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sujet; like figures from an allegory of dark sophistication. (peo)

HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4348
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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penelope clearwater
“ We don’t like to admit it, ” said Julian, “ but the idea of losing control is one that fascinates controlled people such as ourselves more than almost anything. All truly civilized people – the ancients no less than us – have civilized themselves through the willful repression of the old, animal self. Are we, in this room, really very different from the Greeks or the Romans? Obsessed with duty, piety, loyalty, sacrifice? All those things which are to modern tastes so chilling? ”
(VERMONT, 1969.) William se réveilla dans la baignoire, recouvert du sang du porc.
Victor avait insisté pour utiliser un porc, ce qui avait semblé être une bonne idée jusqu'à ce qu'il se procure le specimen et l'amène sur le lieu du crime. La bête pesait plusieurs dizaines de kilos, et il avait fallu à William plusieurs tentatives avant de parvenir à l'égorger d'une manière suffisamment satisfaisante pour que le sang gicle et imprègne, bien entendu, la chemise en lin qu'il avait achetée pour l'occasion, avant de se souvenir que de toutes manières, ils allaient sans nul doute finir nus ou avec leurs vêtements déchirés. Il ignorait entièrement comment ils étaient entrés à la maison — à son appartement, du moins —, et comment et pourquoi il avait eu l'idée de remettre sa chemise, déchirée, boueuse et tachée de manière indélébile du sang du porc, sur son torse nu qui n'était pas dans un meilleur état. Il faillit faire couler l'eau du bout des doigts de pied — il avait aussi retiré ses chaussures, mais pas ses chaussettes, tout aussi boueuses et humides que le reste de sa personne — avant de se résigner à sortir de son lit d'infortune, pour voir dans quel état étaient les autres.
Victor et Virginia, les moldus, étaient enlacés dans son lit à lui, dormant à poings fermés, et seule Virginia s'agita dans son sommeil quand il se pencha pour récupérer ses lunettes, qui trônaient où il les avait laissées la veille au soir sur sa table de nuit. Elle tourna la tête, frotta son nez contre l'épaule de son frère, et ouvrit une paire d'yeux verts fatigués et hagards vers lui. “ Shh, ” s'entendit-il dire enfilant ses binocles; et juste comme ça, elle retourna à la quiétude de son sommeil éreinté, sans se poser de question.
George Gordon s'était endormi sur le fauteuil de son bureau, une bouteille de Jack's à la main, qui était bien entendu tombée entre ses doigts devenus gourds par le manque de sommeil et l'abus d'alcool, et s'était renversée sur son tapis persan. Il ronflait, fort, et William ne put s'empêcher se demander si il avait essayé de se faire une place entre Victor et Virginia avant de se faire vertement jeter de la chambre à cause des bruits gutturaux absolument insupportables qu'il produisait quand il dormait. Sans le regarder, William farfouilla dans ses affaires avant de trouver les vêtements qu'il cherchait, les chemises en lin blanches et bien coupées qu'il gardait dans son bureau parce que l'armoire ne pouvait pas passer par la porte de sa chambre, les emmenant avec lui dans la salle de bains où il se lava sommairement avant de se changer.

Bonnie n'était nulle part, et il fut à deux doigts de tendre la main vers le téléphone pour appeler chez elle, avant de se résigner. D'eux tous, elle était la seule qui lui échappait toujours, quoiqu'il fasse; l'élément perturbateur, sans doute, à sa longue et bien ennuyeuse vie. Il lui semblait parfois que sa vie n'avait pas grand sens, ou en tout cas n'en avait pas eu, jusqu'à ce qu'il rencontre Bonnie. Il avait décidé de quitter l'Angleterre familiale pour les terres vierges des colonies, comme aimait les appeler sa mère non sans une certaine ironie; voir le visage de ses parents se décomposer quand il leur avait annoncé qu'il partait au-delà de l'Atlantique, pour continuer des études dans une université moldu, en plus, avait été le meilleur moment de sa vie, et sans doute le plus excitant avant de longues années. Deux, pour être exact: le temps qu'il avait fallu au destin pour que Bonnie déboule dans son existence. En deux ans, il avait épuisé la plupart des distractions que Bennington College pouvait offrir; George Gordon s'était révélé intéressant quelques mois, étant le seul sorcier du coin, mais l'excitation d'enfin côtoyer un homologue américain avait vite été remplacée par la fascination qu'il avait décidé de vouer à son professeur principal et presque unique, qui avait fait le bon choix de prendre sous son aile Bonnie, juste Bonnie, le jour où elle s'était présentée au terme d'un transfert dans l'encadrement de la porte de leur salle de classe.
William espérait qu'elle allait bien. Des autres, il se fichait un peu; à elle, il s'intéresserait d'une manière presque morbide, obsessionnelle, chaque geste qu'elle esquissait était décortiqué, analysé, répertorié. Il connaissait ses sourires et ses regards et les mouvements de ses doigts quand elle était agacée. Il voulait son attention.

