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sujet; ollivander #1 ► find a way |
| find a way I don't know half of you half as well as I should like; and I like less than half of you half as well as you deserve.
———————— Ͼ Ҩ Ͽ ————————Nyssandra veut se persuader que c'est le mieux pour tout le monde. Mais c'est compliqué. Compliqué de ne pas regretter la solitude dans laquelle elle pouvait se terrer tous les soirs dans sa maison désespérément vide. Compliqué d'imaginer que ce sera vivable avec deux des personnes qu'elle supporte le moins (qu'elle aime le plus, envers lesquelles elle culpabilise le plus, qu'elle déteste le plus, qu'elle veut le plus protéger). « Eudoxie, tu m'écoutes ? » insiste sa mère, et Nyssandra veut lui rappeler qu'elle n'est pas Eudoxie (elle est Nyssandra, tout le monde l'appelle Nyssandra - pourquoi est-ce qu'ils persistent tellement à utiliser ce prénom qui l'insulte tout le temps ?) mais elle ravale ses mots, elle ravale aussi la grimace que lui tire leur amertume avant d'acquiescer. (Ca la tuera d'acquiescer toujours) (C'est comme ça qu'elle s'est retrouvée à accepter qu'Ascleus et Esther s'installent chez elle pour libérer de la place aux jumeaux, de l'espace et du calme pour Lorcàn dans l'appartement au-dessus de la boutique) « Les rangements dans cette cuisine n'ont aucun sens. » Parce qu'ils n'ont pas été prévus pour autant de monde, ils ont seulement été prévus pour Aramis et elle (et leur bébé). Ils n'ont jamais cherché à aménager le cottage. Ils trouvaient leur confort dans les bras l'un de l'autre et ça suffisait ; et elle n'a pas tellement l'usage de cette cuisine, même maintenant - elle n'a plus tellement d'appétit. « Qu'est-ce que tu as prévu de faire ? » Rien, il faut qu'Aramis soit là aussi pour décider - c'est sa maison aussi. Nyssandra hausse les épaules, reste vague parce qu'on lui a conseillé de ne pas trop montrer que l'absence de son mari lui pèse si elle veut un jour récupérer son fils : « Rien de spécial, cette cuisine est parfaite comme ça. » tente-t-elle, incapable de fixer le regard scrutateur d'Esther, incapable de redresser le menton et d'affronter sa mère comme elle le fait si facilement avec le reste du monde. « On ne peut pas vivre avec une cuisine comme ça, je vais contacter un de mes vieux amis, il va t'arranger ça. » Les placards capricieux, l'absence de vaisselle, de matériel de cuisine, le garde-manger accessible uniquement aux géants comme Aramis. Pensive, Esther est déjà en train de penser à la tournure de son hibou, c'est inscrit partout sur son visage - c'est partout dans son sang, dans ses émotions de vouloir régenter le monde autour d'elle, d'en garder le contrôle. « Bien sûr qu'on peut continuer comme ça ! » s'insurge Nyssandra - et elle se sent soudainement retombée en pleine adolescence, dans la peau de cette gosse insecure qui se fait reine du monde malgré ses complexes. « C'est ridicule, Eudoxie » intervient Ascleus, claquant impatiemment la langue devant l'impertinence de son aînée, tandis que d'un sort, il dépose une malle pleine dans un coin du salon. (Tu es ridicule, tu es incapable - gratte l'agacement paternel sur l'empathie) « Je m'en moque, je ne veux pas qu'on change cette cuisine » grince-t-elle, entêtée comme ses parents, quand Ardàl arrive à son tour dans le salon, recraché par le réseau de cheminées. Elle veut continuer à attendre qu'Aramis et leur fils lui reviennent pour vivre et avancer à nouveau. « Ardàl, s'il te plaît, dis-leur que la cuisine est très bien. » Son regard est presque suppliant quand elle s'approche vers lui, cherche en lui un allié face aux parents. Pour une fois, s'il te plaît. « Rien n'a besoin de changer. » Insiste-t-elle, et elle veut faire un pas de plus vers son frère, caresse même l'audace de l'attraper par la main pour l'obliger à prendre son parti, mais se stoppe brusquement à l'arrivée de Lorcàn.
