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VYK+ YSOLDE

you make me feel like, i've been locked out of heaven

Un calme inquiétant régnait dans le manoir des Ollivander. Siwan et le reste de sa famille étaient absents pour une partie de la journée et les seules instructions laissées à Ysolde étaient de ne pas faire de dégâts dans la maison. La mère de famille faisait parfois ce genre de sous-entendus à la rebut de sa fille, persuadée que la jeune femme finirait par voler des choses à ses employés. La vérité était que rien dans le manoir des Ollivander n'intéressait Ysolde, si ce n'est sa baguette, rangée dans l'atelier auquel elle n'avait accès que grâce à la clé de Siwan.

La matinée était passée rapidement, la jeune Yaxley s'étant appliquée à dépoussiérer la somptueuse bibliothèque familiale. Elle avait fait bien attention à ranger les livres à leur place, ne souhaitant surtout pas s'attirer les foudres de madame Ollivander. Malgré l'absence de la noble famille, Ysolde avait tout de même pris son repas du midi dans la cuisine avec les elfes de maison, appréciant particulièrement la compagnie de Mana, jeune servante de Siwan, elle aussi. L'ancienne serdaigle refusait de laisser les elfes lui préparer ses repas, elle avait donc fait elle-même la soupe aux légumes et la compote la veille, pouvant ainsi en profiter sur plusieurs repas. Lorsque les Ollivander profitaient de plats succulents, Ysolde se contentait de mijoter les restes et en faisait parfois profiter sa nouvelle petite camarade, elfe de maison. Elle avait donc manger avec les elfes et s'apprêtait à continuer le ménage qu'elle avait commencé dans la bibliothèque lorsque le carillon de la porte d'entrée retentit dans la large bâtisse vide. La sonnerie brisa le lourd silence qui s'était installé et fit sursauter Ysolde, qui commença aussitôt à se questionner sur l'identité du visiteur.

Elle prit le temps de lisser la jupe noire qu'elle portait et replaça ses cheveux tout en se dirigeant vers l'entrée du manoir. A travers les fenêtres floutées de la porte, Ysolde reconnu vaguement la silhouette d'un homme à la chevelure blonde comme les blés. Lorsqu'elle fut à un pas de la porte, elle se stoppa net. Ces cheveux et cette carrure, cette manière de se tenir. Elle paniqua lorsque le visage de Vyk se tourna vers les vitres à l'effet mat. Elle pensa rapidement à une solution de secours mais déjà le jeune homme sonnait à nouveau et Mana, la petite elfe apparaissait à côté d'Ysolde d'un claquement de doigts. « Vous n'ouvrez pas Ysolde ? » Le petit être s'entêtait à vouvoyer la rebut, refusant de devenir trop familière avec une sorcière, ce qu'Ysolde détestait. Les paroles trop peu discrètes de Mana durent atteindre les oreilles de Vyk puisque ce dernier se pencha sur la fenêtre pour tenter de voir à l'intérieur. « Si, je m'en occupe Mana. »

Reconnaitre Vyk, planté devant la porte de la sorte lui fit l'effet d'une gifle. Il avait toujours été présent et ces derniers mois, Vyk et Ysolde s'étaient beaucoup rapprochés. La jeune médicomage qu'elle était prenant à chaque fois le temps pour le soigner de ses diverses blessures, jusqu'à son arrestation. Elle ne l'avait pas contacté, n'en avait pas eu l'occasion ni le droit et elle s'en voulait énormément. Le voir là, debout à patienter brisa le cœur d'Ysolde qui se rendit compte de la prison dans laquelle elle demeurait à présent. Il y aurait maintenant toujours ce flou, cette barrière entre Vyk et elle, frontière infime mais si difficile à surmonter. Est-ce qu'elle allait perdre cette amitié si précieuse à ses yeux ? Elle connaissait Vyk et savait qu'il n'allait pas lui tourner le dos mais elle était désormais prisonnière, esclave et ils ne pourraient plus se voir qu'en la présence de Siwan, et encore, si celle-ci l'acceptait. Quelque chose se brisa dans la poitrine d'Ysolde à l'idée qu'elle ne verrait désormais Vyk qu'à travers sa prison, qu'à travers ses chaînes. Si sa situation n'avait rien de désespéré, l'ancienne médicomage savait que les moments passés avec Vyk touchaient à leur fin, que désormais, le petit nuage sur lequel elle était lorsqu'ils se voyaient devenait inaccessible.

Lorsqu'elle s'empara de la poignée de la porte, Ysolde sentit son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Tout un tas de questions lui vinrent à l'esprit. Pourquoi Vyk Hawkstone se présentait-il chez les Ollivander ? Qu'allait-elle pouvoir lui dire ? "Salut Vyk, ça fait un moment, je suis devenue esclave et toi, comment vas-tu ?" Peut-être que Vyk était déjà au courant de sa condamnation. Elle inspira tout en ouvrant la porte. Alors qu'elle ouvrit la porte lentement, ses yeux se posèrent sur le visage de Vyk. Elle afficha un petit sourire, tenta d'avoir l'air décontractée sans savoir comment elle allait bien pouvoir expliquer au séduisant dragonnier la raison de sa présence chez les Ollivander. « Bonjour Vyk, quelle coïncidence de se retrouver ici ! » Ses mots parurent aussitôt faux et Ysolde commença à se balancer d'un pied sur l'autre, mal à l'aise, tout en laissant une main sur la porte pour s'y appuyer. Son sourire pourtant charmant se dissipa légèrement lorsqu'elle ajouta : « Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vus, on a pas mal de choses à se dire. » Elle hésita un instant à laisser entrer le jeune homme dans la sublime demeure. Elle observa les alentours scrupuleusement avant de finalement lui proposer : « Je t'en prie, entre. » Vyk passa le pas de la porte pour s'engouffrer dans le hall d'entrée tandis qu'Ysolde regarda suspicieusement tout autour du manoir avant de suivre les pas du beau gryffondor.
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La mort d’un dragon affectait toujours Vyk, d’une certaine manière. Exactement de la même façon qu’un médicomage pourrait être touché du décès d’un patient pour qui il aurait lutté et à qui il aurait consacré une grande partie de son temps et de son savoir-faire. Le Gryffondor passait du temps avec ces créatures, qu’il capturait, qu’il matait, qu’il domptait. Voir un dragon s’éteindre, c’était comme voir une partie de son travail voler en fumée, enfermée et scellée à jamais dans le tombeau de la bête. Qu’il s’agisse d’un Vert Gallois ou d’un Magyar à Pointes, Vyk souffrait toujours de les voir s’affaiblir peu à peu, au fil des jours, jusqu’à rendre l’âme et le dernier souffle. Bien sûr, lorsque l’animal était souffrant, ou mourant, cela constituait un véritable soulagement que de le voir quitter ce monde. Mais lorsqu’il s’agissait de jeunes dragons, possesseurs d’un potentiel immense à peine développé, c’était une grande déception. Et c’était toujours le cœur lourd qu’Hawkstone dépeçait la dépouille, en extrayant les parties les plus intéressantes du reptile. Véritables composants magiques, Vyk se plaisait à croire que les dragons finissaient par reprendre vie, au sein d’une potion ou d’une baguette magique. Comme une sorte de seconde chance. Et c’était la seule note positive à ce tableau macabre et funeste : sa visite chez Siwan Ollivander, artisane baguettiste réputée. En échange de quelques gallions, les ‘restes’ du dragon étaient troqués.

