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sujet; Kashmira x Call it hate, call it love, I call it art.

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Août 2001. x Salon de Clyde Avery.

Que Merlin soit maudit, Augustus haïssait l'été. Car avec l'été, venait la chaleur, le soleil, les vacances scolaires et le retour en masse des enfants de Poudlard, ainsi que les manches courtes, les décolettés, voire même les maillots de bain. Le mangemort regardait tous ces gens se débattre dans la sueur et la puanteur avec un dégoût parfois difficilement dissimulé. Augustus affectionnait ses costumes, son manteau, l'haleine blanche du cœur de l'hiver. Il aimait marcher parmi les forêts désolées de feuilles et de gens. Aujourd'hui, il ne pouvait pas passer trente minutes dehors à marcher sans devoir supporter les les turbulences d'adolescents, d'enfants, et des autres progénitures de l'enfer ainsi que leurs beuglements insuportables.
Augustus insultait donc copieusement la température ambiante tout en se tenant aussi éloigné que possible de la fenêtre du salon de son collègue, Clyde Avery. Pourquoi était-il là déjà ? Une histoire de travail, de dossier, de quelque chose à discusser un dimanche matin et qui ne pouvait pas attendre. Sauf qu'il se retrouvait ici, dans le salon, à devoir rester loin de toute émission de chaleur pendant qu'il attendait son collègue. Or, Augustus était un homme qui appréciait la ponctualité, ce qui était un euphémisme pour dire qu'il avait en horreur la moindre seconde de retard. Il était donc compréhensible que le rassemblement d'autant de paramètres de haine et de désagrément provoquait en lui un mécontentement relativement prononcé.

Il avait le souvenir confus d'une rebut, de son manque d'amabilité (il était toujours effaré de voir certains rescapés d'Azkaban oser se plaindre de  leur sort en tant que rebut au lieu de le remercier de cette nouvelle opportunité de vie), et d'un hochement de tête lorsqu'il lui avait demandé quelque chose de frais. Bien sûr, il le lui avait demandé avec un sourire poli et un grand calme, comme s'il n'était pas en train de mourir sous sa veste noire et qu'il n'avait pas tout le mépris du monde pour les personnes de sa race et de son rang. La vérité étant que tout en s'installant dans le salon, il n'avait pas véritablement regardé la jeune femme, bien qu'il ai enfoncé ses deux pupilles froides dans les yeux de l'esclave. Il avait vraiment la capacité à ne pas prendre en considération certaines informations à partir du moment où il n'était pas de bonne humeur.

Ainsi donc, debout dans le salon, sa veste enfin posée sur une chaise, les manches remontées et le col juste légèrement ouvert à cause de la chaleur étouffante, il réfléchissait à tout autre chose que ce qui l'entourait (sûrement les prémices d'un plan d'extermination d'une minorité X ou Y d'opposants) lorsque la Rebut revint (après un moment atrocement long) lui déposer de l'orangeade. Il attrapa le verre sans un mot et laissa enfin ses lèvres se délecter du liquide frais et régénérateur. « Merci. » lâcha-t-il d'une voix reconnaissante qui n'était que légèrement simulée.

Il n'aurait pas du prêter attention à la Rebut. Il n'était pas du genre à prêter attention aux Rebuts. Mais, alors qu'elle se retournait, visiblement plus encline à quitter la pièce aussi vite que possible que rester admirer la beauté du mangemort pas encore cinquantenaire, il aperçu le tatouage. « Oh, intéressant comme tatouage. »
La phrase lui échappa. Il ne réalisa même pas, au premier abord, qu'il l'avait prononcée. Les sourcils froncés, l'air pensif, il essayait de se souvenir de quelque chose, dans les méandres de la chaleur et du désintérêt.

Ce tatouage lui disait quelque chose...
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Août 2001
Salon de Clyde Avery.


Elle allait pour sortir. Elle était bientôt sortie de ce salon qui empestait la mort, le vice, l'intolérance la plus sommaire. Elle était presque loin de ce Rookwood qu'elle vomissait déjà de base, parce qu'elle connaissait son nom, son rôle, et qu'elle savait qu'il était marqué. Clyde Avery était un fumier et un enfoiré, pervers, connard, toutes les insultes possibles… Mais au moins, il n'était pas mangemort. Toujours est-il qu'il pissait sur les nés-moldus avec autant d'enthousiasme, cela dit.
Kashmira allait presque retrouver une atmosphère respirable après avoir donné son rafraichissement à ce Rookwood, mais quelques paroles la firent piler net.