Lorcàn qu'elle a trahi (qu'elle ne mérite pas). Lorcàn qu'elle n'a pas revu une seule fois depuis son arrestation parce que les parents ont dit que ce serait mauvais pour son frère (et elle est anxieuse comme jamais elle ne l'a été avec lui, elle a brusquement l'impression qu'un monde les sépare alors qu'il a toujours été celui avec lequel elle se sent le plus à l'aise) (c'est affreux comme sensation). Et nerveusement, elle jette un regard furtif vers Ardàl comme pour lui demander la permission de prendre le jeune homme dans ses bras. |
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WIZARD • always the first casuality Lorcàn Ollivander ‹ inscription : 03/04/2017
‹ messages : 192
‹ crédits : freesia (pour l'avatar) et crackle bones (pour la signature)
‹ dialogues : mediumaquamarine
‹ âge : vingt-deux ans
‹ occupation : artisan baguettiste, il reprend petit à petit ses anciennes occupations
‹ maison : serdaigle
‹ scolarité : de sept. 1992 jusqu'à juin 1998
‹ baguette : bois de houx, crin de licorne, vingt-quatre centimètres, fine et souple.
‹ gallions (ʛ) : 3055
‹ réputation : Il est le rêveur de la famille, celui qui est fasciné par la magie et qui l'expérimente pour connaître tous ses secrets. Il est celui qui a le moins d'ambition, celui qui est incapable de prendre des décisions et on lui a longtemps reproché. Et puis maintenant que la guerre est finie, on le regarde un peu étrangement, faut dire qu'il a pris la Marque et malgré le lavage de cerveau qu'il a subi, il reste celui qui a pris position dans cette guerre alors que tous les autres membres de la famille ont préféré faire profil bas. Les conflits n'intéressent pas la famille Ollivander. Mais Lorcàn est l'exception et pour ça, il est un peu le mouton noir.
‹ particularité : aucune particularité magique notable, il a juste une mémoire photographique remarquable et c'est aussi un génie.
‹ patronus : il prenait la forme d'un corbeau avant, maintenant il n'arrive plus à en produire.
‹ épouvantard : Lui qui regarde sa Marque avec un plaisir malsain et qui a ce regard vide et noir. Lui soumis à cette magie qu'il déteste et qu'il trouve sale. Lui, lui et toujours lui face à ses pires erreurs.
‹ risèd : Un avant-bras net, sans marque. Une famille heureuse à ses côtés et surtout Ardal et lui qui s'occupent de la boutique.
| Il faut qu’ils aillent voir la famille. Nyssandra, Ascleus et Esther. C’est une chose que Lorcàn a redouté pendant des nuits et des nuits parce que ça fait un moment qu’il ne les a pas vus et qu’il n’a pas accepté de les voir non plus. Il doit toujours mettre de l’ordre dans ses souvenirs et ce qu’il ressent pour ses parents et sa sœur aînée sont les choses qui l’angoissent le plus en ce moment. Sa psychomage n’arrête pas de lui dire que cette visite est probablement la meilleure chose qui soit, mais… est-ce qu’il va voir dans le regard de ses parents cette même déception que pendant le procès ? Ce regard qui dit tu n’es pas digne de la famille Ollivander, tu as pris position. Machinalement il pose sa main droite sur son avant-bras gauche et voudrait pouvoir abandonner ce tic absolument épouvantable à chaque fois qu’il se rappelle de son ancienne allégeance et de ses erreurs. Tu n’es pas mauvais, tu as été manipulé. Il doit repenser à ce qu’il entend et voit dans les réunions des personnes dont le cerveau a été lavé par l’ancien gouvernement. Tout ça, ce n’est pas eux et ça n’a jamais été eux. On leur a implantés des idées fausses dans le crâne pour qu’ils soient de parfaits chiens de garde. « Ce n’est pas toi. Ce n’est pas toi. Ce n’est pas toi. » Se répète-t-il en se regardant dans la glace.
Il voit un bout de rune dépasser à la naissance de son cou et remonte la chemise qu’il porte. Juste assez pour tout masquer. Pas qu’il ne souhaite pas voir ce qui lui sauve la vie actuellement et l’empêche de sombrer réellement dans la folie, mais ça lui rappelle encore et toujours qu’il est dysfonctionnel et qu’il doit sa vie à Ardal. Ardal qui doit endosser bien des choses pour lui. Il s’en veut et s’en voudra probablement toujours. Il finit de se préparer et fait un exercice de relaxation pour se détendre avant de rejoindre son jumeau dans le salon. Sa psychomage lui a montré comment faire pour éviter de céder à la panique. Il ne sait pas si c’est réellement efficace, mais ça fonctionne sur lui… un temps. Il range sa baguette bridée à l’intérieur de sa veste, l’enfile et retrouve Ardal. Il est le premier à prendre la cheminée. Lorcàn lui laisse du temps et se laisse du temps. Respirer une dernière fois. Ça va aller, se répète-t-il. Il n’y a aucune raison pour que ça aille mal de toute façon. On ne l’a pas renié.
