☇ Infos complémentaires ; Audrey est une pro en sortilège, notamment les sortilèges d'apparition, de disparition et de lévitation, se sont ceux qu'elle maîtrise à la perfection. Elle fait aussi preuve d'une parfaite maîtrise du transplanage, elle n'est pas fugitive pour rien, lorsque le danger apparaît, elle transplane sans laisser la moindre trace. A force de vouloir se défendre, elle est très douée aussi pour passer inaperçue, sortilèges de dissimulation ou pas.  •Elle s'auto-masse le bas de la nuque, et autour au niveau des trapèzes. C'est l'endroit de la marque qui la désignait comme esclave de son ancien maître, la plaie qu'a engendré le marquage est toujours plus ou moins là, parfois elle s'ouvre lorsqu'elle force dessus, c'est toujours douloureux, et cette souffrance lui rappelle qu'elle est marquée à vie. • La force. Elle est forte, il est rare de voir des personne se sortir avec tant d'aplomb d'une situation aussi horrible que la sienne. En effet se tenir droite et réussir à sourire alors qu'elle cauchemarde presque toutes les nuits des horreurs que son maître lui a fait, c'est être forte, très forte. Elle a une volonté de se battre, une volonté de vivre. C'est pleinement une survivante, elle n'est pas du genre à se laisser mourir dans un coin. Oh il est vrai que cela pourrait un jour ne pas durer, mais pour le moment ce n'est pas le cas, elle n'est pas prête de se laisser faire. Elle rendra coup pour coup, elle a juré de vaincre l'obscurité pour rallumer la lumière. Elle ne la laissera plus revenir. • La fierté. Effectivement Audrey est très fière, elle ne supporte pas l'idée que l'on puisse voir ses faiblesses. Elle ne veut pas avoir trop de sentiments, elle a peur de se livrer aux monde. Il y a quelques personnes qui la connaissent telle qu'elle est réellement, mais ils se comptent sur les doigts d'une main. Pour se protéger de ses émotions, elle peut faire passer les choses par la plaisanterie ou alors tout l'inverse s'énerver. • Une marque ou devrais-je dire, des marques. La première se trouve en haut du dos, vers la nuque. C'était ce qui la reliait directement à Amycus Carrow. Comme un sort d'emprisonnement tatoué sur elle. Le sort n'est plus mais la plaid ne cicatrise jamais vraiment, elle se réouvre toujours et lui fait toujours mal. Puis il y a des brûlures, un peu partout sur le corps, au premier abord elles ne sont pas visibles, c'est lorsqu'elle lève le sort d'illusion qu'on voit les marques du feu qu'elle a obtenu le jour où elle a échappé à la mort. Elle les déteste autant qu'elle les aime, elle lui rappelle sa condition mais aussi qu'elle a survécu et qu'elle peut encore le faire, surtout qu'elle est libre maintenant.   • Une rumeur..? Oh il y en a plusieurs. On dit qu'elle était l'amante d'Amycus Carrow, qu'il se servait d'elle pour assouvir des plaisirs charnelles et qu'elle aimait cela. Cela est tout à fait faux bien entendu. De ce côté-là, elle est plutôt chaste. On dit aussi qu'elle est sous la coupe des Carrow encore, peut-être parce que sa marque ne disparaît jamais vraiment, alors que c'est faux, elle tuerait son ancien maître si elle le croisait aujourd'hui, elle lui voue une haine viscérale. Et puis à cause de son don certaine personne se demande si c'est réellement elle. Si elle n'est pas une espionne que l'on aurait remplacé et aurait pris la place d'Audrey, tout cela est stupide.  Mais les gens sont méfiants, les gens sont jaloux, il y a toujours eu des ragots et ce n'est pas aujourd'hui que cela cessera avec la fin du conflit.  •

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi Mairead. J'ai 23 ans, je viens de France et j'ai connu le forum via bazzart. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 6 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [] non. Un dernier mot ?dis donc vous avez géré les gars pour ce forum   .

