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sujet; We never go out of style [Adam]
MessageSujet: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyLun 20 Juil 2015 - 2:53

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    Neuf heures trente du soir : Garden et Paris venaient de rentrer d’un repas chez le père de ce dernier. Cela l’avait épuisé psychologiquement. Le père de Paris appréciait Garden mais sans pousser l’affection à lui laisser faire ce que bon lui semblait. Elle devait donc se montrer parfaite en toutes circonstances avec lui. Elle n’avait vraiment pas envie de se mettre le patriarche Selwyn à dos. C’était un homme impressionnant qui collait parfois à Garden des sueurs froides et lorsqu’il mit une fois de plus le sujet de leur mariage sur le tapis, elle fut bien heureuse que Paris prenne la parole. Tous deux ne voulaient pas se marier, pas seulement l’un avec l’autre, mais tout simplement. La notion de mariage leur passait au dessus de la tête, surtout pour Paris. Il savait que son père s’impatientait, pour lui il avait trouvé la candidate idéale en la personne de Garden et le fait qu’ils entretiennent une relation depuis trois ans sans s’être mariés commençait à l’agacer. C’était pour cette raison que Paris et elle avaient décidé d’emménager ensemble : afin de calmer le père Selwyn quelques temps. Mais il commençait à revenir là-dessus. Esquiver cette conversation devenait un jeu de force épuisant.

    A peine rentrée, Garden alla donner à manger à Snow et Satan et lorsqu’elle revint, Paris était confortablement installé dans un grand fauteuil et lisait le presse qu’il avait à peine eu le temps de feuilleter depuis son retour. Garden resta plantée, droite, quelques instants avant de prendre sa longue cape noire et de la passer sur ses épaules tout en annonçant : « Je sors. Je ne sais pas quand je vais rentrer, ne m’attends pas. » Paris baissa son journal et arqua un sourcil. « [color:3abc=669966]A cette heure ? Dans cette tenue ? » Oui sa tenue ne prétait pas vraiment à une sortie banale, mais c’était normal, elle revenait de chez Selwyn et lorsqu’ils allaient dîner là-bas, Garden se devait de s’apprêter dignement. Elle portait une longue robe élégante fait de dentelles noires transparentes des bras jusqu’à son décolleté. A partir de là, la robe devenait simplement noir épousant parfaitement ses formes jusqu’à ses genoux où elle commençait à s’évaser légèrement et entre la mi-cuisse et le genou, la robe n’était faite que de dentelles identiques aux manches. Une robe magnifique et singulière accompagnée d’escarpins de la même couleur. Ses yeux étaient maquillés d’un fard à paupière léger et d’un trait noir au dessus des cils qui eux, étaient allongés par un mascara et ses lèvres étaient colorées de rouge. Ses cheveux, lissés pour l’occasion, étaient attachés en un petit chignon qui ne tenait que grâce à la magie. Et la touche finale : de belles boucles d’oreilles pendaient à ses lobes, cadeaux de Paris qu’elle se devait d’afficher devant son géniteur.
    Finalement elle haussa simplement les épaules en répondant à Paris : « Je vais voir Anna. Je vais perdre du temps à me changer. A quoi bon ? » « [color:3abc=669966]Tu as été la voir il y a deux jours, non ? » Garden poussa un léger soupire. « Elle vient de perdre sa sœur. Elle ne va pas s’en remettre comme ça et je m’inquiète pour elle. » Paris hocha la tête comme si il venait de comprendre la situation mais ajouta sur un ton taquin : « Si je ne te connaissais pas, je pourrais croire que tu vas retrouver un homme. » Garden se laissa aller à rire et se rapprocha de Paris. « J’ai tout ce qu’il me faut à la maison, je n’ai pas besoin d’aller voir ailleurs. » Elle déposa un baiser sur sa joue et ajouta avant de partir qu’elle ne savait vraiment pas à quelle heure elle serait de retour, puis s’en alla.

    Elle posa sa capuche sur sa tête et profita de la nuit qui lui offrait son manteau pour la dissimuler au mieux. Garden n’allait pas chez Anna et elle s’en voulait d’utiliser son amie et mentor ainsi que la tragédie qu’elle était entrain de vivre afin de s’échapper. Elle avait dit à Anna qu’elle avait besoin d’elle, qu’elle devait se rendre à un endroit que personne ne devait soupçonner et qu’elle avait besoin de laisser croire qu’elle serait chez elle à la place. Celle qui l’avait formé à son métier avait accepté en s’assurant à l’avance qu’elle n’entreprendrait rien de dangereux. Elle savait que Garden n’était pas une mangemort. Elle l’avait toujours sû malgré les tentatives de Garden pour le nier. Elle avait donc accepté de la couvrir si savait on venait de lui parler de cette soirée où elle était soit disant passée la voir.

    Elle arriva plus vite qu’elle ne le pensait devant la porte qui l’intéressait. Elle frappa trois fois et quelques secondes plus tard, Adam lui ouvrit. Sa capuche la dissimulait assez pour qu’il ne la reconnaisse pas immédiatement et cela la fit sourire discrètement. « Bonsoir. » Nul doute que s’il ne l’avait pas reconnu aussitôt, il avait du identifier sa voix. Elle entra sans y être invitée et attendit qu’Adam ferme la porte pour retirer sa capuche, la dévoilant à ses yeux. « Ne fais pas cette tête. » Lança-t-elle en voyant son air renfrogné. « J’ai couvert mes arrières. Je me suis assurée que personne ne me suivait et j’ai même un alibi. » La dernière fois qu’ils s’étaient vu, elle était désemparée, prise au dépourvue dans une situation complexe pour elle. Cependant, elle n’avait pas survécue trois années chez les mangemorts en tant qu’infiltrée en faisant tout et n’importe quoi. « J’avais besoin de te voir, ou plutôt de te parler. » Déclara-t-elle d’un ton sobre en se défaisant de sa longue cape qui l’avait abrité de la morsure du froid et des potentiels regards indiscrets. Elle la posa sur le dossier d’un siège avant de continuer. « J’ai bien réfléchi à ta proposition mais je dois la décliner. Je ne peux pas et ne veux pas revenir en arrière. » Son regard était droit et perçant, plein de détermination. Il ne pourrait pas lui faire changer d’avis. Elle avait pris le temps de la réflexion pour lui et sa décision était prise. « Ce que je voudrais savoir maintenant c’est : est-ce que tu vas m’aider ? » Elle croisa les bras et le regarda avec sévérité, pas totalement sortie du rôle qu’elle s’imposait chaque jour.
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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyJeu 30 Juil 2015 - 21:48

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    Plusieurs semaines s'étaient écoulées depuis qu'il avait vu Garden, et sa vie commençait à reprendre un court normal. Il n'avait pas eu de nouvelles d'elle et n'avait pas non plus cherché à en obtenir. Le cadre de vie plutôt morne auquel il s'astreignait lui convenait parfaitement. Adam n'était pas mangemort pour la gloire, il ne cherchait pas non plus à s'épanouir dans son emploi au Ministère. Son don de traceur le faisait davantage vibrer, mais il rendait également sa situation précaire. Plus il déployait son talent et plus revenir bredouille d'une mission était délicat, moins les excuses qu'il servait à ses supérieurs semblaient crédibles. Il devait donc redoubler d'effort et ne jamais cesser de prouver son allégeance au Seigneur des Ténèbres. Sa vie n'avait rien d'enviable, mais c'était sa vie, et pour rien au monde il ne la troquerait pour une autre. Revoir Garden avait nécessairement remuer un certain nombre de souvenirs en lui. Mais la vie de famille n'avait décidément jamais été pour lui. Il devait donc se satisfaire de la savoir avec un homme qui était prêt à lui offrir ce à quoi elle aspirait. Car, contrairement à ce qu'il lui avait laisser penser, Adam n'était pas dupe. Il ne lui avait pas fallu échanger longuement avec la jeune femme pour comprendre qu'elle s'était attachée à son faire valoir. Ce Selwyn, à sa manière, était parvenu à la combler, bien plus que l'ancien serdaigle n'en aurait jamais été capable.

    Un sourire amer étira ses lèvres, puis il agita la tête pour se sortir ces pensées du crâne. Un tas de documents officiels parsemaient son bureau. Adam avait une montagne de travail, entre le Ministère et les Mangemorts, il n'avait pas le temps de s'autoriser la moindre distraction. Il se replongea donc dans l'étude des derniers documents qu'on lui avait transmis, un coude posé sur le bureau, soutenant son menton, et l'avant bras gauche étendu de l'autre côté, lui permettant de suivre de l'index les lignes qu'il s'acharnait à analyser. Les sourcils froncés, il dardait un regard intransigeant sur les écrits posés sur son bureau, comme si des éléments codés s'apprêtaient à tout instant à surgir entre les lignes jusque là sans grande envergure.

    Il soupira lorsque l'on frappa à sa porte. Qui diable venait le déranger à une heure pareille ? A dire vrai, Adam n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il pouvait bien être. Il recula bruyamment sa chaise, appuyant ses paumes de part et d'autre de son bureau. Ce fut sans entrain qu'il délaissa son travail afin d'aller ouvrir à l'inopportun. Sur le chemin, il jeta un coup d’œil à la pendule de la pièce en open space qui formait la plus grande partie du loft. 22pm. Il fronça à nouveau les sourcils, creusant la ride du lion entre ses deux yeux. Il fallait que ce soit vraiment important pour que l'on vienne le déranger à cette heure-ci. En même temps, Adam commençait à se méfier. Il n'y avait pas de raison que quiconque l'ait démasqué. Il ne songeait même pas que Garden puisse ébruiter ce qu'elle avait compris d'elle même. Mais le sorcier avait appris à se tenir prêt à tout retournement de situation.

    Passablement épuisé et sceptique, il fit cliqueter la serrure et ouvrit sa porte. Une femme apparut sur le seuil de son appartement et s'il ne pouvait pas la reconnaître spécifiquement, le visage dissimulé par une capuche, sa taille et la tenue qu'il était possible de distinguer sous sa cape ne laissait planer aucun doute sur son genre.

