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sujet; HERMIONE + i'm faded away |
HERO • we saved the world Hermione Granger | Hermione Jean Grangeri paced around for hours on empt, i jumped at the slightest of sounds and i couldn't stand the person inside me i turned all the mirrors around☇ Avis sur le contexte : Les choses n'ont pas été faciles tout de suite. Le gouvernement intérimaire, qu'elle voulait pourtant soutenir, n'a pas pris des décisions en lien avec ses idéaux. Ce n'était pas le gouvernement pour lequel elle s'était battu. Alors sans même ciller, elle a participé à le faire tomber en disgrâce. Après toutes ces années, après la fatigue et la violence, Hermione voulait à tout prix ne pas s'être battue pour rien. Refusant de voir les moldus et les sorciers se déchirer, elle a fait partie de ceux qui ont travaillé à convaincre Tony Blair d'accepter le cessez-le-feu. Elle a aussi aidé à la libération clandestine de certains de ses anciens camarades, enfermés à Azkaban, se plaçant de nouveau comme une rebelle. Faire tomber le gouvernement intérimaire était une priorité, et elle s'est impliquée autant qu'elle le pouvait dans ce projet. Elle a bien entendu soutenu ensuite la création des partis, et s'est très vite engagée auprès des Merlinois. Aujourd'hui, les choses vont mieux. Mais Hermione sait, elle sait que rien n'est acquis. Alors elle fait de son mieux pour aider, et pour mettre en avant des causes qui méritent encore d'être entendues et surtout écoutées. Mais tout va mieux. Ils sont sur la bonne voie. Elle veut croire que c'est pour de bon. | ❝ We're running in circles again ❞WAR HERO ; PV/PERSO DE LA SAGA
☇ nom & surnom(s) ; On ne peut pas dire qu'Hermione soit particulièrement répandu, dans le monde sorcier comme le monde moldu. Cependant, il semble avoir gagné en popularité depuis quelques temps. Il a été en effet relevé dans la gazette du sorcier que plusieurs petites filles nées début 2004 ont été prénommées ainsi. Hermione a toujours voulu être de ceux qui marquent les esprits, laissent leur nom dans l'histoire, alors elle est flattée, bien sûr. Mais elle aurait aimé mériter davantage l'honneur, et mériter davantage son prénom qui, dans sa forme germanique originelle, désigne la grandeur, la majesté. Son deuxième prénom, Jean, était celui de son arrière-grand-mère maternelle. Le nom de Granger, hérité de son père moldu, a déclenché l'indifférence, le dégoût, la méfiance. Aujourd'hui, il est est plutôt synonyme de célébrité dans le monde sorcier, cité comme exemple alors qu'il était il y a quelques temps encore craché comme une insulte. Elle a porté le surnom d'otter pendant plusieurs années au sein des insurgés puis de la Résistance du Phénix, nom de code faisant référence à la forme de son patronus. Elle a laissé ce surnom derrière elle à la fin de la guerre, avec joie. ☇ naissance ; 19 septembre 1979. Elle a vu le jour dans une jolie petite clinique moldue de Canterbury, dans le comté du Kent, en Angleterre. C'est également là-bas qu'elle a grandi jusqu'à l'année de ses douze ans. ☇ ascendance & origines ; Elles sont de notoriété publique. Hermione Granger, la née-moldue. On écrit cela dans les journaux, quand on parle d'elle. C'est systématique. Comme si cette caractéristique était plus importante que toutes les autres. Elle est fière de montrer les nés-moldus sous un jour positif, bien sûr, mais ça la fait grincer des dents que son ascendance soit toujours attachée à son nom comme si c'était tout ce qui la définissait. Elle se console en se disant que c'est toujours mieux que ce mudblood qui la suivait à la trace à Poudlard puis pendant la guerre. Ça compense le fait que l'insulte lui saute aux yeux à chaque fois qu'elle se prépare ou relève un peu trop ses manches.☇ occupation ; Hermione a hésité quelques temps, mais a repris ses études peu de temps après la guerre. Après avoir validé ses ASPICs, elle a entamé un double-cursus droit des sorciers et sciences politicomagiques, puisqu'il lui était inconcevable de choisir entre les deux. Elle n'est pas très à l'aise avec les réactions que suscite sa présence aux cours parfois, on la dérange souvent à la bibliothèque, mais elle est tellement contente de pouvoir étudier à nouveau qu'elle s'en accommode. Sur son temps libre, elle seconde Elijah Buckley dans son travail de greffier, et a régulièrement des rendez-vous avec Joanne St John et son administration. Bref, Hermione ne s'arrête jamais. ☇ parti politicomagique ; Comme la plupart de ses amis, Hermione a soutenu les merlinois lors des élections, et a publiquement accompagné la candidature de Joanne St John. Elle a même aidé à rédiger certaines parties du programme. C'est le parti qui se rapproche le plus de ses idéaux. Selon elle, ils peuvent faire encore mieux - notamment en se prononçant sur les droits des elfes de maison et l'éducation, elle travaille activement pour qu'ils le fassent. ☇ réputation ; Elle n'est plus vraiment à faire. Hermione est une héroïne de guerre. Il se dit qu'elle est la tête pensante du trio qu'elle formait avec Harry Potter et Ron Weasley, on dit que l'élu n'aurait pas pu aller bien loin sans elle. Il se murmure qu'elle est une excellente sorcière, l'une des meilleures de sa génération, qu'elle est quelqu'un de travailleur, un modèle à suivre pour toutes les jeunes filles. En somme, c'est la fille, belle-fille et femme parfaite aux yeux des médias et du public. Elle aimerait que cette image soit un reflet de la réalité, vraiment. ☇ orientation & état civil ; Hermione est hétérosexuelle, en tous cas c'est ainsi qu'elle se considère pour jusqu'à maintenant. Sa vie ne lui laisse pas vraiment de temps pour même penser à une vie amoureuse, et c'est sûrement mieux comme ça. Elle est célibataire mais toujours amoureuse. Son cœur est pris mais brisé, et elle n'a pas de grands espoirs de réparation. ☇ niveau de vie ; Très confortable. Hermione a encore un peu de mal avec ça, n'est pas sûre que ce soit très juste, cette rémunération des héros de guerre. Elle met tout son argent de côté pour l'instant, pas encore certaine de ce qu'elle doit en faire. Les seuls gros investissements qu'elle s'est permis, c'est un appartement dans le Londres sorcier et son double-cursus au SAWL. Oh, et elle gâte James, le fils d'Harry et Ginny, aussi. ☇ baguette ; vingt-sept centimètres, elle a été confectionnée avec du bois de vigne et contient un ventricule de coeur de dragon. Elle est l'un des rares anciens membres des insurgés à ne pas avoir perdu sa baguette pendant la guerre. ☇ épouvantard ; Il a régulièrement changé, ces dernières années. Après avoir pris la forme de Minerva McGonagall pendant de nombreuses années, il s'est transformé en les cadavres de ses proches, en mangemorts découvrant les cachettes des résistants, en paysages de désolation, en sang-purs gravant le mot mudblood sur son corps tout entier... Maintenant que le calme est un peu revenu, elle voit ses proches lui tourner le dos définitivement. Une représentation de la réalité en plus terrible, finalement. ☇ risèd ; Rien de matériel, rien qui soit en lien avec sa carrière, aussi surprenant que cela puisse être pour certains. Juste ses amis, lui ayant pardonné ses erreurs de jugement et ses mauvaises décisions. Ce serait déjà beaucoup, pour elle. ☇ patronus ; Son patronus prend la forme d'une loutre. ☇ particularités ; Une grande curiosité pour le monde et la magie, ainsi qu'une exigence envers elle-même à la limite de l'excès, sans aucun doute. Il y a aussi cette cicatrice hideuse qu'elle n'arrive pas à assumer la tête haute, sur son bras gauche.Mudblood. Même après plusieurs années le mot est bien lisible, et ne semble pas prêt à s'effacer. Un jour peut-être, elle s'en servira pour rappeler que la tyrannie a existé et qu'il faut se méfier de son retour. Mais pas pour l'instant. ☇ animaux ; Pattenrond est resté tout le long de sa fuite chez Mrs Figg. Elle l'a récupéré en février, et il vit désormais avec elle dans son appartement londonien. C'est étrange, parfois, elle a l'impression qu'il appartient à une autre vie, qu'il a été adopté par une autre Hermione. Il lui rappelle une époque plutôt heureuse, de bons moments. Il lui est d'un grand réconfort. ☇ objets connectés ; Elle a suivi le mouvement et s'est procuré un pocketowl grâce auquel elle s'est créé un compte msn qu'elle utilise principalement pour faire passer des messages qui lui semblent importants. Récemment, elle a fait l'acquisition d'une MirrorTV pour combler le vide de son appartement et pouvoir rester au courant de tout 24h/24. Netwitch accompagne ses soirées en solitaire, et ses révisions tardives. ☇ déplacement ; Elle évite de prendre le magicobus, parce qu'on la dérange ou dévisage. Elle n'habite pas très loin du SAWL center, et peut donc se permettre de marcher. Elle pense cependant à passer son permis pour pouvoir conduire une voiture sorcière, qui lui offrirait un peu plus de discrétion et de tranquillité. |