Mais elle n'était nulle part, ainsi William se concentra — entre brumes d'alcool et réminiscences des champignons qu'ils avaient mangé pour entrer en transe — pour s'occuper les mains et l'esprit, décidant de faire à manger et espérant secrètement que l'odeur du café allait tous les réveiller, les inciter à sortir et à quitter son appartement. Ses mains tremblaient, remarqua-t-il avec une froide indifférence en cherchant une poêle adaptée pour des oeufs brouillés après avoir lancé le café, et il y avait de la boue, et du sang, sous ses ongles. Il aurait bien mérité un bon bain et une fois tout le monde parti, ce serait sans aucun doute la première chose qu'il ferait.
Il était sur le point de briser un oeuf quand on frappa à la porte; plus vite encore qu'il aurait eu le temps de décliner un mot en latin, il était déjà en train de la déverrouiller et de l'ouvrir, se maudissant intérieurement son empressement (peut-être aurait-il dû la laisser poireauter) et laissant toutes ses réticences se résorber en croisant le regard de Bonnie.
C'était elle, qui avait eu l'idée de la bacchanale, et eux deux qui l'avaient organisée. Elle avait été belle, incroyablement belle, nue sous le clair de lune, son visage figée dans une expression d'extase, et il pouvait encore goûter ses lèvres sur les siennes — à moins que ça n'ait été le sang du porc, métallique et amer, qu'ils avaient fini par utiliser pour tracer des lignes, noires sur leurs peaux dans la nuit sombre et dont William ne parvenait pas à se débarrasser de l'odeur ou de la sensation —, sentir son corps contre le sien. Il avait la gorge enrouée, d'avoir hurlé et chanté; et ce pincement au coeur, constant quand elle était aux alentours. Elle était belle, bien entendu qu'elle était belle, sauf que ce n'était pas un masque comme William qui s'était senti obligé de changer de chemise en réalisant que celle qu'il avait porté la nuit précédente était recouverte de sang; elle avait dû passer par son propre appartement, non loin, avant de revenir.
Elle avait un sac de viennoiseries dans la main, et ce petit sourire en coin sur les lèvres. Il ne savait jamais quoi penser de ce sourire-là, qui pouvait tout dire, et rien du tout à la fois.
C'était elle, qui avait eu l'idée de la bacchanale, et William se rendit compte qu'il ignorait complètement pourquoi elle avait eu cette idée-là, entre toutes. Elle, entre tous.

Mais il était reconnaissant. Il se sentait... libéré d'un poids dont il ignorait l'existence jusqu'à la veille. Peut-être que les humains, moldus ou sorciers, étaient faits pour retourner à l'état sauvage, après tout. William se laissa aller contre la battant  de la porte qu'il venait d'ouvrir, mal à l'aise de son accoutrement honteux (il ne portait même pas de t-shirt sous sa chemise, elle n'était pas boutonnée jusqu'au col, il n'avait pas épaulé ses bretelles et était pieds nus, autant de détails qui répondaient à la mise parfaite de Bonnie, comme si elle avait jamais pu être autre chose que parfaite à ses yeux). “ There better be a pain of chocolat in there, or else you're not coming in, ” fit-il sans sourire, poussant la porte pour lui laisser l'occasion d'entrer sans attendre la réponse, lui emboîtant le pas non sans soulagement. Alors qu'elle déposait le sac sur la table où il avait mis le couvert, il l'observa sans rien dire, avant de désigner d'un petit coup de menton sa baguette, à lui, qu'il laissait la plupart du temps sur le buffet qui trônait dans un coin du salon, sans y toucher. À force de côtoyer l'autre monde, il avait développé une indépendance totale par rapport à la magie, préférant dilapider l'argent (que lui avaient laissé ses parents, culpabilisés à l'idée d'avoir failli à leur unique fils qui préférait les américains à eux, pour payer ses études) en technologies moldues et autres caprices hors de prix. George Gordon utilisait la magie pour tricher aux examens, et ça s'arrêtait à peu près là; il était mauvais sorcier, après tout. Bonnie, comme sur beaucoup de choses, était mystérieuse à ce propos.
Elle l'avait moins été, une semaine plus tôt, quand elle lui avait confié qu'elle croyait à la force païenne de la bacchanale pour les rendre plus forts, magiquement parlant, spirituellement parlant, humainement parlant. Ça aurait été n'importe qui, William n'aurait pas accepté. Mais il avait une tendresse pour elle. Un défaut mortel, en quelques sortes. “ So? ” demanda-t-il, très simplement, parce que lui-même n'avait pas senti de différence — sans toucher à sa baguette — et qu'il avait presque... il avait presque peur des conséquences de leur soirée folle et sauvage de la nuit dernière. Et si elle avait raison? Et si ils étaient désormais similaires à des... dieux?


