‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
will i remain a ghost to you?
Elle ne sait pas grand-chose de la mission. Tout ce qu’elle sait, c’est que quand elle est revenue de Storm’s End, on lui a sauté dessus, et qu’on ne lui a même pas laissé le temps de se poser une ou deux heures. Amelia est fatiguée. La semaine qui vient de s’écouler a été difficile, très difficile. Alors elle aurait aimé avoir un peu de calme. Pouvoir retrouver Rolf pour discuter un peu, puisqu’ils ne se sont pas beaucoup vus, et qu’ils ont bien besoin de se retrouver un peu après tout ce qui s’est passé. Elle aurait aimé voir deux ou trois personnes, qu’on la mette un peu au parfum des dernières missions, qu’elle sache ce qui s’est passé pendant son absence. Mais non. On lui a dit qu’elle avait le temps de prendre une douche et de manger mais qu’ensuite, elle devrait repartir, pour rejoindre une équipe déjà partie quelques heures auparavant. Ils n’avaient pas réussi à trouver un quatrième volontaire pour cette mission, et avaient décidé de partir à trois sous l’impulsion du chef d’équipe. Mais maintenant qu’elle était là, elle, l’ancienne auror, elle, connue pour ne jamais dire non à une mission, il fallait qu’elle les rejoigne. Techniquement, elle aurait pu dire non. Rien ne l’en empêchait. Mais elle sait qu’on doute encore d’elle, et que certains auraient mal interprété son refus. Elle sait ce qui circule sur elle dans les couloirs de Poudlard, et surtout depuis qu’elle a retrouvé Édouard. Amelia n’a jamais été du genre à s’embarrasser de ce que les autres pouvaient penser, dans la vie. Mais au sein de la résistance… Elle ne peut pas se permettre de laisser les autres douter. Elle doit encore faire ses preuves, et leur faire comprendre qu’elle est digne de confiance pour qu’un jour, s’ils se retrouvent sur un champ de bataille, elle puisse compter sur les autres, et qu’ils puissent également compter sur elle sans ciller. Comme on le lui avait demandé, elle n’a pas traîné à l’école, a accepté de se contenter d’une douche et d’un bon repas pour faire des réserves, et s’est mise en route. Personne n’a pris le temps de lui dire au revoir et de lui souhaiter bonne chance. Elle n’a pas beaucoup d’amis, là-bas, et elle sait très bien pourquoi. Elle a transplané à quelques kilomètres de là où l’équipe est supposée se trouver désormais, et maintenant, elle est là, à avaler les derniers kilomètres à pieds, avec un petit sac à dos sur les épaules. L’été touche à sa fin, mais il fait toujours bon sous le ciel du Royaume-Uni. Elle est bien contente que sa route soit terminée quand elle tombe sur Johnson, l’un des rebelles avec qui elle a eu le plus de missions depuis qu’elle est arrivée à Poudlard. Heureusement, il fait partie de ceux avec qui elle s’entend bien, et elle est bien contente de le trouver là. Bien sûr, comme à chaque fois, ils vérifient consciencieusement l’identité l’un de l’autre, au cas où. Mais ils se connaissent bien maintenant, et n’ont pas besoin d’un interrogatoire poussé pour être rassurés. Johnson a cependant un air un peu inquiet sur le visage lorsqu’il l’emmène là où le petit groupe a décidé de s’arrêter. Amelia ne comprend pourquoi que quand ils arrivent, et tout de suite, elle lève les yeux au ciel. Si ça ne tenait qu’à elle, elle ferait demi-tour. Parce qu’elle sait déjà que les conditions de travail ne vont pas être agréables. Mais elle ne peut pas. Elle n’a pas le choix, elle doit faire face à celui qui a été nommé chef d’équipe, dont elle reconnaîtrait la silhouette de loin, puisqu’ils se connaissent depuis des années. Elle approche, en compagnie de Johnson, et pose son sac par terre en s’approchant de l’ancien auror. « O’Malley. » Elle ne le regarde même pas dans les yeux, s’empresse de s’éloigner pour aller saluer le troisième membre de l’équipe, un écossais nommé McAndrews qu’elle a croisé plusieurs fois mais qu’elle ne connaît pas bien. Mais malheureusement pour elle, Johnson et McAndrews décident rapidement de s’éloigner, la laissant seule avec son ancien responsable, qui aujourd’hui ne la voit comme rien d’autre qu’une pauvre traîtresse qui n’a pas sa place ici. Amelia sait qu’ils vont devoir travailler ensemble, alors elle fait comme si ce n’était pas si grave. N'est-ce pas lui qui lui a appris, justement, à oublier les affaires personnelles pour mieux se concentrer sur la mission à accomplir ? « Alors, quel est le programme ? On m’a juste dit de vous rejoindre, je ne sais même pas ce qu’on est censés faire. » dit-elle en ouvrant son sac et en sortant une gourde remplie d’eau. Elle évite toujours scrupuleusement le regard de Quinn. Ça vaut mieux comme ça, elle n’a pas vraiment envie de voir la haine dans ses yeux après tout ce qu’elle a vécu ces derniers jours. Elle est fatiguée, et ne se sent pas vraiment d’attaque à supporter ça.
