• Il paraît qu'un des premiers sorciers que Johann a jugé a jeté sur lui une malédiction. Elle le condamnerait à devenir un moins que rien. A l'aise dans sa situation sociale et son emploi, il a mis ces menaces sur le compte des divagations d'un mangemort se sachant perdu. Maintenant ... Il éprouve quelques doutes.
• Le sommeil est un moment toujours désagréable pour lui. Il se lève à l'aube et se couche extrêmement tard pour subir le moins possible l'emprise de Morphée. Sujet à de fréquents cauchemars, il met sur leur compte cette impression d'être plus fatigué au réveil qu'en s'endormant.
• Les moldus parleraient de troubles de la personnalité, de refoulement et verraient dans les problèmes relationnels d'Ada et les pulsions de violence de son frère une dégénérescence familiale, ou le fait que les Travers ont fait trop d'expérimentations. Le fait est que sous l'aimable juge du Magenmagot se cache un meurtrier. Johann a déjà ôté la vie à des personnes dont il savait qu'elles seraient relâchées fautes de preuve. Torturé par son envie de les écarter de la société magique, car il les savait dangereux, son inconscient a trouvé la seule solution possible. S'en débarrasser. Il n'en garde pas le moindre souvenir. Aujourd'hui, Johann se demande s'il ne serait pas médium : les personnes dont il a imaginées la mort ont disparu dans d'étranges circonstances. L'idée de les avoir supprimées ne lui effleure pas l'esprit : comment serait-ce possible alors qu'il protège la société de la violence ?



Johann a grandi dans une famille aimante mais exigeante. Il était l'héritier et ses parents avaient les plus hauts espoirs pour celui qui transmettrait leur nom. Convaincu de l'importance d'être un enfant sage dont il pourraient être fiers, il est bientôt devenu un élève obéissant et motivé.
La naissance de ses petites soeurs était un ravissement. Il n'a pas eu besoin de passer beaucoup de temps au-dessus de leur landau pour se rendre compte qu'une d'entre elles semblait en mauvaise santé. Il a gardé un souvenir vivace, une écorchure, de cette petite-soeur envoyée chez leur grand-mère en convalescence. La convalescence n'a jamais permis son rétablissement.
Il y avait quelque chose de profondément injuste dans un monde laissant agoniser de petites têtes blondes d'une longue maladie. X en a beaucoup souffert.
Le réconfort qu'il espérait trouver à Poudlard n'est jamais venu. Au milieu des Serpentards, Johann a vite été dégoûté de sa maison. Ses camarades brutalisaient d'autres élèves, trouvaient que la mort était un concept comme un autre sans avoir jamais eu à vivre de deuil, des professeurs comme Rogue n'étaient jamais sanctionnés ... Il s'est opposé plusieurs fois, avec la fougue et l'impatience de la jeunesse. Après quoi, il a attendu son heure. Attendu, et étudié.
Au terme de ses études, il s'est orienté sans la moindre hésitation vers la justice magique. Il lui tardait de pouvoir réparer l'équilibre des choses. Depuis, il s'y emploie jour après jour. Ses collègues apprécient sa détermination inflexible. Le Lord, il a bien du s'en accommoder, trouve la Justice magique admirable puisqu'elle chasse les brebis galeuses parmi ceux qui pourraient trahir son régime.