‹ occupation : artiste peintre, faussaire depuis quelques temps.
‹ gallions (ʛ) : 2943
‹ réputation : je suis un connard gominé.
‹ particularité : empathe (auras, orbes).
‹ patronus : informulé et informulable
‹ épouvantard : un cercle de juges se tenant devant moi, énonçant mes crimes et mes mensonges, me condamnant à une sanction que je fuis depuis toujours.
Arhen (Eugene) LambrechtI don't care if it hurts I wanna have control I wanna a perfect body I wanna a perfect soul
❝ We're running in circles again ❞Wizards ; Inventé
☇ pseudo complet & surnom(s) ; Cela fait quinze ans qu'on ne l'appelle plus par son vrai nom, désormais. Eugene Delaye n'existe plus, Eugene est porté disparu, recherché pour le meurtre de ses parents. Par nécessité, il a embrassé sa nouvelle identité avec délectation: Arhen Lambrecht il est devenu, Arhen Lambrecht il restera. Et personne ne doute de son honnêteté, après tout celui à qui il a volé l'existence était un individu fort isolé et solitaire. Bien pratique. ☇ naissance ; Quel doux pays que la France, quel berceau que Paris pour une enfance heureuse. Eugene est né le 10 juillet 1971. ☇ ascendance; Son père était sorcier doté d'un don de traceur qu'il n'utilisait que rarement et qu'il a transmis à son unique fille, Agnès. Sa mère était une moldue. Arhen ayant été sang-pur de son état, Eugene s'est naturellement approprié le statut alors qu'il n'en est rien. Peut-être aurait-il mieux fait de s'en abstenir compte tenu de la mauvaise opinion qu'on leur réserve aujourd'hui. ☇ métier ; Artiste, faussaire. Arhen avait un pied dans sa galerie, l'autre dans le marché noir, et la tête bien intégrée parmi toutes celles du Ministère, pour son aide qu'on qualifiait volontiers de précieuse bien qu'intéressée. Aujourd'hui, on lui a tout retiré, de sa fortune à sa renommée. Ni lui ni Arsenius n'a plus la main mise sur la galerie. La seule chose qui lui reste, c'est le versant illégal de la chose, difficile à concilier avec la nécessité de rester dans les petits papiers du camp des gagnants. ☇ camp ; Définitivement le mauvais, malgré tous ses efforts. Avoir tant donné pour appartenir à l'élite l'a mené droit dans les bas fonds de la société, une fois que le nouveau gouvernement a été instauré. ☇ réputation ; Arhen Lambrecht était un collabo, un empathe qui n'a pas hésité à mettre son don au service des horreurs commises par les Mangemorts ; on le considère aujourd'hui comme un arriviste lèche-botte, moins bien jugé encore que les sbires de Voldemort. Termite rampant aux pieds des plus forts, il est aujourd'hui un homme dont on se passerait bien même si le don continue d'attiser des convoitises lorsqu'il s'agit de l'utiliser pour débusquer les menteurs, les anciens collaborateurs, repérer les fuyards rôdant toujours dans la nature. ☇ état civil ; Il a cru toucher à la perle rare en évoquant un mariage d'intérêt avantageux à Eirene Mayfair, une fois son fiancé tué de sa propre main. Et puis, la guerre est survenue, faisant s'envoler à la fois ses plans et sa promise. ☇ rang social ; Ancien collabo considéré comme un criminel de guerre pour l'aide non négligeable qu'il a apportée lors des lavages de cerveaux de juillet 2002. ☇ baguette ; Bois d'aubépine, 27,8 cm, contient un cheveux de vélane. ☇ épouvantard ; Il se trouve assis sur une chaise inconfortable, les poignets enchaînés, dans l'impossibilité de fuir. Son passé lui est énoncé par un conseil de juges, qui finissent par le condamner pour ses crimes et ses mensonges. ☇ risèd ; Vivre libre et retrouver une position acceptable dans la société. ☇ patronus ; Arhen n'est pas un homme heureux, et les souvenirs susceptibles de l'aider à produire un patronus sont rares, voir inexistants. A Beauxbâtons, il avait eu le plaisir de voir une mangouste s'envoler dans les airs. Depuis, il se sait incapable d'en produire un. La folie l'a rongé à un point tel que ces magies faites d'espoir et d'innocence lui sont devenues inaccessibles. ☇ particularités ; Arhen décèle les émotions des gens, les perçoit comme des auras colorées et palpitantes, doppelgängers invisibles au regard d'autrui. Il les scrute, les analyse, les utilise, manipule son entourage en s'adaptant vicieusement à ce qu'il reçoit d'eux via leurs émanations émotionnelles. ☇ animaux ; Trop indépendant pour s'encombrer d'un animal dont il faudra inévitablement s'occuper et qui finira par lui claquer entre les doigts, s'il ne le tue pas avant. ☇ miroir ; Son pire cauchemar sûrement.
☇ Avis sur la situation actuelle : Un merdier sans nom, voilà ce que c'est. Il s'était forgé une réputation au sein de l'élite, il avait presque creusé sa tombe au milieu des leurs, et voilà que les rebelles déciment le fer de lance de toute une idéologie. Voldemort est mort, et avec lui son avenir brillant, préparé avec tant de soin. Collé à son statut de sang-pur, Arhen doit se tenir à la version qu'il a choisie et en subir les conséquences. Le déclin du Magister et de ses sbires ne l'absout en rien de ses péchés d'antan, et il s'est donc vu retirer (sous un prétexte de pureté du sang bidon) sa fortune durement acquise, son influence au Ministère, et il est devenu en prime un collaborateur de basse catégorie à peine digne d'un procès. Alors, ce qu'il en pense de tout ça ?
