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MessageSujet: this is my body and soul here (draco)   this is my body and soul here (draco) EmptyLun 23 Fév 2015 - 16:03

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this is my body and soul here
You go sleep with the fishes There’s no room for you here, There’s no room for you here. Wrap your teeth around the pavement Cause your body’s a message, Send my regards to hell. Fall upon your knees Sing ‘this is my body and soul here’, Fall upon your knees Sing ‘you’ve got the power and control’, Don’t pin it all on me. You’ve been granted three wishes Say goodbye to your mother, your father, your son. I can hear your pulse racing from here Sitting next to this gun beats your heart in your mouth. Fall upon your knees Sing ‘this is my body and soul here’. Fall, beg and plead. ~ blame (bastille).


La foule était grouillante. Courbant le dos, fendant cette plèbe désolante mais surexcitée, Daphné se demandait quelle sorte d'animation pouvait bien attirer tous les badauds de Londres au sein de cette boutique. Donnant des coups d'épaule à ceux qui ne s'écartaient pas suffisamment vite, la sorcière se pencha, s'étira jusqu'à s'en faire grimacer, et posa un index sur la boîte de chocolats sur laquelle elle avait jeté son dévolu. Elle l'attira jusqu'à elle et, serrant les mâchoires car concentrée sur sa besogne, ignora superbement les individus qui frémissaient à ses côtés. Elle arqua un sourcil interrogateur, sans jamais cesser de faire glisser la boîte vers l'extrémité de la table où elle s'était écrasée, les lèvres pincées et les joues gonflées. Soudain la réalité lui sauta aux yeux et, vaguement perplexe par tant d'agitation, elle se demanda alors si la Saint-Valentin avait pour habitude de provoquer une telle folie. Attrapant finalement la boîte de chocolats entre ses doigts, elle la cala sous son bras et parvint à s'extraire, non sans mal, de la barrière humaine qui s'était forgée derrière son dos. D'un geste leste, elle saisit un bouquet de fleurs et, esquivant de nouveau les trop nombreux pieds qui faillirent la faire tomber, se présenta à la caisse. Échevelée, et les joues rouges à force d'avoir retenu sa respiration, elle posa ses présents sous le nez tordu de l'employé. Après avoir exigé sept gallions et huit mornilles (escroc, pensa Daphné), le jeune homme dégaina une plume et en posa la pointe sur la petite carte plaquée contre la boîte. « Qu'est-ce que je mets ? » Daphné haussa les épaules et plaqua ses poings dans le creux de ses hanches, peu désireuse de s'appesantir trois plombes sur une formule déjà toute faite. « Qu'est-ce que j'en sais ? Vous avez pas de petit mot déjà tout préparé, non ? Bon, très bien, disons... je te souhaite un prompt rétablissement ? Ca ira très bien. » L'employé lui accorda un regard étrange, à mi-chemin entre l'étonnement et le mépris, mais s'exécuta sans émettre le moindre commentaire. Il ne fallut pas longtemps à Daphné pour récupérer son lot et, esquissant un sourire qui ressemblait vaguement à un rictus, elle prit congé de cette boutique au sein de laquelle l'Armageddon était en marche. Elle ne pensait sincèrement pas à mal en rendant visite à Draco ce jour-là, armée d'un bouquet de fleurs et d'une boîte de chocolats sur laquelle une écriture finement enjolivée était plaquée – elle n'avait de toute façon pas mieux à faire. Secrètement, elle espérait que Malfoy serait endormi. La dernière fois, elle était tombée nez-à-nez face à son antagoniste d'antan qui roupillait comme un beau diable. Elle en avait profité pour manger les chocolats qu'elle préférait, lui laissant ceux à la liqueur (par gentillesse). En ce doux jour de Saint-Valentin, alors que les couples ne tarderaient pas à grouiller à chaque coin de rue, elle espérait qu'il en serait de même car les friandises avaient l'air finalement appétissantes et ce, même à travers l'opercule qui les protégeait de toute attaque furtive.

