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sujet; Lazarus G. Carrow || My life is my trial |
| Lazarus Gene Carrow feat Liam Gallagher • crédit COM | Mangemorts • Prédéfini
• nom complet ; De ses ancêtres, il a hérité un patronyme prestigieux, de son père, son second prénom. Son prénom, est, quant à lui, un choix en hommage à son grand-père. Lazarus Gene Carrow est son nom. Il en est fier.• surnom(s) ; Laz', Lazlo. Sa mère, de son vivant, aimait l'appeler Gene. Quand il était jeune, à Poudlard, on le surnommait volontiers "Don". Pas besoin d'expliquer la référence. Tout le monde comprend. Plus personne ne l'appelle comme ça désormais. C'est "monsieur Carrow", point barre. • naissance ; Lazarus est né à Londres le 19 Mars 1955, ce qui lui fait 46 ans d'existence en ce monde.• ascendance ; Pure, bien évidemment. Le nom de Carrow inspire en général la méfiance, le respect, ou la peur, ou les trois. On peut dire qu'il est une bonne illustration de ce que peuvent être les membres de cette famille au niveau du caractère. On peut dire aussi que Lazarus a trahi son sang en ayant une bâtarde - ou des bâtards, comme on le murmure. Mais jamais devant lui. Il casse la gueule à ceux qui l'insultent. Ou pire. - mais lui estime qu'il a été digne de ses ancêtres. Il a donné une descendance pure à la famille. Une descendance dotée d'un cerveau. Oui, parce que souvent, il doute que Alecto et Amycus en aient un.• camp ;Le gouvernement, les mangemorts, les sangs purs, l'Elite ? Oui. Sans aucun doute. Lazarus exécre les moldus, ainsi que les nés-moldus, il ne les a jamais nommé autrement que sang-de-bourbe. D'un tempérament terriblement dominateur, fier, et ombrageux (les mauvaises langues disent mégalomane avec raison), Carrow est habitué à diriger, il estime que c'est dans l'ordre des choses. Et il ne veut pas que cet ordre change, qu'importe les raisons, bonnes ou mauvaises. La justice, l'égalité, le fait que quelqu'un pourrait régenter sa vie - et celle des autres. Il adore régenter la vie des autres - ça lui est insupportable venant de gens dont le sang est souillé ou sans pouvoir magiques. Comme toute sa famille, il soutient depuis toujours les mangemorts et le gouvernement. D'ailleurs, il est mangemort et membre du gouvernement. Mais il ne faut pas s'y tromper. Son véritable camp, ça a toujours été et ça sera toujours lui même. • métier ;Gérant les affaires familiales en parallèle, Lazarus s'est lancé dans le droit : alternant postes au Magenmagot et au département de la coopération internationale jusqu'à devenir directeur de ce département, l'apothéose de sa carrière a été d'être nommé sous-secrétaire d'Etat par le Magister.• réputation ; On dit de lui qu'il est l'homme raisonnable de la famille Carrow, ce qui le fait doucement rire. Parce qu'il faut comprendre que les gens disent ça par rapport à Amycus et Alecto. Evidemment, par rapport à eux, il est beaucoup plus...normal. Si tant est qu'on puisse associer normal à Lazarus Carrow. Mais Amycus et Alecto le craignent. On dit aussi, assez paradoxalement, qu'il est l'enfant terrible des familles de sang pur, personnifiant tous les travers des Carrow avec une facilité surprenante. Comme il aime à le dire lui même "Je suis un mec tendre, aimant et beau à qui il arrive de gifler des photographes de temps en temps parce qu'ils se mettent sur mon chemin." Charmeur, il passe pour faire preuve d'une cruauté assez rafinée dans son genre. On le dit enfin impitoyable envers sa famille, qu'il les vendrait tous pour un peu plus de pouvoir. Pour une fois, les gens se trompent. Même s'il les utilise comme des outils, il a coeur les intérêts familiaux et il créverait plutôt que de laisser quelqu'un leur faire du mal - et il créverait aussi plutôt que l'avouer, préférant raconter des horreurs, cogner des gens, et jouer les troubles-fêtes. On dit qu'il claque des fortunes en cigares, alcools et autres plaisirs futiles. On dit qu'il a plus d'un bâtard et qu'il cumule les amantes. On dit qu'il boit trop. Lui prétend que personne ne peut le vaincre et qu'il est la Mort personnifiée, quand il n'est pas occupé à prétendre qu'il est Dieu ou quelque chose du genre. Lazarus Carrow est beaucoup de choses, en effet, mais il n'est très certainement pas raisonnable.