Dernière édition par Theodore Nott le Mar 11 Juil 2017 - 0:55, édité 3 fois
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HUNTED • running man
Penelope Clearwater
Penelope Clearwater
‹ disponibilité : always
‹ inscription : 15/10/2016
‹ messages : 397
‹ crédits : aslaug
‹ dialogues : #666699.
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‹ âge : vingt-huit (03/04)
‹ occupation : une fugitive, évadée d'Azkaban.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : m'a été prise au cours de la bataille de Pré-au-Lard (bois de houx, crin de sombral, vingt-cinq centimètres).
‹ gallions (ʛ) : 3592
‹ réputation : je suis une traitresse, que je n'ai pas de valeur, pas de principe, que je suis capable de retourner ma veste à tout moment et donc que je suis indigne de confiance.
‹ faits : j'étais en fuite depuis fin 1998 avant de m'allier aux Mangemorts pour retrouver la vie que je mérite, servant ainsi d'espionne pour le Magister au sein des insurgés. En juin 2003 ma couverture a sauté et je me suis consacrée à mon rôle de mangemorte avant d'être capturée le 27 septembre 2003 par Neville Longbottom. Enfin, je suis mère de deux enfants, Catelyn et Benjen, des jumeaux nés à la suite d'une grossesse niée pendant six mois.
‹ résidence : dans un cottage dans la campagne du Nottinghamshire.
‹ patronus : inexistant, bien qu'à une époque il ait pris la forme d'une chouette.
‹ épouvantard : la déception et la haine de l'homme que j'ai le plus trahi, le seul que j'ai jamais aimé.
‹ risèd : la vie d'avant la guerre, si parfaite, l'avenir encore brillant et depuis tout récemment s'ajoute à cette image deux bambins aux visages inconnus qui s'accrochent à moi.
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theodore nott
“ We don’t like to admit it, ” said Julian, “ but the idea of losing control is one that fascinates controlled people such as ourselves more than almost anything. All truly civilized people – the ancients no less than us – have civilized themselves through the willful repression of the old, animal self. Are we, in this room, really very different from the Greeks or the Romans? Obsessed with duty, piety, loyalty, sacrifice? All those things which are to modern tastes so chilling? ”
(VERMONT, 1969.) On avait jamais rien attendu d’elle. Rien d’autre que d’être jolie et de sourire et de ne pas être trop stupide. Même sa scolarité brillante à Ilvermorny n’avait provoqué aucune réaction. On avait jamais rien attendu d’elle qu’elle dépense et aime les vêtements et sache manier à peu près correctement sa baguette magique. Même ses fiançailles avec le fils aîné de la famille la plus riche de tout San Francisco n’avait su tirer aucune exclamation. Ne s’attendant à rien, on était impressionné par rien, pire, on osait qualifier toutes ses réussites de prévisibles. On n’avait jamais rien attendu d’elle et elle n’avait jamais manqué de rien. Profondément ennuyée par sa vie de mondanités, par cette richesse creuse, par l’inutilité de tout travail qu’elle pourrait vouloir faire - voire même l’aversion de sa famille à cette idée - elle avait offert le jeune homme à sa meilleure amie et décidé de rejoindre Yale, suivant les traces de son grand-père cracmol, adoptant les couleurs du bulldog blue pendant deux ans, s’amusant d’abord de l’admiration qu’elle avait pu provoquer dans les regards de certains camarades de classe, mais s’ennuyant finalement de ce même cercle (quoique moldu) que celui qu’elle avait toujours connu. Alors un soir, sur un coup de tête elle a rempli la fiche de transfert de la première petite université qu’elle a trouvé, pour changer d’air. Si Bonnie l’avait véritablement voulu elle aurait pu tout simplement prendre un aller simple pour l’autre bout du monde, refaire sa vie, trouver cette aventure prétendument recherchée, cet autre chose, cesser ce de double jeu consistant à mépriser sa famille tout en acceptant le trust fond créé à sa naissance. Si vide et creux et mort pouvait-elle trouver tout ce que représentaient les Vanderbilt, Bonnie ne savait vivre sans le pouvoir et l’argent ou l’un ou l’autre au moins et elle était trop intelligente pour ne pas le savoir. Et quand elle avait entendu son professeur principal - ce professeur de classics si particulier qui lui avait fait penser que peut-être, Bennington College n’avait pas été un si mauvais choix - des bacchanales au détour d’un cours de latin, quand elle avait ensuite étudié la chose à la fenêtre de la chambre de son petit appartement, elle n’avait pu s’empêcher de se l’imaginer, la libération totale, absolue.

