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MessageSujet: Ω There will be blood Ω Theodayk   Ω There will be blood Ω Theodayk EmptyJeu 15 Oct 2015 - 20:12

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There will be blood
THEODAYK
10.10.2002
Boitant, titubant même, Theodore avançait péniblement dans le hall d'entrée de Sainte-Mangouste. Son regard hagard décourageant les sorciers qui s'affairaient dans ce lieu d'allers et retours de s'approcher de lui. Son pantalon noir lui collait à la peau, pas que sa coupe s'y prête mais la jambe gauche suintait d'un liquide noirâtre qui venait imbiber le tissus au préalable sec et léger qui était censé flotter autour de sa cuisse. « SUIVAAAANT ! » Les yeux acérés de la petite femme bourrue à l'accueil parcourait des listes de noms enregistrant dans sa caboche dodelinant sans grande classe les lieux auxquels correspondaient ces patients. « Je veux voir Vayk Esterházy. » son ton était sans appel et son absence totale de politesse auraient dû suffire à lui clouer le bec mais voilà. Theodore devait se rendre compte de son erreur, la bonne femme n'était pas pourvue de bon sens. « Bonjour mon petit ! Mademoiselle Esterházy travaille pour le département des blessures causées par des créatures vivantes. Pouvez-vous me décrire les conditions dans lesquelles vous avez été blessé et la gravité de votre cas pour que je puisse établir un dossier qui permettra au médicomage qui vous auscultera les inform... » « La ferme. » sa baguette pointée sur elle il ne plaisantait plus. Son charabia inutile commençait à lui prendre la tête et Theodore, dont le calme apparent n'était pas facile à effacer, s'impatientait alors qu'il posait sa main sur le bois du bureau. Il ne rechignerait pas à lui lancer un sortilège pour la faire obéir, mais sa jambe le faisant souffrir il n'avait pas vraiment envie de se lancer dans un exercice magique quelconque. Appuyé piteusement contre le comptoir il sentait frémir l'entaille dont le sang faiblement coagulé continuait de couler tout au long de sa cuisse, chatouillait l'arrière de son genou avant de s'arrêter sur la couture de sa chaussette montante. « Allez, prévenez Mademoiselle Esterházy. Maintenant ! » obéissant en rechignant, l'odieux personnage écrivit sur un morceau de papier quelques mots avertissant, prévenant aurait été trop doux, la médicomage de l'arrivée imminente d'un patient apparemment dépourvu de bonnes manières. Avec un regard mi-austère, mi-incendiaire, la vieille pie railleuse croassa : « 1er étage. Troisième porte à gauche. » Sans même un au revoir, et sans en attendre un de la part de l'employée de l'établissement, Theodore fit volte-face, autant que faire se pouvait vu son état, et se dirigea, tanguant vers l'ascenseur magique qu'il devait prendre pour être soigné. Une infirmière débarqua avec une espèce de fauteuil roulant qu'elle tenta tant bien que mal de lui glisser sous les genoux. Ce n'était pas peu dire que d'affirmer qu'elle s'était retrouvée plutôt surprise d'être menacée d'un sortilège si elle approchait encore une fois sa foutue machine de ses jambes. Fierté mal placée, typique des gens élevés dans une idéologie comme la leur. Theodore aurait aimé croire qu'il n'avait rien hérité de l'éducation de son père et pourtant chaque jour il pouvait identifier des détails, des réflexes et réflexions qui le poussaient à admettre que le vieux salopard avait eu une influence sur sa perception du monde.