• état civil ; Marié - quand il n'est pas occupé à l'oublier avec une autre femme - à Delilah Slughorn : un mariage arrangé il y a fort longtemps entre ses parents et les siens. Il ne l'aime pas : c'est réciproque. De temps en temps, elle l'a intéressé, assez pour lui donner un fils et une fille, mais après qu'il aie ramené Béatrix à la maison, c'était terminé, bien fini. Depuis, quand ils ne s'ignorent pas royalement, leurs relations est essentiellement constituée de dialogues perfides et d'insultes à mot couvert. Ou d'insultes tout court quand il a décidé de boire ou qu'elle le pousse à bout. • rang social ; Il pourrait faire partie de l'Elite s'il supportait les costumes, le luxe, et les fêtes. Mais il est beaucoup plus drôle de se noyer dans le punch, de son point de vue, et de leur raconter la vérité en face, à savoir qu'ils sont des profiteurs, des abrutis, des crétins, des richards sans cervelle qu'il méprise. Non, indubitablement, il fait partie des mangemorts. Un rang qui lui convient très bien, où il joue au bourreau. La torture est son domaine. Vous commenciez à vous en doutez ? C'est bien. Vous commencez à vous faire une idée du personnage. • particularité(s) ; Outre le fait d'être un sinistre personnage ? Aucune, il faut bien l'avouer.• patronus ;De mémoire, il devait s'agir d'un...non, en réalité, Lazarus n'a jamais été capable d'en produire un. Il y a de nombreuses branches de magie où il est doué. Pas celle ci.• épouvantard ; La mort, sans aucun doute. Il est très facile de dire qu'il la remplace, mais dans le fond, il sait. Il va mourir. Il ne veut pas apprendre à mourir, il va mourir et il retournera d'où il vient, au néant. Alors peut-être qu'on l'oubliera, ce qu'il ne veut pas même imaginer tant il est imbu de lui-même, mais Lazarus est aussi lucide : malgré son prénom, il ne survivra pas. Il sait qu'il n'y a rien après. Il est très lucide. C'est un homme qui ne croit pas en l'au-delà, qui sait que Dieu est une fiction, et que cette vie est la seule qui nous a été donnée. • risèd ;Le pouvoir ? Oui, ça pourrait être ça, oui mais voilà, justement non. Mais jamais il ne parlera de ça à quiconque. Une fois, seulement une fois, il aimerait reparler à son père. Mais Gene Carrow est mort. Ca fait longtemps. Et tout ce qu'il pouvait y avoir de bon chez son fils s'est envolé depuis.• animaux ; Aucun, ça l'ennuierait de s'en occuper. Sauf si vous considérez le Rebut qu'il possède comme un animal ? Oui, non ? Lui plus ou moins. Ca répond peut-être à la question. • baguette ; Miracle, ou presque, Laz' possède toujours la même baguette depuis son entrée à Poudlard. Elle est en bois de sorbier et mesure 35.5 centimètres. Plutôt souple par ailleurs, elle lui a toujours rendu de fidèles services. • miroir à double sens; RAS. | The stars have faded away ► Avis sur la situation actuelle : Est-il content de la situation actuelle ? Oui. Lazarus a toujours voulu qu'elle arrive. Il croit fermement en l'idéologie du Seigneur des Ténèbres. Beaucoup plus qu'au Lord lui même, d'ailleurs, faites bien la différence. Il le sert, il le craint, pour une simple et bonne raison : il a toujours été, malgré son coté grande gueule, un homme de l'ombre. Pas discret, il est incapable d'être