Dans les bois, dans la boue elle s’était perdue, totalement, Bonnie Vanderbilt n’était plus, remplacée par une réincarnation de Diane chasseresse, nue dans le clair de lune, en phase avec son domaine qu’est la nature et ces animaux bruyants autour d’elle, que dans un autre montre elle appelait ses amis, et milles et uns yeux rivés sur elle, mais l’impression d’être seule au monde en même temps. Lavée par le sang de leur sacrifice, purifiée par le vin, ramenée à la vie par les mains froides sur sa peau brûlante. Elle ne se souvient pas de tout, elle ne se souvient que de ce que son corps veut bien lui rappeler: sa voix un peu cassée, le sang sous ses ongles, les marques bleutées sur sa peau d’albâtre et les échardes sous ses pieds. Mais ce n’est pas ça qui l’a le plus intéressée Bonnie, c’est l’après qu’elle voulait, c’était la liberté dans le monde réel une fois cet instant hors du temps terminé, après le levé du soleil. Elle a toujours pensé les mondes moldu et sorcier interconnectés. Et dans ses études de la Grèce et de la Rome antique, elle n’a pu que considérer que, les mythes moldus étaient inspirés de véritables faits magiques. Innocent et naïf était leur professeur principal de croire que ce n’était rien d’autre qu’une expérience humaine, qu’un moyen de se laver de ses impuretés de ses instincts animal (une catharsis plus obscure et agressive finalement) pour retrouver ensuite le carcan de la vie en société civilisée. Oui il y a cet aspect-là, mais Bonnie voit sur le long terme. Bonnie pense à l’énergie accumulée par la bacchanale, Bonnie pense à la magie qui circule dans ses veines. Elle pense à rejoindre l’Olympe pour de vrai.

Bonnie pense qu’elle ne peut pas avoir été crachée dans le monde pour accomplir si peu. Qu’elle ne peut pas avoir reçu autant, pour ne rien en faire. Elle a toujours tout eu, mais elle a toujours voulu plus. Un sens, n’importe lequel. Et peut-être parce qu’elle est déjà une déesse dans ce trou perdu du Vermont, une des rares sorcières à des kilomètres à la ronde, vénérée semble-t-il par certains de ses camarades pour des raisons totalement subjectives et stupides. Elle le sait, elle le voit. Peut-être que ça lui est monté à la tête, peut-être que comme Icarus elle est allée trop loin.

Au réveil, elle ne savait pas. Au réveil, elle a jeté un regard morne à la bande de moldus, et à Percy sur le fauteuil, et un regard un peu plus doux à William dans la baignoire avant de fermer doucement la porte de son appartement derrière elle. Elle a été la seule à se laver la veille, quand la bouteille de Jack’s a été ouverte. La seule a effacer les traces écarlates sur sa peau et dans ses cheveux. Et même si la rue est encore vide, elle a bien fait, parce qu’il aurait été bien dommage d’user de son premier sort en tant que nouvelle femme, pour si peu. Son appartement n’est qu’à quelques minutes de marche de celui de William, c’est aussi là qu’est sa baguette et elle a tant de mal à se retenir de courir pour la retrouver plus vite elle et la réponse qu’elle contient. Ont-ils réussi ?

Mais elle n’a pas besoin de lancer de sort pour savoir, elle n’a qu’à toucher le bois de rose pour sentir la magie vibrer en elle, brûlante, terrifiante, puissante.


Elle a half a mind de partir sans préavis. Elle a le pouvoir, sûrement l’argent suivra. Sûrement peut elle enfin renier les Vanderbilt en faits plus qu’en mots, émigrer en Australie, devenir reine là-bas. Sûrement peut-elle accomplir…quelque chose. Mais une heure après son réveil, elle est de nouveau devant la porte de chez William. Dégingandé, encore peu réveillé, il lui renvoie l’image de ce à quoi elle ressemblait elle-même probablement au réveil et elle est un peu déçue. Car si elle est devenue une déesse, lui est devenu un dieu et est-ce à cela qu’Apollon ressemblait ? “ There better be a pain of chocolat in there, or else you're not coming in ” la menace est creuse puisqu’il l’a laisse entrer sans même qu’elle ne réponde. Elle dépose son offrande sur le comptoir. “ I only got you one so you wouldn’t be making those horrible eggs of yours.” elle esquisse un sourire, même si la nourriture est le cadet de ses soucis, même si son passage à la boulangerie n’est qu’histoire d’occuper les moldus des fois qu’ils se réveilleraient. Elle est revenue pour parler et le mouvement par lequel il désigne sa propre baguette lui fait savoir qu’il l’a compris. “ So? ” William est, il semble à Bonnie en tous cas, assez facile à lire. Pas inintéressant. Mais facile. Ce qui arrange quelqu’un comme elle qui aime être en contrôle. Elle sait quoi lui dire. Elle sait comment il fonctionne. Et elle sait lire son anxiété, et étonnement la peur qui hante subtilement ses prunelles. Une peur qu’elle ne partage ni même ne comprend. “ Don’t you feel it?” murmure-t-elle. La sensation ne la pas quittée depuis qu’elle s’est saisie de la baguette. Ses veines lui font presque mal, tant l’énergie pulse. “ Take your wand.” Ordonne-t-elle. Elle n’a pas besoin de confirmation, elle sait que ça a marché, mais elle a besoin de savoir si lui aussi il trouve ça aussi fantastique que douloureux. Comme s’il y avait eu une erreur. Comme si ce qu’elle avait pris pour un rituel de purification les avait salis. Comme si, ce n’était pas à l’Olympe, mais aux Enfers qu’ils s’étaient liés.


