WIZARD • always the first casuality Katie Bell ‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 238
‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3243
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
| I can feel your energy from two planets away / I got my drink I got my music I would share it but today I'm yelling Bitch don't kill my vibe / We live in a world, we live in a world on two different axles / You live in a world, you living behind the mirror / I know what you scared of, the feeling of feeling emotions inferior / This shit is vital, I know you had to(Kendrick Lamar – bitch don't kill my vibe) L’œil suspicieux de la médicomage pèse sur elle, et ça lui demande pas mal d'effort pour ne pas ciller, pour ne pas détourner le regard – bref, pour ne pas montrer qu'elle ment. « Vous savez que vous n'avez rien besoin de me cacher, à moi – oh, come on, comme si les guérisseurs et autres médi-expérimages en tous genres étaient là pour être vos amis et confidents les plus proches – Je ne cache rien du tout. » Et son empressement pour le dire est peu être un peu trop vif pour ne pas être suspect, elle s'en rend compte. Elle est simplement là pour demander des somnifères, des potions susceptibles de l'assommer assez longtemps et assez profondément pour qu'elle puisse dormir, d'un sommeil sans rêve. Il y a des façons moins légales d'en obtenir mais elle n'a aucune idée d'à qui s'adresser et, franchement, ce ne serait pas la première fois qu'elle a besoin d'un peu d'aide de ce côté là. Bolger lui en a déjà délivré plusieurs fois par le passé, pourquoi plisse-t-elle des yeux de cette façon, pourquoi a-t-elle cette hésitation dans le regard, quand elle lui demande pour la douzième fois il semble : « Vous êtes sûr qu'il n'y a rien dont vous voudriez me parler ? – hochement de tête de droite à gauche – Bon. » Avec un soupir, Bolger abdique et une plume enchantée trace sur un parchemin posé devant elle : Potion de sommeil, trois mesures le soir avant le repas. « Je n'ai pas besoin de vous dire qu'il est fortement déconseillé d'associer les potions de sommeil avec l'alcool ou l'Orviétan. » Ce à quoi Katie acquiesce, toujours aussi silencieuse. La guérisseuse signe d'un grand mouvement du poignet et le parchemin lévite jusqu'à elle. Katie s'en empare avec l'impression qu'un poids s'est envolé de sa poitrine. « Le mieux serait d'arriver à vous sevrer de ces choses là, Katie. Je sais que c'est facile et pratique, mais à long terme, c'est moins bon qu'un véritable sommeil réparateur. Cela fait trois fois en un mois que je vous vois pour la même raison. Je ne me leurre pas, les temps sont durs pour tout le monde, mais enfin... – C'est la reprise, la titularisation, tout ça... je stresse en permanence, alors, euh – Bien sûr, bien sûr. » L'autre hoche la tête, le regard pesant encore un peu. Elle n'est pas dupe, et Katie non plus. Un jour où l'autre, il faudra qu'elle change de médicomage si elle ne veut pas finir chez un psychomage, comme Zach la presse chaque jour d'aller en voir un, pour son bien, dit-il. Elle les emmerde, elle n'a pas besoin de psy ! Merlin comme ils la gonflent, tous, à vouloir l'envoyer voir un spécialiste de la dépression. Elle est bien loin de ça. Zach est envahissant avec ses histoires de brainwhashing, tout le monde ne cesse d'en parler autour d'elle, et elle refuse tout simplement d'y faire attention, peu importe s'il y a un pan de sa vie qui reste comme oublié, après avoir recouvré une partie de sa mémoire pourtant. Elle fait semblant de ne pas se souvenir, semblant de ne pas avoir vécu ce qu'on lui raconte, nie toute ressemblance avec cette fille qu'elle était à ce moment là. Peu importe, aussi, si les cauchemars sont plus récurrents, et si les crises se multiplient et oublient de lui laisser du répit entre chaque. Elles ne se sont pas vraiment calmées depuis qu'elle a repris le Quidditch, et c'est bien à cause de cette maudite fatigue, elle le sait. Alors, non, pas besoin de psy, juste de la potion de sommeil qu'elle s'empresse d'aller chercher dès sa sortie du cabinet, comme la foutue accroc qu'elle est devenue.