❝ When it is just a beginning ❞1979 à 1997 ( environ ) principalement à Poudlard
J’ai toujours été différente. Lorsque l'on n’est pas comme les autres, on peut se distinguer, être soi-même et n’être pas comme tous le monde, j’aime aller à l’encontre des règles données, avoir mon opinion, ma façon d’être, porter ce que j’aime, être comme je suis. La différence est intéressante, on ne peut pas dire qu’elle soit facile. Lorsque l’on vous dit que vous êtes différents, la première sensation que l’on a n’est pas spécialement de la joie. On a tout d’abord peur, peur d’être différent dans le mauvais sens du terme, peur de ne pas correspondre à certaines attentes. On ne m’a jamais dit que je n’étais pas normale, j’ai toujours été telle que je suis pour les personnes que je côtoyais. Il est rare qu’un sorcier et notamment un comme moi, une née-moldue, ne comprenne sa situation avant l’âge de onze ans. Mon cas a été différent parce que je possède une particularité qui faisait de moi un petit danger pour le monde magique. Métamorphomage. C’est le nom barbare que l’on donne à ma particularité. C’est cette possibilité de changer instantanément de formes. Comment a-t-on su que j’étais une espèce de métamorphe ? Et bien les émotions influent sur certains changement, mes cheveux changeaient sans cesse de couleurs, passant par des couleurs plutôt flashies. Mes parents ne savaient pas quoi faire et c’est comme cela que le Ministère de la Magie a jugé bon de m’envoyer un parrain sorcier, afin qu’il jette un sort pour que tout moldu hormis mes parents ne puisse voir ma différence, pour ma protection ont-ils précisé. Ce parrain n’était nul autre qu’Arthur Weasley, que je chéris de tout mon coeur pour sa bonté et sa protection envers moi, je n'aurais sans doute pas dû tant me lier à lui, mais je ne peux oublier qu'il m'a fait entrer dans ce monde où j'ai une place toute particulière. Mes émotions ont toujours été plus fortes que celles des autres, c’est bête n’est-ce pas, parfois on ne contrôle pas tout, moi c’était mes émotions. Arthur Weasley a joué les professeurs pour moi avant que je n’intègre le collège pour sorcier. Il fallait que j’arrive à me maîtriser pour ne pas dévoiler le secret de la Magie au monde des Moldus. Il a fait un très bon travail, j’ai un peu près cessé de faire léviter des objets lorsque j’étais trop triste, trop en colère ou vous savez quand tout va mal que vous explosez. Sûrement une certaine sensibilité en plus que les autres.

A l’âge de onze ans je connaissais déjà tout du monde des sorciers, cela n’a pas été une surprise pour moi de recevoir la fameuse lettre rédigée par Albus Dumbledor m’informant que j’étais admise à l’école de magie anglaise, Poudlard. Mes parents ont toujours été fières que je sois une sorcière, ils ne m’ont jamais détesté pour ce que je suis. Ma différence leur a toujours plu. Ils ont découvert ce monde avec beaucoup d’entrain, rien d’ordinaire bien entendu mais c’était plaisant de voir qu’ils partageaient cela avec moi. Je sais que d’autres parents moldus ne réagissent pas toujours de cette façon, sur ce coup, on peut dire que j’ai été chanceuse.

Le choixpeau m’a attribué la maison Gryffondor, j’en étais on ne peut plus fière car c’est une maison de prestige, je voulais faire les choses bien. Peut-être qu’inconsciemment je voulais être dans la même maison que celle de mon mentor, Arthur Weasley est allé chez Gryffondor, je voulais lui faire honneur.

