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sujet; What happens when we make a mistake ∞ Abraxas

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Ce lieu hanté par certains fantômes pour certains, cette ville où la communauté sorcière s’est établie parmi les moldus peu craintifs. Voilà l’endroit où je me trouvais, je ne convoitais point le calme et la tranquillité qui semblait faussement régner en cet instant, je désirais ardemment le retrouver, ce point d’interrogation dans ma vie, cette pièce manquante d’un puzzle non terminé. La sérénité ne m’envahissait point, une cape traînant presque à mes pieds m’enveloppait contre ce froid mordant tandis que j’avais remonté mon étole au ras de mes yeux, la plus craintive de mes peurs ? Que l’on me reconnaisse et me pourchasse alors ma venue aurait été veine et mon dessein non accompli. Evidemment que j’étais terrifiée, ce lieu ne m’était point familier, je me baladais en dehors d’un terrain où j’aurais pu semer mes détracteurs et en plus par pur égoïsme. Ce qui m’avait poussé à venir ici ? La sécurité que mon père serait sauf même si l’on prenait ma vie. De toute façon, pour cette société, nous n’existons déjà plus, mort dès que l’on transgresse l’ordre. Je l’avais bien compris, à mes dépends. Je serrai fort le bout de parchemin où figurait l’adresse de la personne recherchée. Ce précieux calice qui m’avait valu bien des manigances afin de l’obtenir. Je me tenais devant son domicile, on aurait presque pu le confondre avec celui d’un moldu à peu de choses près qu’il ne l’était pas. Cet homme dont je n’étais même pas sûre du patronyme, je l’avais observé. Il était sorti il y a environ une heure, vêtu promptement sans anicroche et, lorsque je pensais mes espoirs vains, tués par le temps trop court entre son départ et mon attente, voilà qu’il revenait. Il faisait sombre, de ce fait, je ne distinguais que mal les silhouettes. Néanmoins, ce que j’aperçus fit monter en moi une rage qui ne s’éveillait que rarement.

Ce perfide individu, à la carrure droite, altière, presque semblable à celle de notre sauveur d’ailleurs se tenait là. La même vision…de derrière. Je ne discernais que son dos mais j’en étais persuadée ou je m’en étais persuadée moi-même, cet homme était le rafleur qui avait ôté la vie de ma chère mère. Mon sang ne fit qu’un tour, arrivant jusqu’à mes tempes, le virulent mal de crâne qui s’empara de moi brouilla quelques peu ma vie altérant peut-être mon jugement. Pourquoi était-il ici ? Pourquoi…chez lui ? Des centaines de questions tourbillonnaient mais une seule demeurait sur mon écran visuel : comment se débarrasser de lui et lui rendre au millier le désespoir dans lequel il me plongea ce jour-là ? Les réponses ne vinrent pas, seules de mauvaises pensées s’insinuaient en moi. Il ne pouvait être Abraxas puisqu’il était l’une des origines de mes maux profonds. Je m’enfonçai un peu plus derrière le mur où je m’étais posté afin de surveiller les lieux. Aux alentours, il n’y avait personne, l’individu avait donc du transplaner. Abraxas devait être occupé de par ses fonctions et ne reviendrait pas de sitôt, de toute façon, ses vêtements étaient différents, moins luxueux, son visage semblait avoir pris des coups, quelques éraflures perlaient sur son bras et je sentais encore âprement l’odeur du sang. Ce sale rat venait d’une de ses missions bienfaitrices, à tuer d’innocents sorciers. Je serrai les points, laissant tomber à terre l’adresse de ma proie pour me jeter violemment sur ce cynique personnage. Il était de dos et j’ose croire que mes doigts n’auraient jamais pu tenir ma baguette correctement, ni mes mots murmurer des palabres aussi sombres pour le tuer d’un revers de sort. Il ne me restait plus que l’attaque. Dans un élan de désespoir, pensant plus à leurs vies qu’à la mienne en cet instant, je me jetai sur le rafleur – du moins le croyais-je – plaçant mon bras autour de son cou, muni d’un bout de verre qui jonchait le sol. La scène était ridicule mais la rage peut décupler la force de n’importe quel homme ou femme, en cet instant présent. Je n’avais toujours pas vu son visage mais je prononçai d’une voix caverneuse, les sanglots coincés dans ma gorge ne me permettant plus : « je te réserve un sort cent fois pire que celui que tu as jeté sur ces malheureux. » Que racontais-je ? Des mots inutiles et qui sonnaient faux. Que pourrais-je donc lui faire ? Le torturer peut-être et encore je ne serais plus capable de regarder mon reflet dans un miroir. J’allais attendre sa réaction avant de lacérer son cou qui me semblait moins bedonnant que la dernière fois, seule sa carrure était similaire et si… ? Non ma mémoire et mon instinct ont toujours été infaillibles. « Qu’as-tu à dire pour toutes ces vies brisées ? Putride crapaud. » Oui je n’avais pas mieux, les insultes et les mauvais mots ne font guère partie de mon vocabulaire. Seulement, je ne m’attendais guère à ce qui allait suivre…
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What happens when we make a mistake

Une journée qui s'annonçait déjà difficile. La veille, Abraxas avait reçu pour ordre de perquisitionner une maison qui devait servir de base pour les insurgés. Autant dire que cela n'allait pas être une mission facile. Le matin venait de se lever lorsqu'il sortit de sa chambre, réveillant par la même occasion Hedley, son rébut récemment acquis. Même s'il n'aimait guère le nommer ainsi. Abraxas avait acheté Hedley pour lui éviter de vivre sous le joug de maîtres pas très respectables envers eux. Car les rébuts étaient au final des esclaves humains aux yeux du blondinet. Quoiqu'il en soit, il avait d'autres préoccupations comme sa mission, et il ne voulait pas être en retard à son boulot. L'elfe de maison avait préparé le petit-déjeuner, plus qu'à le déguster puis partir au Ministère. Chose faite, les deux transplanèrent pour le Ministère. Arrivé dans le lieu rempli de symbole, Abraxas laissa son rébut au main de son professeur particulier et prit la direction de son bureau. Entrant dans celui-ci, un dossier se trouvait sur son bureau, certainement celui qui concernait la mission. Déposant son manteau, il vint s'installer sur son fauteuil et ouvrit la pochette où se trouvaient les ordres de mission : débusquer les insurgés et prendre les documents les concernant. Aucune précision concernant les insurgés, s'il fallait les tuer ou pas. Alors, vu que le jeune homme serait le chef de cette mission, il prit la liberté de décider que les insurgés devaient être capturés vivant. Il ne voulait plus avoir des morts sur la conscience, alors s'il pouvait éviter certaines morts, il le ferrait.

