sujet; it's okay not to be okay ⊹ thamis
MessageSujet: it's okay not to be okay ⊹ thamis   it's okay not to be okay ⊹ thamis EmptyVen 3 Juin 2016 - 21:51

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it's okay not to be  okay

Seeing is deceving, dreaming is believing.
2 JUNE 2003 ; #THAMIS1


Les yeux pâles caressent la courbe de Nyssandra, de son ventre. « Tu es sûre que ça va aller ? Il y a un soupire qui s'étire, qui l'attire. Tu n'es pas forcée d'aller travailler. Un sourire doux, un peu tendre qui trahit pourtant toutes tes craintes. Et puis le lit est un peu froid sans toi. ». Tu bouges un peu sous le draps, dévoilant le corps un peu blessé, un peu brisé, tellement fatigué. « On peut continuer à dormir, à faire l'amour. » et à oublier ce monde devenu si cinglé, le cadeau empoisonné qu'Il t'a fait. « Il faut bien que quelqu'un aille gagner des sous pour t'entretenir & t'acheter des croque-monsieur. », le rire retentit, lent & doux. Et tu te soulèves sur un coude, laissant le draps dévoiler un peu ton dos alors que tu te hisses pour un baiser doux. « Ne sois pas en retard sinon, tu vas louper ta surprise. ». Un dernier sourire & elle s'évade par la porte d'entrée du petit claquement de ses talons.

Tu la revois se dodeliner, sublime & magnifique. Tu te revois inquiet grimacer sous la taille de ses talons, marmonner que tu vas tous les jeter et grogner dans l'oreiller. Elle n'est pas en sucre, ils ne sont pas en sucre, dit-elle. Elle te l'a prouvé, non ? Des tortures à l’hôpital qui vous a écrasé, elle est celle qui s'en est le mieux tirée, elle est celle qui t'a réparé. Et dans un bruissement de draps, dans un aboiement, tu sens le gros chien se coller à toi, curieux, amoureux des ballades matinales. « Tu veux sortir ? Il bat de la queue en couinant, venant nicher sa  truffe dans ton cou. Tu veux qu'on aille voir Théodore ? Il se détend sous tes doigts, dans un souffle satisfait. On va sortir, d'accord ? Et tu dois descendre sinon Nyssandra va encore te gronder ou te transformer en tapis. ». Il baisse les oreilles, en grognant bassement. Entre elle & lui, ça a toujours été un peu la guerre sur terre.



Avec douceur & lenteur, tu fermes les boutons de ta chemise. Les  deux tremblent sous l'effort, les muscles se  tendent & se  bandent, te droguant à la douleur. Et Philibert t'observe, la laisse dans la gueule, impatient. Tu sais que tu es lent, tu sais que chaque geste te coûte en montagne d'efforts, en brûlures incendiaires, solaires à chaque souffle. Et tu te redresses sur ta canne, haute stature un peu branlante, un peu hésitante. Il est où le Prince des  Glaces? Assassiné, éclaté par les visions, la déraison. Tu l'as vu souffrir. Tu l'as vu fléchir, crucifié par les mots d'un père.  Tu l'as vu s'effondrer & errer dans les brumes de la fièvre. Et au coin de ta tête, ça bourdonne encore, ça sonne tellement fort ; Il est parti. Il a abandonné. Il vous a abandonné. Il t'a abandonné. Et quelque chose s'est cassé, s'est brisé.

C'est vraiment de sa faute, tout ça ?
C'est tellement de sa faute, tout ça.

Dans un clac, tu lies le collier & la laisse, t'essuyant les mains sur le pelage bicolore du Mâtin des Pyrénées.  Et les colosses se dressent, se redressent, un peu ébranlés, tellement touchés. « Tu cours. Je te prive de pâté. », cales-tu au chien qui baisse les oreilles, et la truffe. Et tu caresses l'encolure de ses poils, dans un soupir. « Arrête de faire le malheureux. Ce n'est pas comme ça que tu vas séduire Théodore. », la gentillesse s'enroule dans ta voix un peu moqueuse, un peu frondeuse. Philibert a toujours adoré Nott, de ses amours propres au chien qui se roule sur le dos devant certains humains, exposant leur ventre pour une caresse, une tendresse. Et tu as toujours eu un rire en connaissant les allergies du brun. Le molosse s'est donc toujours trouvé éconduit, dépité & pourtant refusant de s'avouer vaincu, abattu. « Woaf ! Je sais, tu es impatient. ». Et toi aussi. Tu n'as pas assez de mots à mettre sur tes maux. Et tu es fatigué de ne pas comprendre, de ne rien apprendre. Tu es  fatigué de creuser le passé & le futur en enchaînant cigarette sur cigarette.

