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sujet; PARIA #2 / but sink or swim is all they say

WIZARD • always the first casuality
Pansy Parkinson
Pansy Parkinson
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 25/10/2014
‹ messages : 4640
‹ crédits : prométhée
‹ dialogues : 'lightcoral'
PARIA #2 / but sink or swim is all they say 1481838266-pangif

‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-quatre ans (née le 5 mars 1980)
‹ occupation : rentière déchue, mondaine destituée.
‹ maison : le choixpeau s'est a peine attardé sur sa tignasse brune avant de l'envoyer à Serpentard, dont elle est devenue préfète en 5ème année.
‹ scolarité : de 1991 à 1998.
‹ baguette : Elle faisait 19 centimètres, en merisier et cheveux de vélane, capricieuse et imprévisible, sensible aux sentiments négatifs. Cette baguette a cependant été volée par le Limier et aujourd'hui, elle en utilise une autre, bien moins adaptée à sa main.
‹ gallions (ʛ) : 9019
‹ réputation : Rien qu'une sorcière de salon, une bonne à pas grand-chose en dehors des ragots et commérages, une peste se régalant du malheur des autres, une idiote aveuglée par ses sentiments, moralisatrice en dépit de son propre penchant pour les écarts et les erreurs. Le roquet de Malfoy, puis celle que Blaise Zabini a cocufié, abandonné puis engrossé avant de partir à nouveau. Une garce qui mérite tout ce qui lui arrive. Une enfant gâtée, malgré l’aide donnée aux insurgés dans l’infirmerie de fortune de Poudlard.
‹ particularité : Complètement à la dérive depuis la fin de la guerre, on la croise souvent alcoolisée et cruelle, prête à se greffer à la moindre rixe, au moindre esclandre.
‹ faits : Elle a perdu la garde de ses filles, les jumelles Violet et Briar-Rose (née en Aout 2002) à la fin des combats, car on a jugé son sang pur comme inapte à les élever et ce même si leur père, Blaise Zabini, est considéré comme un héros de guerre. Elle a également perdu sa fortune et son statut et n’a plus aucune influence. Personne n'est tendre avec elle car les anciens rebelles la voient comme une garce à abattre et les sorciers lambda n'ont l'image que d'une gamine pourrie gâtée qui vivait dans une tour d'ivoire alors qu'ils crevaient de faim. Condamnée à vivre dans une demeure autrefois grandiose mais maintenant totalement insalubre, elle ère coincée entre sa mère tyrannique et sa tante furieuse, désœuvrée et désabusée.
‹ résidence : Dans l'hôtel particulier Parkinson, situé dans le quartier de Barkwith, sur le Chemin de Traverse. Ancien symbole d'une grandeur aujourd'hui étiolée, la demeure tombe en ruine et menace de s'écrouler depuis les émeutes de janvier 2002. Ses parents possédaient un manoir à Herpo Creek, il n'en reste qu'un tas de cendres et elle n'a plus accès à son bel appartement de la Bran Tower depuis la désertion de Draco durant laquelle elle a également pris la fuite.
‹ patronus : Une hirondelle à peine corporelle
‹ épouvantard : Les corps inanimés de Briar-Rose et de Violet.
‹ risèd : Simplement un matin ordinaire, des draps clairs et propres, une chambre lumineuse, des rires d'enfant emplissant le couloir avant que les deux têtes brunes ne sautent sur l'épais duvet. Un avenir pour elles, aussi, surtout.
http://www.smoking-ruins.com/t3200-pansy-fleur-du-mal
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― BUT SINK OR SWIM IS
ALL THEY SAY / PARIA ―

Neither one of them moths stray from these different paths only they can see, but sink or swim is all they say. I'd hold your hand when the sky fell apart, and you'd hold my hand if you felt us slipping back into the dark. Can't tell from the ground if the sky will fall, can't tell from the sky if there's anybody down there at all ; it's empty.


