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sujet; BLACKER † dead men talking. |
WIZARD • always the first casuality Sirius Black ‹ inscription : 17/04/2017
‹ messages : 148
‹ crédits : SCHIZOPHRENIC.
‹ dialogues : lightseagreen
‹ âge : apparemment, il a 44 ans, mais il est mort à 37 alors c'est un peu compliqué.
‹ occupation : parasite (again).
‹ maison : il était à Gryffondor.
‹ scolarité : de 1971 et 1978.
‹ baguette : il n'en a plus.
‹ gallions (ʛ) : 3075
‹ réputation : on dit qu'il est mort ? sauf que hé, surprise, ce n'est plus le cas ! ex-taulard, on le disait taré, on disait que c'était un sale traître sauf que finalement, c'était pas lui. bref, on dit beaucoup de choses fausses, visiblement.
‹ particularité : animagus, il se transforme en gros chien noir.
‹ faits : il a passé 12 ans à Azkaban et est le premier à avoir réussi à s'en échapper - c'est le parrain du Sauveur alors show some respect, dickheads - il a passé 8 ans dans le Voile et est aussi le premier à avoir réussi à s'échapper (sauf que ça, il sait pas trop comment il a fait) - on dit qu'il est bloqué dans le passé et c'est peut-être un peu vrai, mais on va dire qu'il a le droit - le voile s'est entiché de lui et veut le récupérer mais not gonna happen.
il se sent bien souvent plus à l'aise quand il se transforme en clébard que quand il est humain (les émotions, c'est assez dur à gérer dernièrement) - il est super bon en métamorphoses et c'est aussi un très bon duelliste.
‹ résidence : 12 square grimmauld.
‹ patronus : un gros toutou.
‹ épouvantard : le voile.
‹ risèd : ses amis, heureux et accomplis.
| harry potter It is a curious thing, the death of a loved one. We all know that our time in this world is limited, and that eventually all of us will end up underneath some sheet, never to wake up. And yet it is always a surprise when it happens to someone we know. It is like walking up the stairs to your bedroom in the dark, and thinking there is one more stair than there is. Your foot falls down, through the air, and there is a sickly moment of dark surprise as you try and readjust the way you thought of things.Quand ils ont compris qui il était, les types du Département des Mystères sont devenus complètement dingues. Puisqu’il était alors évident qu’il n’était pas un intrus qui avait réussi à s’infiltrer au Ministère et à passer les systèmes de sécurité jusqu’à la Salle de la Mort, ils se sont empressés de foutre O’Malley dehors en décrétant que c’était une affaire qui concernait les Langues-de-Plomb et non le Bureau des Aurors. Sirius l’a regardé partir sans trop savoir s’il était soulagé de ne plus voir sa sale gueule ou s’il devait commencer à paniquer. Quand ils l’ont sorti de sa cellule pour l’emmener dans une salle d’observation, il a regretté O’Malley. Ils sont deux, à l’examiner et à l’assommer de questions auxquelles il ne veut pas répondre ou n’a tout simplement rien à dire. « Comment êtes-vous revenu ? » « J’en sais rien. » « Comment vous sentez-vous ? » « Mal. » « Comment c’était ? » « Horrible. » « Qu’avez-vous vu ? » Sirius garde la bouche fermée, pince les lèvres. Parce qu’ils comprennent enfin qu’ils ne tireront probablement pas grand-chose de lui, les deux types s’écartent un peu et commencent à se lancer dans un débat animé, que Sirius écoute à moitié. Il est complètement épuisé. Ils ont soigné son nez d’un sort, mais il se sent toujours étourdi. Il n’arrive pas à arrêter de frissonner et son altercation avec Quinn l’a complètement vidé de ses dernières forces. Ses yeux se referment malgré lui et il a du mal de suivre le fil de la conversation qui se déroule près de lui. Vaguement, il les entend dire que personne n’est jamais sorti du Voile, qu’il est probablement le premier à avoir réussi et il a presque envie de rire et de leur rappeler qu’il est un peu un expert dans ce domaine, puisqu’il est aussi le premier à s’être échappé d’Azkaban. Mais il n’en a pas la force et cette fois, ce n’est pas lui qui l’a voulu.