« Allée des Embrumes. Bran Tower. Appartement numéro 6577, Margaret Mulciber. », claques-tu, en déversant dans la cheminée de l'appartement, une poudre verte. Et aussitôt, tu te précipites dans le feu, le laissant t'avaler de sa  chaleur & te propulsant dans un tourbillon dans un autre salon. Tu ressors en toussant. Les yeux s'habituent au décor aux lignes épurées & sophistiquées. Un elfe de maison s'agite déjà, rangeant la cuisine de trace de petit déjeuner. « Théodore, lâches-tu d'une voix basse & rauque. Il a le nez dans un dossier, la jambe dans le plâtre, les  traits plissés par la concentration. Le  chien tire déjà, rampant pour s'approcher, frotter son museau contre le bras qui dépasse. La froideur de ta peau n'a d'égal que la clarté de tes yeux. Même diminué, je suis sûr que tu t'amuses à faire courir Chang de ton bureau au sien. Il y a pourtant un fond de tendresse dans ta voix, un peu de soulagement dans le fond de ton cœur. Tu es heureux de voir que certaines personnes ne changent pas, ne changeront jamais. Comment vas-tu ? ». Dans le clac de ta canne, tu t'approches d'un fauteuil pour t'y poser, laissant la cape de sorcier tombé, dévoilant le bras invalide maintenu en écharpe. Et si dans ton ton, il ne semble n'y avoir aucune inquiétude, aucune sollicitude, c'est tout l'inverse. Et entre tes cuisses, tu forces le chien à se coucher. Tu analyses les dégâts lentement, prudemment, les dents serrés, le coeur percé. « Tu sais ? » qu'on l'accuse.

Tu sais qu'il nous a tous vendu ?
Dans tes yeux couleur océan, il y a comme le râle d'une douleur brutal, fatal. Il y a comme une impression d'avoir été poignardé, tué. Et tu sais, oh oui, tu sais qu'il l'a abandonné, lui aussi.
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HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
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‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4168
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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aramis lestrange
Sometimes I tell myself I’m okay. I repeat it, like a mantra. I’m okay, I’m okay, I’m okay, I’m okay. Because I’m afraid if I stop, even for a moment, I will drown in all the reasons I am not.
Tout le monde semble avoir des suggestions à lui faire.
Ne bouge pas trop, lui dit Astoria Greengrass en le laissant sur le canapé, après lui avoir retiré un peu de fièvre. Theodore la regarde partir avec des yeux vitreux, Margaret s'occupe de l'excuser à mi-voix avec une grimace incertaine.
En réponse à son hibou, Rookwood se contente de lui dire de se remettre bien rapidement. Theodore n'en attendait pas moins de sa part: au niveau neuf, la perfection est exigée et la perfection il essaie d'atteindre chaque jour.
Cho est la pire. Elle n'arrête pas de lui envoyer des recommandations. Non, ne décolle pas du canapé, Theo. Non, arrête de m'envoyer des hiboux. Non, repose-toi, je peux m'occuper de ça. Pour l'amour de Merlin, Theodore, arrête! Arrête, tu te surmènes!
Oui, mais si il se surmène pas... que va-t-il faire à la place?
Tu devrais juste te laisser aller, lui fait Margaret en leur servant le thé. Pour une semaine ou deux, repose-toi, lis et détends-toi. Tu travailles trop, tu t'épuises, tu vas ne faire que chuter tes performances au boulot et dans notre milieu social. Tu es inutile quand tu es fatigué.
Ah! C'est drôle ça. Si il s'arrête de travailler, il va être obligé de réfléchir. Où est-ce que Draco est allé? Pourquoi? Avec qui? Il ne l'a pas prévenu. Pourquoi? Il n'a rien vu venir. Pourquoi? Pourquoi?
Ils sont amis, pourtant. Frères.
Theodore n'a pas beaucoup d'amis. Il ne lie que des amitiés inébranlables, ne s'approche que des irréductibles: ceux desquels il ne peut pas se passer. Impossible pour lui de penser seulement se lier à quelqu'un à qui il ne ferait pas confiance, impossible pour lui d'imaginer apprécier un personnage avec qui il n'a rien en commun. Avec Chang, ils partageaient leur érudition et plus tard, leur amour du travail bien fait. Avec Crabbe, c'était une amitié d'enfants, facéties et complicité enfantine, serment de sang et serment de coeur. Avec Aramis, c'est une ressemblance intrinsèque, un miroir désagréable: le même genre de rumeurs pour deux jeunes gens contrastés dans toutes leurs ressemblances.
Et avec Draco.
Le premier qu'il a considéré en égal et le premier qui l'a considéré en égal. Le premier avec lequel il s'est engueulé et le premier avec lequel il s'est réconcilié. Il a ri, avec Draco. Il a ri, il a souffert, il s'est battu. Il a fait confiance, il a douté, il s'est excusé.
Et puis. Draco est parti.

