, politisés des Bagnold — le ton montait, des esclandres éclataient, mais il n’avait rien à expliquer, ou à cacher, il n’avait pas à dulcifier ses indignations, à vulgariser ses propos. Pour la première fois de sa vie, ses origines moldues lui pesaient ; et ce métissage dont il était pourtant si fier l’aliénait d’une cause qui lui était intrinsèque. « Si t’avais le choix… est-ce que tu pourrais, hum, je ne sais pas, revenir vivre ici ? Je veux dire, dans un monde sans–hésitante, elle s’installa par terre, Saba sur les genoux, sans magie ? » Mina lui avait posé la même question, une fois. Par curiosité. Il cherchait un moyen de faire fonctionner son vieux téléviseur dans leur appartement saturé d’ondes magiques, et derrière lui, elle triait les factures. À l’époque, il n’avait pas su quoi répondre. « Don’t know, alors qu’il observait Saba tirer les oreilles de son chien en peluche. Son index vint gratter le coin de son œil, puis il haussa les épaules. Non. Ou oui. Ça dépendrait des circonstances… j’sais pas. Je sais pas. »
(August 2001) « On va déménager. — Quoi ? » Deux billes étonnées se braquèrent sur le profil penché de Sahar qui, les manches retroussées jusqu’aux coudes, venait de mettre à tremper une autre assiette dans l’évier. Il reposa le torchon sur le plan de travail et arrima son poing à sa hanche, l’air inquisiteur, alors que les questions mençaient d’assaillir son gosier, c’est tout, où, quand, comment, pourquoi ? Sa sœur prit son temps, termina de virer les restes de nourriture accrochés au plat qu’elle frottait vigoureusement avant de lui tendre derechef d’un geste impatient. « Yeah. Adeel a une offre dans une grosse firme et il a accepté hier. — Une grosse firme ? — Washington D.C. » Pendant une minute, qui leur parut à tous deux interminable, il garda un silence étrange puis empila l’assiette avec les autres — Sahar, les lèvres pincées, ferma le robinet, guettant une réaction quelconque. Elle avait presque envie de s’excuser, de lui avoir annoncé la nouvelle de cette façon ; et d’ailleurs, elle ne l’avait encore dit à personne, même pas aux filles ou à leurs parents, qui plaisantaient à quelques mètres de là avec Adeel. Ayesha, elle s’en doutait, ferait une scène, refuserait de changer d’école, d’amis… Cependant, le mutisme d’Anwar ne le rassurait pas le moins du monde. « J’ai peur, » qu’elle avoua enfin, « J’ai… j’ai tout ici. Mes amis, papa, maman, mon job, toi, je– — Hey, viens, » et bientôt, il enroula ses bras autour de sa sœur, posa son menton sur le sommet de son crâne et osa un sourire, « ça va aller ». Et lui, qui était venu visiter ses parents pour annoncer qu’il ne reviendrait pas avant un long moment. (Omettant un « peut-être jamais » aux accents trop dramatiques pour apparaître comme une option terriblement envisageable, à mesure que les débordements du gouvernement gonflaient le climat de peur jugulant la communauté. 2002-2003 England Et il court, court, court, la trachée en feu, les poumons cramés, et y a sa vie qui lui défile devant les yeux, et il se dit, ça y est, c’est fini, fini, fini. Les réflexes lui viennent spontanément, son corps se rebelle contre son esprit, s’en aliène, obéit à son seul instinct de survie ; et c’est peut-être à l’énergie du désespoir qu’il carbure, car putain, il n’y croit plus. Un éclair lumineux lui frôle le coude, un autre siffle près de sa tempe, et à lui de pointer sa baguette sur des assaillants invisibles, derrière son épaule, le souffle court. Il a jamais couru comme ça, Anwar, il a jamais couru après