C’était donc pour parler affaire qu’aujourd’hui, Vyk se présentait face au manoir des Ollivander. Un endroit imposant et majestueux, respirant la haute-classe des sorciers qui habitaient ces territoires. Un lieu où Vyk se sentait toujours mal à l’aise bien sûr : il ne trouvait pas sa place, dans un tel environnement. Néanmoins, dès que Siwan apparaissait, il se sentait alors mieux. Plus à l’aise, plus naturel. Son amie parvenait à lui faire oublier l’espace d’un instant qu’il occupait un espace regorgeant de sangs-purs, tous partisans fidèles à Lord Voldemort. Des gens qui avaient le don de le dégoûter. Chassant cette pensée parasite de sa petite tête blonde, Vyk sonna. Au bout de quelques secondes, il distingua une forme à travers les carreaux flous, décorant la vaste porte d’entrée. Une allure fluette et une silhouette fine. C’était bel et bien une femme. L’expert en dragons patienta, les doigts serrés autour du sac renfermant ses futures ventes. Siwan se faisait longue… Ou plutôt, l’elfe de maison censé lui ouvrir. Ou peut-être sa rebut ? Oui, cette personne qui lui ouvrait enfin la porte était la rebut des Ollivander.

Ysolde Yaxley. Le choc frappa Vyk de plein fouet, de façon aussi inattendue que l’apparition de la belle sur le pas de la porte. C’était bien la dernière place sur Terre où il pensait revoir la blondinette ! Elle qui avait totalement disparu de la circulation… Vyk avait imaginé les pires scénarios possibles. Il s’était inquiété comme jamais, refusant de croire à un décès ou à une capture d’Ysolde. Mais elle était bien là, face à lui, aussi vivante que lui. Même s’il aurait dû se réjouir de la retrouver, la première réaction de Vyk fut de lui en vouloir. Elle l’avait laissé sans nouvelle, et où est-ce qu’il la retrouvait ? Chez Siwan, à flâner comme si le monde à l’extérieur était indigne d’un quelconque intérêt de sa part. « Un moment ? Ysolde, ça fait des mois entiers ! » Comment pouvait-elle paraître aussi détachée, aussi nonchalante ? Elle ne réalisait donc pas dans quel état d’inquiétude elle avait laissé tomber Vyk ? Dans ses mains devenues moites, le blond sentait que le sachet glissait de son emprise ; emprise qu’il s’empressa de resserrer de ses doigts, comme pour se donner une contenance face à Ysolde. La surprise et l’effet de la nouvelle aveuglaient le jeune homme, effaçant d’emblée les quelques indices qui auraient pu lui laisser penser qu’Ysolde n’avait pas choisi sa situation actuelle. « T’étais passée où enfin ? » demanda Vyk, d’un ton complètement transparent quant à sa détresse et à sa lassitude à la fois. Sa voix trahissait son inquiétude qui refaisait surface. Quant à ses yeux, il restait deux blocs de glaçons imperturbables, la toisant sévèrement.

« Je t’ai cherché partout… » Enfin… Presque partout, oui. Il avait mené des recherches de son côté, qui s’étaient finalement avérées inefficaces. Il n’était pas parvenu à remettre la main sur elle, et alors qu’il s’était décidé à tirer une croix sur l’espoir vain de revoir un jour Ysolde, elle réapparaissait, comme si jamais elle n’avait été absente. Vyk poussa un soupir, alors qu’il entrait dans la demeure des Ollivander. Il ne songea même pas à demander où se trouvait Siwan, toutes ses pensées étant accaparées et absorbées par la belle Yaxley. Il s’était rendu chez elle, un soir anodin, pour se faire soigner et passer un peu de temps avec elle, comme ils en avaient pris l’habitude maintenant. Mais Hawkstone avait découvert son appartement vide. Il ne s’était plus occupé de cette cicatrice sur son bras, qui cicatrisait aujourd’hui péniblement et lentement. Vyk n’avait fait que penser à Ysolde, plus encore qu’à l’accoutumée. C’était probablement pour ça qu’il lui en voulait à ce point aujourd’hui. C’était pour cette raison qu’il se montrait obstinément froid avec elle, lui parlant durement, et lui jetant reproche sur reproche à la figure. Cette pauvre Ysolde n’était pas au bout de ses peines…
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Ysolde avait tenté d'adopter une attitude désinvolte face à Vyk Hawkstone. La vérité c'était qu'un fantôme plutôt séduisant de son passé faisait une réapparition inattendue et elle avait réagi comme s'ils ne s'étaient jamais quittés. Sauf que cela faisait plusieurs mois maintenant qu'Ysolde avait disparu de la surface de la terre, désertant contre son gré le monde sorcier. Si ses supérieurs à Sainte-Mangouste avaient été prévenus, la jeune femme n'avait pas eu le temps de mettre ses affaires en ordre, pas eu l'occasion d'envoyer un hibou à toutes ses connaissances pour les prévenir de sa captivité. L'absence de contact vers l'extérieur était quelque chose de difficile à gérer au quotidien pour la blondinette et elle n'avait pas osé abuser de la bonté de sa maîtresse en lui demandant de pouvoir joindre l'extérieur du manoir Ollivander.

La jeune Yaxley avait bien tenté de plaisanter, de prendre un air enjoué mais visiblement, et c'était tout à fait justifié, Vyk n'était pas d'humeur joviale. Il semblait en colère et une froideur qu'Ysolde ne lui connaissait pas se peignait sur son visage. Un mélange d'agacement et de déception sautait aux yeux d'Ysolde qui perdit son sourire lorsqu'elle pénétra dans le hall de la large demeure à la suite de Vyk. Devant la distance qui émanait de son ancien protégé, Ysolde ne ressentit aucune joie lorsqu'il lui avoua qu'il l'avait cherchée partout. Un lourd sentiment de culpabilité s'était emparée d'elle et la gorge nouée, elle baissa les yeux sur ses chaussures. « Je suis désolée, j'ai été très occupée ces derniers temps et... » Sa phrase resta en suspend tandis qu'aucune excuse ne vint à l'esprit de l'ancienne serdaigle. L'idée de mentir à Vyk ne l'enchantait guère mais l'idée de voir la pitié dans ses yeux lorsqu'il apprendrait qu'elle était devenue rebut ne l'encourageait pas non plus. D'un geste machinal, elle caressa la marque apposée sur le dos de sa main, celle qui signifiait à tous les sorciers anglais qu'elle était désormais la propriété de la noble maison Ollivander. Elle cacha ses mains derrière son dos de peur de n'attirer les soupçons de Vyk.