Il pose un pied dans la cheminée, prend une bonne poignée de poudre, donne l’adresse et la jette à ses pieds. Il est enveloppé dans des flammes vertes et se voit traverser de nombreuses pièces avant de se stabiliser dans le salon de sa sœur aînée. Il vient d’interrompre une conversation visiblement. Il esquisse un sourire gêné et s’époussette presque nerveusement. Il sent sa main trembler un peu et se maudit pour cette faiblesse. « Père. Mère. Eud-- Nyssandra. » Fait-il en guise de salut. C’est solennel, ça ne nécessite pas forcément de contacts physiques parce qu’il ne sait foutrement pas si ce qu’ils faisaient avant est réel ou si on a trafiqué sa mémoire sur ça aussi. Même si c’est ridicule d’y penser. Il intercepte le regard de leur mère. Elle a l’air outré. Quoi ? Qu’est-ce qu’il a fait ? « Je-je dérange ? » Balbutie-t-il comme un gamin. Il lance un regard un peu paniqué à Ardal et à sa sœur. Parce qu’il ne comprend pas ce qu’il a fait de mal en deux minutes ici. Il a bien appelé Nyss comme elle voulait qu’on l’appelle.
C’est sur ça qu’on lui en veut ?
Esther se reprend et Ascleus sort les mains de ses poches. « Pas du tout, Lorcàn. » Il tente un sourire qui paraît étrange au jeune homme. Il n’aurait pas dû venir aujourd’hui. Il n’est pas prêt et il a l’impression que même la présence de son jumeau n’arrive pas à le rassurer totalement. Il aimerait tellement repartir, suivre Ardal jusqu’à l’atelier et s’installer dans son coin pour reprendre les expérimentations. Il n’a pas sa place ici, en cet instant. |
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WANDLESS • wth is happening Kaori Saito | Mais peut-être est-ce trop tôt, peut-être vaudrait-il mieux attendre encore — litanie soucieuse dont il ne cesse de rabattre les oreilles de la psychomage, d'une voix basse et pressante, lorsque Lorcàn a le dos tourné. Whitaker lui sert inlassablement le même regard compatissant mais ferme, par-dessus le rectangle discret de ses lunettes, et la même réplique : repousser les problèmes ne les feront pas disparaître et les malentendus ne se résoudront pas d'eux-mêmes. Je conçois que vous vouliez faciliter sa réinsertion, mais il y a des épreuves que Lorcàn doit affronter seul. Et il hoche la tête à chaque fois, de mauvaise grâce, sans prendre la peine d'esquisser un sourire poli, ses préoccupations et ses doutes gravés partout sur ses traits.
Elle peut dire ce qu'elle veut- elle peut penser ce qu'elle veut mais il sait, lui, le nœud d'horreur coincé dans la gorge de sa mère à chaque fois que son regard tombe sur la marque tatouée sur l'avant-bras de son fils, et la désapprobation résignée qui durcit les lèvres de son père. Il sait aussi le rôle de Nyssandra dans cette affaire et il sait toutes les tensions qui en découlent ; si encore il parvenait à oublier un instant, les runes tranchant le torse de son jumeau le le ramèneraient aussitôt à la sordide réalité.
Mais c'est la décision de Lorcàn. S'il est un fait qu'Ardal ne peut se permettre d'oublier, c'est celui-ci : peu importent toutes les objections qui se bousculent à la coupe de ses lèvres, il s’écœurerait de le priver du libre arbitre si péniblement retrouvé. Je viens avec toi, a-t-il tout de même statué aussitôt que son frère lui a annoncé sa décision de se confronter au reste de la famille, délaissant sans une hésitation le travail-passion dont seule sa moitié saurait l'éloigner si aisément.
Une part de lui se sent apaisée et rassurée par les retrouvailles ; si les attentes ont toujours été élevées au sein de sa famille, Ardal a simultanément toujours fait l'objet d'éloges et d'encouragements, d'un soutien sans faille, et son attachement envers ses parents est tout aussi intense. Eudoxie, c'est autre chose. Eudoxie, c'est compliqué. Fort dans tous les sens du terme, négatifs comme positifs, et ça le frappe de plein fouet aussitôt qu'il la voit : un amalgame terrible entre amour fraternel et tant- tant de rancœur, assortie d'un zeste de la compétitivité d'antan (une autre vie, littéralement) et de la culpabilité née plus tard, lorsqu'il a pris conscience de toute la place qu'il avait prise et ne lui avait pas laissée, simplement en existant.