Dernière édition par Amelia Cartwright le Sam 11 Fév 2017 - 16:13, édité 1 fois
La guerre t'a appris à mépriser tes anciennes faiblesses, à balayer la délicatesse, la finesse. Charming n'a plus rien de vraiment charmant dans les regards anthracites d'animaux blessés, effarouchés. Survivre est, dorénavant, la seule chose qui t'importe & t'apporte. Survivre quoiqu'il arrive, quoiqu'il t'arrive. Même face à Isaiah, même face à toutes les crasses commises. « Je ne veux pas d'elle, as-tu claqué d'une voix lente, pesante. Tu n'as pas ton mot à dire, Charming. La bouche forme une ligne sévère, serrée. Le conseil a déjà décidé. Très bien, le laisses-tu gagner. Mais si elle me gêne ou si elle se fait tuer, pas mon problème. » Qu'ils se démerdent avec leur organisation merdique. Qu'ils se démerdent avec ce qu'ils t'ont laissés – des putains de miettes. « Et nous partons maintenant. Dis-lui de nous rejoindre au point de rendez-vous. », tu te lèves sans attendre, sans l'attendre. Tu ne supportes plus sa vue, tu ne supportes plus les traîtres. Et ils pullulent sur les dalles de pierre de l'antique école de magie. On pardonne comme on offre l’aumône aux pauvres. Pourtant, toi, tu n'as rien pardonné.
Dans les rixes de ton coeur, il y a la haine pour ceux qui se repentent. Il y a la méfiance ; Après tout si ils ont trahis une fois déjà, qu'est-ce qu'ils les empêcheraient de trahir encore ? Un serment ne suffit pas. La fumée de la cigarette sorcière est rejetée au loin dans l'air du soir. Tes hommes se préparent, bavardent, montent la garde en attendant la retardataire. Leur sentiments sont diffus, pendus à l'attente. Il y a un peu d'espérance, également. La renaissance nourrit la possibilité d'une fin heureuse, chaleureuse. Vous vous sentez fort, plus personne ne vous donnera tord. Tu te nourris de leur force, de leur conviction, de leur passion, te laissant arracher un sourire. Et dans le noir, la clameur grossit, grandit ; Vous n'aurez plus jamais peur, vous serez vainqueurs.
Du coin de l'oeil, tu observes l'éclat doré de sa chevelure. Tu remarques la crispation dans les lignes émotionnelles, tu remarques les accrocs dans les sentiments. A la réciproque, tes doigts se raidissent sur le baton de mauvais tabac, tu te mets au diapason de ses émotions, haïssant ce qu'elle est devenue. « O'Malley », souffle-t-elle en détalant comme un lapin chassé par le grand méchant loup. Une grimace te tord la gueule, t'éclairant d'une envie de la buter, de l'étrangler avec tous ce qu'elle a fait, tout ce qu'elle a trahi. D'un œil sombre, tu la fixes. Il aurait suffi qu'elle te suive, qu'elle ne soit pas de son côté pour ne pas être détestée. Il aurait fallu qu'elle soit fidèle à ses principes, à tous ses serments d'auror. Les deux hommes s'en vont, prêt à réaliser leur morceau de mission.
Et elle revient, ouvrant son sac à tes pieds, niant les tensions. « Alors, quel est le programme ? On m’a juste dit de vous rejoindre, je ne sais même pas ce qu’on est censés faire. » Le programme ? Tu veux lui cracher à la gueule de rentrer bien sagement & de ne surtout pas venir t'emmerder. Tu veux lui hurler que personne n'a besoin de gens comme elle. « Des tours de garde. », te contentes-tu de lui indiquer. « Retourne à Poudlard, je n'ai pas besoin de toi. », assènes-tu, sec & sommaire. Tu transpires la sévérité, tu transpires l'amertume envers ceux qui t'ont trahis. D'un geste de la main, tu la balayes comme un moustique en pleine nuit, refusant de travailler avec elle. « Tu pourras aller sucer Douglas comme ça. ». Tu ne t'es jamais leurré sur leur rapport à eux deux. Tu les as même taquiné en leur demandant de t'inviter à leur mariage. Avec un sourire goguenard, tu jubilais de leur mine offusqué & de leur « non jamais de la vie. ». Au fond, ils ont toujours formés un excellent duo jusqu'à ce que le sort s'acharne contre Edouard. « Tu es bonne qu'à ça de toute façon. ». Et toi, tu n'es bon qu'à leur en vouloir.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
will i remain a ghost to you?