sa vie comme ça, et pourtant, il le fait comme s’il avait répété ce marathon toute sa vie, comme s’il était né pour ce moment. Mais pourquoi tu cours, pourquoi tu t’bats, pourquoi t’espères leur filer entre les doigts (encore), pourquoi tu t’accroches tant à cette chienne de vie. Une douleur lancinante lui vrille le bras, et son pied dérape, entraîne le reste de son corps en avant, son dos heurte brutalement un parterre de feuilles mortes — « Maseed– » même endormi, même hanté par ses cauchemars, il eut le réflexe de serrer le manche de sa baguette — pratiquement soudée à sa paume — et avant même qu’il n’ouvre les yeux, ses doigts s’agrippaient déjà au col du quidam qui avait dérangé sa sieste (si c’en était une, il n’avait pas le souvenir de s’être endormi, ni même d’avoir cherché à s’endormir). Le bout du morceau de pin se planta sous la mâchoire d’un gamin, un putain de gamin. « Sorry mate, » il crut utile de glisser, alors qu’il le libérait de son emprise. La guerre avait vitriolé bien des visages, mais il aurait parié le restant de son pécule que le gosse n’avait pas plus de vingt ans — avec ses traits tirés, la cicatrice sous son œil et son air revêche, il en paraissait facilement cinq, dix de plus. « What’s up ? (L’autre arrangea ses fripes, en le dévisageant d’un air quelque peu ahuri.) — We–we need a driver for a couple of people. They need to get to France… muggle way, y’know, » crut-il utile d’ajouter, nerveux. « Yeah, okay, where are they? — Outside. Waiting. — Give me a sec. » Anwar balança ses jambes hors du lit de fortune dont il avait écopé la veille, puis retira l’espèce de pansement qui lui couvrait l’épaule pour révéler les résidus d’une mixture grasse dégageant une odeur rance. La guérisseuse, l’une des seules du camp, s’était excusée d’utiliser des succédanés moins effectifs que les ingrédients dont elle avait réellement besoin, et loin de lui en tenir rigueur, il lui avait décroché un demi-sourire désolé. Il était en bien moins piètre état que d’autres — mais portait de plus en plus fréquemment son bras en écharpe, afin de limiter les mouvements inutiles. Ça l’emmerdait, alors il préférait serrer les dents, apprivoiser cette algie pour mieux s’y habituer — parfois, l’illusion fonctionnait, et il oubliait, un instant, la carne pourrissante sous sa veste, les lésions noirâtres s’étendant jusqu’à la pliure de son bras. « Shit. Does it hurt? — Like a bitch, » marmonna-t-il en enfilant (à grand peine) une polaire noire — torture qu’il réitéra à contrecoeur quand il dut passer le bras dans la manche de son blouson. Anwar n’avait pas trouvé son salut, chez les insurgés. Une révolution de toujours grondait dans ses entrailles mais même au cœur de l’action, même au plus près des personnages qui l’avaient obsédé lorsqu’il était enfermé dans la rédaction du Daily Prophet, il régressait constamment. N’écrivait plus. Ne parlait plus. Il agissait, se rendait utile, indispensable parfois, surtout avec les autres passeurs, mais souvent, il se surprenait à penser qu’il avait été plus efficace en tant que citoyen renégat. Avec Mina. Peut-être était-ce parce qu’il n’avait pas prévu de se retrouver catapulté du jour au lendemain dans le gouffre des parias, peut-être était-ce parce qu’il était seul, sans elle à ses cotés, sans personne, peut-être était-ce parce qu’il avait été déçu de la désunion envenimant les rangs rebelles. Voilà quelques mois maintenant qu’il s’était accoutumé à la vie de « hors-la-loi » (putain, il n’était pas taillé pour ça), et l’adrénaline