discret. Mais pour avoir du pouvoir, Lazarus a bien compris la technique : se lier, encore et encore, à tout le monde, et en particulier aux puissants. Standing on the shoulder of giants pourrait être sa devise : elle lui a permit d'arriver aussi haut au sein de la hiérarchie qu'il défend alors qu'il a par nature un problème avec l'autorité. Mais il est heureux comme ça. Les Rebuts ? Il en a un. C'est plutôt bien d'avoir un souffre-douleur personnel, même si Lazarus méprise les enchères, comme le reste des mondanités dans lesquelles sa femme le traine parfois. Le sort des Rebuts donne cependant une bonne leçon aux insurgés. Il se bat depuis toujours contre, eux, ça ne s'arrêtera pas aujourd'hui. Lazarus est très tenace. Il leur fera payer, à chacun, le fait de s'être élevé contre l'ordre établi. Même si ça doit lui prendre mille ans. ► Infos en vrac : Doué pour les langues étrangères, ses relations économiques étrangères l'ont propulsé un temps au rang de diplomate fard du régime. Ancien batteur de l'équipe de Quidditch de Serpentard, son jeu était violent et peu académique, mais efficace. On s'attendait à le voir entrer dans une équipe, mais il s'est désintéressé du sport très vite. Également plutôt doué dans la défense contre les forces du mal - ce qui est relativement facile puisqu'il est doué dans le domaine de la magie noire. • Son expression favorite est sans doute "d'you know what I mean ?" qui revient presque à la fin de chaque phrase qu'il prononce. Sinon, pas grand chose. Ah, si. Lorsqu'il porte ses lunettes, il a tendance à regarder les gens par-dessus d'un air profondément inquisiteur et peu commode lorsqu'il est contrarié. • Charismatique. Franc. Intelligent. Rusé. Tenace. A le sens des affaires. A sa manière, il a le sens de la famille. Prompt à rire. Prompt à pardonner, mais pas naif, il n'oublie jamais les offenses qu'on lui fait, même s'il accepte plus souvent qu'on ne pourrait le croire les excuses. Loyal et homme de confiance...envers ceux qu'il choisit, et ils sont rares. • Violent. Bagarreur. Cynique. Bourru. Provocateur. Manipulateur. Sadique. Charmeur. Dominateur. Mégalomane. Colérique. Autoritaire, voire carrément tyrannique. • Il n'a jamais été très beau, il faut l'avouer. Lazarus a un regard sombre, ténébreux, une bouche rigide, dédaigneuse et une mâchoire légèrement saillante. Un air très austère, marqué par d'épais sourcils noirs. Un visage n'ayant rien à craindre de la mort dans la mesure où il ressemble déjà à une tête de mort, lorsqu'il décide de prendre son air de brute. On peut difficilement expliquer le fait qu'il plaise aux femmes ainsi. Mais lorsqu'il se donne la peine de sourire, on peut voir ce qu'elles lui trouvent et ce qu'il cache. Comme si tout s'adoucissait chez lui. Comme si on redécouvrait que ses yeux sont bleus, pâle comme le ciel d'hiver, comme si on redécouvrait qu'il peut s'amuser de tout et de rien. Sinon, il a les bras et le torse marqués de cicatrices, la plupart dues à des combats, et bien sur, il arbore la Marque des Ténèbres au bras gauche. Mais on connait bien plus Lazarus pour ses lunettes rondes, masquant son regard. Trop de lumière lui blesse les yeux depuis qu'il s'est battu, autrefois, contre les aurors. • Il est l'homme qui arrange les problèmes des autres sangs purs. On le connait pour ça. Jamais gratuitement. Mais il sait tout sur tout le monde parce que quand ces crétins (c'est lui qui nomme le monde entier comme ça) ont un problème, c'est lui qu'on vient voir pour faire le sale boulot. Tout le monde a besoin de lui. On le déteste. On le hait. On le fout au ban de la société parce que malgré son nom, il est tout de même assez insupportable. Il s'en fout. Il a le pouvoir. Et ils l'ont dans l'os. Oh oui. •