Ça aurait pu en rester là pourtant. Un verre, un "merci", et rien en retour, pas de mot, rien du tout, on se quitte aussi rapidement qu'on ne s'est croisé et on ne vient plus à se revoir de la journée, sauf peut-être à l'arrivée de Clyde Avery et à une demande de rafraichissement supplémentaire. Mais elle aurait pu retourner se terrer dans un coin de la maison, et faire la sourde oreille. Oublier que, par principe, elle aurait bien voulu lui renverser son orangeade sur son costume impeccable ; ou qu'elle avait quand même craché dans le verre avant d'y verser l'orangeade, histoire quand même de lui nuire brièvement, même sans qu'il le sache. Oublier la haine qui l'avait étreinte quand elle lui avait ouvert la porte. Augustus Rookwood était connu chez les Insurgés pour être le modèle du bonhomme calme et placide -tout le contraire de Mira, clairement- du type sadique pragmatique. Alors se retrouver face à lui, désarmée, sans baguette, sans même la possibilité de lui planter un bon gros couteau dans le torse, histoire de débarrasser la surface de la terre d'une enflure, au moins une, ça l'avait déjà mise en rogne. Et ça n'était pas tout.

Humiliée. C'était ainsi qu'elle se sentait, la Kashmira, avec son contrat de rebut, son tatouage de rebut dissimulé par ses vêtements, que Clyde Avery avait tenu à lui faire sur le sein -oui oui, sur le sein, pas autre part où on aurait pu le voir. De toute façon, comme il avait remarqué lorsqu'elle était arrivée chez lui : il serait aisé de retrouver une rebut dont la condition était marquée -de façon inesthétique certes- sur la nuque, dans des lettres mal (pas) cicatrisées. Elle était humiliée, la née-moldue, à ne plus pouvoir se défendre convenablement, et à n'avoir peut-être plus que les mots comme simples armes, à défaut d'avoir une lame ou une baguette.
Alors bien sûr, quand Monsieur Rookwood trouva intelligent de commenter sur le "tatouage" qu'on lui avait gravé au couteau sur la nuque, nuque dénudée par des cheveux attachés en chignon lâche, nonchalamment, parce qu'elle avait oublié cette immonde mutilation un court instant, elle cessa de s'éloigner, s'immobilisa là où elle était rendue -presque sur le pas de la porte.

Poing serré, yeux sombres, l'enragée rendue faussement docile à cause d'un sortilège l'enchaînant à son patron se retourna lentement, la respiration soudainement plus forte. Il n'avait dit que cinq mots dans tout cet échange secondaire, et elle avait déjà envie de le tuer. Ça commençait bien.

Peut-être que si Avery rentrait tardivement, elle pourrait lui raconter que Monsieur Rookwood était arrivé déjà sanguinolent et qu'elle n'avait rien pu faire pour lui sauver la vie ? Pour ça, il faudrait déjà qu'elle mette la main sur un long couteau de la cuisine, et elle était encore au salon, à toiser le Mangemort, à vaciller entre l'envie de l'insulter purement et simplement, et le cynisme qui grinçait entre ses dents déjà.

« Un esthète comme vous seul aura su apprécier le saccage. Un de vos collègues s'est beaucoup amusé. »

Elle sourit (faussement) mais ses mots sont cinglants. Ses yeux tuent, fusillent brutalement l'homme debout à côté d'un des fauteuils. Ce qu'elle donnerait pour avoir sa baguette, là, ou n'importe quelle baguette, d'ailleurs -elle est persuadée qu'elle plierait n'importe quoi à sa volonté de le descendre froidement.
Mais démunie. Mais désarmée. Elle ne peut que rester à une distance prudente de l'homme-monstre.