Le trajet jusqu'à la chambre fut difficile. Pas nécessairement à cause de sa patte folle, mais plutôt parce qu'il avait dû éviter des handicapés et autres nurses dans une agitation insensée. L'hôpital se foutait vraiment de la charité sorcière dans les couloirs grouillant de fourmis qu'il aurait aimé pour écraser sans état d'âme. Un souhait qu'il ne pouvait moralement pas mettre en place mais qui lui démangeait le bout de la baguette. D'un geste de cette dernière il fit tomber la jambe de pantalon où reposait sagement l'entaille causée par ce putain de sortilège ennemi. S'affalant sur le lit il soupira d'aise. Enfin capable de soulager sa jambe ensanglantée, il se serait bien endormi. Le bruit venant du couloir lui parvint à nouveau, troublant le peu de répit qu'il avait pu prendre, lui faisant hausser un sourcil et soulever une paupière endormie. Enfin !« On m'a dit de venir vous voir si je venais à être blessé. Il paraît que vous êtes spécialisée en Mangemorts. » Bon il exagérait un peu sur la qualité des recommandations qu'il avait reçues, il avait juste entendu un Mangemort dire qu'elle était discrète et avait de fait décidé d'aller la voir à son tour. Qu'elle fasse vite, Theodore n'avait pas toute la journée pour se faire soigner. Certains d'entre eux avaient des comptes à rendre, à une personne plus importante que le chef de service. Quelqu'un comme le Seigneur des Ténèbres, par exemple.


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❝ There will be blood ❞ Octobre 2002

Dans les couloirs bénis de Ste Mangouste, les journées avaient la forte propension à se suivre et se ressembler, ce qui n’était pas sans arranger la louve, créature d’habitude, trouvant du réconfort dans la moindre routine. Même les cas exceptionnels traités par l’escouade Adeyk faisait partie d’un mouvement répétitif et rassurant, quel que soit la teneur de l’affliction traitée. Ainsi, Vayk acceptait difficilement qu’on vienne la tirer de son antre lorsqu’il n’était pas encore l’heure. Un grondement accueille donc la secrétaire alors qu’elle vient déblatérer quelque chose d’absolument sans queue ni tête à propos d’un message reçu sur un « jeune mangemort blessé, ils se croient tout permis avec leurs baguettes. De-mon-temps,c’était-différent-.Décidemment-les-jeunes-de-nos-jours.» et de ponctuer le tout d’un « gloire au Lord » complètement hors de propos, comme pour laver un blasphème face à une prêtresse dévouée.
Un soupir s’échappe des lèvres de la Hongroise qui songe déjà à dévorer la moitié du personnel administratif de cette clinique. Tant d’incapables au mètre carré était un affront à sa profession – pour le peu de considération qu’elle lui portait -.
« Reprenez plus calmement, Gladys, vous allez faire exploser la pustule qui vous sert de cerveau. » Elle s’est levée, pourtant, déjà prête à se rendre sur les lieux. Gladys répète doctement ce qu’annonce la vague missive reçue depuis l’accueil et déjà, Vayk s’élance dans les couloirs à la recherche de son patient. Il ne s’agit pas là de lui épargner une traversée du désert dans un service bondé – bien que la Hongroise ait une haute estime des mangemorts en général –, mais plutôt d’éviter qu’il ne contamine tout son étage – quoi que la perspective de faire joujou avec une maladie inconnue pendant un mois puisse être relativement réjouissante –.
Elle le sent avant même de le voir, même sans l’indication de la chambre qui lui avait été attribuée, elle aurait probablement su le suivre à la trace, à l’odeur métallique du sang encore frais.
Vayk le trouve là, écroulé sur le lit de la chambre 143 et ne peut s’empêcher de froncer le nez à l’odeur toujours plus présente.
« On m'a dit de venir vous voir si je venais à être blessé. Il paraît que vous êtes spécialisée en Mangemorts » L’espace d’une seconde, la louve sent son orgueil enfler, empli de cette fierté ridicule de savoir qu’on a parlé d’elle dans le milieu, savoir que son nom circule d’une certaine façon. Spécialisée n’est pas le terme qu’elle aurait employé, elle se permet d’accepter les cas mangemorts autant par fascination médicale que par intérêt purement socio-politique. En aucun cas son champ de compétences ne s’étendait aux mangemorts – ce serait les estimer comme une race à part d’un point de vue physique et en conséquence… absurde. -.
La Hongroise hoche pourtant la tête tout en conservant un silence pensif, les yeux fixés sur la blessure pour évaluer les risques. Elle ne se lancera pas dans les soins avant d’être certaine qu’elle ne court elle-même aucun danger immédiat et surtout avant de savoir de quoi il retourne réellement. Son patient est encore en état de communiquer, autant en profiter pleinement. « Vous avez bien fait de venir. Mais je vous prierai, à l’avenir, de ne pas traumatiser nos secrétaires, elles sont suffisamment stupides ainsi. » Tout en parlant, elle s’est approché sur jeune mangemort qu’elle sait travailler avec Malfoy sans vraiment s’y intéresser plus que cela – Elle n’est déjà pas certaine de se souvenir de son prénom… Ses doigts recouverts d’une paire de gants courent le long de la jambe blessée dans une analyse circonspecte et d’un mouvement du poignet, elle lui fait signe de se tourner.