avait un goût de terre mouillée, la révolte une odeur de cadavre en décomposition et ses espoirs s’arrêtaient au pan de tente qui le séparait de l’extérieur du camp. Il voulait aider ; il voulait tellement aider. Ça le consumait. Il interrogeait les autres, autour de lui, leur demandait de lui raconter ce qu’ils avaient été, et pourtant, l’inspiration le quittait à mesure que des histoires terribles remplissaient l’un de ses carnets raturés, vomissant des feuilles et des feuilles de notes griffonnées à la va-vite. (Il se servait d’un cliché moldu de Mina, comme marque-page. Elle était heureuse. Riait à gorge déployée, capturée dans un éclat alors qu’il lui plantait un baiser sur la joue. Elle lui manquait, à tel point que ça en devenait insoutenable, de ne pas savoir où elle était, comment elle allait, si elle était en vie, si elle se rappelait. Insoutenable.) « France, huh? Come on. » Il guida les voyageurs entre deux tentes, tendit son bras vers eux. « On va d’abord transplaner en lieu sûr, du coté moldu, et après je vous conduis jusqu’à Douvres. Ce sera quatre, cinq heures de route environ. Ready? » december 2003 London (DECEMBER 9th) « I almost didn’t recognize you, » confia Lenora, « with—you know, no—no hair. » L’amorce d’un rire nerveux lui secoua les épaules, tandis qu’il portait sa main libre contre son crâne rasé. Millicent Bagnold, plus digne encore que dans son souvenir, et dont le regard bienveillant le réconforta inexplicablement, aida sa petite-fille à s’installer dans la chaise laissée vacante, près de son lit, et glissa qu’elle s’en allait chercher un thé — « maintenant qu’elle est sûre que tu vas bien, expliqua tranquillement Lena, en jetant une œillade furtive par-dessus son épaule, elle va pouvoir déjeuner. » Le rire qu’ils échangèrent fut bref, gêné ; et ce serait le ton que prendrait leur conversation, prétendre qu’il ne s’était rien passé ces dernières années, reprendre le cours normal de leur vie respective. Il fronça légèrement les sourcils, laissa ses billes noires vagabonder un instant autour de lui, s’attardant sur les rideaux qui encadraient son lit d’hôpital, l’intraveineuse plantée dans son bras. Il porta les doigts à son visage, frôla un pansement apposé contre sa tempe. « Où est Mina ? Elle va bien ? Il se redressa péniblement, mais le râble endolori refusait de lui obéir, et les puissants philtres calmants administrés avant l’arrivée de Lena n’étaient pas étrangers à son état lymphatique. Dans d’autres circonstances, il aurait déjà quitté Sainte-Mangouste clopin-clopant pour retrouver sa fiancée. — Elle, hm, elle—elle va bien, elle— Lena bafouillait. Il ne s’en rendait pas compte, complètement abruti. Elle allait bien, c’était le principal ; c’était le principal, il se répéta, la vue trouble. — Elle va venir ? — C’est—c’est compliqué– — Lenny, I’m really… really fucking high right now, il marmonna, en dodelinant de la tête, dis-moi… dis-moi s’il te plaît. Est-ce qu’elle va bien ? Une grimace déforma un court instant son faciès. Ses paupières se pressèrent contre ses billes déphasées, et, la mâchoire crispée, il chercha à tâtons à gratter son épaule dénudée. Une pause. Elle va bien ? Il articula, dis-moi qu’elle va bien. » Ses ongles raclaient la chair souillée, sans pour autant soulager la démangeaison. « Ils… ils lui ont fait faire des choses terribles. Ils l’ont forcée à écrire des choses terribles. » Les yeux sombres de Lena ne parvenaient pas à se détacher de la carne nécrosée. (Où est Mina. Où est Mina. Où est Mina.) « Elle a… elle