Quand ils mentionnent un orage, Sirius fronce les sourcils, parce que ce n’est pas la première fois qu’ils pensent à ça comme la raison de sa présence ici. Il comprend interférences, magie détraquée, mais il n’a aucune idée de ce que ça veut vraiment dire. Et puis, ils disent un truc qui lui fait brusquement ouvrir les yeux. Se demandent comment il peut paraître aussi vivant après huit ans passés dans le Voile. Huit ans. Pourquoi le renvoyer ici après tout ce temps ? Pourquoi maintenant ? C’était quand il pouvait encore faire quelque chose, quand il pouvait encore être utile, quand il a supplié de toutes ses forces pour avoir une nouvelle chance de retourner se battre. Ils partent dans des théories que Sirius n’écoute déjà plus, il est incapable de les écouter bavarder joyeusement sur le pourquoi du comment il se retrouve ici. Ils ne s’arrêtent que lorsque la porte s’ouvre sur un petit gars qui leur annonce que leur supérieur vient d’arriver, celui qu’ils ont contacté plus tôt parce que c’est le responsable de la Salle de la Mort et apparemment. Alors ils s’empressent de sortir et Sirius entend distinctement la porte se verrouiller, le laissant complètement seul sur la table d’examen où il tient difficilement assis.
Ils vont le découper en petits morceaux et l’examiner à la loupe. Il le sait. Ils ne le voient même pas comme une personne, rien qu’une expérience de plus. S’il ne trouve pas un moyen de sortir d’ici, ils vont le transformer en rat de laboratoire et c’est bien la dernière chose que Sirius souhaite. Un frisson lui parcourt l’échine, alors qu’il a la désagréable impression qu’un courant d’air lui frôle la nuque, qu’on l’observe. Mais quand il se retourne, la pièce est complètement vide. Il ferme les yeux et inspire profondément. Il n’aime pas ça. La dernière fois qu’il voyait et entendait des choses, il était dans une cellule différente mais l’impression est la même. Il y a comme un murmure, constant. C’est indistinct et au début, il se dit que ça vient de derrière la porte, qu’ils ont peut-être laissé des gardes qui bavardent mais quand il descend de la table pour s’en approcher, les voix ne sont pas plus fortes et il réalise qu’elles ne viennent pas de là. Sirius se passe une main sur le visage, se frotte les yeux et souffle bruyamment, essaye de se concentrer. Ce n’est pas le moment de perdre la tête.
Et puis ça se met à hurler, là-bas dehors et cette fois, Sirius sait que c’est réel. Il fronce les sourcils et tente de discerner ce qui se dit, mais les voix sont trop encore trop éloignées et se chevauchent pêle-mêle dans un boucan qui ne veut plus rien dire. Mais ça se rapproche, ça se rapproche de plus en plus et Sirius s’écarte de la porte, méfiant, quand un « VOUS NE POUVEZ PAS ! » tonne, suivi par un « POTTER ! » qui lui coupe le souffle.
La porte s’ouvre brusquement et Sirius écarquille les yeux. Il est grand. Plus grand que dans ses souvenirs. Plus vieux, aussi. Il a l’air furieux, puis quand il le voit, il a cette expression terrible de celui qui voit un mort et ne comprend pas ce qu’il fait là.
La même expression que Sirius a sur le visage, en cet instant. Il l’a vu traverser. Il l’a vu rejoindre les autres, alors que lui était bloqué dans l’entre-deux. Il l’a vu. Et les murmures sont une chose mais ça—ça c’est trop. Harry a l’air d’avoir été supefixié et Sirius s’avance, poussé par il ne sait quoi, parce qu’il ne réalise même pas qu’il bouge. Sois réel. Il franchit la distance qui les sépare, lève une main tremblante. Sois réel. Il regarde sa main s’approcher du bras de Harry et quand au lieu de le traverser, ses doigts peuvent s’agripper à lui, Sirius lève un regard désemparé vers lui. « Harry ? » souffle-t-il, à peine assez fort pour qu’il l’entende. Il le touche. Il est réel, il est là, devant lui. « Harry, » répète-t-il et sa main remonte le long de son bras « C’est toi, » sur son épaule « C’est bien toi, » dans son cou. Il l’attire contre lui, referme ses bras autour de sa silhouette inhabituellement grande et il serre, Merlin il serre autant qu’il en est capable.
