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sujet; Battle Scars ¤ Dante&Alan
MessageSujet: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptyVen 22 Jan 2016 - 14:00

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❝ Battle Scars ❞Dante A. Ehrensvärd & Alan R. Ancrath
[Soundtrack] Il sentait le froid. Ce dernier mordait ses phalanges dévoilées par ses mitaines, mais ne lui faisait pas mal. Il ne ressentait pas la douleur. Jamais. Sauf quand elle avait mal. C’était étrange. Il se sentait sale. Il n’aimait pas ce lien qui le liait à sa jumelle. Il avait envie de vomir à chaque fois qu’il se souvenait de leur rencontre, des années plus tôt. Le fait de ne pouvoir ressentir que lorsqu’elle vivait. Ça lui donnait la nausée. Il serra les poings, cherchant à réchauffer l’extrémité de ses doigts. Il déambulait entre les étals du marché. Il ne pouvait pas glisser ses paumes dans ses poches. Hors de question. Il ne venait pas là pour acheter quoi que ce soit. Pas pour l’instant du moins. Pas tant qu’il n’aurait pas délesté certains sorciers de quelques gallions. Il avait appris à les reconnaître. A ne pas s’en prendre à ceux qui pratiquaient la magie noire. C’était dur en ces temps meurtris, parce qu’ils étaient de plus en plus nombreux à soutenir le gouvernement et sa perversion. Il aurait dû s’en prendre à ces sorciers, se disait-il, pour essayer, tant bien que mal, de changer les choses. De qui se foutait-il ?! Changer les choses en volant pour s’acheter de la nourriture ! Il n’était pas Robin des Bois non plus. Ce n’était pas quelques gallions manquant à la bourse d’un mage noir qui allait changer quoi que ce soit. Il poussa un soupir et son souffle forma un petit nuage blanc. Et puis, c’était dangereux. Il suffisait que le bonhomme le prenne la main dans le sac, ou que, d’une façon ou d’une autre, il ait jeté un sort sur ses pièces, pour que ça se finisse très mal pour lui. Très, très, mal. Alors il se contentait de ces sorciers qu’il estimait pas trop dangereux, mais avec suffisamment d’argent pour que les piécettes ne leur manquent pas. Chose qui aurait pu ne pas être aisée… mais il avait des années de pratique. Il avait appris, depuis que son père lui avait mis une raclée pour avoir volé la montre d’un vilain mage.

Dante allait se mettre en mouvement, ayant repéré sa proie. Il s’approcha discrètement, slalomant entre les autres pour se rapprocher toujours plus. C’était un subtil dosage à effectuer. Juste assez de force et de retenue pour percuter maladroitement la personne — en apparence du moins — pour faire passer la chose pour un accident et profiter de la confusion pour le dérober… Lui ou l’autre qui serait trop absorbé et perturbé par la scène. Tout un art. Il modifia infimement son allure pour ne pas être trop reconnaissable du premier coup d’œil si on venait à reconnaître son visage ou à le surprendre, et passa à l’action… Sauf qu’un cri retint son attention. Dante se figea. Sa potentielle victime s’éloigna comme si rien n’était, pas le moins du monde troublée par ce qui avait interpelé le métamorphomage. Il se fraya à nouveau un chemin au milieu des sorciers, sans chercher à vider les bourses et arriva près des étals entourant une petite place. Lâchez-moi ! Je n’ai rien fait ! Vous me faites mal !Et ça, qu’est-ce que c’est ? Espèce de sale petit voleur ! Tu vas voir comment je les traite moi, les voleurs ! Dans une main, le marchand tenait une pomme bien rouge. Dans l’autre, le poignet d’un garçon, qu’il secouait comme une vieille volaille déplumée, le levant bien trop haut. Dante savait que l’épaule de l’enfant avait dû se démettre, ou, si ce n’était pas le cas, elle le serait bientôt. Il pinça les lèvres et fonça vers l’homme. Il le bouscula aussi fort qu’il le put et l’autre lâcha le gamin. Redressant l’échine, Dante s’interposa entre les deux. Il ne faisait clairement pas le poids face au marchand, mais il n’en avait cure : lui ne ressentait pas la douleur.

Laissez cet enfant tranquille. Il ne veut que manger. Il a faim. Avisant d’un œil critique la bedaine du marchand, Dante haussa un sourcil. Mais vous ne devez pas savoir ce que c’est, d’avoir faim. L’autre chercha à le contourner, mais, d’une main vers l’arrière, Dante guidait l’enfant pour qu’il reste toujours derrière lui. Bouge de là, morveux. A moins que tu ne sois un voleur toi aussi. Le marchand l’observa avec ses yeux pourceaux et Dante resta fier et droit… Même quand l’autre sorcier leva le bras. Il ne savait pas s’il allait se prendre un coup ou un sort, mais il s’en fichait. Il avait été habitué aux deux, et ce quand il était plus jeune encore que le garçon qu’il défendait aujourd’hui.


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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptySam 23 Jan 2016 - 18:15

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Les rues du chemin de traverse n'étaient plus aussi animées qu'auparavant, la guerre ayant laissé la population terrifiée et méfiante quant à ce qu'il pouvait se passer dans la rue. Personne ne croyait en son voisin en ce temps troublé et personne ne souhaitait se frotter à une bande de raffleurs agressifs ou bien à un Mangemort de sortie, même si celui-ci était habillé en civil. Cependant, à certaines heures de la journée et dans certaines rues plus populaires que les autres, il était possible de retrouver un semblant de vie et de monde, une foule d'anonymes parmi lesquels se dissimuler.

Alan était de sortie aujourd'hui. En patrouille si on pouvait le dire. Il était dans ses derniers jours à Londres, n'étant venu que pour chercher de potentielles recrues parmi les faibles Insurgés d'ici pour les ramener dans le camp de ceux qui veulent vraiment faire bouger les choses et ayant plus ou moins trouvé son bonheur. Il avait prit la précaution d'avaler suffisamment de polynectare pour tenir une heure durant sous l'apparence d'un inconnu qui habitait bien loin de Londres. Il avait désormais les traits marqué par la vie d'un homme d'âge mûr, sans doute autour de la soixantaine, faisant une bonne tête de moins que sa véritable apparence, mais ayant conservé un regard brillant de rage caractéristique de ceux qui veulent se battre.

