sujet; Everything you love will burn up in the light (Anjou family)

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Everything you love will burn up in the light (Anjou family) Empty


La demeure restait inchangée. Malgré toutes ces années, rien n’avait bougé, comme figée dans le temps. D’un pas rapide, je traversais l’allée, voulant à tout prix ne pas me faire remarquer. Cela faisait maintenant plusieurs années que je n’étais pas venue dans le domaine familiale, pour tout dire une éternité. Je voyais mes parents lors des soirées qu’ils nous obligeaient, Wayland, Charline et moi à participer contre notre grés. Voulant prouver à tous combien nous étions une famille unis. Ironie. Cette mascarade qui me répugnait de plus en plus, n’en pouvant plus de la superficialité des valeurs de ceux que je devais appeler parents. Je me tenais loin de ce qui pouvait me lier à eux, le manoir faisait partie des choses auquel j’avais pris l’habitude d’éviter. La porte grinça lorsque je rentrais dans le vestibule. Immense, outrageusement décoré. Ignoble, comme leur idéologie. L’image, toujours et uniquement l’image. Je refermais la porte et ne regardant pas autour de moi plus longtemps, je me dirigeais automatiquement vers le salon, place fétiche de notre très chère mère. J’ignorais si mes parents étaient là où encore partis à l’étranger pour leur restaurant. « Mère? » demandais-je d’une voix peu rassuré. L’éco de ma voix sur les murs du salon fut ma seule réponse.  Je devais leur annoncer mes fiançailles, certaine qu’ils en seront satisfait. Leur réaction pour Marcus comme époux sera peut-être problématique, mais ils avaient tout fait pour m’emprisonné avec le premier inconnu qui me regardait d’un peu trop près. Ils m’auraient vendu comme du bétail à un homme, n’importe lequel, pourvus qu’il ait un nom et une image irréprochable. Ce que Marcus était loin d’avoir. Les rumeurs qui parcouraient sur son compte seraient loin de réjouir mes parents, mais ils n’auraient pas le choix d’accepter l’homme dans ce que serait ma vie. Je ne leur laissais jamais le choix, n’écoutant personne d’autre que moi-même, maitre de ma vie. Ma liberté était la seule chose que personne ne serait capable de m’enlever. Pas même Marcus. Personne.

Mes parents ne semblaient pas être au manoir. Non, il semblait même que la bâtisse soit déserte. Il ne semblait pas avoir âme qui vive. Pas même la bonne. Je regardais finalement autour de moi, m’avançant vers le foyer où des tableaux étaient accrochés au-dessus de l’antre. Nous étions là, debout les uns à côtés des autre, souriant au peintre qui s’acharnait avec minutions à reproduire le moindre de nos détails. Mon sourire semblait tout sauf être sincère alors que je tenais Charline dans mes bras. Je devais avoir douze ans lorsque la peinture avait été faite. Dès cet âge, je ne me sentais pas à ma place dans cette famille. Avec ses parents qui n’avaient jamais désiré m’avoir et qui m’avaient lâchement oublié chez ma grand-mère pendant quatre ans. Famille parfaite mon cul. Mes yeux se fermèrent et je pris une grande respiration afin de chasser ses idées, mais rien n’y faisais. Brusquement, presque qu’instinctivement, j’avais déjà sortie l’orviétan de ma poche, la Navitas en poudre, puissant mais ô combien libérateur afin de me faire tout oublier, m’apaiser. Faire comme si tout ce bordel ne me dérangeait pas. J’étalais la poudre d’une couleur doré qui déclinait vers le blanc sur la table. Une ligne ça sera parfait. Oui, il le fallait. Je garderais le reste pour plus tard. Lorsque j’aurais futu le feu à cette baraque. Non, Aliss lorsque tu seras chez toi. Je roulais un petit papier en un long tube et je snifais la poussière que j’avais étalée en ligne sur la table. C’était la dernière. Toujours ces mots. Dans un mouvement que je connaissais trop bien, je relevais la tête afin de m’assurer que tout avait été aspiré. Un mouvement capta mon attention et son visage apparut dans mon champ de vision. Wayland.  Cela faisait si longtemps que je ne l’avais pas vu. Dans un mouvement que je voulais adroit, je me relevais sur mes pieds et commença à marcher dans sa direction. J’espérais qu’il n’ait pas vu ce que j’avais fait. Non je n’assumais pas mon addictions, mais qu’importe.

Plus je m’avançais vers lui, plus je le reconnaissais. Wayland n’avait pas changé. J’ignorais depuis combien de temps je ne l’avais pas revue, mais il était comme avant. J’étais maintenant à quelques pas de lui. Je ne le quittais pas du regard, tentant de déchirer ce qu’il pensait à travers ses yeux. « Wayland, comment vas-tu? » demandais-je stupidement, vomissant verbalement ses politesses que l’on se foutait tous les deux.  Il n’allait pas mieux, non au contraire et je le savais. « Tu vis encore ici ? » Oui, j’étais curieuse d’entendre sa réponse, ignorant qu’il résidait encore chez nos parents. Il aurait dû venir avec moi à Londres. Personne ne devrait être pris à vivre dans ses murs pourris. Je l’aurais accueilli les bras ouvert, lui promettant que jamais il n’aurait à revenir dans cette prison. Il aurait probablement accéléré ma chute, mais nous aurions été deux à sombrer. Je quittais son regard, cherchant une excuse à ma raison ici.« Mère n'est pas ici ? Encore parti à l'étranger ? Étonnant.» fis-je d'une voix acide, supportant de plus en plus difficilement l'ignorance que prodiguait nos géniteur à notre égare.  
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