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WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
‹ inscription : 01/02/2015
‹ messages : 2013
‹ crédits : avatar : freesia / signature : whorecrux
‹ dialogues : #8FBC8B
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‹ liens utiles :
pansy parkinson ft. adelaide kane, nephtys shafiq ft. phoebe tonkin, kid o'faolain ft. richard harmon, maksim dolohov ft. tom hiddleston, amara bataglia ft. rowan blanchard

‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5264
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
http://www.smoking-ruins.com/t1752-night-fury-i-be-a-fool-of-the
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here's the day you hoped would never come / OS (xx.xx.2004)


Cinq mensonges : elle peut se débrouiller toute seule et n’a besoin de personne pour encaisser / le regard des gens sur elle ne la dérange pas et elle assume ce qu’elle a pu faire sous l’ancien régime / elle s’habitue progressivement à l’état de son père et ça ne fait plus mal de le voir perdre un peu plus la raison chaque jour / elle n’est pas inquiète à en crever au sujet de Théo et aller le voir n’est pas difficile, pas plus qu’il n’est pénible de devoir le laisser lorsque les visites sont terminées / l’orviétan n’est qu’un outil pour l’aider à gérer ses visions, elle n’est pas dépendante et elle ne s’en sert pas comme d’une béquille pour éviter de s’écrouler.


[ PLAY ► ] // Chaque mensonge s’effrite tour à tour, comme du vernis qui s’écaille pour laisser voir la crasse qu’il cachait, cache-misère que l’on a voulu temporaire mais qui est resté faute de mieux. Rien ne va, tout fout le camp, elle le sait et hell, même le type qu’elle vient de bousculer doit le savoir. « Vous pouvez pas regarder où vous allez ? » la fustige-t-il et elle a à peine la présence d’esprit de lever son majeur dans sa direction, sans même se retourner, rabattant ensuite son bras pour venir tenir fermée la veste trempée qu’elle porte. Il pleut, évidemment qu’il pleut, pourquoi est-ce qu’il devrait en être autrement, hein ? Tout se barre en vrille, qu’est-ce qu’une galère de plus, Londres sous la flotte, grise et menaçante, ça ne change pas grand-chose au final, ça fait juste coller ses cheveux sombres à son front, à ses pommettes, ça cache juste un peu les ravines créées par le mascara et l’eyeliner sur ses joues, maquillage mis à rude épreuve, autant que ses nerfs.

Elle se presse, Nephtys, avec ses mensonges qui s’étiolent et sa force qui se fait la mal. Elle n’a plus grand-chose à quoi s’accrocher, juste une colère sourde, une amertume cinglante. L’orviétan n’est pas là que pour les visions, peu importe à quel point elle a voulu s’en convaincre. Les substances douteuses sont là pour la tenir debout, la garder calme, la forcer à se lever le matin, l’empêcher de hurler de douleur – mentale puis physique – à longueur de journée. Elle s’en rend-compte seulement maintenant parce que jusqu’à présent, elle était un peu (beaucoup) dans le déni et puis surtout parce qu’il n’existe vraisemblablement pas de dose assez puissante pour atténuer la hargne tumultueuse et brutale qui s’acharne dans son crane à présent, pas sans risquer une overdose en tout cas. Oh, elle pourrait essayer… Elle risque d’essayer, en fait, elle a juste besoin de rentrer chez elle, de claquer la porte, elle a juste besoin de se réfugier dans un endroit où personne ne pourra l’observer en train de s’effondrer.

Bordel, par Merlin ce qu’elle peut le haïr maintenant. Elle ne se leurre pas, elle le déteste autant parce qu’elle sait très bien que son cœur lui appartient et qu’elle ne peut rien y faire. Elle n’avait pas prévu ça. Elle n’avait pas prévu Theodore. Elle ne devait pas l’aimer, elle ne devait pas se soucier de lui, elle ne devait pas s’accrocher à lui de la sorte. Ce n’était pas le plan – il n’y avait pas vraiment de plan, en fait, en dehors d’une notion de survie et d’un mariage de convenance. Le tolérer aurait été suffisant, mais non. Non, elle l’aime, elle n’est pas sûre de savoir ce que ça veut dire quand bien même elle écrit des chansons là-dessus mais elle l’aime et ça la bouffe, parce qu’elle vient de se faire heurter par une réalité violente : lui s’en est tenu au plan d’origine, apparemment, et il s’en fout. Pire, elle dérange, elle l’emmerde, elle récolte des propos injurieux et des gestes brusques, violents même. Elle est de trop dans cette cellule, quand bien même il faut qu’elle prenne sur elle pour arriver à y entrer, pour arriver à lui rendre visite, tant le voir dans un espace confiné est douloureux, tant subir le regard des gardes qui se disent qu’elle, la collabo, elle ne devrait surement pas être dehors de toute façon, est pesant. Mais elle s’y tient, elle y va, elle insiste, elle s’acharne. A quoi bon ? Les mots qu’il lui a balancé sonnent encore dans ses oreilles et sa gorge se noue brusquement, assez pour qu’elle laisse filer un hoquet, assez pour qu’elle s’étouffe un peu, se pressant encore d’avantage entre les badauds, voulant rallier son appartement miteux et s’écrouler contre la porte avant qu’on ne la voit.