Dernière édition par Penelope Clearwater le Lun 22 Mai 2017 - 19:00, édité 2 fois
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Theodore Nott
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‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4348
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
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Si la magie et la puissance qu'elle apportait semblaient fasciner Bonnie, William était un peu différent, ce qui était insupportable parce qu'en plus de l'admirer plus que de raison et de la regarder avec des yeux de merlan frit à chaque geste qu'elle esquissait, il avait aussi maladivement envie de lui ressembler, d'être comme elle, pour attirer son attention sans doute, ou simplement pour la retenir. Il n'avait pas la modestie de s'appeler inintéressant ou fade ou simple; sauf que Bonnie était trop de choses pour s'arrêter à si peu, surtout venant de lui. Il devait être plus. C'était sans aucun doute pour cela qu'il avait accepté de l'aider dans sa folle aventure, de convaincre George Gordon puis Virginia puis Victor, de chercher l'endroit, le moment, d'acheter les champignons, de s'assurer qu'ils seraient en sécurité. Il se demandait parfois si il y avait bien une chose qu'il aurait refusé de faire pour elle et la réponse l'effrayait tant qu'il enfonçant plus profondément encore la question dans ses pensées, la noyant sous d'autres questions moins complexes et affolantes.
Mieux que quiconque, les Skrimshander savaient les effets que pouvaient avoir la magie sur les hommes. Ils se spécialisaient dans les malédictions, et l'une d'elle courait profondément dans leur lignée, marquant certains à l'épaule d'une trace blanche tel Pélops, qui rendait la magie instable et la frontière entre sénilité et conscience infime. Son père l'avait, sa mère l'avait et son frère l'avait, mais il en avait réchappé. Peut-être était-ce pour ça qu'il était parti. Parfois, William lui-même ignorait ce qui l'avait fait courir à l'autre bout du monde, loin de tout ce qu'il avait jamais connu, les bancs de Serdaigle, l'Élite sorcière et le reste. Parfois, comme dans ce moment où il pouvait observer Bonnie de tout son soûl, magnifique dans la lumière à peine filtrée par les stores du salon qu'il gardait constamment quasi-fermés, il savait précisément pourquoi il avait parti. Pour une autre aventure, et pour la beauté qui manquait sincèrement au monde qu'il avait toujours connu, et qui continuerait de tourner sans lui.

Il ne semblait pas exister d'autre chose plus intéressante dans ce monde que Bonnie en cet instant précis, Bonnie et son esquisse de sourire, Bonnie et le regard profond qu'elle posa sur lui. Il remarqua seulement qu'elle vibrait, d'une manière toute sorcière, sa magie presque palpable dans l'air ambiant. L'air crépitait-il? Peut-être cela était simplement le résidu des champignons ou alors du fait qu'ils aient si peu dormi; William l'espérait sincèrement. “ Don’t you feel it? ” Il la connaissait par coeur, ses sourires et ses regards et les intonations de sa voix, mais rien n'aurait pu le préparer au ton qu'elle utilisa alors, cette voix qu'il reconnaissait à peine. Elle avait la voix cassée et rauque comme la sienne, et il fit malgré lui un pas dans sa direction, presque pour lui demander de lui montrer sa baguette jusqu'à ce que “ Take your wand ” jusqu'à ce que l'ordre tombe.
Sa fierté et son ego auraient dû prendre un coup, sans doute, de l'ordre qui n'attendait aucune contestation de cette femme qui aurait tout aussi bien pu être une inconnue tant ils se connaissaient peu; mais il n'y avait pas de cela entre eux, et encore moins devant elle. Si ils devaient entrer dans le domaine du sublime et du divin, il n'était pas question de faire question d'hubris, le pire défaut que l'on pouvait avoir dans la littérature qu'ils chérissaient tant. William ne put retenir un léger froncement de sourcils, avant de se diriger vers le buffet du salon, sa main flottant au-dessus de sa baguette pendant un instant.

Il aurait été incapable de faire revenir à la surface de son esprit la dernière fois qu'il s'en était emparée, et encore moins la dernière fois qu'il avait lancé un sort. Ses pensées étaient encore emmêlées, détails obscurs et flashs de brillance mystérieux, le trouble si profondément ancré qu'il teintait aussi le reste de sa mémoire. C'était une sensation pour la moins désagréable, mais qui n'avait rien à voir avec la douleur qu'il ressentit en posant sa paume sur la baguette et en laissant ses doigts se refermer autour, laissant sa main trouver une place connue par coeur autour de l'artefact magique.
C'était une douleur tant libératrice que terrifiante, et il resta un instant figé dans cette position, la baguette à peine soulevée du buffet, tout son corps tendu vers elle dans un équilibre instable mais statique, comme si le temps avait cessé de se dérouler pour lui. Et puis soudainement, comme un élastique qu'on déforme et qui reprend sa forme initiale dans un craquement, William se remit à bouger, faisant volte-face pour regarder Bonnie.
Il le sentait, oui, dans chaque fibre de son corps. Le pouvoir mais aussi quelque chose d'autre, quelque chose qui réveillait un instinct primaire et terrible, sous sa peau, dans ses nerfs, à la place de ses muscles. En même temps que la magie courrait dans ses veines, se liant à cette nouvelle force qu'il aurait été incapable de décrire, et que ses yeux fouillaient avidement le visage de Bonnie, y voyant des choses — sur ses traits et dans son regard; il l'avait crue belle, il la voyait désormais telle qu'elle l'était: magnifique et sublime et divine — qu'il n'avaient jamais vu avant malgré son minutieux travail de décortication, des souvenirs lui revenaient, en vagues de plus en plus puissantes, de la nuit dernière surtout.