Venant de fermer le dossier, un homme de petite taille entra dans le bureau. C'était l'assistant d'Abraxas qui venait le prévenir que l'équipe de rafleur l'attendait dans l'atrium. « Bien ! J'arrive dans deux secondes, le temps pour moi de prendre mes affaires. » Se levant de son fauteuil, il prit son manteau et sortit de son bureau. Lorsqu'il ferma la porte, une certaine appréhension sur la mission se fit sentir en lui. Abraxas espérait que tout se déroulerait comme convenu. Il fallait rester positif ! Et ce fut un jeune homme positif qui se présenta au groupe de rafleurs dans l'atrium. Ils sortirent tous ensemble puis transplanèrent au lieu-dit, près d'une maison qui se situait en dehors de Londres, dans une région campagnarde à ce que pouvait juger le secrétaire dès son arrivée. Sortant sa baguette, il se tenait prêt à certaines surprises que les insurgés devaient leur réserver. « Messieurs, je les veux vivant pour des futurs interrogatoires. Alors pas de morts ! Me suis-je bien fait comprendre ? » Le petit groupe répondit oui, certains d'un simple mot et d'autres par un signe de la tête. S'approchant de la maison, tout semblait calme, trop calme même pour le jeune Pilliwickle qui sentait le traquenard. Et malheureusement, ça en était bien un vu que des sorts sortirent de la maison, les insurgés savaient donc qu'ils allaient venir. Abraxas se protégea dans un premier temps avant de contre-attaquer. Avec des sortilèges qui pouvaient les blesser. Après quelques échanges de sorts, certains insurgés ou leurs complices furent touchés, mais l'un d'entre eux toucha Abraxas au visage, celui-ci ayant une coupure sur la joue. Et ne parlons pas de son manteau qui ressemblait plus à un torchon maintenant. Heureusement, la coupure n'était presque rien, le sort ne l'ayant touché qu'un peu. Les rafleurs remplirent alors leur rôle et capture quelques personnes, les autres s'étant sauvés. Et avant de partir comme des lâches, ils avaient faire exploser la maison, ce qui voulait dire que les documents les concernant, il ne fallait plus compter dessus. La mission n'était pas un échec total, deux complices des insurgés, Abraxas espérait en retirer quelque chose.