Depuis son retour parmi les siens, Daphné se surprenait à apprécier la compagnie de Draco. Malgré son accueil qui lui avait fait l'effet d'une douche froide et qui n'avait absolument rien eu d'enthousiasmant – mais comment lui en vouloir ? –, la rescapée sentait que l'abcès avait été crevé. Au milieu du tumulte de sa mémoire violée et ses souvenirs partiellement envolés, elle croyait en sa propre bonne foi, elle était persuadée d'avoir éternellement voulu rejoindre sa famille. Le Maître avait approuvé cette version des faits. Si tel n'avait pas été le cas, sans doute aurait-elle été vendue comme Rebut en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire. Ou exécutée. Quel châtiment était le pire ? Longeant les murs, elle évitait avec brio les flaques qui auraient pu salir les bottes que sa mère avait pris soin de lui acheter quelques jours plus tôt – elle croulait désormais sous les vêtements et essayait d'en prendre soin. Elle ne se souvenait pas de sa vie parmi les insurgés, mais elle était presque certaine qu'elle avait passé une bonne partie de son aventure forcée à gambader dans les bois. Retrouver la chaleur d'Hortense et ses folies coûteuses lui redonnait la force de se vêtir correctement. Wyatt, s'apercevant sûrement qu'il était enfin sur la même longueur d'onde que son aînée, se mordait les lèvres lorsque son épouse revenait au manoir, avec deux rebuts à ses côtés, les bras chargés de paquets pour leur digne héritière. Il n'était plus en droit de s'offusquer face aux nombreux cadeaux destinés à Daphné et il y mettait parfois sa petite touche personnelle, même si ses présents étaient moins réguliers que ceux qu'Hortense achetait à foison.

Sans surprise, en s'approchant de Sainte-Mangouste, elle remarqua les nombreux individus qui, à son image, soutenaient quelques cadeaux. Effectuant le même trajet qu'elle avait suivi quelques semaines plus tôt, Daphné foula le carrelage du rez-de-chaussée et poussa une porte, abaissant la poignée à l'aide de son coude puisque ses mains soutenaient l'amas de fleurs et les chocolats. S'infiltrant dans la chambre, la jeune femme donna un coup de hanche au battant boisé afin de le refermer derrière elle.

Passant son nez par-dessus le bouquet, Daphné plissa les paupières et considéra un court instant le blessé. Elle retint un soupir déçu en s'apercevant qu'il était bel et bien réveillé « Draco » souffla-t-elle seulement en guise de salut. Posant délicatement les chocolats et les fleurs aux pieds du lit, la jeune femme se débarrassa de son manteau et le déposa sur le dossier chancelant de la chaise en bois. « Je pensais que tu serais encore endormi, tu as une fâcheuse tendance à avoir les paupières closes lorsque je te rends visite. » Daphné s'assit sur la chaise qui lui était visiblement dédiée, serra les cuisses et croisa les jambes avant de se pencher, saisissant les fleurs afin de les poser sur le torse du blond – mais elle se garda bien de lui donner les chocolats, préférant les conserver entre ses bras. L'hôpital lui donnait faim et, déjà, son estomac commençait à gargouiller. « C'est pour toi » signifia-t-elle, sans pour autant esquisser le moindre geste pour lui donner l'objet de ses désirs « En espérant que tu as également apprécié les chocolats que j'ai eu la bonté de te laisser la dernière fois. » Et quelle bonté ! Elle lui avait seulement laissé ceux qu'elle n'avait pas eu envie de manger et Daphné était prête à parier qu'il les avait jetés dans la corbeille ou les avait rétrocédés à une infirmière qui passait dans le coin. Délaissant sa gourmandise au profit de sa curiosité, elle tendit la boîte à son compatriote alité. « J'ai dû braver une foule en délire pour t'en rapporter un paquet, savoure-les comme il se doit. » Evidemment, elle avait entendu parler de ces boîtes de chocolats qui contenaient un jeu de cartes qui regorgeait de positions toutes plus spectaculaires les unes que les autres. Evidemment, elle n'avait pas fait attention à ce qu'elle avait acheté, se fiant au paquet vers lequel les mouvements de foule l'avaient menée. Daphné n'avait tout simplement pas fait le lien entre la Saint-Valentin et cette délicate boîte ; à bien y réfléchir, elle aurait dû se méfier.
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PRISONERS • bloodstains on the carpet
Draco Malfoy
Draco Malfoy
‹ inscription : 13/09/2013
‹ messages : 8775
‹ crédits : faust.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles : draco malfoy w/ lucky blue smith ; ginevra weasley w/ holland roden ; calixe davis w/ audreyana michelle ; uc w/ uc ; indiana alderton w/ nicola peltz ; heath ravka w/ im jaebum ; even li w/ jeon jungkook ; jelena kuodzevikiute w/ ariana grande.