Mes années à Poudlard sont sans nuls doutes les meilleures de ma vie. J’ai fait de fantastiques rencontres. Bien sûr, j'en ai fait de mauvaises aussi. J’ai appris la vie, appris qu’un monde dans lequel j’avais pleinement ma place existait. Ce monde je crois que je pourrais tout faire pour lui. Seulement, et je suppose que dans les écoles moldues on y fait face, il y a la discrimination. A Poudlard généralement elle vient du rang ou du sang. Soit vos parents ont un rang supérieur et du coup on vous respecte, soit vos parents ne sont que de petits employés du ministère et vous n’êtes pas intéressants. Pour le sang c’est d’autant plus méchant et petit. On vous juge à ce que vous êtes au plus profond de vous, à ce que vous avez comme héritage. Mes parents étant de simples moldus, propriétaires d’une jolie petite librairie à l’ancienne sur Piccadyllis Street, je n’étais qu’une sang de bourbe, une impure, je n’avais pas ma place à Poudlard pour certains. Je vous laisse deviner lesquels ( les verts principalement ) C’est quelque chose de dur à encaisser lorsque l’on vous crache à la figure que nous n’êtes pas assez bien pour apprendre la magie.

Je retiens plusieurs personnes de ma vie à Poudlard. Principalement Katie. La jolie Katie Bell, nous étions dans la même promotion, nous avons le même âge et la même passion pour le Quidditch, bien que j’ai toujours dit qu’elle était meilleure que moi. Nous avons décidé de nous présenter ensemble au cours de notre troisième année, pour pouvoir intégrer l'équipe. Je voulais être gardienne, les coups ne me faisaient pas peur, pour une fille cela paraît étonnant et cela n’inspire pas toujours la confiance. J’ai obtenu une place de remplaçante, ce n’était pas grand-chose mais j’étais ravie. J'ai eu l'occasion de briller lorsque notre gardien était blessé ou malade. Un rien ne me comble, je suis heureuse avec peu. Tant que je faisais partie de l’équipe, j’étais aux anges. A l'époque je voulais être Auror, cela me tient toujours à coeur, mes notes devaient être irréprochables, alors je faisais tout pour être l'une des meilleures élèves, pas la meilleure mais j'étais douée tout de même.  Je souris lorsque je repense à tout cela, c’était le bon vieux temps, ce qui suit est bien plus complexe, effectivement on appelle cela une guerre. Rien n’a été facile pour moi. Je sais que cela n’a été facile pour personne, mais lorsque l'on vient de parents moldus, tout devient plus compliqué pour se faire une place.

❝ When it's just a war ❞ 1997 à aujourd'hui, un peu partout en Angleterre
A la fin de ma scolarité les choses ont commencé à changer. Tout devient plus sombre. Les nés-moldus n’ont plus vraiment leur place, on se doit de faire attention à tout. Le gouvernement met en place un recensement. Pas n’importe quel recensement, pas juste un recensement d’identité de sorciers, non, cela va plus loin que ça. Le but étant de lister les sorciers et leur sang. Notamment, vous l’aurez compris, les nés-moldus qui pour le nouveau gouvernement n’ont pas leur place dans le monde magique, sont traqués pour être ensuite emprisonnés, on leur confisque leur baguette et tout leurs droits, ils sont interrogés sans relâches et sans pitiés. Pour moi il était hors de question de me faire avoir. J’ai protégé mes parents avant tout. La première chose que j’ai fait en quittant Poudlard c’est les prévenir. Je suis partie pour Londres et je les ai prévenu. On a mis en place un stratagème, ils ont caché toutes mes affaires, toutes nos photos ensemble et si des mangemorts passent les interroger sur mon compte, ils joueraient les parents brouillés avec leur fille et donneraient de fausses informations. Heureusement, aucun mangemort n’est allé chercher jusqu’à Londres chez mes parents.

Dans un premier temps, il a fallut que je me planque, je ne pouvais plus rien faire sans risquer d’être contrôlée et d’être arrêtée pour ne pas figurer dans le registre, ou juste pour être une née-moldue. Au fond de moi, je sais déjà à ce moment-là que je veux me battre pour retrouver mes droits de sorcières, je ne passerais pas ma vie cachée.

Ce sont les parents de Katie qui m’ont hébergé secrètement durant quelques semaines, ils étaient des sangs-mêlés et personne ne devraient d’intéresser à eux. Katie et moi nous voulions la même chose. Hors de question de laisser Voldemort gagner. On a rejoint l’Ordre du Phénix, c’était le meilleur moyen d’être au centre de l’action pour savoir ce qui se passait et agir un minimum. J’y ai retrouvé Arthur et d'autres connaissances de Poudlard.