Alors non, non, il ne s'arrêtera pas de travailler.

Des flammes vertes rugissent et s'élèvent dans la cheminée, indiquant un prochain visiteur et Theodore se redresse machinalement sur son séant — en perte. Impossible pour lui de bouger sans grogner de douleur et sans avoir l'impression qu'on lui déchire, encore et toujours, la jambe; alors il se contente de froncer les sourcils en continuant de décrypter le dossier qu'il a sous les yeux, quelque ineptie injurieuse se précipitant déjà sur ses lèvres pour renvoyer l'intrus de là où il vient: non Margaret n'est pas là, oui elle est partie pour la journée et non je ne prendrai pas de message pour vous. Étonnament, ce genre de situation arrive très souvent mais Mulciber refuse de privatiser sa cheminée: et si un client avait une urgence?
Et si un tueur en série avait l'envie de venir s'occuper de son handicapé de cousin? C'est pourtant la voix d'un ami qui résonne, alors qu'une silhouette se précise dans l'âtre et que Theodore prend toujours un malin plaisir à relire la même phrase pour la troisième fois: il lâche « Théodore » presque cérémonieux et les sourcils de l'interpellé se hissent sur son front. “ Aramis? ” Il est un peu surpris, mais pas de manière négatif. Il appuie sur ses coudes pour se redresser un rien plus, observant pesamment Lestrange... avant d'observer le chien qu'il tient fermement en laisse et qui, en voyant le Nott baisser les yeux vers lui, émet un son entre le gémissement et l'aboiement. Theodore grince des dents. Il déteste les boules de poils en tout genre, elles lui filent des éternuements et des yeux rouges et ça, Aramis le sait. “ Argh, ” grommelle-t-il quand la truffe fait mine de s'approcher de son coude, alors qu'il tire brusquement son bras vers lui. “ Méchant chien, ” fait-il ensuite, pour avoir bonne conscience.

Et même si son ton est franchement irrité, et son regard étréci par l'agacement quand il se relève vers Aramis, il y a pourtant une tendresse certaine dans le rictus qui prend place sur ses lèvres. “ Même diminué, je suis sûr que tu t'amuses à faire courir Chang de ton bureau au sien. Comment vas-tu ? ” Il regarde Lestrange boiter — il a une canne, que Theodore observe avec envie — jusqu'à un fauteuil et s'y asseoir, ce foutu chien entre les genoux. Il a un bras en écharpe, une jambe raide mais il n'a pas l'air trop amoché, sinon. Juste fatigué. “ Elle me donne l'impression d'être un assisté, c'est une horreur, bougonne-t-il en réponse d'un air grognon. Satanée Chang. ” C'est ce qu'il dit toujours. Satanée Chang, quand elle dépose un thé sur son bureau. Satanée Chang, quand elle insiste pour payer le déjeuner. Satanée Chang, quand elle se révèle être une alliée fidèle dans un monde de couleuvres.
Et invariablement: « Tu sais ? »
Theodore détourne les yeux.
Draco est parti. “ Oui. J'ai été traîné au Ministère. Je suppose que toi aussi. ” Il n'y a pas de place pour une question dans cette déclaration. Il soupçonne que les époux Lestrange étaient de la partie, Greengrass junior lui a confirmé qu'elle aussi et ensuite? les soeurs Carrow, peut-être, Arsenius et Gwen, et puis? et puis? Theodore ne sait plus, Theodore n'a pas envie d'y penser. “ Je viens de manger mais peut-être que je peux te proposer quelque chose? Pinky? Du thé. ” L'elfe de maison bougonne, s'incline, retourne en cuisine mettre de l'eau à chauffer. Avec un soupir, Theodore se passe une main sur le visage, se pince l'arête du nez, dépose sur la table basse les dossiers du Ministère — à l'air vierge, depuis qu'Aramis est rentré dans la pièce — avant de se redresser, encore et toujours, jusqu'à avoir une position assise plus décente. Il observe prudemment Aramis. “ Ta... femme, elle tient le coup? ” Le terme semble étranger sur ses lèvres, qu'il pince ensuite. Le mot semble même évoquer quelque chose de drôle à Theodore, qui ne peut s'empêcher de sourire ensuite, avec quelque chose de tendre un peu en demi-teinte. Peut-être que tout ne doit pas être si... sombre et obscur. Peut-être que même dans ce monde de dingue, chacun peut s'y construire une bulle de bonheur.
Le chien aboie quand l'elfe de maison passe près de lui avec le thé et quelques scones et le sourire s'efface. “ Dis-moi que tu es plus avancé que moi pour... ” Inutile de finir sa phrase. Il ne peut pas.
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Seeing is deceving, dreaming is believing.
2 JUNE 2003 ; #THAMIS1