Il ne faisait que goûter une dernière fois l'air du temps, détestant la saveur de cette rue londonienne et détestant tout ce qu'il pouvait voir, sentir, entendre et parfois toucher lorsqu'il s'approchait trop près d'un étal ou qu'il percutait quelqu'un. Il ne craignait pas les choc, il n'avait rien de valeur à se faire voler, simplement un peu d'argent dans sa botte et sa baguette qu'il gardait fermement dans sa main, à l'intérieur de sa poche. Les gens ici étaient malheureux, on pouvait le lire sur leur visage, sur l'expression fatiguée des adultes, les plis soucieux sur les fronts et les regards scrutateurs, parfois craintifs qu'ils lançaient autour d'eux.

Tous des lâches, autant qu'ils étaient. Alan avait entendu parler des étalages de violence de Mangemorts, mais personne ici n'avait réagi. Personne ne remettait donc ce gouvernement en question ? À quoi bon marmonner dans le secret de son esprit ? À quoi bon protester en silence ? Seuls les pacifistes étaient encore plus inutiles que ces gens qui laisseraient d'autres se battre pour leur liberté ! Leur nombre était le force, si chacun de ces gens, chaque femme, chaque homme, chaque vieillard levaient leur baguette pour la pointer vers le gouvernement, vers Voldemort, alors que pourrait-il faire avec tout ses Mangemorts ? Rien, car personne ne pourrait rien faire contre le soulèvement d'un peuple. Oui, Alan avait hâte de quitter Londres. Il ne pouvait plus supporter d'avoir sous les yeux des être humains qui attendaient que d'autres se battent à leur place. Ils méritaient ce qui leur arrivait s'ils n'étaient pas capable de se battre pour obtenir ce qu'ils voulaient.

Il cracha par terre et rajusta sa capuche sur sa tête, le froid lui mordant les oreilles, avant de se détourner légèrement pour bifurquer dans une rue adjacente lorsqu'un cri retint son attention. Il se dirigea alors difficilement vers son origine, il avait reconnu une voix d'enfant et ne comptait pas laisser quiconque maltraiter un jeune. Cependant, une fois arrivé devant la scène, il avisa que quelqu'un était déjà intervenu. Un jeune, il ne pouvait pas vraiment évaluer son âge, assez maigre, qui s'interposait entre un enfant et un gros commerçant qui brandissait une pomme. Le ton montait entre les deux hommes et Alan se décida à rester en retrait. Enfin quelqu'un qui s'interposait, mais allait-il rester campé sur ses positions ? Ou bien allait-il se dégonfler ? Alan croisa les bras et attendit d'en savoir l'issue. Peut-être ne perdait-il pas totalement son temps en descendant des les rues finalement.

Le commerçant leva la main, mais le jeune homme resta droit et fier devant lui, jusqu'à se prendre le coup que le marchand lui destinait. Le choc le plia en deux et Alan se décida à intervenir. Si quelqu'un pouvait rester se prendre un coup pour un enfant, il avait son attention. Il se pencha pour prendre l'argent qu'il conservait de sa botte et alla s'interposer avant qu'un deuxième coup ne tombe, retenant le poignet du marchand en le serrant entre ses doigts ridés, jetant un œil sur les prix au passage.

-Inutile de faire un scandale pour une pomme, monsieur. Donnez-en moi deux. À moins que tu préfères négliger un client pour faire ta justice ?

Alan regrettait son apparence première. Il regrettait sa taille, il regrettait sa force et il regrettait sa jeunesse. Il aurait pu l'assommer d'un seul coup de poing sans doute, s'il n'avait pas prit cette potion. Il n'était pas doué pour parler. Cependant, le gros bonhomme, bien que frustré par ses mots n'eut besoin que d'un coup d’œil aux passants qui le regardaient désormais d'un œil craintif pour comprendre que faire de l'esclandre était mauvais pour ses affaires. Il lui donna donc deux pommes qu'Alan récupéra non sans lui avoir jeter son regard le plus mauvais avant de faire signe aux deux jeunes de le suivre dans une rue à part.

-Toi, prends ça. Il donna une pomme au gamin des rues. Et la prochaine fois, 'gaffe à pas te faire choper. Toi, tiens, une pomme pour la beigne que tu t'es prise aussi. Tu penses vraiment que ça en valait le coup ?
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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptyMar 26 Jan 2016 - 13:39

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❝ Battle Scars ❞Dante A. Ehrensvärd & Alan R. Ancrath
[Soundtrack] La main se leva, menaçante. Mais il restait fier et droit. Il ne plierait pas l’échine. Il ne laisserait pas cet homme malmener un enfant qui ne cherchait qu’à survivre un jour de plus. Il ne laisserait pas une société aveugle, sourde et le nez dans le sable détruire une âme de plus. Bien trop étaient brisés. Bien trop jeunes. Il avait été brisé. Il avait trouvé un moyen peu noble de survivre, mais il n’allait pas laisser l’erreur se répéter encore une fois. Ce gamin n’avait certainement plus de parents, mais dans l’œil du marchand lourdaud, Dante reconnaissait la même absence de pitié que dans celui de son père. Une rage sourde montait en lui, doucement, comme un feu qui démarre avant que ses flammes n’aillent lécher le ciel. Il ne supportait pas l’injustice. Pourtant, seuls ses poings serrés et ses prunelles d’un vert émeraude flamboyant pouvaient témoigner de ce qu’il ressentait au plus profond de lui. Il n’attaquerait pas en premier. Il s’était interposé, mais si l’homme entendait raison et revenait sur la décision qu’il semblait déjà avoir prise, tout pourrait s’arrêter là.

