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SIWAN + YSOLDE

a long time ago we used to be friends

La maison était calme, Ysolde était restée seule avec Siwan pendant que le reste de la famille s'était dissipé pour aller vaquer à leurs propres occupations. Pour sa part, Siwan avait été occupée toute la matinée dans l'atelier et n'avait pas réclamé la présence d'Ysolde qui avait donc profité de ces quelques instants libres pour flâner dans la somptueuse bibliothèque des Ollivander. Elle savait que l'accès lui était autorisé dans cette pièce, l'une des rares contenant des objets précieux dans laquelle Ysolde pouvait aller librement. L'endroit était paisible et luxueux, comme l'ensemble de la maison, et Ysolde aimait se perdre dans l'immensité de livres qui s'étalait dans cette pièce. Elle avait voulu classer les livres par ordre alphabétique, une fois, peu de temps après son arrivée au manoir Ollivander mais Siwan l'avait remise à sa place, en lui expliquant que la bibliothèque était rangée selon un ordre qu'elle ne pouvait comprendre. Depuis, Ysolde n'avait plus pris aucune initiative dans la maison. Elle attendait toujours qu'on lui donne des ordres, ce qui agaçait Esther Ollivander, la mère de Siwan, qui trouvait insupportable de voir Ysolde trainer dans les pattes de sa maîtresse sans aucune occupation. Heureusement pour la petite blonde, la mère de Siwan était elle aussi absente.

Ça faisait maintenant un moment que la jeune rebut était assise en tailleur, dans un coin de la bibliothèque familiale, en train de lire un livre consacré aux potions et plus particulièrement, aux remèdes contre les maladies de peau chez les sorciers. L'ouvrage expliquait de nombreuses méthodes de soin et Ysolde trouvait certaines recettes extrêmement intéressantes et plutôt faciles à reproduire. Elle se promit de trouver, un soir, du temps pour en tester quelques unes. Elle n'y prêtait plus attention avec le temps mais les étagères s'étendaient autour d'elle jusqu'au plafond, donnant une hauteur démesurée à la pièce. Les échelles qui servaient à atteindre les ouvrages les plus hauts, participaient à cette impression d'espace, de grandeur. Plongée dans son livre, entourée par un décor grandiose, il fallut un laps de temps conséquent pour que la jeune Yaxley entende finalement sa propriétaire qui l'appelait depuis un moment déjà. Elle prit soin de mémoriser la page de l'ouvrage avant de le reposer et de rejoindre Siwan, toujours occupée dans son atelier. Lorsqu'elle arriva, Ysolde sentit qu'elle avait mis Siwan en colère à cause de cette attente.

Postée à l'encadrement de la porte, Ysolde demanda d'une petite voix : « Désolée j'étais dans la bibliothèque, tu m'as appelée Siwan ? » Il y eut un moment de flottement pendant lequel Ysolde réalisa l'erreur monumentale qu'elle venait de commettre. Les règles dictées par Siwan avait été très claires et la manière dont la rebut venait de s'adresser à sa maîtresse était tout sauf convenable. Ysolde n'en faisait pourtant pas exprès, elle avait un mal fou à se faire à cette nouvelle relation entre Siwan et elle. Elle avait de grosses difficultés à considérer Siwan Ollivander comme sa propriétaire, sa maîtresse, sa supérieure et non comme l'ancienne amie qu'elle avait été à Poudlard. La rebut s'empourpra tandis que sa maîtresse lui faisait désormais face avec un regard qui n'inaugurait rien de bon. « Pardonnez-moi, je ne voulais pas m'adresser à vous de cette manière. » Mais le mal était fait et Ysolde savait que désormais, Siwan détestait toute marque d'amitié ou même de quelconque affinité avec sa rebut. Elle n'aimait pas non plus cette attitude à la fois constamment reconnaissante et désolée qu'adoptait Ysolde. C'était d'ailleurs un sujet sensible entre les deux jeunes femmes et Siwan reprochait souvent à Ysolde ce comportement.

La rebut, appréhendant la réaction de sa maîtresse, resta droite, immobile, au pas de la porte. Elle attendait irrémédiablement l'ordre qui allait tomber accompagné du reproche concernant la familiarité dont elle avait fait preuve. Les mains rassemblées derrière son dos, Ysolde serra les dents, les joues encore rosies par la honte, et eut l'impression que cette attente insoutenable durait une éternité.
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• SILDE #1 •

They hurt you. You hurt 'em back. Or maybe it is the other way around.
Whatever. Someday you might find a way to forgive each other.
But it won't be like it used to 'cause that pain never really goes away.