☇ Infos complémentaires ;Eugene Delaye Aîné d'une fratrie de trois enfants, Eugene est un garçon secret et peu attachant. Ses crises sont fréquentes et on le dit solitaire, peu désireux de se mêler aux semblables de son âge. Il se réfugie dans la lecture et le dessin et écluse l'excédent émotionnel qu'il reçoit en permanence grâce à cela. En grandissant, les crises de rage se font plus fréquentes, augmentent avec l'apparition de la magie, et parviennent à être canalisées un peu grâce à son entrée à Beauxbâtons où il s'avère être un élève brillant, studieux. Jeune homme, on le dit charismatique, un poil trop renfermé mais toujours à l'écoute. Il excelle en langues et les matières fastidieuses, prenant peu de plaisir à métamorphoser des animaux en meubles où à lancer des sorts quels qu'ils soient. Les seuls enchantements qu'il apprécie sont ceux qui touchent à l'art, ceux qui animent les images, tableaux, photos et autres statues. Homme tout a fait fréquentable, donc, si ce n'est que le don mal usité finit par exploser et tue sur le coup ses parents. Il efface la mémoire de ses cadets de jumeaux, Agnès et Adrien, et prend la fuite. L'Invisible Il demeure près de sept ans en France, planqué dans une organisation de malfrats qui œuvre dans les sous-terrains de Paris sous le joug d'un sorcier que l'on surnomme l'Invisible. L'organisation le mène jusqu'en Allemagne, où il doit éliminer un sorcier du nom d'Arhen Lambrecht. Arhen Lambrecht Arhen était un artiste isolé dont l'existence se résumait à ses tableaux, sa musique classique et son whisky pur feu. Sa femme et son enfant avaient péri dans des circonstances étranges qu'il verbalisait par un bête accident de voiture moldu. Eugene avait pour devoir de l'éliminer, mais n'a exécuté sa mission que bien plus tard après avoir fait savoir à son boss que c'était chose faite, envoyant une preuve bidon de la mort de sa victime. Dès lors, il se fait un devoir de s'approprier cet homme, jusqu'à son essence la plus primitive, de devenir lui, voyant en lui son unique moyen de vivre de nouveau libre, sous une nouvelle identité. Après avoir passé près d'un an et demi auprès de lui, il exécute la mission qui l'avait mené à lui la première fois, et s'enfuit en Angleterre, contrée tant appréciée de son hôte et qui l'attire pour d'obscures raisons, notamment pour le chaos qui y règne depuis quelques temps. Quoi de mieux pour intégrer un étranger au passé trouble qu'une communauté sorcière dont l'attention est toute entière tournée sur la guerre qui gronde en arrière-plan du pays ? Epuisement Arhen n'a jamais connu les bénéfices d'un sommeil prolongé, réparateur. Sans rêve, sans intrusion mentales et involontaires des êtres pensants gravitant autour de lui. Rongé jusque dans ses songes par des émotions parasites, il lui semble parfois évoluer dans un coma permanent, où les choses paraissent issues d'il ne sait quelle comédie mal scénarisée. Les sorts sensés l'isoler des pensées parasites et dont il a entouré son appartement sont assez inefficaces, pour son plus grand agacement. Art Pour pallier à l'insomnie, rien de mieux à ses yeux que l'art à son état le plus pur : le dessein, la peinture. Eugene avait au moins cela de commun avec l'homme dont il a volé l'identité : cet amour pour la maîtrise subtile de la plume et du pinceau. Des techniques les plus classiques et rigoureuses au laisser aller plus moderne, Arhen touche à tout, s'enorgueillit d'avoir un talent pour l'exercice et d'avoir su se faire une place dans le milieu. Faussaire Arhen possède un talent indiscutable pour recopier des œuvres qui ne lui appartiennent pas. Très utile lorsqu'il s'agit de s'entraîner à la rigueur et de se faire aux exigences d'une bonne technique du dessein traditionnel, c'est également devenu son principal atout pour recréer des tableaux. Et ce de manière si convaincante qu'il réussit à plusieurs reprises à bluffer des critiques d'art, impressionnés de se retrouve face à ce qu'ils croyaient être des originaux perdus ou volés pour la plupart. Il ne cache pas son implication dans les marchés parallèles, prétextant y avoir récupéré plusieurs merveilles jusqu'alors cachées aux yeux du monde. Le marché noir recèle surtout de contacts utiles pour se procurer par des moyens détournés des anciennes recettes de peintures, ou de vieux sortilèges d'animation artistique. Son dernier tour de force a été de soudoyer un Mangemort en possession d'un tableau exposé au Musée sorcier jusqu'au cambriolage de ce dernier. Apès l'avoir dupliqué avec soin, il restitua le faux au gouvernement et vendit l'original outre-Atlantique, où l'on ne posa pas trop de questions sur sa provenance. Encore aujourd'hui, il estime que c'est une de ses plus belles tricheries. L&L Gallery Lestrange's Gallery a été dans sa ligne de mire dès son arrivée, dès son entrée titubante dans la société sélective et exigente qui l'accueillit en 1999. Le propriétaire de la petite galerie de l'époque était de cette élite tant convoitée, photographe visionnaire dont les expositions semblaient susciter autant de dubitation que d'intérêt sincère. Arhen y est allé au culot, ce jour là, pour demander qu'il l'expose lui. Et Arsenius a accepté. Il ne peut le nier, c'est grâce à cet homme là qu'il a réussi l'ascension. Arsenius a fait de lui un artiste connu, puis son co-propriétaire, a uni son patronyme au sien et fait d'Arhen non plus un étranger mais un sorcier de l'élite réputé. Bien au delà de la scène publique, L&L Gallery est devenue également le théâtre de ses trafics de tableaux volés et falsifiés, chose qu'Arsenius n'a jamais apprise. Aujourd'hui, ni l'un ni l'autre n'est plus en mesure d'assumer les frais que la galerie requiert, mais Arhen compte sur le marché noir pour combler les pertes officielles. Mensonge Ils pavent sa vie, la façonnent chaque jour au fil de ses conversations : Arhen se dit forcé de mentir, mais en vérité, il a appris à aimer ça. L'imagination a nourri ses existences multiples à chaque étape de sa vie, en a fait un jeu. Ce que les anglais croient savoir de lui, à ce jour, est qu'Arhen est un orphelin allemand ayant vu ses parents périr dans les flammes à l'âge de 10 ans. Jeune garçon sans famille, il a été adopté par une famille française sans le sous, qu'il a quittée après avoir travaillé dans un musée, ses talents d'artiste peu reconnu dans cette contrée. Il excuse ainsi le manque de fluidité lorsqu'il s'exprime en allemand et l'incroyable facilité lorsqu'il use du français. Au quotidien, Arhen passe son temps à étoffer cette version, surpris de constater que plus le mensonge est gros, plus il est facile à avaler, surtout si l'on y met les formes et que l'on s'adapte un minimum à son auditeur. EmpathieLe père d'Eugene possédait un ton de traçage dont il se servait très peu. Seule sa fille en a hérité, bien que tous, chez les Delaye, ont pensé qu'Eugene en avait hérité aussi : sa sensibilité à ce qui entourait les sorciers leur apparaissait comme une forme dérivée de ce que percevait son père. Les crises d'hystérie dues au trop plein étaient mises sur le compte d'un caractère volubile et capricieux et personne ne se soucia d'y voir autre chose. Le don passa à la trappe et personne ne chercha à le canaliser. Eugene n'apprit jamais consciemment à le contrôler, il s'y accommoda du mieux qu'il put, subit les assauts émotionnels des autres et s'y fit en les absorbant plus qu'en tentant de les rejeter. Absorber les émotions demande une certaine concentration, une certaine propension, surtout, à vampiriser l'entourage, se nourrir d'eux pour les diriger selon ses désirs. Il n'y a plus que comme ça qu'Eugene sait faire pour ne pas péter les plombs, bien que cela arrive encore (trop) souvent, dans les moments de fatigue ou de stress. L'Empathie n'a été posée qu'à son arrivée en Angleterre, où le don était apprécié par le gouvernement de Voldemort notamment pour les brainwashing auxquels il participa sans aucun remord : d'abord pour la mise en place puis pour l'entretient des mémoires modifiées. Aujourd'hui, Arhen ne compte pas perdre la face et tente une fois de plus de faire valoir son don aux yeux du nouveau gouvernement. Il a entendu dire que l'on avait toujours besoin d'eux pour déceler les malhonnêtes, lors des interrogatoires, lorsque l'on se donne la peine de vraiment les chercher, quand on ne les jette pas d'emblée dans une cellule par manque de temps ou de volonté. De cette façon, il essaye aussi de s'imposer auprès des nouveaux opprimés comme une chance de s'en sortir, demandant contrepartie au préalable dans l'optique d'être, comme toujours, le gagnant de l'histoire. La seule chose qu'on lui octroie, lui a-t-on dit, est de ne pas l'envoyer croupir dans une cellule, il devrait s'estimer heureux. Surveillance Arhen ne peut pas faire un pas sans que quelqu'un le surveille. On lui a collé un bracelet magique qu'il doit porter en permanence à son poignet, qui retrace chacun de ses mouvement à ceux chargés de vérifier qu'il ne fait rien d'illégal et qu'il se plie aux ordres. La situation l'ennuie au delà de l'imaginable et malgré sa chance (toute relative), il sait que le moindre faux pas lui vaudra assurément la prison.
❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL
Appelez-moi trolly. J'ai des m&m's a manger très vite, je viens de crêpe-galette et j'ai connu le forum via un r^ve prémonitoire. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Pour les scénarii uniquement : j'ai l'aval du créateur concernant ma fiche [] oui / [ ] non. Un dernier mot ? c'est pas moi promis !
Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Arhen Lambrecht le Jeu 16 Fév 2017 - 7:17, édité 20 fois
‹ occupation : artiste peintre, faussaire depuis quelques temps.
‹ gallions (ʛ) : 2943
‹ réputation : je suis un connard gominé.
‹ particularité : empathe (auras, orbes).
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‹ épouvantard : un cercle de juges se tenant devant moi, énonçant mes crimes et mes mensonges, me condamnant à une sanction que je fuis depuis toujours.