De retour au ministère, la mission avait duré moins longtemps que prévu et Abraxas prit la décision d'enfermer les deux captifs et de retourner chez lui pour être plus correct qu'il ne l'était. Un rapport l'attendait et il espérait réellement rassembler des informations de ces deux captifs sinon, son directeur n'allait guère être content. Mais il avait une justification pour se défendre : si les insurgés les attendaient, cela voulait dire qu'il y avait une taupe au ministère. Pas une première, ce n'était un secret pour personne qu'il y avait des taupes dans les deux camps. Quoiqu'il en soit, pour l'heure, il préféra rentrer chez lui. Transplanant à Godric's Hollow, ayant laissé son rébut au ministère, il respira un bon coup avant de se mettre à marcher vers sa maison. Il avait eu chaud durant cette mission. Une simple petite coupure, il aurait pu avoir pire. Les risques du métier comme certains disaient. Arrivant à l'entrée de sa cour, il ne s'attendait pas à ce qu'une personne ne vienne par derrière, le menacer avec une morceau de verre sous le cou. Encore une mauvaise surprise de la journée. Il ne voulait pas son agresseur, mais ce n'était pas le moment de faire le con. Il se devait d'être fin dans ces paroles, comme un vrai diplomate. « Je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Je ne fais que mon travail. » Il n'avait pas le droit de dévoiler ces missions, et par conséquent, il n'allait pas dire qu'il n'avait presque rien fait à ces insurgés. Juste des sorts qui pouvaient les blesser légèrement pour mieux le capturer. A ce qu'il pouvait en juger, d'après la voix, son ravisseur semblait être une femme à première vue, une femme qui devait avoisiner de la trentaine niveau âge. Une insurgée ? Ou bien peut-être une simple sorcière qui voulait prendre sa revanche ? Qu'importe, Abraxas se devait de sortir de ce mauvais pas. « Ecoutez madame, je ne vois pas de quoi vous me parlez. Je suis secrétaire à la justice magique. Alors je vous conseille de me lâcher. » Secrétaire à la justice magique, ce groupe de mots semblait avoir fait son effet vu que la demoiselle semblait avoir baissé sa garde le temps de quelques secondes, Abraxas en profitant pour enlever son bras et se libérer de ces griffes. Sa baguette dans sa main, il la pointa alors vers la demoiselle. Mais en voyant le visage de la jeune femme qui lui faisait face, un souvenir revint en lui. « Vous ..  » Cette femme .. Il l'avait sauvé peu de temps après la mort de son frère, elle et sa famille d'ailleurs. Son premier acte de rébellion contre le Lord. Son premier acte en tant qu'agent double. « Qu'est-ce que vous faîtes ici ? » Ce n'était pas souvent qu'un tel sentiment naissait chez le jeune homme, mais il était surpris de voir la demoiselle devant lui. Après qu'il lui ait sauvé la vie, il n'avait pas eu de leur nouvelle, une bonne chose pour leur sécurité. Alors oui, Abraxas était étonné de la voir ici.
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Cette petite voix intérieure ne me laissa point en paix face à ce cavalier de l’apocalypse dont je devais me venger. Le morceau de verre était douteux et s’il tranchait son fin cou, il serait probablement porteur de bactéries peu avenantes…l’idée restait séduisante. Qu’il se torde de douleurs et qu’il en succombe. Jamais je n’avais souhaité la mort d’un être mais cet étranger devait périr, ne serait-ce que de ce regard vénéneux dont je l’affligerai. Au lieu de se repentir, il parla simplement d’une voix qui je ne lui reconnais pas, que mes sens assimilèrent à une autre scène, d’un autre genre, beaucoup plus chevaleresque. Je déglutis tant bien que mal, se pourrait-il que…. ? Mes sens me faisaient défaut, assurément, et ma force également. Il réussit à maîtriser ma hargne et, baissant ma garde, il s’arracha à mon étreinte, le bout de verre vola en éclat sur le sol, s’échouant sur ce béton froid. Celui qui me faisait face était l’être que je recherchais depuis si longtemps. Je devins blême, pâle comme une morte. Ce fantôme venait de se matérialiser devant moi et j’avais tenté de l’assassiner. Inutile d’entamer un mea culpa, je me contentais de le fixer, mi-embêtée, mi-gênée, en clair, je ne savais plus où je mettre car je venais de me fourvoyer grossièrement. Dégageant maladroitement mes cheveux de derrière mes oreilles afin de cacher un peu plus mon visage obscurci par les rayons obscurs de la nuit approchant, j’étais à court d’idées quand à mes arguments pour me défendre. Néanmoins, je n’eus ce plaisir car il se souvenait de moi. Cette simple pensée me séduit, nous n’étions pas juste un nom sur la liste, nous avions compté…pourquoi cela ne me tourmentait pas ? Peut-être se souvenait-il avoir failli à sa tâche et souhaitait-il terminer le travail ? Je me méfiai soudain mais les questions qui me brûlaient les lèvres ne souhaitaient guère se taire, investigatrices de mauvaises augures.

« A l’instant, je cherchais la meilleure façon de vous faire souffrir sans avoir à vous tuer. » Avouant à demi-mots mon échec et ma honte, je plantai cependant mon regard dans le sien pour signifier mes bonnes intentions à son augure. « Et si mon visage vous rappelle votre trahison et qu’il vous faut m’achever, je ne serai pas cette proie facile à avoir que vous pensez. » Je me parais d’atouts que je n’avais point. Il était habitué à traquer, je n’étais qu’un animal qui cherchait un point de sûreté à chacun de ses pas, regardant sans cesse derrière son épaule pour éviter d’être suivi. La peur me tenait au corps, sans cesse mais le courage rendait chacun de mes pas plus assuré et me permettait de poser un pied devant l’autre. J’osai faire un pas en arrière, juste au cas où. La vie m’avait joué des tours, on n’est jamais trop prudent. Cependant, quelque chose en cet individu m’intimait que je pouvais avoir confiance, peut-être notre rencontre jadis où il avait cédé une vie contre la nôtre ? J’étais perplexe tandis que des voix se firent entendre dans la rue, furtives mais cependant lointaines. Des jeunes ayant le courage de sortir par ces temps de crises ? Des fugitifs ? Des rafleurs tant de maux et si peu de droits à l’erreur. Il nous avait tendu la main autrefois, je ne suis pas sûre que le ministère lui en soit reconnaissant, peut-être avait-il reçu sévèrement pour cela ? Je ne savais qu’ajouter alors en simple petite demoiselle innocente qui désire meubler la conversation et accroître ses chances de survie, je déclamais : « il faudrait soigner votre coupure, avant que cela s’infecte. » Des plaies ouvertes devenant de véritables horreurs, j’en avais assez cotoyé suite à des morsures ou brûlures de dragons…On ne sait jamais ce que cela peut causer. Il devait rentrer chez lui et moi et bien, où je le pouvais. Les voir ensemble ne pourrait attirer que du tort sur leurs deux existences.