« Désolée j'étais dans la bibliothèque, tu m'as appelée Siwan ? » Sans qu'elle ne s'y attende, la remarque vient frotter du sel sur les plaies qu'elle dissimule, ravive des souvenirs qu'elle veut tuer. Elle éveille ce passé si proche et pourtant si vieux où Siwan s'est maintes fois vue obligée d'envoyer un hibou à Ysolde pour lui rappeler leurs leçons communes. A l'époque déjà, sa pupille s'est perdue plus qu'à son tour dans les méandres d'un roman ou d'un traité de magie, oubliant toute notion du monde, du temps qui file. Si c'était attendrissant autrefois, aujourd'hui, ce n'est rien moins que douloureux, violent. Un rappel cruel de ce qu'elles ne peuvent plus être désormais parce que c'est ce qui est le mieux pour elles. Et avec agacement, sa baguette fait un mouvement brusque qui ébranle la potion mijotante sur laquelle Siwan travaille.

Quand elle pivote sur ses talons pour toiser froidement sa rebut, les joues rouges d'Ysolde témoignent de sa gêne mais ce n'est pas assez. Pas assez payé pour avoir retourné dans sa plaie le couteau qu'elle s'est elle-même infligé en achetant Ysolde. Plus d'amitié. Plus de passé. Siwan a été claire pourtant en l'amenant ici. Et malgré ça, sa cadette ne peut pas s'en empêcher, elle ne musèle pas ses habitudes et rend tout plus compliqué. Plus douloureux. Pour toutes les deux. « Pardonnez-moi, je ne voulais pas m'adresser à vous de cette manière. » Un reniflement dédaigneux accueille les excuses. Elle s'excuse mais Siwan ne cesse de se demander à quel point elle devra se montrer odieuse pour qu'Ysolde comprenne enfin que leur amitié est le prix à payer pour sa protection. Par Merlin, c'est une Serdaigle !

« Cesse de t'excuser et de rougir stupidement, lâche-t-elle, glaciale et impériale, en s'approchant d'une table où s'empilent des grimoires : Tu devrais consacrer ton énergie à éviter les erreurs. » Ses doigts glissent sur les tranches des ouvrages alors qu'elle en examine le titre et tire l'un d'eux de la pile pour le déposer sèchement sur une autre table. « Puisque tu aimes tellement lire, tu traduiras ceci pour demain matin. » Ce qui lui prendra sûrement la soirée, si ce n'est pas une partie de la nuit. Mais Siwan se fait violence en donnant l'ordre. Si Ysolde conserve des restes de leur amitié, c'est sans doute parce que la fille Ollivander se montre encore trop tendre avec elle. Son doigt tapota le grimoire avant que sa main n'ordonne à la blonde de s'approcher. « En attendant, viens m'aider à finir cette potion. »

Lorsqu'elles sont devant le chaudron délaissé quelques instants plus tôt, Siwan attrape un parchemin qu'elle tend sèchement à Ysolde, sans même un regard. « C'est une potion pour fabriquer des artefacts de protection. Mais nous allons voir si l'utiliser pour vernir les bois permet d'obtenir des baguettes avec de meilleurs pouvoirs défensifs. Je veux que tu récupères l'écorce des Botrucs pendant que j'écrase les osselets de sphinx. » De la main, elle lui désigne la réserve à ingrédients, lui ordonnant de rapporter les ingrédients demandés. Oubliant de préciser que les Botrucs en question sont encore vivants et qu'Ysolde devra les tuer.