« Nott, c’est ça ? » Demande-t-elle d’abord pour confirmer le nom. « Comment vous êtes-vous blessé ? Sortilège ? J’ai besoin d’un maximum d’informations pour refermer votre plaie sans risque. Je me doute que vous n’avez pas que ça à faire mais croyez-moi, rien n’est pire qu’un mauvais soin. » Le ton est ferme mais sans menace aucune, qu’il prenne conscience qu’elle joue sa carrière et son ersatz de réputation à soigner sous cape les mangemorts préférant éviter l’administration. Si on parle peu des soins réussis, on parlerait assurément plus d’un seul et unique échec.
Son index trouve les lèvres de la plaie et elle se laisse un instant absorber par le carmin qui s’écoule avec une régularité hypnotique. « C’est relativement profond, je suis admirative que vous ayez réussi à vous traîner jusqu’ici. » Qu’elle lâche, sans admiration aucune dans la voix malgré ses propos. C’est un simple constat physique qu’elle établit, une description de ce qui est.

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Theodore s'était attendu à beaucoup de choses. Pour être franc, il voyait les médicomages comme des rats de laboratoires ayant reçu une promotion. Ceux qui n'étaient plus sujets d'expérience, des cobayes devenus les tortionnaires de leurs anciens camarades de torture. Il s'attendait à voir une infirmière bien en chair, débordant d'une douceur mielleuse et fausse. Theo s'attendait à ce que ce soit une vieille fille, la petite cinquantaine, désespérée par le manque de reconnaissance du Magister, et voilà que face à lui se tenait une jeune femme, plutôt belle et gracieuse. Une surprise qui était doublée par le fait qu'elle ne s'inquiétait pas tout de suite de son état de santé, au profit d'une réflexion déplaisante sur sa façon de traiter la bonne femme de l'accueil. « Embauchez-en des compétentes au lieu de me faire des reproches. » croassa Nott en levant les yeux au ciel. Qu'elle prenne la défense du personnel était peut-être logique, mais demeurait tout de même offensant pour un sorcier de sa trempe, de sang-pur et un Mangemort. Theodore n'appréciait pas nécessairement d'abuser de son statut de fidèle au Seigneur des Ténèbres,  en partie parce qu'il ne se sentait pas vraiment à sa place dans les rangs des suiveurs, mais cette place dans la société lui accordait quelques privilèges -plus d'inconvénients que de privilèges d'ailleurs-  qu'il employait quand la situation le demandait. Et une jambe en route vers la putréfaction semblait une urgence dans laquelle allier son nom à celui des Mangemorts paraissait acceptable. « Nott, c’est ça ? »  demanda-t-elle, vraisemblablement pour vérifier son identité, qu'elle le replaçait correctement. « Oui. » murmura-t-il approbateur. Son père était plus connu que lui, même s'il vivait plus dans son lit qu'en société depuis quelques mois, et c'était en général à lui qu'on faisait référence quand on appelait quelqu'un « Nott », Theodore avait depuis longtemps pris l'habitude de répondre aux appellations de « Nott Junior » ou de « Nott fils ». Il ne serait « Nott » tout court qu'après la mort de son paternel, ce qui ne saurait tarder. Avec un peu de chance.