[ PLAY ► ] // ‘Festin au faste factice’, try saying that five times fast. Ses ongles raclèrent la nappe et son poignet heurta l’assiette posée devant elle, la déplaçant légèrement et laissant apparaître un trou peu gracieux dans l’étoffe. Sitôt, Pansy fut à même de sentir le regard assassin de Méabh s’écraser sur elle – si l’épouse Parkinson ne pouvait serrer sa main osseuse autour de l’épaule de sa fille unique, elle pouvait certainement s’imposer autrement – et elle inspira profondément avant de darder en retour des yeux colériques sur sa mère. Lèvres pincées, elles s’observaient. Toutes deux conscientes de l’état de la pièce, de la demeure toute entière, elles étaient tombées en désaccord quelques jours plus tôt, lorsqu’une avait annoncé vouloir entretenir de la compagnie, des invités. Pansy avait levé les yeux au plafond tâché d’humidité, faisant l’erreur de demander pourquoi, se prenant en retour un sursaut de rire mauvais, de ceux qui s’échappent des narines d’une mondaine moqueuse. « Mais pour rappeler aux gens qui nous sommes, Pansy. Le véritable statut s’exprime par sa résilience » avait expliqué Méabh Parkinson, maîtresse de maison pleine de désillusion, bercée d’idéaux qui donnaient à sa fille des relents nauséeux. Le statut n’était plus et si la demeure était une indication sur la famille, cette dernière tombait en décrépitude.

Autrefois grandiose, trop même – un étalage peut-être un peu grotesque – l’hôtel particulier Parkinson n’était à présent plus qu’une façade abîmé cachant des dégâts encore plus importants. Des mois durant, des travaux avaient été menés pour tenter de réparer les dommages causés lors des émeutes londoniennes et puis les choses avaient changé, le régime était tombé, château de carte s’écrasant au sol comme le plâtre de l’entrée, qui tombait en plaques à peine conglomérées par de la peinture. Méabh avait pourtant tenu à recevoir et avait organisé un brunch en réunissant quelques amies – quoi que c’était là un bien grand mot – à elle. Une demi-douzaine de sorcières aux traits tirés avaient répondu à l’appelle, toutes dans des situations précaires, toutes encore à même pourtant de juger le moindre accroc présenté à leurs yeux. Elles avaient pour la plupart un mari en prison car anciens membres du gouvernement – mangemort ou non – oblige, les époux avaient été écroués, les fortunes saisies, les réputations ruinées. Toutes ces femmes s’étaient accrochées à leur sang, pur, autant qu’à leurs perles et n’avaient plus rien de tout ça. Au lieu de ressembler à des biches effrayées, pourtant, elles étaient devenues hyènes, rapaces, charognardes et elles grappillaient ça et là la moindre influence, la moindre sensation de pouvoir. C’était pour ça, sans doute qu’elles étaient là. Parce que Méabh avait voulu montrer qu’en dépit de tout, elle pouvait encore jouer les maîtresses de maison et qu’elles voulaient prouver qu’elles pouvaient encore sortir, être oisives, superficielles, coquettes, des mondaines. Au milieu de cet assortiment de sorcières de canapé et des bougies reconstituées, entre les porcelaines qu’on avait du inspecter pour chercher les pièces ébréchées, sur fond de nappe trouée dont on avait caché la misère avec les plats et le couvert, Pansy avait la tête qui tournait. Peut-être que cela venait du fait qu’elle retenait son souffle depuis que le regard accusateur de Méabh s’était posé sur elle. Peut-être était-elle simplement prête à retourner la table et à tout envoyer voler.