Il y avait eu ses doigts tremblants et les rires de jumeaux, provoqués par les drogues végétales. Il y avait eu le feu de camp et les bruits du porc, contre lequel George Gordon s'était acharné, le battant comme on aurait battu un mannequin de paille, trop high sans doute pour se rendre compte du ridicule de la situation. Il y avait eu le sang. Il y avait eu Bonnie, Bonnie, et le sang de William rugissant dans ses oreilles, ses yeux fauve plus avides que jamais, de la voir sous toutes ses coutures, de la comprendre, de la conquérir et surtout de la posséder. Il avait eu... il y avait eu un autre homme.
William se sentit devenir livide, en même temps qu'il relâchait la pression autour de la baguette qu'il tenait toujours dans sa main, son bras tremblant et ses jointures proéminentes, ses phalanges blanches, tant la pression soumise à l'artefact avait été grande. “ There was a man. ” Il aurait préféré poser une question, mais elle tomba à plat en quittant ses lèvres. Il y avait eu un homme. Il fut sur le point de dire autre chose avant que l'odeur du café qu'il avait lancé plus tôt revienne à lui — tous ses sens lui semblaient décuplés, le monde à la fois incroyablement fade et nouveau —, et il se détourna de Bonnie à regret pour retourner dans la cuisine, coupant le feu — elle n'avait jamais su apprécier ses oeufs brouillés — mais servant deux tasses de café, même si il n'avait aucune envie de boire quoique ce soit d'amer et de fort en cet instant précis. Il en ramena pourtant l'une d'entre elle qu'il posa sur la table à côté de Bonnie. Ils restèrent debout, mais il s'était approché en lui apportant le café, et pouvait désormais la regarder de près. Comment avait-il pu manquer tous ces détails à la surface de sa peau...? Comment avait-il pu penser l'aimer sans la voir telle qu'il la voyait désormais? Plus que jamais, il se sentait inadéquat, stupide, sale et insignifiant; plus que jamais il la désirait, savait que sa place était à ses côtés, savait qu'ils avaient réussi. “ You were right, ” dit-il en levant la main, arrachant difficilement ses yeux de ceux de Bonnie pour les poser sur sa baguette, lâchement coincée dans le creux de sa paume. “ I feel it in my bones. This power, this... force. We made it. But at what cost? semblaient demander ses yeux cuivrés, alors qu'il les reportait sur celle qui attirait constamment son regard où qu'ils soient, quoiqu'ils fassent.