« Comment vous êtes-vous blessé ? Sortilège ? J’ai besoin d’un maximum d’informations pour refermer votre plaie sans risque. Je me doute que vous n’avez pas que ça à faire mais croyez-moi, rien n’est pire qu’un mauvais soin. » Les précautions prises par l'experte en médicomagie lui paraissaient un peu vaines. Ne pouvait-elle pas l'assommer de potions à avaler et d'enduits à étaler sur sa blessure ? Apparemment sa déontologie l'en empêchait et Theo devait donc se livrer  à un interrogatoire qui lui servirait probablement de répétition pour celui qu'il finirait par livrer au Seigneur des Ténèbres.  Bon gré mal gré, Theodore se mit à réfléchir à ce qu'il pouvait dire, ce qu'il devait garder pour lui avant de répondre. Mettre dans la confidence sa soignante ne semblait pas si grave, elle était une sympathisante de la cause après tout, mais dans le doute, craignant trop d'être réprimandé -et parce qu'il avait un peu honte d'avoir été piégé de la sorte par les Insurgés-, Theodore décida de rester vague sur les conditions dans lesquelles Draco et lui avaient été piégés. « Mission pour le Magister. Une embuscade d'Insurgés. Pendant qu'on se repliait un sortilège m'a frappé la jambe. Il était bleuâtre et sifflait comme une méchanceté de corbeaux graillant. » Décrire le sortilège semblait plus important que de lui raconter les détails de la mission. Ignorer quel sort l'avait frappé était une insulte à son intelligence et à ses connaissances, que Theodore prenait déjà à cœur. Mais préférant conserver sa jambe plutôt que son orgueil, Theo avait abdiqué afin qu'elle puisse le soigner au maximum de ses capacités. Si Vayk était aussi douée qu'elle le pensait et que le pensaient certains des Mangemorts, il était entre de bonnes mains. La sensation désagréable du doigt étranger sur sa chair meurtrie le fit grimacer. Le regard expert qu'elle portait à sa blessure le rassurait un peu, quoiqu'elle avait dans les yeux une sorte de soif, pas une soif de sang, plutôt l'attrait qu'un scientifique ressentir face à un cas étrange. « C’est relativement profond, je suis admirative que vous ayez réussi à vous traîner jusqu’ici. » Le ton de sa voix était vide, sans réelle  complaisance, tout ce qui transparaissait c'était son intérêt pour l'entaille. A vrai dire, tout ça glaçait un peu le sang de Theodore qui trouvait cette adoration pour les coupures purulentes, les sortilèges cuisants mal contrôlés et leurs conséquences, un peu morbide, mais il était dans une situation qui nécessitait qu'il compose avec quelqu'un que fascinaient ces horreurs. Un peu ironiquement, il se demanda si Vayk pourrait remettre sur pieds une des victimes des tortures qu'il devait réaliser pour le Seigneur des Ténèbres. « Assez de compliments, vous pensez pouvoir faire quelque chose ? » demanda-t-il avec un peu d'espoir dans la voix. Si elle ne pouvait rien faire, il ne savait pas vers qui se tourner alors elle avait intérêt à délivrer. Sa réputation à elle était en jeu et lui risquait sa jambe et son avenir. Histoire qu'elle ne se sente pas obligée d'être discrète dans l'administration des soins, Theodore se contenta de glisser : « N'ayez pas peur de me faire mal. J'ai l'habitude. » en laissant ses yeux glisser sur la blessure qu'il n'avait pas voulu trop regarder parce qu'elle le rebutait complètement. Qu'elle fasse disparaître ça, vite, la douleur n'était pas très facile à supporter mais ce n'était pas pire que la vue à vomir du spectacle du sang séché qui se mélangeait à l'espèce de pus causé par l'infection.
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Les deux ambres ont roulé dans leurs orbites à la mention de l’embauche d’un personnel « compétent ». Une partie de Vayk accorde ce point au jeune mangemort tandis que l’autre, farouche protectrice par instinct ne peut s’empêcher de sentir son échine se redresser d’agacement pur. S’il savait ce que la guerre faisait aux faibles esprits… S’il savait les difficultés connues par tout l’hôpital, les trésors d’ingéniosité déployés pour ne pas embaucher de traitres, d’infidèle. La Hongroise hausse pourtant une épaule, chacun sa part de responsabilité et elle ne voulait certainement pas ajouter sa pierre à un édifice déjà instable. « Enchantée, Monsieur Nott. » Elle répond à son approbation avec une sincérité toute relative, connaissant plus le père que le fils. Pour ce qu’elle en sait, tant qu’ils n’ont pas été répudiés publiquement comme ce cher Rolf, les rejetons sont toujours certainement voués à succéder à leurs ainés. L’ordre des choses. Du moins tel qu’elle le rêverait, même pour elle. Son regard se perd un instant dans un abîme sans fond, recherche d’un héritage naufragé, perdition alanguie qui s’impose toujours lorsque s’invitent les considérations familiales. Les siennes, celles des autres, deux notions qui se confondent aussi facilement qu’elles divergent.