« Monsieur Avery ne sera sans doute plus très long, si vous voulez bien patienter encore. »

Tout pour s'éclipser avant de tenter de commettre l'irréparable. Avant de provoquer l'amusement de l'autre, aussi. Son tatouage, s'il est dérobé à la vue de Rookwood, ne la brûle que plus, pourtant, comme si on le lui gravait à neuf et qu'on lui écorchait les chairs une nouvelle fois. Dans son dos, ses poings sont serrés et ses ongles s'enfoncent presque dans ses paumes. Elle recule, lentement, sans le quitter des yeux -tout en se gardant de croiser son regard, fixant quelque part entre le menton et le col de la chemise.
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Août 2001. x Salon de Clyde Avery.

La vue d'Augustus s'adapta peu à peu à la pièce alors que la Rebut s'immobilisait et le regardait avec ce qui ressemblait fort à de la haine. De la colère, du dégoût, et une envie de vomir. Il pouvait compatir à l'envie de vomir, c'est ce qu'il avait ressenti en goûtant cette immonde orangeade. Si l'homme avait eu le moindre désir d'aider son prochain, il aurait sûrement organisé un cours de cuisine généralisé pour la moitié de la planète qui osait s'approcher d'un fourneau ou du moindre élément de cuisine. Mais bien sûr, le charmant mangemort n'avait pas ce pré-requis essentiel.
Pour le reste, Augustus pouvait comprendre, distraitement, la haine que les Moldus-qui-pensaient-être-sorciers ressentaient pour lui. Cela l'attristait souvent, parce qu'il n'avait, lui, aucune haine pour eux. Ils n'étaient juste pas nécessaire à son monde idéal, voire nocifs, avec l'idée que tout le monde peut arriver à faire n'importe quoi avec un peu de chance et du courage. Ce n'est pas le monde qu'il cherchait à construire. Alors il fallait juste les retirer, sans haine.
Peut-être qu'un jour il serait enfin compris sur ce point.

« Un esthète comme vous seul aura su apprécier le saccage. Un de vos collègues s'est beaucoup amusé. -  Il est intéressant, mais jusqu'à dire que je l'apprécie... Mon collègue n'avait ni une belle caligraphie, ni un grand sens du bon goût.  » La phrase le fait cependant tiquer, au sens où elle le fait entrer dans une désinvolte réflexion, essayant de se souvenir qui avait pu avoir le mauvais goût de faire ce genre de chose. Le tatouage est laid, l'idée grotesque, si on veut commencer à marquer les sang-de-bourbes il faudrait quelque chose de moins dissimulable, et plus sous forme de signe que d'insulte. Ce genre de gaminerie marchait pour calmer ses pulsions adolescentes, pour traumatiser des personnes qu'il faut soit convertir, soit tuer, soit utiliser, mais les transformer en martyrs enragés n'était certainement pas la solution... Il soupira intérieurement de l'incompétence de certains Mangemorts. Ils allaient peut-être leur faire étudier ce régime dictatorial allemand, le petit moldu à moustache qui  l'avait créé avait des idées très intéressantes sur le sujet.
Mais bref, il fallait qu'il arrête de dériver, il n'était vraiment pas concentré aujourd'hui, cette maudite chaleur, où est-ce qu'il avait déjà vu ça déjà ? Une histoire qui  ne l'avait pas intéressé sûrement, mais tout de même, un truc aussi grotesque l'aurait marqué...

«  Oh.  » L'onomatopée lui échappe dans un soupir, un souffle de réalisation distraite, un regard qui quitte le lointain pour se poser sur la Rebut. «  Mais vous êtes Kashmira Martillo, n'est-ce pas ?  » Cela lui revenait à présent, il avait tué sa sœur moldue non ? C'était le seul moyen de faire sortir de chez elle cette petite rebelle. Les gens devenaient toujours tellement stupides lorsque cela concernait leurs proches. Il avait un tout petit sourire, très léger, de satisfaction d'avoir retrouvé le nom de ce dossier obscur et enfoui parmi les autres. Il regardait la femme avec un autre regard à présent, cherchant à se souvenir des derniers détails.
Il se souvient finalement. Un masque de légère contrition s'installe sur son visage, un sourire désolé s'installe sur son visage, il la regarde enfin en face pour lui dire avec une honnêteté qu'on ne saurait être feinte sans le contenu de son discours :