☇ Anecdotes & infos ; SOCIAL FIGHTER + Hermione a toujours détesté l'injustice. Son premier vrai combat a été celui pour les elfes de maison, avec la création de la SPEW (Society for the Promotion of Elfish Welfare). Même pendant la guerre, elle s'est battue pour faire régner l'égalité en donnant un rôle important aux elfes ou en mettant en avant sa confiance en les loups-garous. Elle a toujours su qu'elle voulait accomplir de grandes choses pour la justice, et il est donc tout naturel, après la guerre, qu'elle se soit grandement impliquée au niveau social et politique. Désormais célèbre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser et changer les mentalités. Elle est toujours particulièrement engagée pour les elfes de maison, mais a offert son soutien public à plusieurs associations soutenant les droits de nombreuses créatures magiques. Elle s'est aussi engagée pour les cracmols, qu'elle estime légitimes dans le monde des sorciers. L'un de ses plus grands combats publics est celui pour l'éducation. Les associations militantes n'auraient pas pu rêver meilleure égérie qu'elle. Hermione participe à des événements et promeut sur MSN le droit à l'éducation pour tous, et particulièrement pour les nés-moldus, qui doivent absolument obtenir l'égalité des chances avec un programme spécial. Elle a beaucoup d'idées qu'elle présente aux Merlinois avec qui elle travaille activement. Bref, si vous demandez qui est Hermione Granger à un civil lambda, il vous répondra sûrement qu'au-delà d'être une héroïne de guerre, elle est une femme extrêmement engagée. + THE GREATER GOOD + Bien plus que ses amis ou camarades, Hermione a toujours été très consciente de la bigger picture. Cela lui a permis de remettre dans le droit chemin des plans parfois trop négligés, mais surtout de prendre des décisions difficiles que d'autres n'auraient peut-être pas pu prendre. C'est un trait de caractère qui a ses avantages, mais qui lui a valu qu'on lui tourne le dos de nombreuses fois. Dans les périodes les plus noirs des combats, elle était prête à sacrifier quelques personnes pour la survie du plus grand nombre, ce qui l'a mise en désaccord avec ses proches et des personnes qui pourtant avaient beaucoup d'estime pour elle. Aujourd'hui, elle regrette certaines de ces décisions, et prend consciences des choses qu'elle aurait pu faire autrement. C'est difficile, ça la rend folle, et c'est l'une des raisons pour lesquelles elle fait en sorte d'être constamment occupée. Elle a du mal à faire face aux conséquences de plusieurs de ses décisions. + CELEBRITY + Véritable célébrité depuis la fin de la guerre, Hermione ne peut plus vraiment prétendre à une vie tranquille. On la reconnaît dans la rue, on essaie de savoir où elle habite... C'est parfois compliqué. Elle ne pensait pas que les choses prendraient de telles proportions. Constamment suivie, elle a dû apprendre à faire attention à son allure et à ses mots plus que jamais. Elle a horreur de ça, mais ne fera jamais rien qui pourrait entacher l'image d'elle (polie, engagée, studieuse, forte, parfaite) qu'on a construit dans les médias. Elle a décidé d'utiliser cette célébrité, au lieu de la laisser la bouffer. Cependant, elle participe peu aux soirées mondaines, à part quand cela a un lien évident avec ses convictions et les messages qu'elle souhaite faire passer. Elle refuse également de faire du sponsoring pour des marques, sauf quand c'est vraiment utile. L'endroit où sa célébrité est la plus difficile à supporter est sûrement le SAWL center, où elle étudie depuis quelques mois. On vient régulièrement la déranger, on l'observe, on filme ses interventions en cours, c'est très, très fatiguant au quotidien. Mais Hermione fait avec, du moins pour l'instant. Elle n'a pas vraiment le choix, si elle ne veut pas se griller politiquement. + LONE WOLF + Hermione a un quotidien très solitaire. Elle vit seule dans son appartement de Londres, et est pour l'instant également très seule au SAWL center. Elle n'arrive pas vraiment à se faire des amis, en grande partie parce que ses camarades sont plus jeunes qu'elle, et qu'il y a un véritable décalage de maturité avec la plupart d'entre eux. Certains ont essayés de devenir amis avec elle, et elle a bien sûr été très sympathique... Mais ça ne passe pas. On la voit souvent se balader toute seule, déambuler dans les couloirs en solo. On ne peut pas dire qu'elle n'est pas entourée du tout. Il y a bien Harry, Luna, Sirius, Elijah, Kingsley, Joanne... Elle est loin d'être malheureuse. Mais la présence des uns n'arrive pas à combler l'absence d'autres, qui ont pris leurs distances et qui lui manquent atrocement. + INSOMNIA + Hermione dort peu. C'était déjà comme ça, pendant la guerre, mais elle pensait vraiment que les choses changeraient une fois que tout serait fini. Eh bien non. Trois ou quatre heures lui suffisent, même si elles sont souvent ponctuées de cauchemars. Elle essaie de voir le bon côté des choses : elle a beaucoup de temps pour étudier, travailler sur des projets, faire plein de choses très enrichissantes. Mais au fond, elle rêve d'une vraie bonne longue nuit comme elle en faisait avant. De plus en plus, elle pense à consulter quelqu'un pour l'aider avec ce problème - et tous les autres. + FRAGILE BODY + Ils ont tous des séquelles de la guerre, psychologiques bien sûr, mais aussi physiques. Hermione a son lot de problèmes. Son manque de sommeil la rend moins résistante et moins endurante. Elle continue à perdre du poids depuis la fin de la guerre, alors qu'elle devrait se remplumer. Un médicomage lui a dit que c'était peut-être la trop grande dépense de magie de la guerre qui l'a fragilisée toute entière, et qu'il lui faudra quelques années pour se remettre. Elle ne sait pas trop quoi en penser. Elle avait déjà des séquelles de la pétrification, en deuxième année, qui n'ont pas du arranger son cas. Elle a toujours mal au bras droit, bras avec lequel elle a lancé son sortilège le plus puissant jusqu'à aujourd'hui, lors du dernier jour des combats, le jour de la mort de Voldemort. On lui a également dit que ça passerait. Elle espère que c'est vrai. + BOOKS & STUDIES + Ça en fait rire certains, beaucoup de ses anciens camarades de Poudlard surtout, de voir ces photos sur MSN ou dans les journaux, de la fameuse Hermione Granger en train d'étudier ou de lire un livre dans un parc moldu. S'il y a bien une chose qui n'a pas changé chez elle, c'est ça. Il y a de la curiosité chez Hermione, depuis toujours. Trop même, peut-être. Elle ingurgite des informations comme d'autres respirent. Mais au-delà de ça, il y a ce besoin de tout comprendre, de tout savoir, et de se sentir légitime. D'avoir sa place ici, dans ce monde qui lui a beaucoup pris, mais surtout beaucoup offert. Elle travaille dur, est très (trop) exigeante envers elle-même pour mériter ses diplômes et pouvoir les brandir au nez de la personne idiote qui oserait mettre en doute ses capacités et sa place. ❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL Appelez-moi fivedaysofjuly / margot. J'ai bientôt 23 ans, je viens de nantes / france et j'ai connu le forum via plein de gens que j'aime bien. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) 7 jours sur 7. Approuvé par le Ministère de la Magie
Dernière édition par Hermione Granger le Jeu 3 Aoû 2017 - 19:30, édité 19 fois |