C’est au début de l’année 1999 que l’Ordre du Phénix décide de prendre d’assaut Poudlard pour tenter de libérer les professeurs et les élèves prisonniers. J’en ai fait partie et je crois que cette bataille a changé ma vie. Nous nous sommes battus, mais rien ne s’est passé comme prévu. Un mangemort s’en est pris à moi. Je connais son nom par coeur et je crois que je ne pourrais jamais l’oublier, Amycus Carrow. J'ai reçu un doloris qui m'a fait trébucher dans les escaliers, j'ai dévalé les marches du grand escalier sur quelques mètres, ma tête cogne le marbre, mes côtes craquent… Je suis sûre de mourir sous les griffes de ce mangemort, je revois encore la jubilation qu’il avait en sachant qu’il allait me tuer ou me torturer. Ma tête tournait, tout mon corps était paralysé par la douleur et même pas par un sort. Je tends la main vers ma baguette qui m’a échappée, je la saisis mais je n’ai pas le temps, je le sais que je n’aurais pas le temps d'agir. Amycus a alors relevé la tête vers une personne derrière moi, son visage s'est décomposé avant qu'il ne reçoive un sort qui l'a propulsé à plusieurs mètres. Des bras m’attrapent et j’entends simplement qu’il faut fuir, nous sommes en train de perdre. C’est un échec. On me fait transplaner jusqu’à un endroit sûr. Le bilan de cette attaque foireuse ? Trois morts et plusieurs blessés et trop peu de personnes libérées pour les dommages que l’on a reçu. Le pire dans tout cela c’est que j’ai perdu quelqu’un que j’appréciais. George nous a quitté… Nous étions amis, je n'ai rien pu faire. J'ai vu la tristesse dans les yeux de mon parrain.. puis dans ceux de Percy. J'aurais voulu à ce moment être capable de les réconforter. J'étais simplement paralysée par la mort,  et encore sous le choc. On a perdu beaucoup de monde dans cette guerre.  Je suis restée sur mon lit de camp après avoir été bandée aux endroits qui en avait besoin. Percy est venu un peu après. J'ai tenté de le faire sourire, mais je savais déjà que cela ne serait pas possible. Alors je lui ai serré la main pour compatir avec lui à la perte de son frère.

On ne s’est pas arrêté à cet échec, on ne pouvait pas, on devait être plus forts que Voldemort et ses mangemorts. J’avais cette flamme en moi qui brûlait, cette flamme de rébellion, elle me donnait soif de vengeance et de liberté, plus les choses avançaient, plus je voulais me battre, il était hors de question que je laisse les choses telles quelles, je voulais me battre. On m’a assigné un partenaire de mission, Arthur, tout simplement parce qu’on se faisait mutuellement confiance qu’on se connaissaient parfaitement et qu’il était sûrement le seul à connaître aussi bien ma magie imprévisible.

Lors d’une mission en juillet 2000 lui et moi avons été capturés. Nous avons été piégés sans rien voir venir. Tout d'abord, ils nous ont torturé, un fléau commun, les mangemorts veulent des informations, la torture est une façon comme une autre d'obtenir des informations. Je préférais mourir plutôt que de trahir ma cause et mes amis. Hors de question, cela a été les pires journées de ma vie, enfin à ce moment-là c’est ce que je pensais. Je n’ai pas cédé et ils ont perdu patience. J’ai été séparée d’Arthur, nous faisions cellules communes avant que l’on me déplace et me sépare de lui. Il était encore vivant, mal en point comme moi, mais en vie. Je n’imaginais pas que c’était la dernière fois que je le voyais. Quand je repense à lui, j’aimerais ne garder en mémoire que nos meilleurs moments ensemble, malheureusement dans mes cauchemars, c’est son corps et ceux de d’autres proches qui me hantent.