« Je ne voulais pas que tu t'inquiètes et si j'avais pu, je t'aurais contacté, je t'aurais donné de mes nouvelles. Comme tu le vois, je vais bien, je suis juste... occupée. » C'était insuffisant, Ysolde le savait. Vyk allait en demander plus, elle ne s'en sortirait pas avec un "je suis occupée" et à l'air énervé de Vyk, Ysolde sut que la conversation ne serait pas agréable.

Ils ne s'étaient pas vus depuis des mois et les traits à la fois durs et rassurants de Vyk avaient beaucoup manqué à la jeune rebut. Elle avait tant voulu le revoir depuis son arrestation, elle avait tant voulu le serrer dans ses bras. Elle pensait que lorsqu'ils se reverraient, leurs retrouvailles seraient intenses et joyeuses. Or elle sentait qu'une dispute ne tarderait pas à éclater. Elle aurait voulu se blottir contre la poitrine de Vyk, s'y réfugier et ne plus jamais le quitter. Sauf que c'était impossible et elle savait qu'il ne pensait pas du tout à ça en cet instant précis. Ysolde aurait tellement souhaité que Vyk l'emmène loin de tout ça. Qu'il l'a sauve avant qu'elle ne soit arrêtée, qu'il l'achète lors de sa mise en vente, qu'il la kidnappe sous le nez des Ollivander. Jusqu'à lors, elle n'avait jamais ressenti ça, elle n'avait jamais voulu quitter sa prison. Sa condition d'esclave lui était supportable car elle ne cessait de se dire que Siwan la traitait bien mais le fait était que la jeune baguettiste ne l'appréciait plus comme avant.

Ysolde posa un regard plein de détresse sur Vyk, le suppliant intérieurement de ne pas exploser, de ne pas lui en vouloir mais le regard indifférent de son ami la frappa en plein cœur. « Je sais que tu m'en veux. Je le comprends mais s'il te plait, ne m'accable pas de reproches. Tout est devenu si compliqué en quelques mois... » Se sentant désespérée, totalement abandonnée de tous, Ysolde laissa les larmes couler silencieusement le long de ses joues. Elle qui ne montrait que très rarement sa peine ne pouvait plus se contenir face aux yeux si transparents, si distants et froids de Vyk.
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Vyk aurait dû se réjouir, de trouver Ysolde vivante. Pourtant, aucune étincelle de joie ne l’envahit lorsque ses yeux se posèrent sur les traits doux de son visage. Son cœur ne manqua même pas cet habituel battement, qui se produisait toujours lorsque leurs regards se rencontraient. En dehors d’un soulagement intense, aucune émotion positive ne traversa Vyk. Il était bien trop furieux pour ça, et la colère avait tendance à aveugler l’homme, effaçant ainsi de sa vue obstinée tous les détails qui prouvaient qu’Ysolde se tenait sur le pas de cette porte non pas par choix, mais par obligation. Bien que toujours aussi beau, son visage de jeune femme affichait quelques traces de fatigue, et de lassitude. Des cernes soulignaient ces yeux verts qui, aujourd’hui, ne pétillaient plus. Son allure et sa dégaine dégageaient quelque chose de plus négligé qu’à l’accoutumée ; comme si elle n’avait pas eu le choix pour ses vêtements, comme si elle ne désirait pas être regardée. Mais la vérité, c’était que personne ne regardait cette esclave de la façon dont Vyk la regardait. Dans le meilleur des cas, on s’adressait à elle pour lui donner des ordres, pas pour la contempler et admirer trente fois par minute sa beauté. Malgré ça, tous ces petits indices échappèrent à Vyk.  

En fait, il tentait de se contrôler. De prendre sa colère sur lui, afin de ne pas exploser de fureur face à Ysolde. Ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait… Sitôt cette excuse minable sortie de la bouche de son amie, que Vyk comprit qu’elle le baratinait totalement. Le simple fait de savoir que la jolie blonde était capable de lui mentir le répugnait. Pour sa part, il n’aurait jamais osé tisser un filet de mensonges dans le but d’attraper et de berner Ysolde, pas même pour maintenir sa place de fidèle en société. « Occupée… Tu sais quoi ? Je n’arrive pas à me décider sur ce qui me déçoit le plus : le fait que je compte si peu pour toi au point de ne pas mériter de tes nouvelles, ou le fait que tu me mentes. » Le ton de Vyk demeurait toujours aussi sec, à la limite de la fermeté. Il se questionnait toujours sur ce qui avait pu prendre autant de temps à Yaxley, au point de le faire passer au second plan. Vyk n’était pas le nombril de son monde, bien entendu, et à la base, ils ne se devaient rien l’un à l’autre, étant donné qu’ils n’étaient qu’amis. Mais l’inquiétude ressentie par Vyk avait été si vive et si réelle qu’il s’était sérieusement interrogé quant au véritable statut de leur relation. Des réflexions qu’il comptait garder pour lui, par timidité maladive. Et de toute façon, à l’instant T, il n’éprouvait aucune envie de se lancer dans une telle conversation avec elle.

En entrant chez les Ollivander, Vyk continuait de s’interroger sur la raison qui poussait Ysolde à dresser des barrières pareilles entre eux. Jusqu’à lui mentir… tout de même ! Le pire, c’était qu’elle le prenait réellement pour un abruti. Comme s’il allait croire trois secondes à son excuse d’avoir été fortement occupée. « Compliqué au point d’abandonner tout ton entourage, de cette façon-là, sans même prendre la charge de prévenir ? Je n’entends pas par là que tu aurais dû prendre le temps de nous écrire un roman, pour nous dire où tu voyages, pour quelles raisons et j’en passe. Un simple ‘Je m’en vais, ne t’inquiètes pas pour moi’ aurait été légitime. » Et encore… Un mot de ce genre aurait pu le plonger dans la plus grande des inquiétudes aussi. Mais au moins, Vyk ne se serait pas imaginé le pire, concernant son cas. Quelques larmes glissèrent alors sur les joues d’Ysolde, et le jeune homme se sentit alors fondre comme neige au soleil. Non mais quel faiblard ! Des yeux brillants digne de petit chat potté et il flanchait ! Pas question de se laisser avoir. Pour tenir cette résolution, Vyk fuya son regard, observant plutôt le riche décor du manoir Ollivander. C’était la seule et unique façon pour qu’il résiste, et pour qu’il ne se laisse pas avoir par ses yeux verts envoûtants. « Arrête. » se contenta-t-il de souffler, sans jamais poser les pupilles sur elle.