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HERO • we saved the world Hermione Granger | autumnI'M FADED AWAY, BABY I USED TO BE ON FIRE1991 - POUDLARD Hermione aimerait vraiment se faire des amis. Ce n’est pas comme si elle était asociale, ce n’est pas comme si elle n’avait sympathisé avec personne. Les jumelles Patil sont plutôt sympa, et il y a quelques autres filles, dont elle n’a pas retenu les noms, qui n’ont pas l’air méchantes non plus. Il y a juste une grande différence entre bien s’entendre et devenir amis. La vérité, c’est qu’Hermione les trouve tous un peu… gamins. Elle a du mal à comprendre comment ils fonctionnent. C’est bête, parce que sorciers ou moldus, les élèves de onze ans restent des élèves de onze ans. Elle aurait dû le savoir, elle n’aurait pas dû s’attendre à grand-chose de plus que ce qu’elle connaissait à l’école moldue, il y a un an. C’est juste que… Elle a espéré que peut-être, ce serait différent. Que le fait d’être un sorcier avait peut-être une influence sur la maturité, parce que les pouvoirs impliquent des responsabilités. La magie n’est pas gratuite, elle se paie, elle a des conséquences. Elle a lu beaucoup de choses là-dessus, Hermione. Mais tous les élèves de sa classe... On dirait bien qu’ils n’ont pas conscience de tout ça, même ceux qui ont grandi dans des familles sorcières. Elle ne blâme pas les nés-moldus, qui comme elle n’avaient pas connaissance du monde sorcier il y a quelques mois encore. Mais elle est surprise par leur manque de curiosité, à tous. Surprise par le fait qu’elle soit sûrement l’une des seules à avoir mis le nez dans les livres achetés pour cette première année (bon, certes, elle n’a pas fait qu’y mettre le nez, mais quand même!). Elle est surprise d’être la seule à lever la main lorsque les professeurs questionnent la classe, et de voir l’éclat heureux dans leurs yeux quand elle brise le silence. On dirait presque qu’ils ont oublié ce que c’était. « Already ? » questionne le professeur McGonagall en haussant les sourcils et en prenant le livre que lui tend Hermione. La jeune Gryffondor hausse les épaules, comme si elle était surprise par la question. « Yes. » La responsable des rouge et or incline la tête. Hermione se demande si elle est impressionnée, ou si elle est en train de se demander ce qu’elle va bien pouvoir faire d’elle. Mais elle finit par aller ranger le livre dans l’une des étagères, observant sa collection par-dessus ses lunettes. Il y a beaucoup de livres, dans le bureau de Minerva McGonagall, et l’odeur du parchemin se mêle à celle de la cheminée et des vieux fauteuils. Hermione trouve ça rassurant. Ce n’est pas la première fois qu’elle vient là, et sûrement pas la dernière. Depuis le début, le professeur de métamorphose est un peu son repère. C’est elle qui est venue la chercher chez ses parents, et lui expliquer qui elle était vraiment. C’est elle qui l’a accompagnée sur le chemin de traverse. Oh, Hermione sait qu’elle n’est pas la seule élève pour qui elle a fait ça. Mais elle est presque sûre qu’elle ne prête pas des livres de sa collection personnelle à tous les Gryffondors. Elle est plutôt fière d’être une privilégiée. Le sentiment de fierté lui permet de faire abstraction des remarques de certains, qui critiquent son envie de donner une bonne image d’elle aux professeurs. « Is everything alright, Miss Granger ? » McGonagall n’a pas détaché les yeux de ses ouvrages. Hermione fronce les sourcils. Essaie-t-elle de la faire parler d’autres choses que des livres ? Probablement. « Of course, professor McGonagall. » Pourtant, la question du professeur a ravivé la désagréable image du professeur Snape, qui ne semble pas apprécier ses participations (pourtant pertinentes et régulières) à ses cours. Le sentiment bizarre dans sa poitrine quand elle se retrouve seule à table, et choisit de plonger dans les pages de ses romans, incapable de participer aux conversations des autres. « Do you have something else I can read… Maybe ? » Minerva se retourne, semble hésiter quelques secondes. « Not today. » Hermione laisse échapper une petit oh déçu. Bien sûr, il y a toute la bibliothèque. Ce n’est pas comme si elle n’avait rien à lire. Mais les conseils de McGonagall sont précieux. Elle la dirige vers des ouvrages adaptés à son niveau, à ses connaissances et à son âge. Hermione sait qu’elle ne doit pas se lancer dans n’importe quoi. Elle est avide de savoir mais pas naïve. « I’ll come back to you. Now, off to dinner! » 2000 & ENGLAND Des morts, il y en a eu des dizaines. Des centaines même, depuis le début de la guerre. Chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, c’est terrible à dire, mais ils s’y sont presque habitués. Hermione évite la radio autant qu’elle peut, les journaux qui traînent, aussi. Les nouvelles qui circulent au sein des insurgés sont déjà suffisantes. Ils sont tous en sursis. Ceux qui ont choisi de fuir, ceux qui ont choisi de se battre, ceux qui sont restés dans la société sorcière mais se désolent de ce qui se passe. Ils sont tous en sursis. Hermione aimerait dire qu’après tant de temps, elle s’est faite à l’idée de mourir. Qu’elle se lance dans chaque mission avec la certitude qu’elle a dit au revoir convenablement à tous les gens qu’elle aime. Mais non. Peut-être qu’elle a lu trop de livres, peut-être qu’elle est juste naïve. Elle a juste l’impression qu’ils sont invincibles. Même dans les combats, même capturés, même blessés. Hermione a l’impression qu’elle ne peut pas perdre les autres. Pas maintenant, pas comme ça. Il y a un après, il y a forcément de la lumière au bout du tunnel. C’est étrange, parce qu’elle est normalement la plus terre-à-terre. Celle qui réfléchit. C’est elle qui prend toutes les précautions, connaît tous les sortilèges de protection sur le bout des doigts et a les meilleures bases en médicomagie d’urgence. Elle est préparée comme si elle était violemment consciente qu’une seconde pouvait tout faire basculer. Alors que non. Elle ne l’explique pas vraiment elle-même, évite d’en parler, aussi. Et puis Arthur. C’est étrange comme notre instinct peut nous tromper. Comme nos certitudes peuvent s’effondrer en quelques secondes à peine. Hermione s’est toujours considéré comme quelqu’un de relativement intelligent, de rationnel, capable de sentir le danger. Mais là… là elle s’est trompée. Elle a osé assurer à Ron que tout irait bien, qu’ils finiraient par sauver son père - parce qu’elle ne pouvait pas imaginer d’autre issue. En vérité, elle n’avait même pas vraiment peur. Ils allaient obtenir des informations, trouver un moyen d’inverser le cours des choses, et en moins du temps qu’il faudrait pour le dire, Arthur serait là, avec eux, à manger un ragoût dégueulasse sur les tables de fortune des insurgés. Mais Arthur est mort. Il lui a fallu un peu de temps pour le croire, pour comprendre. Tout a semblé s’effacer, ensuite - les horcruxes, la vie à la dure, les missions, les stratégies. Il n’y avait plus que le chagrin des Weasley et un constat glacial : non, ils ne sont pas invincibles. Pas du tout. Ça l’a frappée, et bouleversée. Elle n’a pas su dire pourquoi c’est sa mort à lui, qui a créé le déclic, fait renaître la peur dans toute sa violence. Il y en a eu plein d’autres, qui auraient pu la toucher comme ça. Savoir que Minerva McGonagall avait subi le baiser du détraqueur a renforcé son envie de se battre, sa férocité. La mort d’Arthur a l’effet contraire. C’est la fatigue, la lassitude qui ont saisi son corps tout entier et ont entraîné une jolie crise de panique qu’elle a préféré affronter toute seule. Toutes les questions auxquelles elle pensait avoir des réponses claires et précises reviennent. Qu’est-ce qu’on fait là ? Elle ne sait plus trop. Est-ce qu’on va s’en sortir ? Tout à coup, elle a l’impression que non. 2001 & ENGLANDParfois, elle aimerait pouvoir rester ici. C’est égoïste. Elle est un peu égoïste à chaque fois qu’elle se rend au chevet de Luna. Hermione se persuade qu’elle prend juste le temps qu’il faut, qu’elle reste parce que c’est dangereux de laisser l’ancienne Serdaigle toute seule. La vérité, c’est qu’elle pourrait passer beaucoup moins de temps au cottage. Beaucoup moins. Luna est en convalescence, et Hermione a pris toutes les dispositions pour savoir quand elle se réveillera, même si elle n’est pas sur les lieux. Elle pourrait juste passer, s’assurer que tout va bien, la soigner, lui parler un peu et repartir. Au lieu de ça elle prend le temps de manger, de se faire un bon thé, de dormir un peu, de lire un peu. Elle sait que ça ne peut pas continuer. Elle se sent comme une traître. Peut-être que son opinion d’elle-même est déjà trop cabossée, et qu’elle se dit juste foutu pour foutu au lieu de corriger ce qu’elle pourrait corriger. Hermione est égoïste. C’est un trait de caractère qu’elle ne se connaissait pas, un trait de caractère qu’elle aurait préféré ne jamais découvrir. « This book, tsss, it’s crap. » conclut-elle en refermant le roman familial qu’elle était en train de lire, et en resserrant le châle qu’elle a sur les épaules. « Don’t read it when you wake up. » Elle ramène ses jambes contre elle et les entoure de ses bras. Les bleus de Luna ont du mal à partir, même avec les traitements sorciers. Hermione serre un peu les dents et pose sa tête contre le dossier de la rocking chair. Tout est de sa faute. En voulant la sauver, elle a l’impression qu’elle lui a fait plus de mal qu’autre chose. Elle a beau se rassurer, en se disant qu’il vaut mieux que Luna soit là que chez les Malefoy… La culpabilité n’en est pas beaucoup plus supportable. Et s’il n’y avait que ça… Bien sûr que son choix va être jugé, s’il est découvert un jour. Elle n’est pas naïve. Elle aura beau se défendre, clamer