Le temps semblait s’être arrêté, figé alors que je revivais la scène une énième fois et cette seconde scène qui elle ne rata pas. Les yeux mi-clos, je me souvins d’où je me trouvais et il me demandait ce que je faisais là, à vrai dire, il n’y avait pas de véritables raisons à ma venue si ce n’est le rencontrer et le remercier…ce que je fis. Je m’avançais, à moitié rassurée car j’avais appris à me méfier ces derniers temps et je soufflai presque dans un murmure : « merci, c’est simplement pour cela que je suis venue. Et comprendre aussi, pourquoi nous avoir sauvés alors que vous risquez votre place plutôt généreuse au sein du ministère ? » Je commençai simplement, je parlai peut-être un peu promptement mais je n’avais ni l’art ni la manière de mentir, peut-être une raison de plus pour laquelle je n’avais pu cautionner cette vie en filigramme…mensonges le jour et vérités la nuit. Je ne sais pas faire semblant, la roublardise n’est guère appétissante à mon sens car elle trompe les hommes. Je ne savais ce qu’il allait faire de moi mais je désirais une seule chose en cet instant de lui : qu’il me réponde sans détour afin d’apaiser ma conscience. Je ne désire pas être redevable, peut-être attendait-il quelque chose de nous, une chose qui serait difficile à offrir au regard de ma famille démolie.
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Entre la mission qui avait légèrement foiré et maintenant cet agresseur, la journée réservait bien des surprises à Abraxas qui se demandait ce qui l'attendait encore. Une autre surprise allait avec cette agression. La personne qui se trouvait être son agresseur n'était autre que la personne qu'il avait sauvée, elle et sa famille, il y avait de cela quelques mois déjà. Son premier acte de rébellion en quelque sorte. Autant dire que le jeune homme était surpris de la revoir, ici, devant lui. Lui qui pensait ne plus la revoir. Il fallait croire que le destin en avait voulu autrement. Bien que le blondinet n'était pas du genre à croire au destin. Elle devait avoir une bonne raison d'être ici, à l'exposition des mangemorts ou des rafleurs. Reprenant alors ses esprits, le secrétaire redevint assez rapidement lui-même, écoutant alors la justification de la demoiselle. Une réponse qui semblait alors l'amuser sur le coup. Le faire souffrir sans vouloir le tuer avec un bout de verre dessous son cou. Pas le moyen plus efficace pour faire souffrir une personne sans la tuer. « Vous auriez pu utiliser un sortilège. Car j'aurai pu mourir avec votre bout de verre sous ma gorge. » Affirma-t-il dans un premier temps. Mais il se doutait bien que sa réponse était incomplète. Pourquoi voulait-elle faire ce geste ? Surtout qu'il lui avait sauvé la vie. Sympa le remerciement. Peut-être l'avait-elle confondu avec une autre personne ? Hypothèse assez plausible. Mais pour l'instant, toute hypothèse pouvait être la bonne tant qu'Abraxas ne connaissait pas la vérité, ni cette demoiselle. Elle se mit alors à parler de la trahison qu'il avait faite envers son camp et son gouvernement. Elle ne manquait pas d'audace, vu que cette trahison lui avait seulement sauvé la vie. « Je vous ai sauvé la vie lors de notre première rencontre, je ne vois pas pourquoi je viendrai vous la prendre maintenant. Donc si cela peut vous rassurer, je ne compte pas vous tuer, ni aujourd'hui, ni plus tard. » Les gens agissaient parfois bizarrement selon le jeune homme. L'être humain était aussi complexe que certains le disaient, on ne pouvait pas avoir réponse à tout. Abraxas sentit un petit piquement à l'endroit où se trouvait la coupure, se rappelant alors qu'il se devait de soigner cette plaie. Il ne voulait pas que celle-ci s'infecte et qu'il tombe malade. Ce n'était vraiment pas le moment propice pour ce genre de chose. Il avait tellement de travail qu'une journée d'absence ne pouvait être envisagée. Concernant sa coupure, la jeune femme qui lui faisait face semblait l'avoir remarqué également. « C'était ce que je comptais faire avant que vous ne m'agressiez. » Précisa-t-il, sans pour autant prendre un ton offensant. Il ne voulait pas se montrer brutal envers la jeune femme, bien au contraire. Elle était devenue spéciale dans la vie du jeune secrétaire. Pas comme on aurait pu le croire, avec des sentiments amoureux, mais elle fut la première personne qu'il avait sauvée après le meurtre de son frère. C'était des choses qui marquaient.