S’il a finalement perdu la raison, si son esprit malade s’est plongé dans un délire de fou, il ne veut plus en sortir. |
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HERO • we saved the world Harry Potter | blacker + dead men talking "Godfather?" sputtered Uncle Vernon. "You haven't got a godfather!" "Yes, I have," said Harry brightly. "He was my mum and dad's best friend. He's a convicted murderer, but he's broken out of wizard prison and he's on the run. He likes to keep in touch with me, though… keep up with my news… check if I'm happy…”
Son pocketowl n’arrête pas de sonner alors qu’il l’a volontairement oublié sur sa table de chevet depuis… pratiquement toute la journée d’hier en fait, parce que les appels constants et les quickies de gens supposément importants du monde magique, ça l’emmerde (que quelqu’un lui montre comment mettre le pow en silencieux). Il en a marre de refuser des soirées inutiles surtout parce que c’est toujours bien vu d’avoir Harry Potter parmi les invités ; du bullshit, si on lui demande son avis. Mais là, c’est son sommeil qu’on dérange, surtout qu'il a une journée chargée demain (enfin tout à l'heure, la notion du temps est difficile à cette heure), il doit la passer avec James. « How annoying », beugle-t-il en se levant finalement, bras étiré pour atteindre le pow, et pendant quelques secondes, il a tellement envie de le balancer par terre. Mais il décroche finalement l’appel, sans regarder qui est son correspondant. Il grogne en guise de ‘‘allo’’, se frotte les yeux avec son autre main. « I’m going to kill you », souffle finalement son correspondant après plusieurs longues secondes de suspens, voix trafiquée et respiration lourde – la totale. Mais Harry n’en a absolument rien à faire des menaces de mort – c’est pas comme s’il n’en recevait pas plusieurs par jour. « DO YOU HAVE ANY IDEA WHAT TIME IS IT, YOU PUNK ? » Il entend l’autre punk répondre quelques mots toujours de sa voix trafiquée mais Harry enchaîne, énervé : « Threatening me is fine and all, or even killing me, whatever, I don’t care – but let me sleep damn it ! » Et il raccroche pour de bon, fixant son pocketowl avec fureur comme si par la force de son regard il pourrait l’exploser – ou juste le mettre en silencieux, ça serait une bonne option aussi. « This is frustrating. » Mais c’est à ce moment-là que son regard tombe sur un snapky envoyé par Quinn. Sourcils haussés, parce qu’il n’en reçoit jamais de Quinn ; en fait, ils ne s’envoient pas même des quickies alors il ouvre sans réfléchir le snapky. C’est une vieille photo de Sirius. Et lâche un rire sinistre et amer en tapant un « l o l » en réponse à Quinn. C’est particulièrement difficile de ne pas lui envoyer un ‘‘fuck you’’ mais il le pense très fort. Parce que what the fuck, c’est quoi cette blague de mauvais goût ? « What kind of sick bastard are you seriously. »
Miroir déposé rageusement à sa place, il replonge dans son oreiller, en se forçant à fermer les yeux, pour essayer de se rendormir une bonne fois pour toutes. Et il se rendort. Ou tourne en rond. Pendant plusieurs minutes. De longues minutes. De très longues minutes. Jusqu’à ce que l’information remonte enfin à son cerveau et qu’il percute pour de bon, ce qui s’est passé et se réveille en sursaut. Miroir en mains, snapky sondé, il quitte son lit avec précipitation pour enfiler le premier jeans qui lui tombe sous la main, une chemise, des chaussures et une veste. Ironiquement, c’est dans l’ancienne chambre de Sirius qu’il dort – la pensée même de Sirius provoque une série de points d’exclamation dans son esprit et. il. est. juste. incapable. de. trouver. des. chaussettes. Ou du moins, de la même paire. Who cares, il prend au hasard une avec des motifs jaunes et une autre bleue et verte mAIS HOLY SHIT SIRIUS EST AU MINISTÈRE. Ses lunettes mal-placées sur le nez, son nid à oiseau sur la tête, baguettes en mains, Harry sort de sa baraque en direction le Ministère de la Magie (pour la première fois gaieté de cœur).