On m’a tout d’abord envoyé dans une cellule d’Azkaban, c’est l’un des pires endroits au monde, on en deviendrait fou. Quelques mois plus tard, on m’a transféré dans un camp de redressement pour rebelle. Le but étant de faire de nous de parfaits esclaves pour les sang-purs, notamment les mangemort vous l’aurez compris. Je crois que c’est mon don qui m’a sauvé la vie, si je n’avais pas changé de couleurs de cheveux durant mon interrogatoire ( et cela de manière incontrôlé, comme toujours ), je crois que j’aurais été tuée avec Arthur.

Dans ce camps on tente de vous laver le cerveau. Il n’y a rien à faire à part obéir si l’on veut rester en vie, c’est notre instinct de survie qui prend le dessus. On leur obéit et on leur fait croire qu’ils ont réussi à nous briser assez pour devenir un esclave parfait. Le but de tout cela ? Une grande vente aux enchères. Il n’y a pas d’oeuvres d’art à vendre, pas de vieux meubles, non, la vente ne concerne que des sorciers arrêtés et jugés assez appropriés pour être vendus à de bons tarifs. Je suis devenue une chose, on a voulu me dépouiller de ma nature humaine et sorcière. Je n’étais plus rien. Ma flamme, celle qui allumait et gardait intact mon esprit de révolte était toujours brillante, je me disais qu’en faisant ce que l’on me demande je pourrais m’en sortir et que j’arriverais à trouver un moment pour m’enfuir mais la vente aux enchères est arrivée plus vite que ce que j’imaginais. Lorsque je l’ai vu parmi acheteur j’ai su. J’aurais voulu m’effondrer mais impossible. Je devais me tenir droite et ne surtout pas pleurer si je voulais éviter un sort de doloris pour me redresser. Il me fixait, cela en devenait presque dégoûtant, je ne saurais pas dire si son regard exprimait à la fois du dégoût ou de la haine, je lui ai échappé une fois et il est sûr qu'il ne me laissera plus partir.

Cela n’a pas loupé. Amycus Carrow a fait une enchère que personne n’a contesté. Il m’a alors marqué, un tatouage dans le haut du dos, sous la nuque qui signifiait que je lui appartenais, elle m’enchaînait à lui, je ne pouvais rien faire pour me défendre, rien faire contre lui. J’aurais tellement aimé pourtant, mais rien ne pouvait être fait toute seule. Mon enfer a duré plus d’un an. J’étais au service du pire des monstres. Il s’est servi de mon don pour que je change de forme et que je l’accompagne à toutes ses soirées mondaines de sangs-purs. A chaque fois je prenais la forme d’une femme différente. J’étais digne des call-girls humaines que je vois dans les films moldus. Je me dégoûtais à devoir être habillée avec les robes qu’il me donnait, à porter des bijoux qui lui appartenait, j’avais l’impression de tromper les miens, l’enfer n’est même pas suffisant comme terme pour dire tout ce que j’ai ressenti durant cette année. La frustration, la haine.. la colère… Il m'a fait vivre des choses impensables, j'aurais pu perdre pieds si je ne gardais pas secrètement espoir que cette guerre se termine et me libère.

En 2001, alors que j’étais à une soirée sous une fausse identité et un faux physique, Amycus m’avait ordonné d’espionner des convives pour être sûr d'eux. Je détestais faire ce genre de choses et lui adorer me voir un peu trahir les miens quand cela arrivait mais je n’avais pas le choix avec cette marque dans le dos. Cette fois je fus surprise de ne pas tomber sur un mangemort ou un sang-pur voir même une personne lambda. Un allié. Je ne le connaissais pas mais apparemment lui oui, il savait qui j’étais, peu importe mon apparence. Il m’a aidé, il m’a donné une potion pour droguer Amycus afin qu’il puisse être placé sous imperium. J’ai senti le feu bouillir en moi, grandir et la flamme s’est élevée, moi qui commençait à perdre espoir, le voila enfin de retour. J’ai fait ce qu’il m’a dit et une fois Amycus Carrow placé sous imperium, il m’a retiré ma marque pour que je ne sois plus sous son emprise. L’espoir renaissait en moi, j’étais plus que déterminée à fuir le mage noir
qui m’avait fait vivre la pire de mes années.

