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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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even to the point of formlessness.
be extremely mysterious,
even to the point of soundlessness.
thereby you can be the director
of your opponent's fate.

Par Merlin, c'était une véritable malédiction !

D'un pas rapide, la française pénétra dans le Leaky Cauldron et franchit la barrière magique qui la séparait du monde Moldu. Si le Chemin de Traverse transpirait d'une animation perpétuelle, le quartier londonien dans lequel se situait l'auberge était un univers à part entière. Le mur en brique se refermait lentement lorsque Marie déboutonna d'un geste sec le capuchon de sa cape pour finalement l'abandonner dans l'un des containers à ordures de l'établissement. Trois jours. Elle ne prit même pas la peine d'observer les individus présents au bar tellement cette nouvelle perte envahissait son esprit de pensées négatives. Elle avait mit trois jours à fabriquer cette cape. Après l'épisode catastrophique qui l'avait confronté aux Râfleurs quelques jours plus tôt, il aurait été suicidaire de tenter de rejoindre le camp avec une telle abomination sur le dos. C'était pleine de nostalgie que Marie dut abandonné son ancien manteau sorcier à la Bran Tower. Avec une cape tachée de sang, brûlée et déchirée, elle était sûre de ne pas retrouver le chemin de son campement vivante. Trois jours de tissage végétal, par Morgane ! Ne se laissant pas abattre, elle avait donc décidé de se faire une nouvelle cape. D'une main experte, elle avait fait en sorte que les matériaux récupérés à l'orée de Daeva se métamorphosent de telle sorte que le vêtement lui assurerait de la chaleur lors des rudes hivers  et une fraîcheur constante pendant l'été. Ce ne fut que lorsque les regards des sorciers du Leaky se firent insistants (une cape noire aux reflets fushia se remarquait, de loin comme de près) que la journaliste se rendit compte de son faux-pas.

L'air matinal de Charing Cross Road l'accueillit  à dix heures du matin précise.

D'abord, les Râfleurs. Lorsque Marie se trouvait dans le Londres sorcier, elle manquait de se faire enlever.  Puis, Bill. Lorsque Marie se trouvait dans le Devon, dans un village semi-magique, le mensonge qui servait de socle à sa vie manquait de voler en éclat après une simple discussion de courtoisie.  Une malédiction, une véritable malédiction, que les Vampires des Carpates devaient avoir commandités afin de lui nuire, elle et seulement elle. Vous trouvez la paranoïa exagérée ? Oui,  peut-être. Mais vraiment : une toute nouvelle cape, c'était certainement le fait de trop, ce qui entachait le début d'une magnifique journée.

« Calmes-toi Marie ! Tout va bien se passer. Personne ne t'a assigné de mission pour le moment et puis le soleil brille déjà de mille feux, tout en haut du ciel... », Talesco avait l'habitude de parler à voix haute, trouvant le fil de ses pensées bien plus cohérent ainsi. Et comme à son habitude, elle se fichait royalement des regards hébétés que pouvaient lui lancer les passants en passant à son niveau. « Les Ronflaks ne vivent pas en pleine ville et ce ne sont certainement pas les Moldus qui te feront du mal ». Bien qu'attachée aux êtres dénués de Magie, Marie savait qu'ils n'étaient pas de taille à se mesurer aux sorciers. Même s'ils faisaient deux mètres de haut, ressemblaient à des corbeaux de mauvaise augure et conduisaient de drôles de bus rouges à impérial. Talesco trouva d'ailleurs ces copies du Magicobus totalement inutiles : ils ne s'arrêtaient pas pour vous emmener là où vous le souhaitiez d'une simple formule prononcée. En voyant la jeune femme s'époumoner de tout son soul contre l'un des véhicules à étage, un commerçant joufflu jugea bon de lui signaler qu'elle aurait plus de chance de monter à bord en allant patienter à la station de bus. 'Vous aurez plus de chance de trouver la mort en jouant les équilibristes sur le bord du trottoir plutôt que de marcher cent mètres en direction de la station, vous savez ?', lui avait-il dit sur un ton hésitant, ne sachant pas s'il devait appelé les secours pour un cas de fugue psychiatrique ou attendre l'apparition de caméras cachées. La française écarquillait encore les yeux lorsqu'elle se mit en marche dans la direction que l'homme lui avait indiqué d'un mouvement approximatif. Attendre ? A une station d'arrêt ? Ce simple concept confirma son opinion concernant la superficialité des transports moldus. De la folie pure, oui, pure et simple.

« Ils sont très inventifs mais, really ? Attendre ? L'attente n'existe pas chez nous... ». Le murmure de la sorcière s'amenuisait à mesure du changement d'allure que ses jambes entamaient. Le pas lent se fit plus rapide et de rapide, il se fit bondissant. La Tamise, qui s'étendait à présent sur sa gauche, venait apaiser le tourment de ses pensées, torturées par la simple idée d'avoir jeté sa cape, de devoir attendre les Magicobus moldus, par l'armée d'hommes en costume trois-pièces qui se fondaient aux autres civils bariolés, aux mères de familles et aux touristes, par cette guerre meurtrière qu'ils réussissaient tout de même à cacher aux moldus, ceux contre lesquels elle n'était absolument vulnérable… Le simple fait d'avoir oublié pourquoi elle avait décidé de partir à la conquête du monde moldu la rassurait, la rendait heureuse et…

Marie s'arrêta net au beau milieu du trottoir, remarquant à peine l'adolescente qui la percuta à l'épaule au passage. Les Vampires des Carpates l'avaient définitivement maudite, la paranoïa n'entrait plus en ligne de compte à présent, Talesco en était sûre. Hermione la truciderait si elle laissait le Destin et la Malédiction des Carpates s'unir de nouveau contre elle. Les murs du Parlement britannique s'étendaient à sa gauche, Big Ben sonnait onze heures et l'un des bus à impérial fit virevolter ses cheveux en roulant tout près d'elle,  sur sa droite. Ce visage. La population moldue ne se rendait-elle vraiment compte de rien ? Du danger imminent qui les côtoyait en ce moment même ? 'Oh non, Pink Lady (l'adolescente qui continuait certainement de l'insulter après avoir accéléré le pas), ne passe pas près de lui, surtout pas à… Focus ! Reprends-toi, par Merlin'. Ce visage avait tapissé les murs du Chemin de Traverse et de Pré-au-Lard pendant des années. Certaines pages de la Gazette du Sorciers étaient d'ailleurs toujours accrochées dans les ruelles abandonnées du monde sorcier, jaunissant sous l'effet dévastateur du Temps. 'Faites qu'il ne relève pas la tête, faites qu'il ne relève pas la tête…', tout en répétant ce mantra, Marie reprit sa marche d'un pas qui se voulait normal et assuré. Ce visage qu'elle avait apprit à redouter depuis la main-mise du Magister sur le Ministère de la Magie. Là, perdue au beau milieu d'une foule pressée, elle ne craignait certainement rien mais ce genre de coïncidence était énorme pour n'être qu'anodine. Ce visage dur, aux lignes masculines et distinguées, possédaient des yeux bien plus effrayants que ceux qu'elle avait pu observer sur les annonces ministérielles… Son regard ? Marie baissa automatiquement les yeux, concentrant son regard noisette sur les pavés réguliers du trottoir.

Il l'avait vu.

La panique l'engloutit aussitôt. 'Le bon côté des choses, c'est que tu ne sais pas s'il t'a réellement remarqué, Marie. Tu peux tout à fait t'en sortir… Tu as survécu à des Rafleurs, à Herpo Creek, à…'. L'esprit de la française tournait à plein régime tandis que ses pas se faisaient plus lents contre le bitume anthracite. Le propriétaire de ce visage n'était autre que l'un des hommes de mains les plus puissants de Celui-dont-on-ne-doit-plus-prononcer-le-Nom. Nerveusement, la jeune femme replaça correctement sa chevelure et cala les mèches désordonnées derrière son oreille pour tromper son instinct de survie, la peur qui s'inviterait au moment même où son attention succomberait à un nouvel élément perturbateur. 'Think, think, think'...

C'est à cet instant que Luna le sentit.

Marie Talesco changea brusquement de direction et, plutôt que de continuer sur sa lancée, elle s'approcha de nouveau du bord de route, espérant pouvoir échapper au Mangemort en passant sur l'autre trottoir en même temps qu'une vingtaine d'autres personnes. Shit. La signalétique routière indiquait dangereusement leur interdiction de traverser le passage piéton. Maudite. La voix d'une femme s'éleva derrière elle, clairement irritée d'avoir été bousculée. Le visage approchait. Maudite. Vert ! Marie ordonna une nouvelle fois à ses pieds d'avancer, calmement, rapidement, 'le plus loin possible d'ici, afin de retourner au campement en transplanant et puis peu importe la présence de Moldus tout autour d'elle ! 'Oui c'était ça, transp…

Visage-Froid lui attrapa le poignet et la tira sèchement en arrière, ne lui laissant aucun autre choix que de suivre le mouvement : une tentative de fuite lui briserait certainement un os.  Marie se laissa donc porter par la seule force du Mangemort et se retrouva inconfortablement proche de Rabastan Lestrange, directeur du département de la Justice Magique et criminel sanguinaire de son état.

By Merlin's pants, c'était une véritable malédiction.


Dernière édition par Luna Lovegood le Ven 4 Sep 2015 - 20:48, édité 7 fois
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Rabastan Lestrange n’était pas un homme réputé pour l’affection qu’il portait aux moldus. Ce qui était plutôt heureux vu le régime qu’il servait et l’emploi auquel il officiait. Un amour inconditionnel envers ces sous-êtres entraînait ces derniers temps une invitation à rejoindre ses ancêtres les pieds devant, comme le non-regretté Arthur Weasley, ou bien un séjour offert avec les autres crétins de ce genre en prison, comme bon nombre de clampins imbéciles perclus d’idéaux et de moral à trois noises. Voilà, Rabastan était à l’extrême opposé de ces abrutis. Il ne faisait peut-être pas parti des plus extrémistes dans ses paroles et ses actions, comme pouvait l’être sa belle-sœur par exemple, il ne hurlait pas son dégoût sous tout les toits et ne se complaisait pas dans une sorte de folie meurtrière désordonnée. Il faisait son travail, tout simplement. Et son travail s’accordait à merveille avec ses idéaux à lui, sa morale à lui : les moldus ont bien trop longtemps empêchés les sorciers d’étaler toute leur puissance. Ils allaient payer pour tout ces siècles passés à se cacher. Et leur rejeton sang-de-bourbe avec eux. Ils étaient des anomalies. Et si Rabastan ne partageait pas la pensée formatée que le Ministère avait tenté de répandre sur le fait que les sang-de-bourbe aurait volé leurs pouvoirs, il restait dans les rangs tout de même en pensant que de tels êtres étaient clairement inférieur aux sorciers de sang. Comme lui. Sang-pur en prime. On en pouvait pas faire mieux.