Dernière édition par Lazarus G. Carrow le Ven 9 Jan 2015 - 12:52, édité 4 fois |
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| Here comes the hurricane If I'm to fall, would you be there to applause ? How many special people change ? Eugene Carrow, dit Gene, mangemort de son état, le premier de la famille, avança lentement mais dignement vers son exécution. Bientôt on lâcherait les détraqueurs, mais il ne semblait pas avoir peur. Il restait digne et calme, visage indifférent à la haine et à la vindicte. Sous ses sourcils sévèrement froncés, deux yeux bleus mobiles, cherchaient du regard sa famille. Mais globalement, ce n'était pas lui qu'on regardait. On savait qu'il était mort, qu'il allait mourir, c'était fini pour lui, terminé, bien fini. Trop tard déjà. Non, à cette exécution qu'on voulait presque mondaine, s'étaient réunis les grands du régime que Lazarus Carrow nommait bourbistes et c'est lui qu'on venait voir. « Le fils prodigue est de retour. » Lui, il ignorait les murmures, car les murmures et les regards en coin, presque craintifs, ne l'intéressaient pas. Lazarus personnifiait sa famille bien plus que son père. Si Gene était mangemort, c'était moins pour faire comme tout le monde que par cruauté. Son père était un homme plutôt calme, plutôt doux, chez qui la provocation et les menaces habituellement considérées comme normales dans la famille étaient gommées – certes pas inexistantes - par un calme extrême et une réflexion lentement mûrie. Lazarus ne ressemblait pas à son père. Depuis toujours, il était impulsif. Pas dépourvu d'intelligence, mais toujours bagarreur. Et chez lui, la provocation et les menaces n'étaient gommées par rien du tout. Étudiant par tradition à Serpentard, il avait eu un parcours scolaire plutôt chaotique et sans être un cancre, il pouvait difficilement prétendre avoir été un élève modèle, sans pour autant avoir raté ses études. Pour être très franc, ses inclinaisons pouvaient déjà être observées à ce moment là. Il ne tolérait rien ni personne, et ne supportait pas la contradiction. Il avait besoin d'être le chef, et il parvenait facilement à s'imposer. Lazarus avait découvert très tôt qu'il pouvait faire peur aux gens, très tôt qu'il pouvait obtenir ce qu'il voulait en étant convainquant, et que si être convainquant, ce n'était pas suffisant, cogner pouvait suffire. Il s'affirma peu à peu comme un des leaders de ceux qui étaient sang purs à Serpentard, et même à Poudlard. Il était doué pour manipuler les gens. Les filles ? Les filles, il les embobinait d'un sourire. Facilement. Et il n'hésitait pas à user et à abuser de ce talent.Tout était facile, en ce temps là, il pouvait tout faire et rien n'était sérieux, il ne pensait qu'à s'amuser, quand bien même ça lui coûtait des retenues et que le vieux Dumby le voyait d'un mauvais œil parce que quand il jouait au Quidditch il avait tendance à cogner les joueurs plutôt que les cognards. Lazarus s'en fichait. Il souriait, il était heureux, il balayait tous les obstacles d'un revers de main et il passait à autre chose. On avait dit qu'il finirait batteur dans l'équipe nationale d'Angleterre, mais le sport, ça n'intéressait pas Lazarus, ça le faisait rire : « Sportif ? Vous dites ça parce que je vous fais peur, parce qu'un jour j'entrerais dans le jeu politique, et dans l'économie, et que ce jour là, je vous crèverais tous. Parce que par rapport à moi, vous n'êtes rien, rien de rien, vu ? » Via une de ses conquêtes, après Poudlard une irlandaise, il avait commencé à voyager, se découvrant un intérêt immense pour le voyage et les langues, apprenant l'économie sorcière et les langues étrangères au passage, défendant les intérêts de la famille Carrow, toujours et encore. Il voulait absolument obtenir la reconnaissance