    « Bonsoir. » Il aurait reconnu sa voix entre mille, ce qui installa d'autant plus sur ses traits l'air contrarié qui s'y était invité. Elle fit un pas en avant et pénétra à l'intérieur de son domicile. Adam ne se formalisa pas de cet écart de conduite, étant peu coutumier des usages traditionnels de la noblesse de sang pur. Sans un mot, il referma la porte derrière elle, ce qui eut pour effet de lui faire quitter la capuche qui lui masquait le visage.  « Ne fais pas cette tête. J’ai couvert mes arrières. Je me suis assurée que personne ne me suivait et j’ai même un alibi. » S'il avait voulu être honnête, Adam aurait révélé qu'il se souciait peu que Garden ait pu être suivie. Ils étaient tous deux des mangemorts reconnus aujourd'hui, le fait qu'ils puissent se côtoyer ne nécessitait pas une enquête, et ce d'autant plus que leur relation à Poudlard était demeurée en grande partie secrète, les deux jeunes gens ne prenant pas plaisir à se montrer en public. Au contraire, Adam se rappelait à quel point il appréciait ces moments volés au quotidien, que Garden et lui ne partageaient avec personne d'autre. Leur intimité, leur amour, leur secret. Sans qu'il le réalise, un sourire fin germa sur ses lèvres, adoucissant légèrement ses traits.  « J’avais besoin de te voir, ou plutôt de te parler. » Elle ôta sa cape et la déposa sur le dossier d’un siège qui entourait, avec trois de ses confrères, une table dont l'allure hésitait entre modernité et authenticité. « J’ai bien réfléchi à ta proposition mais je dois la décliner. Je ne peux pas et ne veux pas revenir en arrière. Ce que je voudrais savoir maintenant c’est : est-ce que tu vas m’aider ? »

    Ses bras se croisèrent et ses pupilles s'affirmèrent. Ce ne fut qu'à cet instant qu'Adam prit réellement le temps de regarder Garden, de la détailler des pieds à la tête sans chercher à dissimuler l'analyse à laquelle il se prêtait. Lorsqu'il estima en avoir terminé, il ficha ses prunelles pleine d'assurance dans celles, déterminées, de la sorcière. Il laissa le silence planer encore quelques secondes, puis ses lèvres se soulevèrent, insidieuses. « Je doute que tu ais passé cette somptueuse tenue rien que pour moi. Tu étais de sortie ? » Adam était plus curieux que par le passé, Garden le découvrirait rapidement à ses dépens. Son rôle au sein des mangemorts nécessitait de faire preuve de curiosité et de laisser constamment une oreille trainer. Il sembla cependant tout à coup se désintéresser de Garden, lui tournant le dos pour avancer plus avant dans son appartement et longer le salon ouvert.

    « Tu peux t'installer sur le canapé, je ne crois pas que tu ais fait tout ce chemin pour échanger trois phrases. » Il lui signifiait ainsi qu'il savait très exactement où elle résidait et quelle distance séparaient leur deux demeures. Après leur dernière entrevue, il avait en effet fait quelques menues recherches sur les Selwyn, par soucis d'information mais également par mesure de sécurité, au cas où Garden se retrouvait soudain en mauvaise posture. Il alla jusqu'au bar qui créait une subtile séparation entre l'espace salon-salle à manger et la cuisine à l'américaine à laquelle était intégré ledit bar. Il ouvrit ses portes et se pencha pour en sortir plusieurs bouteilles de spiritueux. « Tu veux boire quelque chose ? » Il entreprit de se remplir un verre de whisky, sans signification apparente, en attendant de connaître le choix de la jeune femme. Puis il se décida à répondre enfin à sa question par une nouvelle question.

    « Explique moi d'abord ce que tu attends de moi, concrètement ? » Il croisa les bras sur la table du bar, affichant une mine aussi curieuse que résignée.
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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyVen 31 Juil 2015 - 20:30

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    Elle ne s’attendait pas à ce qu’Adam l’accueille les bras grands ouverts avec un magnifique sourire sur le visage. Elle savait que leur relation n’était plus la même. Leurs choix, l’éloignement, les années… tout cela les avait séparé. Adam n’était plus tout à fait le même. Bien qu’il se batte pour la cause juste, tout comme elle, mais il s’était complètement intégré de son côté, jouant le parfait mangemort, salissant ses mains en ôtant des vies. Elle se demandait encore si c’était toujours le même homme qu’elle avait en face d’elle,  ou un étranger. Pourtant elle n’avait pas réussi a oublié ses baisers, ses bras forts la serrant contre lui. Elle ne savait pas si elle était toujours de lui. Le pincement au cœur qu’elle avait en le regardant était-il dû aux sentiments qu’elle nourrissait pour lui ou au souvenir de leur relation passée ? Durant ces six dernières années, elle ne l’avait pas complètement oublié. Si le jour, Adam n’était pas dans ses pensées, il hantait souvent ses nuits, tandis qu’elle rêvait de Paris, cauchemardant sur leur histoire bancale, le mangemort avait les traits d’Adam. C’était déroutant. Tout comme l’était sa façon de la détailler de la tête au pied sans prendre le soin de le dissimuler. Trouvait-elle qu’elle ressemblait à toutes ses femmes de sang pur qui baignaient dans le luxe tandis que les autres sorciers souffraient de la guerre ? Ou la trouvait-il simplement jolie ? L’un ou l’autre, peu importait en réalité, elle se devait de rester concentrer sur ce qui l’avait conduite ici et se fut sans sourciller qu’elle soutint le regard d’Adam lorsqu’il vint se planter dans le sien.

    « Je doute que tu ais passé cette somptueuse tenue rien que pour moi. Tu étais de sortie ? » Un fin sourire étira le coin des lèvres de Garden. « Ne me dis pas que tu es déçu que je ne me sois pas apprêtée rien que pour toi ? » Son ton restait neutre. Elle savait parfaitement qu’Adam se moquait bien de cela. Il cherchait sans doute à savoir où elle était, probablement pour voir si il pouvait en tirer des informations intéressantes. Sauf que Garden savait bien qu’il n’y avait rien d’important dans son dîner chez le patriarche Selwyn, aussi elle ne pris pas la peine de répondre à sa question. Et de toute évidence, Adam ne semblait pas s’y intéressait réellement car il lui tourna le dos, préférant faire quelques pas dans une direction qu’elle ne connaissait pas encore. « Tu peux t'installer sur le canapé, je ne crois pas que tu ais fait tout ce chemin pour échanger trois phrases. » De la politesse ? Elle pensait le Adam d’aujourd’hui dépourvu de cette qualité mais surtout elle se demanda si il savait réellement où elle vivait et donc s’il s’était renseigné, ou si ce n’était qu’une façon de parler.

    Ce fut à son bar qu’Adam s’arrêta, se servant un verre et en proposant un à Garden. Elle ne répondit rien sur le moment, toujours à la même place que depuis son arrivée, elle scrutait les gestes de son ancien amour, cherchant… elle ne savait quoi. Quelque chose lui rappelant le Serdaigle, ou de nouvelles mimiques. « Explique moi d'abord ce que tu attends de moi, concrètement ? » Garden fit alors quelques pas, rejoignant Adam au bar. Elle ne se plaça pas à ses côtés mais plutôt face à lui. Elle posa ses mains sur le rebord du bar tout en tendant les bras. Le regard droit dans le sien. Elle comprenait qu’il veuille en savoir plus sur ce qu’elle lui demandait. C’était tout à fait juste et raisonnable. Elle reconnu son air curieux et déterminé et cela lui fit plaisir. Elle n’avait peut-être pas un étranger en face d’elle après tout. Cependant, l’heure n’était pas à la nostalgie. Elle se pencha légèrement vers lui et exprima alors son souhait : « Tu t’es parfaitement intégré, tu réalise des choses concrètes afin d’aider les notre. De mon côté, je ne fais rien de probant, je ne suis qu’une poupée au bras d’un mangemort. Je veux faire quelque chose, c’est pour ça que je me suis infiltrée, mais je me rends compte que je suis juste passive. » Sans demander la permission, elle s’empara du verre d’Adam et pris une bonne gorgée sans le quitter des yeux. Elle reposa le verre puis croisa ses bras sur le bar comme l’avait fait Adam. « Mon erreur a été de vouloir faire tout cela seule. Sans contacte comment aider les autres ? Je pensais les protéger en ne divulguant à personne mes réelles intentions, mais je réalise que ce n’était que de la lâcheté. Si personne n’était au courant, si on me prenait pour une traite, si on me détestait… je ne pouvais pas revenir en arrière qu’importe les difficultés. » Elle ne s’était pas rendue compte qu’elle avait baissé peu à peu la tête durant sa tirade. Elle la releva donc, se ressaisissant. « Mais tout ça, tu le savais déjà… Ce que j’attends de toi c’est que tu me conseilles afin que je m’intègre vraiment à cette faction et lorsque j’aurai des informations, que tu les transmettes à ton complice. Je ne te demande pas de me le présenter, en fait je ne veux rien savoir de lui, je n’en ai pas besoin. Tu ne seras pas non plus obligé de dire que cela vient de moi. » Son regard n’avait pas quitté Adam, elle ne lui demandait pas la lune, mais c’était tout de mêle important. Elle pencha la tête sur le côté. « Alors, tu vas m’aider ou pas ? » Sa voix était grave tandis que son visage reflétait son envie de bien faire. Elle avait besoin d’Adam, il était sa seule chance de donner un sens à son infiltration.
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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyDim 9 Aoû 2015 - 22:42

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    De toute évidence, Garden n'était pas décidée à l'informer de la raison pour laquelle elle était habillée ainsi. Adam n'avait pas besoin de le savoir, mais il n'était pas assez idiot pour croire qu'il était l'objet de son élégance. Le cœur verrouillé, il se tenait derrière le mini bar, et attendait que la jeune femme apporte une réponse à son interrogation. Elle se décida à le rejoindre, et posa ses mains sur le bar, lui faisant face. Leurs regards tombèrent l'un dans l'autre, et Adam ne perdit pas une miette de la détermination qu'il lisait au fond des prunelles de son ancienne aimée. Tout en se penchant sensiblement au dessus du bar, elle déclara : « Tu t’es parfaitement intégré, tu réalise des choses concrètes afin d’aider les notre. De mon côté, je ne fais rien de probant, je ne suis qu’une poupée au bras d’un mangemort. Je veux faire quelque chose, c’est pour ça que je me suis infiltrée, mais je me rends compte que je suis juste passive. » Adam ne put que hocher distraitement la tête. Effectivement, Garden n'avait rien fait qui soit à inscrire aux annales, néanmoins rien ne se faisait en un jour. Adam sentait que Garden se trouvait à un carrefour. C'était l'instant charnière où elle pourrait décider de son destin, faire demi-tour ou choisir la direction qui la porterait vers les ambitions qu'elle nourrissait depuis des années.

    La sorcière s'empara du verre du mangemort et en diminua volontairement le contenu. Adam se contenta d'arquer un sourcil, ses lèvres se soulevant dans un rictus désorienté. « Mon erreur a été de vouloir faire tout cela seule. Sans contact comment aider les autres ? Je pensais les protéger en ne divulguant à personne mes réelles intentions, mais je réalise que ce n’était que de la lâcheté. Si personne n’était au courant, si on me prenait pour une traitre, si on me détestait… je ne pouvais pas revenir en arrière qu’importe les difficultés. Mais tout ça, tu le savais déjà… Ce que j’attends de toi c’est que tu me conseilles afin que je m’intègre vraiment à cette faction et lorsque j’aurai des informations, que tu les transmettes à ton complice. Je ne te demande pas de me le présenter, en fait je ne veux rien savoir de lui, je n’en ai pas besoin. Tu ne seras pas non plus obligé de dire que cela vient de moi. » Pendant un instant, au fil de sa tirade, la jeune femme avait baissé la tête, un léger abattement se traduisant dans son comportement. Mais elle s'était bien vite ressaisi, levant les yeux de plus bel, et transperçant Adam de toute sa force et son courage. Les lèvres du mangemort s'étaient minutieusement soulevées, mais il n'en avait pas davantage laissé paraître. Garden ne cesserait jamais de le surprendre. Lorsqu'il la pensait abattue, elle trouvait toujours le moyen de se redresser et de redoubler d'ardeur. C'était cette force de caractère qu'elle ne partageait avec nul autre qui avait, dès l'origine, attiré l'attention du serdaigle. Le reste de sa personnalité avait suffit à capturer définitivement cette attention, et à lui faire ressentir des émotions desquelles il s'était depuis toujours protégé.