Encore une fois rien ne s’est réellement passé comme je l’aurais imaginé. La grande évasion a été un chaos sans nom. Des affrontements ont commencé. J’ai récupéré ma baguette dans la veste de mon bourreau et j’ai tenté de me défendre…L’affrontement tourne court et la plupart des insurgés se font arrêter, moi y compris. Mon calvaire reprend, je me retrouve à nouveau dans le camps de redressement gardé par les loups-garou. Je déteste cet endroit où l’on tente de vous laver le cerveau. On m’enferme dans une cage, la sentence est radicale, tous les rebelles sont condamnés à mort. La fin d’un calvaire dans un sens, mais j’espère encore, j’espère encore qu’il est possible de survivre et de parvenir à nous sortir de notre enfer. Je partage cette geôle avec une jeune femme un peu plus jeune que moi. Je l’ai déjà vu à Poudlard, je la connais car nous étions dans la même maison, Gryffondor. Ginny Weasley, la fille de mon parrain, Arthur. Nous sommes condamnés à mourir ensemble. Ce n’est pas propice à parler de son père mort avec moi, ce n’est pas vraiment propice à se rapprocher, pourtant on s’est soutenu autant que l’on a pu. Au moment de monter sur l’estrade pour attendre ma sentence, ma mort, mon coeur n’a jamais battu aussi fort, c’est lorsque la mort vous frôle que vous prenez conscience de combien la vie est précieuse et importante. Je priais pour recevoir le sort mortel, il est rapide et quasiment indolore à ce que l’on dit. Le baiser du détraqueur me faisait trembler, j’ai vu des gens se faire torturer par ses créatures immondes, je crois que je ne souhaiterais cela à personne.

Encore une fois la chance est de mon côté, tout se passe rapidement, je ne sais pas tous les détails de ma libération. Ce que je retiens c’est le piège des mangemorts et mon corps qui se met entièrement à brûler. Je crois qu’il n’y a pas pire douleur. Je me suis effondrée au sol en tentant de m’éteindre, j’ai reçu de l’aide d’un allié, je ne saurais même pas dire de qui il s’agit. J’ai été évacuée et rapatriée dans un camp d’insurgés, celui des Nocturnes. Je n’étais qu’à peine conscience, portée dans les bras d’un homme, le moindre de ses mouvements me faisaient souffrir. On m’a placée à l’infirmerie, il m’a fallut quelques pommades et potions pour que ma peau cicatrise. Les potions, les sorts et tout ce qu’il n’y a de magique et de médical n’ont pas forcément servi… aujourd’hui je porte encore les stigmates de cette échappée, je les cache, je crois ne pas les avoir montré encore, je ne veux pas que l’on voit ce corps. Les flammes ont marqué une grande partie de mon corps et sans l’aide d’un sort d’illusion, on verrait ma peau abîmée. Je ne supporte pas cette idée, je pourrais être fière des marques que je porte, mais celles-ci me rappellent toujours que le monde est pourri et que j’ai failli mourir un trop grand nombre de fois. Les marques s’étendent tout de même de ma cuisse droite, remonte sur l’une de mes hanches, sur l’une de mes côtes… mon bras droite et s’arrête à mon coup, c’est à dire que je ne pourrais pas les cacher sans l'aide d'un sort, elles seraient toujours visibles à un moment donné, je refuse que l’on voit cette faiblesse sur moi, je n’ai pas besoin de ça, je ne veux pas que les gens me plaignent, s’apitoie sur mon sort, je m’en sors parfaitement aujourd’hui. Cela aurait pu être pire, c’est un peu ma philosophie, on peut toujours avoir pire n’est-ce pas ? Je ne suis pas morte, alors j’avance et sans le regard des gens c’est très bien. Je le subis déjà assez lorsque mon don se manifeste de façon intempestive.