« Veuillez accepter toutes mes condoléances pour le décès de votre sœur. J'espère que vous comprendrez qu'elle était nécessaire pour le bon fonctionnement de notre gouvernement et que je n'ai eu à utiliser ce genre de mesure qu'en dernier recours.  » Ou presque. « Quant à votre tatouage, veuillez accepter mes excuses les plus sincères.  » Augustus était en effet du genre à présenter ses excuses pour un tatouage mais pas pour un assassinat. « Mon subordonné a été un peu trop... zélé, dans sa mission. Veuillez me croire dans mon assurance qu'il n'était pas de mon attention de vous marquer de façon aussi barbare et inutile.  » Surtout inutile, voire nocive. « Je peux d'ailleurs vous assurer que mon employé a été justement puni pour ce manque de bienséance. » Il n'arrivait plus exactement à trouver comment il avait fait... Mais il n'était pas du genre à laisser ce genre d'incompétence impunie.

Il ne pensait pas véritablement être pardonné par elle. Il ne l'espérait pas véritablement non plus. Mais il n'avait plus rien contre elle, ni pour elle, et il faisait bien trop chaud pour se préoccuper de l'opinion d'une personne inutile.
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Août 2001
Salon de Clyde Avery.


C'est la deuxième fois que les mots d'Augustus Rookwood retiennent Kashmira et l'empêchent de fuir comme elle l'aurait souhaité, au moins pour son propre bien. Elle reculait et ses pas se sont arrêtés. Parce qu'il a prononcé son nom, ce nom qu'Avery lui crache à la gueule lorsqu'il veut tenter de la plier à sa volonté, ce nom qu'elle n'entend plus depuis trop longtemps, ce nom qui lui rappelle qui elle est, d'où elle vient, le chemin qu'elle a suivi pour en arriver là, réduite à un état proche du néant, incapable de prendre les armes pour se battre et défendre son identité. Elle s'est figée, parce qu'il connaît son nom. Parce qu'il la connaît. Et il n'y a peut-être qu'une occasion de la connaître.

L'ancienne lionne de Gryffondor comprend avant que les mots ne soient prononcés par Monsieur Rookwood. « Veuillez accepter toutes mes condoléances pour le décès de votre sœur. J'espère que vous comprendrez qu'elle était nécessaire pour le bon fonctionnement de notre gouvernement et que je n'ai eu à utiliser ce genre de mesure qu'en dernier recours.  » Le plateau lui échappe des mains et se fracasse par terre tandis que l'homme -le monstre- commence à lui présenter ses condoléances. Oui oui, vous avez bien lu, ses condoléances. Et elle, l'œil noir, la rage au ventre, l'ancienne insurgée s'immobilise sur ses positions, ne cherchant même pas à ramasser le plateau qui lui semble tomber au ralenti. « Quant à votre tatouage, veuillez accepter mes excuses les plus sincères.  » Elle voudrait lui défendre de parler de sa sœur, de sa famille, de tout ce qui a pu lui arriver. « Mon subordonné a été un peu trop... zélé, dans sa mission.»  Elle voudrait lui ordonner de se taire, de ne plus jamais prononcer un seul mot en sa présence. Mais qu'est-elle, sinon qu'une rebut désarmée, un jouet entre les mains d'hideux personnages qui pensent que, parce qu'ils sont issus d'une longue lignée de sorciers, ils sont meilleurs que le reste du monde magique ? Elle bout, elle bout, et statue de pierre, elle se rêve un poing assez dur pour pouvoir fracasser et réduire à l'état de charpie le visage anguleux du Directeur du Département des Mystères. « Veuillez me croire dans mon assurance qu'il n'était pas de mon attention de vous marquer de façon aussi barbare et inutile. »  Pour ne plus avoir à entendre ses paroles qui, teintées d'une sincérité contrite qu'elle croit feinte, ne font que remonter des images et des hurlements d'horreur à sa mémoire.