Arrivé sur place, il y a comme un boucan pas possible pour une heure aussi tardive dans la nuit – pratiquement trois heures du matin – avec plusieurs employés qui passent d’un bureau à un autre, pressés, documents en mains, le jargon ministériel sur les lèvres alors qu’il n’y bite rien et ne cherche pas à comprendre, il se fraye lui-même un chemin jusqu’aux cellules du Ministère. Si dans le hall personne ne l’avait interpelé, c’est justement quand il atteint les cellules que les gardiens font barrage devant lui. « Sirius Black, apparemment il serait ici ? » Qu’il questionne celui qui est à sa portée. « Nous ne pouvons pas révél – Doug, c’est Harry Potter. » Ledit Doug se prend un coup de coude dans les côtes par son collègue et Harry se focalise sur ce dernier puisque visiblement il a l’air plus enclin à lui révéler des informations. « Dooonc, Sirius Black, il est ici ? » Presse-t-il sans pouvoir s’empêcher de froncer les sourcils parce que ce protocole commence à l’agacer ; il aimerait beaucoup leur rappeler qu’il a buté Voldemort mais c’est un peu tôt pour sortir cette carte-là. Le gardien hoche vigoureusement la tête pendant que le Doug commence à lui crier dessus qu’ils n’ont pas le droit, blabla, Potter ou pas Potter mais Harry ne les entend plus. Il bouscule Doug et ses collègues et se dirige vers la cellule n°8. « VOUS NE POUVEZ PAS ! » « FUCKING TRY ME, I DO WHAT I WANT ! » « POTTER ! »
Mais il ouvre brusquement la porte.
Et C’est Sirius
Il oublie Doug et ses collègues, il oublie la guerre et la survie grégaire, il oublie un peu de respirer, de cligner, d’avancer. Il oublie que Sirius était mort et que lui aussi. « Harry ? » Mais la voix de Sirius a quelque chose de réel, tellement tellement réel que ça contraste avec les pensées sombres qui lui disent ne tombe pas dans le piège c’est pas possible c’est pas possible c’est pas possible tout le monde est mort n'y crois pas. Sauf qu’il est là, exactement comme dans ses souvenirs. D’il y a huit ans. « Harry, » et il le touche, il sent sa main sur lui, il sent la vie en lui et Harry cligne finalement des yeux, la gorge nouée et incapable de vraiment dissocier la réalité de ses songes. « C’est toi. C’est bien toi. » Et l’instant d’après, il se retrouve emprisonné dans une étreinte d’ours sans parvenir à bouger d’un muscle, le regard rivé sur le sol, alors qu’il sent maintenant que Sirius est bien là, vivant vivant vivant mais il est confus, parce qu’il ne sait pas ce qu’il a pu faire dans sa vie pour mériter un miracle pareil. Et c’est finalement quand il serre à son tour ce parrain perdu qu’il se rend compte que ce n’est pas juste son esprit qui lui joue des tours ou une blague de ses détracteurs, c’est vraiment Sirius et il est aussi vraiment en vie. « Holy shit… » Et il écarte Sirius brusquement, ses mains sur ses épaules pour le regarder dans les yeux, finalement réveillé et conscient de la réalité. « HOLY SHIT ! » Et il le colle à nouveau contre lui, répétant toujours ces deux mots, avant de décoller again Sirius et le regarder pour la énième fois – parce que c’est juste vraiment dur de croire que ça puisse être réel, trop habitué à enterrer plus qu’à retrouver quelqu’un. « What the fuck – comment pourquoi dis moi que c’est vraiment toi tu as l’air si réel putain je crois que j’hallucine j’ai bu trop de cafés aujourd’hui enfin hier j'sais pas j'sais plus j’ai même enfilé des chaussettes différentes – I mean ARE YOU OKAY ??? » À ça, il affiche un regard inquiet, secoue légèrement Sirius (enfin ‘‘légèrement’’, il le secoue surtout comme un prunier), sans que la pensée que ça puisse être un piège traverse son esprit une seconde. Pour la première fois, Harry est juste heureux de ce qui lui arrive, heureux au point de laisser la méfiance de côté et de juste accepter que parfois, la vie n’est pas si mauvaise.