L'atmosphère qui régnait, semblait alors devenir moins pesante. En même temps, ils parlaient comme deux personnes civilisées et non comme des personnes sans manière, Abraxas n'étant plus menacé. La demoiselle expliqua alors le reste de la raison qui l'avait poussé à venir ici. Il comprenait très bien qu'elle recherchait des réponses à ces questions. En même temps, ce n'était pas tous les jours qu'un mangemort fait preuve d'humanité envers une famille. A sa place, le jeune blond aurait sans nul doute fait la même chose. « Je peux comprendre que vous vouliez des réponses, et je veux bien vous les donner. Mais je préfère que l'on rentre. Si l'on vous voit, je ne donne pas cher de votre peau. Autant éviter tout désagrément n'est-ce pas ? » Fit-il en rangeant sa baguette, un petit sourire au coin des lèvres, comme il aimait souvent le faire. Un tic chez lui. Ce n'était en rien un piège, juste une sécurité en plus. Rentrant alors dans sa cour, il s'avança vers sa porte d'entrée avant de l'ouvrir et d'attendre que la demoiselle vienne le rejoindre. « Allez .. Venez ! Si je comptais vous tuer, je l'aurai fait dès notre première rencontre. Puis si vous voulez vos réponses, il va falloir que vous rentrez donc. » Essayant de la convaincre de lui faire un minimum confiance, il arrivait malgré tout, à la comprendre. Mais au final, elle fit le bon choix en décidant de rentrer chez Abraxas. Fermant la porte derrière elle, il lui prit son manteau avant de l'inviter à entrer dans le salon. Il la laissa, le temps de quelques instants, seule, lui s'en allant dans la cuisine pour retrouver son elfe de maison. « Dearon, fais-nous deux cafés et apportes les nous dans le salon je te pris. » L'elfe s'exécuta alors, Abraxas pouvant retrouver son invitée. Il prit place alors dans un fauteuil avant de faire signe à la jeune femme de faire de même. Maintenant, il était temps de répondre à sa question, et certainement aux futures questions qui allaient venir avec ces explications. « J'ai perdu un être cher à cause des mangemorts. A cause de cette perte, j'ai pu avoir une promotion certes, mais devenir secrétaire n'était rien face à la tristesse que j'éprouvais à ce moment-là. Je vous ai sauvé parce que j'ai fait la promesse d'arrêter de tuer, et d'essayer de défendre les innocents. » Il soupira légèrement avant de jeter un rapide coup d'oeil dehors. Il ne craignait rien à dire tout cela, vu qu'elle était insurgée, elle n'allait pas raconter cette histoire au Ministère. Dearon arriva alors avec deux cafés qu'il disposa sur la table basse avant de disparaitre de pièce. « Tenez, c'est du café. J'espère que vous aimerez. » Dit-il en prenant sa tasse avant de boire une gorgée. En buvant, il ressentit une légère douleur quant à sa coupure. Il allait devoir vraiment s'occuper de celle-ci avant que cela ne soit trop tard.
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Je ne prononçai mot et pourtant, des centaines tourbillonnaient dans mon esprit afin de répondre à ses propos. Hélas, je restai bloquée sur la situation qui m’échappait. Pourquoi avais-je si innocemment mis pied ici ? On finirait par me trouver et alors bonjour les ennuis pour lui comme pour moi. Je ne souhaitais lui causer de tort, pourtant, il m’invitait au sein de son foyer, demeure d’un homme que je devrais éviter, se frotter au gouvernement, ce n’est guère bon pour mon cas et, même s’il avait soutenu ne point me tuer, ni aujourd’hui, ni jamais, je ne pouvais m’autoriser à le croire. Un jour ou l’autre, il devrait peut-être choisir entre sa vie et la mienne et le bien le plus précieux que nous possédons, c’est bel et bien notre souffle. Ainsi, il serait amené à faire des choix et devrait peut-être pointer cette baguette sur moi en prononçant ces mots interdits. Sûrement à contre cœur mais quand même. Mais oublions ces palabres sans le sens et entrons dans cette demeure qui me paraissait soit dit en passant assez sommaire et qu’on ne soupçonnerait en rien sorcière. Je sursautais quelque peu en apercevant l’elfe de maison nous ramener à boire. J’avais choisi de m’asseoir non pas par commodité mais parce qu’il y a bien longtemps que je n’avais goûté à la chaleur d’un doucereux foyer…on se serait presque cru revenus à la vieille époque, un air nostalgique voila mon visage. Néanmoins, si je pris ma tasse entre mes mains pour me réchauffer, je ne souhaitais retirer ma veste, dus-je fuir rapidement.