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Dernière édition par Siwan Ollivander le Jeu 16 Oct 2014 - 19:49, édité 1 fois
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« Cesse de t'excuser et de rougir stupidement. Tu devrais consacrer ton énergie à éviter les erreurs. » Le ton était sans appel. Aucune réponse possible, aucune discussion. Ysolde avait énormément de mal à s'y faire. Cette froideur, cette sorte de professionnalisme qui émanait désormais tout le temps de Siwan la déstabilisait, comment avaient-elles pu en arriver là ? Bien qu'elles n'aient pas vraiment gardé contact une fois sorties de Poudlard, Ysolde pensait à Siwan de la même manière, elles étaient toujours amies dans son cœur et le temps et la distance n'avaient rien effacé de la complicité qu'elles avaient tissée lorsqu'elles étaient étudiantes. Sauf qu'il était temps qu'Ysolde se rende compte de ce qui sautait aux yeux : elle était toute seule désormais, dans cette amitié. La confiance, la sympathie n'allaient que dans un sens pour se heurter face à un bloc de glace.

La jeune Yaxley avala difficilement sa salive et fit un effort considérable pour garder la tête haute face à une Siwan imperturbable. « Puisque tu aimes tellement lire, tu traduiras ceci pour demain matin. » Ysolde ouvrit de grands yeux et resta l'espace d'un instant interdite. Était-ce une plaisanterie ? A voir l'air sévère de sa maîtresse, la punition qu'elle lui donnait était tout ce qu'il y a de plus sérieux. La rebut regarda attentivement son devoir avant de froncer les sourcils. Elle allait prendre un temps fou à traduire cela et qui plus est, elle n'était pas du tout à l'aise avec cette discipline. « Mais, je vais y passer la nuit ! » Cette remarque n'avait pas lieu d'être, surtout pas venant d'un rebut envers son maître. Pourtant, Ysolde ne s'excusa pas, elle n'eut aucune réaction traduisant une repentance. Siwan y allait fort et Ysolde ne s'expliquait pas cette sévérité soudaine. Jusqu'ici, elle s'était contentée d'être distante, froide, en somme ce qu'on attend d'une propriétaire de rebut. Mais la punition était un autre stade, une nouvelle limite franchie qu'Ysolde n'acceptait pas. Elle n'avait rien fait de mal, si ce n'est avoir eu la maladresse de s'adresser non convenablement à sa maîtresse et ancienne amie. Un silence pesant s'installa et Ysolde, mal à l'aise, prit la peine d'ajouter : « Enfin, j'y passerai le temps qu'il faudra. » En prononçant ces mots, elle se senti humiliée et tellement faible, une véritable soumise, une moins-que-rien.

« En attendant, viens m'aider à finir cette potion. » ordonna Siwan au bout d'un moment. Elle lui expliqua de quoi il s'agissait mais son esclave n'écoutait que d'une oreille, perdue dans ses pensées, à la fois dégoutée et attristée par la situation. Siwan prenait ainsi son rôle très au sérieux, elle ignorait les gestes amicaux de son ancienne protégée, elle semblait avoir perdu de son humanité, une vraie reine des glaces, insensible. Lorsque la jolie brune lui désigna la réserve à ingrédients. Ysolde s'y dirigea sans savoir ce qu'elle devait faire. Une baguette. Les Botrucs. Lorsqu'elle aperçut le large aquarium dans lequel ils étaient enfermés, la jeune femme eut un moment de réflexion en les voyant bouger. Ils étaient vivants. Une expression choquée se peignit sur son visage lorsqu'elle comprit ce qu'elle allait devoir faire. Elle se tourna machinalement vers Siwan. « Il faut que je les tue ? » demanda la blondinette en fermant les yeux, horrifiée.