Amelia n’est pas assez naïve pour croire que les choses vont bien se passer, mais elle attend un peu de professionnalisme de la part de son ancien mentor. Il ne supporte pas sa présence, très bien, mais c’est une affaire personnelle qui ne les regarde que tous les deux, et dont McAndrews et Johnson n’ont pas à supporter les conséquences. Quand elle ne le regarde pas, c’est plus simple, parce qu’elle peut faire comme s’il était l’une de ces personnes normales qui lui en veulent pour quelque chose qu’elle a fait quand elle était rafleuse. Mais quand son regard clair a le malheur de glisser sur lui, elle peut parfaitement sentir l’animosité qui transpire par chaque pore de sa peau. Elle soupire discrètement. This is going to be fun.. Il finit par lui répondre, après ce qui semble une éternité à la jeune femme. « Des tours de garde. » Elle acquiesce poliment. S’il ne s’agit que de tours de garde, la mission ne sera pas des plus compliquées. Ce qui l’inquiète un peu, en fait, c’est que lorsque la résistance fait des tours de garde, personne ne part seul, et qu’il va donc falloir qu’elle continue à supporter les regards noirs de son ancien responsable pendant un moment. Il ne voudra certainement pas travailler en duo avec elle, alors elle a un espoir, tout de même, qu’ils n’aient pas à se côtoyer chaque seconde de cette journée de malheur. « Retourne à Poudlard, je n'ai pas besoin de toi. » ajoute Quinn, tandis qu’Amelia est en train de ranger sa gourde. Bien sûr qu’il n’a pas besoin d’elle. Elle hausse légèrement les sourcils, un brin exaspérée, mais surtout fatiguée. Elle laisse même échapper un nouveau soupir en se redressant, laissant son sac à dos au sol. Quinn a toujours été un très bon mentor, du point de vue d’Amelia. Il savait être sévère, à peu près comme maintenant – l’énervement et la haine en moins – mais savait aussi détendre l’atmosphère, les faire rire et calmer un peu les esprits angoissés de certains futurs aurors de leur promo. Ils ont toujours entretenu une très bonne relation, notamment parce qu’il a changé sa vie sur beaucoup de plans, en devenant son responsable. C’est un peu difficile pour elle de voir tant de haine chez cet homme qu’elle estimait beaucoup. Mais elle ne doit pas se laisser impressionner, ce n’est pas le moment, pas l’endroit. Et puis elle est habituée, à cet barrière haineuse, quand elle va au château, pas vrai ? Elle pose les yeux sur les affaires que les trois hommes ont apportées, à quelques mètres, et décide de ne pas répondre à cette pique. Ça n’avancerait à rien. « Tu pourras aller sucer Douglas comme ça. » Pendant une seconde, elle croit qu’elle a mal entendu, et fronce légèrement les sourcils. Amelia ne veut pas croire que cet homme qu’elle admirait, qu’elle prenait pour modèle quand elle n’était qu’une jeune diplômée, vient de dire une chose pareille. Mais elle ne peut pas s’être trompée. Son expression change du tout au tout, et son regard se pose sur le visage de l’insurgé. Si les regards pouvaient tuer… Son visage s’est figé. « Tu es bonne qu'à ça de toute façon. » En temps normal, elle aurait peut-être lâche un rire jaune, aurait fait une remarque sur son immaturité et l’aurait laissé dans son coin. Amelia n’a jamais été trop du genre à réagir aux attaques des autres, surtout quand elles sont motivées par la colère. Elle avait droit à beaucoup de piques, quand elle était à Poudlard et s’affichait fièrement avec une fille. Puis ensuite, quand elle est arrivée directement en deuxième année dans la formation des aurors grâce à ses résultats. Les jalousies, les rancœurs, elle a appris à les ignorer. Bien sûr, l’échelle est bien différente aujourd’hui, mais elle aurait été capable de prendre sur elle si elle n’avait pas été aussi crevée. Et si Quinn n’avait pas touché la corde sensible. Elle ne réfléchit même pas vraiment, en sortant sa baguette. En une demi-seconde, celle-ci est pointée sur Quinn, mais ça fait un moment qu’Amelia maîtrise la magie silencieuse, et son ancien mentor se retrouve projeté en arrière sans qu’elle ait à prononcer le moindre mot. Elle se sent un peu mieux. C’était peut-être très immature, ça aussi, mais au moins, elle se sent mieux. « Asshole. » fait-elle. « Tu devrais faire gaffe. Après tout, je suis une traitresse, avec du sang d’insurgé sur les mains, hein ? Un de plus, un de moins... Rien ne m’empêche de te tuer et de prétendre que c’était un accident. » dit-elle en haussant les épaules, prenant un masque puant l’indifférence.