Il faut qu'elle se contienne, ou elle va tenter de le tuer d'ici peu, elle se connaît, elle sait ce qu'elle veut faire -parfaire- et elle sait qu'elle n'en aura jamais le temps face à un sorcier confirmé qui a l'âge et l'expérience pour l'arrêter dans son geste. « Je peux d'ailleurs vous assurer que mon employé a été justement puni pour ce manque de bienséance. » Alors elle serre les lèvres, baisse les yeux, ramasse le plateau tandis qu'il lui affirme que son employé a été "puni" pour le "manque de bienséance" dont il a pu faire preuve en gravant au couteau la nuque de la brune. Plateau serré par sa main droite, dont les jointures sont blanches, c'est une Kashmira qui fulmine qui finit par hurler au Rookwood -et tant pis pour la bienséance : « Me prenez pas pour une conne, Rookwood ! » Tant pis pour le respect déférent qu'un rebut doit à un membre de la haute société des mangemorts. « C'est des conneries tout ça ! Tout c'que vous dites ! » Tant pis aussi pour les représailles éventuelles qui vont lui tomber sur le poil si Monsieur Avery l'apprend.

« Azkaban m'a pas rendue complètement demeurée, 'savez. » Quoique. Peut-être l'était-elle avant, arguera-t-on çà et là. « Vous vous écoutez parler, des fois ? Une mort nécessaire ? Une mort nécessaire ?! UNE PUTAIN DE GAMINE DE MÊME PAS DIX SEPT ANS ! » D'aucuns hygiénistes et aliénistes moldus de la fin du XIXe siècle auraient cataloguée Kashmira dans la catégorie des hystériques, à ce moment précis. Mais elle était tout sinon folle, ou peut-être simplement déchirée par la douleur d'avoir perdu trop tôt et de manière totalement injustifiée sa jeune sœur, la petite dernière des Martillo. « Vous étiez combien, hein ? Cinq ? Dix ? Quinze ? Pour maîtriser une gamine de même pas dix-sept ans, une gamine Moldue, lui faire cracher des informations qu'elle n'avait pas -vous le saviez putain, vous le saviez qu'elle n'en savait rien, d'où on était, hein ?- et puis finalement la tuer ? » Crachant dans la direction du Mangemort, elle s'est avancée, fière, défiante, furieuse, mais les mains prises et une impossibilité de lui faire autant de mal qu'il lui en a fait. « J'en ai rien à foutre de la punition de votre employé. Je sortirai d'ici un jour, quand on gagnera cette putain de guerre et qu'on vous la mettra bien profond. J'le retrouverai, j'le saignerai, j'me vengerai. Mais lui, il a l'âge pour les représailles. Vous voulez qu'j'vous dise ? » Et même s'il ne veut pas l'entendre. « Sans vos baguettes, vous feriez pas l'poids. Jamais ! Parce que si vous êtes aussi lâches pour vous en prendre à une gamine de dix-sept ans, une sans-pouvoir, aussi cons que des Nazis, ça prouve bien que vous n'arriverez jamais à gagner cette guerre, jamais. » Les insultes l'ont ragaillardie, dans un sens, elle se tient plus droite, le feu de la vengeance au fond de ses prunelles, une promesse qui s'y dessine. Le jour où elle sort, il est un homme mort. Lui, et tous ses sbires. Et ça prendra le temps qu'il faudra, mais elle participera à sa mise à mort, un jour ou l'autre, lorsque le hasard lui sera plus clément et l'aura sortie de cet endroit. Elle crache de nouveau sur le parquet, comme pour sceller la promesse muette, et relève la tête, un ton en dessous de celui qu'elle avait en l'invectivant : « Ça vous aurait fait quoi, de la laisser en vie, juste ? Pourquoi vous avez besoin d'effacer des gens qui ne vous ont jamais rien fait ? Qui n'avaient même pas idée de votre existence ? » Elle n'est même pas sûre qu'il va lui faire grâce d'une réponse : elle ne sait même pas si elle veut savoir, vraiment. Peut-être se sent-elle vaguement en sécurité ici, malgré le joug de Clyde Avery. Peut-être se dit-elle qu'on passera sous silence sa tirade de menaces proférées à l'encontre de Monsieur Rookwood. Peut-être qu'il ne va même pas lui laisser  une minute de vie supplémentaire. Mais peut-être aussi qu'elle sait, qu'elle sent, qu'elle est probablement allée trop loin, qu'elle baisse d'un ton après avoir laissé s'exprimer son chagrin trop longtemps tu. Vulgaire, enragée, blessée, traumatisée, voilà ce qu'elle est, voilà ce qu'elle risque d'être jusqu'à la fin de sa vie, si ses prophéties d'amateur se révèlent à jamais fausses.
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