Elle inspira plusieurs fois pour tenter de se calmer. Comment Siwan Ollivander, celle qui avait été son amie pendant plusieurs années, pouvait-elle lui demander de tuer des créature ? Elle savait parfaitement pour le don d'Ysolde, elle savait parfaitement quel emploi elle occupait avant, elle connaissait Ysolde. Elle savait que tout ce que la blonde faisait était en faveur de la vie, elle sauvait grâce à son don, grâce à son métier, elle accordait une importance considérable à la vie. Après un nouvel instant de silence pesant, Ysolde finit par rouvrir les yeux, qu'elle posa, déterminée, sur sa propriétaire. « Je ne peux pas faire ça, madame. » annonça-t-elle en insistant sur le dernier mot, tout en soutenant le regard brun de Siwan.
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« Mais, je vais y passer la nuit ! » Sous sa dignité glacée et ses manières d'aristocrate, Siwan n'a jamais été injuste. Ou plutôt, elle n'a jamais été volontairement injuste. Jamais. Jusqu'à aujourd'hui. Mais Ysolde lui retourne le couteau dans la plaie à chaque souvenir qu'elle fait remonter à la surface. De cette familiarité amicale qu'elle laisse teinter dans sa voix jusqu'aux vieilles habitudes qu'elle refuse de perdre. Involontairement, elle frotte du sel sur ses plaies, elle lui complique la vie. Elle rend tout douloureux en refusant les règles que Siwan a instaurées le jour de son achat. Et à force de coups qui laissent des hématomes sur son coeur, la jeune Ollivander se demande pourquoi elle devrait souffrir en silence. Supporter tout ça. Les rappels incessants, les retours dans le passé à la faveur d'un geste. Toute cette douceur qui a désormais un goût amer sur sa langue. Pourquoi elle devrait protéger Ysolde, supporter ses maladresses qui lui plantent du verre dans les entrailles et ne rien dire ? Pourquoi devrait-elle supporter cette insensibilité sans se plaindre alors qu'elle cherche seulement à épargner son ancienne protégée ? Elle aussi a le droit de se montrer injuste, n'est-ce pas ? « Enfin, j'y passerai le temps qu'il faudra. » Si le soulagement lui étreint le coeur face à la résignation d'Ysolde, elle n'en laisse rien paraître. Elle ne veut pas être obligée de recourir à des punitions plus physiques. « Parfait. » Pourtant, ce simple mot résonne de froideur et sonne durement, comme un caillou de rien qui tombe du haut d'une falaise.

« Il faut que je les tue ? » Siwan est occupée à surveiller l'évolution de la potion qui virait d'un joli carmin vers un violet de crépuscule, lorsque résonne la question chargée d'une angoisse incongrue. Interdite, la brune relève la tête sans comprendre et son regard tombe sur la cage où les Botrucs attendent leur dernière heure. Bien sûr est ce qui lui vient le premier à l'esprit. Bien sûr qu'il faut tuer ces Botrucs, tu ne veux quand même pas les écorcher vivants ? C'est ce qui se lit dans ses yeux sous l'arc courbé de ses sourcils. « Je ne peux pas faire ça, madame. » Et derrière la glace de son regard, la frappe la réalisation de ce qu'elle vient de demander à Ysolde. La soigneuse. L'irritation se lit dans le pli de sa bouche. Mais contre elle-même. Son esprit est plein de problèmes que sa logique n'arrive pas à résoudre. Ysolde, Morgana, et Roman Travers aussi. Alors Siwan s'est tournée vers ce qu'elle sait faire de mieux : étudier, expérimenter. Et sa froide logique a oublié. Mentalement, elle veut se frapper, s'insulter pour ce faux pas. Cette maladresse.

Pour autant, elle ne peut pas plus s'excuser que rattraper ses mots malheureux. Ysolde y verrait une lueur d'espoir, un encouragement. « Amène-moi les Botrucs. » lâche-t-elle finalement, et le soupir qu'elle se force à libérer semble porter en lui tout l'agacement du monde. Ses doigts viennent pincer l'arête de son nez comme pour calmer une migraine naissante, autant que pour rompre le contact visuel entre elles. « Et dépêche-toi de t'occuper des osselets de sphinx. Ils doivent être incorporés dans les quatre prochaines minutes sinon la potion sera ratée, et pour dissimuler sa propre culpabilité, elle se sent obligée d'ajouter : Si c'est le cas, c'est plus que la nuit que ça te prendra. » Ses mots sont enrobés de sous-entendus. De vaines et stupides menaces, elle en est bien consciente. Après tout, elle est incapable de frapper Ysolde. Mais avec un peu de chance, Siwan est assez bonne actrice pour que la blonde y croie.

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La froideur de Siwan n'avait jamais été aussi déconcertante. Derrière ce visage aux traits élégants se cachait une véritable reine des glaces. Et la question du pourquoi demeurait. Quel but cherchait-elle à atteindre en se servant d'Ysolde de la sorte ? Le blondinette perdait peu à peu pied, au fil que les jours passaient, elle ne savait plus que penser. Siwan était-elle sincère ? Souhaitait-elle réellement se servir d'Ysolde comme d'une esclave, ou une assistante, comme elle préférait le dire ? Ou bien était-ce, comme Ysolde l'avait espéré depuis le début, une ruse, un moyen subtil pour la sortir d'une situation compromettante et lui sauver la vie ? Rien n'avait jamais été aussi flou dans l'esprit de la jeune servante.