Mais le coup tomba. Dante l’encaissa. Il avait connu pire. Bien pire. Il entendit son nez craquer, sentit la chaleur visqueuse du sang coulant jusqu’à ses lèvres et son menton, et se plia en deux sous le choc, faisant malgré tout attention de toujours faire rempart de son corps pour protéger le gamin. Il n’avait pas mal. Il n’avait jamais mal. Sauf quand les meurtrissures attaquaient la chair de sa chère sœur. Jamais autrement. Pauvre simulacre qu’il cherchait à retrouver. Derrière sa gueule d’ange, il était couvert de cicatrices, récoltées à force de vouloir retrouver cette souffrance qui lui était interdite. De toutes les manières. Des plus dures et viles, aux plus douces et langoureuses. Il avait tout essayé. Rien. Rien du tout. Il essuya d’un revers de main sa bouche, étalant un peu plus le sang sur sa joue, et un sourire se placarda sur ses lèvres alors qu’il relevait la tête vers le marchand. Mais une masse s’était interposée. L’homme ne put voir ce rictus amusé et à moitié fou sur son visage. Un autre lui avait attrapé le poignet, empêchant un autre coup de s’écraser sur son nez, ou une autre partie de son anatomie. - Inutile de faire un scandale pour une pomme, monsieur. Donnez-en moi deux. À moins que tu préfères négliger un client pour faire ta justice ? Celui qui était intervenu n’avait pas l’air très folichon. La fleur de l’âge l’avait quitté depuis un moment déjà, mais il avait une certaine prestance malgré tout.

Dante eut un petit rire mesquin quand le marchand observa les visages outragés des sorciers autour de lui. Un rire déformé par son nez cassé mais peu importait. Il n’avait pas mal. Il n’avait jamais mal. Sauf quand Eshmé avait mal. Qu’il lui faisait mal. Le rire menaça de devenir incontrôlable mais Dante parvint à se calmer alors que son « sauveur » leur fit signe de les suivre un peu plus loin. Une ruelle. Dante essuya à nouveau son visage mais il sentait bien le sang séché craqueler sur sa joue. Il devait avoir une allure pitoyable et peut-être même terrifiante pour le pauvre gamin qu’il avait secouru. Il s’appuya contre le mur de briques et souffla un coup. Il n’avait pas mal. Il n’avait jamais mal. Ne se l’était-il pas déjà dit plusieurs fois depuis que le coup lui avait cassé le nez ? Peut-être bien. Peu importait. Il ne se souvenait plus. Tout ce qu’il savait c’était… qu’il n’avait pas mal. - Toi, tiens, une pomme pour la beigne que tu t'es prise aussi. Tu penses vraiment que ça en valait le coup ? La voix de l’homme le sortit de ses pensées. Le gamin était déjà parti. Dante prit la pomme et la fourra dans la poche de son pardessus. - Merci. lâcha-t-il d’une voix toujours un peu nasillarde. Il fallait qu’il se soigne ça. Sinon ça allait laisser une marque. Mais il valait mieux avoir un miroir s’il devait faire ça tout seul.

Il passa sa langue sur ses lèvres gercées et grimaça en goûtant la saveur de son propre sang. - Ouais, ça en valait la peine. Ce gamin n’a plus rien d’autre que sa propre vie, alors si on lui refuse même ça… Et ce n’est qu’un gosse putain. Comment ce gros lourdaud incapable pensait qu’il puisse se payer une pomme ? Il poussa un soupir désabusé et secoua la tête. Il se décolla du mur et glissa les mains dans ses poches. - Merci pour le coup de main, vieux. lança-t-il. Il n’avait guère l’intention de s’attarder par ici, mais alors que ses prunelles croisèrent celles de l’homme, il se figea. Il y avait quelque chose, là. Soit ce vieux avait une putain de rage en lui… Soit… Autre chose. Et Dante en connaissait tout un rayon sur les yeux qui ne collaient pas avoir l’apparence d’une personne. Il les contemplait dans le miroir à chaque fois qu’il utilisait son « don ». Ne disait-on pas que les yeux étaient les fenêtres de l’âme ? Dante pencha la tête sur le côté, intrigué. Avait-il à faire à un autre métamorphomage ou à un simple sorcier ayant utilisé une potion ? - Tu peux cacher ton visage, l’ami. Mais ton âme transpire de tes prunelles. lâcha-t-il, laconique et mystérieux.


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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptyMer 27 Jan 2016 - 15:10

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Le comportement du jeune homme tenait presque de la folie. Son nez avait éclaté sous le coup de poing du commerçant et pourtant nul gémissement de douleur ne lui avait échappé, il s'était même permis rire de la défaite du gros marchant. La folie était indispensable pour ceux qui souhaitaient se battre dans un conflit aussi sombre. Chaque camp avait son lot de folie, les mangemorts avec leur cruauté à toute épreuve, comme Bellatrix l'avait encore prouvé récemment et les Insurgés avec leur rage presque suicidaire de vaincre, prêt à mourir s'il le fallait, mais seulement s'ils emportaient un maximum de leurs ennemis avec eux.

C'était le cas d'Alan en tout cas, il aurait pu mourir quelques jours auparavant, brûlé vif par une bande de rafleurs, cependant il n'avait pas voulu mourir pour rien et s'était tout simplement enfui dans une action désespérée qui avait au moins eu pour résultat de rayer quelques uns de ces chiens de la surface de la terre. Sans une aide pour le moins inattendue, son cadavre reposerait sans doute encore du côté des moldus, gelé par le froid, ou bien ramassé par ces ignares qui ne pouvaient que ressentir l'agitation du pays sans en connaître la raison. Cela valait mieux pour eux. Il n'avait pas passé le début de sa vie à leur effacer la mémoire pour rien.

Ça semblait aussi être le cas du jeune homme en face de lui. Il ne semblait pas avoir quoi que ce soit à perdre. Il aurait pu se faire repérer par les autorités, se faire embarquer par la police magique, risquer un interrogatoire ou simplement la prison, mais il avait tout de même choisi de s'interposer, sans chercher à se défendre, simplement servir de rempart entre lui et un pauvre enfant qu'il ne connaissait même pas. Voilà l'attitude qu'il aimait.