Vyk tenait absolument à maintenir cette façade froide et impassible. Il en avait tellement bavé ces dernières semaines, et Ysolde était incapable de lui fournir une seule réponse satisfaisante. « Vas-tu me répondre, sincèrement, à présent ? Ou es-tu toujours disposée à me mentir ? » Naturellement, les poings de Vyk se serrèrent et alors qu’il tenta de cacher ces derniers au creux de ses poches, sa main moite laissa glisser son sac à composants, qui atterrit à ses pieds. S’ensuivit alors une réaction pour le moins surprenante : en quelques secondes, Ysolde était à ses pieds, ramassant le sac pour le lui rendre. Réflexe de bonniche. « Ce n'était pas nécessaire, j’aurais pu le récupérer moi-même. » dit-il d’un air suspicieux. Lorsqu’il tendit la main pour récupérer son bien, il s’arrêta net, coupé dans son élan. La main d’Ysolde. La marque, sur le dos de sa main, plus précisément. « Qu’est-ce ? » interrogea-t-il. Non, il n’était pas idiot… Il savait très bien ce que cette marque signifiait. Il refusait juste d’y croire… Il s’accrochait désespérément à cet espoir vain qu’il se trompait peut-être. Pourtant, tous les éléments concordaient. Ysolde était une rebut.
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La froideur de Vyk rappelait douloureusement celle à laquelle Ysolde était confrontée chaque jour, face à Siwan. S'étaient-ils passés le mot ? Vyk était si dur et Ysolde ne put s'empêcher de trouver son attitude injuste. Il ne savait rien -évidemment, puisqu'elle ne lui avait rien dit- et il adoptait un comportement si distant. Elle était fatiguée, attristée et un lourd poids pesait sur ses frêles épaules. Elle se sentait comme perdue, coincée entre son devoir envers les Ollivander et son amitié avec Vyk. Est-ce qu'elle pensait réellement continuer son double jeu et ne jamais avoir à faire à Vyk et à son ancienne vie.

Déçu, c'est ce qu'il ressentait vis-à-vis d'elle. Soudainement, ça sembla tout à fait légitime aux yeux de la jeune esclave. Elle l'avait abandonné, délaissé, non pas par choix mais au fond d'elle, un sentiment brûlant de culpabilité commençait à naître. Vyk avait raison d'être en colère, Ysolde aurait surement ressenti la même chose si les rôles avaient été inversés. La rancœur qu'il ressentait était normale, justifiée et pourtant, elle le priait intérieurement de faire preuve de clémence et de compréhension. Elle ne se sentait absolument pas capable d'expliquer à Vyk toute sa situation et pourtant, le jeune souhaitait savoir, ce qui était tout à fait normal. « Je n'ai pas pu te prévenir. Je n'en ai pas eu le temps ni l'occasion. Je n'ai pas eu le choix ! Mon départ a été si rapide... » Cela semblait tellement vain, face aux traits impénétrables de Vyk. Aucune justification, aucune excuse ne semblait pouvoir l'atteindre et le faire réagir. Pourtant, Ysolde prit la peine d'ajouter : « Je n'ai même pas eu le temps de vider mon appartement, de faire un tri dans mes affaires. Tout est allé si vite, tout m'a échappé. » Elle lui donnait en même temps quelques pistes, des indices pour le mener à cette réponse qu'il voulait tant et qu'elle refusait de formuler. Elle ne voulait pas le dire, ce mot. Esclave. Elle était tout bonnement incapable d'avouer à Vyk ce qu'elle était devenue.

Vas-tu me répondre, sincèrement, à présent ? Ou es-tu toujours disposée à me mentir ? » Il eut en même temps ce geste familier : celui de fourrer les mains dans ses poches. Une larme s'échappa de l’œil droit de la jeune femme, qu'elle ne prit pas la peine d'essayer. Au passage, le sac que portait l'ancien gryffondor tomba par terre et aussitôt, Ysolde fut à ses pieds en train de le ramasser docilement.

Soumise, esclave, bonne à tout faire, rebut. Les mots tournoyèrent dans sa tête tandis que son réflexe sembla la trahir. Elle ferma les yeux lorsqu'au lieu de la remercier, Vyk se contenta d'un commentaire peu agréable. « Un simple merci aurait suffit. » trancha Ysolde. Elle n'en recevait quasiment plus et de voir que même ceux qu'elle pensait être ses amis ne lui accordaient pas cette politesse la plus simple et la plus fondamentale lui fit l'effet d'une gifle. Les larmes chaudes coulaient encore ça et là sur les joues de la blondinette. L'esprit ailleurs, Ysolde tendit son sac à Vyk, sans se rendre compte qu'elle lui tendait la mauvaise main, celle où les armoiries des Ollivander étaient encore tatouées, celle qui montrait au monde entier qu'elle était désormais leur propriété, leur objet, leur accessoire. Elle ne réalisa que lorsque son visiteur l'interrogea. D'un réflexe, elle se mordit la lèvre jusqu'au sang, ne sachant si elle allait lui dire la vérité ou bien le lui cacher.

Il semblait évident que Vyk avait tout compris. Refusait-il de se l'avouer ? « Je crois que tu sais ce que c'est, non ? elle marqua une pause. Et surtout, je crois que tu sais ce que ça signifie. » Elle baissa la tête, sa main bien cachée derrière son dos. Les larmes avaient séché sur ses joues et lorsque, après un moment de silence, elle releva les yeux vers Vyk, ses lèvres formaient un petit sourire triste. « Oui, je suis une rebut, Vyk. Siwan Ollivander m'a achetée pour 1000 gallions. »
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« Mais quel départ ?! Qu’est-ce qui est allé si vite ? Exprime-toi clairement merde ! » s’exclama Vyk, d’une voix qui trahissait totalement son impatience. Il était à bout de nerfs, il aurait voulu secouer Ysolde, lui faire sentir ce qu’il avait pu éprouver durant ces longues semaines où il avait flotté dans l’incertitude, l’ignorance, l’inquiétude. Le simple fait qu’il utilise un juron moldu, ‘merde’, démontrait clairement qu’il se trouvait à un stade où la colère s’était emparée de tout son être. Il haussait rarement le ton, mais cette fois-ci, ça avait été plus fort que lui. Ce qui le mettait dans un tel état, c’était aussi de réaliser que la distance et le temps avaient joué sur leur relation. Ysolde agissait comme s’il n’était qu’un inconnu, une connaissance au meilleur des cas, qui ne méritait pas de savoir les détails de son départ si soudain. Vyk attendait une explication, une justification claire et nette. Il voulait qu’elle lui apporte une raison qui balaierait toute la rancœur qu’il ressentait. Ysolde n’était pas du genre à fuir. Et si jamais elle avait réellement déserté, elle aurait au moins prévenu quelques uns de ses amis, bienveillante à souhait. Cependant, une certaine intuition soufflait à Hawkstone que Yaxley avait ses raisons. Qu’elle avait un motif qui expliquait bien pourquoi elle s’était absentée du jour au lendemain, sans avoir eu le temps de prévenir son entourage. Si seulement elle pouvait s’ouvrir à lui…