Dans ce monde, soit on naît roi, soit on n'est rien.
Et il y a, dans le destin des purs, une étrange histoire de sang, d'envie & de magie. On vous admire sans voir que sous vos pas s'éclatent des tristesses cachées, effacées. On désire être vous sans voir tout le poids qu'incombe vos naissances, vos ascendances. La pureté exige la perfection. La pureté exige l'absence d'hésitation, de questions.

Royaux, vous vivez.
Royaux, vous mourrez.

Les pupilles clairs se posent dans le brun de celles de Theodore. « Aramis ? », le buste redressé, il te percute de sa surprise, de ses iris fauves. « Ne te redresse pas comme ça, un regard vers l'elfe qui se tend, ton médecin improvisé risque de te clouer au lit pour avoir bougé. », l'humour s'agite sous le grondement un minimum inquiet. Et sous ton écœurement pour ses (tes) faiblesses, il y a la sensation d'avoir perdu, d'avoir été vaincu. Elle s'écrase en horreurs silencieuses, en douleurs muettes. Et tu sais bien que tu as trahi, que tu les as trahi, que tu n'as rien appris, rien compris. L'instinct te caresse, égoïste, de savoir que Théo est un miroir. Sous les yeux bruns, et le nez qui se fronce, froisse en fixant Philibert, il y a la froideurs des enfants nés rois, destinés à être des souverains, des assassins aux destins bien tracés, bien rangés. Il y a la compréhension dans les filets d'humour sans rire que seuls vous comprenez. Le chien s'approche, dangereusement, tentant de l'effleurer, d'afficher toute sa tendresse pour le mangemort. Ton sourire fleurit au premier « Argh » alors qu'il retire son coude précipitamment, violemment. Le mâtin des Pyrénées couine de plus belle, en prétendant éconduit, détruit.  “ Méchant chien ” Un aboiement retentit, la queue bat, tu t'amuses des réactions, des actions du chien & de l'homme. Autant l'un que l'autre, ils sont persistants, entêtés dans leur choix. Philibert se redresse, langue pendante, mauvais perdant. « Tu lui as manqué. C'est à croire qu'il est amoureux de toi. », et dans les yeux, il y a un rire qui pétille devant l'absurdité des mots qui ne font ni tiquer, ni vibrer ton visage.

 “ Elle me donne l'impression d'être un assisté, c'est une horreur, et tu es d'accord. Chang a toujours été si inutile, si futile. De ces princesses débiles, elle a toujours eu la fragilité & la lâcheté. Tu te souviens encore de ces pleurs rebondissant sur ses joues. Hideuse, elle te court sur les émotions, te donnant des envies de destruction, et de punitions. Peureuse, elle te roule en frustration avec sa tristesse & sa passivité. La jalousie t'étreint, dans tous tes élans de possessivité. Tu hoches la tête, caressant le chien de ta main valide.  Satanée Chang. ” « Avec un peu de chance, elle se fera tuer en le poursuivant. », ta voix monotone glisse comme si tu soufflais des mots anodins, pas du tout assassins. Ta voix se presse, paresse sans parvenir à discerner toute l'affection de Théo pour la chinoise. « Ou bien elle pleura pour s'être cassé un ongle. », énonces-tu relativement & évasivement. Tu n'as jamais saisi l'intérêt de ton père pour ça. Le mépris s'écoule & s'enroule dans un soupir, un sourire.