Dernière édition par Amelia Cartwright le Sam 11 Fév 2017 - 16:14, édité 1 fois
La colère est latente, traînante. Elle vient lécher ton être, s'emparant de chaque fibres de ton corps, diluant un poison inodore et indolore. A chaque pulsation de coeur, il se déverse, il te renverse. Et lui aussi, tu le détestes. Brûlant, pressant, le canif de ta rage épouse ta peau, mord sans sourciller, habile de sa destruction, de tes pulsions. Et tu enrages à travers tous les carnages de ta vie.
Alors tu la dévores de ta haine comme on hait les expériences ratées, comme on jette les fruits pourris. Tu la hais si fort comme tu as adoré lui enseigner. Et tu sais, tu sais tellement bien comme tu as tout raté, tout gâché. Pour elle, pour toi, pour ce putain de monde. Il n'y a plus rien à sauver, plus rien à protéger. Ta fierté est depuis longtemps ravalée, effacée. Ta fierté, tu l'as perdu quand elle s'est vendue à Tu-Sais-Qui, quand elle t'a trahi. Alors, toi aussi, tu la trahis. Alors toi aussi, tu veux faire mal.
C'est sans doute pour ça que tu lui balances au visage « Tu pourras aller sucer Douglas comme ça. » en ultime outrage, n'est-ce pas ? C'est pour qu'elle aussi, elle le sente cette colère destructrice, mère de tous les vices. C'est pour que tu ne sois plus le seul à souffrir. Comme ça, penses-tu un peu naïvement, hâtivement, ce sera notre rage, notre colère, notre enfer. Et plus juste le tien ; Tu ne seras plus seul. Plus jamais seul. Un peu enfoui sous la cendre, les braises, il y a cette peur irrationnelle, sempiternelle d'être laissé, abandonné. La crainte de devoir tout affronter sans elle (devenue rafleuse), sans Edouard (devenu lycan assoiffé de sang), sans Harry (dénué de vie), sans Jeanne (portée disparue) rugit au fond de ta poitrine. Un à un, fatalement, ta vie est faite des pertes innombrables, irremplaçables, intolérables. Et tu en crèves de douleur, tu en crèves d'être le dernier et jamais, ô grand jamais, le premier. Ils oublient toujours un peu facilement qui ils laissent derrière eux. Et toi, tu veux juste la retenir d'un « Tu es bonne qu'à ça de toute façon. » . Elle s'est figée, elle a cessé de respirer et tu en restes juste stupidement vexé. C'est tout ? C'est juste fini comme ça ? L'oeil bleu se pose, imperturbable, insaisissable ; Réagis, merde. L'empathie se tend, avide de sentiments malsains, farfouillant de ses doigts agiles et imbéciles son petit émotionnel comme pour essayer de la réveiller, de la ressentir. Et puis, il y a une étincelle, une si petite, si fine étincelle qu'elle en est indétectable, vulnérable.
En une fraction de seconde, la baguette est sortie. Le sourire claque, l'arnaque. Et tu es jetée en arrière, tu roules dans le décors, dévalant la petite colline pour finir dans un arbre. Enfin. Un grondement satisfait s'élève de ta poitrine, la bête féroce empathe venant se goinfrer de tout ce qui passe à sa portée. La colère prend des allures de dopant, la fatigue s'explose sous la dent, ivre d'envie d'en découdre, de réparer le tord commis. Amelia a toujours été douée, dangereuse, volontairement teigneuse au combat. Tu y as veillé quand tu l'as entraîné. Tu l'as soigneusement attisé. (Est-ce que c'est ne plus avoir Tracey à cogner qui te fait autant dérailler, exploser ? ) « Asshole. » , crache-t-elle la princesse blonde certaine de ses bons droits, si certaine et pourtant apaisée. (Est-ce que tu es pas juste trop bousillé par ce monde ? ) « Tu devrais faire gaffe. Après tout, je suis une traitresse, avec du sang d’insurgé sur les mains, hein ? Un de plus, un de moins... Rien ne m’empêche de te tuer et de prétendre que c’était un accident. » Elle hausse les sourcils, prétend que ça ne lui fait plus rien, qu'elle n'entend rien. Elle a toujours été méchamment partisane de ces jeux-la ; faire semblant. Le masque d'impératrice des glaces lui sied bien, il est vrai. Le masque des indifférences blessantes