    « Alors, tu vas m’aider ou pas ? » La question rappela Adam à l'instant présent. Garden avait penché la tête et le dévisageait désormais. Il devait avoir l'air bien stupide, ainsi arrêté dans ses mouvements, le regard figé sur elle, comme à l'époque, où il l'épiait en silence, et faisait taire ses sentiments, incapable de rassembler suffisamment d'audace pour s'ouvrir à Garden sur les sentiments qu'il nourrissait à son égard.

    «  Garden, ce que tu dois comprendre, c'est que même si je partage certaines informations avec toi, et même s'il arrivait que mon contact devienne le tien ; tu seras quand même une traître aux yeux de ceux que tu défends. » Il se saisit du verre dans lequel avait bu la jeune femme, sans se soucier du contact de ses lèvres sur le verre. Il en but à son tour une bonne gorgée, puis le reposa et entreprit de remettre un niveau de whisky tout en s'exprimant. « Je t'aiderais Garden, parce que je sais bien que tu te débrouilleras pour aider ton clan de cœur, quoiqu'il arrive, et que je suis persuadé que tu cours à ta perte si tu le fais seule. » Un rictus moqueur s'empara de ses lèvres, tandis qu'il poussa le verre de whisky vers Garden, du bout des doigts. « Je t'aiderais, mais si quelqu'un découvre pour qui tu te bats vraiment, je feindrais de ne pas te connaître. » Il approcha sa main de celle de Garden, posée sur le bar, jusqu'à l'effleurer. « Être vus ensemble n'est pas un réel problème, puisque nous sommes dans le même camps. Mais pour éviter que l'autre soit inquiété si l'un de nous se fait prendre, il faudra limiter au maximum nos rencontres dans les lieux publics. Notre entraide devra demeurer secrète et nocturne autant que possible. » Il baissa les yeux sur la main de Garden, à quelques infimes millimètres de la sienne. Un sourire tendre se fraya un chemin sur son visage, alors qu'il concluait. « Le passé appartient au passé. Notre alliance doit rester uniquement professionnelle. » Il releva ses prunelles bleues, les mêlant à celles de son ancien amour. « Les sentiments sont un luxe que je ne peux plus me permettre. »
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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 19:38

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    Elle savait ce qu’elle lui demandait : il y avait sans nul doute, une pointe de danger à l’aider. Il est plus simple de se protéger, de se dissimuler lorsque l’on est seul, mais à partir du moment où une seconde personne entre en jeu, les risques ne sont plus les mêmes. Elle en était parfaitement consciente, mais sans son aide, elle ne pourrait rien faire. Elle n’avait pas prit un emploi au Ministère pouvant l’aider à collecter des informations, elle avait été égoïste en restant à Sainte Mangouste, préférant soigner et soulager les sorciers. Bien sûr il fallait des Médicomages, encore plus en ces temps de guerre, mais si elle avait voulu être réellement efficace, elle aurait du mettre les pieds au Ministère…. Comme Adam. Il apprenait bien plus et sans feindre une relation avec une personne pour cela – ou peut-être que si, mais elle préférait ne pas le penser. Dans la routine qui s’était installée dans sa vie, dans le chemin qu’elle avait choisi en pensant qu’il serait le meilleur afin d’accomplir ses plans, Garden s’était totalement perdue et trompée. Elle avait donc besoin de quelqu’un pour l’aider et qui de mieux qu’Adam ? Malgré les années, elle avait toujours confiance en lui mais qu’en était-il de lui ?

    « Garden, ce que tu dois comprendre, c'est que même si je partage certaines informations avec toi, et même s'il arrivait que mon contact devienne le tien ; tu seras quand même une traître aux yeux de ceux que tu défends. » Elle hocha simplement la tête tandis qu’Adam buvait dans le verre qu’elle avait elle-même utilisé puis il pris le temps de le remplir de nouveau avant de poursuivre : « Je t'aiderais Garden, parce que je sais bien que tu te débrouilleras pour aider ton clan de cœur, quoiqu'il arrive, et que je suis persuadé que tu cours à ta perte si tu le fais seule. » Elle lui lança un regard plein de défis alors que son sourire se faisait moqueur. Pour qui la prenait-il ? Elle n’était pas fragile, ni stupide ! Elle avait bien réussi à survivre dans cette faction durant ces trois dernières années. Si elle avait besoin de lui se n’était pas parce qu’elle avait peur de se faire prendre ou de mourir, mais seulement parce que son plan ne menait à rien en étant coupé du reste des insurgés. « Je t'aiderais, mais si quelqu'un découvre pour qui tu te bats vraiment, je feindrais de ne pas te connaître. » Elle perdue le fil de ses pensées lorsque ses doigts d’Adam effleurèrent sa main. Garden était quelqu’un de tactile. Trop même pour certaines personnes, mais avec Adam c’était différent. Le moindre contacte était chargé d’électricité. « Être vus ensemble n'est pas un réel problème, puisque nous sommes dans le même camps. Mais pour éviter que l'autre soit inquiété si l'un de nous se fait prendre, il faudra limiter au maximum nos rencontres dans les lieux publics. Notre entraide devra demeurer secrète et nocturne autant que possible. » Ses paroles étaient entrées dans sa tête, elle les avait bien entendu et assimilé, cependant, c’était le regard d’Adam sur leur main toute proche et son sourire tendre qui retenaient son attention. « Le passé appartient au passé. Notre alliance doit rester uniquement professionnelle. Les sentiments sont un luxe que je ne peux plus me permettre. »

    Les yeux plissés, Garden fixa un moment Adam en silence. Elle ne voulait pas qu’il s’imagine des choses. Qu’elle pense être réhabilitée aux yeux des insurgés ou qu’elle cherchait autre chose qu’une aide en venant le trouver. Elle posa sa main sur celle qui était toute proche. Elle savait que les contactes avec Adam étaient sources de troubles chez elle, mais elle voulait les dépasser et elle avait agit tout naturellement. « [color=#ffffcc]Je ne cherche pas à faire à laver mon image auprès des insurgés. J’ai choisi d’agir dans l’ombre, je savais e qu’il en découlerait. Qu’ils ne pensent leur ennemie ne me dérange pas tant que je peux les aider.[/clolor] » Elle soupira comme lasse et reprit : « Je sais que mon avenir n’est pas… très ouvert. Je mourrais de la main des insurgés ou de celle des mangemorts, qu’importe le vainqueur et encore, je ne le verrai peut-être pas. » Elle laissa échapper un petit rire qui contrastait avec ses paroles. « Je ne joue pas les martyre, je n’en suis pas une. Beaucoup sont déjà tombés, je n’ai pas la prétention de croire que je passerai entre les mailles du filet avec certitude, mais en attendant, je veux contribuer à faire avancer notre cause. » Son regard était perçant et déterminé. Garden n’avait jamais fait les choses à moitié et ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait changer.

    Elle retira sa main de celle d’Adam afin de prendre le verre qu’il lui avait donné et bu deux bonnes gorgées. Elle avait soif, il faisait chaud ici ! A croire qu’Adam avait lancé un sortilège pour qu’on se croie en été. Elle reposa le verre et laissa glisser son indexe sur le dessus en en faisant le tour. Elle regardait le liquide ambré comme si celui-ci avait un pouvoir hypnotisant. « Bien entendu, si jamais je me fais prendre, ton nom ne sera jamais prononcé. Nous sommes d’anciens amis de Poudlard qui avons renoué contacte, voilà tout. Les mangemorts ont le droit d’avoir des amis, non ? » Elle leva un regard amusé vers Adam et un sourire similaire se peignit sur ses lèvres. C’était une question rhétorique, bien sûr que les mangemorts avaient des amis ! Ce n’était pas parce qu’ils avaient une vision radicale sur la pureté du sang qu’ils n’avaient aucun entourage. Elle était amie avec Draco après tout. Si elle se faisait prendre, irait-on traiter un Malfoy de traître ? « Mais si tu tiens à ce que nous nous retrouvions la nuit, il faudra être encore plus prudent. Une femme qui rencontre un homme en secret durant la nuit… On imaginera tout de suite que nous avons une liaison et je préfèrerais que ce scénario ne se produise pas, dans le cas contraire, ma vie sera écourtée. » Bien entendu elle parlait de Paris mais plus des Selwyn. Paris était un homme infidèle comme tous les autres, mais il ne supporterait probablement pas que la femme avec laquelle il vit le trompe. Son ego en serait blessé et elle ignorait de quoi il serait capable si cela arrivait. Il l’avait toujours bien traité mais elle l’avait vu avec les autres… et même si il se montrait indulgent, son père, lui, ne laisserait pas passer un tel affront.

    Elle passa une main dans sa nuque. Décidément, elle avait chaud, et sa coiffure commençait à la déranger. Elle prit sa baguette dans sa pochette de soirée qu’elle avait posé sur le bar et d’un sortilège informulé, elle défit ses cheveux, leur redonnant leur apparence habituelle, puis elle ôta les bijoux qui pesaient sur ses oreilles et les rangea. Elle se sentait un peu mieux mais cela ne l’empêcha pas de boire de nouveau dans son verre qu’elle vida. Sans demander la permission, elle pris la bouteille et se resservi. En faisant couler le whisky, elle parla d’un air distrait : « Les sentiments… aucun de nous ne peut vraiment s’offrir ce luxe. » Elle reposa la bouteille sur le bar et porta le verre à ses lèvres, mais avant qu’il ne les touche, elle le recula et planta un regard indéchiffrable dans celui d’Adam. « D’un autre côté, tu as pris trois vies, celles de tes compagnons, pour me sauver. Tu n’étais même pas sûre de mon allégeance et même si c’était le cas : trois vies contre une, le calcule est vite fait, non ? » Pourquoi avoir agit ainsi ? Après tout il aurait pu rester dans l’ombre et laisser les choses se faire. Elle ne pensait pas à un sentiment amoureux l’ayant poussé à intervenir. Garden était plus humble que cela. Elle pensait à une amitié conservée malgré les années, une certaine tendresse l’ayant poussé à venir à son secours. Rien de plus, mais c’était déjà beaucoup.