La question qu'il lui posa s'attira une réponse positive. Bonne réponse. Bon point pour lui. Alan hocha la tête, légèrement approbateur alors qu'il lui expliquait les raisons de son acte. Il prenait vraiment cette histoire à cœur et Alan ne vit que deux bonnes raisons à tout ça. La première était tout simplement qu'il était un grand amoureux de la justice, mais dans ce cas il ne voyait pas très bien ce qu'il faisait à Londres. La deuxième était qu'il avait dû connaître ou être lui-même un gamin de ce genre là, par le passer.

-Ouais, de rien.

Le regard de son vis-à-vis se fit soudainement plus scrutateur et Alan ne pu se retenir de lever le menton. Qu'il l'examine. Il avait déjà subit des examen bien pire que celui-ci, destinés à lui faire perdre toute humanité, à déterminer à quel prix il pouvait être vendu et surtout jusqu'à quel montant l'élite serait prête à grimper pour l'obtenir. Le jeune homme sembla tirer certaines conclusions de son examen, puisqu'il lui adressa une remarque qui fit se froncer les sourcils de son apparence d'emprunt. Il aurait pu paniquer d'être découvert, mais ce type n'avait pas l'air du genre à le livrer au premier Mangemort venu.

-Si tu le dis. T'as pas l'air non plus d'être exactement n'importe qui. À vrai dire j'aime ton état d'esprit.

Il n'était pas un insurgé en tout cas, c'était sûr, mais il n'avait pas la dégaine de l'anglais terrifié par la guerre non plus. Pour sa part, Alan ne se séparait jamais de ce morceau d'étoffe rouge qu'il abordait à la ceinture, symbole de son appartenance au groupe le plus violent de tous les insurgés, symbole dissimulé sous son manteau lorsqu'il sortait ainsi déguisé.

-Et je connais des gens qui l'aimeraient aussi. Tu connaîtrais pas un endroit pour discuter ?

Ils avaient des choses à se dire, il en était sûr. Du moins si le jeune homme acceptait de discuter. Avec un peu de chance, le décalage entre son regard et son apparence le rendrait suffisamment curieux pour qu'il accepte, à moins qu'il ne soit rebuté par le tempérament agressif de l'insurgé.

-Je m'trompe peut-être, mais je pense qu'on doit avoir des points communs autour desquels discuter. Un petit coup de coude de temps en temps ne fais jamais de mal non plus.
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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptyLun 1 Fév 2016 - 13:58

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❝ Battle Scars ❞Dante A. Ehrensvärd & Alan R. Ancrath
[Soundtrack] Ces yeux fiers, arrogants… bien trop jeunes pour la carcasse qui les habitaient. Dante ne pensait pas spécialement que l’homme devant lui était un métamorphomage. C’était généralement le genre de détails que les gens comme lui n’oubliaient pas de modifier. Un signe bien trop reconnaissable. Mais le monde magique regorgeait d’autres façons de changer son apparence. Le polynectar en faisait partie, même si la potion n’était pas des plus faciles et rapides à réaliser, surtout avec les autorités qui devaient surveiller de près ceux et celles qui achetaient les produits nécessaires pour la réaliser. Quand il lâcha son constat énigmatique, l’autre fronça les sourcils. Dante pouvait comprendre sa réserve et l’anxiété qui pouvait peut-être habiter son être, le climat actuel n’était pas propice à ceux qui estimaient avoir besoin de modifier et cacher leur apparence. Mais l’autre, à part son froncement de sourcil, n’avait pas l’air apeuré. Quelque chose peut-être lui faisait croire que Dante ne le livrerait pas aux mangemorts. Pourquoi le ferait-il, après tout ? Ne venait-il pas de s’interposer pour sauver un gamin victime du gouvernement ? Pourtant, Dante savait qu’il allait là où le vent le guidait. Si demain les autorités étaient une valeur sûre pour lui pour manger et survivre, qui sait ce qu’il déciderait de faire ? Une petite voix dans sa tête lui soufflait qu’il avait déjà tenté la chose, mais aucun souvenir ne s’y rattachait. Soit il avait oublié, soit il perdait la tête. Peut-être un peu des deux, d’ailleurs. Il savait que certaines parties de son existence s’étaient enfoncées si loin dans sa mémoire qu’il n’y avait plus accès. Il savait aussi qu’il perdait la tête, de temps en temps, incapable de se souvenir qui il était vraiment et à quoi il ressemblait réellement.

- Si tu le dis. T'as pas l'air non plus d'être exactement n'importe qui. À vrai dire j'aime ton état d'esprit. La nuque de Dante craqua dans un spasme musculaire qui la tira légèrement vers l’arrière. Aucune douleur, rien du tout. Il s’était habitué aux mouvements involontaires de son corps, crampes issues de trop nombreux transformations, tout comme ses crises identitaires et le reste. Il ne répondit pas au vieil homme. Parfois le mutisme était le meilleur moyen de forcer une personne à poursuivre son discours. Les gens avaient la fâcheuse tendance de vouloir combler un silence qui s’éternisait, avec tout et n’importe quoi. Pas Dante. Le silence ne le gênait pas… enfin, pas la plupart du temps. Parfois, comme tous les autres, il déblatérait un babillage sans queue ni tête, juste pour combler. - Et je connais des gens qui l'aimeraient aussi. Tu connaîtrais pas un endroit pour discuter ? Que voulait-il dire ? Son état d’esprit. Bien l’aimer. D’autres aussi. Un endroit pour discuter. Ce fut au tour de Dante de froncer les sourcils. Que lui voulait-il, ce vieux ? Il haussa un sourcil en le détaillant à nouveau de la tête aux pieds. Il n’avait pas l’air d’un vieux pervers prêt à l’entrainer dans une ruelle sombre pour que lui et les autres adeptes de dentiers se fassent une petite tournante sur son corps jeune, mais savait-on jamais, avec tout ce qui trainait dans les rues aujourd’hui. Et ce n’était pas en se montrant impulsif et téméraire qu’il avait survécu jusqu’ici… enfin, peut-être l’était-il parfois… mais dans ces cas-là, son don lui permettait de pouvoir fuir et se mêler facilement dans une foule pour semer ses poursuivants.