s'est depuis longtemps frayé un chemin sur ses traits comme une armure qui lui épargne toutes les remarques, toutes les attaques. Ça semble ricocher sans l'atteindre et pourtant, il y a des fissures entre ses murs, de la crasse sous les dorures. « Who do you think you are, Cartwright, mh ? », il y a comme un rire au milieu de l'amertume, il y a comme une mauvaise plaisanterie accrochée à ta langue ; Elle a oublié que tu lui as appris beaucoup, peut-être la majorité de ce que tu sais. La baguette se redresse à ton tour, écrasée de toute ta puissance, de ta violence, le sort part dans un rugissement et il explose sur elle, la soulevant de terre, les poignets rassemblés au dessus de sa tête pour l'immobiliser. « Tu as 20 ans de retard pour pouvoir me tuer. En quelques enjambées, tu es là, tu la domines de ta taille. Ta main s'écrase sèchement autour de ses mains, tu serres plus fort autour de la chaire blanche alors que le sort s'évade. Si tu es si fière de ton passé de rafleuse, tu ferais mieux de courir dans les jupes des mangemorts, non ? Pourtant, claques-tu, sobrement, brutalement, t'as honte. Tu as jamais eu aussi honte de ta vie. Et moi aussi. » Dans tes yeux, la déception s'attarde et galope un peu plus loin. Tu n'as jamais exigé que d'eux une loyauté indestructible, indélébile. Tu n'as jamais exigé que elle autant qu'Edouard préservent les principes des aurors. « Bordel, qu'est-ce qui t'a pris, Am' ? J'ai pas été assez dur pour que toi & lui vous compreniez ? Les mains la libèrent, et tu la laisses sur le sol. Pourquoi tu ne m'as pas rejoint ? C'était simple, pourtant. Tu déglutis difficilement ; Combien des tiens as-tu attendu ? Combien de temps as-tu espéré ? Il aurait suffit d'un petit « Coucou Quinn, c'est Amelia, on va péter la gueule aux mangemorts ensemble ? Ça nous dérouillera un peu la baguette. », non ? Il a fallut que tu les choisisses eux plutôt que nous. » Il y a une rage intestine au milieu des blessures ; Il y a toi, dans un champ de ruine, laissé seul.
‹ baguette : 30 centimètres, bois de noisetier, crin de sombral.
‹ gallions (ʛ) : 3887
‹ réputation : on dit d'elle qu'elle est loyale et intransigeante + on la trouve parfois désagréable, mais c'est juste parce qu'on la connaît mal et qu'elle n'est pas très avenante au premier abord + elle est une auror brillante et fonceuse + on la sait proche de la cause des loups-garous. on a du mal à comprendre pourquoi elle a fait le choix de se lier par triumvirat à un loup-garou.
‹ particularité : animagus en formation + son animal est un ours brun massif.
‹ faits : amelia a fait sa formation d'auror avec un an d'avance + quand le lord est arrivé au pouvoir, elle est restée, en pensant que ça n'allait pas durer + coincée et surveillée, elle prétendu être à ses côtés + c'est lors de la vente aux enchères des rebuts (2001) qu'elle arrive à fuir sans se faire remarquer et à échapper à la surveillance des mangemorts + elle passe deux ans à fuir, en solitaire, une situation qui l'a rendue plus sauvage et froide + elle a rejoint les insurgés en 2003 et a mené de nombreuses missions pour eux, forte de sa formation et de son expérience d'auror + elle a participé à la grande bataille de décembre 2003 + pendant les combats, elle a choisi d'être liée par triumvirat à édouard douglas afin de lui sauver la vie in extremis. ils ont failli ne pas s'en sortir + elle s'est battue contre le gouvernement intérimaire mis en place après la guerre, qui a injustement envoyé édouard en prison pour en faire un exemple, et a participé à faire échapper plusieurs criminels injustement jugés de la prison d'azkaban + elle a repris son poste d'auror après la guerre.
‹ résidence : entre son appartement du londres sorcier et storm's end.
‹ patronus : UN RENARD
‹ épouvantard : perdre les membres du pack. surtout perdre eddie.
‹ risèd : UNE SOIRÉE HEUREUSE ENTRE AMIS.
will i remain a ghost to you?