n’en pouvait plus. J’ai essayé de l’en dissuader, je— — Arrête de tourner autour du chaudron. » Il était à bout de patience, fatigué que les médicomages ne sachent rien faire d’autre que déplorer son état et contourner ses questions, agacé par les bredouillements de Lena. Putain, oui, il était à bout de patience. À bout. « Si t’as rien à me dire, je préfère que tu partes… s’il te plaît. » Il se demanda où étaient passées ses affaires. Sa baguette. Comment était-il arrivé à Sainte-Mangouste. À mesure que ses esprits lui revenaient, le trou noir qu’était sa mémoire ne régurgitait rien de ces derniers jours — de la bataille. Les seules images qu’il glanait n’étaient que des flashs traversant ses cauchemars — et il préférait ne pas dormir. Il préférait ne pas dormir. « Elle souffrait. Après l’attentat de l’hôpital– — Attentat ? (Elle ne s’arrêta pas.) — –elle devenait folle, ses souvenirs revenaient, et tu avais raison, ils lui ont fait quelque chose– (Il n’était pas certain de comprendre, manquait des morceaux de phrase.) –alors elle a pris quelque chose, une potion, et… elle a juste oublié, encore. — Oublier quoi ? » « Toi. » Un silence. « Elle ne te reconnaîtrait pas si tu passais à coté d’elle dans la rue. »
(DECEMBER 12th) Il a de nouveau douze ans, regarde le paysage défiler du coté passager, le ciel noirâtre pesant sur le paysage urbain, les bâtisses se dressant les unes à coté des autres, identiques, un vestige de son enfance, écoute d’une oreille distraite la radio qui grésille. Sa main broie son genou, ses molaires s’encastrent dans sa gencive tant il contracte sa mâchoire, une douleur lui tiraille la nuque. Tendu, aux aguets, même dans la voiture de son père — même quand tout est désormais terminé. C’est terminé.Il peinait à l’assimiler. C’était terminé. Un frimas lui encombrait l’esprit, recouvrait les souvenirs de ces derniers jours ; la fin de la bataille, sa baguette pointée sur une ombre noire, les sortilèges fendant l’air saturé de fumée, l’odeur de mort, fétide, les corps, les corps, les corps. Le sang, les flammes, les hurlements. Les corps. Puis l’accalmie d’une victoire atrocement saumâtre, cet insupportable silence qui s’était abattu sur une armée aux rotules esquintées, l’échine brisée, l’air ahuri. Il se souvient— il se souvient avoir porté la main à ses côtes endolories, et sa vision qui se brouille, et ses doigts plongeant dans un liquide poisseux, et la réalisation tombant comme un couperet—il rouvrit brutalement les yeux quand la voiture heurta un dos d’âne, plaqua sa main contre son bras en écharpe, le cœur battant. « Home sweet home, » lança son père. L’arrière de son crâne se décolla de l’appui-tête, et à travers le pare-brise, il constata (avec un soulagement nimbé d’amertume) que rien n’avait changé, autour de lui ; ni l’allée du garage, ni la porte d’entrée, encore moins la façade de la maison. Sa mère avait dû changer les rideaux du salon — et du reste, en entendant les pneus racler l’asphalte, elle s’était précipitée à l’extérieur pour l’accueillir, un torchon à la main. Il eut à peine le temps d’ouvrir la portière et de s’extirper de l’habitacle qu’elle l’étouffait contre lui, « mum, you’re— » il l’entendit sangloter contre son épaule. « What have you done to your hair? » qu’elle hoquète. « S’good to see you mum, » il lui répondit. Il appellera Sahar plus tard. Il parlera plus tard. Il sourira plus tard. Il écrira plus tard. Il mangera plus tard. Son bras valide entoura les épaules de sa mère, et lui aussi, lui aussi refuse de la lâcher.