Il a perdu son parrain mais il vient de retrouver un père.
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WIZARD • always the first casuality Sirius Black ‹ inscription : 17/04/2017
‹ messages : 148
‹ crédits : SCHIZOPHRENIC.
‹ dialogues : lightseagreen
‹ âge : apparemment, il a 44 ans, mais il est mort à 37 alors c'est un peu compliqué.
‹ occupation : parasite (again).
‹ maison : il était à Gryffondor.
‹ scolarité : de 1971 et 1978.
‹ baguette : il n'en a plus.
‹ gallions (ʛ) : 3075
‹ réputation : on dit qu'il est mort ? sauf que hé, surprise, ce n'est plus le cas ! ex-taulard, on le disait taré, on disait que c'était un sale traître sauf que finalement, c'était pas lui. bref, on dit beaucoup de choses fausses, visiblement.
‹ particularité : animagus, il se transforme en gros chien noir.
‹ faits : il a passé 12 ans à Azkaban et est le premier à avoir réussi à s'en échapper - c'est le parrain du Sauveur alors show some respect, dickheads - il a passé 8 ans dans le Voile et est aussi le premier à avoir réussi à s'échapper (sauf que ça, il sait pas trop comment il a fait) - on dit qu'il est bloqué dans le passé et c'est peut-être un peu vrai, mais on va dire qu'il a le droit - le voile s'est entiché de lui et veut le récupérer mais not gonna happen.
il se sent bien souvent plus à l'aise quand il se transforme en clébard que quand il est humain (les émotions, c'est assez dur à gérer dernièrement) - il est super bon en métamorphoses et c'est aussi un très bon duelliste.
‹ résidence : 12 square grimmauld.
‹ patronus : un gros toutou.
‹ épouvantard : le voile.
‹ risèd : ses amis, heureux et accomplis.
| harry potter It is a curious thing, the death of a loved one. We all know that our time in this world is limited, and that eventually all of us will end up underneath some sheet, never to wake up. And yet it is always a surprise when it happens to someone we know. It is like walking up the stairs to your bedroom in the dark, and thinking there is one more stair than there is. Your foot falls down, through the air, and there is a sickly moment of dark surprise as you try and readjust the way you thought of things. Il n’arrive pas à y croire. Il a peur d’y croire. Que tout ceci ne soit qu’un rêve dérangé produit par son cerveau détraqué. Et pourtant, il le serre contre lui, de toutes ses maigres forces et pour la première fois depuis si longtemps, il ressent enfin la chaleur d’un autre corps contre le sien. Il l’a vu traverser. Il l’a vu traverser et rien que pour ça, il devrait se raisonner, se rendre compte que ce n’est pas possible. Mais s’il a déjà été charrié par des corps dans le Voile, il n’a jamais vraiment senti qu’ils le touchaient, n’a jamais perçu la moindre chaleur. Contre lui, Harry est bien là, chaud comme un être vivant doit l’être. Ça ne devrait pas être possible et pourtant, tous ses sens lui crient que c’est bien vrai. Quitter le Voile aurait dû être impossible aussi et pourtant, il est là, pourtant, il en est sorti. Alors peut-être que Harry… peut-être que cette fois, tout n’est pas complètement perdu. « Holy shit… » Et le jeune homme l’écarte, de ses yeux humides, Sirius l’observe, le dévore du regard comme s’il avait peur qu’il disparaisse à nouveau. « HOLY SHIT ! » Quand il le ramène brusquement contre lui, il n’arrive pas à retenir un petit rire rauque, à moitié étouffé et finit par poser une main sur l’épaule de son filleul quand il le repousse une dernière fois. Ses lunettes de travers, ses cheveux encore plus en bataille que jamais mais c’est lui, c’est lui. « What the fuck – comment pourquoi dis moi que c’est vraiment toi tu as l’air si réel putain je crois que j’hallucine j’ai bu trop de cafés aujourd’hui enfin hier j'sais pas j'sais plus j’ai même enfilé des chaussettes différentes – I mean ARE YOU OKAY ??? » Il grimace un peu de se faire secouer parce qu’il peine déjà à se tenir sur ses deux jambes et il a la tête dans un étau, alors il serre doucement l’épaule de Harry en espérant lui faire comprendre que ce n’est pas la meilleure des idées. « It’s me, kiddo, it’s really me, » murmure-t-il avec un sourire tremblant. Ses yeux parcourent le visage de Harry et il réalise à quel point il a changé. Il si grand, presque plus que lui, moins maigrichon que la dernière fois qu’il l’a serré contre lui et surtout, il a vieilli. Le garçon qui se tient devant lui n’a plus quinze ans et ce n’est même plus un garçon, d’ailleurs. C’est un homme qu’il a devant lui et Sirius se souvient de ce qu’il a entendu, un peu plus tôt. Huit ans. Le Harry qu’il a sous les yeux a désormais vingt-trois, vingt-quatre ans ? Il est plus vieux que ses parents ne l’ont jamais été. Il a un jeune homme devant lui et il ne l’a pas vu le devenir. Il n’a pas été là pour l’aider à le devenir.