The war is never overTrying not to remember My time in the fire Cause ain't gonna tell ya This war is never over I ride through the sea like a pirate Just to flow with the water Can't carry feelings Like basket can't carry water Ain't gonna tell ya That I live strictly for the paper Men are good, men are bad And the war is never over
❝ France ❞1988 & Paris
Les auras étaient constantes. Elles fluctuaient autour de lui avec grâce et Eugene les recevait toujours avec un plaisir certain. Quelque chose en elles l'inspirait profondément et éclataient au bout de son pinceau sous l'apparence de rais lumineux, colorés, abstraits et qui n'avaient de sens que pour lui. Son père se postait souvent à ses côtés lorsqu'il s'adonnait à ses loisirs créatifs, la tête penchée sur le côté, le visage exprimant l'intense réflexion à laquelle le soumettait les peintures de son fils aîné. Il lui avait demandé un jour, ce que tout cela signifiait. Et Eugene avait répondu qu'il s'agissait des autres, de leurs crasses émotions, de leurs malheurs subversifs et planqués sous des couches d'hypocrisie patentée. Son père n'avait rien trouvé à répondre à cela, et personne n'avait plus obtenu de lui aucune réponse quant à ses sources d'inspiration. Les auras étaient constantes et si elles jaillissaient de toute part sur la toile, la peinture ne pouvait rendre justice à leur beauté naturelle : Eugene les percevait tourbillonnantes, rayonnantes, halos invisibles pour le reste du monde. Ils entouraient tout un chacun avec plus ou moins de grâce, et il s'attachait souvent à ceux chez qui les auras étaient les plus complexes, les plus attrayantes. Il aimait celles qui sentaient le malheur et la colère, ces auras là possédaient une magie particulière qu'il aimait étudier avec plus de précision. Le plus étonnant à ses yeux étaient de les découvrir rattachées à des visages en apparence heureux, ouverts et chaleureux, quand en vérité il n'en était rien et qu'il le savait pertinemment. Il repérait les gens heureux de loin : ceux là étaient tout d'or entourés et avaient le rire facile, la plaisanterie accrochée aux lèvres et le regard aussi lumineux que les myriades d'étoiles irréelles qui leur collaient au corps. Ces gens là l'amusaient rarement longtemps. Mais s'il y avait bien une aura qu'il aurait aimé pouvoir scruter, c'était la sienne. Malheureusement hors d'atteinte, il ne pouvait que supputer l'aspect de sa personnalité, que se livrer à des introspections maladives quant aux origines de ses propres émotions. Ces dernières étaient souvent violentes, et guidées par celles des autres. Imprégné de leurs mal-être, il lui arrivait parfois de détester percevoir ces litanies silencieuses qui gravitaient autour de ses pensées et venaient parasiter son espace personnel. Eugene chérissait sa tranquillité, et il devait souvent y renoncer à cause d'eux. L'isolement et la peinture étaient ses seules portes de sortie mais quand ni l'un ni l'autre ne lui était accessible, sa frustration et le trop plein subi explosaient dans un déchaînement de haine et de brutalité animale, et ceux qui avaient le malheur d'assister à ce spectacle s'en trouvaient toujours figés de surprise et d'étonnement, parfois de peur. Il lui était apparu assez tôt, finalement, qu'il était le seul de son entourage à subir les assauts incessants qui le laissaient parfois essoufflés, le cœur battant et l'esprit en ébullition. Les dons que son père avait reçus semblaient suffire et tout expliquer à son état. Quant aux crises inexpliquées qui le prenaient régulièrement, on mettait ça sur le compte de sa personnalité volatile et instable et pour tout le monde, c'était assez pour ne pas vouloir aller chercher plus loin. A l'approche de sa vingtième année, Eugene ne mesurait pas encore pleinement l'ampleur que pouvait avoir cette empathie sur-développée sur sa vie, sur leurs vies. Personne n'aurait pu se douter de l'ignominie qui attendait de jaillir hors de son corps à la moindre faiblesse de son esprit.
Agnes et Adrien étaient deux gamins colorés assommants de bêtises et de malignité. Leurs babillages aigus le faisaient sourire et il s'amusait de les voir monter et détruire des chateaux de cartes ensorcelés. Les faces beuglaient à la moindre erreur, prodiguaient des conseils que les gamins s'évertuaient à ne pas écouter, plaquant leurs petites mains sur les dessins offusqués d'être si mal traités. Visiblement contents de se livrer à leur occupation pour échapper, à deux, à l'ennui de la présence des adultes moroses, ils ne semblaient pas remarquer l'agacement qui distordait les visages parentaux lorsque le niveau sonore montait un peu trop à leur goût. Eugene les adorait, il les aimait bien plus qu'il n'aimait leurs parents, de bien tristes personnes en réalité en dépit des apparences. Ils étaient doués pour masquer leur désœuvrement, se gavaient de rencontres et de savoir pour pallier au vide de leur existence. On eut dit qu'une fois les enfants faits et élevés, plus rien ne les retenait à cette vie qu'ils semblaient subir, un sourire contrit sur leurs visages encore jeunes, masque obsolète sous le regard perçant de leur fils. Eugene se désolait pour eux, mais plus que tout, il les méprisait. De bien tristes personnes en effet, avec de bien tristes ambitions. Sa plume traçait des ombres insidieuses en arrière plan, monstres de noirceur affligeante pesant comme des chimères sur le dos de ses parents réduits à deux silhouettes à peine reconnaissables sur le papier. Ce n'étaient pas eux qu'il cherchait à représenter, c'était cette crasse à l'arrière et qu'il observait avec attention tandis que chacun d'eux était penché sur un ouvrage, silencieux. Eugene avait parfois l'impression de ne pas appartenir au même monde, d'occuper une place de spectateur dans cette vie qu'il peignait, toujours en recherche de précision et de compréhension. Et la plupart du temps, rien de tout ça ne le dérangeait, il appréciait même d'être tenu hors des effusions émotionnelles, trop prenantes pour son équilibre, en règle général. Mieux valait s'en tenir loin. A un moment donné, sa mère leva la tête, claquant sèchement la langue contre son palais et admonesta durement Adrien, lequel se roulait par terre de joie, des cartes plein les mains. Agnès riait aux éclats, ce qui le fit rire à son tour. « Taisez-vous un peu, ou allez ailleurs. Ce que vous pouvez être bruyants... » Les jumeaux échangèrent un regard surpris, puis feignirent la contrition en baissant la tête en silence. « Ça va, maman. Ils jouent. » Son père se redressa à son tour, tandis que sa mère fronçait durement les sourcils, les lèvres pincées : « Ils n'ont plus cinq ans, ils devraient savoir se tenir, maintenant. Toi, tu n'étais pas comme ça, à leur âge. Tu étais d'un calme remarquable, je regrette que ces deux là n'en aient pas hérité un peu. » Eugene s'abstint de lui faire remarquer qu'il n'avait jamais eu d'autre choix que d'adopter ce calme qu'elle semblait tant regretter. Lui n'avait pas possédé la joie de vivre de ses cadets ; ce que ses parents qualifiaient d'une émotion à fleur de peau avait largement contribué à faire de lui un gamin isolé, silencieux, bizarre et renfermé. Qu'elle les laisse donc être heureux, eux, si elle n'était pas capable de l'être. S'était-il vraiment abstenu de le faire remarquer?