- Je m'trompe peut-être, mais je pense qu'on doit avoir des points communs autour desquels discuter. Un petit coup de coude de temps en temps ne fais jamais de mal non plus. Dante haussa les épaules. Ce jeune enfermé dans un corps de vieux l’intriguait, c’était vrai. Mais qu’avait-il de plus à lui apporter que ce qu’il n’avait déjà fait en intervenant un peu plus tôt ? Cependant, le fait qu’il insiste l’interpelait. Il ne faisait pas partie de ces êtres affables qui courbaient l’échine et tendaient l’autre joue. S’il n’était pas intervenu, Dante et l’enfant auraient sûrement passé un sale quart d’heure, les passants détournant bien vite le regard pour ignorer une scène qui les perturbait. - OK. finit-il par lâcher, laconique. Puis il fit signe à l’autre de le suivre, s’enfonçant un peu plus dans la rue pour l’emmener ailleurs, loin du marché, loin de la population. Il prit plusieurs tournants, rejoignant parfois une allée plus peuplée avant de s’aventurer de nouveau dans les recoins où personne n’osait aller. A part peut-être des mangemorts à la poursuite d’un hors-la-loi, ou un hors-la-loi désirant échapper à un mangemort. Dante n’était ni l’un ni l’autre. Il ne mena pas non plus l’inconnu dans un lieu qui lui était habituel… juste assez pour être sûr que personne ne les épiait et ne les écoutait. Dante n’était pas stupide au point de mener cet homme jusqu’à chez lui. Si on pouvait considérer un morceau de trottoir comme étant un chez soi. Il s’arrêta finalement et croisa les bras, glissa le bout de ses doigts gelés au creux de ses coudes pour les réchauffer. - De quoi voulais-tu me parler, vieux, pour que ça nécessite tant de discrétion ?


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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptySam 6 Fév 2016 - 13:22

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C'est avec satisfaction mais méfiance que Alan se laisse guider par sa jeune connaissance à travers des ruelles moins fréquentées, des coins que tout le monde semblait éviter par réflexe. Alan n'avait pas peur de ce qui pouvait lui tomber dessus, mais en tant qu'homme recherché, il se devait d'être paranoïaque pour survivre, sa main ne quitta donc pas sa baguette une seule secondes, enfoncée dans sa poche malgré tout. Il fallait être sans cesse prêt à réagir dans ce monde, surtout pour les Insurgés. Rien ne lui disait qu'il n'était pas guider directement dans un piège. Dans ce cas là Alan n'hésiterait pas à se faire exploser lui-même en emportant le plus d'ennemis avec lui s'il le fallait.

Cependant, lorsque le jeune homme s'arrêta, Alan examina rapidement les alentours d'un œil attentif et exercé, mais aucun danger direct ne semblait le menacer. Aucune présence humaine non plus pour aller prévenir les autorités en vigueur. Ce type était bien confiant pour un parfait étranger. Alan aurait presque pu le soupçonner d'être un ennemi s'il ne s'était pas interposé de façon aussi stupide et téméraire devant un type qui lui aurait sans doute refait minutieusement le portrait avant de terminer le gamin. Il n'avait même pas sorti sa baguette pour se défendre.D'ailleurs il remarqua que le nez de son vis-à-vis était toujours cassé et il leva sa main libre pour lui signifier qu'il ne souhaitait pas lui faire de mal.

-Avant tout bouge pas, je vais arranger ton nez. Il sortit sa baguette sans geste brusque, ne voulant pas le faire fuir à cause d'un malentendu, puis il marmonna la formule adéquate. Episkey.

Il y eut un craquement assez sonore, symbole que son nez reprenait sa place initiale et Alan remit sa main dans sa poche, sans lâcher sa baguette qui retourna à l’abri des regards également. Voilà un acte de paix qui devrait le pousser à comprendre qu'il n'était pas son ennemi. Ou du moins qu'il ne l'était pas pour le moment. Quant à aborder le sujet des Insurgés, Alan se demandait comment faire exactement. C'était la première fois qu'il abordait quelqu'un dans la rue pour lui demander de rejoindre sa cause, il n'avait pas préparé de discours, ni d'argument. C'était au talent qu'il y allait pour le convaincre et comme toujours, il n'allait pas y aller par quatre chemins.

-T'as déjà entendu parler des Insurgés ? Demanda-t-il à voix basse. Et je te parle pas de la propagande à la con que font ces mangemorts.

Il parlait sans élever la voix, avec un débit assez rapide, les yeux brillant parce qu'il parlait d'une cause qui méritait d'être défendue. Il était certain que les insurgés aurait besoin de quelqu'un avec son culot. Surtout dans le groupe bien précis auquel il appartenait. Cependant il ne comptait pas lui expliquer non plus lui expliquer toute leur situation. Il ne le connaissait pas assez. Il n'avait pas encore suffisamment confiance en lui.

-Les Mangemorts s'amusent à mettre toutes leurs conneries sur le dos des insurgés, mais rien n'est vrai. Ils sont pas là pour piller le pays, ils sont là pour le libérer. Je t'ai vu avec le gamin tout à l'heure. T'es prêt à te lever contre l'injustice et c'est un truc que j'apprécie. Un truc qu'ils apprécient aussi. Je peux te donner une chance de te lever vraiment contre tout ça, de faire des actions qui comptent.