Donc le voilà, un bonhomme qui déteste bien cordialement et avec le mépris le plus répugné les moldus, en train de marcher en plein milieu du Londres non-sorcier. Et il ressentait exactement la même sensation qu’un homme qui serait obligé de poser son pied nu dans un seau rempli de petites larves. Ecoeurant au possible et possiblement vecteur de maladies. Il s’en serait bien passé mais hélas même s’il était honnêtement placé dans la hiérarchie, il restait tout de même une personne au-dessus de lui auquel il ne pouvait pas désobéir. Ignorer un ordre, direct ou indirect, du Magister équivalait à se plonger tout entier dans un lac de lave tout juste crachée par un volcan en éruption. Entre le seau de larves et la lave brûlante (même s’il n’y avait en soi qu’une lettre de différence entre les deux), Rabastan (dont l’instinct de survie était très développé) n’avait pas hésité longtemps et se retrouvait doté d’une sorte de mission à Londres. Du mauvais coté de Londres… Parfois on se demandait si les missions du Lord étaient sensées être prises comme des honneurs ou des punitions, mais comme Rabastan n’avait aucune envie d’user de legilimancie contre son Maître (toujours cet instinct de survie), il se posait indéfiniment la question sans jamais trouver de réponse. Là toutefois, il avait presqu’envie de le voir comme une punition. Il ne se souvenait pas pourtant d’avoir fait une erreur ces derniers temps… Mais l’envoyer patrouiller dans le Londres moldu sous prétexte qu’il pourrait y avoir des tentatives de réunions d’Insurgés blabla… on l’avait quasiment foutu sur le Tower Bridge sans aucune raison valable, c’était presque si on ne le lui avait pas dit : « Tiens mon coco, rien que pour me fiche de toi, je t’envoie là où t’aimes pas aller. Hahaha, profite bien de ton jour de congé. » Dans un sens même si le Magister le lui avait clairement exprimé sa pensée ainsi, il n’aurait pas eu d’autre choix que de s’incliner et d’obtempérer. Peut-être Rabastan préférait-il la version polie finalement. Elle le valorisait un peu plus.

Il rageait. Silencieusement. Mais son visage laissait transparaître profondément l’énervement et l’ennui qui l’agitait. « Ne te fais pas remarquer. » lui avait-on ordonné. Alors il avait tout fait pour ne pas trop détonner. Une de ses techniques : s’habiller plutôt normalement, comme s’il allait au travail, puis dissimuler ses vêtements que les moldus jugeaient étranges sous un long manteau, noir pour le coup. Il portait des bottes en cuir de dragon, mais aucun moldu ne s’était encore jeté à ses pieds pour pouvoir constater que l’étrange cuir rougeâtre n’avait pas du tout la texture d’un cuir habituel. Habituel pour eux. Les sous-êtres. Ugh… Il marchait sur le trottoir, un bas-coté tout de même assez large mais une jeune femme eut le toupet de lui rentrer dedans (elle était en train de parler dans une petite boîte que les moldus appelait une mort-table ou quelque chose du même goût et qui leur permettait de communiquer entre eux). Cette jeune femme le percuta donc et alors qu’il s’écartait rapidement d’elle en époussetant par réflexe le revers de la boutonnière de son manteau elle se mit à lui gromeller de « faire attention ‘spèce de con, nan mais y a des gens j’vous jure, savent pas faire gaffe. Sale connard, oui Sophie ? Nanan, juste un crétin t’inquiète… » avant de partir d’un pas roulant. Il la regarda s’éloigner en se concentrant peut-être un peu trop sur son déhanché parfaitement souligné par sa petite robe d’été, tout en se répétant que décidément, ces gens étaient des incapables et qu’il serait de bon ton de les éliminer au plus vite. Sauf qu’il n’était là ni pour regarder les petites moldus agiter leur postérieur ni pour commettre un meurtre massif de moldu. Quoique à quelques pas de Big Ben, ça pourrait avoir son charme. Tout le pont sur lequel il se rendait y passerait. Ce n’était même pas bien compliqué… Mais « ne te fais pas remarquer »… Si le Maître avait voulu qu’il lui rapporte la une du Times avec ses exploits en gros caractères il le lui aurait clairement demandé. Non, il devait se contenter de surveiller. Au cas où… Pff… Au cas où. Il était certain qu’il allait passer cette journée à errer comme une âme en peine dans Londres à jeter des regards autour de lui en surveillant chaque passant, l’œil affûté pour repérer le moindre comportement suspect… Il était bon pour ça. Mais c’était gâcher ce talent ici. Il n’y avait rien d’autres que des moldus. Il ferait mieux d’aller se poser sur un banc près de la colonne Nelson et de se reposer jusqu’au moment où il retournerait au Ministère.

TUUT ! Il sursauta. Une voiture venait de piler, juste devant lui. « Vous pourriez pas faire gaffe imbécile ! Vous avez failli y passer ! » hurla un conducteur excité comme un roquet. Rabastan lui fit un signe qui, chez les moldus comme chez les sorciers, avaient la même signification et qui ne fit pas du tout plaisir au chauffeur qui redémarra avec un air de rage et fit passer sa carosserie à quelques centimètres du Mangemort. D’autres voitures suivaient. Une femme lui attrapa le bras et le tira en arrière. « Vous êtes fou ? Vous voyez bein que c’est rouge, non ? » lui dit-elle avec de gros yeux. Il jeta un œil en face : il y avait bien un petit icône de bonhomme rouge et statique. Aah… Il avait des signaux lumineux pour savoir quand marcher ! C’était la meilleure… Il ne regrettait pas de ne pas avoir choisit Etude des Moldus pendant ses études, il se serait certainement ennuyé comme un rat mort. Des signaux pour savoir quand marcher !... Et le libre arbitre alors ? Il libéra son bras de la main de la jeune femme en haussant les sourcils avec mépris. Elle eut un air outrée : « Bien bien… allez donc vous faire écraser si cela vous chante. » Et elle alla se poser loin de lui. La petite foule de Londonien amassée là pour se préparer à traverser le regardait clairement de travers. Il glissasa main à sa ceinture, en la passant sous la boutonnière de son manteau. Sa baguette était juste là. Il brûlait de s’en servir. Mais le bonhomme vira brusquement au vert et comme une vile masse grouillante de Scroutt à Pétard la foule s’ébranla et il fut presque emporté jusqu’au trottoir d’en face. Ecoeurant… Tout simplement.

Il entreprit de traverser le pont. Il marchait la tête droite, les mains dans les poches. A un rythme régulier et quasiment martial. Il n’avait pas l’intention de s’attarder trop dans ces endroits sur-peuplés. Il doutait d’y trouver des Insurgés. Personne, même ces amoureux des non-sorciers, ne pouvait supporter une telle masse de gens aussi simplets. Alors qu’il restait plongé dans ses pensées eugéniques, son regard croisa celui d’une jeune fille. Par inadvertance. Mais il tiqua quand il vit cette jeune fille baisser immédiatement les yeux. Ne nous méprenons pas, c’était une réaction à laquelle Rabastan était habitué : les gens évitaient de croiser son regard, il ne savait pas si ça venait du fait qu’il était legilimens ou tout simplement parce qu’il était un Mangemort avec une réputation un peu lourde, mais ces réactions là étaient courantes dans le monde des sorciers. Pas des moldus. Ces gens ne savaient pas qui il étaient et s’en moquaient royalement. Alors peut-être que cette jeune femme était particulièrement timide. Il y en avait des comme ça. Sauf que ce n’était pas de la timidité qui paraissait rythmer ses pas mais presque de l’angoisse. Pourquoi une jeune femme moldue serait-elle angoissé en le voyant ? Est-ce qu’il ressemblait à son ex ? Cela lui paraissait peu probable. Il hésitait encore à passer outre ou bien à aller approfondir ce bazar. L’attitude de la jeune inconnue le décida. Elle bifurqua brusquement et s’appliqua à se fondre dans une nouvelle agglomération d’êtres humains. Ou bien elle venait subitement de remarquer que sa grand-mère lui faisait des grands signes sur le trottoir d’en face, ou bien elle tentait de ne pas croiser sa route, à lui. Attitude hautement suspecte. Bien… Comme il n’avait rien d’autre à faire à part aller admirer la colonne Nelson…

Il pivota lui aussi pour la rejoindre près de ces fameux passages. Le bonhomme devint vert. Il bouscula froidement une ou deux personnes et tendit la main. Elle s’avançait déjà sur la route. Il n’eut pourtant aucun mal à lui saisir le poignet pour la tirer brusquement vers elle. Plusieurs personnes protestèrent vaguement mais étaient bien trop pressées de passer pour faire le moindre commentaire à peu près construit. Il attira la jeune femme contre lui et s’écarta du passage pour aller jusqu’à la rambarde qui marquait la limite entre le pont et la Tamise. Il la tenait fermement pour éviter qu’elle ne se mette à prendre la clé des champs et qu’il la perde dans la foule. Le feu des piétons passa au rouge et les voitures reprirent leur chemin. « Il faut bien faire attention quand on traverse mademoiselle. Sans moi vous auriez pu y passer… » fit-il d’un ton froid à la jeune femme. Puis il la plaqua contre la rambarde. Il aurait pu la faire basculer dans la Tamise juste en la soulevant. Elle n’avait pas l’air bien lourde. Mais ce n’était pas son objectif. Il la tenait toujours par son poignet de sa main gauche et avec la droite il la prit au menton et le souleva afin de mieux observer son visage. Il écarta une ou deux mèches blondes. Scruta ses yeux foncés. Passa un doigt sur la ligne de sa mâchoire. Comme s’il essayait de la reconnaître. Mais ce visage ne lui disait rien. Elle n’était pas bien grande et sans doute pas bien vieille. « Tu as l’air un peu angoissée ma petite. Aurais-tu peur de quelqu’un ? Aurais-tu des raisons pour avoir peur de quelqu’un ? » demanda-t-il tout en continuant de l’examiner. « J’ai eu comme la vague impression que tu agissais comme si tu fuyais une personne… Peux-tu me dire qui ? Et pourquoi ? » il ne lâchait pas son poignet et resserait même sa prise. « Est-ce moi que tu tentais d’éviter ? Pourquoi voudrais-tu m’éviter ? Tu me connais ? Tu sais qui je suis ? » il marchait souvent comme ça, quand il n’avait que ça à faire. Une avalanche de question perturbait parfois la personne interrogée. Et plus les questions s’accumulaient, plus sa voix se faisait menaçante. Il posa sa main libre sur la taille de la jeune femme, dans l’intention de la fouiller afin de vérifier si elle avait une arme avec elle. Et par arme il entendait baguette. Si ça se trouve il se plantait complètement et il n’avait à faire qu’à une pauvre moldue coincée et terrorisé par la race masculine. Ben si c’était le cas la pauvre petite aurait des raisons d’être traumatisée…




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Marie lança un regard troublé, suppliant, vers le moldu que les deux sorciers avaient bousculé en s'écartant du passage. L'inconnu sourcilla à peine face à son expression apeurée, le regard plus perdu que concerné. D'un air désinvolte, le Mangemort la mena vers la rambarde du pont, maintenant son emprise sur la française d'une poigne ferme et inexpiable, totalement indifférent de  l'inconfort dans lequel il forçait sa proie. Marcher en arrière se révélait être une tâche ardue lorsque vous ne décidiez pas vous-même de marcher en arrière, croyez-en l'expérience. Peut-être aurait-elle dû trébucher… au moins, la scène aurait pu alerter d'autres passants qui, eux, auraient peut-être été plus réactif à sa plainte silencieuse que l'autre empoté et ses yeux de merlan frit. Le regard teinté de regret, Marie jeta un dernier coup d'oeil vers la zone sur laquelle elle campait, libre, quelques instants plus tôt : les piétons se stoppaient, la circulation routière reprenait. La fuite n'était plus une option valable pour le moment de ce côté-là. « Il faut bien faire attention quand on traverse mademoiselle. Sans moi vous auriez pu y passer… ». Ses actions étaient aussi glaciales que ses mots. Mécaniques, inhumaines. Rabastan Lestrange la plaqua sèchement contre le rambarde à ce moment-là. Si la française ne put empêcher le brutal contact de ses reins contre l'acier du pont, elle porta son bras libre contre le torse de son geôlier pour essayer, tant bien que mal, de le tenir à distance. Protestation futile : sa frêle carrure ne faisait certainement pas le poids contre celle de Lestrange.