de son père. Ils ne se ressemblaient pas, mais sur le plan politique, et sur le plan des affaires, il était le parfait chef de famille. Lazarus le vénérait autant qu'il adorait sa mère. Gene Carrow reste, même mort, l'homme qu'il aurait voulu être, avec une famille unie que lui n'a jamais obtenu, malgré tous ses efforts et toutes les fois où il se répète qu'il est le meilleur, le plus grand, le plus fort, et qu'il a tout réussi dans sa vie. Voilà pourquoi il avait fait ça, qu'il avait autant voyagé, multipliant les conquêtes, acceptant de revenir pour épouser une femme qu'il ne connaissait presque que de vue, parce que justement l'idée était de son père. Ce même père, qui moins d'un mois après son mariage, en 1975, était sur le point de se faire exécuter, sans jamais voir son petit-fils, ni sa petite-fille, sans jamais voir la réussite et la déchéance de son fils. Lazarus en aurait pleuré. Pourtant, il restait là, à coté de sa mère, froid, avec un air de brute qui ne le quitterait presque plus jamais après. Le temps des sourires commençait déjà à se faner. Il buvait déjà trop, Delilah, sa femme, en avait fait les frais, il cognait déjà trop, et les photographes de la Gazette le détestaient déjà à cause de sa proportion à leur casser la gueule et à faire des déclarations chocs. Le juge annonça la sentence : « Eugene Carrow, le Magenmagot vous a condamné à l'unanimité pour des crimes anti-moldus et anti-nés-moldus à subir le Baiser du Détraqueur. La sentence est immédiatement exécutée. » Pour la première fois, Gene Carrow eut l'air un peu perdu, déboussolé. Son fils voulut faire quelque chose, furieux, on n'avait pas le droit de traiter son père ainsi. « Papa ! Papa ! Laissez moi passer, bande de salauds ! Papa ! » Il en aurait pleuré, il pleurait même carrément, alors que les membres de la police magique en charge de la sécurité le ceinturaient. « Lâchez moi, je vous dis ! Vous n'avez pas le droit ! » Le vieil homme regarda Lazarus gentiment, calmement, alors que le détraqueur surgissait, répandant un froid glacial, cristallisant la haine et la tristesse sous le masque d'orgueil, de provocation et de grande gueule que se constituait déjà Lazarus Carrow. Et quand ce fut fini, il ne restait rien de son père. La tête était déjà vide, qui deviendrait crâne. La folie, c'était le déjà-là de la mort. Sa mère pleurait. Sa mère, la femme qui l'avait poussé à apprendre la magie noire, bien plus que son père, qui ne semblait pas pour qu'il rejoigne comme lui les rangs du Lord. Mais Lazarus apprenait peu à peu, écopant de mission terribles, et difficiles, apprenant à discerner les pièges, essuyant échecs et succès avec indifférence, parce qu'il était têtu et obstiné et parce qu'il avait la conviction profonde qu'il ne pouvait que l'emporter. Lazarus était ambitieux. Sa mère aussi. Elle était forte. Lui aussi. Ils se ressemblaient. Et elle pleurait. Ils avaient tué son père et brisé sa mère. Elle sanglota : « Gene... » Il tenta de sourire : « C'est fini, maman, c'est fini. » La voix qu'elle eut été farouchement résolue. « Non. C'est toi, Gene, maintenant. » La Gazette, anti-sang-pur à ce moment là, fit ce commentaire lapidaire : « Ainsi le Lord a encore brisé une famille, manipulant un homme qui a fini exécuté, laissant sa femme veuve et ses enfants orphelins. » Les journalistes devaient ignorer que ce que Lazarus Carrow murmurait à sa mère, c'était : « Je les buterais, maman. Je les buterais. » How many life are living strange ? Il traversa à grand pas l'Atrium du Ministère. Il connaissait les yeux depuis longtemps : Lazarus Carrow pouvait se diriger les yeux fermés dans le dédale que composait les lieux. Il était entré au Ministère peu après la naissance d'Ulysse et la mort de son père, en 