If I could hold back the rain, would you numb the pain ? 'Cause I remember everything. If I could help you forget, would you take my regrets? 'Cause I remember everything. Oh, dear brother, just don't hate me For never standing by you or being by your side. Dear sister, please don't blame me, I only did what I thought was truly right. It's a long and lonely road, when you know you walk alone. If I could hold back the rain, would you numb the pain ? 'Cause I remember everything. If I could help you forget, would you take my regrets ? 'Cause I remember everything. ~ remember everything.
Tranquillité, volupté, détente. Les maîtres mots d'une soirée sans encombre. De l'index, Clyde redessinait le contour de ce verre qu'il affrontait du regard depuis quelques minutes – la pulpe de son doigt taquinait cette fraîcheur humide qu'il tardait à goûter. Peut-être était-ce à cause de sa vue brouillée ou de ce goût amer dont sa bouche pâteuse regorgeait. Il se sentait idiot, mais ivre d'un bonheur douloureusement éphémère inculqué par ces verres généreusement servis par le barman – qui avait visiblement senti le vent tourner. Clyde Barjow ne tarderait pas à renflouer les caisses ce pub miteux dans lequel il avait misérablement échoué. Sans aucune honte, il faisait claquer bruyamment des pièces sur le bar, en quémandant davantage – toujours, toujours, toujours plus. Il avait soif d'aventures, et pas de ces boissons dont il s'abreuvait pourtant depuis une bonne heure. Sa gorge restait sèche et irritée, sa bouche ne quémandait pas ces liquides dans lesquels elle se noyait inlassablement. Les gestes de Clyde étaient lents, tant et si bien que l'on pouvait se demander s'ils étaient réellement maîtrisés. C'est la dernière fois. La dernière qu'il buvait autant – et seul. La fois précédente s'était soldée par un échec cuisant auprès de Maedge et il était certain, malgré sa torpeur, qu'il n'allait pas réitérer l'expérience. Une gifle lui avait largement suffi. Il ressentait encore la chaleur alarmante lui parcourir la joue gauche, pilier de chair qui s'était heurté à une main vengeresse.
Instinctivement, il porta ses doigts à sa pommette et l'effleura, se rappelant de ce contact haineux dont il avait été à la fois la victime et l'investigateur. L'acidité de ce combat, surtout verbal, lui revint en mémoire, ravivant en lui cette flamme de passion qu'il croyait pourtant éteinte. Depuis la mort de Maddox Burke, il n'avait plus goût à rien – toutes ses préoccupations convergaient vers la disparition, et présumé décès, de cet ami perdu. De ce frère. Arrête. Il avait arrêté ses recherches, il avait arrêté de vivre pour se consacrer à cette quête inespérée, à cette recherche de réponses. Je tourne en rond. Il buvait, il cherchait, il recommençait. Ses blagues étaient encore plus vaseuses que d'habitude. Il se faisait honte.
Parfois, il aurait voulu retourner en arrière et comprendre pourquoi il avait survécu, et pas Maddox. Sa lycanthropie, qui résultait également de cette funeste soirée, n'était pas un gros problème face à cette tragique disparition. De cet animal qui vivait en lui, il pouvait s'en accommoder puisqu'il savait quand et où il montrerait le bout de son museau. Une bien maigre consolation. Machinalement, ses doigts glissèrent autour de ce récipient transparent qui claqua contre ses dents lorsque Clyde le porta à ses lèvres ; doucement, le liquide ne tarda pas à assombrir les dernières zones de lumière qui subsistaient. Renversant sa tête en arrière, alors qu'il savait que le geste était laid, il but une dernière lampée et fit claqua son verre sur le bar. Plongeant sa main dans la poche de sa veste épaisse, il en ressortit d'autres pièces qu'il fit glisser jusqu'au bord du comptoir. L'habitude faisant foi, il avait appris à manier les différentes monnaies – non seulement moldues, mais également sorcières. Plus aucune hésitation ne ponctuait ses gestes à présent assurés. Aussitôt, le barman saisit la bouteille, la déboucha et en versa une bonne rasade dans le verre de son supplicié. Clyde ne prenait même plus la peine de lever légèrement la main pour arrêter son vis-à-vis dans son geste – il ne tarderait pas à y retourner, alors à quoi bon vouloir l'immobiliser en si bon chemin ? Hochant simplement la tête en guise de remerciement, le loup se redressa, les mains bien à plat sur la surface contre laquelle il butait depuis son arrivée. Reprends-toi, lui soufflait une voix malicieuse, ou tu vas être malade. Alors il gerberait sur son tapis et demanderait à une bonne âme (sa sœur) de nettoyer, prétextant une maladie peut-être (« sans doute ») incurable.