La main droite du Mangemort souleva son menton, l'obligeant à faire face à son visage. Ses battements de cœur s'accélèrent frénétiquement et l'obligèrent à respirer plus vite : la peur prenait le dessus, la peur d'être découverte (encore), la peur d'être la victime du Legimens (les insurgés parlaient beaucoup), la peur à l'état brut. Paralysante, handicapante, abrutissante. Sans crier gare, l'adrénaline se déversa soudainement dans ses veines pour pallier à l'horreur, contre-balancier expert des situations  de crise. Lorsque les doigts de Lestrange lui parcoururent la peau, Marie ne put s'empêcher de penser qu'elle était peut-être finie. Pupilles dilatées, son regard dirigea son attention sur les yeux céruléens du Mangemort, froids et austères, qui continuaient de l'examiner sous toutes les coutures, qui essayaient de la reconnaître. « Tu as l’air un peu angoissée ma petite. Aurais-tu peur de quelqu’un ? Aurais-tu des raisons pour avoir peur de quelqu’un ? » Une vague de soulagement l'apaisa lorsqu'elle se rendit compte qu'il ne prévoyait pas d'user de sa Légimancie d'emblée. 'Pragmatique, Marie, restes pragmatique'. La jeune femme fronça des sourcils face aux paroles de Lestrange, aux constatations qu'il faisait : même s'il fonçait dans le tas, le Mangemort avait un esprit aiguisé et observateur. Pas étonnant qu'il était à la tête du département de la Justice Magique. 'Ne cèdes pas à la panique, jamais à la panique'. « J’ai eu comme la vague impression que tu agissais comme si tu fuyais une personne… Peux-tu me dire qui ? Et pourquoi ? ». Marie baissa son regard sur le poignet que Lestrange continuait de maintenir emprisonné, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Le ton de sa voix se faisait plus menaçant à mesure qu'il en amenuisait le volume. De l'extérieur, le Mangemort et l'Insurgée pouvaient passer pour un couple, hors du temps, échangeant de mielleuses paroles comme s'ils étaient seuls au monde dans la population dynamique de Londres. De l'Intérieur, au sein de cette atmosphère mortifère, ils n'étaient rien d'autre que ça : Mangemort et Insurgée. « Est-ce moi que tu tentais d’éviter ? Pourquoi voudrais-tu m’éviter ? Tu me connais ? Tu sais qui je suis ? ». Oh… Le voilà son ticket gagnant, sa porte de sortie ! Ils n'étaient pas Mangemort et Insurgée. Il était sorcier. Pas elle. 'Think, think, think…'.

Marie laissa s'échapper une plainte tremblotante lorsque Lestrange abandonna la coupe de son visage pour lui frôler la taille et prendre un appui insistant contre celle-ci. Trop tard pour hurler à la foule pressée au feu, au voleur, à l'agression éhontée. Sa baguette magique était banalement rangée dans la poche arrière de son jean délavé, cachée aux yeux du monde par la fine tunique en viscose qu'elle avait enfilé à la volée le matin-même. 'Pragmatique, calme, sans peur'. Se répétant ces trois mots silencieusement, Marie décida que le Mangemort avait assez parlé, assez agit contre son gré. En scannant un peu plus minutieusement son environnement (le pont, la route, le Parlement), elle se rendit enfin compte de l'étrangeté de la situation, la pièce manquante au puzzle, l'atout qu'elle avait dans sa manche et qui l'avait maintenu en vie jusqu'à présent. Moldu. Ils étaient dans le monde moldu. L'examen de Lestrange ne s'arrêtait pas, sa fouille corporelle continuait derrière sa carrure imposante et la longue gabardine noire empêchait les yeux trop curieux des passants de comprendre ce qui se tramait entre les deux sorciers. La main de Marie, qui avait fait office de garde-fou entre eux tout ce temps, se fit alors plus légère et abandonna le buste de Rabastan. Le Mangemort l'avait asséné de questions, sans le moindre répit. Il avait envahi son espace personnel, sans aucune gêne. Son être tout entier faisait office de menace dangereuse, qu'il fallait fuir le plus rapidement possible. En sentant sa main lui passer dans le dos, lui parcourir les omoplates, Marie laissa sa propre main lui frôler la taille, rapidement, légèrement, efficacement. Ses phalanges perçurent le tissu raffiné du vêtement sorcier. Créant un espace entre la rambarde et sa proie, Lestrange parcourut la chute de ses reins. L'index de Marie toucha des lanières en cuir, la paume trouva l'étui à baguette du Mangemort, reposant contre sa hanche. Ils se jaugèrent au même instant. Les secondes s'étirèrent, la tension avait remplacé la peur de Marie et lui donnait l'impression qu'une éternité s'écoulait à présent... Les deux sorciers eurent instinctivement le même réflexe.

L'Insurgée tenait en joug Rabastan Lestrange. Le Mangemort tenait en joug Marie Talesco.

Le contact de sa propre baguette magique contre son flanc fit tiquer Marie. Sans le moindre remord, elle enfonça un peu plus loin la propre baguette du Mangemort contre sa colonne vertébrale, sous le long manteau noir, n'hésitant pas à se coller un peu plus contre lui pour lui faire savoir qu'elle ne se laisserait pas marcher sur les pieds plus longtemps. « On ne vous a jamais dit que vous parliez vraiment trop ? », hissa-t-elle d'une voix exaspérée. Sa peur avait été repoussée jusqu'aux tréfonds de son âme, le féroce instinct de survie qui l'animait alors lui dictait le comportement à adopter. Moldus, moldus, moldus. « Que nous vaut l'honneur de votre visite en territoire Moldu, Ô Puissant Mangemort ? ». Moldu, moldu, moldu. Elle était sauve si elle restait plantée là, au beau milieu de Londres, ne tentant pas de transplaner et l'empêchant lui de faire de même. Alors que la signalétique piétonne repassait au vert, Marie usa de toutes ses forces pour faire reculer Lestrange de quelques pas (deux pour être exact – la faute à la frêle carrure, encore une fois). La sorcière se sentait néanmoins plus en sécurité près de la rambarde plutôt que contre cette même barrière faite d'acier. Peut-être en faisait-elle trop… elle rejeta l'idée d'un mouvement d'épaule, ne prêtant aucunement attention à l'homme qui avait voulu la déstabiliser. Qui avait réussi, même. Mais parfois, la colère que l'on pouvait porter contre soi-même ('Loony, Loony, toujours tête en l'air, quand apprends-tu à sortir de ton camp accompagnée d'un autre insurgé, parfait duelliste si possible?') pouvait vous rendre particulièrement effronté. « Nous sommes loin du département de la Justice Magique, vous ne trouvez pas ? », lança-t-elle nébuleusement comme si elle lui faisait remarqué le temps particulièrement clément qui gratifiait Londres, l'habituellement pluvieuse, brumeuse et orageuse Londres.

Leur nouvelle position ne se trouvait plus à l'écart des passants mais bel et bien au milieu du trottoir. Marie ne se faisait pas d'illusion, ce rapport de force qu'elle menait pour le moment ne serait que de courte durée. Lestrange ne laisserait certainement pas une banale sorcière le mener par le bout de la baguette. L'idée la fit éclater de rire. Si elle devait mourir, autant que ce soit avec des pensées particulièrement grotesques, plutôt qu'un sentiment de peur inébranlable. Ce fut certainement le poids de sa baguette magique qui recadra ses pensées dans l'instant présent. Tout en prenant soin de ne pas regarder directement le Mangemort dans les yeux, elle se surprit à le questionner sur son style vestimentaire. « Vous devez avoir drôlement chaud, là-dessous. J'arrive à peine à garder votre baguette dans les mains... », elle grimaça à la simple idée de perdre la baguette de Lestrange. « … oh mais ça ne veut pas dire que je vais la perdre, rassurez-vous. Je sais à quel point vous devez y tenir ! ». Comme pour prouver ses dires, elle se tortilla quelque peu contre lui, prêtant à peine attention à son expression désarçonnée (ou était-ce horrifiée ? Dégoûtée ? Énervée ? Yeah, well, whatever) et décala la baguette de son dos pour la placer contre le propre flanc de Rabastan, mimant à la perfection la posture qu'il avait adopté contre elle. Le fait d'utiliser la baguette du Mangemort l'ennuyait un peu, qui sait si elle réagirait comme le ferait sa fidèle baguette ? Qu'à cela ne tienne ! La jeune femme ne lancerait certainement pas un sort Impardonnable mais elle saurait parfaitement se défendre si la situation  l'exigeait. Râfleurs. Frère de cœur. Mangemort. Ne disait-on pas 'jamais deux sans trois ?', après tout ?
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Tout se passa très vite.

Alors que lui-même la fouillait d’une main tout en la maintenant fermement de l’autre, la jeune femme en usa de même avec lui et brusquement elle se retrouva avec ses doigts autour de sa baguette et lui avec les siens autour de la sienne. Il n’avait pas vraiment le choix, et elle non plus. Bien assez vite il sentit la pointe familière de son arme forcer contre son dos alors que la jeunette se collait presqu’à lui pour le maintenir correctement en joue. Lui-même ne s’était de son coté pas gêner pour lui enfoncer sa baguette dans la taille. La situation était hautement désagréable mais plutôt claire. Tu attaques, je riposte. Rabastan eut presqu’envie de lever les yeux au ciel : c’était la deuxième fois en assez peu de temps que quelqu’un d’autre le menaçait avec sa baguette. En temps normal il l’avait toujours vissée à sa main, mais dans le monde moldu ce n’était pas particulièrement recommandé… Ça lui apprendrait à vouloir passer inaperçu. Il détestait ça, c’était sa baguette par Merlin ! Tout ces mécréants finiront par la lui abîmer… Il la considérait presque comme un prolongement nécessaire de son bras : son moyen d’affirmer qui il était. 33cm, bois d’if et ventricule de dragon. Pas une baguette de sang-de-bourbe ça. Et la fille face à lui, la fille qui la tenait en ce moment même n’était sans doute pas d’une brave sang pur adhérente qui avait décidé de faire un petit tour du coté de Big Ben. Ça le dégoûtait ! Au moins, cela réglait une question majeure : il avait bien eu raison de douter, elle était bel et bien une sorcière (au statut de sang tout à fait douteux pour le moment, certes, mais une sorcière) au moins n’était-il pas tombé à bras raccourci sur une moldue ignarde. C’eut été bête.

Quand elle parla, il tenta de reconnaitre sa voix, mais rien à faire : elle était définitivement inconnue au bataillon. Mais s’il ignorait son identité, elle au contraire semblait le reconnaître. Ou tout du monde reconnaître sa fonction si ce n’est son identité propre : Mangemort. Et ouais ma petite. On crèche même du coté du Parlement moldu… Le ton sarcastique qu’elle employa pour articulier ce titre le fit sourire. Un sourire noir juste avec les lèvres : celui qui signifie très clairement si je pouvais te bouffer ici même en toute impunité petite garce, je le ferais sans la moindre arrière pensée. Mais voilà il ne pouvait pas lui faire grand-chose en toute impunité. Bien, au niveau moldue de la chose, il pouvait la tuer, un Avada dans les flancs et on n’en parlait plus. Ce qui serait une chose très aisée s’il n’avait pas lui-même une menace qui lui pinçait méchamment le dos. Ensuite, dans cet univers utopique où il ne serait pas tenu en joue par sa propre arme, il pourrait presque laisser son cadavre en pleine rue et transplaner. Bien entendu le Maître ne serait pas content du tout et ça univers utopique ou non. Ça réglait la question. Rabastan ne pouvait pas l’éliminer comme on tordrait le cou à un lapin. Fort dommage.