1976. En réalité, il était devenu fonctionnaire avant même de devenir mangemort, entrant comme traducteur dans le service des Lois Magiques internationales du département de la Coopération Internationale, avant de passer au dans les services administratifs du Magenmagot de 1979 à 1981, puis il était devenu employé au sein de la confédération britannique de 1981 à 1990, avant de devenir juge au Magenmagot en 1995 et ce jusqu'en 1997, date à laquelle il obtint le poste de directeur du bureau des Lois Magiques Internationales. En 1999, il devint de directeur de la Coopération Magique Internationale : on lui doit d'avoir tenté de négocier avec les pays de la CIMS, mais également d'avoir été impuissant à trouver un accord – et d'avoir passé une soufflante à un tas d'employés innocents pour l'attaque des représentants des pays étrangers – et finalement d'avoir totalement restreint – totalement abusivement, mais il obéit au Magister, n'est-ce pas ? - le commerce international. Rien que ça ? Non. Pas rien que ça. Il arriva à son bureau en avance, comme toujours, l'ouverture de la porte précédant sa haute silhouette et son air de brute, comme d'habitude, pour affronter le sourire de sa secrétaire – on lui avait collé une vieille bonne femme de cinquante ans, une plaie. « Bonjour, monsieur le sous-secrétaire. » Voilà. C'était ça, l'aboutissement de sa carrière. Il sourit. C'était la seule fois de la journée où il sourirait. Mais il adorait ce titre. Sous-secrétaire d'Etat. Cela flattait son ego, démesuré, il fallait l'avouer. Il alla s'assoir à son bureau, ignorant la bonne femme et son bloc-notes pendant cinq minutes avant de demander, toujours aussi brutalement : « Bon, qu'est-ce que j'ai, aujourd'hui ? » Rien de poli, jamais. Les gens étaient là pour le servir, et ceux depuis toujours. Cela s'était encore accentué avec la mort de son père. Puis avec celle de sa mère, un an après. Au fur et à mesure que le temps passait, il devenait de plus en plus aigri, de moins en moins sympathique. On aurait dit qu'il avait presque oublié le sourire et jamais connu le rire, ce qui n'était par ailleurs, pas vrai. Sa cruauté et sa violence s'étaient juste accentuées au fil du temps, alors qu'il devenait finalement mangemort en 1979. Bourreau. Il serait toujours bourreau. C'était le destin de Lazarus. Il était fait pour détruire, pas pour construire, c'était comme ça. « Les journalistes... » Non, pas encore, il n'avait pas envie. « Ils vont se faire foutre. » La secrétaire le regarda, un peu interloqué : « Je note se faire... » Il n'en fallait pas beaucoup pour que son irascible patron se remette en colère : « Mais non, espèce de vieille chouette rabougrie... » Il détestait les journalistes. Dès qu'il y avait une fête chez les sang purs, ils étaient là. Lui aussi. Sauf que lui, en général, avait un comportement digne du dernier des gobelins. Alcoolique qui plus est et qu'il cognait les gens. « Bon allez, dégagez, laissez moi bosser. »Le travail, la seule chose qui le faisait tenir. Enfin, le travail...si on pouvait dire ça. Lazarus Carrow faisait le job parce qu'il servait ses intérêts. Ceux de sa famille. Ni plus ni moins. Cela faisait des années qu'il fonctionnait comme ça, requin rusé de la politique. Il louvoyait. Fidèles aux idées du Lord et des sangs purs, jamais il n'avait renié sa foi, la clamant même haut et fort tout au long de sa vie et y compris lorsqu'il était au Ministère. C'était tellement grossier, tellement provocateur, tellement terrible que personne n'y avait cru parmi ses supérieurs, d'autant que s'il avait un discours puriste, le fait qu'il aie une gamine qu'ils jugeaient tous de sang mêlé jouait pour lui. On s'était toujours foutu de la gueule de Lazarus Carrow : ceux qui désormais, se