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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyDim 16 Aoû 2015 - 13:39

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    Il lui en coûtait de mettre ses sentiments de côté. Ce n'était pas une épreuve en tant que telle, car le sorcier avait passé sa vie à ériger des remparts entre son entourage et lui. Dans sa famille d'adoption, à Poudlard, et encore aujourd'hui, parmi les Mangemorts. Certaines personnes trouvaient grâce à ses yeux, et il chérissait le lien qui l'unissait avec son contact chez les insurgés ainsi qu'avec Bonnie, son amie de toujours. Mais il ne pouvait parfaitement se laisser aller au sentimentalisme. Il était bien conscient des circonstances et prêt à détruire les quelques liens qu'il entretenait si cela servait l'idéal, plus grand, qu'il servait. Les autres n'étaient que des moyens ou de douces distractions dans son quotidien. Mais il ne ferait aucun sacrifice pour personne pris individuellement. Sauf peut-être … pour elle. Garden avait toujours bénéficié d'une place particulière. Sa relation avec la jeune femme ne pouvait être placée dans aucune catégorie, et s'il avait fait le choix de rompre tout lien avec elle lorsqu'il avait rejoint les Mangemorts, s'il avait continué à veiller ponctuellement sur elle, dans l'ombre, sans rien attendre en retour, il ne pouvait pas la sacrifier elle.

    La main de Garden sur la sienne vint troubler ses pensées, tout en ponctuant admirablement la conclusion à laquelle il en était arrivé. « Je ne cherche pas à faire à laver mon image auprès des insurgés. J’ai choisi d’agir dans l’ombre, je savais ce qu’il en découlerait. Qu’ils me pensent leur ennemie ne me dérange pas tant que je peux les aider.  Je sais que mon avenir n’est pas… très ouvert. Je mourrais de la main des insurgés ou de celle des mangemorts, qu’importe le vainqueur et encore, je ne le verrai peut-être pas. » Le rire de Garden vint creuser, en sus de ses mots, une ride soucieuse entre les sourcils du mangemort. Elle était plutôt réaliste et sensée, elle l'avait toujours été. Mais l'entendre présenter l'inévitable ainsi avait de quoi perturber Adam. Merlin, pourquoi cette imbécile s'était aventurée sur un chemin où la seule conclusion ne pouvait être que la mort ? Autant lui même était prêt à prendre ce risque tout calculé, autant il craignait pour l'avenir de Garden. « Je ne joue pas les martyre, je n’en suis pas une. Beaucoup sont déjà tombés, je n’ai pas la prétention de croire que je passerai entre les mailles du filet avec certitude, mais en attendant, je veux contribuer à faire avancer notre cause. » Le regard de Garden perça celui de son vis-à-vis, qui ne put qu'avaler péniblement sa salive, tout en soutenant la détermination et l'acharnement dont elle faisait preuve.

    Il l'observa quelques centièmes de seconde, alors qu'elle s'emparait à nouveau du verre posé entre eux, puis il détourna le regard. Il la devina récolter une bonne portion du contenu du verre, mais son regard était perdu en un point indéterminé, loin derrière, sur la droite de Garden. Aucun des deux anciens amants ne se regardaient plus lorsque la jeune femme ajouta : « Bien entendu, si jamais je me fais prendre, ton nom ne sera jamais prononcé. Nous sommes d’anciens amis de Poudlard qui avons renoué contact, voilà tout. Les mangemorts ont le droit d’avoir des amis, non ? » Le terme fit légèrement frissonner le mangemort. Il traitait constamment avec la mort, la souffrance et la délation, mais voilà qu'un courant glacial le parcourait, remontant le long de son échine jusqu'à sa nuque, alors que ce n'était que leur amitié qui était évoquée par Garden. Adam laissa négligemment son regard se poser sur la sorcière, qui avait relevé les yeux et affichait un sourire amusé. Il ne put dissimuler totalement la répulsion que les mots et l'expression faciale de l'ancienne poufsouffle lui inspiraient. Il eut à nouveau détourné le regard avant qu'elle n'ajoute : « Mais si tu tiens à ce que nous nous retrouvions la nuit, il faudra être encore plus prudent. Une femme qui rencontre un homme en secret durant la nuit… On imaginera tout de suite que nous avons une liaison et je préférerais que ce scénario ne se produise pas, dans le cas contraire, ma vie sera écourtée. »

    Sans la regarder davantage, Adam émit un léger éclat de rire, loin de trahir ni joie ni compassion, juste de la moquerie et, il devait le reconnaître, une haine intense contre le sort qui l'avait placé dans cette situation désagréable. «  Ne t'en fais pas pour ça. » Il se saisit du verre dans lequel Garden avait bu la dernière, et le porta à ses lèvres. « J'ai l'habitude de rencontrer discrètement des femmes la nuit. » Un sourire goguenard étira ses lèvres alors qu'il buvait une nouvelle gorgée de whisky. Il reposa la verre alors que Garden défaisait d'un sort classique la coiffure élaborée qu'elle portait jusque là. Bien qu'il chercha à détourner les yeux, Adam ne fut pas assez rapide pour manquer le mouvement aérien avec lequel la chevelure dorée de la sorcière reprit sa position naturelle. Un pincement lui coupa un instant la respiration, puis il parvint à forcer ses prunelles à s'intéresser à un tableau accroché au mur, sur sa gauche. Il reporta à nouveau son attention sur Garden lorsqu'elle se saisit de la bouteille de whisky pour remplir le verre qu'elle venait manifestement de vider.

    « Les sentiments… aucun de nous ne peut vraiment s’offrir ce luxe. » Le cœur lourd, Adam opina sombrement du chef, tandis que Garden levait le verre jusqu'à ses lèvres. Elle suspendit néanmoins son geste au dernier moment, et l'intensité qui traversa son regard clair fit naître de légers picotements dans la nuque d'Adam, qui passa distraitement une main sur celle-ci, dans l'espoir de masquer et combattre son émoi. « D’un autre côté, tu as pris trois vies, celles de tes compagnons, pour me sauver. Tu n’étais même pas sûre de mon allégeance et même si c’était le cas : trois vies contre une, le calcule est vite fait, non ? » Un instant interdit, Adam laissa un sourire fin s'épanouir sur ses lèvres. Il capitulait, il pouvait bien offrir un semblant d'explication à son ancien amour, même s'il n'était pas sûr qu'elle apprécierait la vérité dont il s'apprêtait à lui faire don. Sa main délaissa sa nuque, et il la porta au verre de whisy que tenait Garden afin de la forcer à reposer le verre sur le bar. « Ils n'étaient pas mes compagnons. Je comptais leur servir un mangemort sur un plateau d'argent, c'est vrai, afin que les insurgés profitent d'une petite victoire, et reprennent confiance contre un ennemi qui les surpasse en nombre et en moyen. C'était un plan très simple jusqu'à ce que tu arrives. » Il baissa les yeux sur le verre, laissant planer un instant de silence, puis il se saisit du verre et en avala une gorgée, relevant par là même le regard sur la sorcière qui lui faisait face. « Je t'ai tout de suite reconnue, malgré ta nouvelle coupe. » Il sourit tout en reposant le verre. « Ce n'était pas la première fois que nos chemins se croisaient, depuis Poudlard je veux dire. » Ce fut au tour de son propre regard de se faire plus intense, et sans le réaliser réellement, il se pencha sensiblement vers elle. « Malgré mes efforts, c'est comme si tu t'acharnais à revenir dans ma vie. » Il lui fallut conserver un certain aplomb tout en prononçant ses mots. Garden était bien placée pour savoir qu'il ne se livrait pas si aisément. « Le calcul aurait sans doute été vite fait, mais je ne t'ai pas abandonné pour te voir courir à ta perte, et certainement pas pour être celui qui te mettrait à mort. » Il soupira et prit du recul en réalisant que son visage était irrésistiblement attiré par celui de la jeune femme. Il contourna le bar, sans toutefois rejoindre Garden. Il marqua en effet un arrêt sur le côté du bar, une main glissant sur celui-ci. Son buste était tourné vers le salon, mais sa tête obliquait dans la direction de Garden, aussi la regardait-il bien en face lorsqu'il ajouta : « Je t'ai quitté pour te permettre de vivre. Je ne me serais jamais pardonné ta mort. Leur mort à eux m'indifférait, le calcul était vite fait finalement, c'est vrai. »

    Il détourna le regard et fit quelques pas pour s'éloigner du bar. Mais avant de rejoindre parfaitement le canapé qui trônait au milieu du salon, il se retourna, et ses prunelles profondes cherchèrent à capter le regard de celle qu'il avait aimé. «  Que veux-tu entendre Garden ? Que nous pouvons toujours être amis ? » Il agita légèrement la tête en signe de négation. « Non, je ne peux pas te donner cette satisfaction. » Il leva légèrement les paumes, et l'expression de son visage se fit impuissante. « Je ne peux rien te donner de ce que tu souhaites, et encore moins de ce que je souhaites. » Il fronça légèrement les sourcils, passablement consterné par la situation dans laquelle ils se trouvaient. « Tu sais quoi? Restons en là. Je sais que tu as besoin d'aide, mais tu cherches autre chose. Auprès de moi, tu espères sans doute retrouver certains souvenirs, savoir que tu as un ami, un protecteur, qui ne te laissera pas tomber. Et tu ne seras plus seule, tout simplement, dans cette lourde tâche qui est la tienne. » Il baissa les yeux et ses mâchoires se crispèrent. Il fixa résolument le sol. Garden ne comprenait pas ce qu'elle lui demandait. « J'aimerais t'aider Garden. Mais je n'y arriverais pas. Tout bien réfléchi ... » Il se détourna d'elle et reprit son avancée vers le canapé, sur le dossier duquel il posa une main. Il cherchait autant à trouver un appui physique que psychologique, afin de trouver la force et le courage de renoncer à cette folie. Il ne pouvait pas l'aider, pas sans sombrer. Il n'avait pas assez de conviction pour lui résister. « Il vaut mieux laisser tomber. Je ne suis pas celui qu'il faut pour t'aider. Je ne l'ai jamais été. »
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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyMar 18 Aoû 2015 - 20:02

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    Rien n’était simple dans la situation dans laquelle ils étaient plongés chacun de leur côté. Tellement semblable et tellement différente à la fois. Garden essayait de faire comprendre à Adam qu’elle savait à quoi elle s’attendait, qu’elle ne s’apitoyait pas sur son sort, qu’elle était prête à relever tous les défis. Elle mettait les choses au clair, n’oubliant pas le moindre détail, comme leurs futures rencontres en pleine nuit. Il fallait prendre plusieurs paramètre en compte et même si la réponse d’Adam à cela lui déplut fortement, elle tenta de ne pas le laisser paraître et continua son discours. Elle se doutait bien que le Mangemort n’était pas resté seul durant ces dernières années, mais qu’il se permette d’affirmer avec tant d’aisance qu’il avait fait plusieurs conquêtes comme si celles-ci ne comptaient pas, la dérangeait. Ce n’était pas le Adam qu’elle connaissait. Il l’avait toujours traité avec respecte, tant qu’il avait mis un temps fou avant de pousser leur relation plus loin qu’à de simples baisers et cela n’était arrivé qu’une seule fois qui plus est ! Là, il ressemblait… aux autres. Mais n’était-il pas mieux qu’il n’ait eu que des conquêtes passagères plutôt qu’un ou plusieurs amours ? n’était-ce pas plus supportable de se dire que son cœur n’avait pas battu pour une autre qu’elle ? Elle se gifla mentalement. A quoi pensait-elle ? Cette époque était révolue ! Adam et elle, c’était une histoire terminée. Et même si elle ne l’était pas, elle ne ferait que souffrir. Elle savait qu’elle n’arriverait pas à être avec lui comme avec les autres. Il avait ce quelque chose qui lui faisait baisser sa garde et il arrivait à toucher son cœur, à le remplir, à le contrôler. Elle ne voulait plus ressentir cela. Oui c’était agréable d’aimer, mais c’était trop douloureux et elle refusait de s’infliger cela à nouveau. Car à ne pas en douter, cela finirait mal : il la quitterait une fois encore et elle aurait le cœur brisé. Autant s’épargner ce genre de chagrin. Le monde était suffisamment rempli de souffrance pour ne pas avoir besoin d’en rajouter.