Ses mains tremblent, quand il les lève pour venir prendre le visage de son filleul entre ses paumes et encore une fois elle est là, la douce chaleur qui lui prouve qu’il est bien vivant. « I feel like shit, » qu’il admet avec un petit rire mais bien vite ses sourcils se froncent. « Mais tu es là, tu es—Merlin t’es vraiment là, » murmure-t-il et sa voix tremble un peu. « Je t’ai vu, Harry. Je t’ai vu traverser, je croyais-- » Sa gorge se noue et les mots y meurent avoir d’avoir pu vraiment se former. Une part de lui se demande s’il n’a pas traversé lui aussi, finalement. Si ce n’est pas l’Afterlife, mais tout semble si réel, si douloureusement vivant autour de lui. Sous ses paumes, il peut sentir la mâchoire rugueuse de Harry, lui qui avait à peine commencé à se raser la dernière fois qu’il l’a vu et c’est stupide comme ce simple détail lui fait prendre conscience de tout ce qu’il a manqué, encore une fois. Il aurait dû être là pour le soutenir dans toutes les épreuves qu’il a dû traverser ces dernières années. Tout comme il aurait dû être là quand il n’était encore qu’un enfant qui venait de perdre ses parents et avait besoin qu’on veille sur lui et qu’on l’aime, quand il n’était qu’un adolescent jeté dans en plein cœur d’une guerre qui n’aurait jamais dû le concerner.
Il aurait dû être là et c’est maintenant que ce fichu Voile a décidé de le renvoyer ici. Pourquoi maintenant, pourquoi huit ans après, alors que Sirius a l’horrible sensation que c’est trop tard ? Qu’il a déjà manqué à tous ses devoirs, qu’il a failli à toutes ses responsabilités. Ça le ronge déjà, ce besoin de savoir l’homme qu’est devenu Harry, de tout réapprendre et d’être là, cette fois, de ne plus le quitter tant qu’il n’aura pas tout fait pour s’assurer que son filleul a enfin tout ce qu’il mérite d’avoir. Il n’aura jamais assez de temps pour réparer toutes ses erreurs, mais il fera tout pour essayer, tout pour pouvoir un jour affronter le regard de Lily et James sans avoir honte. « You’re all grown up but you still don’t know how to match your socks, » murmure-t-il et il est là, le sourire en coin du Sirius qui ne peut s’empêcher de taquiner tout le monde. Il le ramène contre lui, parce qu’il ne semble pas parvenir à se lasser de le serrer dans ses bras mais cette fois, ses lèvres viennent trouver le front de Harry, à la naissance du nid d’oiseau qu’il a sur le crâne. « About time I showed up then. » Il le garde contre lui un moment avant de l’écarter doucement. Son regard s’attarde sur les deux gars du Département des Mystères qui se tiennent dans l’encadrement dans la porte et font mine de ne pas du tout être en train de suivre l’échange alors que c’est évident qu’ils ont tout observé et tout entendu. Sirius plisse les yeux. « Si tu as un moyen de nous sortir d’ici avant qu’ils me transforment en cobaye, j’apprécierais, » souffle-t-il à son filleul, sans lâcher les deux autres du regard.
Il a tant à faire, il ne compte pas s’attarder dans ce trou. |
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