Elle n’aurait pas du dire ça, elle le sait très bien. Ça ne va faire qu’empirer les choses. Mais c’est sorti tout seul, et maintenant, c’est trop tard pour retirer ses paroles. De toute façon, ce n’est pas comme si elle avait envie de les retirer. « Who do you think you are, Cartwright, mh ? » lance Quinn, et Amelia a déjà envie de lever les yeux au ciel. Ils vont vraiment faire ça, ici, maintenant ? Ni lui, ni elle ne sont dans de bonnes dispositions, et il est hors de question, encore une fois, qu’elle laisse Johnson et McAndrews assister à ce conflit presque filial, alors qu’ils sont là pour accomplir une mission. Mais Quinn ne semble pas prêt à lâcher l’affaire. Qu’est-ce que ça lui aurait coûté, de faire semblant quelques heures, hein ? Il n’aurait même pas été obligé de lui parler, c’était si dur que ça ? A son tour, elle est prise de court par la colère du mentor, et quand ses bras se retrouvent accrochés par un lien désagréable et invisible et qu’elle tombe à genoux, elle ne peut, cette fois, se retenir de lever les yeux au ciel. Elle n’a pas peur de lui et de ce qu’il va lui dire, elle sait très bien qui elle est et pourquoi elle a fait ce qu’elle a fait, il peut bien penser ce qu’il veut. Elle se résigne à passer un sale quart d’heure, trop fatiguée pour jouer les gamines rebelles. Envoyer Quinn à terre quelques secondes plus tôt lui a permis d’expier un peu la colère, et elle est si fatiguée qu’elle n’est pas sûre d’en avoir d’autre à revendre. « Tu as 20 ans de retard pour pouvoir me tuer. » Il s’approche, la toise de haut. Elle connaît ses techniques d’intimidation. Il la domine de sa hauteur pour qu’elle se sente comme une gamine débile qui a fait des conneries. Ça la gonfle, clairement, et elle n’aime pas cette image terrible d’elle qu’il lui renvoie. « Si tu es si fière de ton passé de rafleuse, tu ferais mieux de courir dans les jupes des mangemorts, non ? Pourtant, t'as honte. Tu as jamais eu aussi honte de ta vie. Et moi aussi. » Elle secoue la tête, et soupire. Ça lui permet de mieux masquer la douleur que lui inflige la déception dans les yeux de son ex-mentor. Elle ne l’a jamais vu comme ça, clairement. Même dans les pires missions qu’ils ont eu à accomplir ensemble à l’époque. Bien sûr, la différence, elle la connaît : aujourd’hui, c’est personnel. Sa colère n’est pas dirigée vers ceux qu’ils avaient l’habitude de confronter, mais bel et bien vers elle, en qui il a cru, et c’est pour ça que la colère est si rouge, si virulente. « Bordel, qu'est-ce qui t'a pris, Am' ? J'ai pas été assez dur pour que toi & lui vous compreniez ? » Elle ne dit rien, évite son regard intense. « Pourquoi tu ne m'as pas rejoint ? C'était simple, pourtant. » Malgré elle, un petit rire lui échappe. Simple. Bien sûr, c’était très simple. « Il aurait suffit d'un petit « Coucou Quinn, c'est Amelia, on va péter la gueule aux mangemorts ensemble ? Ça nous dérouillera un peu la baguette. », non ? Il a fallut que tu les choisisses eux plutôt que nous. » Cette fois, elle secoue la tête, excédée. Finalement, ce n’est pas sa déception qui lui fait si mal - se rend-t-elle compte - mais plutôt qu’il pense réellement qu’elle soit restée aux côtés du Magister parce qu’elle le voulait. Elle a soudain l’impression qu’il est un véritable étranger, et qu’il ne l’a jamais vraiment connu. Comment un homme qui l’a entraînée, a observé ses faiblesses et ses forces pendant des années, peut-il penser sérieusement une chose pareille d’elle ? Le sort l’a relâchée, mais elle ne s’est pas relevée pour autant. Elle a mal aux genoux, elle a mal partout. Elle se laisse tomber un peu en arrière, et s’assoit par terre, exténuée, et passe une main sur son visage. « Tu ne sais même pas de quoi tu parles. » dit-elle au bout de quelques longues secondes. « Depuis quand Quinn O’Malley se laisse-t-il complètement aveugler par sa colère et ne prend pas le temps de réfléchir, hein ? » Elle secoue la tête, envoie quelques brins d’herbes un peu plus loin d’un geste énervé. La guerre change les gens, elle le sait très bien. Et Quinn a sûrement mille raisons pour être dans cet état aujourd’hui. Elle ne sait pas ce qu’il est advenu de lui toutes ses années, il a sûrement dû voir des choses aussi horribles qu’elle, et bien qu’elle soit en colère, elle ne peut pas ignorer que tout ça rentre en compte. « Il ne t’es jamais arrivé de penser que peut-être, je n’avais pas le choix ? » Puis elle s’interrompt, et reprend. « Non, je sais ce que tu vas me dire. On a toujours le choix. » Elle lève les yeux au ciel, encore, puis repose ses yeux clairs sur lui. Elle soupire. « As-tu seulement essayé d’avoir ma version des faits ? De penser aux raisons pour lesquelles les choses s’étaient passées telles qu’elles se sont passées ? » De nouveau, elle secoue la tête, épuisée. « Tu as été si prompt à me condamner, Quinn, as-tu seulement cherché à comprendre ? » Elle fait non de la tête. « Alors oui, j’aurais pu venir te voir dés que je suis arrivée à la résistance. J’aurais dû venir te voir pour t’expliquer, peut-être. Je veux bien reconnaître mon tort là-dessus, oui. » concède-t-elle. « Mais ça n’a jamais été mon fort, les discours, et tu le sais. » Puis elle laisse retomber les bras le long de son corps, fatiguée, déçue elle aussi. « Quoique. A t’entendre, on dirait que tu ne me connais pas. Et finalement, peut-être que je ne te connais pas non plus. » lâche-t-elle, amère. « Le Quinn O’Malley que je connaissais pouvait être un vieux con parfois, mais pas à ce point. » Est-ce qu’au fond, elle a dit ça dans l’intention évident de le blesser ? Sûrement.