    Cependant, Garden ne pu s’empêcher de lui demander les raisons de son intervention dans sa mission. Cela lui avait apporté quoi ? Ni gloire, ni rien. Pourquoi l’avoir défendu et protégé ? Elle ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait entendre mais elle souhaitait tout de même comprendre. Cela la travaillait. Il lui sauvait la vie, peut-être parce qu’il savait qu’elle était une infiltrée : après tout, il la connaissait bien, trop même. Mais ses ennemis à ce moment là étaient des insurgés, des sorciers se battant pour la même cause qu’eux. Alors pourquoi tuer trois compagnons et la sauver elle ? Que s’était-il passé dans son esprit pour agir de la sorte ?
    Un petit sourire étira les lèvres d’Adam et elle pensa un instant qu’il allait rester dans le vague ou ne pas lui répondre tout simplement, mais au lieu de cela, lui la força à reposer le verre qu’elle tenait en main sur le bar puis se laissa aller à quelques confidences : « Ils n'étaient pas mes compagnons. Je comptais leur servir un mangemort sur un plateau d'argent, c'est vrai, afin que les insurgés profitent d'une petite victoire, et reprennent confiance contre un ennemi qui les surpasse en nombre et en moyen. C'était un plan très simple jusqu'à ce que tu arrives. » Ainsi, il avait tout calculé. C’était lui l’instigateur de cette situation. Il avait ‘livré’ un mangemort aux insurgés pour des raisons étranges mais qu’il pensait juste. Cela n’expliquait pas pourquoi ses plans avaient changé en se rendant compte qu’elle avait été choisie pour aller là bas. Le silence qu’il laissa courir, le temps qu’il pris à prendre une gorgée de whisky… elle retenait son souffle durant tout ce temps. Elle voulait lui demander de continuer, de lui expliquer en quoi sa présence à elle avait pu le faire changer d’avis. Après tout, il l’avait abandonné… il n’avait jamais cherché à la revoir depuis. Il aurait pu lui arriver milles et une choses sans qu’il ne le sache. Alors pourquoi ? Malgré ses nombreuses questions, elle se força à les garder pour elle de peur de braquer Adam. Elle attendait de voir s’il allait poursuivre de lui-même avant de l’inonder de questions qu’il pourrait prendre de travers. Il pourrait penser qu’elle s’imaginer compter à ses yeux, et que c’était la raison de son implication. « Je t'ai tout de suite reconnue, malgré ta nouvelle coupe. » Cette simple phrase lui fit bêtement plaisir. « Ce n'était pas la première fois que nos chemins se croisaient, depuis Poudlard je veux dire. » Les yeux de Garden se plissèrent. Quand s’étaient-ils croisés au juste ? Non, c’était impossible. Si cela avait été le cas, elle s’en souviendrait. Comment aurait-elle pu oublié avoir rencontré Adam ? Elle ne comprenait pas et son regard intense la troublait plus qu’elle ne voulait se l’avouer, tout comme son visage se rapprochant un peu trop du sien. « Malgré mes efforts, c'est comme si tu t'acharnais à revenir dans ma vie. » comment devait-elle le prendre ? Cherchait-il à l’éviter le plus possible, à oublier jusqu’à son existence et malgré cela, elle ne le lui permettait pas par elle ne savait quel miracle ? Ou alors… la façon dont il avait prononcé ses mots et cette proximité entre leur visage lui faisait penser malgré elle que cela lui faisait du mal de rester éloigner d’elle et que bien qu’il fasse tout son possible, c’était comme si elle le hantait ? « Le calcul aurait sans doute été vite fait, mais je ne t'ai pas abandonné pour te voir courir à ta perte, et certainement pas pour être celui qui te mettrait à mort. » Elle se prit une gifle, non… un coup de poing. S’il l’avait abandonné, c’était pour la protéger ? « Je t'ai quitté pour te permettre de vivre. Je ne me serais jamais pardonné ta mort. Leur mort à eux m'indifférait, le calcul était vite fait finalement, c'est vrai. » Son souffle était coupé, son cœur battait à tout rompre. Il ne l’avait pas quitté parce qu’il ne l’aimait plus, mais pour son bien ? Elle lui aurai probablement sauté au cou si il n’y avait pas eu tous ces paramètres à prendre en compte. Entre eux, c’était impossible, pour bien des raisons.

    Il s’éloigna du bar en faisant quelques pas mais avant d’aller dans le salon, il se tourna vers elle. « Que veux-tu entendre Garden ? Que nous pouvons toujours être amis ? Non, je ne peux pas te donner cette satisfaction. » « Pourquoi ? » Ne pu-t-elle s’empêcher de demander. Qu’est-ce qui les empêchait d’être amis ? La situation dans laquelle ils se trouvaient ne gênait en rien une amitié. Elle comprit finalement en voyant son expression d’impuissance sur le visage et en entendant ses quelques mots : « Je ne peux rien te donner de ce que tu souhaites, et encore moins de ce que je souhaites. » Voilà où ils en étaient : Adam avait des souhaits vis-à-vis de Garden, des souhaits qu’il ne pouvait réaliser, et cela semblait lui peser. « Tu sais quoi? Restons en là. Je sais que tu as besoin d'aide, mais tu cherches autre chose. Auprès de moi, tu espères sans doute retrouver certains souvenirs, savoir que tu as un ami, un protecteur, qui ne te laissera pas tomber. Et tu ne seras plus seule, tout simplement, dans cette lourde tâche qui est la tienne. » Elle secoua la tête, mais elle n’était pas certaine qu’Adam l’ait vu. Non, elle ne cherchait pas ce qu’il disait, il se trompait, mais il reprit la parole, l’empêcha de s’exprimer là-dessus. « J'aimerais t'aider Garden. Mais je n'y arriverais pas. Tout bien réfléchi... » Pourquoi ? Pourquoi compliquait-il les choses ? Il pouvait l’aider, il en avait les moyens. Ce n’était pas qu’il ne pouvait pas, mais plutôt qu’il ne voulait pas et cette constatation fit serrer les dents à Garden. Comment pouvait-il refuser de l’aider ? Ce n’était pas qu’il la pensait incapable de mener sa mission à bien, non, il lui aurait simplement dit. C’était une question de sentiments ? d’ego ? Quelque chose dans ce genre et ça, Garden ne l’acceptait pas. « Il vaut mieux laisser tomber. Je ne suis pas celui qu'il faut pour t'aider. Je ne l'ai jamais été. » Alors ça, elle n’en croyait pas un mot. Elle savait ce dont Adam était capable, et cela était largement dans ses cordes. Il baissait les bras, il se renfermait comme à Poudlard et c’était quelque chose qu’elle ne laisserait pas passer.

    D’un pas résolu, elle alla à la rencontre d’Adam, restant face au fauteuil tandis qu’il se trouvait derrière celui-ci. « Mais qu’est-ce que tu raconte ! Ce n’est pas un caprice de gamine que je te fais là ! Les souvenirs appartiennent au passé, je n’ai pas besoin de les raviver. Je n’ai pas non plus besoin d’être protégé et j’ai suffisamment d’amis, merci ! » Elle était en colère et cela s’entendait autant que cela se voyait. Elle était peut-être un peu dure avec lui mais il avait besoin d’entendre ce qu’elle avait à lui dire. Elle ne cherchait pas à se rapprocher de lui par tous les moyens et elle ne cherchait pas non plus autre chose que d’un aide afin de prêter main forte à sa faction de cœur. « Tu n’ai pas celui qu’il me faut ? Alors vas-y dis moi où je peut trouver un autre infiltré, je t’en pris ! » Ce n’était pas comme si elle avait plus d’un choix. Adam était le seul dans la même situation qu’elle – à sa connaissance – il était donc le seul à pouvoir l’aider et ainsi aider les insurgés. « Et qui t’as dit de m’abandonner afin de faire ce que tu fais en premier lieu ?! Pourquoi tu ne m’as rien dit à l’époque ? J’aurai pu être ton contact ! Mais non, bien sûr… j’imagine que tu n’avais pas suffisamment confiance en moi pour une telle tâche. » Elle était amère. Penser qu’Adam lui avait menti dans le but de la protéger était une chose, mais elle aurait pu l’aider, endosser le rôle de contact et faire bien des choses pour lui, mais visiblement il ne l’en pensait pas capable.

    Elle se laissa tomber sur un autre fauteuil tout en soupirant. Elle essayait de retrouver un calme aussi bien physique que mentale. Elle ferma les yeux quelques millièmes de secondes et croisa les jambes, ce qui releva légèrement sa robe, donnant une vue sur ses cuisses mi-dévoilées par les dentelles sombre de sa robe. Lorsqu’elle rouvrit les yeux, elle était un brin plus sereine. « Notre faction à besoin de toute l’aide que l’on puisse lui apporter, alors voilà ce que nous allons faire… » Elle posa ses mains dont les doigts étaient emmêlais sur ses genoux et planta un regard franc dans les prunelles d’Adam. « Puisque ma présence semble ne pas t’être… supportable, Elle grimaça à ce mot. Nous nous verrons juste le temps que tu me donne quelques ficelles afin de m’intégrer aussi bien que toi au groupe, puis nos rencontres se limiterons fortement : je ne viendrais te voir que lorsque j’aurai une information importante. Je te la donnerais, puis je m’en irai sans un mot de plus. Cela te semble-t-il assez raisonnable ? » Elle avait mal à son cœur. Savoir qu’Adam faisait tout pour la rayer de sa vie n’était pas la chose la plus agréable qu’elle avait eu à encaisser.