qu’elle a juste fait ce qui était en son pouvoir, que sa marge de manoeuvre n’était pas très grande... Peut-être qu’ils auront raison de m’en vouloir. Elle aurait pu chercher plus loin, essayer plus fort. Elle aurait peut-être pu faire plus. Au fond, elle sait qu’elle aurait fait la même chose pour les autres si elle avait pu - elle n’est pas si terrible, elle n’est pas cruelle. Mais elle ne cesse de se dire et si?. Et s’il y avait eu une opportunité pour les autres dans sa manoeuvre, une opportunité qu’elle n’a pas su voir, ou pas voulu voir ? Elle ne sait pas. Peut-être que Luna lui en voudra aussi. Hermione pose ses yeux marrons sur la petite blonde, qui derrière les bleus semble relativement paisible. « It’s going to be fine. » murmure-t-elle doucement, autant pour elle que pour Luna. « It’s going to be fine. » tente-t-elle en mettant plus de conviction. « You know, you’re missing out. The cookies are delicious. Now would be a perfect time to wake up and try them. » lance-t-elle, toujours recroquevillée sur sa chaise, avec une petite voix encourageante. Pas de mouvement chez Luna. Une minute. Deux minutes. Trois minutes. Dix minutes. « I’d better go back. » Hermione finit par dire, dans un soupir. « If you wake up, leave me some cookies. And remember, don’t read the book. » Elle se débarrasse de son plaid, étire ses jambes, et vérifie une nouvelle fois que tout va bien. Rien ne va bien. lui rappelle son esprit, comme une gifle. summerI'M FADED AWAY, BABY I USED TO BE ON FIRE1992 & PARIS« Sweetie, don’t you think you should read… something else? » Hermione relève les yeux de son livre sur les créatures magiques, que McGonagall lui a gentiment laissé pour l’été. C’est un beau pavé, difficile à dissimuler. On dirait même qu’il est plus lourd qu’elle. « Leave her alone, Beth, they’ll just think it’s a fantasy book. » Ils sont sur les bords de la Seine, assis sur une nappe avec un pique-nique. C’est une tradition familiale. Chaque année, où qu’ils soient, ils consacrent un jour de leurs vacances à un pique-nique en bonne et due forme. Cette fois, il s’accompagne de rosé pour les parents Granger, un rosé bien français qu’ils ont ramené de leurs première semaine dans le sud. Hermione adore les vacances d’été. Visiter des châteaux, des petits villages, faire des randonnées et pouvoir lire sur la plage… C’est parfait. Elle aime tant l’école que ses parents ont parfois peur que les vacances soient une corvée pour elle, mais chaque année, sa curiosité remporte la partie, et elle finit toujours par lever le nez de ses livres pour regarder autour d’elle. Cette année, pourtant, les vacances ont un goût différent, particulier. Hermione n’a plus la même vision du monde, elle voit des choses là où ses parents ne voient rien. C’est excitant, et à la fois… C’est un peu triste. Elle aimerait tellement pouvoir leur faire comprendre, pouvoir leur parler de tout sans avoir à partir dans des explications complexes ! Ils décrochent souvent, malgré eux, quand elle se met à leur parler de quelque chose. Elle ne leur en veut pas vraiment - elle comprend. Elle sait très bien qu’ils aimeraient suivre la cadence, mais qu’ils ne peuvent pas. Ça la rend triste, de savoir que la magie - son nouveau monde - crée un fossé parfois entre elle et ses parents, qu’elle aime plus que tout. Elle essaie d’adapter son discours, de leur raconter des choses auxquelles ils peuvent s’identifier : elle parle de ses amis, elle parle de la façon dont elle travaille et des caractères de ses professeurs. « So… What next ? Sacré-Coeur ? » Hermione et son père lâchent un rire en entendant l’accent hideux d’Elizabeth. « What?! » Père et fille échangent un regard complice, un peu moqueur. « Jesus, I hate you both! » Elle finit par rire aussi, et fourre un morceau de pain dans la bouche de son mari. Des choses ont changé, c’est vrai. Mais au fond, les Granger sont toujours les mêmes : toujours curieux, toujours heureux, toujours unis. Hermione souhaite que ça ne change jamais. 1998 & SHELL COTTAGEHermione n’a pas beaucoup été embrassée, au cours de sa vie. En fait, elle n’a même quasiment pas été embrassée. Il y a eu seulement Viktor, mais ils étaient jeunes, elle ne savait même pas encore vraiment ce qu' embrasser voulait dire. En grandissant, elle a toujours eu peur d’être trop maladroite, le jour où ça arriverait. Elle a toujours eu peur de ne pas savoir comment faire, que ça se passe mal, et que - donc - ça finisse mal. Hermione a toujours été douée pour apprendre des choses, pour donner des ordres, pour prendre des décisions difficiles. La spontanéité ? Ça n’a jamais été son fort. Elle a lu des tas de romans, ces trucs un peu pourris mais terriblements réconfortants qu’on emmène l’été sur la plage. C’est un guilty pleasure, mais c’est surtout là qu’elle a appris la plupart des choses qu’elle sait sur l’amour et ses manifestations. Son modèle a toujours mis la barre haute. Même après trente ans, ses parents sont toujours fous amoureux - du moins c’était ainsi la dernière fois qu’elle les a vus. Ils ont toujours eu l’air heureux. Ils sont très différents, pourtant… Mais ça a toujours fonctionné, et ils ont toujours eu de jolis gestes l’un pour l’autre, devant leur fille qui les a toujours mis sur un piédestal. Hermione sait bien, pourtant, que ce n’est pas si simple. Qu’il y a sûrement plein de choses qu’elle ne sait pas. Mais ses lectures, ses discussions avec ses amies et ses parents ont tous contribués à construire une image très positive et presque utopique de l’amour. Pas étonnant qu’elle n’ait pas été beaucoup embrassée. Trop difficile, trop exigeante, trop effrayante aux yeux des autres. Trop complexée, trop idéaliste, trop effrayée, surtout. Hermione a toujours pensé qu’elle était mieux seule que mal accompagné, a porté ce motto la tête haute. Mais ça fait des années qu’elle a des sentiments pour Ron et que ses i’m perfectly okay with being single. i wouldn’t have time to have a boyfriend, anyway. ne trompent personne. Elle a bien cru qu’elle resterait seule encore longtemps. La chasse aux horcruxes, la guerre, la fuite… Elle a tiré un trait sur ses quelques espoirs le jour où ils ont quitté Poudlard en sachant très bien qu’ils n’y reviendraient peut-être jamais. Elle a pensé que c’était impossible. Mais elle avait tort, et maintenant, elle se dit que ce n’est pas si terrible, d’avoir tort. Elle n’a pas été beaucoup embrassée. Elle a lu beaucoup de choses sur les baisers, par contre. Mais maintenant qu’ils sont là, tous les deux, enroulés dans le même plaid, blottis l’un contre l’autre, elle ne peut pas s’empêcher de penser que les mots sont peu de choses. Elle n’a jamais lu qui ait su décrire le chatouillis dans ses veines, son coeur qui bat jusque dans ses tempes et ce truc, ce désir ardent d’avaler le dernier centimètre qui sépare leurs lèvres. Elle oublie tout, tout, absolument tout quand ils s’embrassent. Il n’y a plus de guerre, plus de peur, plus d’urgence. Ils se cherchent, se trouvent, se cherchent, se trouvent, se blottissent un peu plus l’un contre l’autre, et elle rit un peu tant la joie la consume. Finally. 2003 & ENGLAND Ils ont failli le perdre. Ils ont réussi à le sauver, bien sûr. Il est bel et bien là, sur l’île d’Avalon, vivant. Il aura besoin de repos, de calme, et de temps… Mais il est vivant. Hermione ne devrait voir que ça, elle devrait être soulagée. Pourtant, c’est toujours la même chose qui résonne dans sa tête depuis qu’ils sont arrivés ici, avec un Harry très faible : Harry est mort. Il aurait pu ne jamais revenir. Sans le retourneur de temps qu’elle a récupéré quelques mois plus tôt, il n’y aurait pas eu d’issue, pas de seconde chance. Tout ne tient qu’à un fil, et la vie continue de le prouver, chaque mois, chaque semaine, chaque jour. Elle se demande comment la nouvelle de la mort de l’élu a été accueillie à Poudlard. Avec de la tristesse, de la colère, sûrement. Mais quel est l’état d’esprit des insurgés, à cet instant précis ? Ont-ils baissé les armes, désespérés ? Sont-ils plus déterminés que jamais ? Elle n’est pas sûre. Peut-être parce qu’elle n’est elle-même pas sûre de ce qu’elle aurait fait, s’ils n’avaient pas pu le sauver. Elle entend qu’on toussote derrière elle. « We.. have to go. » Elle se retourne pour trouver Ron, qui a un air un peu grave sur le visage, et acquiesce. Un dernier regard vers le large, une dernière inspiration. Elle range le retourneur de temps, qu’elle avait posé dans sa main pour se convaincre de la réalité de tout ce qu’ils ont vécu, dans sa poche. Elle se lève et se débarrasse du sable qui s’est glissé sur son jean. Ils commencent à marcher ensemble vers le bâtiment le plus