Et finalement, Vyk obtint une réponse. Une rebut. Ysolde Yaxley, cette jeune femme pétillante de vie, cette douce médicomage à l’écoute, cette sorcière au potentiel immense, était devenue une esclave. Lorsque le nom de Siwan Ollivander tomba, Vyk se sentit dans un premier temps vidé de toute cette fureur. Puis, cette émotion extrêmement forte et puissante s’empara à nouveau de lui pour se diriger tout contre l’artisane baguettiste. C’était donc entièrement de sa faute à elle… Le Gryffondor réalisa alors qu’il s’était défoulé à tort contre Ysolde. Elle n’avait rien mérité de tous ces reproches… Vyk se sentit terriblement con. Un mélange de honte et de culpabilité le saisit brusquement, mais le tout recouvert par une épaisse couche de fierté l’empêcha de présenter ses excuses à la petite blonde. Néanmoins, son regard dont le froid s’était partiellement fissuré parlait pour lui. Il était toujours en colère, oui, mais plus contre Ysolde. « Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu te retrouves… là ? » demanda-t-il d’un ton qu’il voulait neutre, espérant épancher sa soif de curiosité. Qui avait bien pu dénoncer Yaxley ? Et la capturer ? Et pour quelles raisons ? Sans savoir de qui il s’agissait, Vyk ressentit une profonde haine envers ce mangemort, ou ce partisan de Voldemort au moins. Et puis, Siwan… Comment avait-elle pu faire une chose pareille ? Qu’elle achète son ancienne protégée Serdaigle pour lui épargner la vie d’esclave, chez d’autres sorciers plus vils ou plus cruels, était une idée que Vyk concevait. Mais une fois de plus, une intuition poussait le jeune homme à croire qu’Ysolde n’était pas si bien traitée que ça par son ancienne amie. La preuve : Siwan n’avait pas jugé utile de mettre Vyk Hawkstone au courant ; de plus, elle ne permettait pas à Ysolde tout contact avec le monde extérieur.

Les questions se bousculèrent dans sa tête, par dizaine. Si bien que Vyk finit par ressentir une certaine migraine. Il ferma les yeux, dans l’espoir de vider un peu son esprit, puis il les rouvrit. C’était comme s’il posait un regard nouveau sur Ysolde. Cette fois, il voyait bien chacun des signes qui renseignaient sur la situation de la belle. Il percevait son amie. « Arrête de pleurer, je t’ai dit. » Le jeune homme se rapprocha d’elle, non pas pour aller lui essuyer ses larmes, mais plutôt pour lui prendre le bras. De sa main, il souleva la sienne, marquée, et Vyk observa longuement cette cicatrice, qu’il aurait voulu effacer du corps d’Ysolde. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui dire ? Il était révolté, dégoûté, il se sentait trahi par Siwan. Il aurait bien voulu réconforter Yaxley avec des paroles pleines de promesses de la sauver, mais par peur de paraître niais, il se ravisa. Une fois de plus, sa timidité le fit se braquer, au point de ne pas oser prendre la jeune femme dans ses bras, pour une étreinte réconfortante. Pourtant, c’était un contact dont Vyk rêvait régulièrement… Avant de laisser aller à de telles émotions et sentiments, il reprit : « Où est-elle d’ailleurs ? Siwan. J’étais venu lui apporter ceci, mais finalement… » Hawkstone ne termina pas sa phrase, qu’il laissa en suspens. Sa mâchoire se contracta brusquement, à nouveau frappé par la colère, et l’envie d’en découdre avec Ollivander. Oh il ne ferait certainement pas le poids face à elle. Mais tentez de raisonner un homme rongé par la fureur et aveuglé par la rage…
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Vyk était en colère, vulgaire et presque menaçant. Ysolde tentait de se concentrer et pour cela, elle fixait avec intensité la poitrine du jeune homme se soulever à chaque inspiration. Que pouvait-elle lui dire de plus ? Elle était désormais une moins que rien, n'ayant plus les droits d'une sorcière, ni même d'une moldue et elle n'osait plus regarder Vyk dans les yeux. Sans grande surprise, il posa la question à laquelle Ysolde s'attendait : « Pourquoi ? Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu te retrouves… là ? » Elle garda la tête baissée tout en commençant son récit. L'insurgé dans la ruelle, les mangemorts, la fuite dans Sainte-Mangouste, l'arrestation puis la condamnation. « Mon père m'a aidée, il a fait passer mon dossier au bureau des ventes aux enchères. Il m'a fait éviter Azkaban. » prit-elle la peine de préciser. Ça semblait important, c'était le seul geste qu'il ait jamais fait pour sa fille, alors ça comptait. Elle avait pris soin de ne citer aucun nom, que ce soit celui de l'insurgé ou ceux des mangemorts qui l'avaient raflée, bien que le nom de Draco Malfoy lui chatouillait fortement les lèvres. Mais l'heure n'était pas à la vengeance, elle préférait plutôt mettre les choses au clair avec Vyk.

Le blond avait un regard dur et même si ses traits s'étaient légèrement détendus depuis qu'Ysolde lui avait révélé la vérité, elle le sentait encore tendu. Il semblait réfléchir, il ferma les yeux pendant un moment. Lorsqu'il reprit la parole, ce fut pour lui demander de cesser de pleurer. Elle renifla dédaigneusement tout en posant un regard accusateur sur lui et en croisant les bras sur sa poitrine dans un geste de protection. « Je n'ai pas pleuré depuis des mois. Je n'ai pas versé une larme quand ils m'ont arrêtée. Ni quand j'ai dû subir l'entrainement pour les rebuts. Ni même quand on m'a vendue en public et que Siwan m'a achetée. » elle lui tourna le dos et commença à faire les cent pas. « Donc je pense que j'ai le droit de pleurer en te voyant débarquer ici ! » Elle laissa une nouvelle vague de pleurs s'échapper. Lorsqu'elle fut un minimum calmée, elle s'arrêta pour se planter face à Vyk. Ce fut à ce moment qu'il approcha d'un pas avant de prendre délicatement la main marquée de l'ancienne serdaigle. Il l'observa un moment sous l’œil attentif de la jeune femme chez qui la colère s'amplifia. « Plutôt pas mal, non ? C'est la marque des Ollivander, parce que je suis la propriété de Siwan maintenant. » lâcha-t-elle pleine de rancœur. Vyk n'y était pourtant pour rien mais il restait inlassablement distant. Ysolde détacha sa main de l'emprise du jeune homme à contre cœur. Elle aurait voulu qu'à cet instant, ils restent comme ça, que Vyk la retienne et que leurs doigts restent un moment entrelacés. Mais il n'en fit rien.

