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Castle on a cloud.



« I know a place where no one's lost,
I know a place where no one cries,
Crying at all is not allowed,
Not in my castle on a cloud. » ♱
- Les Miserables - Castle on a cloud.

« Ah c’est putainement dégeulasse ton machin. Si je meurs Blondie, je viens te hanter mais un truc…. Tu pourras même pas cligner des yeux, je serais là. » Ta vision se brouille lentement. Le sang glisse de la longue entaille sur ta paume et seul le silence répond à Ronald, pesant. Tu tentes de te redresser, de te réinstaller sur le canapé, ce à quoi tu parviens maladroitement. Le sortilège sur Daeva n’a fait qu’un ricochet contre le mur, sans réelle autre conséquence que la surprise du reptile désormais dissimulé. Le langage a été plus fleuri que tu ne l’aurais imaginé et dans une situation différente, sans doute aurais-tu fait un commentaire sur la politesse. Pas là. Les larmes intarissables roulent sur tes joues et tu voudrais appeler Fred, le faire venir, qu’il te serre entre ses bras, apaise cette panique déraisonnable qui empoisonne ton coeur. Pleurs silencieux derrière le roux de tes cheveux. « Qu’est-ce qu’il lui a pris ? » Le ton n’est pas interrogatif. C’est une question qui exige réponse, c’est un ordre nécessaire à la compréhension. Venir était une erreur. Venir était une connerie monumentale. Tu ne méritais pas leur protection. « .. je suis désolée.. » c’est une plainte. Douloureuse plainte qui s’extirpe de ta bouche. Les Weasley t’ouvraient leur domaine et tu parvenais encore à faire des dégâts, à manquer tuer l’un des leurs. Peut-être est-ce par punition que tu ne cherches pas dans ta poche si la seconde fiole contient encore un peu de liquide. Ou bien le venin agit-il déjà et brouille doucement ta mobilité. « Je.. je voulais pas.. » et tu parles comme l’unique coupable de l’acte fou du rampant. Tu es la seule coupable. Tu n’as pas droit à l’instabilité et tu connais le prix d’une pareille faiblesse.

Ta tête glisse et se pose contre son épaule. La pluie de tes yeux s’échoue contre son cou. « Je l’ai déçu.. » Les barrières de réticence s’effondrent. Il n’y a pas l’odeur de ton ami, il n’y a pas sa peau dont chaque tendresse était familière, il n’y a que le frère, il n’y a que lui qui puisse tarir le flot débordant d’émotions. Tu voudrais être digne, ne pas te faire rétrograder au rang de pleurnicheuse mais as-tu encore une branche à laquelle te rattraper ? Tu l’as blessé comme tu blesses chaque personne que tu aimes. Tu n’as pas le droit d’aimer. Tu es toxique. Une menace sifflante qu’on aurait dû éradiquer au berceau. Avec la soupe à la citrouille. Ta main intacte se pose sur son autre épaule et tu dissimule ton visage contre son haut, cherchant un réconfort que tu n’avais jusqu’alors réclamé qu’auprès des jumeaux. Il est roux, aussi. Il a un coeur de lion, aussi.

Tu as la sensation de te liquéfier, que rien ne pourra plus assécher l’orage. Ypsös est mort, il t’a vraiment abandonnée, et toute idiote que tu étais, tu visualisais l’espoir d’un avenir te filant entre les doigts. Il n’avait pas émis la volonté de concrétiser un mariage mais tu n’as pas eu l’occasion de t’expliquer, de discuter posément. Si tu l’avais fait, si le monde t’en avait laissé le temps, il aurait peut-être envisagé votre relation autrement. La Reine des Neiges demeurera donc isolée dans sa tour glacée de solitude, sans soleil, jamais plus. « .. Je ne veux pas .. toute seule.. » souffles-tu, difficilement. Articuler te semble difficile. Neurotoxines. Dans la hiérarchie de tes peurs dominait ce néant, cette absence d’entourage, dans le reflet du miroir, la folie qui isole et pousse au meurtre. Dans la hiérarchie de tes peurs, il y a ces morts qui s’entassent et t’abandonnent.

Tes doigts maladroits rencontrent sa nuque, une caresse pleine de ta tendresse terrifiée. La plaie brûle, de l’autre côté. Le sang goutte sur ton short, sans provoquer de réaction. Daeva était mortel. Animal de compagnie parmi les plus dangereux du monde. Qu’importe, parce que Ronald était sauf. Il était hors de danger. Personne n’arracherait à Fred un autre frère. Surtout pas toi. Ta respiration ralentit. Bientôt, tu sais que tes poumons vont commencer à diminuer leur activité, que la mort s’ensuivra par asphyxie, quelques heures plus tard. Hésitation. Tu songes à ne pas l’avertir, à te laisser couler dans l’inconscience. La douce torpeur d’une fin enfin proche.