Alors qu’il se perdait en questionnement si oui ou non il pouvait se permettre de la tuer, tout en aboutissant à la réponse non avec une certaine tristesse doublée d’amertume, il la sentit forcer. Le pousser. Qu’est-ce qu’elle essayait de faire ? Il recula de deux pas presque par pitié de la voir y mettre tant de force. Il ne la lâchait pas, qu’est-ce qu’elle croyait ? Qu’elle allait réussir à le pousser sous les bagnoles ? Il lui faudrait un petit peu plus de punch que ça. « Nous sommes loin du département de Justice Magique, vous ne trouvez pas ? » les yeux de Rabastan s’écarquillèrent légèrement, comme toujours quand il était profondément satisfait. Bien, elle n’avait pas juste connaissance de son état mais aussi son statut. Elle fuyait son regard, c’était presque drôle. Il sentait sous le pouce de sa main gauche qui lui encerclait le poignet le poul de la jeune fille qui battait la mesure avec un rythme bien plus rapide que nécessaire. Il pourrait le lui briser en un tour de main ce poignet là. Mais en plein milieu de la rue, ça faisait un peu mauvais genre. En plein milieu de la rue… La petite scélérate (et restait poli). Il sentit quelqu’un le heurter à l’épaule en passant près de lui puis s’éloigner en grommelant quelque chose de sans doute pas très gentil. Et les voilà en plein dans la ligne de mire des passants. Qu’espérait-elle ? Que l’un d’entre eux lui vienne en aide ? Est-ce que les moldus agissaient comme ça ? Mais il n’avait guère le temps de regretter cette ignorance quant à la capacité de réaction des moldus face à ce genre de scène puisque la jeune femme (qui osait en outre lui dire qu’il causait trop) continuait de se taper la papote tranquille. Ouais, il crevait de chaud. C’était certain. Mais il préférait largement avoir chaud plutôt que froid. Une vieille habitude. Le froid faisait trop penser… il détourna un bref instant le regard pour regarder autour de lui : les gens marchaient, ne semblaient pas faire gaffe à eux. Il tâcha d’oublier ses pensées, se concentra sur la fille. Elle se ressera encore plus contre lui et bientôt il sentit sa baguette venir se poser légèrement au dessus de sa hanche. Il raffermit sa position également, tordant légèrement son poignet de sa main gauche et enfonçant la baguette ennemie bien plus que nécessaire dans la chair de la jeune femme. Pas digne d’un gentleman ? Mais il s’en foutait royalement. Il avait presqu’envie de l’entendre gémir, de voir ses petits yeux se fermer et ses dents se serrer sous le coup de la douleur. Elle menaçait sa baguette ? Il pouvait bien lui rendre la pareille et lui détruire chacun de ses petits doigts fragiles. « Bien jouée, gamine… » murmura-t-il en tentant d’accrocher son regard. Il ne pouvait pas se permettre de la lâcher pour la forcer à le regarder et elle semblait décidé à faire en sorte que leurs pupilles n’aient jamais l’occasion de se croiser. « Tu sais qui je suis. T’as raison. Il est bien loin le Ministère. Si ça te déçois, je peux toujours t’y amener. Tu verras, nous avons l’habitude de recevoir… » Elle ne lui arrivait même pas au menton, il pourrait tellement se contenter de la soulever, de la foutre sur son épaule et de transplaner… Enfin, dans un monde utopique sans baguette dans les reins et sans Maître pointilleux… Netefaispasputainderemarquer. « Et toi, t’es bien loin aussi d’une de vos planques d’emmerdeurs, non ? A moins que la moitié des putains d’Insurgés se cachent dans les couloirs du métro londonien ? » Ce qui était une idée en soit. Mais bon, fallait pas trop rêver. Et puis jamais Rabastan n’irait foutre un pied dans le métro. Plutôt crever. « Comment tu t’appelles ma jolie ? » il commença à tordre encore plus fort le poignet. Il ne cherchait pas encore à atteindre le point de rupture, juste à lui faire mal, peut-être à l’angoisser. Histoire qu’elle soit plus facile à traiter. « Un peu de réciprocité enfin, tu me connais, je veux te connaitre aussi… » Il jeta encore une fois un coup d’œil aux alentours. S’il tentait de l’entraîner dans un autre endroit, ce serait hautement suspect. Mais rester là n’était pas terrible non plus. Il ne devait ni attirer l’attention ni se prendre un maléfice, évidemment il était lui-même plutôt rapide pour lancer un sort, mais le but n’était pas non plus de s’entretuer. Il se pencha un peu plus vers elle, comme s’il allait lui murmurer quelque chose de mignon à l’oreille, comme pouvait le faire ces gens écoeurant qui s’arrêtaient au milieu du passage pour se faire des bisous… « Si tu te décides à lancer un sort ma chérie, je te conseille de ne pas le rater. Parce que je ne te raterai pas… » ses lèvres étaient à quelques millimètres de son oreille, mais il doutait qu’un couple se sussurrait ce genre de chose. Après c’était le genre de comportement qu’il avait toujours eu avec sa femme, mais ce n’était pas vraiment un bon exemple…
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Luna Lovegood
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‹ inscription : 31/05/2015
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‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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be extremely subtle,
even to the point of formlessness.
be extremely mysterious,
even to the point of soundlessness.
thereby you can be the director
of your opponent's fate.

Gamine, ma jolie, emmerdeuse… Par Merlin, cet homme n'avait aucune manière et un lexique verbal aussi fleuri que les serres du professeur Chourave ! Néanmoins, et bien que les propos du Mangemort l'ennuyait royalement, la sorcière focalisa un peu plus son attention sur les paroles de Rabastan dans le simple but de pouvoir repousser le plus loin possible l'inconfort que lui prodiguait sa position actuelle. Merveilleuse, rêveuse, abstraite conscience qui lui avait plus d'une fois sauvé la vie par le passé. Finalement, la seule chose positive à retirer de ses longs mois de captivité au manoir Malfoy, c'était bien la relativement haute tolérance à la douleur qu'elle y avait développé. Si son esprit avait échappé à la folie qu'induisait l'usage répété des Endoloris, son corps, lui, avait apprit à ne plus se formaliser d'une minuscule, négligeable et insignifiante contorsion articulaire Il la privait de sa liberté de mouvement et cela l'ennuyait plus encore que les quolibets péjoratifs dont il usait pour la qualifier. « Non. Merci. Nous buvons du thé dans nos camps d'emmerdeurs. Je doute que vous ne marchiez à autre chose qu'au Whisky Pur-Feu dans vos locaux de Clabberts ! ».

Franchement ? Des sorciers adultes, soi-disant arrivés à maturité magique, qui se faisaient tourner en ridicule par une population majoritairement composée de sorciers n'ayant pas eu le temps de terminer leur scolarité à Hogwarts ? 'Pathétique'. Pour une fois, Marie donnait raison à sa voix intérieure. Marie manqua de trébucher lorsque le Mangemort fut de nouveau bousculé par un Moldu. Maybe not a good idea. Le souffle du Mangemort contre sa nuque la fit plus frissonner que ses menaces. Son espace personnel était complètement souillé et il lui faudrait certainement un plongeon dans un lac tel celui de Poudlard et des dizaines de mouvements volubiles afin de retrouver une aura purifiée de toutes les Joncheruines dont il l'affectait à présent. Non, non, non. Marie resterait aux commandes de la situation ! « Comment tu t’appelles ma jolie ? », la blonde levait les yeux au ciel lorsqu'il s'évertua à positionner son poignet dans un angle impossible. Vraiment, merci les Crucios, sorts impardonnables qui rendaient le traitement de Lestrange aussi désagréable qu'une crampe. Une légère, cela va sans dire. « Un peu de réciprocité enfin, tu me connais, je veux te connaître aussi… ». Ah, il voulait la connaître ? « Mon nom à moi ? Je ne sais pas… Pourquoi pas 'Honey' ? Vous devez bien avoir l'âge de mon père, si ce n'est plus, et comme il m'appelait ainsi lorsque j'étais petite... ». Le Mangemort serait servi. Elle avait presque envie de laisser ses loufoqueries reprendre les pleins pouvoirs, histoire de vérifier sa capacité de concentration... et le rendre un peu désarçonné, aussi, si on y était. « Et ne vous en faites pas pour le sort… Je ne les rate jamais ! », déclara-t-elle d'un ton enjoué.

Pour finalement laisser son visage se décomposer tout en pressant un peu plus encore la baguette de Lestrange contre l'os de sa hanche. « Quoique… Je me souviens de cette fois où j'ai visé l'estomac de l'un de vos chers pantins. Il me semble que mon Reducto ait atteint une partie bien plus masculine de son anatomie. Tsk, tsk, tsk… », disait-elle tout en ponctuant ces petites sonorités vocales de mouvements désolés (à peine) de la tête, heurtant malencontreusement sa tempe contre la mâchoire de Lestrange qui se trouvait toujours à proximité d'elle. « Ce n'était pas très joli, joli à voir. J'essaierais d'être un peu moins tête-en-l'air avec vous, n'ayez crainte ! ». Au Diable les convenances ! Elle en avait assez d'être à moitié démantelée par le Mangemort et de voir son espace personnel encore et toujours réduit à néant. Ses années en tant que fugitive lui avait apprit à se sortir de situations bien plus étranges que celle dans laquelle elle se trouvait actuellement. 'If you can't have what you want, take it anyway !'. La jeune femme approcha ses lèvres de la clavicule du Mangemort et, après avoir relâché l'appui de sa  main armée par la baguette, elle planta ses ongles férocement contre ses côtes. A l'instant même où elle sentit la main calleuse de Lestrange desserrer son emprise, Marie se recula brusquement en arrière. La force cinétique l'entraîna alors contre la barrière du pont d'une façon tout à fait disgracieuse, emmêlant une fois encore les mèches de ses cheveux entres elles. Si ses reins commençaient sérieusement à ne plus supporter ce genre de rencontres brutales avec la rambarde, son poignet gauche remerciait silencieusement la réaction primaire et animale de la sorcière. A la vue de tous, elle tendit le bras en direction de Lestrange, laissant la baguette magique du Mangemort menacer frontalement son propriétaire. Certes, une blonde tendant un bout de bois en direction de l'un de ses congénères humains, c'était un peu… étrange, hautement cinglé dirons-nous, comme situation. Mais une sorcière tenant une baguette magique au beau milieu d'une foule moldue, c'était  quelque chose de beaucoup plus explosif. Marie resserra sa prise autour du bois d'If, imposant une posture confiante -et choquée ?- à Lestrange.

« Vous pensez vraiment qu'une étreinte va me faire oublier l'abjecte individu que vous êtes réellement ? ». Sa voix n'était plus du tout un murmure mais une parole ferme, assurée et plaintive. Attirer l'attention, c'était le meilleur plan. « Non mais franchement, je suis une jeune femme respectable, pas une de ces prostituées que vous avez l'habitude d'embarquer à la tombée de la nuit ! ». Un sourire en coin lui échappa puis, refocalisant son attention sur la baguette magique de Lestrange, elle se demanda soudainement si elle ne risquait pas d'attirer également l'attention de personnes bien plus inutiles que des Moldus ou des sorciers lambdas. 'Death Eaters, Loony, Death Eaters !'. Précautionneusement, elle abaissa le bout de bois contre sa cuisse, prenant soin de montrer à Rabastan qu'elle ne perdrait ni sa cible de sa ligne de mir, ni l'arme en elle-même. « PERVERS ! », s'égosilla-t-elle finalement tandis qu'il entamait sa  manœuvre de riposte (ou lui tordre le cou ; à ce stade, Marie n'était plus sûre de rien). Du coin de l’œil, elle aperçut un mouvement, un corps, s'approcher d'eux. Son intuition lui murmura qu'elle n'avait rien à craindre, que ce n'était qu'un humain ordinaire, et elle se força à chasser les images du campement ou même de la forêt de Daeva qui s'imposaient à son esprit. L'instinct de survie lui ordonnait de transplaner, maintenant, maintenant, maintenant mais un détail la retenait encore ici. Sa baguette magique, toujours en possession de Rabastan. FOUTUS VAMPIRES DES CARPATES !
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Elle ressemblait à une petite souris perdue mais elle bien plus de mordant que son apparence ne pouvait laisser deviner. Il aurait pu croire vu son empressement à prendre la fuite, vu sa stature et sa petite voix qu’elle se serait assez vite écroulée, mais apparemment Merlin l’avait entendu lorsqu’il râlait contre ces pleurnichards d’Insurgés qui se mettent à craquer dès qu’on leur fiche une baguette dans les reins. Maintenant on lui servait du gibier de qualité supérieure. Il n’allait pas se plaindre : il aimait ce genre de défi et surtout il aimait ne pas avoir à se resteindre dans ses méthodes. Ses lèvres s’étirèrent en un rictus quand elle lui répondit à sa question concernant son identité : honey. Il n’insista pas, ça l’amusait presque. Il savait que de toute manière il y aurait toujours un moyen pour lui de découvrir qui elle était. Il suffisait pour cela qu’elle se tienne un minimum tranquille (une petite stupéfixion ferait l’affaire) mais évidemment ce n’était pas chose à faire sur ce lieu précis. Un Imperium pouvait être une solution intéressante, mais alors qu’il avait entre ses mains une baguette inconnue, il préférait éviter également. La sienne réagissait parfaitement bien à ses sorts, mais elle était à lui, elle l’avait choisi, elle était faite pour ce genre de sortilèges. Celle qu’il tenait à présent pouvait très bien refuser de lancer un Impardonnable ou bien avoir une réaction qui ne serait pas très évidente à dissimuler au beau milieu du Londres moldu… S’en tenir à la base. Merlin merci, il savait faire ça aussi. Même si c’était bien moins jouissif.