Connaissant les habitudes du Magister, elle préfère établir un diagnostic précis avant toute chose, s’appesantir sur des questions qu’elle n’aurait d’ordinaire même pas posé en premier lieu. La réponse tarde à venir et l’expérimage s’impatiente. La louve dans les profondeurs s’amuse à grogner, agiter les sens consciencieusement barricadés. Par vagues, les odeurs l’assaillent, appréhension sur la peau, sang sur le sol. Ses doigts effleurent distraitement la plaie sans oser s’y pencher davantage. Funambule entre dégoût et fascination, elle lutte contre l’envie omniprésente.
« Mission pour le Magister. Une embuscade d'Insurgés. Pendant qu'on se repliait un sortilège m'a frappé la jambe. Il était bleuâtre et sifflait comme une méchanceté de corbeaux graillant.» Elle relève enfin la tête et ses sourcils se froncent d’une intense réflexion alors qu’elle détaille les traits fatigués de Theodore Nott. Manifestement, lesdits Insurgés ne lui avaient fait aucun cadeau. Les prunelles de la Hongroise se voilent légèrement, désolation passagère, condescendance lui vrillant les iris. Elle suit le Lord dans ses entreprises mais ne peut s’empêcher de les estimer trop jeunes pour certaines missions. Un duo de mangemorts plus expérimenté ce serait-il laissé avoir aussi facilement ? Elle ment quand elle s’estime « admirative ». Les capacités de survie de Nott sont certes impressionnantes mais il n’aurait jamais été obligé de les employer s’il avait été plus prudent en premier lieu… non ? Better safe than sorry. « Assez de compliments, vous pensez pouvoir faire quelque chose ?» La Hongroise hoche lentement la tête et ravale difficilement ses questions, les yeux toujours rivés sur la plaie profonde à l’aspect douteux. Soigner la profonde entaille ne devrait, en soit, pas être un problème mais son intérêt est soudainement piqué. Mystère médical qu’elle se doit d’élucider, retracer la route du sort jusqu’à ses origines pour connaître sa nature. Tout savoir, ne laisser aucune zone d’ombre. « Cela risque de prendre un certain temps mais oui, je peux y faire quelque chose » Lâche-t-elle distraitement pour toute réponses alors que sa main plonge dans la poche de sa blouse à la recherche de sa propre baguette. Mensonge léger pour le garder le plus longtemps possible à sa disposition, lever le voile sur le sort inconnu. Une partie du moins, si ce n’était son intégralité. Esterhazy regrette un instant d’être tenue par un secret plus grand que le secret médical. Elle partagerait volontiers le cas passionnant avec Bones, sans doute au mépris de l’avis de son patient. La nécessité de faire profil bas s’impose pourtant, pas qu’elle ne fasse pas confiance à Adele mais elle craint plutôt que Nott ne s’offusque –à raison, sans doute–  de devenir le centre d’un intérêt collectif un tantinet malsain.
D’un geste expert, la Hongroise applique un sort léger permettant de ralentir l’écoulement du sang, plus pour son confort personnel que pour celui de son patient. L’intérêt d’une telle manœuvre se limite à une plus grand visibilité des dégâts… et une opération plus propre.
« N'ayez pas peur de me faire mal. J'ai l'habitude. » De nouveau, la louve relève ses iris enflammés sur le visage du jeune Nott, sourire vaguement carnassier vacillant sur ses lèvres. Il ouvre de nouvelles portes sans même qu’elle n’ait eu besoin de demander, de prévenir. Avoir son autorisation n’est qu’un détail qu’elle ne se serait pas embarrassée à demander mais il lui donnait, sans réclamer d’autre qu’un soin en bonne et due forme. Ce qu’elle était toute disposée à lui donner. A plus ou moins long terme. Immédiatement, ses doigts plongent à l’assaut de la plaie et de ses points de pression, explorent les bords purulents avec un intérêt nouveau.