‹ âge : 23 yo (05.06.80).
‹ occupation : ancien langue de plomb (spécialisé dans les expérimentations magiques) ; fugitif et informateur de la RDP entre le 26.05.03 et le 08.12.03 ; condamné à 22 ans à Azkaban pour terrorisme, au terme d'une assignation à résidence et d'un procès bâclé, tenu à huis-clos.
‹ maison : Slytherin — “ you need a little bit of insanity to do great things ”.
‹ scolarité : entre 1991 et 1997.
‹ baguette : un emprunt, depuis qu'il est en fuite. elle n'est que temporaire et il ne souhaite pas s'y intéresser ou s'y attacher, puisque la compatibilité est manquante.
‹ gallions (ʛ) : 14085
‹ réputation : sale mangemort, assassin méritant de croupir à vie en prison pour expier ses crimes et ceux de ses ancètres.
‹ particularité : il est occlumens depuis ses 16 ans.
‹ faits : Famille.
Narcissa (mère) en convalescence. sortie de son silence depuis peu pour réfuter l'annonce de son décès ; reconnue martyr. lutte pour que le jugement de son fils soit révisé.
Lucius (père) mort durant la tempête du 03.03.2004.
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Spoiler:

‹ résidence : emprisonné à Azkaban depuis le 06.01.04. en fuite depuis le 08.05.04.
‹ patronus : inexistant.
‹ épouvantard : l'éxécution de juillet 02, ses proches en guise de victimes: leurs regards vidés par l'Imperium, la baguette de Draco dressée, les étincelles vertes des AK et leurs cadavres empilés comme de vulgaires déchets.
‹ risèd : un portrait de famille idéal, utopique.
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push me to the limit, you know I'm such a fool for you
14 FEV. 2002 & DRAPHNE (#3)