proche, sans trop parler. Ils s’apprêtent à entrer quand elle finit par briser le silence. « Are you… ready to go back? » Elle l’a demandé à demi-voix, comme si elle se sentait un peu coupable. Ron pousse une pierre du bout de sa chaussure. « It’s not like we have a choice, right? » Elle baisse les yeux. « Right. » Elle se rappelle de toutes les demi-journées et les nuits qu’elle a passé au cottage, auprès de Luna, à la veiller et à la soigner. Toutes ces fois où elle aurait préféré rester là-bas au lieu de retourner auprès de la résistance. Ces moments de pur égoïsme ne duraient jamais trop longtemps - elle n’a jamais pu renoncer longtemps à faire ce qui était juste. C’est exactement pareil aujourd’hui. Elle resterait bien à Avalon quelques temps. Mais la guerre n’est pas finie (sera-t-elle finie un jour?) et elle les attend. Ce sera pour une autre fois. 2004 & PARISElle aurait pu aller directement en Australie, techniquement. Ça aurait été plus simple, c’est sûrement ce qu’une personne normal aurait fait. Elle l’a imaginé, c’est vrai. Retrouver leur trace, les suivre de loin, les observer préparer un pique-nique puis le déguster sur la plage. Elle n’aurait même pas eu besoin de se cacher, ils ne l’auraient même pas reconnue. Il lui aurait suffi de prétendre être le guide de leur visite du jour, ou la monitrice de surf, et aurait pu passer quelques heures avec eux sans le moindre problème. C’était dans ses cordes, elle aurait totalement pu le faire. Elle aurait pu. Mais ça n’aurait pas été raisonnable. Ils ont l’air heureux. C’est ce qu’elle a constaté sur leur site internet moldu. Ils ont ouvert un cabinet à Brisbane, qui a l’air de plutôt bien marcher. Il paraît même qu’ils ont dû aménager de nouvelles pièces et engager deux autres dentistes pour couvrir la demande. Plutôt étrange, pour des dentistes, mais qu’en sait-elle, Hermione ? Cela fait des années qu’elle a cessé de suivre l’évolution de l’activité. Ils ont l’air heureux, et tant mieux. C’est ce qu’elle voulait. Qu’ils vivent tranquillement, sans avoir peur, sans risquer quoi que ce soit. Elle aurait préféré que… Bref. C’est la vie. Rien que pour sa santé mentale. Revoir ses parents, ça aurait été… difficile. Maintenant que la guerre est finie, ils lui manquent plus que jamais. Elle rêve de pouvoir rentrer chez eux de temps en temps, le week-end, comme le font ses camarades d’université. Elle rêve des repas du dimanche. Elle rêve des vacances à la mer. Elle se torture pour rien, parce que c’est fini. Dire qu’elle n’a pas pensé à un moyen d’inverser le sort serait mentir. Elle a cherché, plusieurs fois, dans des moments de solitude, quand les insomnies devenaient insupportables et qu’elle rêvait de pouvoir pleurer un bon coup dans les bras de sa mère. Mais tout est trop dangereux, et puis de toute façon… Ils ont l’air heureux. Même si le sort avait marché… La fille qu’ils auraient retrouvée aurait été bien différente de celle qui les a laissés. Elle s’est dit que Paris serait une meilleure idée. Elle est partie toute seule, en ne prévenant que quelques personnes, avec un sac sur le dos et de bonnes chaussures. C’est étrange, de revenir ici seule. Elle ne savait plus trop bien ce que c’était, voyager pour le plaisir. Ici tout lui semble si… normal, si tranquille, même si Paris vit à cent à l’heure. Il fait beau. Elle a ressorti les shorts et les jolies robes, ça lui semble un peu bizarre, mais ça fait du bien. Elle a une chambre d’hôtel très bien placée, et vraiment très jolie. Elle mange des trucs tellement bons qu’ils ravivent vraiment son appétit et son envie de sortir plus souvent. Paris lui fait du bien. Ici, les souvenirs de ses parents ne la freinent pas, ils la poussent. Elle reconnecte avec eux, de manière indirecte, mais quand même. Elle marche, elle danse, elle s’achète des vêtements. Ça fait du bien. Peut-être qu’un jour, si elle a des enfants - elle a recommencé à envisager cette possibilité il y a vraiment très, très peu de temps - elle les emmènera ici. Et ils pique-niqueront au bord de la Seine.
Dernière édition par Hermione Granger le Jeu 3 Aoû 2017 - 19:33, édité 11 fois |
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HERO • we saved the world Hermione Granger | springI'M FADED AWAY, BABY I USED TO BE ON FIRE2003 & POUDLARDHermione est dans un demi-sommeil. Sa fourchette pend dangereusement au-dessus de sa soupe et menace de tomber dans son assiette d’une minute à l’autre. Elle a l’impression qu’il y a un voile entre elle et… tout ce qui se passe autour d’elle. Elle ne distingue pas vraiment les détails de la grande salle, voit sans regarder la pierre usée des murs, assise au bout de ce qui était autrefois un morceau de la table des Gryffondor. Tout son corps est au ralenti, et elle baille, sans la moindre grâce derrière sa main, qui tient son menton nonchalamment. Hermione. Ses sourcils se haussent un peu, mais elle est toujours ailleurs. « Hermione! » - « Uh? » Elle se réveille un peu, et ses yeux tombent sur Fred, en face d’elle, qui n’a pas vraiment touché à son assiette non plus. « Don’t fall asleep. » Elle se redresse et le regarde, mi-surprise, mi-offensée. « I’m not falling asleep. » Il hausse les sourcils en plongeant sa cuillère dans la soupe, visiblement un peu amusé. « I’m not, I swear! » se défend-t-elle avec son petit air sérieux. « Mmh-mmh. » fait Fred, qui ne semble décidément pas la prendre au sérieux. Ils continuent à manger en silence, au milieu du brouhaha. Hermione a mille pensées à la minute, maintenant que Fred l’a sortie de sa léthargie. Elle aurait préféré qu’il la laisse somnoler. Bill est monté faire une petite sieste, assurant qu’il grignoterait plus tard, et Harper a opté pour une douche. C’est une vraie routine, depuis quatre jours, et Hermione a l’impression qu’elle ne voit qu’eux. Vraiment, elle serait bien incapable de dire comment vont tous les autres. Elle se lève, elle se douche, et elle travaille sur les rituels. Matin et soir, parfois même jusque tard dans la nuit. Elle n’a jamais passé autant de temps avec les deux Weasley, et elle apprécie leur compagnie silencieuse. Ils sont beaucoup à les regarder faire, c’est un peu stressant et encourageant à la fois. Bientôt, Poudlard ne sera plus une prison, et les insurgés pourront sortir, reprendre les missions - surtout celles de ravitaillement. Ils commencent tous à perdre un peu la tête, enfermés ici. La guerre a déjà trop duré, et c’est un peu compliqué - pour tous - d’avoir l’impression d’être des lions en cage. La plupart s’accommodent de la situation sans trop broncher (ils n’ont pas vraiment le choix, de toute manière), mais il est temps que certains repassent une tête dehors. Encore quelques heures, peut-être un jour ou deux si les choses sont plus complexes que prévu. Hermione a naturellement proposé que les elfes aient un rôle central dans les futurs déplacement des résistants - ils méritent qu’on les mette en valeur, ils méritent de pouvoir collaborer comme ils le souhaitent. Elle a passé du temps avec eux, pour comprendre ce qu’ils pouvaient faire, ce qu’ils voulaient faire, et a renoué avec elle-même en apprenant à mieux les connaître. Cette résistance commence à ressembler à quelque chose qui fait du sens pour elle, à plusieurs niveaux, et même si la tension est à son paroxysme récemment, elle se sent mieux, plus prête, plus confiante. Même si, là, tout de suite, elle pourrait s’écrouler de fatigue. « Fred? » Elle esquisse un sourire quand il ne répond pas. « Fred! » Il relève soudain les yeux. « Don’t fall asleep. » Il secoue la tête pour chasser la fatigue, alors qu’elle le regarde avec un petit sourire en coin satisfait. « Shut up. » Elle prend une cuillérée de soupe, et ils échangent un regard fatigué mais complice. 