Elle ne pensait pas, pouvoir être secouée comme ça. Elle ne pensait pas que le monde puisse encore l’atteindre, parce qu’elle s’est méticuleusement attelée à s’auto-anesthésiée depuis des mois, depuis des années, parce que c’était ça ou crève, parce que le trop plein menaçait trop souvent. Mais là, c’est un tsunami, une colère sourde, un mal insidieux. Ca lui tord les boyaux, ça lui donne envie de s’arracher la peau.

Enfin elle arrive devant son immeuble, balance son épaule dans la lourde porte d’entrée et se jette dans les escaliers, manquant de tomber alors qu’elle se précipite. Il n’y a aucune grâce, aucune élégance dans ces gestes, son sac est accroché au creux de son coude après avoir glissé de son épaule, elle peine à attraper sa baguette pour ouvrir le verrou de son appartement, elle renifle et tousse parce qu’elle est à bout de souffle et parce qu’elle hyper-ventile, elle a la tête qui tourne, qui tourne et ne s’arrête plus. Ou alors, c’est juste… c’est juste de la rage, une envie de tout casser, de tout retourner. C’est injuste vraiment, il ne peut pas la traiter comme ça… sauf que si, il peut, parce qu’il s’en fout, parce qu’il doit s’en foutre depuis le début, parce que la ténacité de Nephtys n’est pas importante, parce que son pardon n’importe pas à Theodore, parce qu’il s’en moque, parce qu’il n’en a plus rien à faire et n’a même plus la décence de faire semblant. Par Merlin qu’elle le hait, qu’elle l’exècre, qu’elle voudrait pour s’en détacher comme lui s’est déjà retiré de tout ça.

Normalement elle encaisse, elle endure, elle souffre en silence et ça passe mais ce soir, alors qu’elle claque la porte derrière elle et flanque un coup de poing dans le mur, alors que la douleur remonte le long de son épaule et lui arrache un geignement pitoyable, elle veut que ça s’arrête. Elle ne peut pas passer sa vie ainsi, il a peut-être raison. Elle secoue la tête, non, elle ne peut pas lui accorder ça, d’avoir raison. Si elle envoie tout balader, ça sera pour elle, pas parce qu’il l’a suggéré. Elle fait pourtant volte-face et flanque un coup de pied dans la table-basse, envoyant valser un cendrier trop plein en criant à l’intention du plafond peut-être, que si c’est ce qu’il veut, il l’aura. Elle termine à genoux à côté d’un porte-documents, parchemins sauvés pêle-mêle du désastre d’Herpo Creek, examiné par les autorités, rendus mal rangés et elle retourne le tout à la recherche de ce foutu contrat de fiançailles, celui qu’il veut tant qu’elle fasse signer à son père pour qu’enfin, enfin il soit libre. Parce que oui, présentement, tout ce que Theodore Nott veut, s’est être libéré de Nephtys. La prison, il s’en moque, le vrai boulet à sa cheville, c’est elle et c’est ce contrat qu’elle parvient enfin à trouver qui en est responsable. Lui, il a déjà signé, il faut dire qu’il est le chef de famille puisqu’il est le seul encore en vie, dans son clan, mais elle… Elle, elle dépend d’Aswad, pas vrai ? Elle sanglote, ses doigts effleurent les différentes signatures déjà apposées sur le papier calligraphié, elle survole son propre paraphe, celui de Theo et les noms des deux patriarches. Lui, il a déjà rompu son engagement, il a déjà signé, il est déjà libéré et ça, elle n’en revient pas, parce que naïve et pathétique, elle y croyait encore. Encore et encore et encore, jusqu’au bout, en dépit de tout. En vain. Elle hoquète à nouveau, passe sa manche devant son menton pour attraper quelques larmes qui s’échappent lorsqu’elle remarque que celles-ci s’écrasent sur le document et puis d’une voix cassée, elle murmure « Va te faire foutre » en attrapant un crayon qui traine sur la table-basse, dépassant d’un carnet de note.