Ce que sa mère voyait comme une résistance passive, un affront fait d’élégance rapiécée mais fière n’était qu’un simulacre ridicule. Toutes ses vieilles rombières, avec leurs chapeaux un peu poussiéreux – le même, d’ailleurs, qu’elles porteraient au prochain événement, puisqu’il ne restait rien des garde-robes d’antan – souriaient d’un air de dire que les choses auraient pu être pire. Toutes, sans exception, pouvaient encore voir leurs enfants, de jeunes adultes qui n’étaient pas affectés par les mesures gouvernementales. Avec un nœud dans la gorge, Pansy accusa un énième commentaire passant sur sa gauche, s’ils pensent nous punir, ils n’ont jamais brunché en si bonne compagnie, ne savent pas ce qui est réellement nécessaire à notre survie, siffla une dinde un peu plus loin et les mains de la jeune femme se crispèrent, ses articulations devenant aussi planche que la nappe l’avait été autrefois. « Pansy, darling, stand straight will you ? » lança Méabh. Elle avait essayé de souffler la remarque mais immanquablement, le ton était sec, parce qu’elle ne pouvait pas chasser ce naturel exigeant, pas même lorsque la rambarde de l’escalier menaçait de tomber, pas même lorsqu’elle servait de minuscules portions d’une nourriture médiocre à ses fines bouches déchues. « I’ll stand up alright » siffla la jeune femme d’une voix à peine audible, pourquoi aussitôt décryptée par celle qui présidait ici comme au milieu d’un palais de courant d’air. « I didn’t quite catch that, dear, what were you saying ? » demanda-t-elle, incitant sa fille à oser répéter, vieux rituel entre elles. Pourtant Pansy n’était plus tout à fait la gamine effrayée qui se tenait droite à s’en abîmer la colonne vertébrale, qui se tassait sous d’épais volumes placés sur sa tête pour lui apprendre à marcher avec grâce, qui enchaînait courbettes obéissantes et politesses effrayées. Il était même loin, ce temps. « Nothing, mother, don’t trouble yourself, I think I just need some air, if you’ll excuse me, » annonça-t-elle, se levant derechef. En apparence ce n’était rien, mais elle n’avait pas demandé la permission, pas attendu qu’on lui fasse signe. A vrai dire, lorsqu’elle quitta la table, laissant derrière elle une serviette – qu’elle tâcha rapidement de rouge à lèvres, ne serait-ce que pour la forme – elle prolongea même l’affront, sa main poussant cette fois ouvertement l’assiette qu’on lui avait attribué et à laquelle elle n’avait pas touché, dévoilant non pas un trou mais une constellation d’accroc plus ou moins grands, plus ou moins effilochés. Quelques instants plus tard, elle quitta la salle à manger miteuse, traversa la cuisine, attrapa une bouteille de vin et s’engouffra dans la demeure branlante.

Elle porta la bouteille à sa bouche, buvant une gorgée tannique et l’avalant en grimaçant. Piquette, évidemment, l’époque des grands crus était révolue. Il y avait bien la cave, mais personne n’osait s’y aventurer, c’était le domaine d’Atticus et Atticus n’était plus là, confiné à Sainte Mangouste depuis trop longtemps déjà. Les coups du sort semblaient s’abattre encore et encore et elles faisaient toutes semblant d’aller si bien… Pestes, garces, odieuses monstruosités, qu'elles étaient. Dire cependant qu’aucune des femmes présentes ne souffrait de la privation d’un enfant était peut-être un peu rapide. Elle n’était pas la seule à avoir quitté la table, quoi qu’elle n’était pas certaine d’avoir vu l’autre absente même s’installer devant son assiette. Trainée ici par sa mère sans doute, parce qu’en dépit de leurs âges, elles n’étaient que des poupées à faire parader, Astoria se trouvait quelque part dans les méandres maintenant insalubre d’une maison d’exception qui avait abrité soirées et événements en tout genre. Pansy soupira, se demandant où la Greengrass pouvait être cachée, voulant méthodiquement l’éviter, par principe, par habitude. Si quelqu’un était à même de comprendre, pourtant, c’était sans doute elle. A défaut de mieux, se répétait Pansy, mais elle ne pouvait s’empêcher de comparer leurs situations. Elle avait si longtemps détesté Scorpius parce qu’elle détestait Astoria, avant de s’occuper de lui, avant de le voir veiller en silence sur les jumelles et- bien vite, elle chassa la simple mention de ses filles de son esprit, portant à nouveau le goulot à sa bouche pour boire d’avantage. D’ici quelques rasades, elle ne sentirait plus le goût désagréable. D’ici à atteindre le culot, elle ne sentirait plus la douleur qu’elle cherchait à garder à bonne distance, plus le manque, plus la distance, plus la tristesse incommensurable... C’était un fait, elle ne le savait que trop bien, elle n’arrêtait pas de le faire, cachant l'alcool qui dansait dans ses souffles en s'abstenant simplement de parler.