Les questions tombent aux premières découvertes, accompagnant les constats progressivement énoncés.
« Vu l’état de votre plaie, j’ai l’impression que vous avez trainé avec depuis des mois. Ce qui n’est probablement pas le cas. De quand date cette embuscade ? Heures, minutes ? … Jours ? » Elle ne lui fait pas l’affront de pousser jusqu’à la semaine mais n’en pense pas moins. Connaître la chronologie s’avère vital dans le cas présent. Ne pas refermer une plaie avant d’avoir soigné l’intégralité du maléfice. Ne pas laisser la blessure le ronger de l’intérieur. Le bien-être de Nott lui est indifférent, elle se soucie bien plus de la considération que le Lord réserve à ses petits prodiges. Sa curiosité oscille entre le moment présent et les motivations du jeune sorcier. « Votre plaie s’accompagne de pus et l’état de l’entaille est caractéristique d’une brûlure, comme une plaie ouverte dont on aurait vaguement cautérisé les lèvres. » Lentement mais sûrement, l’euphorie scientifique s’installe dans le fond de sa voix. Vayk s’adresse autant à Nott qu’à sa propre personne, contenant difficilement l’intérêt grandissant qu’elle éprouve à chaque observation. D’un mouvement de sa baguette, elle fait venir à elle le traditionnel kit de suture, craignant de déclencher une réaction supplémentaire en appliquant un simple vulnera sanentur. « Avec un sort aussi indéfinissable, je ne peux pas prendre le risque de m’appuyer uniquement sur la magie. » Explique-t-elle sobrement en indiquant les instruments flottant sagement à ses côtés. « Vous avez des objections ou votre tolérance à la douleur inclut également les plaies ouvertes ? » Neutralité qu’elle force un peu en revenant sur son affirmation précédente, la provocation curieuse sous-tend pourtant l'interrogation formulée tout bas. L’habitude naissait-elle des missions pour le compte du Lord ?
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There will be blood
THEODAYK
10.10.2002


« Enchantée, Monsieur Nott. »Elle parle et il n'écoute pas un mot. Il entend, Theodore entend toujours, mais il n'écoute pas. Répondre serait inutile, juge-t-il acerbe jusque dans les tréfonds de son esprit. Ça ne ferait que ralentir le processus et les échanges de politesses sont bons en société, pas quand la survie de sa jambe est en jeu. Ses yeux, ceux de sa mère, la fixent avec une certaine passivité, las. Ce n'est pas tant qu'il la trouve pénible, mais il espérait en venant directement à elle -et en évitant de la sommer à débarquer au Manoir familial la tirant par là de son quotidien- que Vayk Esterházy se montrerait plus efficace, moins curieuse. En y réfléchissant Theo se rend compte qu'il s'est peut-être bercé d'illusions sur un domaine, qu'en dépit de toute sa bonne volonté, il ne maîtrise pas : la médecine magique. « Cela risque de prendre un certain temps mais oui, je peux y faire quelque chose » fait-elle en reprenant ses mots, comme s'il l'avait offensé en questionnant ses capacités. Une erreur de jugement qu'il ne refera pas, la jeune femme a l'air d'être plutôt sûre d'elle. Ce qui a pour effet de le rassurer et de le rendre légèrement nerveux tout à la fois. Il n'est rien de plus dangereux qu'une personne ayant une trop haute estime de ses dons. Il suffit de voir où ça l'a mené aujourd'hui. « Alors, je vous en prie, faites. » souffle-t-il avec un sourire comme seul un enfant de la Haute sait en faire. Ni joyeux, ni chaleureux, rien d'autre qu'une invitation à se faire obéir en y mettant les formes. Bien sûr, Theodore n'est pas son père et s'il a intériorisé certaines des leçons de son paternel, il ne pense généralement pas à mal en les appliquant. Il faut voir dans son comportement un automatisme, une forme de politesse adressée à l'éducation rude qu'on lui a infligée. « Vu l’état de votre plaie, j’ai l’impression que vous avez trainé avec depuis des mois. Ce qui n’est probablement pas le cas. De quand date cette embuscade ? Heures, minutes ? … Jours ? » Jours ? Le prend-elle pour un idiot ? Est-ce que Theodore