2003 & POUDLARDNaturellement, elle a été la première à être volontaire pour s’occuper de McGonagall. Ils ne sont pas beaucoup à l’avoir fait, elle n’en est pas vraiment surprise. Personne n’aime s’occuper des corps le reste du temps, alors cette fois… C’est étrange, de faire ça, mais la guerre, well, elle nous fait faire des choses qu’on n’aurait jamais imaginé faire. Un silence triste a oppressé la pièce tout le temps qu’a duré la préparation du corps, et c’est quand ils sont arrivés à la fin qu’Hermione a trouvé le courage de se tourner vers les autres et de demander, les yeux un peu humides : « Can I… Can I have a moment alone with her, please? » Les quelques anciens membres de l’AD n’ont pas discuté, ils sont sortis avec des sourires un peu tristes et ont refermé la porte derrière eux. Hermione a avancé une chaise juste à côté du lit sur lequel ils avaient installé l’ancienne professeur de métamorphose, et est restée quelques minutes silencieuse, cherchant les bons mots, rassemblant tout ce qu’elle avait envie de dire. « Do you remember what you told me when I came to you before we left Hogwarts for good? » Un petit sourire mélancolique s’étire sur ses lèvres au souvenir de ce soir, quelques jours après la mort de Dumbledore. Ils étaient tous encore bien secoués, et McGonagall en particulier. La plupart des élèves étaient repartis chez eux, mais Hermione était restée, pour les garçons bien sûr, mais aussi pour la directrice des Gryffondor. Oh, Minerva avait des amis dans le corps professoral, elle était loin d’être seule. Mais Hermione n’avait pas eu le coeur à la laisser. Minerva avait veillé sur elle toutes ces années, alors il était temps que les rôles s’inversent. Au moins pour cette fois. Ce soir-là, Hermione avait frappé à la porte de ses appartements et l’avait trouvée en robe de chambre, le regard tiré. La directrice de Gryffondor l’avait fait entrer et lui avait servi du thé sans même se soucier de son apparence, pendant qu’Hermione enregistrait les détails de cet endroit dans lequel elle n’avait jamais pénétré jusqu’à maintenant. Elles avaient discuté pendant de longues minutes, de Dumbledore, de la suite, avant qu’Hermione trouve le courage de dire à celle qui plaçait tant d’espoir en elle qu’elle ne passerait pas ses ASPICs. Du moins pas maintenant. La réaction de McGonagall avait été celle qu’elle attendait : de la tristesse dans le regard, mais un sourire au bord des lèvres. Pendant près d’une heure, à la lumière des torches, Minerva lui avait confié plusieurs ouvrages et conseillé de prendre avec elle une liste très précise d’onguents et ingrédients, directement dans les réserves du professeur Slughorn. Comme le merveilleux professeur qu’elle avait toujours été, elle avait vérifié qu’Hermione connaissait bien les sortilèges rituels de protection. Elle lui en avait même appris un nouveau, pour être sûre qu’ils seraient bien protégés. « Things are going to change, Miss Granger. For you, but not only. I wish I could tell you Hogwarts can remain a safe place, but after tonight… We’ll all have to be careful. Even more than careful. » avait dit le professeur, bien enroulée dans sa robe de chambre. « I know. » « I know you know. » Puis elle s’était un peu approchée, et avait posé une main sur son épaule. « Are you sure you are ready for this, Hermione? » Par-dessus ses lunettes, elle lui avait servi un regard intense, qui voulait dire quelque chose comme you can tell me, if you’re not. Mais Hermione avait lâché un « Yes, I am. » si confiant qu’il ne laissait pas vraiment le bénéfice du doute. Elle y avait réfléchi, mûrement réfléchi avant même qu’Harry émette l’idée de quitter l’école pour retrouver les horcruxes restants. « Very well. » La voix de Minerva s’était un peu brisée, et Hermione avait senti l’émotion lui nouer la gorge. « You are too strong for your own good, you three. I knew from the beginning that you were special. I’m rarely disappointed by my instincts. » Le petit sourire sur ses lèvres avait entraîné un sourire sur celles d’Hermione. « Take care of each other, ok? » La jeune Gryffondor avait vigoureusement acquiescé, avec des larmes aux coin des yeux. « And Hermione… » Elle avait pris ses mains dans les siennes et les avait serrées, fort, comme pour assurer que les mots qu’elle allait prononcer n’étaient pas jetés au vent. « Don’t forget who you are. Promise me? » A ce stade, les larmes d’Hermione ne se cachaient plus dans ses cils. De nouveau, elle avait acquiescé, vigoureusement. « Good. Now, off to bed! » avait-elle conclut, comme à chaque fois qu’elles s’étaient retrouvées, durant sa scolarité à Poudlard. « I’m trying. » Elle essaie de ne pas oublier qui elle est. Ce n’est plus aussi simple qu’à l’époque. Ils avaient peur, ne savaient pas très bien comment les choses allaient évoluer, mais au moins, ils étaient plus soudés que jamais. Aujourd’hui… La colère de Ron et Ginny, et la méfiance de certains autres ont créé un vide. Hermione n’a jamais été aussi entourée et pourtant, elle ne s’est jamais sentie aussi seule. « I’m doing my best, I swear. I wrote what you told me on a piece of paper that I carry around and when things get messy, I read it, and repeat it like mantra. Seems like you’re still one of my anchors after all. You’ve always been. » Elle s’accoude au bord du lit et observe le visage émacié mais plus paisible de McGonagall. Ils ont fait du bon boulot. « You’ll always be. » Elle laisse un petit silence s’étirer, le visage plongé dans ses mains. « I miss you. I truly miss you. » Sa voix est un peu trop aiguë pour laisser penser qu’elle a pris du recul. « They think I can do things on my own, that I don’t need guidance anymore. They talk to me as if I was Kingsley’s age already. But I’m not. » Elle cache ses yeux avec la paume de ses mains. « Most of the time, I just… I just don’t know what I’m doing, you see? I’m trying to do what’s right but… I don’t know? » Elle soupire. « If only you were here… » Elle renifle un peu. « I just wish you were here. To give me the right book, to open my eyes when it’s dark. » Elle finit par se redresser et par effacer du dos de sa main les larmes qui coulent sur ses joues. « I know you wouldn’t want me to speak like that. » ajoute-t-elle en haussant les épaules et en lâchant un petit rire triste. « I’m sorry. » Elle prend le temps de ravaler ses larmes, de reprendre un peu contenance. « I’m going to make you proud. » dit-elle au bout d’un long moment, déterminée, en accompagnant ses paroles d’un signe de tête. « I’m going to make you proud I swear. » Elle prend la main de l’ancienne directrice de Gryffondor dans la sienne. « Thank you. Thank you. Thank you. I wouldn’t be there if it wasn’t for you. » Elle serre fort sa main, et avec un sourire et les yeux humides, ajoute : « We’ll meet again. » Elle dépose un baiser sur la peau froide et souffle un bon coup. Il faut se lever, maintenant, dire au revoir, et avancer. for auld lang syne 2004 & LONDONHermione frotte son nez contre celui de James. Il rit et elle rit de plus belle. Assise par terre devant la MirrorTV, elle joue avec lui depuis presque une heure maintenant, sans jamais se lasser, parce qu’il est tellement cute que c’est impossible de se lasser. James est littéralement le highlight de ses journées, quand c'est Harry qui le garde. Elle vient souvent réviser ses cours et faire ses devoirs chez son meilleur ami et Sirius, afin de pouvoir garder un oeil pour celui qu’elle considère comme un neveu - de toute façon Harry est comme son frère - et parfois également sur Teddy, qui passe régulièrement du temps chez eux. Elle fait beaucoup trop de cadeaux, elle a appris beaucoup trop de chansons pour enfants, sorcières comme moldues. Hermione, c’est la tata gâteau par excellence. Elle n’aurait jamais imaginé ça - d’ailleurs elle n’aurait pas vraiment imaginé avoir des enfants dans les pattes à vingt-trois ans, ce n’était pas vraiment prévu, mais maintenant que James est là, elle prend son rôle très au sérieux, avec beaucoup d’amour. C’est à contre-coeur qu’elle installe le petit garçon dans sa chambre pour qu’il fasse sa sieste, sur les coups de quatorze heures, et rejoint Harry sur son canapé bien moelleux. Elle vient pour James, bien sûr. Mais elle vient aussi surtout pour Harry, même quand le petit Potter n'est pas là. Ils peuvent rester des heures en silence, tous les deux, devant la télé, ou en train de lire. Ils n’ont pas besoin de mots, ils profitent juste d’être ensemble, vivants. Il n’y a personne avec qui le silence soit si confortable. Peut-être parce qu’ils ont pris l’habitude, à l’époque où ils révisaient ensemble à Poudlard, ou quand ils n’étaient que tous les deux dans la tente, à attendre un signe, une idée, le bon moment pendant la chasse aux horcruxes. Il y a eu aussi ces longues heures dans les camps des insurgés, puis à Poudlard. Être assise avec Harry, le nez plongé sur un bouquin ou à regarder la télé, c’est un peu son chez soi à elle, plus que cet appartement magnifique mais trop vide à son goût qu’elle a acquis juste après la guerre. Pattenrond est là, bien sûr, donc elle n’est pas complètement seule, mais quand même. Ce n’est pas idéal. Il est presque vingt heures quand elle referme son livre, un essai très intéressant sur les droits des gobelins du XIIe siècle à nos jours. Elle pousse un long soupir en s’étirant. « I miss it, you know. Having you with me in class. » lâche-t-elle un peu out of the blue. « Everytime the teacher says something funny or weird, I turn and look for you - and Ron. Everytime. » Nouveau soupir. Elle enroule son bras autour de celui