Un silence s'installa tandis qu'Ysolde ne prenait toujours pas l'initiative d'emmener Vyk dans une autre pièce que dans le hall d'entrée. « Où est-elle d’ailleurs ? Siwan. » Ysolde les bras à nouveau croisés, regarda Vyk. Elle releva un sourcil interrogateur et il ajouta. « J’étais venu lui apporter ceci. » Il désigna distraitement le sac que l'ancienne médicomage avait ramassé un peu plus tôt. Et tout à coup, tout sembla s'accorder. Vyk, dragons, Siwan, baguettes. C'était logique et Ysolde avait fait le rapprochement toute seule. « Bien sûr, tu travailles avec Siwan, c'est pour ça que tu es là. » se sentit-elle obligée de préciser à voix haute, comme pour faire la lumière sur ce mystère qui persistait depuis le début. « Tu viens souvent ici ? Comment se fait-il que nous ne nous soyons jamais croisés ? » demanda la blondie. Elle était pensive et posait la seconde question sans attendre réellement de réponse. Elle reprit sa marche autour de la pièce, cherchant à comprendre comment Vyk avait pu venir régulièrement chez les Ollivander sans qu'elle ne s'en rende jamais compte. Elle s'arrêta tout à coup et son regard se posa sur le sac apporté par Vyk. « Si tu veux, je peux prendre ça. » fit-elle en désignant la besace d'un mouvement de tête. Elle attrapa alors le sac par l'une des hanses puis resta immobile un moment. Est-ce qu'elle devait renvoyer Vyk ? C'est sûrement ce qu'elle aurait dû faire mais le retrouver de la sorte était bien trop beau pour qu'elle le laisse à présent partir. Elle n'en avait pas envie et elle souhaitait savoir comment il allait, comment allait son travail depuis ces quelques mois où ils ne s'étaient pas vus. « Tu restes un peu ?» demanda-t-elle d'une voix qui se voulait douce et tendre. « Je peux te servir quelque chose à boire ? J'aimerais beaucoup que l'on discute tous les deux. » Et presque machinalement, elle commença à prendre sa veste, en bonne rebut qu'elle était.
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Le sang de Vyk se glaça lorsqu’il imagina Ysolde à Azkaban. Une femme aussi douce et d’apparence fragile comme elle n’avait strictement rien à faire dans l’une de ces cellules sinistres. Ce statut forcé de rebut ne lui correspondait pas, et c’était probablement ce qui énervait le plus Vyk dans cette histoire : il était impuissant, et il ne pouvait rien pour elle. Même son père, un pur Yaxley, n’avait pas pu faire grand-chose pour elle, alors ce n’était pas Hawkstone qui serait capable de quoique ce soit. Octavius avait au moins le mérite d’avoir allégé la peine encourue par Ysolde. « Il t’a peut-être même évité la mort. » fit remarquer Vyk, comme une prise de conscience personnelle. Finalement, la situation d’Ysolde, bien que déplorable, n’était pas si terrible que ça, dans le sens où elle aurait pu subir bien pire. Malgré ça, le feu qui bouillonnait en Vyk ne s’affaiblit pas. Toujours révolté, toujours furieux, il ne rêvait que d’une chose : prendre la main d’Ysolde, et l’emmener avec lui loin du Manoir Ollivander, loin de ce gouvernement pro-Voldemort, loin de l’Angleterre même. Une véritable pulsion irréfléchie, qui courait dans ses veines et qui suscitait son envie de réaliser ses grands rêves. Là était le problème : des rêves, c’était, et ça ne resterait que des rêves.

« Flatteur. Je doute qu’il s’agisse de larmes de joie. » répliqua Vyk, d’un ton cassant. Alors c’était à lui de camper de force le rôle du spectateur face à une Ysolde en larmes ? Ce spectacle le faisait frissonner de rage et de colère ; pourtant, il aurait voulu la réconforter. La Serdaigle s’était toujours montrée présente pour lui : elle s’était toujours occupée de la moindre de ses plaies avec délicatesse et application, épuisant sa propre énergie pour son bien à lui. Mais dans son état actuel, Vyk était incapable de faire preuve de réconfort. « La vérité, c’est que c’est insupportable. De te voir pleurer. » ajouta-t-il en détournant le regard vers son tatouage de rebut, la voix basse et calmée. Elle s’était rapprochée de lui, ce qui expliquait le léger changement dans le comportement de Vyk : il était plus calme, plus doux. Plus fidèle à lui-même, ce bon vieux Gryffondor qu’elle connaissait si bien à présent. Main dans la sienne, Hawkstone scrutait ce tatouage, de ses yeux perçants, comme s’il cherchait à y déceler la faille qui lui permettrait de lui retirer cette marque. C’était de la magie noire, pure et dure. Il faudrait des heures, des jours, voir même des semaines aux Insurgés pour étudier la marque des rebuts et pour créer un contre-sortilège afin de l’effacer. Sur cette conclusion, Ysolde reprit la parole, amère et ironique. Depuis quand faisait-elle preuve de sarcasme ? Ca ne lui allait pas. Mais Vyk s’abstint de tout commentaire : il comprenait que cette arme était l’une des seules qui lui restait, au jour d’aujourd’hui. Dans sa position actuelle de rebut, Ysolde n’avait que le droit à la parole. Et encore.