Demander à Ysolde de tuer des créatures vivantes avait été un véritable affront, une ligne que Siwan avait franchi. Sans doute en eut-elle conscience car aussitôt, elle semblait faire un pas en arrière. « Amène-moi les Botrucs. » ordonna la sorcière d'un ton cassant, irrité. Ysolde fit un gros effort pour ne rien dire et pour ne rien laisser paraître de son incompréhension. Vexée, elle n'osait plus rien dire, craignant les prochains propos assassins de sa maîtresse. Esclave, rebut, bonne à tout faire, ces mots résonnaient dans l'esprit d'Ysolde tandis qu'elle tentait de se raisonner. Siwan n'est plus ton amie, elle ne te doit rien, tu dois lui obéir. Et pourtant, il était si dur d'accepter cette idée. Pourquoi diable avait-elle donc acheté Ysolde, si elle ne voulait pas la sauver et lui offrir un meilleur sort ?

La blonde fut ramener sur terre violemment par les instructions strictes de sa propriétaire. « Et dépêche-toi de t'occuper des osselets de sphinx. » Il fut un moment à Ysolde pour saisir le sens de ces propos. « Ils doivent être incorporés dans les quatre prochaines minutes sinon la potion sera ratée. Si c'est le cas, c'est plus que la nuit que ça te prendra. » menaça Siwan visiblement agacée par l'attitude de sa rebut. Celle-ci mit à nouveau du temps à trouver les ingrédients que Siwan venait de lui indiquer. Et alors qu'elle pensait la situation désespérée, Ysolde voulant être rapide, fut surtout maladroite. Elle fit tomber les morceaux de bois, pas encore taillés, disposés dans un coin de la table. Elle sentit l'exaspération dans le regard de Siwan, elle crut même l'entendre soupirer méchamment. Dans la panique, Ysolde ramassa le plus rapidement possible les différents bois, sans se rendre compte qu'ils étaient ordonnés auparavant. Elle les reposa tous indifféremment à leur place avant de se précipiter vers la potion. Par chance, il n'était pas trop tard pour incorporer les osselets.

Ysolde se sentait mal à l'aise dans la même pièce que Siwan. Cette Siwan qu'elle ne reconnaissait pas et qui ne l'appréciait décidément plus. « C'est bon, les osselets ont été ajoutés. » annonça-t-elle le plus sobrement possible. Ses mains vinrent se joindre l'une à l'autre tandis que l'ancienne médicomage attendait les ordres de sa patronne. « Est-ce que vous avez encore besoin de moi, madame ? » elle insistait sur ce mot, comme pour montrer à Siwan qu'elle obéissait, comme un bon chien obéit à son maître. Une forme de provocation subtile, presque invisible finalement. Et pourtant, Ysolde attachait de l'importance à ce simple mot, comme pour se convaincre qu'il avait un effet sur Siwan, qu'il la faisait se sentir mal elle aussi. Sans attendre la réponse de sa maîtresse, Ysolde s'était déjà affairée à remettre les différents bois destinés à la composition des baguette dans l'ordre, consciente que Siwan allait sûrement le lui demander avec le ton si aimable qu'elle prenait ces derniers temps. « Permettez-moi de finir ce petit rangement et je m'attèlerai à une autre tâche ensuite. » répondit Ysolde, comme si elle avait son mot à dire sur les ordres de sa propriétaire.
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D'un geste sec de la baguette, presque trop, elle tue les Botrucs qui laissent échapper des craquements pitieux, comme des brindilles écrasés sous les pas lourds de sorciers insconcients. Crac. Crac. Crac. Sa concentration se focalise sur les créatures dont elle prélève l'écorce avec des gestes chirurgicaux. Un instant, elle porte son attention sur une petite note griffonnée dans un coin de la recette. En poudre. Très bien. Parfait. Et elle revient à sa tâche. C'est mécanique, monotone et sa baguette trace des gestes secs, loin des élégants arasbesques que Siwan la surdouée fait d'ordinaire. Mais la présence d'Ysolde la perturbe, ses gentillesses plus encore. Ca fiche un bordel monstrueux dans ses résolutions. Ca lui donne envie d'enlacer Ysolde ou de la chasser d'ici, elle ne sait pas encore laquelle de ses envies est la plus forte. Crac. Crac. Crac. Alors elle doit se concentrer sur autre chose, retrancher son sentimentalisme stupide derrière des remparts de logique froide et calculée. Ysolde est en sécurité ici, l'acheter était la bonne décision. En contrepartie, pour protéger sa famille, elle doit se montrer froide et détachée pour que personne ne soupçonne ses intentions. Elle peut le faire. Jouer le jeu jusqu'à ce que ça devienne la vérité. Elle ne sera plus l'amie d'Ysolde mais ça garantit la sécurité de la petite blonde, c'est tout ce qui importe.