Yardley Nott lui semble être le genre de personne qui reste pendant des jours avec une entaille profonde de plusieurs centimètres dans la jambe en espérant qu'elle va se résorber toute seule ? Ces questions de rhétorique interne le font légèrement bouillonner. Theo sait bien qu'elle doit poser la question même si la réponse lui semble évidente. « Heures. Une petite dizaine environ. » siffle-t-il sans même la gratifier d'un regard. S'il est en général d'une politesse presque glissante tant elle a été travaillée et a perdu de sa rugosité, Theodore sait aussi qu'il peut être une vraie plaie. Image qu'il trouve appropriée compte tenu de la situation. Peut-être que se montrer sous un mauvais jour à celle qui doit le soigner n'est pas une bonne idée, qu'elle ne fera pas autant attention à son niveau de douleur qu'elle ne l'aurait dû, mais il s'en moque. Entre la peine que lui inflige sa jambe et l'agacement provoqué par la réceptionniste, Theo n'est pas de bonne humeur. Elle ne peut pas le laisser mourir, où le Magister en entendra parler et ça ne sera pas bon pour elle. « Votre plaie s’accompagne de pus et l’état de l’entaille est caractéristique d’une brûlure, comme une plaie ouverte dont on aurait vaguement cautérisé les lèvres. » énonce-t-elle interrompant sans aucun signe d'excuse le flot de ses pensées. La vérité c'est qu'il a tenté, comme tout bon sorcier, de remédier un peu à la douleur par lui-même. L'essence de murlap n'a eu aucun effet et puis il est tombé de sommeil, son corps étant épuisé de lutter contre l'évanouissement. Parce qu'il ne veut pas prendre le risque de fausser le diagnostic et les soins appropriés, Theodore répond : « Ne pouvant me déplacer à mon retour de mission j'ai appliqué de l'essence de murlap sur la plaie. Avec peu de succès comme vous pouvez en juger. » fait-il avec un sourire mi-amusé mi-désolé pour sa jambe en pointant du doigt l'ignoble plaie. S'il n'était pas aussi froidement ancré dans sa cage thoracique le cœur de Theodore raterait un battement ou deux à la vue de cette entaille pas franchement ragoutante. « Avec un sort aussi indéfinissable, je ne peux pas prendre le risque de m’appuyer uniquement sur la magie. » Les mots sonnent à ses oreilles comme une déclaration d'impuissance et Theodore sent son estomac se nouer. Elle va devoir recourir à quoi ? Des potions ? Ou est-ce que ça aussi c'est considéré comme de la magie ? Parce qu'il ne voit pas quelle autre solution il a. Peut-être qu'il aurait mieux fait d'aller toquer chez un Moldu finalement. Un type qui lui dirait d'avaler des petits bonbons blancs jusqu'à ce qu'il s'endorme et se réveille avec une jambe en moins parce que les limites de la science étaient atteintes et que pour éviter une sorte de gangrène la seule solution était l'amputation. « Vous avez des objections ou votre tolérance à la douleur inclut également les plaies ouvertes ? » demande-t-elle alors entraînant chez lui un haussement de sourcil. Voilà qui sonne vachement rassurant se dit-il en avalant sa salive. « À moins que vous soyez le genre de docteur qui tire du plaisir dans la douleur de ses patients, pas la moindre. » objection à faire. Le sens de l'humour de Theodore n'est pas très au point, il en a bien conscience mais il se sent tellement proche du gouffre, tellement près à tomber dans un monde de douleur causé par cette femme médicomage, qu'il se permet une plaisanterie. Une seule. Le reste de la journée sera probablement assez douloureux pour qu'il n'inflige aux gens son humour entre sarcasme et mauvaise blague. « J'ai souffert assez de blessures internes pour supporter vos soins. » ajoute-t-il pour qu'elle n'ait pas peur d'y aller fort. À cet instant tout ce qui compte c'est que sa jambe soit guérie rapidement, pas qu'on le pomponne et le traite comme un prince. Pas que Vayk ait l'air d'être le genre de femme à traiter qui que ce soit -en dehors du Magister peut-être- avec la déférence qu'un Prince mériterait.


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