Mais c’est qu’elle ne s’arrêtait pas de parler elle non plus ! Histoire de le provoquer un peu sans nul doute : ce qui aurait certainement mieux fonctionné si elle avait plutôt menacé sa baguette. Il y tenait plus qu’à n’importe quelle autre chose et serait prêt à se couper un bras (le droit s’il le fallait) pourvu qu’il n’arriverien à son arme. C’était d’ailleurs pour l’instant l’unique chose qui détruisait un peu satisfaction de ne pas avoir fait cette escapade pour rien : sauf que positionné comme il l’était il ne pouvait rien faire pour la récupérer. Lâcher la jeune femme n’était pas recommandé et lâcher la baguette de cette même femme était encore moins à faire. Alors il se contentait d’attendre, les muscles tendus, le moment où il pourrait rattraper ce qui était à lui. Et c’est dans ses moments là qu’on comprend pourquoi Rabastan Lestrange n’aurait jamais pu devenir attrapeur dans l’équipe de Quidditch de sa maison : de un parce qu’il détestait ce jeu, de deux parce qu’il était loin d’avoir les supers réflexes qui font le talent de ce joueur. Bon, il se débrouillait assez bien en combat ou en duel, même très bien, mais là où ça pêchait c’était au corps à corps. Il n’avait pas de bonnes réactions quand il s’agissait de se battre à mains nues : il était fait pour avoir une baguette entre ses mains. Et à cause de ça la jeune fille face à lui, qui avait toute l’allure d’une souris même si elle n’en avait pas tant que ça le caractère, lui fila littéralement entre les doigts : il avait relâché instinctivement son emprise sur son poignet quand elle décida de lui planter ses griffes dans les côtes. Voilà, c’était à cet instant qu’il aurait pu et certainement du récupérer son arme : mais au moment où il esquissa un geste pour tenter le coup elle s’était déjà propulsée loin de lui. Elle rencontra une nouvelle fois la rambarde. J’espère qu’elle a eu mal, songea-t-il brièvement en serrant les dents. Il n’aimait pas l’idée de savoir que quelques mètres (même minime) le séparait de sa potentielle victime et de sa baguette chérie. Elle pourrait très bien transplaner et il se retrouverait comme qui dirait bien dans la merde. Heureusement, de son coté il avait lui-même un otage. Il n’était pas prêt de lâcher la baguette de la petite garce ma foi…

Est-ce que… Est-ce qu’elle était en train de le menacer ouvertement ? Genre, devant tous ces moldus ? Elle avait sa baguette à lui pointée ouvertement dans sa direction. Qu’est-ce que ces sous-hommes allaient croire ? On disait les anglais excentriques, mais quand on voyait tout les types en costards autour, c’était certainement pas si vrai. Elle allait attirer l’attention. OH MERLIN ! Elle voulait attirer l’attention !. Elle s’était mise à crier comme une pucelle effarouchée. Abject individu ? Jeune femme respectable ? Prosti- PROSTITUÉ ?! Mais elle le faisait passer pour quoi ? Une espèce de violeur en série ? C’était déjà assez énervant de se faire passer pour un moldu alors en plus un moldu moins-que-rien, c’était encore pire ! S’il avait été du genre sensible il en aurait fait une syncope. Comme si elle venait de juger que tenir une baguette de manière aussi visible était une mauvaise idée, elle l’abaissa pour la tenir de manière plus discrète. Lui aussi continuait de la tenir en joue, mais avait passé l’arme dans sa main gauche et la dissimulait presque dans sa manche. Il fit en pas dans sa direction. Il allait l’attraper par ses putains de cheveux et transplaner bien gentiment avec elle, et merde pour la discrétion. Il préférait encore se faire un peu taper sur les doigts plutôt que de la laisser se casser avec son arme. Mais à peine put-il faire un pas qu’elle s’époumona carrément : « PERVERS ! ». Quoiiii ? Mais c’est qu’elle continuait ? Sincèrement est-ce qu’il avait une tête de pervers ? Est-ce que… MERDE ! L’attention était tout à fait attirée et maintenant un type s’avançait vers eux. Ugh, le genre quarantaine (comme lui), tiré à quatre épingles (comme lui en règle général), qui bossait sans doute dans un bureau (comme lui) mais en version moldu énervant. Ugh.

« Est-ce qu’il y a un problème ? » demanda-t-il de sa voix grasse. Il regardait Rabastan avec une suspicion qu’il ne cherchait même pas à cacher. Il n’était pas bien grand, faisait peut-être une tête de moins que lui. Rabastan pourrait lui foutre une beigne qu’il ne s’en relèverait pas. « Cet homme vous importune ? » Franchement ? Il était à trois mètres d’elle ! Et même s’il voulait l’importuner, est-ce qu’il le ferait sur un putain de bon Dieu de pont ? « Nan mais mêlez-vous donc de vos affaires… » grogna Rabastan en rentrant un peu plus la baguette dans sa manche pour qu’elle soit tout à fait invisible. « Je viens pas vous faire des réflexions moi… » « Cette jeune femme ne semble pas apprécier votre présence… » « Eh ben je n’apprécie pas la vôtre non plus. » gromella Rabastan sans lâcher la jeune femme des yeux et sans daigner tourner son regard vers l’impudent moldu. Si elle faisait le moindre geste… Il était prêt à la pétrifier… L’autre crétin pourrait croire à une attaque ou un truc du genre. Il s’en moquait en fait. Il ne voulait juste pas qu’elle profite de cette petite diversion pour mettre les bouts. Il sentit une main lui aggriper son bras. Il lâchait pas l’affaire le bougre ! « Je vous conseille de partir et de laisser cette jeune femme, d’accord. » dit-il à Rabastan d’un ton qu’il désirait certainement rendre menaçant mais qui hélas n’avait pas l’effet souhaité sur le principal intéressé. Il se dégagea brusquement et repoussa l’homme d’un violent mouvement du poignet : « Ne-me-touchez-pas… » articula-t-il sans desserer les dents. Il n’avait qu’à prendre exemple pour le ton menaçant. Rabastan était littéralement prêt à l’assassiner sur place. Il avait dans ses yeux la lueur de l’homme qui n’avait aucun problème à priver des personnes de leur vie. Il ne cessait de viser la jeune fille avec sa baguette bien cachée, mais il apprécierait beaucoup de pouvoir juste faire disparaître ce crétin. Apparemment la réaction plutôt agressive de Rabastan fit son petit effet : il recula d’un pas et se rapprocha de la jeune fille. Il posa sa main sur son épaule : « Vous voulez que je vous raccompagne quelque part Miss ? » lui demanda-t-il. Ouais, manquait plus que ça… Qu’elle se casse avec sa bon Dieu de baguette accompagné d’un moldu casse-pied. L’homme ne lui faisait plus face quand il parlait à la jeune fille. Mais elle le surveillait toujours, elle. Il changea alors sa baguette de cible pour viser le moldu. De sa main libre il fit un geste très rapide et très explicite. Il passa le pouce de sa main droite sur son cou. Pas besoin d’avoir prit des cours de langage des signes pour comprendre : Tu fais la moindre chose suspecte, je le tue. Elle n’avait pas vraiment besoin de savoir que ça ne serait pas aussi facile que ça. Sa réputation le précédait et il partait du principe qu’une Insurgée ne voudrait certainement pas causer la mort d’un pauvre innocent… Il se tenait tout de même prêt à la viser au cas où il ferait une grave erreur de jugement.
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Luna Lovegood
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‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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be extremely subtle,
even to the point of formlessness.
be extremely mysterious,
even to the point of soundlessness.
thereby you can be the director
of your opponent's fate.

Une vague de soulagement la traversa de part en part lorsque l'homme en costume trois-pièces, un peu dégarni, vint à leur rencontre. La sorcière imaginait déjà Lestrange adopter un comportement diplomatique, rassurer le Moldu sur ses saintes intentions, échanger une ou deux joutes verbales avec ce dernier pour finalement se tourner vers elle et lui proposer l'échange amical de leur baguette respective ; le regard neutre de l'inconnu servant de témoin et de protection aux deux sorciers. What a joke ! Ce genre de scénario était irréalisable avec un homme tel que Lestrange, un Mangemort tel que Lestrange. Les yeux noisettes de Marie observaient l'échange entre les deux hommes (l'un souhaitant l'écarteler sur place, l'autre remarquant à peine les pulsions sadiques de son interlocuteur) et, avec effroi, elle remarqua les yeux de Rabastan s'assombrir plus que de raison. Si le disciple du Magister et son expression changeante -calme puis choqué puis au bord de la crise cardiaque- l'avait amusé quelques minutes plus tôt, le masque dur et froid qu'il arborait au même instant lui fit soudainement regretter de ne pas avoir transplaner à l'instant même où elle s'était libérée de la poigne séquestrante de Lestrange. « Ne-me-touchez-pas… ». Marie porta sa main libre sur l'épaule de l'homme dégarni et trapu pour détourner son attention sur elle. La sorcière lui sourit faiblement, lui lança un rapide regard rempli de gratitude pour finalement scruter de nouveau Rabastan Lestrange. Au même instant, il lui signalait la présence de son gracieux sauveur et n'hésita pas à le menacer d'un geste simple, précis et métaphorique. Marie ne pouvait pas répondre à la demande du Moldu, celle de l'emmener loin d'ici, loin du Mangemort, en sécurité. Sa gorge se serrait tellement et son cœur retrouvait un rythme de tous les diables. Parler maintenant indiquerait au Mangemort une faiblesse, la peur du début de leur incartade de nouveau présente. Il l'utiliserait sans hésiter une seule seconde et ferait sûrement tout ce qu'il voudrait d'elle.  Sans peur, que faire ? Sans peur, que faire ? Son esprit tournait à plein régime, son regard troublé passant du Moldu au Mangemort et du Mangemort au Moldu. « Miss, est-ce que vous allez bien ? », demanda l'homme dégarni d'un ton soucieux, attirant son attention en posant de nouveau sa main sur son épaule. Elle profita du mouvement protecteur du Moldu pour se placer derrière lui,  l'utilisant comme bouclier humain si jamais Rabastan décidait que la mascarade avait assez duré.  'Tu ne peux pas repartir sans ta baguette…'. Désormais face-à-face, Marie regarda honteusement le Moldu tout en se maudissant d'une telle lâcheté. Un acte digne de personne sans loi, prête à tout pour survivre, tel que… Queudver, ce sorcier hypocrite qui n'avait jamais rien servi d'autre que ses propres intérêts. Cette simple comparaison repoussante la fit trembler. 'Tu ne peux pas repartir sans ta baguette, par Merlin !'.