Comme tout à chacun, tu es capable du pire comme du meilleur. On t'a souvent, perpétuellement dressé comme le prince charmant, armé d'une chaleur douce, soucieux de combler chacun, inquiet des uns et des autres. Leader silencieux, tu es devenu la figure toujours le sourire aux lèvres, toujours juste, toujours bon. Tu n'as jamais été réellement injuste, tu n'as jamais été réellement débile. Tu t'efforces toujours de t'élever plus que de t'abaisser. C'est sûrement pour ça que tu condamnes fermement et sévèrement ceux qu'on appelle les traitres, les belliqueux. N'es-tu pas de ceux à grincer des dents face à ceux qui se permettent de pourrir tout ton travail ? N'es-tu pas de ceux à vouloir la pureté entre vos rangs ? Unifiés, oui, mais surtout pas à n'importe quel prix. Jamais à n'importe quel prix.
Le code d'honneur des Aurors est clair, limpide, sans aucun mystère. Ceux qui ne sont pas vous sont contre vous. Ceux qui flanchent, qui trahissent sont des ennemis. Amelia, Edouard ou encore Isaiah sont maintenant tes ennemis. Qu'importe que tu les ais aimés à la folie, qu'importe si un jour, tu te serais abandonné, damné pour assurer leur survie. Tu respires, tu aspires dans chaque fibre de ton corps à être bon, droit. Et pour toi rien n'est excusable, rien n'est pardonnable. Le code est tout. Le code est plus grand que vous.
« Tu ne sais même pas de quoi tu parles. » , les yeux se retournent vers elle, la contemplant sur le sol, les cheveux blond un peu crade, tellement en bataille ; Tu sais très bien de quoi tu parles. Lorsqu'on choisit ce métier-là, il y a une part de renoncement de soit. Il y a une part de sacrifice qu'il faut être prêt à accepter. Lorsque tu as prononcé tes vœux, tu savais que tu es né pour être auror et tu mourras en tant qu'auror. Rien n'existe au-delà de cette considération, de cette simple vocation. Être auror, c'est renoncer à être banal, sentimental. Être auror, c'est bien plus qu'un simple job, une simple occupation. « Depuis quand Quinn O’Malley se laisse-t-il complètement aveugler par sa colère et ne prend pas le temps de réfléchir, hein ? » « Je vois les faits, Amelia. » Rien de plus, rien de moins. La froideur est mathématique, presque automatique. Tu as appris à détacher les faits des sentiments, des ressentiments. Tu as appris à examiner la vérité – depuis que tu ne peux plus te fier au monstre d'empathie qui s'élargit, s'agrandit dans le fond de tes tripes. « Il ne t’es jamais arrivé de penser que peut-être, je n’avais pas le choix ? » C'est ce que dise les faibles, les lâches., as-tu envie de rétorquer au ricochet, à la volée. Les choix qu'on pense faire par obligation, parce qu'on se dit que c'est mieux, ce sont toujours des choix. Faire voler en éclat Saint-Mangouste, c'est un choix. Trahir, c'est un choix. « Non, je sais ce que tu vas me dire. On a toujours le choix. » « Parce que c'est le cas. » Tu en as connu ceux qui n'avaient pas la force de faire le bon choix, ceux qui se cachent derrière je n'ai pas eu le choix. Toi, tu penses qu'il n'existe que des forces de caractère, des volontés plus ou moins ébréchés. Et c'est tout ce qui différencie un bon auror d'un mauvais auror. « As-tu seulement essayé d’avoir ma version des faits ? De penser aux raisons pour lesquelles les choses s’étaient passées telles qu’elles se sont passées ? » « Les raisons, je m'en fous. » Tu as cessé de les chercher, tu as cessé d'essayer de comprendre comme elle le dit si bien. Parce qu'il n'y a rien à comprendre. Il y a eux et les autres. Tu laisses à Susan les considérations, les subtilités, toi, tu regardes juste les actes, tu juges les actes. « Tu as été si prompt à me condamner, Quinn, as-tu seulement cherché à comprendre ? » Un rictus ; Pourquoi devrais-tu te donner cette peine pour qui que ce soit ?