A nouveau éloignés l’un de l’autre, autant physiquement que psychologiquement, Vyk choisit de changer de sujet. Il interrogea la rebut à propos de sa maîtresse, Siwan Ollivander. Mettrait-elle du temps, avant de rentrer ? Vyk devrait-il l’attendre encore un peu ? Ou partir, et repasser plus tard ? En réalité, il n’avait aucune envie de battre en retraite. Le jeune homme était enfin parvenu à mettre la main sur Ysolde ! Celle-là même qu’il avait pensé décédée, à cause du manque de nouvelles. Hors de question qu’il parte maintenant. Pourtant, il avait la désagréable sensation qu’ils s’étaient déjà tout dit. Maintenant qu’elle n’était plus qu’une esclave, plus que l’ombre d’elle-même, Ysolde ne devait plus bénéficier d’aucune forme d’intimité. Elle n’était même plus destinée à être liée à qui que ce soit, en dehors des Ollivander. Ce fut à ce moment que Vyk comprit qu’il devrait la libérer. Peu importe quand, peu importe comment, il parviendrait à lui faire retrouver sa liberté. « Pas si souvent que ça, non. Seulement lorsqu’un dragon rend son dernier souffle. En échange de quelques gallions, je lui vends ces pièces. » dit-il en désignant le sac à ses pieds. Ysolde s’approcha alors pour s’en emparer, mais Vyk l’en empêcha, en récupérant lui-même sa besace. Tout en lui lançant un regard désapprobateur, pouvant se traduire comme un ‘ne joue pas à l’esclave avec moi’, Vyk expliqua : « Ca pèse lourd. Et je préfère attendre que Siwan revienne, pour que je le lui donne en main propre. » Ce n’était qu’une excuse… Il ressentait surtout l’envie d’en découdre. Au moins de façon verbale. Il attendait des explications de la part d’Ollivander, alors il patienterait jusqu’à son retour au manoir. Il aurait peut-être été plus sage que Vyk lâche l’affaire pour aujourd’hui, qu’il revienne en ces lieux plus tard, la tête et les idées mieux reposées, mais c’était trop lui demander.

Visiblement, Ysolde souhaitait que Vyk reste un peu plus longtemps. L’envie était partagée, même si Hawkstone ne voyait pas trop ce qu’il pourrait dire, ou faire en ce laps de temps. Il se sentait bloqué, comme face à une étrangère. Du coin de l’œil, il aperçut même un elfe de maison, affairé dans la pièce adjacente, qui gardait un oeil sur les deux jeunes. « Ca ira pour le verre. Je préfère qu’on discute, oui. Y’a-t-il un endroit où… » Vyk marqua une pause, hésitant. Il leva même un bras pour se gratter la nuque de façon nerveuse. Il avait l’impression que l’elfe avait les oreilles braquées vers eux, chose que Vyk et sa timidité ambulante ne supportaient pas vraiment. « Où on pourrait être tranquilles ? Ou du moins, seuls ? » Non pas qu’il ait des idées bien précises et assez sous-entendues en tête. A en juger par la tête d’Ysolde, elle s’imaginait probablement que Vyk cherchait à… concrétiser leur relation. Mais loin de là l’idée du blondinet. Il voulait juste bénéficier d’un moment en tête à tête avec elle, comme à l’époque où elle n’était pas encore rebut.
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Insupportable. Ce mot qualifiait parfaitement l'ensemble de cette situation. Elle, emprisonnée dans ce manoir, utilisée comme servante. Vyk, se tenant devant elle avec cette colère qui perçait dans le regard, qui la regardait verser ses premières larmes depuis des mois. C'était humiliant, déshonorant. Le jeune homme expliqua brièvement pourquoi il venait. Ysolde fut quelque peu soulagée de l'entendre dire qu'il ne venait pas si souvent que ça. Ça n'avait été que hasard s'ils ne s'étaient pas croisés, Ysolde devait être simplement trop occupée lors de ces visites professionnelles entre Vyk et sa propriétaire. Siwan connaissait le petit faible qu'avait sa protégée pour Vyk, le charmant gryffondor, à l'époque de Poudlard. La jeune blondinette s'était confiée plusieurs fois à sa marraine de chez serdaigle et l'espace d'un instant, Yaxley avait sérieusement craint que son amie d'autrefois ne l'ait trahie.

Vyk ne semblait pas vouloir accepter qu'Ysolde était désormais une esclave. Lorsqu'elle voulu prendre son sac, il refusa en lui jetant un regard rempli de reproches qui fit frissonner la jeune femme. « Ca pèse lourd. Et je préfère attendre que Siwan revienne, pour que je le lui donne en main propre. » prit-il la peine d'expliquer. Il se justifiait, il ne voulait certainement pas qu'Ysolde se rende compte de ses pensées. Trop tard, elle avait très bien compris, elle n'avait eu qu'à regarder ses yeux pour comprendre ce qu'il pensait. Le jeune Hawkstone semblait soucieux, presque méfiant en réalité. « Y a-t-il un endroit où… où l'on pourrait être tranquilles ? Ou du moins, seuls ? » La jeune rebut ouvrit de grands yeux, prise au dépourvu par la demande de l'ancien gryffondor. Être seuls, tranquilles. Pendant un court instant, Yaxley s'imagina tout un tas de scénarios avant de réaliser que Vyk était avant tout anxieux. Il regardait autour d'eux, jetant nombre de coups d’œil suspicieux vers la cuisine, là où travaillaient les elfes. Ysolde ne s'inquiétait pas vraiment des autres domestiques de la maison Ollivander. Elle considérait les elfes de maison comme ses amis, à tord, puisqu'ils étaient avant-tout des employés, liés au Ollivander. Ils étaient à leur service envers et contre tout. C'est en voyant les regards inquiets de Vyk qu'Ysolde se rendit compte de sa naïveté.

« Tu tombes bien, finalement. Une lumière fonctionne mal dans ma chambre et je suis trop petite. » déclara soudain Ysolde d'une voix un peu plus élevée sans l'être exagérément. Et effectivement, l'un des elfes pencha la tête depuis la cuisine pour observer la scène. Ysolde croisa son regard et lui adressa un petit sourire. « Nous revenons dans quelques minutes, je vous rejoindrai dans la cuisine. » Cela sembla convaincre la petite créature qui retourna à sa besogne tandis qu'Ysolde prit rapidement la main de Vyk pour l'emmener à l'étage, là où se trouvait ses quartiers. L'espace d'un instant, Ysolde pensa que la situation était étrange. Elle avait parfois imaginé cette scène, celle où elle inviterait Vyk chez elle, dans l'intimité de sa chambre mais dans le cas présent, ça n'avait rien de séduisant. Le jeune homme avait de tout autres idées en tête et Ysolde fut rapidement ramenée sur terre.