Il ne s'en rappelait pas. Il ne se rappelait pas ce qu'ils avaient bien pu dire de si terrible pour que ses démons personnels ne prennent le pas sur les leurs. Il se souvenait des orbes rouges sang qui avaient palpité avec avidité autour d'eux, mêlés à la stupeur à l'état le plus pur et à la crainte – il reviendrait à cette crainte, plus tard – ressenties à la vue de leur fils aîné se tenant là devant eux, baguette tendue, traits déformés par la rage et la folie. Parce que folie il y avait, c'était la seule explication sensée qu'ils avaient du trouver sur l'instant. L'instant juste avant de mourir, assassinés de la main de leur progéniture, produit ingrat et déformé par un don mal utilisé. Mais il n'arrivait pas, ne voulait pas, se souvenir de ce qui l'avait poussé, dans un élan de rage innommable, à commettre le meurtre pur et simple de ses deux parents, et ce malgré lui. En revanche, il se souvenait parfaitement de l'indécision qui l'avait pris lorsqu'il s'était tourné vers les jumeaux ; il les aimait, de tout son cœur. Et les tuer n'aurait servi à rien, tout comme la mort de ses parents commençait à lui paraître vaine et stupide – d'autant plus incompréhensible. Alors il avait volé leurs souvenirs, dans leur totalité. Neuf années s'étaient évanouies de leurs têtes juvéniles, neuf années qu'il était seul à détenir, à présent. Si Eugene ressentit de la culpabilité en se remémorant son acte odieux ? Certainement. Mais elle fut bien vite refoulée, dévorée par la nécessité de fuir. (Pardon, Agnès. Pardon, Adrien.)
❝ Allemagne ❞Juillet 1997 & Ehingen
1995 --Il a cette mission qu'il doit exécuter, pour la modique somme de soixante-mille francs. Il a cette mission qui l'a mené droit en Allemagne, dans la ville d'Ehingen, qui l’enchaîne à l'Invisible et le lie à ses devoirs comme des entraves à sa liberté. Il ne sait pas qui désire tant la mort de cet homme, ni pourquoi. Ce qu'il sait, en revanche, c'est qu'il est ici, seul, loin des autorités françaises, avec cette mission qui lui commande d’ôter la vie d'un homme seul, un artiste (il a eu le temps de l'observer durant la semaine passée) dont l'existence se résume à ses tableaux, ses disques de classique et sa solitude crasse, et ce malheur qui lui colle à la peau, ce malheur noir et collant et épais qui l'attire, qui lui donne la sensation de trouver un ami, un autre lui. Il est certain que son aura ressemble à la sienne, même s'il ne saurait justifier cette hypothèse. Il le sait, c'est tout. Sa baguette est chaude dans sa paume, elle n'attend qu'un ordre pour s'exécuter. Soudain, la porte de la maison (une masure isolée, autant que l'est son habitant) s'ouvre sur l'homme, l'homme qu'il doit tuer, l'homme qui, s'interrompant dans son geste, se fige à sa vue. Eugene sent monter en lui un rire irrépressible, il le laisse éclater hors de lui et réalise enfin que cette mission qu'il doit exécuter, sera dûment réalisée, mais pas maintenant. Cet homme, ce sera lui, plus tard. Car pour l'heure, Eugene est un criminel recherché (les autorités françaises n'ont pas voulu lâcher l'affaire), et il est ici, seul, avec cet ersatz d'humain cabossé par l'existence. Son passe-droit pour la liberté n'est nul autre que sa victime. « J'ai trouvé, j'ai trouvé ! » gueule-t-il en riant et l'homme, tout auréolé de gris et de volutes d'inquiétudes s'approche, soucieux, très, très inquiet pour cet inconnu qu'il voit rôder depuis des jours autour de chez lui. « komm, komm, es ist kalt draußen. » C'est vrai qu'il fait froid dehors, alors Eugene, toujours en riant comme un dément, accepte l'invitation, et entre.
La crainte qu'il avait perçue chez ses géniteurs – ils en étaient réduits à cela : un inséminateur accouplé à l'incubateur humain qui leur avait donné la vie à tous les trois – l'avait proprement brisé. C'était terrifiant de réaliser qu'il avait presque jubilé lorsqu'il leur avait ôté la vie, lorsqu'il avait vu s'effondrer devant lui deux corps inertes sous le regard effaré de ses cadets, trop jeunes peut-être pour ne pas comprendre l'abomination dans sa totalité. Il s'en était nourri, charognard de la pire espèce, et ne s'était plus inquiété d'eux dès l'instant où il avait mis les voiles. Du moins le prétendait-il, le sentiment de perdition dans lequel il avait été projeté après avoir tué l'avait maintenu dans un état d'ahurissement prolongé, mais le choc semblait avoir été refoulé dans un recoin de son être pour ne garder que ce qui le rassurait : il avait survécu à ce drame, et s'en était délecté. Voilà qui rendait les choses plus faciles, bien que plus inquiétantes (mais personne n'était là pour s'inquiéter de sa santé mentale, désormais). Il avait grandi loin de son passé dans l'ombre de l'Invisible, un escroc que personne n'avait jamais eu l'honneur de rencontrer en personne. Il avait appris les ficelles des organisations qui s'étendaient dans les sous-terrains de Paris, parmi tous ces sorciers de petite condition venus chercher une rédemption dans ces caves et ces galeries aveugles qui avaient été sa maison pendant près de quatre ans. L'Invisible avait eu de nombreuses missions à lui confier, et Eugene pensait avec une certaine satisfaction que ce père d'adoption avait été un bien meilleur professeur de la vie que ne l'avait été le sien. De vols en menues escroqueries, il avait été finalement assigné à des missions plus importantes, plus dangereuses, une fois la preuve de son utilité faite. Il s'aperçut que de nombreux sorciers étaient prêts à déverser des sommes ahurissantes pour éliminer un sorcier par le biais d'inconnus aux manières peu scrupuleuses mais aussi, et surtout, que les sortilèges les plus sombres étaient à sa portée. Réduire des sorciers au silence taclait autant sa conscience que celle-ci s'efforçait de ne rien voir des césures que la vie qu'il menait faisait apparaître dans sa carapace.
Un sourire rêveur étirait ses lèvres alors que la plume restait suspendue dans les airs, peinant à achever le portrait d'Agnès, visage en cœur et boucles blondes. « Qu'est-ce qui te fait sourire, Daniel ? » Il lui fallut un temps pour réaliser qu'Arhen s'adressait à lui. Cela faisait des années qu'il avait adopté ce patronyme afin de ne pas être reconnu, mais ce soir là, plongé dans des pensées appartenant à un passé révolu, le nom l'interpella avec un temps de retard qui le dérangea. Il était certes rendu jusqu'en Allemagne, mais rien ne lui disait que les pistes ne mèneraient pas les recherches jusqu'à eux, même ici. Une rigueur implacable sur le secret de son identité était toujours de mise, et le serait pour encore longtemps. Arhen Lambrecht, artiste de son état, avait accueilli chez lui un parfait inconnu aux allures racées, qui ne pouvaient signifier qu'une bonne éducation et une santé générale plutôt respectable. Pourtant lorsqu'il s'était présenté à lui, le jeune homme lui avait paru plus misérable que jamais, le regard torturé, fou, pleurant et riant à la fois, déblatérant des insanités qui n'avaient ni queue ni tête. Poussé par un élan qu'il peinait encore à comprendre aujourd'hui, il l'avait accueilli. Cela faisait bien trop longtemps que Lambrecht vivait seul chez lui, depuis la mort de sa femme et de sa fille dans un bête accident de voiture moldue. Il ne regrettait point sa présence, six mois plus tard : affable, poli et serviable, Daniel était en outre un garçon d'une grande intelligente et doté d'un sens de l'empathie sur-développé. Daniel semblait le comprendre, plus qu'aucun être humain au monde. Et Dieu savait qu'Arhen avait eu besoin de compagnie et de compréhension, ces derniers temps. Il avait trouvé un refuge dans sa présence, et il avait été comblé de s'apercevoir que le garçon partageait en prime son amour pour les arts et la peinture sorcière. Il possédait un sens artistique impressionnant qui l'avait, de prime abord, rendu jaloux et mal à l'aise. Puis il avait pris plaisir à lui enseigner l'art d'animer les tableaux, d'insuffler une magie suffisante pour leur rendre une partie de leur personnalité d'antan. Ils ne pourraient jamais rendre vraiment justice à la personne qu'ils avaient été, lui avait-il inculqué, mais c'était toujours une satisfaction particulière que de les voir s'animer et emprunter des mots ou des expressions qui avaient été les leurs autrefois. Eugene avait éclaté d'un grand rire lorsqu'il avait réussi ce tour de passe passe pour la première fois, gratifiant Arhen d'une étreinte amicale qu'il n'avait jamais reproduite depuis ce jour.