Même scène, même rengaine. Combien de verres avalerait-il avant de se rendre compte qu'il allait littéralement ramper pour rentrer chez lui ? Il avait encore plus ou moins les idées claires, mais la torpeur qui l'enivrait était reconnaissable entre toutes. Il s'en délectait par avance. Mais tout ce qui lui importait pour le moment était de ne pas en faire trop ; s'il perdait pied, il ne remonterait la pente que le lendemain. Son œil critique et bizarrement acédé considéra un court moment l'espace miteux dans lequel il s'était volontiers plongé. Crade fut le seul mot qui lui vint en tête. Haussant les épaules, comme s'il cherchait à se débarasser d'un poids – ou du simple fait qu'il ne savait pas pour quelles sombres raisons il s'était terré ici, Clyde prit brusquement conscience qu'il était là pour ne pas être ailleurs. Avec sa famille, avec les Burke, dans ce foutu pub où ses anciens comparses et lui avaient tous l'habitude d'aller. Trop de chaises vides, trop d'interrogations laissées sans réponse. Trop de et si, et ça. L'air était rapidement devenu irrespirable, ce qui le poussait à relativiser quant à sa présence dans ce pub crasseux où la poussière était reine. Relevant légèrement son arc de cupidon, il plissa les paupières et fit glisser un doigt prudent sur le rebord du verre, comme brutalement concerné par la propreté des lieux. Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Sans souffler mot, il porta de nouveau le graal à sa bouche et l'en délesta de son contenu.
Et une présence nouvelle à ses côtés attira son attention quelque peu perturbée. Tournant légèrement sa tête sur le côté, tout en se massant la nuque pour prouver maladroitement que son geste était jusitifié, il fut submergé par un mélange d'excitation brutale et d'écoeurement. Cette envie sincère se produisait à la vue d'une blonde plantureuse – de ses seins –, aux boucles parfaitement arrondies – et de ses seins –, vêtue d'une robe rouge éclatante. Son visage était pâle, frais, presque candide. Innocemment, son regard tomba sur son décolleté qui avait accroché sa fougue dès le départ. Une ombre passa toutefois sur son visage. Il se souvenait de cette allure, de cette mise en scène grotesque (qui l'avait pourtant fait rire plusieurs fois) et de cette apparition angélique qui savait le subjuguer, presque autant qu'elle le gênait. Contractant son poing, il posa sa joue sur ses doigts serrés et considéra un instant la nouvelle arrivée « Qu'est-ce que t'es moche, on dirait le derrière d'un gobelin » il arqua un soucil, retint un sourire qui fit toutefois frémir la commissure « Je sais que tu as honte de ton physique honey, et Merlin seul sait à quel point ce n'est pas facile de se réveiller tous les matins avec ta gueule, mais tu aurais pu faire un effort pour te montrer originale. » Ne pas évoquer les événements du labyrinthe où il l'avait vue. Ne surtout pas prononcer le mot Vince sinon sa tête allait exploser. D'ailleurs, était-ce une illusion ou bien la réalité prenait-elle des formes de fantasme ? Penchant un peu la tête en avant, il fut tentée de la toucher afin de s'assurer qu'il s'agissait bien de Vincianne mais, faisant confiance à son instinct (qui devait être un tantinet essoufflé depuis le temps), il se redressa.
i'll burn it all to the ground (vincianne)
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