d’Harry et pose sa tête sur son épaule. « The 12-year-old me would definitely not agree but… School is very boring without you two. » Elle ferme les yeux, se laisse somnoler un peu. « I wish things could go back to what they were, sometimes. » Et comme si la mélancolie de ses propos la surprenait et la gênait soudain, elle se redresse un peu et chasse l’air nostalgique sur son visage. « Oh! Do you want me to make French crêpes? I’ve found a very cool recipe the other day and believe me, it’s delicious! » Et bien sûr il va dire oui, même s’il voit bien qu’Hermione se trouve un nouveau truc à faire pour empêcher ses pensées d’aller là où elle ne veut pas qu’elles aillent. winterI'M FADED AWAY, BABY I USED TO BE ON FIRE1997 & ENGLANDRon est parti. C’est un fait. Hermione a assisté à la dispute, elle l’a vu transplaner sans se retourner. Il est parti et elle n’a rien pu faire pour le retenir. C’est comme ça. C’est comme ça et il faut qu’elle s’y fasse. Elle continue à espérer que sa silhouette réapparaisse au loin, à chaque fois que c’est à son tour de garde. Mais chaque jour il n’y a personne quand elle se lève et personne quand elle se couche. Juste Harry. Elle serait devenue folle sans lui. Dire qu’il a pensé partir seul dans cette aventure, à l’époque. Qu’est-ce qu’il pouvait être borné! Le quotidien n’est pas simple. Il y a les conditions, bien sûr, mais il y a surtout ce foutu médaillon. Ils commencent à bien estimer combien de temps il faut qu’ils le portent avant que les choses tournent au vinaigre. Ils ont fait une sorte de pacte tacite pour ne pas relever les choses que l’autre dit sous la colère et s’installent dans une routine étrange, avec des journées faites de rien. Hermione continue ses recherches, le nez toujours plongé dans ses livres. Bien souvent, Harry la trouve dés les premières lueurs du matin assise sur la grande table, avec des livres ouverts devant elle, à gratter frénétiquement sur du parchemin faiblement éclairé. Ils s’en sortent. Ils n’ont pas l’impression que les choses avancent beaucoup, mais ça va. Ça pourrait être pire. Ils tiennent le coup, pour l’instant. 2002 & ENGLANDTrois ans. Ça fait trois ans qu’ils sont ensemble sans vraiment être ensemble. Trois ans qu’ils se sont embrassés pour la première fois à la chaumière aux coquillages. Hermione n’a pas l’impression qu’autant de temps a passé. La guerre leur a volé du temps délibérément, leur a arraché des mois entiers pendant lesquels ils auraient pu construire quelque chose. Il y a eu beaucoup de rires. Beaucoup. Des sourires, des tas. Beaucoup d’amour, c’est indéniable. Ce serait se voiler la face que dire qu’ils se sont mentis tout du long. Non, ils s’aiment vraiment, et c’est bien ça, le gros problème. Depuis qu’ils ont commencé, les événements n’ont fait qu’essayer de leur prouver qu’ils étaient incompatibles. Tous ces jours et toutes ces nuits d’incompréhension, de remarques passives-agressives, de colère réprimée. Hermione a encaissé, a toujours voulu y croire, et elle est persuadée que Ron aussi. Ils ont tout fait pour que ça marche. Ils ont essayé de continuer même quand les choses semblaient irréparables. Ils se retrouvaient toujours, en revenant de mission, avec des étreintes sincères, des baisers toujours empreints de passion et elle se blottissait toujours contre lui la nuit comme si tout allait bien. Parce que malgré tout, malgré tout, elle ressentait toujours la même chose qu’à l’époque. Et puis il y a eu les dernières semaines, plus compliquées - peut-être qu’il y avait plus de fatigue, de lassitude. Ils se sont plus éloignés que jamais. Elle passait plus de temps avec Luna que qui que ce soit d’autre, sans cesse concernée par les ressources de polynectar et le besoin de contacter Malefoy pour que les choses continuent de bien fonctionner. Il passait plus de temps avec les garçons, et Lavande. Surtout Lavande. Au début, elle a essayé de ne pas prendre ça au sérieux. Ron est quelqu’un d’apprécié, et il a le droit d’avoir des amies, tout comme elle-même a des amis. Mais plus les jours passaient, plus elle en a eu assez de le voir rire avec elle. Du coup, elle s’est encore plus éloigné. Et il s’est éloigné un peu plus à son tour. Jusqu’au moment où Hermione, blessée dans son égo, fatiguée par toutes ces années difficiles et par le sentiment qu’il avait besoin d’être libre, a décidé qu’il fallait faire quelque chose. Ils ne pouvaient pas continuer ensemble s’il n’était plus heureux. Et il rayonnait, avec les autres, beaucoup plus qu’avec elle. Elle a compris qu’elle était le problème, elle avait toujours l’impression d’être le problème, de toute manière, bien qu’elle lui reproche elle-même des choses. Il vaut mieux qu’on reste amis. Elle a fait tomber le couperet plus violemment qu’elle l’aurait voulu, un peu sèche et autoritaire. Un peu inconsciemment, pour se protéger, elle a porté le masque de cette Hermione qu’ils n’apprécie pas vraiment : directive, qui se base sur des faits et sur des raisonnements logiques. We both know it’s not right. Il a accepté, trop facilement à son goût. Elle aurait voulu qu’il se batte, mais il a capitulé. Elle ne s’est pas sentie retenue, elle ne s’est plus sentie aimée, elle s’est même sentie rejetée. Et c’était fini. Fini. Après toutes ces années, c’était fini. 2003 & PRÉ-AU-LARD(novembre) Des morts-vivants. Voilà ce qu’ils sont. Ils ne se regardent presque même plus, à ce stade de la bataille. Hermione a passé une grande partie du temps à aider avec les blessés, car ses connaissances en médicomagie le lui permettait, même si elle était loin d’être la plus compétente. Mais bien vite, elle n’a plus supporté d’être là, enfermée dans l’école à réceptionner tous ces corps meurtris, ces corps impossibles à sauver, et ces corps déjà morts. Elle a toujours été douée, Hermione, et après quelques semaines à assister Dillinger, elle a décidé qu’il fallait qu’elle mette le peu de talent qu’elle avait à profit. Elle s’est élancée sur le champ de bataille pleine de détermination et de colère, en se doutant de ce qui l’attendait. Le chaos. Ils l’avaient déjà connu, lors de la bataille de Poudlard, quelques années plus tôt. Mais ce chaos là, Hermione ne l’aurait jamais imaginé dans toute son horreur. Car il n’y a pas seulement les images, la barbarie, et la fatigue. Il y a l’odeur, il y a la fumée qui brûle les yeux, il y a le désespoir ambiant et il y a du sang. Beaucoup trop de sang. Les pavés du village qui était synonyme de récréation à l’époque ont été repeint dans ce rouge qui tourne au marron, dégueulasse, qui lui donne la nausée. Avec les jours et semaines, Hermione s’est blindée. Elle est devenue plus dure. Ils sont tous devenus plus durs : dans leurs jugements, dans leurs expressions et dans leurs mots. Elle passe Poudlard à Pré-au-Lard, de Pré-au-Lard à Poudlard en pilote automatique. La peur est un sentiment devenu si habituel qu’elle l’accueille presque comme une tendre amie, à chaque fois qu’elle pose le pied sur les débris tâchés et les ruines fumantes. Chaque douche est une épreuve. Le sang se glisse partout : sur les vêtements, mais aussi dans les ongles, dans les cheveux. Hermione a la peau rouge à force de frotter, de vouloir se débarrasser du liquide écarlate et de la suie. Elle a quelques égratignures, rien de grave. Elle s’est juste pris un sale coup sur le genoux l’autre jour, mais rien qui l’empêche de continuer. Bientôt viendra le temps d’en finir, et elle vit sur cet espoir, tel un cadavre attendant qu’on lui rende la vie. (08 décembre) Et puis, en l’espace de quelques minutes, ils ont gagné. Voldemort a perdu à cause de sa bêtise, son sentiment d’invulnérabilité. Quand les derniers ennemis ont été chassés ou ont disparu, elle est tombée à genoux par terre, comme tout le monde, et ils se sont tous regardés un peu hagards. Il y avait de la joie, bien sûr. Beaucoup de joie. Mais Hermione n’a pas su l’exprimer tout de suite, il lui a fallu du temps. Sur le coup, elle s’est juste sentie partir, a dû se tenir au sol pour ne pas perdre pied. Parce qu’après toutes ces années, après ces deux mois de bataille barbare, violente, ça lui semblait impossible, que ce soit fini. Pourtant, il y avait bien la douleur dans son bras, prouvant la violence de son sortilège de Feudeymon. Il y avait bien le cadavre de Nagini, qui gisait par terre. Mais c’était si irréel qu’elle a senti un énorme vide l’avaler. Il a fallu les bras d’Harry autour d’elle pour qu’elle recommence à respirer, et qu’elle ferme les yeux pour se faire à l’idée. Il y a eu beaucoup de larmes, ce jour-là. Beaucoup d’étreintes et beaucoup de sourires. Elle avait fait ce rêve tant de fois. Et voilà qu’il devenait réalité.