Resserrant sa main autour de l'épaule du Moldu trapu afin de ne pas l'exclure du sortilège, Marie pointa la baguette de Rabastan vers le sol et murmura du bout des lèvres la formule d'un sortilège Repousse-Moldus. La baguette du Mangemort se mit à chauffer entres ses doigts en ne reconnaissant pas son propriétaire mais la détermination de l'Insurgée la rendit obéissante. En quelques secondes, elle enferma les deux êtres magiques ainsi que le Moldu tenu à bout de bras au centre d'un cercle imaginaire que la population créait à son insu. Les quelques mètres de diamètre d'espace prodigués par la baguette de Lestrange dotèrent la sorcière d'un regain de confiance : elle ne devait pas douter d'elle-même ; elle, l'ancienne Serdaigle douée pour les sortilèges et les duels ; elle, la fervente partisane de la défense plutôt que de l'attaque. 'Non, tu ne peux pas repartir sans ta baguette…'. Lorsque Trapu lui lança un regard confus (oscillant entre sa position maintenue par la poigne de la blonde et les effets du sortilège), elle le prit dans ses bras et posa son son menton sur son épaule pour de nouveau faire face à Rabastan et ainsi surveiller ses gestes. Si Marie s'en allait avec la baguette de Lestrange, la sienne resterait indubitablement en possession du Mangemort. Et Merlin, quelle catastrophe se serait. « Ayez confiance... », murmura-t-elle à l'oreille du Moldu avant de rehausser le ton pour s'adresser à Rabastan. « Nous sommes comme qui dirait dans une impasse ! ». D'un geste fluide, elle ajouta un sortilège de désillusion au Repousse-Moldu et tint bien que mal la baguette du Mangemort des deux mains. Si les Moldus remarquèrent la soudaine disparition des trois protagonistes, ils ne semblèrent pas s'en formaliser plus que de raison. Et puis ce genre de détail était loin d'être le plus important pour elle à présent… Le plus important ? Sa baguette. Sa baguette en bois de sorbier. Qui l'identifierait certainement si le Mangemort venait à la conserver et à la tester. La baguette de Luna Lovegood. Voilà quel était le détail le plus important pour elle, désormais.

Tout était allé très vite. L'intervention du Moldu, le regard menaçant du Mangemort, les sortilèges lancés avec cette baguette étrangère. Et maintenant ? La propre menace de Marie sur cette même baguette qui n'était pas la sienne. A bout de bras, tenant tant bien que mal le morceau d'If entre les mains, le veston clair du Moldu qui ne pipait mot indiquait clairement à Rabastan qu'elle n'était pas sans ressource, même handicapée par la sécurité du Moldu qu'il voulait assassiner du regard. 'Tu n'es pas comme Queudver. Tu n'es pas lâche. N'oublies pas pour qui tu fais ça depuis des mois !'. Menacer de briser en deux sa baguette comme Lestrange la menaçait elle d'un Avada ne lui faisait ni chaud ni froid, à vrai dire. Et puis, Merlin soit loué : le Repousse-Moldu confondait assez l'esprit de son inattendu sauveur (et à présent, malheureux otage des deux ennemis) pour ne pas à avoir à lui jeter un Confundus par-dessus le marché ! « Cher ennemi, j'ose espérer que votre condition de Mangemort ne vous empêche pas de connaître la verdure d'Hyde Park… ». Le sourire qu'elle arborait n'allait pas de concert avec l'attitude effrontée qu'elle arborait. « … Alfred et moi adorons le Speaker's Corner. ». Marie enserra un peu plus le Moldu dans son étreinte. « Il va sans dire que si je ne vous y vois pas seul et dans moins de cinq minutes, je brise votre baguette en deux ! ». Dans un bruit sec et cassant, la sorcière transplana sans demander son reste.

Lorsque la verdure du parc se matérialisa sous ses pieds, Marie libéra le Moldu de son étreinte et lui jeta un regard inquiet. Il n'avait rien perdu en route, c'était le principal. « Où… Qu'est-ce que... ». Marie leva une nouvelle fois la baguette de Lestrange en direction du Moldu. « Je suis vraiment désolée… et merci d'être intervenu… Oubliettes ! ». Dans un éclair, l'homme dégarni et Trapu fut frappé par le sortilège d'amnésie et observa d'un œil vide l'Insurgée. Ne perdant pas une seconde, elle se mit à courir vers le lieu qu'elle avait donné à Rabastan pour leur point de rencontre, situé à une centaine de mètres de là où elle avait atteri pour mettre en sécurité Alfred, le Moldu. Ce fut à bout de souffle qu'elle aperçut la minuscule rotonde du Speakers' Corner et sa toiture verte. 'How fitting', pensa-t-elle tout en resserrant sa prise autour de la baguette magique du Mangemort. Une sensation de brûlure la décontenança tandis qu'elle arrivait près de la rotonde en pierre. Après avoir changé le morceau de bois de main, Marie observa la paume de sa main droite avec minutie. Une longue trace rougeâtre l'avait marqué à mesure qu'elle utilisait l'arme du Mangemort. Utilisée pour servir les forces du mal, bourrée de Magie Noire.

Sa peau n'avait jamais supporté le contact de cette Magie Obscure par le passé et elle ne le supporterait certainement pas à l'avenir : Marie se contenta donc de grimacer face à cette nouvelle blessure. Dos plaqué contre le crépis du Speakers' Corner, elle observa attentivement ses alentours. Trois minutes s'étaient écoulées depuis sa fuite du pont londonien. Ne voulant pas manquer à sa parole, la sorcière se mit à compter à rebours intérieurement. Elle espérait seulement ne pas s'être tromper en sentant, clairvoyante, qu'il la chasserait coûte que coûte. Et sans le moindre Râfleur  pour compagnie. Se tortillant derrière le Speakers' Corner, Marie commença à s'insulter silencieusement. 'Tu as vraiment Foi en n'importe qui, ma pauvre, ça en devient ridicule…'.


Spoiler:


Dernière édition par Luna Lovegood le Jeu 16 Juil 2015 - 22:36, édité 1 fois
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Il ressentit l’effet du sortilège avant d’en comprendre la provenance : un repousse-moldu. Elle délimitait autour d’eux un périmètre dans lequel ces crétins de non-sorciers ne pourraient mettre le pied. Il avait visé juste, même si ça n’avait pas été particulièrement difficile : elle n’appréciait pas vraiment qu’il se mette à menacer d’innocents sous-êtres de l’espèce de Monsieur Rondelet ici présent. C’était presque trop facile. Même s’il avait tout de même eu un vague doute quand elle s’était presque réfugiée derrière l’imposante masse du bonhomme : est-ce qu’elle s’en servait comme bouclier humain ? En tout cas Rabastan ne voulait pas imaginé l’état de confusion qui devait être celui du brave monsieur en cet instant : se trouver au centre d’un sortilège de repousse-moldu n’était sans doute pas recommandé pour les neurones. Il espérait qu’il en garderait des séquelles encore longtemps, s’il survivait à la journée, cela va sans dire. La jeune fille, que Rabastan s’accorda à appeler Honey, puisque tel avait été son désir, s’agrippa encore un peu plus à son pathétique sauveur sans cesser de le tenir en retrait avec sa baguette. Il grinça des dents : puisqu’il ne servait plus à rien de se planquer dorénavant il se mit en garde, l’arme de la présumée Insurgée bien en vue et menaçante. Il pouvait très bien réduire le moldu en poussière et l’attaquer elle ensuite, mais elle profiterait certainement de cette ouverture pour contre-attaquer. « Nous sommes comme qui dirait dans une impasse ! » lui cria-t-elle. Plutôt oui. Enfin ce n’était visiblement pas par un manque de volonté : les deux parties crevaient littéralement d’envie de récupérer leurs armes, mais le problème était qu’un tel échange était impossible à faire de manière pacifique. Rabastan savait qu’au moment où il retrouverait son arme il ne se gênerait pas pour abattre ses cartes de Mangemorts et la jeune femme devait fortement s’en douter. Par mesure de précaution, le Lestrange ne voulait pas sous-estimer les capacités que pourrait avoir sa cible si elle retrouvait l’usage de sa baguette légitime. Donc oui une impasse. Et pour le moment leur unique médiateur était un pauvre quarantenaire qui devait se demander pourquoi diable une jeune fille le serrait de cette manière dans ses bras. On avait connu plus utile.

Après un bref moment de réflexion, Honey finit par lui proposer ou plutôt lui imposer une solution. Quoi ? Elle voulait qu’il aille faire un petit tour à Hyde park ? S’asseoir sur un banc pendant que Patapouf le moldu leur conterait ses aventures de papa modèle ? Puis ils iraient se boire une petite bière dans un pub irlandais et s’échangeraient leur baguette sous le signe de l’entente et la concorde nationale ? Speaker’s corner, mais c’est qu’elle avait ses petits endroits favoris en plus… Alors que ce rendez-vous l’aurait presque fait rire, la fin le coupa littéralement l’envie de se gausser : pardon ? Pardon ? PARDON ? « Espèce de petite salo- » mais elle ne put entendre la charmante insulte que Rabastan lui réservait puisqu’elle transplana en compagnie de Sieur Potelé. La fin du mot peu poli lui resta coincé au fond de la gorge et se mua en un hurlement de rage. Il aurait pu transplaner directement à sa suite à Hyde Park mais il ne pouvait en rien deviner l’endroit exact où elle allait atterir, car elle ne lui ferait certainement pas le plaisir d’arriver directement au point de rendez-vous. Il ne pourrait pas utiliser l’effet de surprise. Il sentait sa colère prendre le contrôle de la majeure partie de son esprit et sut que ce n’était pas une bonne chose. Il ne réagissait pas de manière très intelligente quand il était bridé par la rage. Même si certains pouvaient en douter, il aimait garder un minimum le contrôle sur ses actions : bien, il devait se calmer. Et fort gentiment, à croire qu’on leur injectait la naïveté en intraveineuse à ce genre de personne, elle lui avait accordé cinq minutes de préparation. Bien…

Bien.
Il avait son arme, elle avait la sienne. Elle menaçait de la briser, sauf qu’elle devait se douter qu’au moment où elle n’aurait plus rien pour marchander il le ficherait un bon Doloris dans la tronche. Tant qu’il serait face à elle, armé, elle n’en ferait rien. Ce serait se jeter dans la gueule du loup. Et Rabastan n’était pas le genre de loup sur lequel on appréciait de se précipiter. Bien. Elle lui avait dit de venir seul. C’était certain qu’il n’allait pas en cinq minutes avoir le temps de rameuter un ou deux Rafleurs pour le seconder. Pas comme s’il en avait besoin de toute manière. Mais de là à venir vraiment seul… Pourquoi avait-elle décidé de partir d’ici ? Il regarda autour de lui. Tellement de moldus. Hyde Park était moins fréquenté, quoique le Speaker’s corner… Enfin visiblement une de ses préoccupations principales étaient de ne pas lui donner l’occasion de prendre ces sous-êtres en otage. Bien.