Qui se donne la peine de comprendre ce qui t'agite, te précipite ? Qui va voir que derrière ton étonnante inflexibilité se cache les milles blessures, les pires usures ? Personne. Elle non plus ne s'est jamais donné la peine de comprendre, d'apprendre. Elle non plus dans toute sa colère dégueulasse ne saura jamais qui tu es, qui elle a abandonné. « Alors oui, j’aurais pu venir te voir dés que je suis arrivée à la résistance. J’aurais dû venir te voir pour t’expliquer, peut-être. Je veux bien reconnaître mon tort là-dessus, oui. » « A un moment, il y a un silence, une pause qui danse dans les absences, dans les malchances. Toi, tous les autres, vous allez devoir comprendre qu'il y a une différence entre ce que vous ressentez et ce que vous faites. Et au final, on juge pas les émotions, on juge les actes. » Empathe, tu devrais peut-être laisser une fenêtre ouverte, un moment pour parler, s'expliquer. Mais tu dois avouer, que la patience s'est élimé, abîmé. Il ne reste plus rien de l'homme que tu étais. « Mais ça n’a jamais été mon fort, les discours, et tu le sais. » As-tu vraiment besoin qu'on parle lorsque les regrets viennent s'exploser sur tes barrières, lorsque les SOS sont balancés sur les rochers ? Tout cela t'indiffère. Tout cela tu en as plus rien à faire. Personne n'a jamais eu besoin de parler avec toi. Il suffit juste de te regarder, de respirer pour que tu entends, ressentes. « C'est mignon comme tu crois que j'en ai quelque chose à faire. », une pointe de mépris transperce la moquerie blessante. En vérité, tu as plus de rancoeur que de coeur, tu as plus l'air d'un esprit vengeur que d'un humain empli de douceur et de chaleur. « C'est mignon comme tu crois que j'entends pas. » Sa culpabilité se jette presque à tes pieds, presque autant que son envie de te blesser. En vérité, Amelia Cartwright n'a même plus besoin de parler, c'est comme si elle l'hurlait.
Son (Ton) mépris est partout, accourant pour se réchauffer les os, envahissant ta bouche d'un goût ferreux, terreux. Ses (Tes) blessures suintent encore de cette incompréhension, de ces indécisions qui nous poussent toujours à croire qu'on fait le meilleur choix. Et elle sait, oh que oui, elle sait que tout cela elle l'a mérité. Et toi, tu en veux à la terre entière de t'ensevelir de leur pulsions égoïstes, de cette cacophonie dégueulasse aux rythmiques tenaces qui s'étalent en menaces.
Tu es juste crevé. Et tu veux juste crever.
« Quoique. A t’entendre, on dirait que tu ne me connais pas. Et finalement, peut-être que je ne te connais pas non plus. » Amère, elle chevauche tous les mépris, les délits en te jetant au visage : « Le Quinn O’Malley que je connaissais pouvait être un vieux con parfois, mais pas à ce point. » Un sourire s'attarde, tu portes ta main à ton coeur, froissant le tissu de ton haut ton grand. « Oh putain, qu'est-ce que tu me fais mal, Amelia. », souffles-tu, moqueur, ravageur de fierté. « J'ai si mal. Je crois que tu viens presque de me tuer. » Le pic est méprisant, horriblement brûlant, parce que, ouai, tu as plus rien à perdre. « La Amelia que j'ai connu ne se serait jamais abaissé à me sortir la carte du mélodrame, parce qu'elle sait que pour moi, le code d'honneur est bien plus important que tes petits sentiments, ta petite existence. » Les yeux bleu sont neutres, cruels et pourtant fatidiques. « Les traitres sont des traitres. », première constatation, tu ne t'emmerdes pas d'impressions et de passions. « Ceux qui se cachent derrière les je n'ai pas eu le choix, c'est des bobards. Ouaip, tu vois, tu me connais un peu près quand même, on a toujours le choix. Ce que tu as fait comme choix, c'est du confort, Am'. » Doublé d'une méchante lâcheté et d'un souci de se préserver, de se protéger. « Au final, tu sais très bien que si on gagne, toi comme moi, on sera jugés pour nos choix, pour ce qu'on a fait ou pas fait. L'histoire nous retiendra comme des héros ou des ratés en mal de sucés. Personnellement, j'ai déjà fait mon choix te con - » et tu as juste le temps de te prendre le sort jeté de plein fouet. Déjà te voilà repousser, balayer contre elle, tombant lourdement, des étoiles dans les yeux. « Je les ai entendu là. », souffle une voix au loin, un mangemort sûrement. Comment on appelle ça, déjà ? Un retour de karma.
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