Tu ne causerais plus de torts à personne, une fois morte.
La sécurité de la famille.
Ta nouvelle famille.

La respiration siffle. Tu ne sais plus combien de temps tu es restée ainsi, à trembler contre le jeune homme. Tu sens simplement l’air diminuer, tes inspirations faiblir. Tu as fais une promesse. « La poche.. » murmures-tu, désormais incapable de bouger. Tu ne peux pas lutter contre la dose que Daeva t’a injectée. Petite mais virulente. Il t’a mise à l’épreuve, encore, et de sa cachette, il a bien cru que cette fois serait la dernière.


Fourchelangue ; italique.
(c) AMIANTE

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« Je ne savais pas trop quoi dire. Je me sentais très maladroit. Je ne savais comment l'atteindre, où le rejoindre... C'est tellement mystérieux, le pays des larmes. » St Exupèry

"

On disait beaucoup de chose de Lucrezia.

Froide et glacée. Menteuse et adepte de magie noire.

On oubliait ce qu’elle avait été : une mangemort. Une personne qui n’hésitait pas à tuer sous peine de subir le même sort; à obéir sous peine de voir sa famille ou ceux qui lui sont chers périr; à haïr parce que c’était la condition obligatoire pour pouvoir réellement émettre un endoloris digne des soldats du nouveau gouvernement.
On oubliait ce que c’était réellement que d’entrer au service de Voldemort et que leurs vies n'étaient pas faite uniquement de parties et de soirée où le champagne importée de France coulait à flots.

Si vous aviez la même idéologie, si vous aviez les même principes de vie, si votre famille était de sang-pur ou si douée et riche qu’elle pouvait prétendre à un sang purifié,  tout irait bien. L’adéquation se ferait naturellement et votre job serait simple. Des sous-sols du ministère où l’on interrogeait à coup de crucio et de baisers des détraqueurs jusqu’aux étages du département des mystères où l’on jouait dangereusement avec la magie à des vues néfastes, le monde tel que le désirait Lord Voldemort semblerait efficace et glorieux.

Mais pour tous les autres qui s’étaient engagés trop tôt, qui avait subi des pressions familiales, qui avait finalement vu l’horreur et voulait reculer…  il n’y avait de repos que dans la tombe. Certains, comme Regulus, avait pu s’en sortir le temps d’une dernière entourloupe grandiose. Le temps d’un pied de nez extraordinaire, en trouvant le moyen même de voler un horcruxe à la barbe du mage noir.
Si Lucrezia s’était volé elle-même en passant des hautes tours sombres du Magister au vaste camp défraichi des insurgés, il n’en demeurait pas moins qu’elle avait tourné le dos à un camp revêche. Elle n’était sans doute pas assez importante à leurs yeux et ils étaient trop surs de leurs victoires, mais tous savait, de Ron à Fred en passant par Bill et Lucrezia elle-même que le temps là aussi était compté.

Ron ne sut que dire face à sa détresse. Il aurait voulu lui dire de vivre, d’arrêter de se compasser dans le passé. Elle avait tourné le dos à son nom, à sa famille, aux siens, à une idéologie qui l’avait façonné, mais ce n’était pas elle. Elle avait choisi de suivre Fred. De se donner corps et âmes à lui. Le reste c’était du roman de gare.

« .. Je ne veux pas .. toute seule.. »

Le visage de Ron s’assombrit et c’est lentement qu’il passa un bras autour des frêles épaules.

Elle avait porté le vert des serpentards. Mais Sue aussi

Elle avait la marque des ténèbres sur le bras. Rogue également

Elle parlait fourchelang. Tout comme Harry

Elle avait probablement tué. Il en était coupable tout autant

Il fouilla dans la poche avec plus de délicatesse qu’on aurait pu l’en croire capable. Un antidote pour elle qu’il lui tendit patiemment avant de la laisser se vider du sel des larmes tout en pansant la morsure de manière légèrement bancale mais cela irait pour l'instant.
Il valait mieux que cela ne sorte plutôt que cela ne l’assèche de l’intérieur. Il était maladroit quand il s’agissait de consoler ou d’encourager et se contenta de faire des cercles de sa paume dans le dos de la jeune femme. « Shhhh ça va aller. Bois ton truc sinon Fred va me tuer et ton serpent aussi. Shhhhh.»

Il n’y avait pas d’application Delete/Erase/Unfollow/Whatever lorsqu’il s’agissait des mangemorts et être alors que l’épée de Damoclès était au-dessus de vos têtes n’avait rien de simple. Pas étonnant qu’elle soit aussi émotive. Pas étonnant qu’elle ait besoin d’un ami même si c’était le cadet d’une famille traitre à son sang qui avait mauvais caractère et un langage de poissonnier.

« Shhhh. On va s’en sortir. » On avait pas le choix.

You win or you die. There’s no middle ground.

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