Draco contempla les crayonnages durant un instant. Tourna le parchemin dans un autre sens et fit une nouvelle tentative. Puis le tourna encore et… abdiqua, perplexe. « Qu’est-ce que c’est ? » « Nous ! On joue au k-Kiddit. » « Tu parles plutôt de Quidditch ? » « Cou… » Le gamin baissait la tête en parlant, sans cesser de le fixer, et prononçait exagérément comme si tout ce cirque l’aiderait à arriver à bout du mot — et Draco avait beau savoir que c’était ridicule, il ne pouvait s’empêcher de mimer le mouvement tout en répétant silencieusement le terme pour que son fils s’aide des mouvements de ses lèvres. « Cou…i..dit. » Fail. « J’ai fait touuuuute la famille. Là c’est papi Lucius », indiqua Scorpius en évitant scrupuleusement de tourner son attention vers la mine renfrognée dudit papi, qui trônait dans l’un des confortables fauteuils de la pièce. Oh âge béni ; encore quelques mois et Scorp devrait se familiariser avec le plus respectueux « grand-père ». Draco décela cependant un semblant de sourire sur les traits du patriarche, mais qui fut effacé aussi vite qu’il apparut, et il masqua lui-même un rictus moqueur en recommençant à étudier attentivement les gribouillages que détaillait son fils avec entrain. « Il est très ressemblant », décréta-t-il en hochant la tête d’un air convaincu qui fit le bonheur du petit être étalé en travers de ses cuisses. « Et quelle est la personne qui a l’honneur de lui tenir la main ? » Scorpius comprenait de plus en plus aisément les questions complexes et le jeune père en profitait pour stimuler son langage. Il clamait avoir hâte que prenne fin la période abrutissante de l’enfance de son rejeton, même si une part de lui s’y raccrochait presque désespérément. C’est que ça grandissait incroyablement vite, ce genre de bestioles, plus encore quand on en manquait la majeure partie de la croissance, par la force des choses. « C’est mamie Cissy. Quand elle revient ? » « Quand reviendra-t-elle », corrigea-t-il machinalement, avant de détourner le regard, mal à l’aise, prêt à éluder comme toujours. « Bientôt. Je ne me vois pas sur ton dessin. » Son air désapprobateur et ses yeux plissés suffirent à détourner l’attention du plus jeune, qui s’empressa de le contredire. « Mais ! Là, c’est toi. » Draco cligna des paupières, dubitatif. « C’est une patate », commenta-t-il platement en arquant un sourcil insatisfait en direction d’un Scorpius indigné. « C’est pas vrai ! » « Et elle est chauve », ajouta-t-il comme s’il s’agissait d’un crime contre l’humanité — c’était bel et bien un crime contre l’humanité. « Non, tu es blond. » Et voilà que son fils le fixait comme s’il avait affaire à un attardé sous prétexte qu'il ne distinguait pas ses cheveux blonds invisibles sur le corps colorié dans le même jaune. Il renifla dédaigneusement, repoussant l’œuvre d’art. « Cette patate absurde ne représente absolument pas ma noble personne. Et cesse de manger tous mes chocolats. » « Mais ils sont à moi ! » « Qu’est-ce que tu m’as apporté comme cadeau, alors ? » « Le dessin. » Tu parles d’un cadeau. La moue boudeuse disparut pourtant du visage du plus jeune pour laisser place à de l’anxiété lorsqu’il ajouta : « C’est pour que tu ailles mieux… Tu reviens à la maison hein ? » Entre la mère qu’il n’avait jamais connue, la brusque disparition de sa grand-mère de son existence environ un an plus tôt, les fréquentes absences de son père et le récent refus de celui-ci d’autoriser que persistent les visites de Susanna, l’enfant avait développé une véritable panique à l’idée de perdre ses proches. Il était d’ailleurs surprenant qu’elle ne se trouve pas sur le parchemin : Draco avait passé un pénible mois à expliquer au plus jeune qu’elle n’était pas supposée figurer sur les portraits de famille et que non, il ne l’épouserait pas, finalement. Tout compte fait, mettre un point d’honneur à demander l’aval de Scorpius avant de proposer des fiançailles à la brune n’avait pas été une brillante idée. Où que j’aille, je reviendrai toujours à tes côtés, Scorp, aurait-il souhaité parvenir à promettre. Mais il n’avait jamais été capable d’offrir de tels mots et, à la place, il serra son fils contre lui pour le rassurer par ses gestes. « Bientôt, oui. » De façon inattendue, le terme tourmenta visiblement son jeune interlocuteur. « ‘Bientôt’ ? En même temps que mamie Cissy alors ? » « Je serai de retour avant elle. Et là, qui est-ce ? » « C’est maman. Tu as dit qu’elle avait les cheveux rouges. » La patate hirsute supposée représenter Astoria était un poil plus effilée que sa propre effigie et portait des briques épineuses qu’on pouvait (en fermant à moitié les yeux et en regardant de loin) considérer comme des talons hauts, mais qui lui garantissait la noyade si elle chutait malencontreusement dans l’étang difforme du coin de la page. « Et si on accrochait ton dessin ? » « Ouais ! » Il fut immédiatement entraîné hors du lit par une petite main insistante et ils passèrent de longues minutes à chercher une place sur un pan de mur bondé de gribouillis du même acabit, bataillant pour pousser l'autre à approuver leur choix d'emplacement.