    Elle se leva de son siège et rejoignit pour de bon Adam, contournant le fauteuil afin de se retrouver proche de lui. Elle posa une main caressante sur sa joue et ses lèvres s’étirèrent dans un sourire tendre. Elle posa une main caressante sur sa joue et ses lèvres s’étirèrent dans un sourire tendre.Elle se leva de son siège et rejoignit pour de bon Adam, contournant le fauteuil afin de se retrouver proche de lui. Elle posa une main caressante sur sa joue et ses lèvres s’étirèrent dans un sourire tendre. « Je ne sais pas ce que tu souhaite m’offrir, mais nous savons tous les deux que c’est impossible. Peut-être dans une autre vie... Tu as cru m’aimer il y a des années, et je te remercie pour ce que tu m’as donné à cette époque. Je chéris ces moments passés avec toi même si tu m’as brisé le cœur… je t’avais avoué n’avoir jamais été amoureuse. Tu as été le premier, et tu resteras le dernier. » Elle déposa un léger baiser sur sa joue tandis qu’une voix intérieure lui hurlait de ne pas le faire et surtout de se taire. De ne pas lui donner la satisfaction de savoir qu’elle chérissait le temps passait avec lui, ni qu’il lui avait brisé le cœur. Mais Garden était une personne honnête et elle savait qu’elle pouvait se confier à Adam. De plus, elle scellait là une part de leur histoire. « A partir de ce moment, nous ne sommes que d’anciens camarades de Poudlard. Je ne te parlerais et ne te demanderais rien d’autre que ce qui concerne notre faction. Professionnel… comme tu l’as dit, rien d’autre, pas même une amitié. » Et pourtant, sa main était toujours sur sa joue, son pouce la caressant, comme pour prolonger ce dernier moment le plus qu’elle le pouvait avant d’y mettre fin pour toujours.
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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyJeu 20 Aoû 2015 - 17:59

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    Le retour de Garden dans sa vie était aussi grisant que perturbant. Il s'était éloigné d'elle en pensant la protéger, mais tout l'inverse s'était produit. La sorcière était trop obstinée et idéaliste pour laisser quiconque ou quelque événement lui dicter sa conduite. N'était-ce pas ce qu'il avait aimé chez elle ? Cette capacité à traverser les épreuves telle une lame tranchante, sans jamais se retourner. Mais Adam ne se sentait pas pour autant responsable du choix de Garden de rejoindre les mangemorts. Avec ou sans lui, elle avait toujours réussi à pondre les idées les plus abracabrantes, qui laissaient souvent Adam pantois, désabusé, voire ahuri. Garden avait une capacité inégalable à se fourrer dans les ennuis jusqu'au cou. « Pourquoi ? » Elle avait également cette manie de vouloir tout comprendre de ceux qui l'entouraient. Pas une fois, elle ne s'était satisfaite des sautes d'humeur dont il avait pu faire preuve par le passé. La seule fois, sans doute, où elle n'avait pas posé de question, c'était lorsqu'il l'avait abandonné. Adam aurait sans doute du la remercier de savoir, pour une fois, garder sa place et ne pas chercher à questionner ses choix. Il avait réussi à la prendre suffisamment de court pour qu'elle n'ait aucune objection valable à apporter. Mais Adam était las de se battre contre Garden, contre son cerveau qui lui servait en boucle la même rengaine, contre son corps qui avait le don de frissonner au plus mauvais moment, et surtout contre son cœur dont il craignait de comprendre le message. Accepter d'aider Garden, de la revoir, était une très mauvaise idée, dès le départ.

    « Mais qu’est-ce que tu raconte ! Ce n’est pas un caprice de gamine que je te fais là ! Les souvenirs appartiennent au passé, je n’ai pas besoin de les raviver. Je n’ai pas non plus besoin d’être protégé et j’ai suffisamment d’amis, merci ! » Elle s'était approchée d'un pas déterminé, et le ton de sa voix ne laissait place à aucune objection. Adam soutint son regards et sa verve, la main toujours posée sur le dos du canapé, qui s'étendait devant lui. Garden se trouvait de l'autre côté désormais, et lui faisait face d'une certaine manière. « Tu n’es pas celui qu’il me faut ? Alors vas-y dis moi où je peux trouver un autre infiltré, je t’en prie ! » Il détourna le regard tout en relevant le menton, l'air fier. A quel moment avait-elle imaginé qu'Adam en avait quoique ce soit à faire qu'elle trouve un autre infiltré ? C'était déjà par le plus grand des hasards qu'elle l'avait trouvait lui, elle ne pouvait décemment pas soutenir que son nouveau but était de s'allier avec un infiltré afin de venir en aide aux insurgés. Elle ne manquait décidément pas de toupet ! « Et qui t’as dit de m’abandonner afin de faire ce que tu fais en premier lieu ?! Pourquoi tu ne m’as rien dit à l’époque ? J’aurai pu être ton contact ! Mais non, bien sûr… j’imagine que tu n’avais pas suffisamment confiance en moi pour une telle tâche. » Une ombre froide passa sur le visage d'Adam et ses lèvres s'entrouvrirent légèrement. Il tourna lentement le regard vers Garden, au moment où elle s'affalait, passablement énervée sur le premier fauteuil à sa portée, faisant toujours face à l'ancien serdaigle. Adam la regarda d'un œil neuf, comme s'il la re-découvrait. Il ne fit pas attention aux cuisses à semi-dévoilées de la jeune femme, choqué par ses mots, par l'évidence qu'il lui avait fallu quelques minutes à peine à décrypter. « Je n'ai jamais pensé que tu voudrais m'aider ... » Le timbre de sa voix atone tranchait avec l'air sidéré qui perçait ses prunelles sombres. Il devait le reconnaître, Adam n'avait jamais songé à réquérir l'aide de Garden. Il avait beau penser toujours à tout, étudier minutieusement chaque donnée, calculer l'hypothèse la plus plausible, il n'avait pas eu ne serait-ce qu'un commencement d'idée concernant son amour de l'époque. Il n'avait cherché qu'à la protéger, au mépris du bon sens le plus élémentaire.

    « Notre faction à besoin de toute l’aide que l’on puisse lui apporter, alors voilà ce que nous allons faire… » Elle se tenait droite, les doigts croisés sur ses genoux, les pupilles visant Adam avec la plus parfaite circonspection. « Puisque ma présence semble ne pas t’être… supportable. » Adam ne put manquer sa grimace, il en serra lui même les mâchoire. «  Nous nous verrons juste le temps que tu me donne quelques ficelles afin de m’intégrer aussi bien que toi au groupe, puis nos rencontres se limiterons fortement : je ne viendrais te voir que lorsque j’aurai une information importante. Je te la donnerais, puis je m’en irai sans un mot de plus. Cela te semble-t-il assez raisonnable ? » Il ne fit pas un geste, pas un mouvement, et son visage demeura impénétrable. Il ne prenait pas la proposition de Garden à la légère, mais était en train de faire fonctionner ses méninges à vive allure afin de déterminer s'il s'agissait d'une bonne idée, ou d'un piège supplémentaire. Lorsque la sorcière se leva, Adam continuait de solliciter sa matière grise. La raison aurait du le pousser à couper dès à présent et pour toujours tout contact avec Garden. Que craignait-il au fond ? Qu'elle le prenne pour un rustre et un malappris s'il refusait en bloc sa proposition pour la laisser se débrouiller seule ? N'était-ce pas ainsi que les choses auraient continué, de toute manière, si elle n'avait pas pointé le bout de son nez dans cette ruelle l'autre nuit ? Lui devait-il quelque chose ? L'aider, même le minimum syndical, serait-ce suffisant à laver l'affront qu'il lui avait fait, en l'abandonnant sans la juger digne de connaître et partager ses plans ?

    Tant de questions trottaient dans l'esprit du jeune homme, qui ne parvenait pas à en démêler le fil pour trouver promptement une réponse à la plus simple d'entre elle : Garden comptait-elle encore un minimum pour lui pour que son sort passe avant sa propre santé mentale ?

    Le mangemort avait détourné les yeux, tout à sa réflexion, et il ne réalisa que Garden s'était levée et approchée de lui que lorsqu'elle se planta face à lui. Il croisa son regard alors qu'elle levait doucement une main vers sa joue. La caresse lui arracha un frisson entre les omoplates, et il se raidit légèrement. « Je ne sais pas ce que tu souhaite m’offrir, mais nous savons tous les deux que c’est impossible. Peut-être dans une autre vie... Tu as cru m’aimer il y a des années, et je te remercie pour ce que tu m’as donné à cette époque. Je chéris ces moments passés avec toi même si tu m’as brisé le cœur… je t’avais avoué n’avoir jamais été amoureuse. Tu as été le premier, et tu resteras le dernier. » Le cœur d'Adam se serra, et sa respiration devint plus pénible, presque douloureuse. La vérité de Garden était venue lui planter une épine dans la cage thoracique, empêchant l'air de circuler correctement dans ses poumons, créant une douleur intense trois centimètres sous son cœur. La baiser que Garden déposa doucement sur sa joue ne créa qu'une seconde de répit, lui permettant d'inspirer une grande bouffée d'air à nouveau, calmant son cœur, avant que la douleur ne revienne, les lèvres de la sorcière n'étant bien vite plus qu'une douce illusion. « A partir de ce moment, nous ne sommes que d’anciens camarades de Poudlard. Je ne te parlerais et ne te demanderais rien d’autre que ce qui concerne notre faction. Professionnel… comme tu l’as dit, rien d’autre, pas même une amitié. » La main de Garden, toujours sur sa joue, ne pouvait totalement calmer les féroces battements du cœur du mangemort, ni la fébrilité qui traversait son être tout entier. Malgré les années, Garden était toujours capable du même ascendant sur son cœur. Il avait beau le nier, et avoir lutté contre le mal de l'éloignement toutes ces années, avoir fait semblant que la vie n'était pas plus mal, sans amour. Il ne pouvait pas se cacher à lui même la lourde et pénible réalité.

    Il porta une main à celle de Garden, l'étreignit pour mieux l'éloigner de son visage. Il la ramena vers la sorcière, mais ne l'avait pas encore lâché lorsqu'il répondit : « Je n'ai pas cru t'aimer Garden. » Son timbre était dur, mais il n'y avait rien de froid dans sa voix, elle faisait seulement transparaître la douleur et la hargne que le sorcier ressentait alors qu'il avouait : « J'ai toujours été honnête et transparant avec toi. Déjà à l'époque, je trompais le monde, je m'amusais des usages et des mascarades dans lesquelles les autres étaient prisonniers sans même s'en apercevoir. Mais de toi, Garden, je ne me suis jamais défié. Tu as été la seule à réellement me connaître. Le seul moment où je t'ai menti, c'est lorsque je suis parti, en prétendant que notre relation n'avait été qu'une agréable distraction toutes ces années. » Toujours dur, il planta dans les yeux de Garden un regard au fond duquel brûlait l'amertume. « Et toi tu m'as cru ; tu n'as pas vu le masque sur mon visage, l'hypocrisie au fond de ma voix. Toi, la seule qui me connaissait vraiment à l'époque. Même Mason ne s'y est pas laissé prendre. Mais les sentiments que tu avais pour moi t'ont voilé la face, et tu as cru si facilement à une trahison que je me demande, aujourd'hui, si tu n'étais pas tombé amoureuse de moi parce que j'étais le garçon que l'on ne peut comprendre, et que tu savais, tôt ou tard, que tu en souffrirais. Tu pouvais pas les aimer, ces autres garçons édulcorés, trop lisses et trop prévisibles pour que tu puisses te plaindre d'avoir été trompé. Moi j'étais un challenge, et en même temps l'assurance que tu souffrirais, et tu aimais ça, vivre une relation que tu savais vouée à l'échec. » Il avait serré sa main plus fort dans la sienne, et avait avancé d'un pas, la dominant de sa hauteur, l'espace qui les séparait étant réduit à peau de chagrin.