Parfait.
Il allait se gêner.
Il quitta le cercle que Honey avait délimité et scruta les passants du regard. Plusieurs hommes en costards… Non, Patapouf avait été utile mais le degré d’empathie que ces personnes imposaient n’étaient pas assez élevé. Des femmes en tailleurs aussi. Même bois. Quoiqu’il y avait la similarité du sexe qui pourrait aider l’identification. Il marchait lentement et tomba pile sur ce qu’il cherchait. Une mère et un père, penché au dessus d’une poussette dans laquelle un bébé pleurait. Juste derrière eux, appuyé sur la rambarde, en train d’admirer les eaux noires de la Tamise, un petit garçon d’environ neuf ans. C’était juste un don de Merlin, exactement ce qu’il lui fallait. Il s’approcha de lui, doucement, avec un sourire rassurant (qui lui fit d’ailleurs assez mal à la mâchoire) : « Hey petit… Tu vas bien ? » le garçon tourna la tête vers lui et fronça un peu les sourcils : « Ma maman m’a dit de ne pas parler aux inconnus et surtout pas aux monsieurs. » Ah ben bravo la confiance. Bon, il n’avait pas le temps de se la jouer charmeur, il n’avait surtout pas envie, alors il dégaina la baguette : « Je vais te montrer un super tout de magie… » commença-t-il tel un Houdini en herbe. Le gamin écarquilla un peu ses petits yeux clairs quand il vit le morceau de bois (qui ne valait pas du tout sa belle baguette en if, gromella-t-il intérieurement) et se laissa complètement faire quand Rabastan lui lança un sortilège de confusion. Il ressentit un malaise assez important quand la baguette fit son office. Comme si un crochet lui retournait ses tripes. Ce n’était pas sa baguette. Putain ! Il allait lui faire regretter ça… Entre ces réflexions, le regard du petiot se fit vague. Parfait. Au moins ça fonctionnait. C’était vraiment facile de leur voler leur progéniture à ces crétins… Il jeta un regard vers les parents qui apparemment se souciaient plus des pleurs de leur cadet que du fait que leur aîné allait bientôt se faire la malle avec un tueur. Il tendit sa main libre vers le petit pour qu’il la prenne : « Tu viens ? » il ne répondit pas mais agrippa la grande main du Lestrange avec ses petits doigts. Il transplana immédiatement.

Il atterit à Hyde Park et non loin en plus du Speaker’s corner. Sans lâcher le gamin de la main, il se mit en route vers le lieu de rendez-vous. Il n’y avait pas grand monde : bon c’était quelque chose de plutôt bien, maintenant qu’il avait le gamin entre les mains ils n’avaient pas spécialement besoin de plus de chair fraîche et moins il y avait de témoins, mieux ça se passerait pour lui. « Où va-t-on ? » demanda le gamin d’une voix à demi-ensommeillé. « Voir une très gentille dame. » Il retrouverait ses esprits bien assez tôt, il n’y avait pas été fort avec le sort, cela ne servirait à rien de présenter à Honey un zombie. Toujours question d’empathie. Un bambin terrifié avait plus tendance à amadouer les cœurs sensibles. Il le regardait secouer la tête d’un air perdu, le transplanage avait du aider à dissiper légèrement les effets du maléfice… Il ressera son emprise sur lui et continua d’avancer. Il l’aperçut alors. Adossée contre le mur du Corner. Elle le vit avant qu’il ne puisse songer à la désarmer. Il dirigea la baguette vers son petit visage de blondinette : « Je ne suis pas en retard j’ose espérer… » fit-il en guise d’annonciation. « Et je m’excuse, je n’ai pas pu résister à l’envie d’emmener ce bout de chou avec moi. Comment t’appelles-tu mon garçon ? » Comme le mioche semblait avoir du mal à se remettre de ce qui lui arrivait, il le secoua un peu histoire qu’il réponde plus rapidement : « Ba-Bastien, monsieur… » « Bastien ? Amusant… Quand j’étais petit un de mes voisins m’appelait Bastan. Mais je n’aimais pas vraiment… » Il avait tué son chien en représaille. On ne s’amusait pas avec son prénom. « Enfin Bastien, je te présente Honey. Dis bonjour à Honey mon grand… C’est grâce à elle que tu es là. » Le petit se mit à pleurer en tentant d’échapper à la poigne : « J-Je veux ren-rentrer et revoir m-mes parents… » Rabastan leva les yeux au ciel et très rapidement pointa sa baguette sur sa tempe : « Impero » Il ressentit une décharge dans ses doigts, comme une brève électrocution. Dis bonjour à Honey, immédiatement. « Bonjour Honey… » murmura le gosse avec obéissance. Il leva le sortilège encore plus vite qu’il l’avait lancé pour continuer de viser l’Insurgée. Il avait l’impression de sentir l’arme crépiter dans ses mains. Le gosse continuait de pleurer et de se débattre mais c’était peine perdue. Rabastan eut une moue appréciatrice : « C’était le premier impardonnable de ta baguette ? Eh bien elle ne semble pas apprécier des masses… Mais elle est assez obéissante. Tout comme ce brave petit. » Il hocha la tête : « Allez… que me proposes-tu maintenant ? Tu comptes transplaner dans tous les coins de Londres pour me fuir ? Laisse-moi poser mes conditions maintenant : tu sais qui je suis, ce gamin je pourrais le tuer sous tes yeux sans aucun remord. Rend-moi ma baguette et je te promets que je le laisse partir. Si tu tentes de m’attaquer, il meurt. Ta baguette arrive à jeter des impardonnables et je peux te jurer que j’ai l’habitude d’en lancer. Et, à moins que tu ne sois la dernière des naïves, tu sais également qu’il peut lui arriver des choses bien pire que la mort. Alors rends-moi ma baguette immédiatement. Je le laisserai partir. » Il n’était peut-être pas excellent au corps à corps mais il était plutôt réputé quand il s’agissait de duel : il était rapide quand il s’agissait de lancer un sort. Ou même d’accumuler les sorts. Le gosse continuait de sangloter en appelant sa maman. C’est ça continue petit, ça ne pouvait que l’aider…
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‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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be extremely subtle,
even to the point of formlessness.
be extremely mysterious,
even to the point of soundlessness.
thereby you can be the director
of your opponent's fate.

Marie leva sa baguette en direction du Mangemort lorsque sa haute silhouette apparut dans son champ de vision. Son choix initial de lui jeter un sortilège bien placé fut rapidement bridé lorsqu'elle aperçut une plus petite silhouette accrochée à la main de Lestrange. « Je ne suis pas en retard j’ose espérer… ». Il avait osé ! Menacer un quarantenaire innocent était une chose mais un enfant ? « Comment t’appelles-tu mon garçon ? ». Une myriade d'insultes à l'encontre du Mangemort martelaient l'esprit de la sorcière tandis que, impuissante, elle scrutait le visage effrayé du garçonnet. Comment pouvait-il seulement imaginer l'utiliser comme appât ? Comment pouvait-il seulement s'attaquer à une âme aussi pure que celle d'un enfant ? « Ba-Bastien, monsieur... ». Les Longbottom. Le regard de Marie s'assombrit lorsque Lestrange les gratifia d'une anecdote de sa propre enfance. « Espèce de... », au dernier moment, la jeune femme stoppa sa diatribe, « … c'est grâce à elle que tu es là. ». Monstre. Il osait jeter la responsabilité sur elle, elle qui avait tout fait sur ce foutu pont pour que personne ne subisse les foudres de ce mégalomaniaque ! Longbottom, Longbottom. Plus la situation empirait, plus ses viscères se tordaient douloureusement. A cet instant, elle pria toutes les déités sorcières pour ne pas éclater en sanglots, l'humiliation et la rage menaçant son caractère d'ordinairement serein. « Impero. », ses yeux noisettes observèrent les lèvres de Bastien bouger, « Bonjour Honey... », pour s'adresser à elle contre leur gré. Instinctivement, Marie fit un pas dans la direction du Mangemort pour reculer de nouveau lorsque Lestrange stoppa l'Imperium afin de la menacer de nouveau directement. Un sort Impardonnable, avec sa baguette. Un sentiment d'horreur lui parcourut l'échine lorsque la glaciale et terrifiante constatation percuta de plein fouet sa conscience. Sa baguette magique pouvait jeter des Impardonnables. La sorcière ne pouvait pas décrire l'état d'esprit dans lequel elle se trouvait vis-à-vis d'une telle aberration. Luna était pure d'âme, de corps et de cœur et même lorsque la situation était désespérée, elle calculait ses chances de pouvoir se sortir des pires guet-apens sans réellement attenter à l'intégrité physique de ses ennemis. Vide. Elle savait que l'invocation d'Impardonnables dépendait principalement du sorcier qui les jetait. L'implication des baguettes importait également mais dans une moindre mesure. Trahie. « Rend-moi ma baguette et je te promets que je le laisse partir. ». Menteur. « Si tu tentes de m’attaquer, il meurt. ». Déloyal. « Ta baguette arrive à jeter des impardonnables et je peux te jurer que j’ai l’habitude d’en lancer. ». Perfide, vil, écœurant - Mangemort. « Et, à moins que tu ne sois la dernière des naïves, tu sais également qu’il peut lui arriver des choses bien pire que la mort. Alors rends-moi ma baguette immédiatement... ». Longbottom, Longbottom, Longbottom. « Je le laisserai partir. ».

A contre cœur, Marie abaissa la baguette magique de Lestrange vers le sol et jeta un regard désolé vers le jeune moldu. Son visage poupin était déformé par les larmes et les soubresauts de ses épaules ne faisaient qu'amplifier le sentiment d'impuissance de la française. Habituellement bercée d'illusions, Marie avait l'air abattu à présent. Son excentrique imagination ne réussissait plus à détourner ses incertitudes, sa peur, son désespoir. Le parc était trop peu peuplé à cette heure de la journée pour pouvoir réitérer sa précédente diversion et demander de l'aide une fois de plus. Cette carte-là, le Mangemort s'était assuré de la lui ôter sans le moindre remord, aussi sûrement qu'un phénix mourant dans les flammes. Si Hermione avait été là, peut-être qu'elle aurait réussi à lui insuffler une dose de courage. L'élan nécessaire pour lui permettre de retrouver sa joie de vivre, ses idées décalées, ses compétences de duelliste. Intérieurement, elle se disait que ces mois passés sous une autre identité l'avaient rendu faible, lâche, stratège. Tel un général, Marie préférait rester hors des premières lignes, des rangs de viande fraîche, en sécurité dans le cocon protecteur que Draco et Hermione lui avaient tissé suite à son évasion orchestrée d'Herpo Creek. Une sorcière de salon, voilà ce qu'elle était devenue en prônant le rôle d'intendante du campement Insurgé, le rôle de couverture lorsque les autres allaient sur le front pour voler des vivres, aider les plus démunis, trouver un moyen de s'en sortir. Il lui paraissait loin, le temps où elle décrétait que les membres de l'A.D. avaient été formés dans un but précis  : pour combattre. Il était loin, le temps où les Sombrals faisaient de parfaits destriers pour pénétrer illégalement au département des Mystères : pour combattre. Il était loin, le temps où sa rage de vivre lui avait permit de survivre à des mois de séquestration et de rééducation douloureuse. Luna Lovegood était taillée pour combattre. Pas Marie Talesco… Ses sourcils se froncèrent sous l'impulsion de ce monologue intérieur. 'Tu es Luna Lovegood, l'aurais-tu oublié ?'. Elle ne faisait peut-être pas le poids face à un sorcier tel que Rabastan Lestrange, capacités, puissance et stratégie incluses. Mais, par Merlin, ils étaient en guerre depuis plus de cinq ans ! N'était-elle pas toujours en vie ? Ne respirait-elle pas toujours alors que d'autres sorciers bien plus sages qu'elle (Dumbledore, son père, McGonagall, Lupin, Tonks, Sirius Black) n'étaient plus de ce monde ? Hippogriffes, Sombrals, dragons, phénix. Phénix.