Ardàl, s'il te plaît, dis-leur que la cuisine est très bien. Rien n'a besoin de changer. Elle s'approche et il se tend à peine, oscillant entre des émotions contradictoires sans lien avec la conversation. Elle n'est pas aménagé, il répond, placide et factuel, l'esprit et le regard tournés vers Lorcàn et la tension crépitant dans ses membres à l'idée que quelque chose puisse mal se passer. C'est la réaction de sa mère qui l'alerte quant à son erreur tactique : triomphante, elle s'exclame Heureusement que certains de mes enfants savent se montrer raisonnables. Eudoxie, et Ardal est pris entre deux feux : la tentation de la laisser morfler, parce qu'elle a cassé Lorcàn ; et le besoin de freiner ce jeu terrible qui continue de décimer, telle une gangrène, ce qu'il reste de leur famille. Fitzgerald saura quoi faire de ce carnage- Mais penses-tu vraiment qu'il sera enclin à se rendre à Azkaban pour une concertation avec le maître de maison ? il interrompt poliment, voix basse et chaleureuse visant à l'attendrir tandis qu'il se penche vers elle, main sur son épaule, la cajole d'un Bonjour maman en lui embrassant la joue, avant de saluer son père à son tour. Elle s'y laisse prendre comme toujours... l'espace de quelques secondes du moins, avant qu'un pli insatisfait vienne lui barrer le front. Il n'empêche que tout cela n'est aucunement pratique. A présent que nous vivons ici- Je-je dérange ? Le sang d'Ardal se glace dans ses veines et il veut s'empresser de répondre, mais son père le devance : Pas du tout, Lorcàn. Son regard cherche néanmoins celui de son jumeau, pour le rassurer et émettre une interrogation muette, un tu veux qu'on s'en aille ? Mais alors il croise pour la première depuis son arrivée le regard d'Eudoxie, qu'il s'appliquait jusque-là à éviter. Et ses prunelles ternes témoignent d'une lassitude qui lui broie le cœur. Au moins, il s'oblige à rire avec une légèreté feinte, vous êtes mieux ici qu'au-dessus de la boutique, c'est déjà une nette amélioration. Et s'il ne mentionne pas directement sa sœur, c'est bien à elle qu'il s'efforce enfin de s'adresser, yeux dans les siens et sourire tendu bien en place. Je ne pourrais même pas te dire la moitié de tous les reproches que maman avait à formuler au quotidien. La concerné ouvre de grands yeux et forme un oh ! révolté. [color:dca5=[color=PaleVioletRed]Je te ferai dire que j'ai été très indulgente. Tu as fait de ce logement un véritable appartement d'étudiant, on ne sait même pas où mettre les pieds tant il y a de livres partout. En parlant de la boutique, comment vont les affaires ? intervient Ascleus, focalisé comme toujours sur ce qui a constitué la majeure partie de son existence. Eh bien- Ardal hésite, échange avec Lorcàn un regard en coin tandis qu'il se rejoignent machinalement. la fin de la guerre a bien sûr apporté son lot de nouveaux clients, il entame prudemment, toujours réticent à s'approcher de sujet sensibles pour son frère, Excellente nouvelle : Lorcàn a repris le travail il y a deux jours et s'y prend comme un chef. D'accord, il exagère peut-être. Et c'est étrange à entendre, parce que ce n'est vraiment pas son genre ; Lorcàn n'est plus... pareil qu'avant vis-à-vis des clients. Tourments décuplés obligent. Mais c'est déjà énorme, la satisfaction de l'avoir à ses côtés après Azkaban. Reste à annoncer à leur père qu'un ancien mangemort (un vrai) se retrouvera bientôt à travailler avec eux sur ordre du ministère — une nouvelle qu'il trouvera sans doute indigeste. Ardal opte au dernier moment pour renverser la conversation, préférant éviter pour l'instant d'aller sur un terrain qui pousserait sans doute son père à vouloir revenir s'épuiser à la boutique alors que son corps et son moral ne le lui permettent plus. Et... de votre côté, comment se passe la cohabitation ? |
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| | | | | ollivander #1 ► find a way | |
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