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sujet; ryder + pure heroine |
WIZARD • always the first casuality Nao Chang | ryder + pure heroine if you want we’ll help tonight to split his schemes, give the bruises out like gifts, you’ll get the picture of your dreams
Elle lui avait juste indiqué l’heure et le nom du pub qu’il avait aussitôt accepté dès la fin de ses cours à l’académie des sports, sautant dans le premier magicobus pour s’y rendre. Il avait surtout espéré que passer du temps avec Moriarty l’aiderait à baisser la pression d’un cran, sans penser aux problèmes financiers et familiaux que subissent les Chang dès la fin de la guerre. Il n’avait juste pas pris en considération qu’ils en ressortiraient tous les deux, quelques heures plus tard, complètement bourrés, se bousculant mutuellement de l’épaule avec des ‘‘arrête!!’’ plus amusés que vraiment agacés. Anthea se met même à faire une imitation plutôt convaincante de Goyle lors du dernier match amical ayant mis les Faucons contre les Harpies et Nao la filme sur son pocketowl en essayant de garder une image intacte mais ses mains n’arrêtent pas de trembler sous ses rires, l’image devenant plus floue qu’autre chose – au moins on distingue bien Fiery dans son état naturel. Vidéo qu’elle regrettera demain (et probablement lui aussi vu comme ils galèrent à marcher comme deux abrutis). La tentation de jeter un coup d’œil à ses quickies le prend, quand elle termine son show, retrouvant sa place initiale à ses côtés et qu’ils tentent de marcher tout droit sans trop faire de blagues idiotes. Mais il le fait quand même : il regarde sa conversation avec Even et toujours pas de réponse. Ça fait quelques jours (cinq) qu’ils ne se sont pas vus, ni parlé, et qu’il y a une distance entre eux et il est certain qu’Even le déteste maintenant – « Nao, Nao, Nao », dit Thea en ponctuant à chaque fois son prénom par une pichenette sur son bras. Elle l’embête de cette façon jusqu’à ce qu’il range son miroir pour lui faire des pichenettes à son tour, qu’elle évite telle la gracieuse créature qu’elle est (spoiler alert : elle s’est fait un croche-pied toute seule et a failli se casser la gueule s’il ne l’avait pas retenue).
« Dirico express ? » C’est un peu leur conclusion à tout. Ou plutôt une tradition malsaine de s’empiffrer de cochonneries (correction : Anthea Moriarty ne mange que des trucs sains même dans un fast food) ; tellement qu’ils parviennent à trouver leur chemin jusqu’au Dirico Express même en étant complètement bourrés (spoiler alert : ils étaient à trois mètres du Dirico Express en sortant du pub, ils ont tourné en rond dans la ruelle pendant une bonne demi-heure avant de trouver le fast-food). « …T’as entendu ? » Il arrête Thea par le bras, portant son index à sa bouche en guise de ‘‘shh’’, il la guide ensuite vers ce qui semble être l’arrière du restaurant, là où sont stockées les poubelles. Les miaulements deviennent de plus en plus audibles maintenant qu’ils sont tout proches, ils tentent de faire le moins de bruit possible (mais c’est un peu raté vu leur état) pour ne pas effrayer… whatever it is. Probablement des chats mais comme on est dans le monde magique, ça peut très bien être une bestiole complètement flippante avec du feu sortant de ses narines et la bouche (le caméléon d'Even fume littéralement, pourquoi pas un chat ?). C’est Thea qui se charge d’ouvrir le carton alors que Nao prépare ses mains pour utiliser son élément si jamais la bestiole leur crache du feu (la baguette magique serait le plus simple à faire mais il ne faut pas en demander plus à quelqu’un qui est bourré, il n’sait même pas où il a rangé sa baguette à vrai dire). Là, à l’intérieur, deux chatons les regardent en miaulant. « Dis-moi que j’rêve. Pince-moi plutôt. » Et il ne se fait pas prier, il la pince (sauf que sa main s’est naturellement glissée sur le derrière de Thea). « Pas mon cul, Chang ! » Elle chasse sa main de son cul, il lève les mains en l’air en guise de surrender. « Désolé ! Il était… juste là. » Réflexe. Un nouveau miaulement interrompt leur pseudo-dispute et ils fixent tous les deux les chatons (Nao, pour sa part, est à deux doigts de gagatiser).