Marie se trouvait à plusieurs mètres du Mangemort et ce dernier la tenait toujours en joue, ne lâchant pas sa prise sur le petit Bastien de cette même poigne d'acier qui l'avait entravé moins d'une demie-heure auparavant. Très bien, monsieur-je-préfère-m'attaquer-à-des-proies-faciles-et-je-n'ai-pas-le-courage-de-me-battre-à-la-loyale, très bien. Lestrange était une honte pour l'espèce magique, pour la maison de Salazar Serpentard même ! Jamais Draco ne s'attaquerait à un enfant de son plein gré, aussi malicieusement que ce type-là.  « Tout va bien, Bastien ». Lestrange ne serait pas le seul à jouer à ce jeu-là. Il voulait un duel ? Il en aurait un. Si le monde moldu n'était pas assez digne pour être un territoire neutre et propice à une attitude  civilisée, parfait ! Après tout, Hermione lui avait apprit à ne plus rêvasser, à faire attention aux détails, à utiliser tout ce qui pouvait bien se trouver autour d'elle pour affronter n'importe quel danger. Elle avait échappé aux Râfleurs quelques jours auparavant, elle s'était introduite chez elle une nuit, illégalement, sans que ces idiots au pouvoir ne le soupçonnent un seul instant. Talesco n'était pas faible, elle n'était sans ressources. Il était temps que Marie s'efface et que Luna reprenne le contrôle de ce qui faisait d'elle une Insurgée passionnée, l'amie du Survivant, l'amie de la Sorcière la plus douée de son âge, l'une des combattantes de la bataille des Mystères, l'une des dirigeantes de l'AD. La seule main que le Mangemort avait à disposition était celle qui avait souillé sa baguette magique d'un sort Impardonnable, l'autre étant présentement occupée par l'emprisonnement du jeune garçon. Une main hors-course. « Tu connais l'histoire du Petit Chaperon Rouge, pas vrai ? ». Marie ne pouvait plus se contenter d'être l'ombre de Granger. Elle ne pouvait plus se contenter d'être une proie facile, qu'un frêle gibier apeuré et tremblotant, à la merci de n'importe quel prédateur. « Elle s'est perdue dans les bois et elle y a fait confiance au loup... ». La vision du petit garçon devait certainement ne voir que des formes ondulées au-travers du rideau de larmes qui lui voilait le visage. « Le… le… loup les a mangé... », lui rétorqua-t-il tandis que Rabastan reculait le corps de Bastien, sentant certainement venir le coup fourré. « Le bûcheron ne les a-t-il pas sauvé ? », détourner l'attention était une priorité. Parler, parler, parler. 'Jusqu'à entrevoir une ouverture, une faille, chez ton opposant'. Le phénix renaissait toujours de ses cendres.

« PROTEGO ! », le sort toucha Bastien et sans perdre une seule seconde, elle enchaîna avec un second sort, « Avis! ». La nuée d'oiseaux s'échappa de la baguette du Mangemort et se projeta directement sur lui. Le seul but était de protéger le petit Moldu et le libérer de Lestrange. Sans la moindre hésitation, elle lança un sortilège de flammes bleues sur l'un des oiseaux, qui, paniqué, propagea les flammes sur ses congénères dans un cri strident. La nuée enflammée entourait l'espace autour du Mangemort en battant frénétiquement des ailes. « COURS ! », hurla Marie au garçon tout en prenant de l'élan vers le directeur de la justice magique. Marie faisait face à un prédateur sanguinaire, pire encore que les Râfleurs, mais s'il avait voulu la faire plier en utilisant le jeune garçon, il avait par-là même oublié que les sorcières possédaient un instinct maternel férocement ancré dans leurs gênes. Qu'elle ne soit pas déjà mère ne changeait rien à la donne, on ne touchait pas aux enfants. Son épaule heurta le sorcier lorsque celui-ci en eut terminé de la nuée enflammée envoyée par l'Insurgée. Il n'hésita pas à la repousser sournoisement au sol, l'envoyant sans la moindre délicatesse rouler sur les roses. Marie se releva à l'instant même où Rabastan pointait sa baguette en bois de sorbier vers elle -pas sur le petit, Merlin, merci !- et eut juste le temps de relever le bras pour essayer d'affronter la haine de son opposant. 'Restes en vie'. Panda en avait assez de n'être qu'une simple proie et, dans cet élan de combativité, elle le faisait savoir à nul autre qu'au plus haut gradé de la milice du Magister. Qu'importe que sa foutue baguette lui meurtrisse la main, elle ne le laisserait pas imposer sa loi tyrannique en territoire moldu, jamais.
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Oh Merlin, ce que c’était jouissif. Il la sentait face à lui, prête à exploser. Il tapait là où il fallait, enfin il faisait plus que taper, il y allait franchement avec le marteau. Ces gens étaient tellement faciles à prendre par les sentiments ; quoiqu’il y en avait parmis les Insurgés qui se moquaient pas mal des pertes civiles que leurs actions pouvaient engendrer, mais ça se voyait sur son visage qu’elle n’en faisait pas partie. Et mieux encore, Rabastan savait que la plupart des femmes avaient un point faible quand on en venait aux enfants. Une sorte d’instinct, qui ne devait pas faire défaut à Hiney ici présente. Il n’avait pas besoin de pénétrer son esprit pour sentir sa haine, pour savoir que si elle le pouvait, elle lui ferait avaler sa baguette, pour savoir qu’elle avait envie qu’il crève même. La magie des gamins. Ça les transformait en tigresses, il avait eu l’occasion d’assister à ce genre de métamorphose chez sa femme et chez certaines de ses victimes, elles se devaient de réagir. Il sentait son désespoir quand il utilisa l’Imperium sur le gosse, c’était parfait… il n’avait qu’à la pousser jusque dans ses retranchements et elle finirait bien par capituler. Elle n’oserait pas, non elle n’oserait certainement pas faire quelque chose qui pourrait mettre en danger la vie du mioche.

Non, elle décida plutôt de lui raconter une histoire… Il haussa un sourcil : un trait de l’instinct maternel qu’il ignorait ? Le petit chaperon - quoi ? Purée qu’est-ce qu’elle lui sortait comme ânerie ? Il resserra sa prise et recula légèrement. Qu’est-ce qu’elle lui sortait, il ne pouvait pas se permettre de lui lancer un maléfice car elle aurait pu riposter immédiatement et le toucher. Ses yeux se plissèrent, signe d’un niveau de paranoïa et de méfiance maximale. Il sut qu’elle allait lancer le sort à l’instant même où ses lèvres s’entrouvrirent de nouveau. Il leva sa baguette et articula les deux premières syllabes « Ava- » mais le reste se coinça dans sa gorge et sa concentration avec : putain de baguette par Merlin ! La sensation de malaise et la brève douleur dans sa main fut bien plus importante à cet instant que les deux autres fois et l’empêcha tout bonnement de poursuivre. Non mais… on se foutait de lui ?! Et évidemment, de l’autre coté elle ne semblait avoir aucun mal à manier sa baguette en if contre lui. SALOPERIE DE TRAÎTRESSE ! Il vit une nuée d’oiseau voleter vers lui : elle venait de faire jaillir des petits oiseaux avec sa baguette ! Il tremblait littéralement de rage et sa main droite qui tenait maintenant l’arme n’était pas particulièrement stable. Ce qui ne s’améliora pas quand les charmants zoziaux qui se précipitaient vers lui (sérieusement ? des oiseaux ? Avec sa baguette ? Par Merlin il les lui ferait bouffer ses oiseaux !). Alors résumons : il avait lâché son otage (merde !) et se faisait attaquer par des volatiles tout feu tout flamme (quoi ?), il avait l’impression de se faire trahir par sa baguette, par le prolongement de son bras (crève-cœur…) et l’arme qu’il possédait en ce moment faisait la capricieuse (évidemment puisqu’elle ne le reconnaissait aucunement comme son maître, saloperie va…). Sans compter qu’elle pouvait très bien profiter du fait que ces ptérodactyles enflammés lui tournait autour pour lui faire mordre la poussière. Tout cela traversa son esprit extrêmement rapidement mais ne passa pas par la case de traitement des informations : c’était une question de tripes maintenant. Il savait, c’était tout. Il ne réfléchissait pas, il ne réfléchissait plus : il sentait la rage le gagner, et vu la situation il n’avait pas envie de la réfréner. Alea iacta est comme qui dirait l’autre.

Cette putain de baguette, il allait la dompter et si elle avait décidé de lui faire des misères, il lui en ferait lui aussi tant qu’elle sera entre ses mains. D’un large mouvement du bras il repoussa en générant un souffle de vent la plupart des bêtes qui fonçaient vers lui et qui menaçaient de lui brûler l’épiderme. « Aguamenti » et fort heureusement la baguette ne décida pas de faire la mauvaise tête mais cracha un jet d’eau qui éteignit les flammes magiques de l’Insurgée tout en projetant les volatiles à terre. Un seul survécut au double traitement et Rabby l’intercepta dans sa main comme s’il s’agissait d’un moustique avant qu’il ne lui atterisse sur le visage. Et s’il ressentit la brûlure sur sa paume, il ne le montra pas. Il jeta la bête au sol avant de l’écraser. Chacun de ses mouvements était marqué par des tremblements de colère, signe chez lui qu’il avait dépassé la limite qu’il tentait en général de s’imposer. Il bouscula l’Insurgée et profita du moment qu’elle prit afin de se remettre sur ses jambes pour jeter un coup d’œil rapide aux alentours et pointer la baguette sur elle. Mieux valait la tenir en respect elle, la menace. Le gamin lui n’était pas dangereux. D’ailleurs avec ce bref coup d’œil il vit sa petite silhouette trottiner d’un pas de course hésitant. Derniers restes du sortilège de confusion : il n’avait pas eu le temps de courir sur les kilomètres. Il se trouvait plutôt dans son dos, dans la ligne de tir de l’Insurgée. Oh bien… Il lui avait promis, il ne serait pas dit que Rabastan Lestrange ne tenait pas ses promesses. Il sentait le sang battre à ses oreilles, dans son cou, dans ses doigts même. Sa respiration était complètement inégale, rauque, presque sifflante et il n’essayait même pas de la calmer. Elle voulait la guerre ? Mais il allait lui donner l’Enfer, le diable et tous ses sbires par Merlin !

Il transplana dans un craquement retentissant.
Pour réapparaître quelques dixièmes de secondes plus tard dans son dos. De sa main gauche qui avait subit une brûlure assez conséquente il l’attrapa par le cou, en passant son bras par-dessus son épaule gauche. Il serra : il n’allait certainement pas l’étrangler à mort mais s’il pouvait lui faire mal, ça l’arrangeait pour le coup. Il fit passer sa main droite par-dessus elle et visa la petite forme du gamin qui s’éloignait. « Tu-n’aurais-pas-du-faire-ça… » siffla-t-il à son oreille. Il devait profiter de la surprise ; il n’y avait personne alentours et si quelqu’un venait à passer… Rabastan était bien trop gouverné par la colère pour réfléchir plus loin. Il visa la silhouette et ses lèvres étaient toute proche de l’oreille de la jeune femme quand il souffla : « Avada Kedavra. » MERLIN ! il crut qu’il allait devoir lâcher la baguette mais il tint bon et l’arme céda. L’éclair vert fila, emporté par le souffle caractéristique, pour frapper le gosse dans le dos. Le petit corps s’effondra. « Félicitations Honey. » déclara Rabastan à la limite de la démence « Ta baguette et presque ton œuvre. Je-t’avais-dit-de-ne-pas-m’attaquer ! » La baguette qu’il tenait était toujours dirigé vers le cadavre de feu Bastien…

Rabastan tentait toujours de ne pas céder à la rage quand celle-ci le submergeait parce qu’il savait que ça n’apportait jamais rien de bon. Cette colère faisait sauter absolument tous les verrous qu’il s’imposait, faisait exploser même le masque du Mangemort pour montrer celui encore plus cru du tueur, de l’ancien tôlard, de l’homme qui ne faisait pas la différence entre croquer dans une pomme et torturer un être humain jusqu’à le rendre fou. Ça repoussait ses limites et son endurance. Mais ça restreignait hautement son jugement. Il ne réfléchissait plus et exécutait ce que ses tripes lui disaient. Le cerveau en stand-by. Il redoutait presque cet état qui le rendait peut-être plus vulnérable mais la perte de sa baguette… avait affaibli les serrures et l’attitude de l’Insurgée avait fait le reste. Alors maintenant il ressentait pleinement la satisfaction du meurtre couler dans ses veines, sa main gauche toujours serrée sur la gorge de sa cible, mais sa baguette était pointée dans le vide, la jeune femme restait armée. Le cerveau en stand-by comme on disait : mais les tripes savourant pleinement cette vengeance sur cette Honey qui avait cru qu’on pouvait échapper aussi facilement à ses griffes. S’il voulait tuer : rien ne l’en empêcherai.
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