La vie en compagnie de l'artiste avait la saveur du miel doux et de la fumée de pipe. Il appréciait d'être ici, de vivoter en toute simplicité, les journées passées à dessiner, peindre, écouter les classiques que Arhen chérissait tant, les soirées enfumées enjolivées par les verres d'alcools ambrés dont il semblait avoir une connaissance fine et admirative. Mais Eugene n'était pas là simplement pour se cacher. Il apprenait. Il scrutait le moindre des habitudes de son hôte, mimait ses gestes et ses expressions, devint petit à petit une imitation quasi parfaite de l'artiste : un homme cultivé et merveilleusement charismatique, attentionné et généreux. Quand derrière la façade proprette qu'il se façonnait avec minutie se planquait en arrière plan sa propre personnalité décadente et instable, en constante recherche de sécurité et de réassurance. Tout était étudié pour voler dans sa totalité ce qui faisait d'Arhen Lambrecht un homme à part entière, unique en son genre et constitué de milles facettes complexes, qu'il mit un an à s'approprier vraiment, aidé de ses auras. Ces dernières aussi, il les lui vola : celles d'Arhen étaient souvent ternes, ondoyantes, incertaines. Elles traduisaient la profonde tristesse qui rongeait cet homme, pailletée d'espoir et de ravissement souvent insufflés par des satisfaction purement terre à terre telles qu'une mélodie chère à son cœur, à une toile enfin achevée. Elles étaient, et de loin, les auras les plus intéressantes qu'il lui aient été donné d'étudier d'aussi près et il se félicitait d'avoir su s'accorder les grâces de cet homme, si seul et malheureux qu'il avait été réduit à accueillir un fou dans sa demeure pour pallier au manque de chaleur humaine. Eugene avait pitié d'Arhen, et dans le fond, s'il l'appréciait, il savait qu'il ne lui manquerait pas une fois que tout serait parfaitement réglé, comme une horloge, une fois qu'il lui aurait volé jusqu'à son nom. « Oh, rien de spécial. Que peins-tu ? » L'allemand coulait aisément, bien qu'il ne fut pas là depuis très longtemps. L'apprentissage avait toujours été simple pour Eugene. Élève brillant et assidu à Beaubâtons, il avait excellé dans les matières qui exigeaient rigueur et concentration. Les langues étrangères, anciennes et oubliées, l'étude des runes et cartes des étoiles entre autres choses avaient été ses sujets de prédilection. Arhen se leva de son fauteuil et s'avança vers lui, offrant à son regard une esquisse d'un classicisme désolant. L'homme manquait cruellement d'inventivité et s'astreignait bien trop à la réalité au goût d'Eugene. Il haussa néanmoins un sourcil faussement appréciateur, hocha la tête en signe d'approbation. « J'aurai accentué les ombres ici, » fit-il en désignant une partie du dessein qui manquait de relief. Il songea à combien la renommée d'Arhen Lambrecht serait revue à la hausse une fois qu'il aurait pris les rennes de son existence fade et inutile.
Décembre 1998 & Ehingen
Plus d'une année avait passé et Eugene estimait qu'il savait tout ce qu'il y avait à savoir de sa nouvelle vie, désormais. Arhen sifflotait d'un air serein, accompagnant le morceau de classique qui tournait sur le gramophone. Ses auras avaient perdu de leur saveur : la présence d'Eugene avait apaisé ses maux. Ce dernier eut l'outrage de songer qu'au moins, grâce à lui, il partirait en paix. Arhen se tourna vers lui, un léger sourire aux lèvres, ses cheveux bruns illuminés par une douce lueur intérieure qu'Eugene considéra sans émotion aucune. Définitivement, Arhen n'était plus intéressant. Arhen était devenu inutile, encombrant, et il était temps de mettre le coup de pinceau final à son plan calculé avec soin. Il sortit sa baguette, la tendit dans sa direction, le visage figé en une expression dure, déterminée. On n'y lisait pas l'ombre d'une hésitation, mais le sortilège mit un moment à être formulé, Eugene réarmant sa conviction selon laquelle ce meurtre était nécessaire, indispensable. Il voulait vivre, et il voulait vivre par lui-même, non pas croupir dans une campagne allemande sans aucun intérêt et mortelle d'ennui. Arhen eut le temps d'appréhender l'étrangeté de la situation dans son ensemble, de s'en inquiéter, ce qui raviva ses émotions de teintes ocres assez plaisantes à regarder : « Qu'est-ce que tu fais, Daniel ?... Range cette baguette, tu n'en as pas l'utilité » lança-t-il d'une voix calme. Il faisait preuve d'une force surprenante, qu'Eugene n'avait jamais eu le loisir de remarquer avant ce jour. Il songea qu'effectivement, bien des détails avaient pu passer à la trappe mais en une année seulement, il ne pourrait jamais tout lui prendre. Il était heureux d'avoir l'occasion d'appréhender un millième de sa personnalité avant qu'il ne lui ôte la vie. C'était un beau cadeau d'adieu. « Je te remercie pour cette année, Arhen. Mais je dois partir. J'ai à faire ailleurs. » Sa voix dérailla légèrement, et il se fustigea intérieurement de montrer un signe de faiblesse, lui qui se voulait impitoyable et insensible, à l'image qu'il se faisait de lui-même. Un silence de mort accueillit ses paroles, prononcées d'un ton affable, mielleux. Arhen resta de marbre, avant de se tourner totalement face à lui, hochant la tête en signe de compréhension. Eugene ne percevait aucune peur, seulement une défiance entêtée. « Tu ne t'appelles pas Daniel, n'est-ce pas ? – Tout comme je ne m'appellerai plus Eugene, désormais. Je te remercie pour tout ce que tu m'as offert, ton aide m'a été précieuse. Je te serai éternellement reconnaissant. – Me tuer ne te servira à rien, Eugene, alors baisse ta baguette. – Elle me servira bien plus que tu ne le penses, » acheva-t-il alors qu'un éclair de lumière verte venait frapper l'homme. Il cassa sa propre baguette, se pencha sur le mort et le dépouilla de la sienne : il en apprécia la texture, la souplesse et s'en servit pour déplacer le cadavre anonyme dans le fond du jardin, où il l'enterra profondément avant de masquer l'emplacement de la sépulture. La surface du terrain ne laissait même pas entendre qu'un meurtre avait été commis en ces lieux, ni même qu'un habitant avait hanté la demeure désormais déserte. L'artiste allemand devint une brisure de plus sur le tableau qui décomptait ses morts, une faille planquée, oubliée avec ferveur. Eugene Delaye était entré ici en fuyard, Arhen Lambrecht repartait en artiste désireux de conquérir l'Angleterre qui, disait-on, était soumise à l'autorité d'un mage noir à la sinistre réputation. Tout là-bas sentait la mort et l'abus de pouvoir, et il était grand temps pour lui d'y commencer sa nouvelle vie. Il avait trop longtemps traîné dans l'ombre, il voulait la lumière des projecteurs, il voulait la reconnaissance, une existence palpitante pour oublier à quel point il avait saccagé celle qui avait été la sienne au départ.