Déambulant çà et là, elle se retrouva devant la porte de sa chambre simplement parce que le chemin était habituel, si souvent emprunté. Elle poussa le pan de bois, tellement de fois claqué, comme un point d’exclamation là pour signifier son désaccord avec sa mère et retint son souffle en pénétrant dans la pièce. Elle ne dormait plus ici, l’endroit était trop délabré, trop plein de souvenirs aussi. Non, elle préférait le canapé de l’étude en bas, bibliothèque relativement épargnée par les dégâts où l’odeur de son père était encore présente, entre celles du whisky, du cuir et des livres – à moins que ça n’ait été ça, au final, l’odeur d’Atticus Parkinson. Balayant la pièce du regard, elle nota la fenêtre ouverte, les rideaux devenus oripeaux flottant dans la brise d’un dimanche après-midi banal, quelque part entre l’hiver et le printemps et une silhouette se détachant de ce théâtre d’ombres improvisé. Là, de dos, il y avait Astoria et même de dos, même dans un décor sinistre, même secouée par la vie, Astoria brillait, frêle figure éthérée et pure de par son élégance, elle ressemblait plus à une fine sculpture qu’à une ancienne camarade d’école. L’estomac de Pansy se noua ; aussi loin qu’elle puisse s’en souvenir, elle avait toujours été jalouse des Greengrass et Astoria avait toujours été la pire, dans sa perfection impériale, impossible à questionner, jamais entachée. Par Merlin, ce qu’elle avait pu gâcher comme énergie à la haïr pour le simple fait d’exister. Dans un monde où Pansy n’aurait pas été rongée par ses insécurités devenues démons, ailleurs, loin, au fin fond du très fond des possibilités, des affabulations, elles auraient pu être amies… Ce n’était pas ce monde, pourtant, pas celui qui s’effritait autour d’elle à présent, cela n’avait été le cas et une vie à haïr quelqu’un donnait un air immuable à la chose. Au lieu de faire demi-tour, pourtant, elle s’avança jusqu’au balcon où Astoria s’était réfugiée, surement pour elle aussi échapper au défilé pitoyable qui se déroulait en bas. « I figured I would find you here. Are you already done snooping around? » siffla-t-elle, une fois à hauteur d’épaule. « Move over a bit, it’s my spot, » ajouta-t-elle, puérile, un peu amère peut-être. Un instant de silence passa, s’étira, prenant son temps et puis sans plus de cérémonie, regardant devant elle, Pansy décida de tendre la bouteille en direction de la Greengrass après avoir descendu une gorgée de plus. « Fucking hell, » un murmure blasé, fatigué. « D’you know she had me polish the silver by hand because ‘they don’t shine as bright when you use a spell, Pansy !’ » siffla-t-elle, ricanant après avoir imité la voix caractéristique de sa mère. « Instead of like, you know, selling the silver to have proper drinks that don’t taste like shit, I’m slightly sorry about that wine by the way. Slightly… » et elle haussa les épaules, pas si désolée que ça de refourguer à sa majesté Astoria un vin qui aurait pu servir à décaper de la petite monnaie.
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WIZARD • always the first casuality
Astoria Greengrass
Astoria Greengrass
‹ inscription : 29/10/2015
‹ messages : 966
‹ crédits : whorecrux, tumblr, skam.
‹ dialogues : indianred.
PARIA #2 / but sink or swim is all they say Tumblr_o52i0hs2SM1ur3cdqo7_r1_250

‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3984
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
‹ risèd : Scorpius, heureux et épanoui.
http://www.smoking-ruins.com/t3232-ag-in-my-head-everything-is-a
PARIA #2 / but sink or swim is all they say Empty
pansy parkinson“ So you give me nothing. ”
“ When have I ever given you anything? ”
Softly, she said, “ You gave me much, once. ”
L'invitation de Méabh était tombée comme une aubaine, aux yeux d'Hortense; à vrai dire, Astoria n'avait pas vu sa mère animée d'une émotion aussi forte, depuis la mort de Père, qu'en la voyant décrypter la jolie écriture de Mrs. Parkinson sur son papier cartonné. Quelques secondes seulement après avoir laissé la carte retomber, sa mère se mettait à parler — à parler plus qu'elle ne l'avait fait ces sept derniers mois, depuis l'attaque d'Herpo Creek, la mort de Père et leur isolation, avec Nephtys et Alastar, à Fiddaun Castle —, très vite, trop vite, parlant robes et réception et Dahlia, sa soeur, ambassadrice du CIMS et avec la fortune de laquelle les trois femmes Greengrass pouvaient vivre, dans un petit appartement spartiate, mais vivre tout de même. Elles n'avaient plus leur ancienne fortune, et possédaient encore moins leur manoir ancestral, qui avait fini en flammes et en cendres. La boutique d'Hortense était toujours hypothéquée, inutilisable; Daphne passait le plus clair de son temps en dehors de l'appartement et Astoria travaillait, travaillait jusqu'à oublier et s'oublier, Draco qui était revenu et s'était rendu ensuite, l'horrible traitement de Scorpius... il y avait tellement de choses à faire pour s'occuper l'esprit qu'aller à une réception mondaine insipide chez les Greengrass était plus un châtiment qu'autre chose. Aurait-elle eu dans son coeur de lui pardonner qu'elle serait revenue vers Daphne pour tourner ça en jeu, pile ou face, celle qui perd va avec Maman mais à la place, Astoria s'était dévouée, non sans lassitude, pour accompagner leur mère au rendez-vous de l'année. Tout pour qu'elle cesse d'être dans cette état catatonique horrible dans lequel elle était plongée depuis la mort de Père.
Elle s'était retrouvée dans un beau quartier de Barkwith, à l'hôtel particulier des Parkinson, de qui il ne restait que la mère et la fille. Elle regretta sa décision en entrant dans le bâtiment, sachant d'ores et déjà qu'elle allait s'ennuyer ferme et se retrouver entourée de gens qu'elle avait admiré, aimé et respecté pendant des années, jusqu'à ce que le vent tourne. À toutes ces dindes et princesses, elle n'offrait qu'une froideur distante et malhabile, des sourires factices et des regards brillants de jugement; elle profita d'un instant de discussions et de salutations jumelées par des compliments hypocrites pour s'éclipser, ne prenant même pas la peine d'accompagner sa mère jusqu'à table, celle-ci étant accaparée avec Viola, la mère de Marcus, qui semblait ici tout sauf à sa place.

Elle n'était jamais allée chez les Parkinson, réalisa-t-elle en montant des escaliers au hasard, où en tout cas n'était jamais allée plus loin que la salle à manger et le hall. Si elle pensait vivre dans un endroit horrible — l'appartement que sa tante louait pour elles étant plus qu'exigu, spartiate, sous les toits, étouffant, terriblement triste —, elle dut bien vite reconsidérer sa situation en voyant l'état insalubre de la maison dans laquelle vivaient les fières Parkinson. Pas de quoi faire transpirer de la pitié de la part d'Astoria toutefois, qui gardait précautionneusement ses pensées loin de l'héritière de Méabh, alor squ'elle explorait les salles sans gêne, espérant à moitié qu'on la surprenne et la mette dehors pour qu'elle n'ait pas à redescendre et se mêler aux autres dindes; à la place, elle trouva la chambre de Pa- de l'autre et pénétra à l'intérieur pour l'observer, avant de se précipiter vers le balcon avec un semblant de malaise, se disant que personne ne viendrait la chercher ici et que personne ne la trouverait. Si elle avait à moitié autant de courage que les héros de guerre, elle aurait pu leur faire le cadeau d'enjamber la rambarde et de s'éclater sur le sol de Diagon Alley, en bas, qui s'agitait sans la voir; la pensée la fit étrangement sourire, un sourire amer et fatigué, à l'idée que tout en bas, elle ressemblerait enfin à une poupée telle qu'elle l'avait été, désarticulée et figée pour toujours dans une jeunesse éternelle.