Il pouvait au moins lui promettre ça, les belliqueux étaient les seuls qui faisaient véritablement quelque chose qui comptait. Alan comptait d'ailleurs leur mettre un coup de collier une fois qu'il serait leur chef. Un véritable, ils allaient devoir refaire des sorties, trouver des occasions pour mettre le plus de bordel possible parmi les Mangemorts.
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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptyLun 8 Fév 2016 - 14:19

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❝ Battle Scars ❞Dante A. Ehrensvärd & Alan R. Ancrath
[Soundtrack] Il l’observa étudier les lieux. Avait-il cru que Dante le mènerait à un piège ? Peut-être après tout. Ils vivaient dans une société de dingues. L’un vendait son voisin, son frère, son enfant, juste pour avoir un sourire du gouvernement, pour ne pas se retrouver plus bas que terre. Mais Dante était déjà plus bas que terre. La seule chose qu’ils pourraient lui retirer était la vie. Il n’avait rien à perdre. Rien du tout. Sa santé mentale était déjà défaillante… et on ne pouvait pas vraiment dire qu’il vivait dans le luxe. Alors, au final, même si le vieux était lui le piège, Dante n’en avait pas grand-chose à faire. Cet homme pourrait bien lancer un signal silencieux pour rameuter ses petits copains et lui tomber sur le poil pour une raison ou une autre, il n’en avait rien à carrer. Il pensait l’avoir prouver en se prenant le coup à la place du gamin. Il aurait été prêt à en prendre encore plus, ne serait-ce que pour s’enfoncer un peu plus dans sa quête vaine de douleur. Il savait pourtant qu’il ne pouvait la ressentir que lorsque sa sœur prenait des coups. Rien que l’idée lui donnait la nausée, lui donnait envie de battre sa chair pour ressentir ne serait-ce qu’un frémissement. Peut-être était-ce pour cela qu’il avait décidé d’accorder un peu de confiance à cet inconnu. Peut-être parce qu’il pressentait, dans ces yeux si avides de violence et de justice, qu’il pourrait peut-être sentir l’adrénaline brûler dans ses veines comme du poison. Peut-être.

Quand l’autre eut fini son étude de l’endroit miteux où il l’avait amené, il leva sa main libre en signe de paix. Dante ne comprit pas tout de suite, haussant un sourcil. - Avant tout bouge pas, je vais arranger ton nez. Episkey. Un craquement sonore se fit entendre. Ça aurait dû lui faire mal, très certainement, mais il ne sentit rien, comme d’habitude. Au moins, son visage ne porterait pas de trace… autre que celles du sang séché sur son menton. Il essuya encore son visage, tirant sur la manche de son par-dessus pour se débarrasser de sa grimace carmin. L’autre rangea sa baguette. Dante n’avait même pas encore sorti la sienne. Elle était bien au chaud dans sa manche, mais il n’estimait pas en avoir besoin. A vrai dire, il ne l’utilisait pas souvent. Il était resté de longues années sans baguette avant que sa « bienfaitrice » en Suède ne lui en achète une… et il était plus habitué à se battre avec ses poings et ses pieds qu’avec sa baguette. Même s’il se débrouillait pas trop mal en sortilèges malgré tout. Il n’avait juste pas les mêmes réflexes que la plupart des sorciers, c’est tout. - Merci. dit-il pour une énième fois. Toujours aussi peu bavard, il attendit patiemment que l’autre reprenne la parole. Ce qu’il fit après un moment. Cherchait-il le meilleur moyen pour aborder le sujet ? Peut-être.

- T'as déjà entendu parler des Insurgés ? Et je te parle pas de la propagande à la con que font ces mangemorts. Dante roula des yeux vers le ciel. Bien évidemment qu’il avait entendu parler des Insurgés. Ce n’était pas parce qu’il vivait dans la rue qu’il était complètement ignare. Et puis il ramassait quelques fois les journaux jetés dans les rues. Et il entendait les rumeurs dans les foules. - Je sais bien que les Insurgés ne sont pas les seuls à tout faire péter et à flinguer des œuvres d’art architectural, si c’est ce que tu veux dire. L’attitude de son interlocuteur avait pourtant changée. Dante savait reconnaître les émotions, pour pouvoir en jouer la partition quand il en avait besoin. L’œil brillant, le débit rapide malgré la voix basse, ce type était un passionné. - Les Mangemorts s'amusent à mettre toutes leurs conneries sur le dos des insurgés, mais rien n'est vrai. Ils sont pas là pour piller le pays, ils sont là pour le libérer. Je t'ai vu avec le gamin tout à l'heure. T'es prêt à te lever contre l'injustice et c'est un truc que j'apprécie. Un truc qu'ils apprécient aussi. Je peux te donner une chance de te lever vraiment contre tout ça, de faire des actions qui comptent.

A nouveau, Dante haussa un sourcil. Ça pouvait être intéressant, comme idée. - Ce que tu dis est vrai, vieux : j’aime pas l’injustice. Mais ton vaillant justicier, sans bouffe dans le bide, il vaut pas grand-chose. Dante était avant tout pragmatique. Il lui fallait manger. Même s’il savait tenir quelques temps sur ses maigres réserves, si l’autre voulait qu’il combatte avec lui, il lui faudrait un peu plus que les maigres rations qu’il arrivait à voler, ou à se payer avec l’argent qu’il volait. - Qu’est-ce que tu me proposerais en échange de mes bons services ? Il n’était pas complètement stupide non plus. Même si la plupart des choses qu’il entendait sur les Insurgés n’étaient pas très reluisantes, Dante savait que certaines choses étaient vraies et que certains étaient presque aussi toqués que lui… Mais Dante, tout aussi frappé qu’il pouvait l’être, n’était pas certain de vouloir mettre sa vie en danger… pas sans une bonne raison.


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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptyJeu 11 Fév 2016 - 11:21

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Le craquement sonore que produisit son nez en revenant en place ne sembla pas émouvoir son vis-à-vis. Pas plus que la douleur qui aurait dû le frapper. Alan commençait à soupçonner quelque chose, ou en tout cas il se doutait qu'il assistait à quelque chose d'anormal. Il ne ressentait pas la douleur physique comme tout le monde. Encore un avantage pour quelqu'un allié aux aliénés. Une raison de plus pour le recruter, ne pas le laisser filer entre ses doigts ridés. D'ailleurs il devait le convaincre rapidement, le côté moldu était assez sûr pour qu'il se passe de polynectar, mais ça n'était absolument pas le cas pour le chemin de traverse, grouillant de mangemorts et de collabo. Le type n'était cependant pas né de la dernière pluie, il ne comptait pas se laisser embrigader à l'aveuglette et avait des questions, ou plutôt des remarques légitimes et pragmatiques. Qu'est-ce qu'Alan pouvait bien lui offrir en échange de bons et loyaux services ?