    « Tu n'as pas cherché à comprendre, à la fin, parce que tu t'étais toujours préparée à ce jour. Tu m'aimais, mais tu n'as jamais réellement révisé ta position sur les hommes, n'est-ce pas Garden ? » Il se pencha légèrement vers elle, et ses prunelles d'une teinte cobalt plongèrent dans celles, plus claires et pures, de la jeune femme. « Je n'ai jamais triché, ni menti sur les sentiments que j'avais pour toi. Je t'aimais Garden, plus qu'aucun homme ne pourra jamais le faire, bien plus que ce Selwynn qui te néglige et ne te mérite pas, même pour une place parmi les mangemorts. » Il relâcha enfin sa main, et ses doigts glissèrent contre son poignet, puis son avant bras, pour finir leur course sur son épaule, qu'il saisit d'une poigne ferme mais non brutale. « J'ai les moyens de t'aider. Mais je n'en ai pas l'envie, et encore moins le courage. Ma vie est certainement plus dure, froide et solitaire, qu'elle n'aurait pu l'être, si je t'avais proposé de m'aider, dès l'origine. Mais c'est ma vie. Et je ne prendrais pas le risque de renoncer à ce que j'ai obtenu, à force de sacrifices, pour toi. »

    Un sourire fin mais sans joie étira ses lèvres, tandis que son regard passait d'un œil à l'autre de Garden, cherchant à capter toute son attention. « Crois-tu que nous pourrons rester professionnels ? Cherche au fond de toi, et jure moi qu'il n'y aura jamais rien d'autre qu'une relation purement professionnelle, que nos contacts cesseront dès que tu auras obtenu ce que tu souhaites ? » Cette fois-ci, son sourire se fit plus jovial, un brin moqueur, alors qu'il concluait : « Moi je sais que j'en serais incapable, parce que tu es Garden et que je suis Adam, et qu'à aucun moment, depuis l'instant où nos regards se sont croisés et jusqu'à aujourd'hui encore, je n'ai ressenti pour toi de sentiment purement désintéressé qui peut au mieux se transformer en amitié. »
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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyVen 21 Aoû 2015 - 1:49

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    Adam. Cela faisait si longtemps qu’il ne faisait plus parti de sa vie, et pourtant, elle se demandait comment il pouvait avoir un tel effet sur elle. Comme si une part de lui s’était gravée en elle à jamais. En sommeil, n’attendant qu’une rencontre pour s’éveiller de nouveau. Elle l’avait aimé… tellement aimé. Elle savait que tomber amoureuse n’apportait que souffrance, pourtant il avait réussi à percer son cœur. Il avait brisé ses barrières, avait fait voler en éclats ses convictions les plus profondes pour s’insinuer lentement mais sûrement dans son cœur. Son abandon l’avait brisé, mis elle s’était reconstruite depuis des années, du moins elle le croyait. A nouveau elle avait verrouillé son cœur à l’amour mais il avait suffit d’un regard pour qu’elle revienne au temps de Poudlard. Leurs rencontres secrètes, son sourire, ses baisers, ses petits gestes simples mais tellement tendre qui la comblaient. Adam l’avait rendu heureuse mais était-ce suffisant par rapport à la douleur qu’elle avait ressenti par la suite ?

    Aujourd’hui, elle se montrait claire : seuls les insurgés comptaient. Il n’y aurait rien d’autre entre eux qu’une entente professionnelle afin d’aider les leurs, mais elle n’arrivait pas à retirer sa main de sa joue. Le faire revenait à tourner la page, à fermer le livre de leur histoire à tout jamais. Ce fut Adam qui s’en chargea : prenant sa main dans la sienne pour l’enlever de sa peau, il ne la lâcha pourtant pas immédiatement. « Je n'ai pas cru t'aimer Garden. » Garden était quelqu’un d’optimiste de nature, mais pas en ce qui concernait les sentiments qu’Adam – et Adam seul – pouvait lui porter. Pourtant elle cru comprendre ses paroles : il n’avait pas ‘cru’, il l’avait vraiment aimé, sincèrement… du moins, c’était ce qu’il pensait. Pour l’ancienne Poufsouffle, il était tout à fait possible qu’il ait pris ses sentiments pour réels mais qu’ils n’aient été qu’illusion. Malgré tout, le fait qu’il leur donne la même signification après tant d’années ne pouvait pas la laisser insensible. « J'ai toujours été honnête et transparent avec toi. Déjà à l'époque, je trompais le monde, je m'amusais des usages et des mascarades dans lesquelles les autres étaient prisonniers sans même s'en apercevoir. Mais de toi, Garden, je ne me suis jamais défié. Tu as été la seule à réellement me connaître. Le seul moment où je t'ai menti, c'est lorsque je suis parti, en prétendant que notre relation n'avait été qu'une agréable distraction toutes ces années. » Elle le savait. Jamais elle n’avait remis en doute son honnêteté. Tout ce qu’il lui confiait, elle le prenait pour vérité. Jamais elle ne l’avait pensait fourbe, secret, dissimulateur avec elle. C’était pour cette raison qu’elle l’avait cru lorsqu’il l’avait abandonné. C’était aussi parce qu’elle connaissait les hommes, et que même si elle avait espéré – bêtement – qu’Adam l’aimerait pour toujours, elle savait au fond d’elle qu’il finirait par se lasser d’elle par la quitter.

    « Et toi tu m'as cru ; tu n'as pas vu le masque sur mon visage, l'hypocrisie au fond de ma voix. Toi, la seule qui me connaissait vraiment à l'époque. Même Mason ne s'y est pas laissé prendre. Mais les sentiments que tu avais pour moi t'ont voilé la face, et tu as cru si facilement à une trahison que je me demande, aujourd'hui, si tu n'étais pas tombé amoureuse de moi parce que j'étais le garçon que l'on ne peut comprendre, et que tu savais, tôt ou tard, que tu en souffrirais. Tu pouvais pas les aimer, ces autres garçons édulcorés, trop lisses et trop prévisibles pour que tu puisses te plaindre d'avoir été trompé. Moi j'étais un challenge, et en même temps l'assurance que tu souffrirais, et tu aimais ça, vivre une relation que tu savais vouée à l'échec. » Il serrait sa main plus fortement et la dominait de toute sa hauteur. Cela aurait pu l’impressionner si elle n’avait pas été choquée par ses propos. Ainsi c’était ainsi qu’il la voyait ? Un gifle n’aurait pas été plus violente que cette révélation. « Tu n'as pas cherché à comprendre, à la fin, parce que tu t'étais toujours préparée à ce jour. Tu m'aimais, mais tu n'as jamais réellement révisé ta position sur les hommes, n'est-ce pas Garden ? Je n'ai jamais triché, ni menti sur les sentiments que j'avais pour toi. Je t'aimais Garden, plus qu'aucun homme ne pourra jamais le faire, bien plus que ce Selwynn qui te néglige et ne te mérite pas, même pour une place parmi les mangemorts. » Elle détourna le regard et serra les dents. Que savait-il de Paris ? Assez apparemment. Il dépeignait parfaitement leur relation mais qu’est-ce que cela pouvait-il bien lui faire ?

    Sa main délaissa la sienne pour frôler son bras la faisant frissonner avant de se poser fermement sur son épaule. Son regard revint alors au sien. « J'ai les moyens de t'aider. Mais je n'en ai pas l'envie, et encore moins le courage. Ma vie est certainement plus dure, froide et solitaire, qu'elle n'aurait pu l'être, si je t'avais proposé de m'aider, dès l'origine. Mais c'est ma vie. Et je ne prendrais pas le risque de renoncer à ce que j'ai obtenu, à force de sacrifices, pour toi. Crois-tu que nous pourrons rester professionnels ? Cherche au fond de toi, et jure moi qu'il n'y aura jamais rien d'autre qu'une relation purement professionnelle, que nos contacts cesseront dès que tu auras obtenu ce que tu souhaites ? » Oui, elle pouvait l’affirmer, car s’il ne pouvait pas être son ami, que pouvaient-ils être d’autre ? « Moi je sais que j'en serais incapable, parce que tu es Garden et que je suis Adam, et qu'à aucun moment, depuis l'instant où nos regards se sont croisés et jusqu'à aujourd'hui encore, je n'ai ressenti pour toi de sentiment purement désintéressé qui peut au mieux se transformer en amitié. » Un rire s’échappa de ses lèvres. Il n’y avait aucune joie dans celui-ci. Comment osait-il ? Elle posa ses mains sur son torse et s’écarta de lui alors que son rire s’affaiblissait. « Tu me connais donc si mal que ça ? » Demanda-t-elle en levant les yeux vers lui. Elle n’en revenait pas. Elle sentait une partie de son mon de s’écrouler. Ses souvenirs s’effriter. Alors tout ce qu’ils avaient vécu, tout ce qu’elle pensait être vrai, tout ce qu’elle croyait qu’il pensait d’elle était finalement qu’illusion ? Car si il la voyait réellement de cette façon, alors comment aurait-il pu l’aimer pour ce qu’elle était. « Tu n’as pas pensé que je voudrais d’aider ? » Demanda-t-elle d’une petite voix, avant de finalement hausser le ton jusqu’à presque crier. « Mais tu te fous de moi ?! » Elle le poussa sous la colère. « Non content de me briser le cœur, tu pensais en plus que je ne t’aimais pas assez pour te venir en aide ? Ou que notre cause ne me tenait pas suffisamment à cœur pour que je m’implique avec toi ? Comment peux-tu penser ça de moi ?! » Elle vibrait de colère. Jamais elle n’aurai cru qu’Adam avait une telle vision d’elle. Cela lui fait un mal fou. Comme une lame se planta dans son ventre.