Dernière édition par Theodore Nott le Mar 11 Juil 2017 - 0:55, édité 1 fois
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HUNTED • running man
Penelope Clearwater
Penelope Clearwater
‹ disponibilité : always
‹ inscription : 15/10/2016
‹ messages : 397
‹ crédits : aslaug
‹ dialogues : #666699.
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‹ âge : vingt-huit (03/04)
‹ occupation : une fugitive, évadée d'Azkaban.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : m'a été prise au cours de la bataille de Pré-au-Lard (bois de houx, crin de sombral, vingt-cinq centimètres).
‹ gallions (ʛ) : 3592
‹ réputation : je suis une traitresse, que je n'ai pas de valeur, pas de principe, que je suis capable de retourner ma veste à tout moment et donc que je suis indigne de confiance.
‹ faits : j'étais en fuite depuis fin 1998 avant de m'allier aux Mangemorts pour retrouver la vie que je mérite, servant ainsi d'espionne pour le Magister au sein des insurgés. En juin 2003 ma couverture a sauté et je me suis consacrée à mon rôle de mangemorte avant d'être capturée le 27 septembre 2003 par Neville Longbottom. Enfin, je suis mère de deux enfants, Catelyn et Benjen, des jumeaux nés à la suite d'une grossesse niée pendant six mois.
‹ résidence : dans un cottage dans la campagne du Nottinghamshire.
‹ patronus : inexistant, bien qu'à une époque il ait pris la forme d'une chouette.
‹ épouvantard : la déception et la haine de l'homme que j'ai le plus trahi, le seul que j'ai jamais aimé.
‹ risèd : la vie d'avant la guerre, si parfaite, l'avenir encore brillant et depuis tout récemment s'ajoute à cette image deux bambins aux visages inconnus qui s'accrochent à moi.
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Attentive comme elle est, pressée d’obtenir sa réponse, de savoir ce qu’il sent en effleurant sa baguette, Bonnie ne peut que voir la façon dont il se tend et comprendre que ça a marché, pour lui aussi. Elle aime à penser qu’elle n’a jamais besoin de personne Bonnie, mais ça la rassure de ne pas être seule, ça la rassure d’avoir un compagnon dans les cieux avec elle, même si ce n’est que William. Quand il se retourne vers elle, son regard est encore emprunt de curiosité toutefois, parce qu’elle sait qu’il a senti quelque chose, mais elle ne sait pas quoi, elle ne sait pas dans quelle mesure les effets sont les mêmes pour lui comme pour elle, quoiqu’elle ne peut imaginer de raison pour laquelle ils auraient été séparés alors même que ce rituel devait les lier à jamais — ce qui pour elle, était un effet secondaire plus qu’un but en soi. Mais lui il l’a regarde toujours avec cette même intensité dans les prunelles, cette même passion qu’elle croirait décuplée en cet instant si ça lui semblait encore possible. Elle a toujours su, toujours vu qu’il l’admirait, sans s’en féliciter exactement, mais elle en a joué, ne serait-ce que pour le persuader de se joindre à la Bacchanale avec elle. Elle savait pertinemment qu’il ne le lui refuserait pas. Elle étudie ce regard qui ne lui apprend rien, ignorant ces jointures blanches qui elles lui diraient peut-être ce qu’elle veut savoir; le pouvoir pulse dans ses veines de façon aussi grandiose que malsaine. “ There was a man. ” Comment peut-il penser aux hommes quand ils se découvrent supérieurs. Ils viennent d’acquérir un nouveau statut qui les place au sommet l’un comme l’autre, l’un avec l’autre et il pense aux humains, misérables à côté, fragiles, comme celui qui, la veille… Elle se souvient. Ça lui est venu en flashs, à peu près au moment où elle s’est saisie de la baguette. Ça lui est venu en flashs et c’est aussi pour ça peut-être qu’elle est revenue chez William alors qu’elle aurait déjà pu être à des kilomètres du Vermont. Elle ne se souvient pas très bien, elle n’a qu’une sensation, comme un frémissement dans son cœur ou une bulle d’air dans ses veines. Un malaise. L’impression que le sang qu’elle a difficilement effacé de sa peau d’albâtre n’était pas que porcin.