« Abraxas c’est bien cela ? » Je me permettais. Non pas par manque de politesse mais au cours de mes séances chez les Insurgés, j’avais appris à me contenter d’un prénom et à ne m’attacher qu’à cela, l’image, la fonction précédemment occupés n’étant que du vent lorsque nous sommes tous assignés au rang de traître. « Ne prenez pas des engagements que vous ne saurez tenir. Un jour ou l’autre, nous serons peut-être face à face et choisir entre ma vie ou la vôtre. » Je portais à mes lèvres la tasse fumante et les petites gorgées de la décoction que j’ingurgitais réchauffèrent peut-être plus mon âme que mon corps. Je ne m’étais point en avant puisque je ne pourrais le tuer, je suis bien incapable de prendre la vie, innocent ou pas. Peut-être ce cas de figure allait-il devoir changer. Pour l’heure, je cogitais sur ce qu’il venait de me dire avant d’ajouter : « Même si vous pensez arrêter de tuer, comment ferez-vous le jour où vous y serez obligé ? Laisseriez-vous votre vie au profit d’un autre ? » J’étais haineuse, son discours fit ressurgir en moi la perte de ma tendre mère, son visage écarquillé par la douleur. Je ne pouvais me résoudre à éprouver de la sympathie pour cet homme, s’il avait été audacieux, il aurait fui et aurait campé parmi la résistance avec toutes ses connaissances. Cependant, je pouvais comprendre son dessein, en restant auprès du Ministère, il assurait une liaison entre les Insurgés et ce qui se trame au gouvernement. Ses informations pourraient être précieuses. Je baissai les yeux instant, remuant ma cuillère machinalement dans la tasse, troublant ce silence qui s’était installé et je décidai d’enlever la cape qui me recouvrait, découvrant des vêtements quelques peu usés, j’avais troqué ma robe sorcière pour des vêtements plus commodes, un jean ainsi qu’un pull aux airs délavés. Je ne pouvais mettre mot sur ce que procurait la perte d’un être cher, alors je me contentai de dire : « Merci pour le café. Ces temps sont durs pour nos proches, surtout lorsqu’ils dévient des plans du gouvernement. » Ma main trembla légèrement et je reposai la tasse sur la table, encore brûlante pour mes lèvres. Je ne l’avais guère remercié pour son geste de me faire entrer, un mangemort m’aurait abattu directement sans chercher à m’apaiser ou alors jouait-il à un drôle de jeu avec moi ? Chassant ces pensées amères, je déliai l’attacha qui nouait mon sac sommaire en toile et où je transportai la plupart de mes trésors : des vêtements chauds, une couverture, de quoi se sustenter ainsi qu’un kit de premier secours mi-moldu mi-magique, avec ce que j’avais pu trouver au cours de mes passages. J’avais toujours appris à me débrouiller, mes parents pensant au meilleur en m’évitant parfois d’user de magie pour mieux comprendre ce monde, des exigences de ma défunte mère. Je me munis d’une compresse ainsi que d’une décoction à base de plantes, cela piquait mais aidait les plaies à cicatriser plus vite.

Je me levai pour me placer à proximité de mon interlocuteur, guère trop près cependant car je devais empester sous mes vêtements miteux. J’observais de façon très sérieuse sa coupure. « Ce n’est pas très grave mais la plaie pourrait s’infecter. Me permettez-vous ? En dédommagement de ce que vous faites encore pour moi. » Je plaçai la mixture la paume de ma main avant de la tendre en avant, en gage de paix, vers Abraxas. « Ce n’est pas du poison, je n’ai pas la prétention de connaître les secrets de ce mal. » Encore une chose dont je n’aurais osé user. J’attendais son affirmation pour pouvoir remédier à sa blessure. En attendant, je ne pouvais rester dans cette position, assise sur le rebord sa table basse sans souffler mot. Plus sombre que d’ordinaire, je réussis à murmurer ces paroles qui me coûtaient. « Je partage votre douleur et vos choix. » Celui de rester et de lutter de l’intérieur.
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Le jeune homme invita la demoiselle à entrer chez lui. Assez bizarre comme proposition lorsque l'on savait que cette même femme, venait de le menacer. Mais d'après sa réaction, elle l'avait pris pour une autre personne, vu que lorsqu'elle découvrit qui il était vraiment, son comportement avait quelque peu changé. Après quelques hésitations, elle entra finalement. Abraxas demanda à son elfe de maison de leur préparer deux cafés, leur invité devant en avoir grand besoin. Il savait très peu de chose sur la manière dont vivaient les insurgés, mais il se doutait bien que cela relevât plus du précaire. S'installant tous les deux dans des fauteuils, la jeune femme posa alors une question qui fit légèrement rire le jeune secrétaire. Cela faisait bien longtemps qu'on ne lui avait pas demandé son prénom. Peut-être que cela venait du fait qu'être secrétaire à la justice, les trois quarts des gens le connaissaient et n'avaient pas besoin de lui demander son identité. « Abraxas Pilliwickle, secrétaire à la justice magique ! » Dit-il en esquissant un léger sourire en coin. Il était assez fier du poste qu'il occupait pour l'instant, même s'il aurait aimé l'occuper dans d'autres circonstances. Malheureusement, dans ce monde si sombre, pour se réjouir, il fallait se contenter de ce que l'on avait. « Et vous ? Je ne connais que votre nom. Cromwell. Mais j'ignore totalement votre prénom. » Dans le dossier qui concernant l'exécution de la famille Cromwell, Abraxas se souvenait très bien des prénoms des deux parents, mais pas celui de la jeune fille. Celui-ci n'étant pas mentionné dans le dossier. Alors Abraxas trouvait que le moment paraissait opportun pour savoir comment la demoiselle se prénommait. Le café venait d'être servi lorsque la jeune femme parlait des engagements qu'avait pris Abraxas envers elle. Elle n'avait pas totalement tort, le secrétaire savait très bien que tenir cet engagement ne serait pas facile, mais pas impossible. Il venait de lui raconter l'histoire concernant son frère, sans pour autant dire que c'était son frère, disant simplement qu'il avait perdu un être cher. Depuis ce jour, il s'était dit qu'il ne tuerait plus, mais au final, cette promesse ne pouvait être tenue. Et il s'en rendait compte que seulement maintenant. On pouvait dire que les quelques paroles de la demoiselle, avaient ouvert un peu les yeux au secrétaire. En même temps, il n'avait jamais réellement parler de cette histoire à qui que ce soit auparavant. Peut-être une ou deux personnes, mais sans plus. « Vous raisonnez comme un soldat le savez-vous ? Dans une guerre, lorsque l'on est en face d'une personne appartenant au camp adversaire, c'est la logique : "c'est toi ou moi". Personnellement je pense qu'il y a toujours une autre solution. Regardez le jour où j'ai reçu l'ordre de vous tuer. J'ai tué le rafleur à la place de vous et votre famille. J'ai choisi une solution alternative. » Il soupira légèrement avant de reprendre la parole. « Mais ne pas tuer, dans le monde dans lequel nous vivons, et la place que j'occupe, c'est quasi impossible. Je peux éviter certaines morts, mais je ne peux pas toutes les éviter. » Un léger soupire sortit de sa bouche, son regard descendit alors vers le sol. Il venait en quelque sorte de faire un aveu, de penser à haute voix.