« I figured I would find you here. Are you already done snooping around? » Impossible de l'ignorer une seconde de plus; la voix de Pansy lui arracha un sursaut tant coupable que nerveux alors qu'elle tournait immédiatement la tête pour l'observer, ses yeux arrondis de quelque chose comme de l'embarras. Elle se tenait là, lovely as ever, avec ses yeux fauves, l'observant avec cette expression qu'Astoria était bien en peine de déchiffrer. Comme un retour de flammes, toutes les pensées qu'elle s'était refusé d'effleurer en acceptant d'accompagner sa mère chez les Parkinson s'imposèrent à elle, l'envahir d'émotions dont elle se serait bien passée.
Elle avait appris pour les filles de Pansy, tout d'abord. Briar-Rose et Violet qui, tout comme Scorpius, avaient été données à d'autres, des gens jugés honorables de s'en occuper, et non ces sang-purs lâches, cruels et stupides dont elles faisaient toutes les deux partie. À l'évocation de Scorpius, Astoria sentit sa gorge se nouer, et ses pensées s'envolèrent vers Draco dont l'existence, elle avait l'impression, avait toujours teinté ses relations avec Pansy. Sauf que pour la première fois depuis un paquet d'éternités, Draco n'était pas là tandis qu'elles y étaient toutes les deux; ce lâche était retourné à Azkaban, après s'en être évadé (who does that?), et comptait bien y rester. « Move over a bit, it’s my spot, » et sans réfléchir, Astoria bougea, sans doute trop surprise pour protester. Il n'y avait rien qu'elle avait tant aimé que prendre à Pansy ce qu'elle avait pu posséder; lorsqu'elle était encore riche et libre, elle avait acheté l'appartement de Pansy — et celui de Draco, qu'elle avait donné à Nott, au terme de leur marché qui semblait si futile désormais, même si il tenait encore —, juste pour le plaisir de posséder ce qu'elle avait possédé, de brûler ce qu'elle avait mis sur les murs, de tout arracher, tout détruire. Astoria s'était habituée, avec le temps, à ramasser les miettes de Pansy, que ce soit le regard de Draco ou l'affection de Scorpius. Ou alors la bouteille qu'elle lui tendit. Pas vraiment un chalumeau de paix, Astoria n'était pas (plus) la gamine crédule et impatiente de plaire qu'elle était il y a quelques mois — son exil à Fiddaun Castle avait eu le mérite de lui ouvrir un peu les yeux, ainsi que la compagnie fréquente d'Alastar, intime ou non —, et elle n'était pas stupide au moins de penser que tout le mauvais sang avait été dilué en même temps que l'eau avait coulé sous les ponts. Il y aurait toujours cette tension, sans doute, entre elles deux, ces non-dits malsains et suintant de jalousie et de possessivité. Astoria avait tant voulu faire partie du cercle de Pansy, être son amie; elle l'avait admirée, pendant des années, pour ses piques bien pensées et son charme naturel (malgré ce qui aurait pu être considéré comme de la laideur autrefois, même si Astoria aurait donné tout l'or du monde pour avoir la moitié du charisme de Pansy, quand bien même ça aurait été en échange de se faire appeler Pugface), son intelligence et surtout l'attraction magnétique qu'elle semblait avoir sur les gens autour d'elle.

Ces temps-là étaient révolus, bien entendu.
(Mais le sentiment restait, quelque part dans le coeur d'Astoria, cette douce idéalisation de ses pairs qui lui avait fait voir un prince à la place de Draco, un protecteur à la place de Père et une rivale impossible à battre à la place de Pansy.)