    « Celle que tu décris… c’est une inconnue ! Tu as aimé une parfaite étrangère, voilà la vérité. » Elle ne criait plus mais son regard était froid, glacial même. « Tu crois que j’aime souffrir ? Que je me suis servi de toi ? Mais merde Adam ! » Garden ne jurait jamais, cela avait le mérite d’être souligné. « Je suis tombée amoureuse de toi pour toutes tes qualités, pour la façon dont tu me comprennait… enfin c’était ce que je croyais jusque là… Je savais que l’amour faisait souffrir ! Voilà pourquoi je ne suis jamais tombée amoureuse de personne ! Mais toi ! Toi, tu as tout fait voler en éclat, je me prise à espérer et lorsque tu es parti, je me suis rendu compte que tu étais un homme. Alors non je n’ai pas révisé mon jugement sur vous. Et maintenant tu oses me mettre sur le dos ton abandon ? J’aurai dû t’empêcher de partir, te retenir, pleurer devant toi afin de te faire culpabiliser ? » Justement, les larmes lui montaient aux yeux et elle les ravala, bien décidé à convaincre Adam à faire ce qu’elle voulait. « Et aujourd’hui tu joue les égoïstes. Tu ne veux pas risquer ton petit confort pour aider un peu plus ta faction ? Non, ce n’est pas ça : se sont tes désirs qui te frênes n’est-ce pas ? Après tout ce que tu viens de me dire, tu n’as rien à craindre sur mes envies de dépasser le statu professionnel avec toi. » Elle se rapprocha de lui et fit glisser sers mains sur son torse. « Mais si de ton côté, tes pensées son impures, je sais comment faire pour les faire disparaître à jamais. » Elle se hissa sur la pointe des pieds, sa bouche effleurant sa mâchoire, sa joue et s’arrêtant à son oreille. « Je ne suis qu’un fantasme, comme je l’étais avant. Abandonne toi à tes instincts ce soir et demain, ces pensées auront quitté ton esprit. » Elle ne pouvait pas nier qu’elle n’en avait pas envie non plus, mais bien moins vu ce qu’il venait de lui dire. « Ne te méprends pas, ce n’est pas une proposition que j’ai l’habitude de faire. Je me permets de le préciser vu que tu me connais si mal que tu pourrai mal interpréter mon but. » Elle savait au fond, qu’il allait mal le prendre et la rejeter. Ce n’était peut-être pas plus mal, ainsi il la désirait plus, elle ne serait plus le fantasme qu’elle était pour les garçons à Poudlard, il la verrait différemment et enfin, il accepterait de l’aider.

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MessageSujet: Re: We never go out of style [Adam]   We never go out of style [Adam] EmptyVen 21 Aoû 2015 - 20:29

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    Il était sans doute un peu cru, mais Adam restait persuadé, encore aujourd'hui, que Garden était capable de tout entendre. Et, il devait le reconnaître, il était tellement plus facile de rejeter la faute sur elle. Comprenait-il seulement les torts qu'il pouvait avoir dans leur histoire ? Si c'était le cas, il n'en laissait rien paraître, et accusait la sorcière avec un aplomb remarquable. Mais elle ne se laissa pas berner, et émit un léger éclat de rire pour combattre les aérations qu'il avait pu lui balancer en pleine figure. Il lui maintenait toujours l'épaule solidement, et le remarqua lorsqu'elle posa une main sur son torse et se servit de cet appui pour le repousser. Il la lâcha, et se laissa faire sans chercher à bander ses muscles pour lui résister. S'il avait souhaité la conserver sous son emprise, il n'aurait eu aucun mal à le faire. Et il faudrait bien que Garden en prenne conscience, si elle pensait avoir ne serait-ce qu'un petit avantage sur lui. « Tu me connais donc si mal que ça ? » Ses mâchoires se crispèrent et les muscles de ses bras se contractèrent à cette remarque persiflant. « Mais tu te fous de moi ?! » Elle avait crié distinctement ces mots, et le poussa sans ménagement ensuite. A nouveau, il se laissa faire, et se contint en serrant les poings. « Non content de me briser le cœur, tu pensais en plus que je ne t’aimais pas assez pour te venir en aide ? Ou que notre cause ne me tenait pas suffisamment à cœur pour que je m’implique avec toi ? Comment peux-tu penser ça de moi ?! » La fureur émanait d'elle, au point que le mangemort se garda bien de lui répondre dans l'immédiat. Il riva simplement sur elle un regard qu'il maintenait lointain et effacé. Avec les années, il était parvenu à se construire une carapace épaisse. La haine que Garden semblait ressentir pour lui en cet instant ne parviendrait pas à le toucher, du moins s'en assurerait-il.

    « Celle que tu décris… c’est une inconnue ! Tu as aimé une parfaite étrangère, voilà la vérité. » Adam siffla, soupira, tandis que les prunelles de Garden se glaçaient. Il n'aimait pas ce timbre, cette attitude de femme bafouée qu'elle affichait soudain. Elle était juste incapable de s'avouer la vérité en face, aussi luttait-elle férocement contre les accusations qu'il lui avait servi en imaginant que ses mensonges le convaincraient. « Tu crois que j’aime souffrir ? Que je me suis servi de toi ? Mais merde Adam ! Je suis tombée amoureuse de toi pour toutes tes qualités, pour la façon dont tu me comprenais… enfin c’était ce que je croyais jusque là… Je savais que l’amour faisait souffrir ! Voilà pourquoi je ne suis jamais tombée amoureuse de personne ! Mais toi ! Toi, tu as tout fait voler en éclat, je me suis prise à espérer et lorsque tu es parti, je me suis rendue compte que tu étais un homme. Alors non je n’ai pas révisé mon jugement sur vous. Et maintenant tu oses me mettre sur le dos ton abandon ? J’aurai dû t’empêcher de partir, te retenir, pleurer devant toi afin de te faire culpabiliser ? » Ne craignant pas de paraître imbu de lui même, Adam hocha la tête dans l'affirmative. « Si tu m'aimais réellement, oui, toi tu m'aurais compris. » Il n'eut pas le temps de s'étendre davantage, car la jeune femme reprit de plus bel. C'était un dialogue de sourds qui s’enclenchait, et Adam ne put cacher son agacement lorsque Garden se drapa dans ses grands airs effarouchés.

    « Et aujourd’hui tu joues les égoïstes. Tu ne veux pas risquer ton petit confort pour aider un peu plus ta faction ? Non, ce n’est pas ça : se sont tes désirs qui te frênes n’est-ce pas ? Après tout ce que tu viens de me dire, tu n’as rien à craindre sur mes envies de dépasser le statut professionnel avec toi. » Changeant du tout au tout de comportement, elle se voulu soudain aguicheuse, et s'approcha de lui pour poser ses paumes sur son torse, et ajouter : « Mais si de ton côté, tes pensées son impures, je sais comment faire pour les faire disparaître à jamais. » Adam ne souhaitait pas entendre la suite, qu'il devinait avec horreur. Garden se hissa sur la pointe des pieds, et elle approcha ses lèvres de son visage, la laissant frôler sa mâchoire, puis sa joue et se frayer finalement un chemin jusqu'à son oreille. « Je ne suis qu’un fantasme, comme je l’étais avant. Abandonne toi à tes instincts ce soir et demain, ces pensées auront quitté ton esprit. » Les yeux du sorcier s'étaient légèrement étrécis, sous l'invitation à peine voilée de Garden. La où elle touchait du doigt la vérité, c'était lorsqu'elle prétendait qu'elle avait été un fantasme pour lui, lorsqu'ils étaient plus jeunes. Mais elle n'avait jamais totalement compris la nature du fantasme dont il s'agissait. Et elle le prouva d'autant plus en ajoutant : « Ne te méprends pas, ce n’est pas une proposition que j’ai l’habitude de faire. Je me permets de le préciser vu que tu me connais si mal que tu pourrais mal interpréter mon but. »

    L'agacement d'Adam redoubla d'intensité, et ce d'autant plus que la bassesse des propos de son amour de jeunesse allait jusqu'à le répugner profondément. Il ne la comprenait pas, ne la comprenait plus. Elle prétendait que la personne qu'il avait aimé été une inconnue, parce qu'il venait d'avoir des mots assez durs à son encontre. Mais lui, au contraire, était persuadé que la personne qu'il avait aimé, cette gamine désabusée et réaliste quant aux hommes qui l'entouraient, n'était pas en mesure de tomber amoureuse de n'importe lequel d'entre eux, et certainement pas d'un coureur de jupons notoire. Elle était tombée amoureuse de lui, et il ne remettait pas en cause ses sentiments, bien au contraire, bien qu'il était incapable de comprendre ce qui avait pu attirer Garden dans ses bras. Quoiqu'il en soit, il savait qu'elle avait cru en lui, qu'elle avait vu quelque chose dans son cœur que personne d'autre n'avait su discerner avant elle. Mais il était également persuadé qu'elle ne pouvait pas croire en un bonheur permanent dans ses bras. Il était tout simplement l'exact opposé, déjà à l'époque, de l'homme qui aspire à fonder une famille. Bien qu'il ait manqué de tact, à dessein, en présentant à la sorcière les choses telles qu'il les considérait, il ne démordrait pas de sa position. Et ça n'excluait en rien toutes les qualités qu'elle possédait, et qu'il avait aimé, dès leur première rencontre. Garden avait un tel problème de confiance vis à vis des hommes qu'elle n'imaginait pas que, peut-être, Adam ressentait ce même sentiment. Sauf que sa défiance à lui visaient l'ensemble des sorciers, hommes et femmes, qui l'entouraient. Seule Garden avait jamais trouvé grâce à ses yeux.

    « Tu ne peux pas penser ce que tu dis. » Assez calmement, il fit un pas sur le côté et contourna Garden comme si les charmes dont elle était disposée à se servir n'avait pas d'emprise sur lui. Il retourna au bar et se servit un nouveau verre de whisky, qu'il prit soin de remplir généreusement, et dont il se saisit avant que la jeune femme n'ait l'idée de lui voler à nouveau son seul réconfort. Il passa à côté de Garden, et lui asséna un regard froid et distant. Il ne se stoppa à sa hauteur qu'un instant, le temps de cracher son venin : « Tu étais un fantasme, mais jamais dans le sens sexuel du terme. Si tu t'imagines que ton corps est ce qui m'intéresse … » Il reprit sa progression jusqu'à la porte d'entrée, qu'il ouvrit d'un geste vif. Il but une gorgée d'alcool, puis désigna d'un signe de tête l'extérieur de l'appartement. «  Je ne te retiens pas. Nous n'avons plus rien à nous dire et je n'aurais jamais du te révéler mon identité. » Les lèvres crispées, il reprit une nouvelle gorgée de whisky. « Et ne t'attends plus à trouver la cible qui t'a été assignée morte avant même que tu n'arrives, sans avoir à te salir les mains. » Il la regarda enfin, plongeant un regard sombre au fond de ses prunelles. Un frisson amer lui remonta la colonne vertébrale alors qu'il s'apprêtait à sceller une bonne fois pour toute leur relation. « J'en ai fini de préserver ta conscience. La femme que je connaissais, honnête, droite et si innocente, n'existe plus. » Ses yeux se voilèrent d'une aura triste lorsqu'il ajouta : « Et si, comme tu le prétends, elle n'a jamais existé ... » Il se détourna de Garden, et son regard se perdit dans le paillasson somme toute assez commun qui se trouvait au sol, sur le seuil de son studio. « Alors je ne vois aucune raison pour que tu nous revoyions un jour et encore moins pour que je te vienne en aide. »

    Ses pensées ne pouvaient pas être plus claires. Il souhaitait que Garden parte, maintenant, et qu'elle cesse de venir le torturer, si effectivement celle qu'il avait aimé n'avait été, tout ce temps, qu'une création de son esprit malade, maladivement amoureux.
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