Cette femme, elle n'était pas comme les autres qu'il avait pu rencontrer au cours de sa vie. Certes, elle avait un certain charme. Mais le lien qui les unissait, semblait être plus fort qu'Abraxas le croyait. Lui avoir sauvé la vie, ce jour-là, paraissait être un acte qui allait le suivre dans toute sa vie. Ce n'était pas un acte anodin. Elle le remercia pour le café, le jeune homme lui esquissant alors un léger sourire pour montrer en quelque sorte que cela lui faisait plaisir, que c'était normal. Cette jeune femme, elle n'était pas bête, cela se voyait dans les paroles qu'elle prononçait. Intelligente, une qualité qu'Abraxas aimait bien chez les gens. « Je ne vous le fais pas dire. Moi je n'ai plus de proches, alors à part perdre ma vie, je n'ai plus rien à perdre dans ma vie. Pour l'instant tout du moins. Car la vie réserve bien des surprises. » Fit-il en lâchant un petit rictus. Qui sait, dans quelques années, Abraxas se retrouverait marié avec des enfants. Une famille .. De temps à autre, le jeune homme pensait à en fonder une, mais il n'avait pas encore trouvé la femme parfaite à ces yeux. Et il attendait surtout que la situation dans le monde s'arrange. Il n'aimait pas avoir un point de chantage dans sa vie. Il voulait garder le contrôle de celle-ci. Chose assez normale non ? Quoiqu'il en soit, pour l'heure, il avait d'autres préoccupations comme sa coupure, l'insurgée qui se trouvait dans la même pièce que lui. D'ailleurs celle-ci semblait vouloir lui venir en aide concernant sa coupure. Bien sûr, au début, il ne savait pas trop quoi dire. Non pas qu'il se méfiait. Sauf que cette situation lui paraissait que trop bizarre, irréaliste même. D'ailleurs, il rigola légèrement lorsqu'elle lui confirma que ce n'était en rien du poison. Cette idée ne lui avait même pas traversé l'esprit. Puis la prochaine réplique qu'elle lui lança, le surprit assez. Elle partageait sa douleur et ces choix ? Assez étonnant de la part d'une insurgée, surtout qu'il ne lui avait pas tout dit sur ces choix. Certes, il lui avait dit qu'il allait sauvé des vies, mais pas qu'il avait décidé de changer de camp. Peut-être qu'elle était bien plus intelligente qu'il ne le pensait et qu'elle avait deviné toute  seule. Très probable comme hypothèse ! « Vous comprenez ma douleur et mes choix ? Wouha c'est .. assez inattendue de la part d'une insurgée envers un mangemort. Comme quoi, le monde ne tourne plus rond. » Affirma-t-il en voulant faire de l'humour avant de revenir sur cette fameuse coupure. « Et je veux bien que vous vous occupiez de ma blessure. » Puis il rajouta à la suite de son accord. « Et si l'on se tutoyait ? Après tout, on se connait un peu, on peut utiliser le "tu" au lieu du "vous" qui me rappelle trop le Ministère. » Elle savait plus sur Abraxas que n'importe qui au ministère, et ce en quelques minutes seulement. Enfin en rajoutant le jour où il lui avait sauvé la vie également. La laissant s'occuper alors de coupure, il ne put s'empêcher de faire une légère grimace avant de continuer leur conversation. « Et sinon, comment va votre famille depuis notre première rencontre ? » En posant cette question, le jeune blondinet ne se doutait pas que sa mère eût trouvé la mort par un rafleur.
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La pièce était tiède malgré le temps clément à l’extérieur. Je n’avais pourtant noté aucun changement mais quelque chose réchauffait ma peau sans que j’en rende réellement compte. Cela ne pourrait-il pas s’apparenter à cette présence humaine qui me faisait face ? Depuis combien de temps n’avais-je pas côtoyé un sorcier pour autre chose que fuir ou ne pas se faire tuer. Je pourrais compter ces faits en multiples semaines. Néanmoins, je n’étais guère là pour compter causette mais pour trouver des réponses aux questions qui me rongeaient depuis des mois, depuis que nos vies avaient été mises à prix…depuis que ce notable de la haute société sorcière s’était retourné pour nous venir en aide. Pourquoi risquer sa place pour nos maigres vies ? Nous n’étions point important, du gibier parmi la grande chasse des détracteurs du Ministère, rien de plus. Pourtant, je désirais que nous soyons plus, que nos voix ne se taisent pas parmi les insurgés mais qu’au contraire elles montent afin de dénoncer l’anarchie de notre système.