Lorsqu'elle ouvrit la porte légèrement grinçante qui cacha sa chambre, Ysolde eut un peu honte de montrer cette pièce, sa pièce à elle. Vyk était déjà venu chez elle lorsqu'elle avait encore sa liberté et elle n'avait jamais réellement ressenti de malaise mais aujourd'hui, c'était différent. Elle n'était pas chez elle et la chambre qu'elle montrait à Vyk n'était pas vraiment la sienne. La pièce était pourtant bien éclairée et agréable, meublée d'un lit, d'une table de chevet et d'un armoire. Neutre et impersonnelle, Ysolde n'avait pas pris la peine de se l'approprier, ne disposant désormais plus de rien pour décorer les murs, occuper les meubles. « On devrait être tranquilles ici. » Elle marqua une pause avant de proposer à Vyk de s'asseoir sur le lit, le seul siège disponible. Elle décida de rester debout et une nouvelle fois, elle croisa les bras dans un geste de protection. « J'aimerais savoir... comment tu vas ? » Elle avait hésité avant de poser cette question, la trouvant presque impolie. Elle regarda un instant le sol avant de demander : « Et à l'extérieur ? Comment est la vie en dehors de ces murs ? » Au moment où elle releva la tête pour regarder Vyk, elle sentit une vague de larmes l'envahir en pensant à tout ce qu'elle avait dû abandonner là dehors. Un appartement, un travail, des amis... Elle lui tourna finalement le dos pour renifler et retenir le plus discrètement possible ses pleurs.
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Ysolde trouva le prétexte parfait pour que Vyk et elle puissent se retrouver en des lieux… un peu plus intimes. Si lui n’avait rien de particulier à lui raconté à son sujet, il y’avait dehors une foule d’évènements qui s’étaient produits, en l’absence de la jeune Yaxley. Elle devait probablement mourir d’envie d’en apprendre plus au sujet de cette guerre, qui battait toujours de son plein à l’extérieur de ces murs entre lesquels Ysolde était faite prisonnière. Vyk comprenait totalement sa frustration, et il était bien sûr disposé à assouvir sa soif de curiosité. Il prit le soin de refermer la porte derrière lui, au moment où il entra dans… cette piaule. Même les chambres à Sainte-Mangouste étaient plus chaleureuses que cette pièce. Evidemment, Ysolde étant à présent une rebut, la décoration et la customisation de chambre devaient être le cadet de ses soucis. Le strict nécessaire était placé dans cette salle tout de même bien éclairée. A côté d’une cellule à Azkaban, c’était un trois étoiles. Mais pour avoir déjà visité l’appartement de la Serdaigle, Vyk pouvait bien dire que cet endroit faisait pâle figure, en comparaison. Il se demandait alors si Ysolde, après tout ce temps, avait fini par s’habituer à ce nouveau mode de vie. « Où est cette fameuse lumière ? » demanda-t-il sur le ton de la taquinerie, en levant les yeux au ciel.

Plaisanterie mise à part, Vyk s’installa sur le bord du lit d’Ysolde, se décalant de façon à lui laisser une place, qui demeura vide. La blonde resta debout, face à lui, bras croisés. Dans un premier temps surpris par sa question, le jeune homme décida de lui répondre en toute franchise : « Il y’a eu des temps meilleurs. Mais physiquement tout va bien. Et par-dessus tout, je suis vraiment soulagé de te savoir… en vie. » Il laissa planer un silence, réalisant qu’il venait de lever le voile sur tous les doutes qu’il avait pu avoir. Oui, Vyk s’était bien imaginé, à plusieurs reprises, qu’Ysolde était finalement décédée. « Et visiblement, tu as l’air de bien te porter. » Même s’il se doutait qu’au niveau du moral, ça n’allait pas forcément, Vyk était au moins soulagé de constater qu’elle n’avait aucune trace, ni aucune marque témoignant d’une quelconque maltraitance. Elle semblait juste fatiguée… Et peut-être avait-elle également un peu maigri. « Dehors, c’est… » C’est quoi ? L’enfer ? De plus en plus insupportable ? Les choses ne s’amélioraient pas au fil des jours, et Vyk en venait même à perdre son éternel optimisme. De plus en plus de gens, oppressés et terrorisés, se rangeaient du côté de Voldemort. Les mangemorts semblaient plus impérieux que jamais, et le Lord approchait de son apogée. Des innocents, des sangs de bourbe, connaissaient et subissaient le même sort qu’Ysolde. Mais il restait malgré tout les Insurgés, symbole d’espoir dans lequel Vyk plaçait toute sa confiance. « C’est toujours pareil. Je dirais même pire… Pas très encourageant, je sais, mais faire preuve d’optimisme dans un tel moment relèverait de la stupidité. Ou de la naïveté. » Vyk leva un instant les yeux vers Ysolde : avait-il eu raison de lui lâcher la vérité toute crue ? Il se doutait que, dans le cas contraire, elle lui en aurait voulu d’avoir tenté d’atténuer la gravité des faits. Elle lui aurait reproché ces mensonges. « Mais les Insurgés luttent toujours autant. Le prochain plan éventuel implique même des dragons. Pour te dire quelle proportion ça a pris. » ajouta Vyk, à voix vraiment basse, dans un murmure, pour s’assurer de n’être entendu par personne d’autre qu’Ysolde Yaxley.

Cette dernière lui tourna alors le dos, et à observer le mouvement irrégulier de ses épaules, Vyk comprit qu’elle s’était remise à pleurer. Il soupira, baissant la tête un instant. Il lui laissait le temps, le répit, et le soulagement aussi, de pouvoir laisser échapper quelques larmes. Pleurer faisait parfois du bien. Comme une délivrance. Mais au bout d’une dizaine de secondes, le jeune homme se leva, faisant face au dos d’Ysolde. Il tendit le bras, déposant délicatement sa main sur son omoplate gauche. D’un geste lent, aussi infime qu’une caresse, il parcourut sa colonne vertébrale à travers le tissu, avant que sa main n’arrête son voyage au creux de ses reins. Vyk voulait se montrer réconfortant, apaisant. Pour la troisième fois de la journée, il lui demandait de se calmer, d’arrêter de verser des larmes. Cette fois, il s’y prenait d’une façon différente. Sa grande main remonta jusqu’à son épaule, traçant le même chemin, en sens inverse. « Ysolde… » Cette fois, son bras se glissa le long de la clavicule de la blondinette, et, d’une simple pression, il la ramena contre lui, son torse se plaquant doucement contre son dos. « S’il y’a quoique ce soit que je puisse faire pour toi… Comme ramener quelque chose de ton appartement, ou même une boîte de fondant du chaudron, si ça peut te faire plaisir… Tu sais que tu peux me le demander. » Un léger sourire éclaira le visage de Vyk, alors qu’il resserrait doucement son étreinte autour d’Ysolde. Il en profita pour humer son doux parfum, le nez parmi ses cheveux blonds. Enfin, Hawkstone rompit l’étreinte. Il demanda à Ysolde de se tourner face à lui, et le temps qu’elle s’exécute, il avait déjà tiré sa baguette magique de sa poche. Il la pointa sur son amie, et la formule s’échappa d’entre ses lèvres : « Revigor. »

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