Appuyée sur sa cuisse, ayant besoin de cette impression de contrôle, elle se retrouve à signer. C’est son père qui doit le faire, son geste à elle est purement symbolique mais ce soir, elle n’a pas la force de se rendre à Sainte Mangouste, de voir son géniteur devenu fou, de lui répondre vaguement s’il demande quand le médicomage va passer pour s’occuper d’Isla, parce qu’Isla est morte même s’il ne veut pas le comprendre. Elle n’a pas la force, ça attendra demain, ça… Il y a une étincelle pourtant, puis le trait de crayon s’illumine et se scelle dans le papier, là où elle a signé, avant qu’une vague de froid, à mi-chemin entre le sursaut d’adrénaline et le picotement d’un sortilège bénin ne la recouvre. Elle écarquille les yeux, retourne le document, lâche le crayon qui va aussitôt rouler sous le canapé et puis elle se remet à respirer trop vite et à hoqueter. « Non, non, non! » commence-t-elle à articuler, trop vite, trop désespérément. Sa signature ne veut rien dire, ce n’est pas possible, elle n’a pas pu rompre le contrat, son geste devait être symbolique – Mais son père est fou, il ne montre aucun signe de progrès, les guérisseurs sont pessimistes au mieux, agacés au pire parce qu’ils estiment que le garder là prend de la place et des ressources qui pourraient servir à un cas un peu moins désespéré. Ils en parlaient encore il y a quelques jours, disaient à une Nephtys qui écoutait à peine, qui ne voulait pas écouter, qu’il serait de bon ton de le mettre dans une pension ou un hospice, que c’était une question de semaine avant qu’il ne soit placé sous sa tutelle et qu’elle… « Non, non, non » continu-t-elle, essayant d’attraper une gomme, puis sa baguette, pour retirer la signature. Elle ne peut pas être la figure d’autorité, elle ne peut pas être celle qui signe les papiers, elle – La magie a scellé le graphite, il est trop tard et elle a l’impression qu’on est en train de serrer sa gorge. Misérable, écrasée par le poids des conséquences, elle déchire le contrat en deux, parce que peut-être que ça peut annuler l'annulation sans briser le reste, pas vrai ? Peut-être... mais rien ne change, rien, néant, nada, trop tard pour ça.

Elle pleure, elle le sait, elle se sent trembler et sursauter et les deux bouts de contrat lui glissent des doigts alors qu’elle se laisse tomber entre le canapé et la table basse, pressant fort ses mains à ses tempes, espérant presque s’éclater le crâne pour ne plus rien sentir. Est-ce qu’il le sait ? Est-ce que la sensation l’a atteint ? Elle était beaucoup trop high - comme elle l'est beaucoup trop souvent - lorsque lui a signé sa version du contrat, elle ne s’en souvient pas, mais… Elle a envie de disparaître, de mourir, comment peut-elle être si conne ? Pas étonnant qu’il ne veuille plus la voir, plus être promis à elle, qu'il ne veuille plus d'elle du tout. Elle s’écroule un peu, se retrouve recroquevillée sur le plancher, cogne son poing contre le pied de la table jusqu’à avoir mal, parce que tout est bon pour la distraire.

Elle n’est plus fiancée à Theodore, c’est aussi simple que ça, c’est signé au crayon, c’est vulgaire et banal, c’est réglé sans élégance, sans cérémonie, parce que ce n’était sans doute pas très important. C’était ce qu’il voulait, de toute façon, il a été si clair à ce sujet, elle ne pouvait vraiment pas passer à côté et pourtant… Pourtant elle n’avait pas l’intention de le faire, parce qu’elle voulait – veut ? non, trop tard – encore y croire. Elle est désorientée, secouée, elle reste là un moment, espère s’oublier, s’endormir et ne plus avoir à y penser mais non, elle est belle et bien là, allongée par terre. Capitaine de son âme, maitresse de son destin, s’était sa signature qui était la clé d’une liberté qu’il réclame depuis des semaines de toute façon. Elle lui en veut tellement, parce qu’elle a mal, parce qu’elle voudrait pouvoir lui faire mal en retour mais qu’il est bien loin, dans une cellule glacée, surement heureux de ne plus être coincé avec elle. Comment peut-elle le blâmer, lorsqu’elle est si stupide, si pitoyable, lorsqu’elle lui a pardonné pour Isla, aveugle et dénuée de colonne vertébrale comme elle doit lui sembler être. Ridicule, désespérée, elle ne sait pas ce qu’elle est. A grand mal elle se redresse, observe la fenêtre et le gris de la ville qui pourraient l’appeler. Elle a besoin d’air, besoin de vide sous elle, besoin de tomber peut-être, que tout ça s’arrête. Ca fait des mois que ça dure, il est sans doute temps. Elle se relève, cherche à s’appuyer sur la table basse pour se redresser un peu mieux, sa main heurte une fiole d’orviétan, de quoi atténuer un peu, de quoi s’endormir en tremblant de froid en espérant se réveiller avec dans la bouche le goût d’un horrible cauchemar.

Cinq mensonges : elle n’a pas mal / elle n’a pas envie de se jeter par la fenêtre / elle n’est pas bousillée par ce que représente la tutelle qu’elle découvre à l’instant / elle n’espère pas ne pas se réveiller / elle pourra très bien s’en sortir sans Theodore.

tl,dr:
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