Je ne soufflais mot, j’avais une mission avant de répondre à ses interrogations…Interrogations que je partageais quelque part aussi. Me munissant d’un onguent rudimentaire, confectionné par un médicomage que j’avais rencontré au cours de mon périple et qui m’avait transmis quelques bases de premiers secours, j’en récupérais un peu sur mes doigts avant de m’approcher de la coupure d’Abraxas, m’arrêtant à mi-chemin comme pour attendre une approbation muette. Je terminai le chemin qui me séparait de sa joue et appliquai doucement en des cercles concentriques la pommade censée cicatriser la blessure en moins d’une heure. Il me semble que le remède provoquait quelques picotements ce pourquoi j’appliquai une compresse par-dessus afin de limiter la frêle douleur et essuyer le surplus d’onguent. Je rangeai mon matériel dans mon sac de fortune qui ne devait pas être digne d’une sorcière d’un rang même modeste et je plantai mon regard dans celui d’Abraxas, préférant taire mes émotions plutôt que de m’effondrer lorsqu’il évoqua ma famille. Je ne pouvais mentir, je n’en avais jamais été capable, cela n’était point digne de ma personne. Ainsi, je lâchai notre duel de pupilles, détournant mon regard ses orbes ensorcelantes avant de souffler, à demi-mots : « Mon père est en sécurité tandis que ma mère… » j’étouffai un sanglot que je désirais ardemment refouler. « Elle a rejoint un monde qui, je l’espère, sera plus clément avec elle que le nôtre. » Je serrai le poing. Les choses étaient mal faites et alors que je revivais la scène encore et encore, je me raccrochai à cette pièce accueillante, posant mes mains sur la tasse qu’il m’avait servie afin de rejoindre cette futile réalité. Réalité dans laquelle je me trouvai sûrement un peu trop près de mon interlocuteur mais réalité où sa présence me rassurait comme s’il pouvait combler ce vide qui s’était creusé le jour où j’avais réalisé que ce monde ne valait rien, peuplé par des gens infects. Il était ce paradoxe, cette exception à la règle. Une parenthèse, ma foi, bien agréable.

Je mimai un sourire en sa direction et ajoutai : « Je m’appelle Endora et je ne voudrais pas salir ton nom en utilisant le tutoiement, tu es quelqu’un de haut placé à qui je dois le respect. » Etais-je sérieuse ? Le sarcasme m’avait gagné et je songeai déjà à la punition qu’il pourrait m’infliger s’il n’était pas si sincère que cela…un affront envers un détracteur…cela me vaudrait un coup de Doloris assurément. Je frissonnai à cette idée et préférai croire en la véracité de ses actes. Je plissai les yeux, ainsi donc, on lui avait ôté quelqu’un. Je lui adressai un regard peiné qui valait plus que mille de mes mots. Dans un autre contexte, j’aurais probablement pris ses mains dans les miennes dans un geste réconfortant mais je m’étais mis des barrières. Je prenais mes réponses et m’en allais. « Tu n’es pas un mangemort. Ceux-là font le mal, ils tuent et prennent un malin plaisir à détruire des vies. Je ne ressens pas ce mal en toi, je vois plutôt une certaine forme d’espoir. » J’étais optimisme et je parlais toujours avec le cœur dans ce genre de situation. Je lui gratifiai d’un sourire sincère auquel je joignis d’autres paroles : « Insurgés…mangemorts….ce ne sont que des titres, une catégorisation pour se donner une appartenance. Je ne me sens pas insurgée, je me sens égal à toi, à ces autres qui prétendent que nous ne sommes pas équivalents. Penser ainsi c’est se restreindre à ce à quoi on nous a relégués…un rang de personnes misérables, impies et impropres. Est-ce que j’incarne vraiment cette image ? » Je le laissai méditer sur mes virulents mots dont je pensais chaque syllabe. Cela me ramenait à une question qui me brûlait ardemment les lèvres, bouillant à la commissure de ma bouche. Elle devint de plus en plus vive jusqu’à ce qu’elle transperce la barrière invisible qui tentait de la retenir. « Et ce double-jeu…n’est-ce pas trop ? Trop difficile à vivre, à gérer ? Que feras-tu si tu es découvert ? » Je m’inquiétais ? Oui, il avait sauvé ma vie, je lui devais au moins la pareille. « Sache que je te suis redevable et que ton secret partira dans ma tombe. » Je me mentais point, jamais. Quelque chose d’autre m’intriguait, une chose trop futile pour être demandée en pareille circonstance et, pourtant, j’étais un être humain mue par des envies enfantines parfois. Je lissai ma robe à moitié défraîchie afin de me donner meilleure allure avant de déclamer : « serait-il possible que tu me fasses visiter ton chez toi ? Cela fait tellement longtemps que je ne sais plus à quoi ressemble un un vrai foyer. » Même si le véritable foyer se trouver là où sont les personnes aimées.
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