-Je peux pas ta promettre que tu vas rester en un seul morceau. C'est une guerre qui est menée. Par contre je peux te proposer une planque sécurisée et de quoi manger tous les jours.

Alan n'était le pas le seul juge de qui pouvait entrer et sortir de l'asile, néanmoins ils avaient laissé un ancien rafleur les rejoindre, alors un type qui se prend une patate à la place d'un enfant devrait passer sans trop de problème. Il n'était pas moins digne de confiance que Kid. En revanche une autre question se posait. Une question de motivation. Ce gars traînait sans doute à Londres depuis un moment, du moins c'est ce que Alan s'imaginait. S'il était si bon, s'il aimait tant la justice, pourquoi ne pas avoir contacté les insurgés plus tôt ? Quel était son but personne ? Il en avait forcément un.

-On peut aussi t'apporter notre aide pour ce que tu souhaites. Ceux qui se battent seront récompensés. Ça se mérite. On demande de la dévotion à la cause, mais j'imagine que c'est quelque chose que tu peux comprendre, Justicier.

Ce surnom avait été lancé avec un léger sourire sarcastique. Il ne connaissait pas son nom et s'en fichait pas mal. Ça n'avait aucune importance parmi eux.

-Mais avant tout je veux savoir deux choses. Pourquoi t'as pas sorti ta baguette et qu'est-ce que tu cherches ? On a tous un but dans la vie.Je veux que tu nous rejoignes, mais j'ai besoin de pouvoir te faire confiance, tu piges ? On peut pas accepter quelqu'un dans nos rangs puis le laisser nous quitter avec toutes les connaissances qu'il aurait pu amasser.

Encore une fois, il pensait que le justicier pouvait comprendre. Les insurgés avaient une planque secrète, si jamais les Mangemorts tombaient dessus avec la police et les rafleurs, ils auraient du mal à s'en sortir vivant. Même s'il doutait que ce type les balance, il y avait toujours le risque qu'il se fasse arrêter et qu'on lui pose les mauvaises questions. Questions auxquelles il serait forcé de répondre si la personne qui l'interrogeait s'y prenait bien. Alan doutait qu'il pourrait résister si les plus tarés des mangemorts s'en prenaient à lui.
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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptyLun 15 Fév 2016 - 16:10

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[Soundtrack] Normalement, Dante aurait simulé la douleur, comme il le faisait la plupart du temps, en société. Mais il avait suffisamment fait confiance à cet homme pour l’entrainer à l’écart de la foule, là où il aurait pu aisément lui tendre un piège, ou autre chose. Alors pourquoi lui dissimuler qu’il ne ressentait pas la douleur ? Tout au plus, ça pourrait lui indiquer que la torture n’aurait aucun effet sur lui. Il n’avait pas peur de la souffrance. Il n’avait pas peur de la ressentir, bien au contraire. Il avait envie de sentir la brûlure sur sa chair, le poison dans ses veines. Et la proposition du vieil homme l’intéressait farouchement, dans sa quête qu’il poursuivait pour ressentir la douleur… même s’il savait qu’il ne pouvait faire cette expérience qu’en faisant souffrir sa sœur. Mais il ne laissait pas tomber. Peut-être y aurait-il un autre moyen. Peut-être n’avait-il pas besoin de la retrouver. Peut-être n’aurait-il pas besoin de subir à nouveau sa présence et l’effet qu’elle lui faisait… Ou peut-être pourrait-il la retrouver grâce aux insurgés. Je peux pas ta promettre que tu vas rester en un seul morceau. C'est une guerre qui est menée. Par contre je peux te proposer une planque sécurisée et de quoi manger tous les jours. Dante haussa un sourcil. Evidemment. C’était la première chose qu’on aurait proposée à un SDF. Un toit et de la nourriture.

Le métamorphomage conserva pourtant un air digne et un brin hautain. Il était peut-être à la rue, mais la rue était sa maison. Il n’avait jamais rien connu d’autre, à part peut-être en Suède quand il était sous l’aile de Maj. Mais la rue était son élément. Là où il n’avait pas besoin de faire semblant. Là où il pouvait être lui-même. Ou du moins, ce qu’il en restait, ce qu’il s’en rappelait. Il resta néanmoins silencieux, ne répondant pas à l’offre du vieil homme. Elle était tentante malgré tout. Ne pas avoir à s’inquiéter de la nourriture, ne pas dormir sous la pluie ou dans le froid et l’humidité. C’était un plus. Il pourrait se remettre en forme durant ce service auprès des Insurgés… ou perdre la vie dès le lendemain. Mais il pourrait aussi la perdre dans les rues. Pour ce qu’il en savait. La vie avait une drôle d’ironie. On peut aussi t'apporter notre aide pour ce que tu souhaites. Ceux qui se battent seront récompensés. Ça se mérite. On demande de la dévotion à la cause, mais j'imagine que c'est quelque chose que tu peux comprendre, Justicier. Il haussa de nouveau un sourcil au surnom qu’on lui donna. Justicier. C’était bien la première fois qu’on le qualifiait de tel. Le sarcasme étendit sur les lèvres du sorcier laissait pourtant sous-entendre que le compliment n’en était pas forcément un. Pour répondre à la raillerie, Dante laissa sa bouche s’étirer dans un sourire semblable. Tous les Insurgés ont-ils ce genre de surnoms pourris ? Il faudrait que vous embauchiez quelqu’un pour trouver des trucs un peu plus sexy, sérieux. Il ne se prononça guère plus sur le discours du sorcier, se doutant qu’autre chose allait arriver derrière. Dante avait peut-être des conditions, mais ces Insurgés très certainement aussi.