Et même si elle est fermement décidée à se tenir loin des professionnels qui tenteraient de lui extorquer des aveux qu'elle n'a même pas envie de se faire à elle-même, elle se trouve forcée d'y mettre les pieds dès la fin de la semaine. La seule chose qui l'a retenue de balancer le parchemin à la poubelle en voyant le mot psychomage, c'est que sa présence est désirée pour Alicia, et non pour elle. La requête l'a tenue songeuse et le cœur battant toute la journée. Elle n'a pas fait d'efforts considérables pour revoir son amie, malgré le manque et le besoin de retrouver ses anciens liens avec elle. Le fait est qu'elle craint de briser le peu des morceaux qu'elle a su recoller sporadiquement à Poudlard, lorsqu'elle la croisait au détour d'un soin de première ligne, sans discussion plus profonde que de l'inquiétude légitime murmurée timidement du bout des lèvres, avant de la voir repartir pour le front, enragée comme elle et Angie l'ont toujours été, et comme elle n'a jamais su l'être en dehors d'un terrain de Quidditch. Elle a eu peur de se confronter au refus d'Alicia de la revoir, et elle n'a pas vraiment eu le courage de dépasser cette idée glaçante, comme si les bévues commises avec Angie risquaient d'entacher ses tentatives de réconciliations avec Alicia. Quelque part, ce n'est pas si aberrant que ça ; Katie n'est pas sans savoir que les deux là sont restées ensembles pendant la guerre, qu'elles ont partagé bien plus qu'une simple complicité, qu'elles sont, en vérité, des siamoises, deux têtes d'une hydre dont on risque la morsure de l'une si l'autre est attaquée. Elle refoule la rancœur qui lui enserre le cœur, la culpabilité et la honte qui la ronge dès qu'elle repense à Angelina – et elle y pense tout le temps. Elle regrette l'époque où toutes les trois formaient les trois angles d'un triangle amical stable et que rien ne semblait pouvoir ébranler.
La séance se tient à cinq heures ce soir ; il reste un quart d'heure et il n'y a toujours pas de Spinnet en vue – elle a vérifié plusieurs fois si elle ne s'était pas trompée d'adresse, d'heure, quelque chose pour expliquer l'absence de celle-ci, mais non, rien. Katie n'est même pas certaine qu'Alicia est au courant de sa présence, et ça la gêne horriblement rien que de penser qu'elle va tomber sur elle sans avoir été prévenue, et Bell de s'imaginer les pires scénarios possibles dans l'hypothèse où sa venue serait une joyeuse surprise pour l'ancienne belliqueuse. Ses doigts triturent nerveusement ses cheveux, la fermeture éclair du blouson de son père, desserre le col montant de son pull qui lui donne l'impression d'étouffer, elle croise et décroise les jambes assez souvent pour faire lever les yeux d'agacement à la patiente assise en face d'elle. La salle d'attente est trop petite pour qu'elle s'y sente à l'aise, l'horloge accrochée au dessus de la porte d'entrée a cette fâcheuse habitude de tousser quand passe le quart d'heure. L'envie de se lever et de partir la prend. Mais elle se retient : fais-le pour elle, tu attends l'occasion de la revoir depuis trop longtemps pour te défiler. À cinq heures pile, l'horloge frémit et l'annonce d'une voix claire, avant de demander la patiente suivante – « Alicia Spinnet. » Katie se fige, pas certaine de ce qu'elle doit faire, puisqu'Alicia n'est toujours pas là et qu'elle, elle n'a pas de raison d'y aller sans elle et – - « C'est votre tour madame. » lui signale assez désagréablement la sorcière en face d'elle, un Pocket Owl vissé à la main. La chaleur lui bouffe les joues (« En fait non c'est pas moi j'attends quelqu'un mais elle n'est pas là et – euh – mais je vais y aller quand même. ») quand elle finit par se lever pour se rendre seule dans le bureau du psychomage, apparemment peu surpris de ne voir qu'elle. « Vous devez être Katie Bell, c'est ça ? – Elle hoche vivement la tête – Je suis content que vous soyez venue. Je vous en prie, prenez un siège, nous allons attendre Alicia pour commencer. » Katie s'assoit face à lui, sans un mot, et elle attend, tellement tassée sur sa chaise qu'on la croirait prête à fusionner avec le tissus à motif. L'autre l'observe à travers ses lunettes d'un regard perçant, sans rien rajouter. Merlin... |
|