Parfois, elle arrive à s'en persuader assez pour effacer la culpabilité au creux du ventre.

Le bruit de bois qui vient s'écraser au sol la fait se retourner et froncer les sourcils devant la maladresse. Son grand-père l'aurait grondée et corrigée à coup de règle sur ses doigts roses à l'époque. A dire vrai, c'est ce qu'il a fait, l'unique fois où elle a dérangé l'atelier. « Sois plus attentive ou sors d'ici. » Si elle ne vient pas punir les mains d'Ysolde, sa voix n'en claque pas moins alors qu'elle répète les exacts mots de son ancêtre et soupoudre le tout d'un soupir parfaitement exaspéré.

« C'est bon, les osselets ont été ajoutés. » Elle hoche la tête, sans même lui accorder un regard ou un remerciement. On ne remercie pas ses ... esclaves, n'est-ce pas ? Siwan chasse l'idée, dérangeante, qui germe. Ysolde n'est pas une esclave. Ou plutôt, elle l'est pas parce que c'estle seul vrai moyen de la protéger de cette guerre. Bien sûr, Ysolde est seule, et sa mère, Esther, la déteste parce qu'Esther ne supporte pas ce qu'Ysolde représente ... La guerre qui rugit dehors alors que les Ollivander continuent leur vie. Une amitié assez précieuse pour que Siwan ose compromettre la position des Ollivander. Une étrangère dont la présence perturbe son imperturbable fille. Mais c'est mieux qu'à Azkaban. C'est mieux que chez un Mangemort qui la maltraitera, mieux que les Insurgés qui ne sauront que la mener à sa mort. Et Siwan ne se rend même pas compte que c'est peut-être bien son attitude qui blesse le plus Ysolde. Parce qu'elle est en sécurité ici. Comme une fleur qui étouffe sous sa cloche de verre. « Est-ce que vous avez encore besoin de moi, madame ? » Un geste de la main trop brusque et c'est dans sa paume que finit la lame qui dépèce les Botrucs. La douleur fait venir une larme au coin de l'oeil brun et elle tente de la ravaler. Mais, plus encore, le titre dont l'affuble Ysolde la perce directement au coeur et pourtant, se raisonne-t-elle avec dureté, c'est elle-même qui l'a exigé. Elle ne récole que ce qu'elle mérite au final. « Permettez-moi de finir ce petit rangement et je m'attèlerai à une autre tâche ensuite. » « Fais donc et cesse de bavasser ! » En même temps qu'elle presse fortement un mouchoir contre sa plaie, elle tente de cacher les trémolos douloureux de sa voix derrière son ordre tonné d'une note impérieuse. Il ne manquerait plus qu'Ysolde s'en rende compte et Siwan ne veut surtout pas être soignée par Ysolde. « Et fais ça correctement, les bois doivent être triés. Depuis le temps que tu es ici, tu devrais savoir les reconnaître. » Ajoute-t-elle à la hâte pour obliger la jolie blonde à se concentrer sur le bois et surtout pas sur elle. Siwan n'a pas besoin qu'Ysolde se montre gentille avec elle. Elle préfère encore son entaille à la main aux échardes dans le coeur.

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Les gestes de Siwan étaient surs, précis et nets. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, les Botrucs étaient morts de sa main. Ysolde avait fermé les yeux, telle une enfant trop sensible, en voyant sa maîtresse effectuer les gestes fatals, redoutant jusqu'aux bruits de craquement significatifs. Sans aucun sentiment, Siwan effectuait sa tâche mécaniquement, presque comme un robot et Ysolde ne put détacher son regard de la fabricante, morbidement fascinée par ses gestes si précis et si automatiques. Il y a presque une certaine violence dans les mouvements de Siwan, comme si elle en voulait aux ingrédients qu'elle avait sous les yeux.