Mais avant tout je veux savoir deux choses. Pourquoi t'as pas sorti ta baguette et qu'est-ce que tu cherches ? On a tous un but dans la vie. Je veux que tu nous rejoignes, mais j'ai besoin de pouvoir te faire confiance, tu piges ? On peut pas accepter quelqu'un dans nos rangs puis le laisser nous quitter avec toutes les connaissances qu'il aurait pu amasser. Ses lèvres se plissèrent. Evidemment. Un sorcier qui ne sort pas sa baguette. Ça ne pouvait être qu’étrange. Il haussa les épaules. Même si je ne suis pas complètement une brêle en sortilèges, j’ai obtenu ma baguette très tard… et l’habitude est plus au combat de rue qu’au duel en règle. Il n’avait obtenu sa baguette que grâce à la générosité de sa bienfaitrice en Suède. S’il ne l’avait pas rencontrée, peut-être n’en aurait-il toujours pas. Pour ce qui est de ce que je cherche… Ma sœur. lâcha-t-il finalement. A part la survie, elle était son seul objectif dans la vie. La retrouver, encore. La faire souffrir ou… autre chose. Il ne savait pas très bien. Penses-tu que les Insurgés pourraient m’aider à la retrouver ? Il ne savait pas bien ce qu’il ferait de cette seconde rencontre, mais… il pourrait toujours aviser si ces gens la retrouvaient. Après tout, ils avaient certainement plus de relations que lui, même s’il essayait de glaner des informations dans les soirées auxquelles il s’incrustait… mais elle semblait avoir disparu de l’élite sorcière. Plus personne n’avait vu Eshmé Sternberg faire de récital depuis un moment. Elle semble avoir disparu depuis quelques temps… Pas moyen de la retrouver. Pour l’instant, pas besoin d’en dire plus. Que cet homme croie que ladite sœur était aussi dans la rue si ça lui chante… A voir si les conditions lui convenaient. De la nourriture, un toit, retrouver sa sœur. Ce n’était pas grand chose comparé au fait qu’il risquerait sa vie durant leurs missions.

C’est tout ce que je demande, si ça te va, compte-moi dans ton équipée. Ce n’était pas grand chose. Peut-être l’autre aurait-il pensé qu’il demanderait plus de choses. Des choses matérielles, pécuniaires, ou autres… mais non, Dante n’avait cure de cela. Son addiction des bijoux, il pouvait toujours s’y adonner en volant. Être insurgé n’était pas incompatible au cambriolage de haut vol, n’est-ce pas ? Au pire, il lui suffirait de changer de visage et personne n’en saurait rien. Un sourire malicieux flotta sur ses lèvres. Dis, l’ami, cette vocation, elle n’ira pas à l’encontre de mes passe-temps, hein ? demanda-t-il malgré tout.



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MessageSujet: Re: Battle Scars ¤ Dante&Alan   Battle Scars ¤ Dante&Alan EmptyMer 17 Fév 2016 - 11:31

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Sans pouvoir s'en empêcher, Alan aboya un rire lorsqu'il entendit son trait d'humour. Véridique, ils avaient tous des surnoms plus ou moins pourris, mais certains étaient plus profonds que d'autres. Il pensait notamment à Scar qui s'appelait ainsi à cause de ses cicatrices, ou bien à d'autres qui avaient choisi leur surnom en rapport avec leur passé ou leur condition. Puis il y avait ceux dont le surnom avait été choisi en fonction de leur force, ou d'un trait de caractère lorsque ce n'était pas simplement à cause d'une caractéristique physique.

-Ouais on a tous un surnom pourri. Si tu veux te charger d'renommer tout le monde vas-y, la place est libre !

Cependant il orienta à nouveau la conversation vers un ton plus sérieux en lui demandant son but et la raison pour laquelle sa baguette était restée inactive. Selon lui c'était uniquement parce qu'il avait eu sa baguette sur le tard, qu'il avait donc plus l'habitude de mettre des coups que de lancer des sorts, mais Alan était sceptique. Il n'avait pas eu l'air particulièrement avide de rendre les coups. Sans doute savait-il qu'il n'avait que peu de chance de s'en sortir, son adversaire était plus gros et plus grand que lui.

-Mouais. De toute façon on rattrapera ce mauvais réflexe, les insurgés s'entraînent, on est pas aussi déterminés à mourir qu'on pourrait le croire.

Quand à ce qu'il cherchait, voilà quelque chose d'assez classique en ce temps de guerre qui déchire les foyers et sépare les familles. L'homme était à la recherche de sa sœur, disparue depuis un bout de temps selon ses dires. La retrouver serait sans doute compliqué s'il ne donnait pas plus d'indices, mais pas impossible. En tout cas, à plusieurs on découvrait toujours plus d'informations, sans parler de ce qui circulait entre les camps et les espions qu'ils avaient à Londres et dans le pays pour ne pas louper une miette de l'actualité.

-Ta sœur hein... T'as pas son âge ? Son nom ? On le retrouvera plus facilement son patronyme. Si c'est ta seule condition, tu peux toper là directement. On va t'aider à la retrouver ta frangine.

Si tant est qu'elle était encore en vie. Parfois on ne retrouvait pas la personne, mais son cadavre. Victime de la violence des mangemorts ou de celle des coups insurgés, parfois aveugle. Le peuple ne méritait pas qu'on se batte pour lui, peu importait les dégâts collatéraux que ces chiens de collaborateurs pouvaient représenter. Sa question suivante lui fit lever un sourcil.

-Tes passe-temps ? Grogna-t-il. C'est quoi tes passes-temps ? On a pas vraiment la liberté d'aller se faire un Quidditch quand on s'ennuie mon gars.

Des passe-temps. Voilà qui était inconnu à Alan. Parfois il jouait aux cartes avec les autres ou bien il allait se dégourdir les jambes en forêt, quand il ne se contentait pas de recompter les effectifs et de faire des inventaires de ce qu'ils avaient. Son passe-temps favoris consistait en vérité à s'occuper du camp et veiller à ce que les ravitaillements soient faits avant qu'ils n'en aient besoin. De l'organisation, un peu.
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