Lorsque mes blessures ont été guérie et j'ai trouvé un petit compagnon, Fire. Lorsque mes blessures ont été soignées j'ai fait parti du grand recrutement de la Renaissance du Phénix lors de l'été qui a précédé notre Grande Bataille. Là-bas j'y ai retrouvé mon ami Percy, à Poudlard nous étions proches, bien qu’il était plus vieux que moi, nous nous sommes toujours entendus, allez savoir pourquoi, j’avais cette impression d’être la personne qu’il écoutait dans n’importe quelle situation. Je me suis attachée à lui… trop ? Ahah ! n’importe quoi ! Mais je sais que n’importe quelle fille tomberait sous son charme… sérieusement vous avez vu ses yeux ? Enfin bref ! Il ne me voit pas comme moi, une autre fille occupe ses pensées, ce n’est pas que je le vis bien, mais je ne peux pas le forcer à l’oublier. Penny nous a trahi… pourtant elle est toujours dans sa tête, j’en suis certaine, juste à sa façon de m’en parler. Moi je la déteste, elle nous trahit, le trahit, lui fait du mal, nous en fait un peu à tous.. et puis non rien. Et pus à Poudlard par jalousie de mon amitié avec son petit ami, elle m'a fait vivre un enfer en profitant de son statut de préfète pour s'en prendre à moi. L’amour n’est pas une bonne idée pendant une guerre, on peut perdre n’importe qui à n’importe quel moment.

Percy et moi avons fait des missions pour la Renaissance du Phénix, cela nous a rapproché d’une certaine manière, ce qui n’est pas toujours facile, on a parfois du mal à dialoguer... ou plutôt je ne sais pas dialoguer de certaines choses avec lui. C'est une personne à laquelle je tiens et quand il s'agit de lui, je m'emballe. Puis il y a eu la grande bataille. Je crois que l’on s’en remets tous encore. On a gagné, j’avoue que j’ai encore du mal à y croire. Il y a quelques semaines j’étais une fugitive recherchée par tous les mangemorts et je crois qu’un en particulier et aujourd’hui tout cela tombe, il n’y a plus rien, plus d’affiches avec mon affreuse tête de folle avec marqué dessous « recherchée, morte ou vive ». La récompense était relativement élevée qui plus est. Cette vie où j’ai dû me planquer, où je devais changer mon physique pour les missions, tout cela c’est révolu, je suis libre. Non, j’avoue que je ne réalise pas encore. Je ne dors pas encore sur mes deux oreilles, je fais d’horribles cauchemars où Amycus Carrow me récupère et me torture.

La bataille a été rude, des sorts mortels n’ont cessé de me frôler, j’ai bien des égratignures un peu partout qui terminent aujourd’hui de cicatriser, quelques côtes cassées mais rien d’alarmant, je crois que tout m’irait, même des blessures plus graves, tant que je suis en vie pour voir ce nouveau monde qui s’élève, tout me va.

J’assiste à certains procès, notamment quand il s'agit des mangemorts jugés qui ont participé à mon enfer. J’attends celui d’Amycus Carrow et si la justice ne le trouve pas, je partirais à sa recherche. Le Ministère s’est restructuré, ils ont eu besoin de personnel. J’ai toujours voulu être Auror, J’avais les qualifications nécessaires et via la guerre, de l’expérience. Je viens tout juste d’être engagée comme Auror pour le département de la Justice Magique. On traque pour le moment les derniers mages noirs, ceux qui fuient leurs procès et qui se cachent. Inconsciemment ce boulot est aussi une délivrance, je peux rechercher mon bourreau dans les règles. C’est fou ce que cela me fait un bien fou de pouvoir agir légalement. Une nouvelle vie commence, il me faudra encore un peu de temps pour réaliser, mais maintenant on avance.

Je repars à zéro, ce conflit ne m'a rien laissé. Oh j'ai toujours mes parents qui vivent à Londres, j'ai dû m'éloigner d'eux durant toutes ses années. Mon premier réflexe a été de leur rendre visite pour leur informer que j'étais toujours vivante, toujours leur fille, je les ai rassuré, j'étais toujours là, légèrement brisée mais toujours Audrey Fletcher. J'ai pris une chambre au chaudron baveur, le temps de me retourner et de trouver un appartement où Fire et moi on pourra se poser enfin. Une nouvelle air commence.