« Cessez ces enfantillages », interrompit sèchement Lucius lorsque l’infirmière habituelle entra dans la pièce. « Bonsoir messieurs », scanda-t-elle joyeusement sans faire mine de les voir se redresser dignement. « Scorpius, tu as emmené un nouveau dessin ? Il en a de la chance ton papa ! Par contre monsieur Malfoy, je vais devoir vous demander de retourner vous allonger, vous n’êtes pas supposé quitter le lit. » « Nous partions, de toute façon », intervint son père avant de le saluer placidement et d’entrainer hors de la chambre d’hôpital un Scorpius réticent, qui aurait probablement été plus long à convaincre si la présence d’une étrangère ne l’avait rendu fuyant et muet. « Comment vous sentez-vous aujourd’hui ? » « Aussi bien que les dix premières fois où vous me l’avez demandé. » Il leva les yeux au ciel, consentant tout de même à retourner se coucher et à la laisser procéder à son check up quotidien. Il n’avait pas trop à se plaindre : bourse aidant, il avait eu droit à une chambre individuelle plutôt chic ; ce n’était pas le luxe dont il était coutumier et la nourriture aurait clairement pu être meilleure, mais il avait une armada de guérisseurs et d’infirmiers aux petits soins pour lui de jours comme de nuit. Cela dit, il commençait à s’en lasser. « Qu’est-ce que je gagnerais à me rouler par terre en prétendant souffrir mille morts ? » « Si vous êtes aussi convaincant que la patiente de la chambre d'en face, je pourrais peut-être soutirer quelques Crèmes Canari aux employés de la cuisine », répliqua-t-elle, amusée. Malfoy pencha la tête de côté, pensif. « Ça demande réflexion », susurra-t-il en lui lançant un coup d’œil calculateur. « Après tout, mes visiteurs ont la fâcheuse manie de me laisser des fleurs ou des pseudos dessins, mais de repartir avec leurs sucreries… Ou de me laisser les plus indigestes dans une boîte presque vide. » La dernière phrase avait été rajoutée au souvenir d’un de ses réveils quelques jours plus tôt, mais la jeune femme se tourna vers lui, faussement choquée. « Les plus indigestes ? Et moi qui croyais que vous m’offriez de bon cœur une part de vos cadeau ! » Il se contenta de hausser les épaules et de s’enfoncer dans les oreillers. « Il se pourrait que j’aie utilisé ce mensonge éhonté pour avoir droit à un traitement de faveur. » « Et moi qui y ai cru », dramatisa-t-elle. « Vous me dévoilez votre fine stratégie parce que… ? » « Parce que j’ai bon espoir de sortir d’ici bientôt, évidemment. D’ailleurs, la décharge est fixée pour quand ? » « Pas pour aujourd’hui en tout cas, je regrette. Mais qui sait, ce sera peut-être demain ? Bien, tout me semble en ordre monsieur Malfoy. Le dîner sera dans trois heures, d’ici là appelez-moi si besoin. » Elle s’arrêta juste avant de franchir la porte et le pointa d’un index accusateur. « Et pas pour redresser vos oreillers ou vous apporter la baguette posée à deux pas de vous. Je suis infirmière, pas elfe de maison. » Draco leva les paumes, signe de reddition démenti par son ricanement.

Les moments de solitude et d’ennui étaient les plus déplaisants, raison pour laquelle il les passait généralement à dormir. Avec un grognement agacé, le jeune homme récupéra sa baguette pour faire flotter jusqu’à lui l'échiquier chargé de pièces qui reposait sur une table basse, de l’autre côté de la pièce. Il n’eut toutefois pas le temps de formuler l’Accio, puisqu’une tornade rousse fit irruption dans la pièce. « Queenie », répondit-il sobrement en la regardant se mettre à l’aise — plus ou moins : elle prit la chaise la plus inconfortable au lieu de prendre place dans un fauteuil. Son attention fut rapidement attirée par la boîte de chocolats qui occupait l’une de ses mains, mais ses efforts pour l’attraper se soldèrent par un échec et il se renfrogna lorsqu’elle le repoussa au fond du lit en lui plaçant au passage les fleurs sur le torse. « Je pensais que tu serais encore endormi, tu as une fâcheuse tendance à avoir les paupières closes lorsque je te rends visite. » « C’était peut-être fait exprès, tout dépend de ce que tu avais emmené avec toi ces fois-là », prétendit-il, alors qu'il n'avait pas du tout été au courant de son (ses ?) passage. Il espérait qu’elle ne comptait pas lui laisser les fleurs et garder les chocolats comme Scorpius, en tout cas ; il avait déjà de quoi se faire un jardin et ce n’était pas très nourrissant.