planquaient et s’autoproclamaient insurgés n'avaient pas vu le danger. Pourtant, lentement mais sûrement, il s'était imposé comme mangemort. Lentement mais sûrement, il les avait tué. Il faisait parler les gens, c'était ça, son rôle de bourreau. Il combattait l'Ordre et le Ministère. Toujours et encore. Mais il était un pauvre type, un gamin qui jouait au dur alors que dans les divers métiers qu'il avait exercé, il était – relativement – modéré. On ne le prenait pas au sérieux. Les gens avaient eu tort. Parce qu'il restait, imperturbablement, un type qui tuait, et qui aimait ça. Il ne s'était jamais contenté de casser la gueule aux gens. Lazarus Carrow était un tueur. Qui méprisait le monde entier de ne pas avoir su voir ce qu'il était en réalité. Ça le confortait dans son idée qu'il valait mieux que le reste du monde, chose qu'il avait toujours su. La secrétaire entra à nouveau, marquant un temps d'arrêt, comme toujours, en apercevant la marque des Ténèbres tatouée sur son bras. « Quoi, encore ? » Il n'était jamais poli, mais la terreur qu'il inspirait était un de ses moteurs dans la vie. Il aimait faire peur. Cela prouvait sa toute puissance, ou presque. Aujourd'hui, il était au sommet. « Hem...euh...les journalistes insistent. Ils veulent savoir ce que vous avez voulu dire par 'Qu'ils meurent les tous, Dumbledore reconnaîtra les siens' dans votre interview. » Ce n'était pas clair ? Bon sang, mais ça ne pouvait pas être plus limpide. Bon, certes, c'était essentiellement de la provocation. Mais tout de même. C'était logique, non ? Venant d'un mangemort chargé de torturer les gens pour les faire parler, qui avait participé à la bataille de Poudlard, à la traque des insurgés, toujours et encore, ça n'avait rien d'étonnant. « Je n'ai pas dit 'qu'ils meurent' j'ai dit 'qu'ils crèvent tous', corrigez ça. » Fin et classe, comme toujours. Il retourna à son travail, mais la secrétaire restait plantée là, semblant bêler en silence. Il lui jeta un regard dur par dessus ses lunettes (ça faisait un bail qui les avait, maintenant. Lors de la bataille de Poudlard, il avait sérieusement été blessé par un sort : s'il avait échappé au triste sort d'aveugle, il supportait mal la lumière) et demanda encore : « Quelque chose d'autre ? Ou vous restez plantée là pour le plaisir ? » Apparemment, elle n'était pas devenue définitivement muette. « Monsieur Amycus vous rappelle que vous avez promis de l'accompagner aux Enchères qui se tiennent demain... » La grimace que la nouvelle arracha à Lazarus en disant long sur son affection pour Amycus et Alecto – ou Alectus et Amyco, au choix, c'était un peu interchangeable – et pour les mondanités. Parce que c'était évidemment une mondanité. Lazarus détestait les mondanités. Sauf quand il pouvait y boire et raconter des horreurs, mais ça c'était son état naturel. Ce serait sans doute suivi d'un déjeuner, malheur...pourtant il le savait, il ne pouvait pas y échapper. S'il était monté petit à petit dans la hiérarchie ministérielle, s'il était riche aujourd'hui, c'était bien parce qu'il avait compris une chose. Le réseau. Le réseau, c'est la vie, c'est ce qui vous rend riche, c'est ce qui vous sauve. Lazarus Carrow aimait le pouvoir, mais il avait vite compris une chose : être celui qui l'a officiellement, c'est ennuyant à mourir. Il n'en était pas capable. Non, malgré toutes ses frasques, il n'en avait pas envie. Lazarus s'était inventé un rôle d'éminence grise. Il était monté en grade, gentiment, tranquillement, en se rendant indispensable. Il se foutait de prendre la place du Lord, ça ne l'intéressait pas, il ne comprenait même pas tous ceux qui voulaient la lui prendre. Lazarus avait bien compris une chose : celui qui dans l'ombre conseille a un poste idéal. Et