Plus aucun regard, plus aucun mot de la part de Siwan, alors Ysolde se contenta de rester à proximité, prête à obéir aux ordres de sa maîtresse. Le mot était si difficile à concevoir. Elle lui appartenait, comme un simple objet, comme ces moldus qui achètent des animaux domestiques. Ysolde ferma les yeux pendant un instant, respirant profondément pour ne pas fondre en larmes. La pression était de plus en plus présente, Siwan se comportait de manière si froide et si détachée qu'Ysolde en venait à penser qu'elle la voyait vraiment comme une esclave. Parfois, dans son regard, elle pensait percevoir du regret ou une once de pitié peut-être. Impossible de le savoir puisque cette lueur apparaissait rarement et elle passait furtivement dans les yeux brun de la jeune Ollivander. Ysolde avait cet espoir qui subsistait en elle, cette chaleur futile qu'il y avait dans sa poitrine de temps à autre qui la poussait à croire que cette situation s'arrangerait. Elle finirait par ne plus être une esclave, elle en était sûre, on viendrait la sauver et Voldemort finirait par tomber un jour ou l'autre. Elle gardait aussi l'espoir de voir Siwan lui avouer ses intentions, lui expliquer qu'elle ne faisait que jouer la comédie pour ne pas éveiller de soupçons. Pourtant, ce moment ne venait jamais. Et depuis la tentative de fuite d'Ysolde, la situation ne s'était surement pas arrangée.

Après avoir été ramenée au manoir Ollivander à cause de son tatouage ensorcelé, Ysolde avait eu sincèrement peur des représailles. Siwan lui en voulait énormément. Elle s'était montrée plus froide que d'ordinaire et la culpabilité d'Ysolde ne faisait qu'augmenter de jour en jour. L'attitude de Siwan avait beau être justifiée, la jeune rebut n'arrivait pas à passer outre les images qu'elle avait vu une fois enfuie de la résidence familiale. Alors qu'ils étaient sur le Chemin de Traverse, nombreux étaient les rebuts qui avaient tenté de s'enfuir face aux mangemorts, certains étaient allés jusqu'à s'entailler la parcelle de peau sur laquelle était tatouée les armoiries de ses propriétaires. La scène était abjecte, les cris et le sang fusaient et l'horreur s'était installée dans les rêves d'Ysolde, ajoutant un poids supplémentaire à son malaise. Ces tourments étaient une punition suffisante et Ysolde était reconnaissante de ne pas avoir subi de représailles de la part de Siwan. Si elle avait toujours pensé connaître l'héritière des Ollivander, l'ancienne médicomage avait de plus en plus de mal à cerner les émotions de sa propriétaire. Les Ollivander sont bons, ils ne frappent pas, ne punissent que rarement et sont incroyablement humains, à l'inverse d'autres sorciers. Pourtant, le silence et l'attitude si détachée de Siwan représentait une torture psychologique difficile à gérer pour la jeune soigneuse. Néanmoins, elle avait appris à tenir sa langue et à garder ses émotions pour elle au maximum. Elle ne se confiait à personne, préférant garder pour elle les doutes et les questions qui la hantaient.

Siwan était occupée et les mots d'Ysolde ne manquèrent pas de la déranger. La blonde vit que sa maîtresse s'était entaillée la main. La sorcière changea de ton, visiblement agacée d'avoir été interrompue et gênée. « Et fais ça correctement, les bois doivent être triés. Depuis le temps que tu es ici, tu devrais savoir les reconnaître. » sans broncher et sans même répondre, Ysolde hocha la tête d'un air soumis avant de se mettre au travail. Elle mit plusieurs minutes avant de tout ramasser et de tout trier correctement. Puis, elle se tourna à nouveau vers Siwan. « Veuillez m'excuser... elle marqua une pause c'est fait mais permettez moi de vous arranger ça... » elle fit un pas vers son ancienne amie, prête à se saisir de sa main blessée et salie par le sang, sans s'attendre à un mouvement de recul de Siwan. Mais avant de lui prendre la main, Ysolde s'arrêta net et attendit que sa maîtresse ne lui en donne l'autorisation, consciente qu'elle était sur le point d'être bien trop familière.
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