« C'est pour toi », finit-elle par annoncer au grand soulagement de Draco. « En espérant que tu as également apprécié les chocolats que j'ai eu la bonté de te laisser la dernière fois. » « Ils étaient de toi ? » Offusqué, le blond tenta de déchiffrer le nom de la boîte qu’elle rechignait à lui passer, tout en râlant. « Ceux-ci ont intérêt à être meilleurs, tu dois y mettre un peu du tien pour contribuer à me remettre sur pieds. Et si tu persistes à me refiler de la liqueur, apporte-moi plutôt une bonne bouteille d’alcool. Mais sois discrète, mon infirmière est un peu rabat-joie. » Pour sa défense, les chocolats étaient bons à consommer après confrontation avec des Détraqueurs — ce qui étaient précisément l’une des raisons de son retour à Sainte-Mangouste. « J'ai dû braver une foule en délire pour t'en rapporter un paquet, savoure-les comme il se doit. » « J’apprécie l’effort. C'était la moindre des choses cela dit, les VIW comme moi méritent le meilleur », se rengorgea-t-il en lui rendant les fleurs pour qu’elle les mette dans un vase. Le Very Important Wizard qu’il était s'affaira à écarter le couvercle pour découvrir ce qu’elle avait choisi et ses iris anthracite glissèrent immédiatement vers le set de cartes glissé dans un coin de la boîte. Un coup d’œil lui assura que Daphné cherchait encore un récipient vide et il les tira de leur paquet, curieux. « Tu les as trouvés où déjà, tes chocolats ? » demanda-t-il alors qu’elle revenait et plaçait le vase sur le chevet. « Ouuuuh Greengrass, je croyais naïvement que la date était une coïncidence mais visiblement tu avais des arrières-pensées en choisissant de venir aujourd’hui. Je comprends mieux pourquoi tu étais soulagée de me trouver éveillé, il vaut mieux être en forme pour un programme pareil. » Elle ne l’avait pas dit de cette façon et quelque chose lui disait que cette histoire de cartes était un accident, mais il ne pouvait pas passer à côté de l’occasion de la taquiner pour ça. Il haussa plusieurs fois les sourcils de façon clairement suggestive en tirant une carte au hasard, surprenant Daphné en lui mettant une poignée de chocolats entre les lèvres pour l’empêcher de la lui arracher tandis qu’il déchiffrait les directives adressées à l’homme. « Voyons voir… cheval à bascule — un peu de patience Redhead, j’imagine que tu es déjà chaude mais laisse-moi au moins le temps de lire avant de me grimper dessus. Placez-vous de profil, les jambes de votre partenaire enroulées autour de votre torse. Préservez son équilibre en posant une main sur sa cuisse, l’autre sur la hanche opposée » Mais c’est qu’elle lui compliquait la tâche ! Elle ne lâchait pas l’affaire, clairement décidée à faire cesser le jeu. Il persista, tout en bataillant pour garder son bras hors de portée : « Entourez-lui la taille… d’une jambe et... glissez vo— hey ! » Elle était parvenue à lui voler la carte, mais Malfoy troqua rapidement son air dépité contre un rictus mutin. « Tu voulais pouvoir la lire personnellement ? Fais-toi plaisir, j’ai mémorisé la suite. » Un clin d’œil plus tard, il reprenait d’une voix volontairement plus sensuelle, retenant la jeune femme par les poignets pour l’empêcher de se redresser dans le but, il n’en doutait pas, de quitter la pièce sur le champ. « Glissez-vous en elle en vous déplaçant doucement de haut en bas. » Son air mortifié était priceless. Draco ne se retint pas d’éclater bruyamment de rire, fier de son petit effet. Ça valait bien une récompense et, de fait, il s’offrit un chocolat à son tour — mais il s’étouffa avec lorsque son rire se décupla, et pour cause : là, juste au-dessus des fleurs, la position décrite était mimée par des pantins de fumée qui y mettaient beaucoup… beaucoup d’ardeur.
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