Les doigts d'Astoria se refermèrent autour de la bouteille, alors qu'elle marmonnait un “ cheers ” sans enthousiasme et bientôt, ses dents entraient violemment en contact avec le goulot tandis qu'elle se permettait une longue rasade d'alcool. « Fucking hell. » Fucking hell indeed: le vin était dégueulasse, et Astoria réprima à grand mal une grimace en avalant; impossible de s'empêcher de froisser du nez, toutefois. Elle ne lâcha pas la bouteille, néanmoins, parce que c'était sans doute la seule chose qui allait leur permettre de tenir, à toutes les deux, jusqu'à la fin de cette représentation de la Comédie Humaine qui se déroulait en bas. « D’you know she had me polish the silver by hand because ‘they don’t shine as bright when you use a spell, Pansy !’ » Astoria esquissa une moue compatissante. « Instead of like, you know, selling the silver to have proper drinks that don’t taste like shit, I’m slightly sorry about that wine by the way. Slightly… » Astoria mordit le sourire amer qu'elle sentit sur le point de s'étaler sur son visage, préférant le noyer dans une nouvelle rasade infâme, avant de tendre la bouteille à Pansy en retour. “ It's disgusting, ” dit-elle, sans prendre la peine d'enrober la critique de jolies et délicates fioritures (après tout, elle n'avait pas l'impression qu'elle avait quoique ce soit à craindre de Pansy, ou de qui que ce soit de sang pur: ils étaient désormais la lie de la société, la caste honnie, et non plus régente qu'ils avaient été un jour). “ But thanks for sharing.
Que lui avait-elle dit, la dernière fois? Qu'elle pensait qu'elle était comme un poisson dans l'eau lors des réceptions du genre. Oh, oui, c'était ça; la dernière fois aussi, elles s'étaient retrouvées isolées, en train de partager une bouteille et quelques mots acides, dans cette bibliothèque d'Herpo Creek. Herpo Creek... Astoria se focalisa sur Diagon Alley, et la ville au delà, pour arrêter de penser au corps de Père, aux hurlements des plantes et à l'éclair émeraude sortant de la baguette de Daphne.

De quoi pouvaient-elles bien parler? Astoria fut à deux doigts de mentionner les filles, de compatir (et prendre en pitié) l'autre jeune femme, mais se ravisa au dernier moment en parvenant simplement à la déduction que Pansy n'aimerait pas ça. Et elle n'avait pas non plus l'envie de s'appesantir sur le sort de Scorpius, Scorpius qui avait vu son père revenir et sa mère l'assommer pour qu'ils discutent entre grands, Scorpius qui avait été abandonné, encore et encore, par l'une puis par l'autre... Son pauvre fils. La seule consolation d'Astoria, dans toute cette situation, c'était que Draco était venu vers elle, et non vers Pansy. Petite victoire, mais victoire tout de même. “ I was not snooping around by the way. ” Elle était définitivement en train de fureter et de fouiner mais autant mentir pour faire semblant de tirer les choses au clair. “ I'm just... tired of pretending all of this still mean anything to anyone. ” Astoria se pencha dangereusement sur la rambarde, laissant ses cheveux courts l'entourer alors qu'elle regardait la rue tout en bas, presque parallèle à elle dans cette position. Elle se demanda encore une fois à quoi elle ressemblerait, sur l'asphalte, puis se demanda combien de secousses il faudra à la vieille rambarde pour céder sous leurs poids. Elle ne désirait pas tel destin pour Pansy, ceci dit (remarqua-t-elle, dans ses propres pensées, avec un mélange de surprise et de colère; depuis quand avait-elle un soft spot pour la Parkinson) (depuis toujours), ainsi se redressa-t-elle rapidement, laissant ses doigts fièrement accrochés au rebord, les phalanges osseuses blanches sous la pression. “ I'm glad your only problems are polishing silver and drinking bad wine, though, some of us have it worse that you, you know, ” ajouta-t-elle, avec malice, préférant retomber dans la dynamique haineuse et injuste teintée de jalousie et de mépris plutôt que de se laisser aller à la drôle de mélancolie qui s'emparait d'elle à chaque fois qu'elle regardait en arrière et se remémorait de ce qu'elle avait perdu, ce qu'elles avaient toutes les deux perdu.
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