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WIZARD • always the first casuality Anthea Moriarty | ryder + pure heroine
« Dirico express ? » Elle ne sait même pas pourquoi Nao pose la question tellement le dénouement de cette soirée est évident. C’est toujours là-bas qu’ils finissent, bourrés ou sobres, fatigués ou à peine levés, mais toujours ensemble. Et elle aime bien les lumières façon néon qui y règnent, elle aime bien l’idée que ce truc n’existait pas pendant la guerre. Elle aime bien Nao, aussi. Nao et son air triste lorsqu’il fixe son pow qui ne manifeste aucun signe de vie. Et Thea, entre l’alcool et la route qui tangue, Thea sait reconnaître cet air-là. Alors ils tournent en rond tandis qu’elle cherche des trucs nuls à lui raconter pour qu’il focus sur elle, juste sur elle. L’amie un peu trop droite en temps normal, la miss parfaite fulminante qui devient soudainement un peu lourde et maladroite après trois bièraubeurres. Il en est à pouffer de rire à chaque blague ridicule qu’elle fait lorsqu’il se tend soudainement : « …T’as entendu ? — Entendu quoi ? J’ai rien entendu moi. » Nao lui fait signe de se taire comme si leurs vies en dépendaient et elle ne sait pas pourquoi, mais ce simple geste suffit à la faire rire bien plus qu’il ne le devrait. Mécontent du bruit qu’elle fait, il entreprend de la trainer jusqu’aux poubelles et elle s’apprête à lui dire qu’ils n’ont pas besoin d’en arriver là quand soudainement, elle aussi, elle entend. Des miaulements disgracieux, semblant venir d’un carton échoué comme une misérable ordure. D’un coup d’oeil entendu, Nao et elle montent un plan silencieux : elle ouvrira la boîte tandis que lui placera ses mains juste au dessus, pour envoyer une rafale au cas où. Elle ne sait pas vraiment au cas où de quoi, mais sur le moment ça lui semble logique et ce qui lui semble encore plus logique, c’est de ne pas inverser les rôles, sinon les pauvres bêtes auraient de toute évidence terminé cramées. « A mon signal, commence t-elle comme s’ils étaient deux agents spéciaux, un, deux, trois. » C’est alors qu’elle ouvre et ils sont là, miséreux et misérables.
« Dis-moi que j’rêve. Pince-moi plutôt. » Elle dit ça sur un ton automatique, comme subjuguée par la scène, mais Nao vient briser la beauté du moment en lui pinçant les fesses. « Pas mon cul, Chang ! — Désolé ! Il était… juste là. — Bien sur qu’il était là, où veux-tu qu’il soit ? Parti en vacances ? » Mais le ton n’a pas le temps de monter plus que ça que déjà un miaulement vient les interrompre. Et Anthea est tiraillée, parce qu’une part d’elle pense que les abandonner ici serait inhumain, clairement inhumain, au moins aussi dégueulasse que la première personne qui les a laissés mais d’un autre côté… « J’peux pas les prendre, j’ai déjà un malagriff tacheté. » qu’elle rappelle à Nao, faisant écho à toutes les fois où elle l’a menacé avec ça : si tu recommences à m’envoyer des bourrasques sur la gueule dès le réveil, le malagriff va te mordre et t’auras la poisse pendant une semaine et autres phrases agacées. « T’as qu’à les prendre, toi. » qu’elle tranche finalement, mais ils sont là, dans leur petit carton, à la fixer avec de grands yeux et ils lui paraissent si mignons. Elle est presque persuadée qu’ils le seraient toujours autant si elle était tout à fait sobre, du reste. Mais si elle l’avait été, elle n’aurait pas eu cette soudaine idée fulgurante : « Oh, je sais ! On a qu’à en appeler un Dirico, et l’autre Express. T’as compris ? » Elle esquisse un clin d’oeil grossier à l’appui, que Chang s’empresse de lui rendre tandis qu’un employé en pause, un peu plus loin, se charge de se foutre d’eux. « Tu veux lequel ? » qu’elle demande alors bêtement, ayant déjà oublié sa décision de n’en prendre aucun. « Plutôt Dirico ou plutôt Express ? — Dirico. — Adjugé vendu. On a qu’à dire que c’est celui de gauche. » Une voix intérieure lui chuchote que de toute manière, ils seront bien incapables de les différencier à l’avenir, parce que ce sont des chats siamois et que c’est le propre des chats siamois de se ressembler comme deux gouttes d’eau. Tout est similaire : pelage, taille, regard. « Ils ont faim. Tu leurs donneras le steack haché de ton hamburger. » Nao s’apprête à protester mais elle a utilisé sa voix d’ainée, celle dont elle usait pour dire à Ariane d’aller prendre un bain ou pour demander à Ambroise de ne pas se coucher trop tard, lorsqu’ils vivaient encore tous ensemble, profitant d’être née quelques secondes plus tôt. Pour prouver à Chang qu’elle n’a pas le choix, elle prononce alors la première phrase de bon sens de la soirée : « De toute manière t’as pas le choix, tu sais bien que j’vais encore prendre la salade. Celle que t’as goûté une seule fois, avant de dire qu’elle avait pas de goût, tu te souviens ? » Il glousse en signe d’assentiment et elle se met à pouffer comme une idiote, tandis que Dirico et Express les fixent de leurs petits yeux mi attendrissants, mi vicieux.
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