❝ Angleterre ❞Juillet 2000 & London
Lestrange. Si le nom, au delà de la Manche, n'avait eu guère plus qu'une sombre renommée liée à l'ascendant de Voldemort il y avait de ça cinquante ans, aujourd'hui en Angleterre, il voulait dire beaucoup. Il transpirait la peur et créait le cauchemar dans les esprits, suscitait dans les esprits des images de cadavres et de sang, allié à ceux d'autres Mangemorts « célèbres », réputés pour leur cruauté. On pleurait leurs noms dans le secret comme on chantait une malédiction. Arhen adorait ces gens là, et rien ne lui faisait plus plaisir, en cet instant, que de voir son nom associé à celui-là. L&L Gallery avait inauguré sa rénovation le soir même, et l'éclat du patronyme de son tout nouvel associé lié au talent qui suintait du sien l'emplissait d'une satisfaction si extravagante qu'il envisageait, pour la première fois depuis son entrée laborieuse sur le territoire anglais, de toutes nouvelles perspectives plus engageantes les unes que les autres. Il ne cessait de sourire dans le vide, acceptant avec une liesse inhabituelle de converser avec des inconnus aux propos d'une banalité affligeante, et dont le regard sur ses œuvres l’exaspérait au plus haut point. Ces gens n'avaient-ils aucune imagination, aucune propension à l'extrême pour s'autoriser à seulement pénétrer un peu son monde ? Mais rien ne pouvait le distraire de sa joie primitive, aliénée par des ambitions dévorantes. L'endroit était bondé, et Arhen n'avait pu que constater l'intérêt que suscitait les toiles inspirées par ses visiteurs. La série qui attirait le plus les regards était sans conteste celle qu'il avait intelligemment placée face à l'entrée de la galerie : une suite magnifique de portraits sombres esquissés à la plume, constellés d'ombres et de contrastes tantôt gris, tantôt ôcre, dont les visages et les contours de silhouettes restaient aveugles, anonymes, mais d'où émanaient des jets d'encre de chine aussi violents qu'ils étaient abstraits. La signification réelle de ses tableaux lui appartenait toute entière, et il se faisait un plaisir de n'en révéler que des miettes aux spectateurs qui, à la fois perplexe et fascinés, demandaient banalement ce qu'ils voulaient dire. En vérité, il refusait d'y trouver un sens à proprement parler ; il s'efforçait avec emphase à les pousser à s'imprégner de ce qu'ils voyaient, à se laisser guider par leurs émotions puisque telles étaient-elles sur la toile, sous leurs yeux, sous les siens. Jamais il ne trahissait le fait que les sujets principaux (pour certains) se trouvaient ici-même, maintenant, avec eux, leurs yeux curieux rivés aux mêmes toiles qu'eux. Mangemorts et autres sorciers versant dans les arts sombres tant appréciés du Magister se mêlaient à la foule précieuse, absolument riche et puissante, qui se pressait entre les murs de sa galerie. Il les reconnaissait tous, désormais. Il arrivait à faire la part entre les Mangemorts, sbires attitrés du Magister, et le reste. Le reste mêlant ceux privilégiés par leur sang et ceux qui ne l'étaient pas, et qui écumaient la boue laissée par les bottes des premiers. Il se faisait toute une ambition d'appartenir aux élus, aux survivants, aux gagnants, parce qu'il n'y avait pas d'autre issue possible pour lui. Il n'avait tout de même pas subi tout ça pour rien. Il méritait de réussir et il était en bonne position pour, il en était convaincu. Alors il s'était fait un devoir de les repérer, de les observer dans leur expression la plus sauvage ; ces gens avaient des auras fascinantes, d'une richesse extraordinaire. Les Mangemorts, en particulier, avaient cette noirceur collée au corps et qui ne les quittait pas, et qui dépassait le stade de simple calque visuel : il lui semblait parfois regarder des langues de matière noire s'échapper d'eux et y retourner, à l'intérieur, jusqu'à contaminer toutes les émotions alentours. Avait-t-on jamais vu chose pareille ? Était-ce la marque tatouée à leur bras qui les aliénait de la sorte, qui abîmait jusqu'à leur essence la plus pure ? Il s'était empressé de les dépeindre, jets d'encre noir à même la toile, tâches obscures ceignant des corps et des visages, reconnaissables pour certain si l'on y regardait bien. Les croquis, dessins, esquisses et tableaux de grande envergure commençaient à faire parler ; et et si ce n'était pas sans l'aide d'Arsenius Lestrange, Arhen persistait à penser que ce dernier ne lui avait fait rien gagner de plus que du temps.
Summer 2002 & London
L'aide reçue ne resta pas longtemps sans contrepartie. Les relations et entretiens utiles se succédèrent et menèrent à une position bien plus enviable aux yeux d'Arhen que celui de simple artiste. Le Ministère ne mit pas longtemps avant de se pencher sur son cas, sur son don en particulier, usant de plus ou moins de délicatesse pour lui signifier que son implication était désirée pour des projets de la plus haute importance. Il avait fallu en passer par une période trouble où il se trouva la cible d'interrogations liées à son allégeance dans cette guerre d'intérêts et de convictions. Arhen n'avait pas été honnête avec eux : il se fichait comme d'une guigne de savoir qui était au pouvoir et comment la tête du gouvernement s'occupait de ses sujets, à partir du moment où lui ne se trouvait pas mis à l'écart et avait la permission de vivre comme il l'entendait, à savoir : dans le luxe, pâmé d'attentions futiles et quotidiennes, de sorties mondaines et d'invitations à des galas de charité dont les gallions disparaissaient certainement dans les poches de leurs détracteurs à défaut d'atterrir là où ils auraient du. Le discours qu'il leur avait servi avait collé à leurs attentes ; il avait scruté avec attention les changements de couleurs émanant de ses interlocuteurs, avait adapté chacune de ses réponses en fonctions des auras et avaient acquis, aux alentours d’août 2001, l'assurance qu'il prendrait part à des missions dont le Ministère le chargerait de mener. Des interrogatoires, des traques, des surveillances discrètes ; oh, rien de tout ça n'empiéterait sur son emploi du temps plus que nécessaire, lui avait-on signifié. Comme si quiconque se souciait d'empêcher Lambrecht de jeter quelques traits de pinceaux sur une toile, dès lors que l'on avait fait de lui un énième soldat au talent indiscutable pour débusquer les rats qui gangrenaient l'honnête communauté sorcière.
Il aimait parler de fulgurance lorsqu'il évoquait son ascension au sein de l'élite. Perclus de bonnes manières et d'apparents bons sentiments à l'égard de ses « semblables », Arhen inspirait autant la sympathie que la curiosité. Et si la seconde était parfois source de problèmes et se muait trop souvent en méfiance lorsque l'on réalisait qu'il était capable de voir au delà de votre corps physique (inquiétant, vraiment), la première nourrissait son besoin maladif de se sentir accepté, intégré. L'Empathie lui valait un statut bâtard oscillant entre la bête de foire et l'homme respectable et respecté. C'était elle qui l'avait poussé vers le haut, à mesure qu'il apprenait à l'utiliser selon les désirs du Ministère. Il soupçonnait toutefois ces gens de craindre son don sans jamais l'admettre ouvertement, et il aurait aimé leur dire, à ceux-là, que cela ne pouvait leur faire plus peur qu'à lui. Même en cet instant, alors qu'aidé d'une métamorphomage, il disséquait crûment les émotions des sondés, répondant à une requête venant des plus hautes sphères d'autorité du Ministère, son ascendant sur les victimes du système le paralysait de terreur. Que n'était-il capable d'éprouver la même détermination féroce que lorsqu'Arhen Lambrecht, le vrai, avait péri de sa main ? Ou de bénéficier du même déni confortable qui avait suivi la mort de ses parents ? Eugene était arrivé au sommet, il avait échappé à la justice, fait fi des considérations les plus rationnelles pour évincer un à un les obstacles qui s'étaient mis sur son chemin, bafoué des montagnes de sentiments, à commencer par les siens, afin de servir ses seuls intérêts ; et plus son nom s'inscrivait dans les hauteurs, plus il se sentait plonger dans un gouffre impersonnel. Plus il s'entourait, plus la solitude resserrait son étreinte autour de lui. Seuls, ils l'étaient tous, se consolait-il avec une fervente conviction, alors que les auras se disloquaient sous ses yeux à mesure que l'on manipulait les certitudes de la jeune sorcière immobilisée devant eux par des sorts d'entrave puissants. Une entrave qui ne se limiterait plus, désormais, à son corps physique, mais aussi à son esprit, à son essence, qu'il voyait se ternir peu à peu autour d'elle, s'harmoniser comme aucune autre personnalité ne l'était.