Mais elle reste de marbre devant William. There was a man, et elle ne dira rien, elle ne dira pas quels souvenirs elle a, parce qu’elle n’en a pas vraiment, parce qu’elle ne veut pas en avoir, parce que peu importe, ils sont là et pas lui et peut-être l’ont-ils rêvés, les pouvoirs si puissants de leur rituel pouvant aisément provoquer une hallucination collective; d’aucuns comme leur professeur suggèreraient certainement que c’est précisément tout ce qu’est une Bacchanale. De toute façon William est vite distrait, probablement a-t-il tout aussi envie de s'attarder sur la question qu'elle; c'est-à-dire pas le moins du monde. Mais il ne s'y désintéresse que pour une tâche tout aussi mundane, tout aussi humaine et dérisoire que couper le feu sur la cuisinière. Elle ne rejette pas le café qu'il lui offre cependant, ses doigts se glissant dans l'anse, jouant avec, le regard presque curieux posé sur le liquide noir, comme si elle croyait que peut-être même ça, même quelque chose d'aussi ordinaire aurait un goût différent désormais. Certainement elle est déçue, il ne s'agira pas du nectar qu'elle mérite maintenant qu'elle est… Elle sent son regard sur lui, vraiment, pas comme elle croyait le faire avant pour lui comme pour d'autre, elle est en cet instant véritablement capable de dire qu'elle parcelle exacte de sa peau les yeux bruns de William sont en train d'absorber. Et c'est peut-être pour ça qu'elle garde les siens rivés sur la tasse bouillante et ses ongles vernis, le visage serein, l'esprit tourmenté. “ You were right, I feel it in my bones. This power, this... force. We made it. ” Elle relève son regard gris vers lui cette fois, un petit sourire étirant ses lèvres. We made it. Et peu importe que ça brûle un peu, peu importe l'inconnu dont ils peinent à se rappeler, peu importe aussi les trois autres endormis. They made it. Peut-être, sûrement même, que Percy, sorcier lui aussi, a réussi. Ça la chagrine un peu, Bonnie, il ne mérite pas que le soleil brille sur lui comme il va briller sur eux. “ And so we have.” Elle s'approche un tout petit peu, ses doigts voulant toucher l'avant-bras de William, l'artère où court son sang aussi bien que cette nouvelle force qu'ils partagent. Elle veut l'effleurer, sentir la puissance pulser sous son doigt et puis, en observer la couleur aussi; c'est stupide, aucune raison que leur sang coule autre chose qu'écarlate. Bonnie n'est jamais stupide, alors ses doigts restent contre sa tasse. “ Tell me William. What do you want to do now?” Elle demande comme si ça importait, comme si, cette fois-ci elle le laissait décider (certainement pas), ou comme si, au moins, leurs chemins n'avaient plus le droit de se séparer; pourtant elle est arrivée à Bennington College libre et s'était promis de repartir de la même façon (mais William n'est pas une cage). “ We could do anything.” murmure-t-elle, presque sensuelle, parce que, n'est-ce pas ce qu'elle a toujours désiré comme d'autres la désirent elle. Bonnie réserve son premier sort à rien de moins que quelque chose de grandiose, quoi elle ne sait pas, ça a toujours été son problème précisément. Si elle demande à William ce qu'il veut faire en réalité, c'est parce qu'elle ne sait pas quoi faire, elle n'a jamais été aussi proche de la liberté rêvée, et ça la trouble infiniment, elle a ce qu'elle veut et aucune idée de quoi faire avec. Tout ce qu'elle sait c'est que retourner en cours, jouer les étudiantes ordinaires (elle n'en a jamais été une pourtant), quand le pouvoir coule en cascade dans ses veines, stimulant il lui semble, chaque fibre de son corps, lui paraît tout à fait impossible.
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4348
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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And so we have. ” Elle sourit. Elle lui sourit à lui, ce sourire est pour lui rien que pour lui et pour personne d'autre. Ça rend William tout chaud à l'intérieur, ça lui donne envie de sourire — pas une petite risette timide mais un grand sourire incontrôlable, le genre qui déchire le visage en deux et qui creuse de profondes parenthèses sur ses joues. Elle est si belle Bonnie, il sait qu'elle le sait mais il aimerait lui montrer comment lui la voit. Il la voit pour la première fois, ceci dit, lui semble-t-il; il se demande comme il a pu l'aimer par le passé alors qu'il ne la regardait pas correctement. Tout est différent à propos d'elle; il y a cinquante nuances dans ses yeux gris; une texture particulière à sa peau; un monde de mystères dans les reflets de ses cheveux. Et d'autres choses, des marques sur son épidermes, grains de beauté, cicatrices infimes, traces d'une vie passée et révolue parce que désormais, même si leurs enveloppes ne sont qu'humaines, ils sont... autre chose. Quelque chose de plus grand, de grandiose, d'incompréhensible pour qui n'est pas eux.
Elle s'approche et William a l'impression que la gravité change, que la planète vient de changer d'axe. Il a le souffle coupé juste parce qu'elle a fait un petit pas dans sa direction, s'est légèrement inclinée vers lui. Il peut sentir sa fragrance et sa présence et sa chaleur et juste sa vie. Il sait, aussi sûrement qu'il sait que le soleil se lève à l'est pour se coucher à l'ouest, qu'elle est à deux doigts de le toucher, qu'elle le considère, avant de rester immobile. Il ne sait pas comment mais il le sait; ce savoir, cette connaissance innée, le met profondément mal à l'aise, le terrifie, presqu'autant qu'elle tord son estomac avec quelque chose qui ressemble à de l'exaltation pure et totale.

Ils l'ont fait. Ils sont supérieurs. “ Tell me William. What do you want to do now? ” Entendre son prénom dans sa bouche est toujours une torture; soutenir son regard en cet instant précis est agonisant. Mais il le fait, s'émerveille d'un rien, se force à expirer fébrilement une respiration qu'il a retenu sans s'en rendre compte. “ We could do anything.Anything. La proposition en est presque quasi-indécente mais ça fait bien longtemps que William a appris à maîtriser ses... sentiments pour Bonnie, même si ça semble un peu stupide maintenant qu'il est sûr qu'elle sait, qu'elle a toujours dû savoir et que c'est sans doute pourquoi elle l'a choisi lui pour l'accompagner dans cette folie décadente. “ We could burn this city down, ” dit-il. Et le pire, dans tout cela, c'est qu'il est sérieux; il s'en rend seulement compte quand les mots sont prononcés, lâchés dans l'air, soufflés au visage de Bonnie qui est si proche mais ne le sera jamais assez. “ And build it anew. ” Il ne bouge pas, l'observe toujours, longuement, langoureusement presque, ses yeux se baissant sur sa bouche — rose, si rose, il peut voir chaque aspérité sur ses lèvres, chaque détail, entame des dents, plissure naturelle — avant de retourner vers ses yeux. “ We could leave and never come back. ” Il aime bien ce mot. We. Ils sont deux.

Sauf qu'ils ne sont pas deux. “ We should kill George Gordon. ” William se recule lentement, sa baguette tournant habilement entre ses doigts alors que ses traits se froncent lentement en se tournant en direction de la pièce où leur... ami s'est endormi. “ He has it too now. ” Si il ne se trompe pas mais William en doute. Le tuer, ceci dit, serait franchir une limite... pas celle du meurtre (il ne veut même pas y penser) mais du déicide, presque. Ils sont trois et ils ne seront plus que deux... et alors, à qui est-ce que ce sera le tour? Pourrait-il la tuer si il n'avait pas le choix? Il glisse un regard en direction de Bonnie, peu sûr de lui, lui offrant un petit rictus maladroit. “ He doesn't deserve. But we do.
Entitled little brats.
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