c'était le sien. On le méprisait, on le mettait au ban de la société sang pure, par ailleurs – il était celui qui avait péché, celui qui avait une bâtarde, il était vulgaire. Mais on avait besoin de lui. Parce que les charmants sangs purs qui le méprisaient avaient quand même du sale boulot à faire, des alliances à tisser, des concurrents à éliminer. Et c'était lui qui le faisait. La Main Noire. Il barra quelque chose dans son dossier. Bon, ce serait l'occasion de trouver une ou deux alliances et de s'assommer au whisky pur-feu. Une réussite, comme tout ce qu'il faisait. « Bien. Ma femme se déplace ? » L'échec critique. La famille. Malgré tout ce qu'il pouvait prétendre, et malgré tout l'attachement qu'il leur portait – quand bien même Lazarus se révélait père, frère, cousin, tyrannique – il avait échoué quelque part. Il avait rêvé de devenir comme son père, de retrouver ce modèle de famille qu'il avait connu quand il était gosse, mais ça n'avait pas marché. Quelque part entre l'indifférence qu'il portait à sa femme et la haine qui s'était instaurée entre eux, quelque chose s'était brisé. « Non, monsieur, elle déjeune avec une cousine. Votre fille doit passer vous voir, également. » Elle disait votre fille, et non pas la bâtarde ; comme tout le monde, si elle le pensait, elle avait bien compris qu'il valait mieux ne pas appeler Béatrix ainsi devant lui. Que de guerres pour une enfant...lui se demandait encore pourquoi on lui faisait autant de reproches. Enfin quoi, c'était la seule fois dans sa vie où il avait été un peu humain ! Mais il connaissait bien ses pairs, qui réagissaient comme sa femme. Comme ses enfants...parfois, oui, il se disait que son frère avait eu raison, qu'il aurait du la tuer. Parfois aussi, il se disait que se contenter d'en faire un outil aurait été mieux, mais la vérité, c'était qu'il en avait été incapable, tout comme il avait été incapable de résister à la mère de Béatrix. Pauvre fou : sa déchéance venait de lui-même et de son envie, comme tout le monde, depuis toujours, de toucher lui aussi du bout des doigts l'amour. Il avait perdu, si tant est qu'il l'aie jamais eu, sa femme, laissant son couple se déchirer dans la haine, les sarcasmes, le silence et les coups. Ulysse...bah, son fils ne lui ressemblait pas. Il ne pensait qu'à lui-même et les autres Carrow l'indifféraient, contrairement à son père qui ne s'intéressait qu'à sa famille – certes, de manière tyrannique, il l'admettait. Quant à Susanna...il ne savait pas. Peut-être qu'il aurait du faire quelque chose pour cette jalousie, peut-être qu'il aurait du parler plus, il ne savait pas, et puis c'était trop tard. Quand bien même il les aimait, tous, il ne savait pas le dire, et puis il serait mort plutôt que de l'avouer, parce que les émotions, c'était un truc de faible. Tout était si compliqué. Si difficile. Il balaya les paroles de la secrétaire d'un geste agacé : « Plus tard. Pas maintenant. » Il n'était pas d'humeur à être dérangé. La femme battit en retraite, le laissant seul face à l'unique tableau de son bureau : son propre père. Il lui lança un regard presque calme : « Nous sommes tous le résultats des erreurs de nos parents, n'est-ce pas ? » Et dans ses yeux, il y avait presque un éclair de défi.
Dernière édition par Lazarus G. Carrow le Ven 9 Jan 2015 - 13:05, édité 6 fois |
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| la corruption c'est le bien bienvenue parmi nous avec ces choix parfaits |
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| Doublement corrompu Les lettres ne trompent pas, on va faire de grandes choses tous les deux /SBAF. Bienvenue dans le coin, & fais gaffe à Selwyn, c'un p'tit intéressé sans cervelle |
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