Dernière édition par Hermione Granger le Dim 6 Aoû 2017 - 21:08, édité 14 fois |
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HERO • we saved the world Hermione Granger | c'est en gros uc, j'suis au boulot j'peux même pas mettre mes gifs |
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HERO • we saved the world Ronald Weasley ‹ inscription : 22/02/2016
‹ messages : 615
‹ crédits : cristalline et crackle bones pour la signature.
‹ dialogues : salmon
‹ âge : vingt-quatre ans.
‹ occupation : C'est la grosse question que se pose Ronald en ce moment. Il n'aspire plus à devenir Auror, être autant de temps en guerre lui a passé l'envie de partir à la chasse aux mages noirs et il ne veut pas non plus avoir de contact avec les autres êtres humains alors il ne sait pas. Il aide Charlie avec ses dragons de temps en temps et ça ne lui déplaît pas. Peut-être qu'il va finir par se lancer dans des études de magizoologie ?
‹ maison : gryffondor
‹ scolarité : septembre 1991 et juin 1998.
‹ baguette : Bois de saule, trente-cinq centimètres et contient un crin de licorne. Cette baguette le suit depuis qu'il a détruit celle de son frère Charlie en deuxième année.
‹ gallions (ʛ) : 4036
‹ réputation : Difficile de passer à côté de la famille Weasley tout de même. Connue pour l'immense fratrie qui la compose, il est difficile de passer à côté d'eux. Famille emblématique des insurgés, ils ont tous presque reçu l'Ordre de Merlin et une jolie somme pour les services rendus à la société sorcière. On sourit beaucoup plus à Ron depuis la fin de la guerre et étrangement, il déteste cette célébrité. Lui qui convoitait tant celle de Harry quand ils étaient à Poudlard, il a fini par comprendre pourquoi son meilleur ami la fuit.
‹ particularité : aucune.
‹ résidence : il a retapé le Terrier alors en attendant c'est là-bas qu'il est.
‹ patronus : un jack russel terrier
‹ épouvantard : Celle-ci ne changera pas, pour rien au monde. Ronald peut faire face à n'importe quelle horreur, mais si vous le mettez devant une araignée... vous pouvez dire adieu au Gryffondor qui sommeille en lui.
‹ risèd : Il se revoit à Poudlard, quand tout allait bien, avec Harry, avec Hermione. Quand il pouvait encore entendre son père pester contre le fonctionnement d'un objet moldu et que Fred et George étaient en train d'inventer des confiseries piégées pour leur boutique tandis que leur mère s'affairait à la cuisine avec ce sourire si caractéristique. Ronald souhaiterait pouvoir revenir à cette période où tout le monde était encore là.
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HERO • we saved the world Fred Weasley | | | | |
WIZARD • always the first casuality Even Li ‹ disponibilité : dispo !
‹ inscription : 29/01/2017
‹ messages : 766
‹ crédits : neo venus.
‹ dialogues : sienna.
‹ âge : 18 yo (19.12.85).
‹ occupation : ancien élève de Mahoutokoro, 1er cycle achevé au RU par correspondance (vitmagic). désormais étudiant à la WADA cursus Arts visuels. jobbe en tant qu'animateur au CEPAS en semaine et au dirico express le samedi (club d'art pour une ribambelle de gosses qu'il adore).
‹ scolarité : 1992 à aujourd'hui.
‹ baguette : cerisier, 27cm, écailles de kappa.
‹ gallions (ʛ) : 3664
‹ réputation : party boy, slut assumée, toujours partant pour des hook up sans signification et probablement un brin obsédé par le sexe, sans limite, dork en compagnie de ses potes, skater taré, doué avec les gosses, artiste prometteur.
‹ faits : - personnalité:
steven jiélùn li, dit even • pyrokinésiste • il porte le nom de sa mère, sorcière pangcah (taïwanaise), plutôt que le "Matsuoka" hérité de son père (japonais) • il a 4 soeurs • tyrannisé à l'école, il a fait une tentative de suicide à 13 ans et est encore aujourd'hui terrifié par le vide. • il a un soft spot pour les gosses mal aimés de son club d'art. • sa famille paternelle est propriétaire de Shape the Future (grand groupe spécialisé en technomagie), où sa mère travaille en tant que directrice marketing de la branche brit. son père a délaissé l'entreprise familiale au profit de sa passion pour l'art et est désormais directeur de la Wada. sa soeur aînée est créatrice de mode, la cadette ingémage chez des concurrents, tandis que les deux dernières sont encore aux études.
- vu par le monde:
Even est de ces jeunes qu'aucun adulte ayant une vie stable et un boulot respectable ne prend au sérieux. de ces énergumènes aux fringues déchirées et aux piercings jugés rebutants, évoluant au sein de bandes qui dérangent l'ordre social, qu'on qualifie de punks et que l'on considère comme d'éternels adolescents attardés. on le fixe avec un agacement mêlé de dédain losqu'il déambule dans les rues avec sa planche coincée sous un avant-bras peinturluré, on le blâme lorsque les roues sales souillent les coussins d'un café, on l'accuse de risquer de cogner les passants lorsqu'il slalome à vive allure parmi la foule, on s'exclame qu'il est complètement inconscient quand il perd le contrôle en plein trick et que son board file entre les pattes des pauvres badauds (ou fait un vole-plané dans une vitrine) après l'avoir envoyé heurter une calèche de plein fouet. on dévisage ses membres couturés de cicatrices, d'égratignures ou pire, et ses genoux ouverts, en le traitant de casse-cou infréquentable. il s'en fiche, ces gens là ne comprennent pas la passion, refusent de voir que c'est un mode de vie, un vecteur de culture, un regard sur la ville et l'architecture. c'est une chose qu'on lui reproche aussi, d'ailleurs : de sembler se foutre de tout. héritier de culture fun et d'une contre-culture urbaine devenue street culture, adepte de pratique sauvage, obnubilé par l'esthétique underground, revendicateur d'un idéal libertaire. lorsqu'une girlfriend exigeant plus d'attention ou un rabat-joie critique le prend de haut, il soupire lourdement et réplique irrémédiablement, avec une patience feinte : "you don’t understand, mom. it’s not a phase. this is who I am."
il a toujours un appareil photo, des multiplettes ou un pinceau au bout des doigts • big softie sous ses allures punk • aime être sous les feux des projecteurs lorsqu'il est dans son élément mais devient socially awkward et mal à l'aise avec les gens aussitôt qu'il doute de lui-même. • praise kink • il préfère cependant se tenir derrière la caméra plutôt qu'être mis en avant. • dents de lapin, sourire de bunny. • veut devenir photographe pro. • poste des cover de chant et de danse sur son msn pour satisfaire ses autres passions. • trop d'alcool, trop de sexe, trop d'orviétan, trop de boissons énergisantes. il ne peut pas s'empêcher d'abuser, bien qu'il ait vu sa sœur Lily frôler la mort à cause d'une overdose. • ses potes et lui sont adeptes de bodypainting et font office de toiles humaines les uns pour les autres. • a l'air mort quand il dort. • infoutu de cuisiner, vit de bouffe à emporter et de gras de fast food. • passe un quart de son temps au skatepark, un autre à l'Espresso Patronum, et sèche beaucoup trop les cours pour son bien. • il a un caméléon (kowalski) et mickey et lui ont adopté d'autres animaux, dont un hérisson et un chien.
‹ résidence : vit au Sawl Yard, dans un appart pour deux avec son bff Rhee Min Ki (aka Mickey), rentre chez ses vieux un week-end sur deux environ.
‹ patronus : un kappa, encore une fois. Son animal totem, décidément : très protecteur de son territoire.
‹ épouvantard : ses proches privés de mémoire. Depuis qu'on leur a rendu un Shin tout sauf lui-même, Even s'aperçoit qu'être totalement oublié par quelqu'un qu'on aime est presque aussi terrible que le perdre à jamais... ou peut-être pire.
‹ risèd : quelque chose ayant trait à son paternel, probablement, mais Even préférerait crever plutôt que l'avouer.
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HERO • we saved the world Hermione Granger | | | | |
HERO • we saved the world Harry Potter | | | |
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