(December 13th-16th) Accoudé au rebord de la fenêtre, il lorgnait le vide — en quête d’inspiration, peut-être. Il n’avait pas envie d’écrire, et pourtant, un tas de feuilles blanches le narguaient, là, étalées sur le bureau de son adolescence. Ses phrases manquaient de sens, le verbe était filandreux, la tournure brouillonne, le ton faux, l’idée vague ; le chaos régissant ses pensées refusait de s’extérioriser d’une façon ou d’une autre, au contraire, le tourmentait un peu plus à mesure que les jours filaient. La routine était désagréable, et le recours à la normale, si c’en était un, lui donnait l’impression d’être à coté de ses pompes. On lui parlait comme à un cadavre revenu d’entre les morts, avec une politesse affectée, un air grave — déplacé. Ils contournaient maladroitement le sujet qui fâchait — Mina —, s’enquéraient de ses futurs projets, et la Gazette, et l’écriture, et ci, et ça, qu’est-ce que tu comptes faire, j’ai entendu que, je pense que. Il s’arracha à sa contemplation de la rue déserte et ses billes noires tombèrent sur trois malheureuses lignes rédigées à la va-vite sur un carnet. Sa langue caressa ses molaires — des brouillons, des brouillons, toujours des brouillons, mais rien de concret. Il avait rempli deux cartons de parchemins ramenés de la guerre, les avait poussés sous son lit et oubliés dans la foulée, incapable de relire ces tranches de passé. De se replonger là-dedans. Pas encore, du moins. Le patchwork d’univers tapissant ses murs le ramenait à une autre époque ; Indiana Jones au-dessus de son bureau, Manchester United derrière sa porte, les Rolling Stones à coté de sa fenêtre. Ses yeux ricochaient d’une affiche à l’autre, s’attardaient sur les deux, trois cadres posés sur une étagère, pour aussitôt retomber sur la moquette. Il ouvrit le tiroir de sa table de chevet et en extirpa une fiole à moitié vide. Enfonça son index contre l’une de ses narines, renifla bruyamment un peu de poudre dorée, prit une profonde inspiration — dériva. « Wake up, wake up sweetheart, please wake up— — Yes, 86 Windsor Road— — Please baby, wake up— — I don’t know! I don’t know—he can’t wake up, and he is bleeding— » deux filets d’hémoglobine se rejoignaient à la sortie de ses narines, badigeonnant ses lippes entrouvertes de rouge, et sa mère tentait tant bien que mal de les essuyer du revers de sa manche, tremblante. Sa conscience s’était morcelée ; le goût du sang au fond de la gorge, les yeux révulsés, les plaintes paniquées de ses parents ne formaient plus qu’un bruit de fond bourdonnant dans un coin de son esprit. ( T’aurais pas dû mélanger tout ce qu’ils t’ont filé. Mais ça faisait mal. Ça faisait tellement mal — à en devenir fou.) Il recracha un glaviot blanchâtre, commença à suffoquer. « Anwar ! » Sa main s’agrippa au peignoir de Noor, et elle s’en empara aussitôt, pressant ses doigts entre les siens ; elle les lui aurait brisés si elle l’avait souhaité, tant elle lui écrasait les phalanges pour le ramener parmi eux. Une odeur aseptisée le tira des vapes. Il avait l’impression qu’une massue s’était écrasée contre son crâne, et lorsque sa paupière osa se soulever, la lumière du jour lui brûla aussitôt la cornée. Il remua à peine, perclus de douleurs éparses, fantômes, courant à travers ses membres gourds, et autour de lui, des formes grossières tardaient à retrouver leurs contours — l’une d’entre elle se détacha pourtant de ce tableau impressionniste pour s’approcher de lui. Une main fraîche se glissa sur la sienne. « You’re okay, » chuchota sa mère, avant de poser sa paume fraîche contre sa joue. « Where– — You’re at the hospital. You collapsed two days ago. » Sa bouche était pâteuse. « I should get out of here, » chuchota-t-il d’une voix gutturale, et tandis qu’il commençait à repousser des couvertures semblant peser une tonne, sa mère l’empêcha de continuer sa laborieuse entreprise. « You need to rest. » De toute manière, il était trop affaibli pour bouger ne serait-ce que ses orteils, et ses velléités de protestation ne durèrent guère. Il déglutit, tenta de se dégager la trachée en se raclant la gorge. Noor passa une main sous sa nuque et approcha un verre d’eau de ses lèvres, avant de s’asseoir sur le bord du matelas. « Mum—they won’t find what I took– (Parler exigeait un effort presque surhumain. La dernière fois qu’il avait eu une voix aussi rocailleuse, il avait attrapé la grippe et Mina s’esclaffait à chaque fois