« Les Insurgés ont fait beaucoup de mal autour d'eux, Katie. – Ils ont tué papa. » Les orbes furent secouées d'une tristesse si profonde qu'elles s'écartèrent presque du corps frêle de Bell et il lui sembla un instant qu'elles allaient venir lui lécher la peau. Arhen eut un mouvement involontaire de recul, avant de se ressaisir. Ses doigts se figèrent autour de sa baguette, et il acheva de sceller le souvenir dans la mémoire de Bell, certain que celui-ci ne faillirait pas après tant d'heures à travailler dessus. Mayfair, qui revêtait adroitement l'apparence de la mère de Katie Bell, acquiesça, un léger regard dans sa direction, avant de revenir à la joueuse, dont le regard fiévreux ne quittait pas la métamorphomage. Ses yeux bleus dévoraient le visage aimé, semblaient s'abreuver d'une force qui lui manquait sur le moment pour continuer cette conversation. « Oui, ils l'ont tué. – Heureusement que le gouvernement est là pour faire barrière, sinon qu'est-ce qu'ils feraient... – Angelina Johnson a disparu la veille de l'exécution, tu te souviens ? – Je – Elle était des leurs, elle a participé au carnage. – ... - » Un silence mortel s'installa et autour de la joueuse de Quidditch se mirent à vibrer des émotions pas encore brimées, des relents affectifs qui ressurgissaient encore malgré leurs efforts. Les réticences de Bell étaient la cible d'un brainwashing méticuleux qui durait depuis des jours, mais certains noms arrivaient encore à faire jaillir des éclats de son passé que l'on mettait tant de soin à modifier, et il était alors nécessaire de les ramener plus souvent sur le tapis, jusqu'à être certain qu'ils ne suscitent plus rien d'autre que de la haine. Arhen reçut avec une force surprenante les élans douloureux qu'éprouvait Bell. Il se sentait malade. Les émotions aussi crues, reçues en continu depuis le début de la semaine, l'épuisaient et sapaient sa patience, chatouillait cette part de lui qui tremblait d’échapper au contrôle de son mental, d'exploser. Il inspira profondément, et secoua la tête, signifiant à Eirene que ce n'était pas encore gagné, que ce n'était pas une tare dans sa mémoire mais bien des doutes appartenant uniquement à Katie Bell, des doutes que le gouvernement préférait enterrés dans une conscience neuve, pavée de convictions à la hauteur de ses attentes. Hors, les attentes du Ministère était tout ce qui importait aux yeux de Mayfair et de Lambrecht, en cet instant, aussi poursuivirent-ils, jusqu'à obtenir ce qu'ils voulaient de Bell : son indéfectible soutient, un cerveau empli de gratitude envers les dirigeants du pays, débarrassé de souvenirs susceptibles de causer du tort à leur travail, remplacés par des idées fausses sur des anciens amis devenus des monstres, d'ennemis devenus d'indispensables relations.
Oh non, son don ne pouvait leur faire plus peur qu'à lui. Cette vilaine peur qui avait paru grandir au fil des mois, le paralyser, capable de faire ressurgir le pire de son passé, de faire grincer sa conscience endolorie, noyée de déni. Et en sortant des sous-sols du Ministère ce soir là, en contemplant discrètement les émotions mêlées d'Eirene Mayfair, il comprit qu'il n'était pas le seul en prise avec ce sentiment de salissure innommable, crasse noire incrustée dans leur cœur, honte masquée par la certitude que c'était ce qu'il fallait faire, parce que leur vie était ainsi, parce qu'ils l'avaient voulue ainsi.
❝ Enfer ❞2004 & London
Ces sentiments impurs (honte – culpabilité – doute) qu'il avait eu tant horreur de ressentir lors de cette période trouble où l'on s'acharnait à transformer les dissidents en de gentils soldats formatés selon les désirs du Magister, Arhen avait fini par les oublier. Il avait eu l'intelligence de les écarter de sa mémoire, ne prenant que le meilleur de ce qu'il avait fait à ces gens, à savoir sa renommée on ne peut plus luisante, et la compagnie quasi-hebdomadaire d'Eirene Mayfair, qu'il ne se lassait pas de regarder, tant pour elle que pour les auras extraordinaires qu'elle dégageait. Après tant d'années à se demander à quoi pouvait ressembler son panel à lui, il songeait enfin avoir trouvé un être susceptible de lui montrer. Arhen se reconnaissait parmi les couleurs safranées de la métamorphomage, les auras qui se durcissaient d'ambition et de désir de plaire à l'approche des supérieurs. Il percevait en elle une force de caractère teintée de douceur qui le fascinait. Elle était une sorcière aussi complexe qu'elle était logique, sensée et compréhensible. Elle était aussi distante et intouchable qu'elle semblait accessible. Rien n'avait nourri autant son envie d'être apprécié que l'attention de Mayfair, avec qui il fit équipe pour plusieurs missions, avant d'arriver à lui arracher, ponctuellement, la promesse d'une rencontre amicale par mois. Ce manège n'avait rien de romantique ni d'intéressé, et le terrain d'entente se limitait aux discussions légères et générales, principalement sur son art, qui avait au moins le mérite de détourner Mayfair de ses problèmes personnels. Il avait été surpris, au début, de sa propre satisfaction à la vue des changements d'état d'esprit de sa jeune collègue, lorsque celle-ci parvenait à oublier ses préoccupations et la pression qui pesait sur ses épaules pour se plonger dans les tableaux qu'il exposait chez lui, les inachevés, les imparfaits. En vérité, il se satisfaisait tout autant d'arriver à lui arracher plus que son amitié : sa confiance, quelques confidences jetées du bout des lèvres, par inadvertance souvent. Il s'amusait d'être capable de lui faire entendre à quel point son attention était précieuse, bien loin des intérêts de tous ceux qui se targuaient de l'utiliser, qui cherchaient à s'accaparer ses talents en dépit de sa santé. Il l'enjoignait à prendre soin d'elle, et cherchait, à force, à prendre de plus en plus de place dans son quotidien, quant bien même Eirene avait-elle déjà un compagnon de vie. Là aussi, il lui avait fallu peu de temps pour comprendre que les auras d'affection pour Grimaldi étaient entachées de regrets et de sentiments moins avouables, et il les perçut volontairement comme une ouverture dans laquelle s'engouffrer, une tare à exploiter pour leur bien à tous les deux.
À ce jour, il demeurait incapable de dire dans quelle mesure son attachement pour Mayfair était entré en ligne de compte lorsqu'il avait lui avait demandé, après la mort de Grimaldi, de l'épouser. Dans son esprit, cette union n'avait été qu'une honnête proposition afin qu'ils grandissent, ensemble, dans l'estime de leurs comparses au sang pur, qu'ils s'élèvent et touchent de concert leurs ambitions les plus grandes. Mais à présent qu'elle était partie, que sa vie tournait au vin aigre avec la fin de la guerre, il réalisait qu'il avait tenu à s'unir à elle pour des raisons moins pragmatiques. Quelque part, elle avait constitué la seule âme capable d'égayer un peu son quotidien axé uniquement autour de son besoin de reconnaissance. Il avait trouvé auprès d'elle une intégrité nouvelle, une simplicité bienfaisante, bien loin des jeux et des faux-semblants auxquels il s'était adonné avec l'ardeur du désespoir. Arhen avait vu s'ouvrir devant lui un tout nouveau genre de nouvelle vie, autre que celle qu'il avait commencée en France, après la mort de ses parents, ou en Allemagne, avec l'artiste, ou en Angleterre, cinq ans auparavant. Il avait ardemment désiré avoir cette stabilité qu'offraient les mariages de ce genre : sans amour, mais placardé de confiance et de promesses qu'il s'était senti capable de tenir. Et toujours dans ces unions, l'amour venait avec le temps, il en avait été si certain. Mais Mayfair était partie, depuis longtemps, rayant brutalement ses espoirs.