qu’il ouvrait la bouche, « stop talking ! » elle lui ordonnait, en lui glissant un bol de soupe entre les mains.) — What did you take? — Stuff from—you know, where I live. » L’aveu lui arracha un soupir contrit, et son attention se dirigea vers la fenêtre donnant sur le théâtre urbain qu’était Londres. Il avait mal au crâne. Mal au nez. « What did you take? Noor n’acceptait pas les dérobades, surtout les siennes. — They can’t help me here, se contenta-t-il de répondre. — What did you take? — Meds, mum. Meds. I got hurt, they gave me meds, I took them, it went wrong, I don’t know what to say— — For your arm? » Il hocha péniblement la tête. Bientôt, il lui faudrait revenir dans le monde magique duquel il s’était tenu à distance depuis sa sortie de Sainte-Mangouste, mais force était de constater qu’il ne pourrait pas fuir ses semblables plus longtemps. Il avait un job. Un appartement où Mina vivait peut-être encore. Une vie à reconstruire dans un monde ravagé. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Anwar Maseed le Mer 1 Fév 2017 - 17:16, édité 25 fois |
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| ELLE EST DES NOOOOOTREUHS. ELLE A CEDE JE REVIENS edit : j'espère que t'avais pas besoin de plus de place parce que je suis fière d'être arrivée avant speedy anna pour le coup trop contente de te voir avec un DC et je suis sûre que ça va dépoter (rien que le début ) bon courage pour la fiche, c'est ta maison ici
Dernière édition par Hestia Carrow le Mar 25 Oct 2016 - 0:05, édité 1 fois |
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WIZARD • always the first casuality Flora Carrow ‹ disponibilité : hold that thought
‹ inscription : 11/12/2015
‹ messages : 1109
‹ crédits : MUDBLOØD. (avatar), sovereign (gif)
‹ dialogues : #336699.
‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 5131
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet Eirene Mayfair ‹ inscription : 16/04/2016
‹ messages : 392
‹ crédits : AILAHOZ
‹ dialogues : #rosybrown
‹ âge : 30
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3598
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
| lalalalala edit : pas la première place mais podium, Elo la parole est à toi édit par ta moitié d'oreo ; voilà, ça c'est ma tête et celle d'Anna quand on a vu qu'on n'avait pas pu firsté sur ta fiche ! elle et moi, on te déteste d'avoir fait ta demande et posté ta fiche à un si mauvais moment. Du coup voilà, on te boude on te parle plus et on a décidé de ne pas te souhaiter la bienvenue. il parait que le message se poursuit un peu plus bas, dans le message de la huitième personne ayant posté après toi ! edit² sevde : eirene a l'air contente
Dernière édition par Eirene Mayfair le Jeu 27 Oct 2016 - 1:09, édité 1 fois |
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WIZARD • always the first casuality Katie Bell ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 238
‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3243
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
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HERO • we saved the world Harry Potter | | | | |
HUNTED • running man Theodore Nott ‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.
‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4365
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).
J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
| haha (: i'm fine (: riz ahmed (: hamilton (: (: (: (: riz aHMED HAMILTON JE TOI ET PUS CE PSEUDO DU LOVE (: (: (: i'm not fine. (: |
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WIZARD • always the first casuality Anna Grimaldi | je sors Anna exprès ! 8ème place c'est pas si mal ! et première place dans ton cœur c'est juste le plus grand privilège je reviens éditer dans les prochaines heures ou les prochains jours (et merci pour cet essai Eirene ) édit ; je sais, je sais, la blague était pas drôle ! t'façon tu sais très bien que te bouder est impossible ! juste rebienvenue je suis trop happy qu'Anwar soit enfin parmi nous ! trop hâte de lire l'histoire tout bien écrite ! gaaaah juste c'est trop bien. Mon innerAnna voulait te dire qu'elle était quand même contente d'être sur la première page.
Dernière édition par Anna Grimaldi le Dim 4 Déc 2016 - 9:44, édité 2 fois |
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| | | | | (anwar) all the things lost | |
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