Le vide qui pavait son existence efflanquée lui coupa le souffle. Dépouillé de toute sa splendeur durement gagnée, la réputation salie par un passé qu'il avait cherché à rendre grandiose en collaborant avec les plus grands, Arhen se surprit à chercher une nouvelle issue, un renouveau à embrasser puisque plus rien n'était à offrir aux gens comme lui, ici, maintenant. Il avait su le faire deux fois par le passé, il pouvait recommencer. Il en était capable, se répéta-t-il lorsqu'on le laissa filer avec sa liberté conditionnelle et son bracelet magique vissés à la cheville, après qu'on lui ait arraché la promesse de nouveaux services à rendre et celle qu'il ne tenterait rien de stupide qui lui vaudrait la prison le cas échéant. Et pour la première fois depuis très longtemps, il repensa à Agnès et Adrien, à ses parents, à cette vie si lointaine qui avait été la sienne. Peut-être traversait-on immanquablement une période trouble où, plongé dans l'incertitude la plus tenace quant à son avenir, on en venait à regretter le passé, les morts et les disparus. Peut-être était-il tout simplement incapable de les fuir indéfiniment, contrairement à ce qu'il croyait.
Dernière édition par Arhen Lambrecht le Mer 15 Fév 2017 - 19:49, édité 25 fois
EDIT : DANS TA FACE EIRENE *va lire la fiche de son bro*
EDIT 2 : GNIIIIIIIIIH EUGEEEEEEEENE MON AMOUR DE FRERE
C'est parfait, tu es parfaite, tu me tues, je suis morte, voilà. Enterre-moi là où tu as enterré nos parents. Agnès te fait des bisous TRAUMATISE MOIIIIIIIII
*se roule dans ses feels et son bonheur et sa famille et gaaaaaah*
Dernière édition par Coco Ladouceur le Jeu 8 Déc 2016 - 0:02, édité 1 fois
‹ occupation : enfermée à azkaban pour 50 ans, elle est persuadée qu'elle n'en sortira pas vivante
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : 1984 et 1991.
‹ baguette : est en bois d'acajou ; elle mesure vingt-six centimètres et possède en son coeur un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 3581
‹ réputation : je suis un simple objet à la merci des mangemorts, prête à tout pour atteindre ses objectifs. A cela s'ajoute nouvellement l'appellation de criminelle de guerre; vivement recherchée par le gouvernement, je me suis rendue aux autorités début mars 2004
‹ particularité : métamorphomage.
‹ faits : que je suis devenue mangemort peu de temps avant la bataille finale mais que je ne soutiens pas les idéologies du Lord. C'est seulement une étape -indispensable- de plus pour faire mes preuves. L'utilisation de mon don m'épuise et il m'est impossible d'oublier les horreurs commises. Avec les blessures de l'attaque de Sainte-Mangouste et les dérèglements magiques qui s'ajoutent, garder le contrôle devient plus compliqué. L'orviétan (fabuleo) a été le seul moyen efficace pour supporter la douleur et reprendre vite le travail, une absence longue mettant en péril ma place dans le système et toutes les années de dur labeur qui vont avec.
‹ résidence : auparavant dans un minuscule appartement à Canterbury, du côté moldu, cachée de tous sous une fausse identité (Susie Marshall) avec Elizabeth Atkins (Leanne Marshall), je réside désormais dans l'une des nombreuses cellules d'Azkaban, toujours en compagnie d'Elizabeth
‹ patronus : une hirondelle, mais impossible d'en produire un depuis l'apposition de la Marque sur son avant-bras.
‹ épouvantard : mon corps vieilli par l'utilisation excessive de mon don. Plus récemment, il prendrait plutôt la forme de Matteo ensanglanté, allongé au sol et laissé pour mort.
‹ risèd : la liberté, un monde où je pourrais rester moi-même sans mettre ma vie en danger ou celle des personnes que j'aime. Matteo vivant, pas uniquement dans ses souvenirs.
ehejejrheh Coco
edit : LE NOUVEAU FIANCE il est làààà REBIENVENUE avec ce nouveau personnage, éclate-toi bien et fais nous rêver avec ce monstre gentil monsieur
regardez comme ils sont beaux
(faut qu'il prenne soin d'elle, please) (on y croît)
edit² :
Coco:
m'en fous t'es même pas invitée au mariage
"Enterre-moi là où tu as enterré nos parents." CHARMANT
Dernière édition par Eirene Mayfair le Jeu 8 Déc 2016 - 0:27, édité 2 fois
‹ occupation : criminel, propriétaire déchu du Centuries.
‹ maison : Serpentard.
‹ scolarité : 1977 et 1984.
‹ baguette : brisée.
‹ gallions (ʛ) : 5314
‹ réputation : il n'est plus rien, l'héritier réprouvé d'une famille presque extincte, indigne de toute confiance et bon à moisir dans les geôles d'Azkaban.
‹ faits : toujours considéré comme une ordure remplaçable, dans le clan désuni de Voldemort, Rosier est désormais perçu comme un lâche ayant déserté avant la bataille finale. Un monstre qui a abusé de la confiance d'une sorcière honnête (Anna), et un père indigne par-dessus le marché. Nombreux sont ceux qui auraient aimé maintenir la peine de mort jusqu'à ce qu'il y passe.
‹ résidence : Azkaban.
‹ patronus : un vague filet argenté, sans forme ni consistance.
‹ occupation : gérante du Chaudron Baveur sur le Chemin de Traverse depuis plusieurs années, même si l'établissement appartien officiellement à mon Oncle
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994
‹ baguette : est en bois de poirié et crin de licorne. Particulièrement rigide, elle mesure seulement 23 cm.
‹ gallions (ʛ) : 3042
‹ réputation : je n'ai pas de coeur et que je suis froide comme un glaçon. Cette réputation là me permet de tenir mon auberge d'une main de fer, et ça ne m'empeche pas de vendre la meilleure bière-au-beurre du chemin de traverse, à ce qu'il parait. On dit aussi que mon fils et le fruit d'une relation batarde avec un sang-pur, ou un moldu, certains disent même que ce n'est pas réellement mon fils puisqu'on ne me voit qu'avec des femme, mais ceux-là ont eu la chance de ne pas me voir enceinte.
‹ particularité : Voyante spécialisée dans la Cartomentie. Cependant je sais également lire les feuilles de thées, les lignes de la mains, et les boules de cristal.
‹ faits : j'ai un fils, que j'ai eu très jeune et que je suis prête à tout pour le protéger.
‹ résidence : Dans la partie privé du Chaudron Baveur, avec mon oncle Tom et mon fils Joshua. Tatie Gigie occupe la chambre du dernier étage.
‹ patronus : Un loup.
‹ épouvantard : mon fils piégé dans une maison en flamme.
‹ baguette : en bois d'aubépine, mesure 30 cm et a en son cœur un crin de licorne (anciennement à Draco Malfoy) ; je suis également le maître de la baguette de Sureau.
‹ gallions (ʛ) : 8283
‹ réputation : je suis un dude très cool maintenant que j'ai tué Voldemort (rip).
‹ particularité : Fourchelang.
‹ faits : j'ai beaucoup changé, je suis devenu froid et maîtrisé, prudent et confiant ; les foutues répercussions de la guerre qui m'ont fracassé la gueule. Parmi les Insurgés, je suis Specs, anciennement parmi l'un des leaders des Audacieux. Membre du conseil de la RDP – les seuls étant au courant que je suis en vie. J'ai passé un marché avec Drow : 80 années de ma vie en échange d'un talisman prévu pour détruire l'horcruxe en moi.
‹ résidence : au 12 Grimmauld Place (Sirius m'a désigné comme étant son héritier pour reprendre la demeure familiale des Black).
‹ patronus : un cerf
‹ épouvantard : un détraqueur (la peur elle-même).
‹ risèd : mes parents, une femme et des enfants - une famille complète.
CE PERSO CET AVATAR CE PERSO CE PERSO (je me répète pas tg tu bigles c'est tout) omgomgomg ça promet tellement et j'ai encore plus hâte de lire la suite pk tu fais toujours des perso aussi parfaits pk pk pk (dami sera trooop fan de l'art du monsieur ). rebienvenue bb bon courage pour ta fiche
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