“ Oui. J'ai été traîné au Ministère. Je suppose que toi aussi. ” Les dents sont serrés, le masque se fige, prison de tes émotions, de tes intentions. « Oui. Les yeux se perdent dans les siens, s'incrustent dans une étrange sérénité, dans une captivante passivité. Dans le creux de tes pupilles, il y a pourtant un tremblement de peur, de pleurs. Tu n'as pas oublié, tu ne veux pas oublier. Comme beaucoup d'entre nous. Un silence. Nyssandra aussi, ma sœur également. ». L'inquiétude étend ses tentacules, nouant ses membre à ton cœur, creusant des trous dans ton ventre, bousillant ton cerveau. Et Gwen reste figée, bloquée, brisée. L'a-t-il vu, entrevu ? A-t-il même su ? Il y a toujours un peu de crainte au bout des lèvres. L'amertume de n'être qu'un jouet jeté en pâture joue encore sur ta langue. L'impression de servir le plus ingrat, le plus atroce des maîtres t'écrase le cœur. Tu n'en as, au final, que faire de lui, ce qui importe se trouve en eux. “ Je viens de manger mais peut-être que je peux te proposer quelque chose?Pinky? Du thé. ” , un éclair de joie étire tes lèvres, tes rêves. Tu redécouvres les choses simples comme la douceur du thé roulant sous ta langue. L'elfe grommelle, s'agitant pour vous servir le thé. Théo se redresse, laissant un de ses dossiers tombés sur le bois de la table basse. « Mh, en parlant de ça, tu extirpes de ta veste un ballotin de chocolat, pour te souhaiter un bon rétablissement. », un haussement d'épaule comme si ce n'était pas grand-chose, comme si ce n'était que la suite logique des choses. Tu abandonnes les chocolats emballés sur la pile de dossier ; l'argent borde le présent. Précieux & onéreux, ils sont issus d'une des meilleures chocolateries sorcières de Londres. Gravés à ses initiales, c'est une création maison, de leur invention, à son attention. Un peu tendre, tu n'as jamais eu que des cadeaux uniques, des attentions spécifiques pour une poignée d'amis auquel tu tiens plus fort que ta propre vie. Peu sont au courant de cette tendresse latente, puissante. Peu savent, qu'en eux se nichent toutes tes éternels promesses, toutes tes douloureuses faiblesses. “ Ta... femme, elle tient le coup? ” , il hésite sur le terme, trébuchant sur l'amour de ta vie, de tes jours & de tes nuits. Et les yeux le détaillent plein de curiosité, de sensibilité. Nyss a tant fait & tant à faire. Nyss a failli mourir, à cause de toi, à cause de lui. Tu l'as senti s'enfuir, défaillir. Tu les as senti s'évanouir & ne plus vraiment, plus tellement exister. « Elle est forte. Plus qu'elle ne devrait l'être, retiens-tu, un brin trop amoureux pour accepter les dangers qui la dévorent, la mordent. Tout ça parce que tu n'arrives pas à la protéger. Tout ça parce que tu ne l'aimes pas assez bien. On va quand même prendre des vacances. Un sourire s'étire, empire d'un bonheur fragile, sensible. On part ce soir. » Et vous ne reviendrez jamais. Si seulement, vous le pouviez. Ici, les armes sont nombreuses pour la garder, la protéger, l'adorer. « Et ta … fiancée ? », ta voix s'ourle de méfiance, de défiance envers les Shafiq, envers Nephtys. Tu as encore les mains brulés, ravagés par son contact. Le don est encore plus fort, le don te donne tous les tords. Dans une bourrasque de colère, tu veux juste enrouler tes mains à son cou délicat & laisser les petits os craquer. Et il n'y aurait plus de fiancée.

“ Dis-moi que tu es plus avancé que moi pour... ”  Draco. Les mots s'étouffent alors que la main écrase la laisse, ferme, décisive & agressive. Tu trembles tellement, évidemment. « Non. La langue claque contre ton palais, faisant trois petits bonds dans ta bouche. Mais oui. Les yeux se perdent dans les siens. Le brun contre le bleu un peu trop expressif, incisif. Avant de me laisser sortir, j'ai eu … Tu déglutis difficilement, brutalement. Il ne va pas bien. Pas du tout. La souffrance lancinante t'écrasant la mâchoire, le souffle raide & rapide. Et la fièvre cruelle, monstre lent, pesant, puissant. Et c'est la seule idée qui tourne dans ta tête ; Il a mal & tu n'as rien pu faire pour éviter ça. Tu n'as pas pu le protéger, tu aurais dû le protéger. Tu aurais dû voir ça arriver. Les chaînes de l'avenir sont pourtant subtiles, susceptibles, elle ne peuvent se dénouer que pour t'offrir les meilleures opportunités, facilités. Ils sont allés chercher ça dans ma tête. Ton père n'a pas pu l'esquiver, il s'est sacrifié pour te sauver de millions d'autres souffrances. Tout était trop tard, tellement tard. Cassé par les endoloris, tu as juste pu cloisonné ton esprit, t'enfermer dans le creux de tes pensées. Ils essayent de le localiser. », et dans le souffle étouffé, tu sembles tellement, tellement épuisé, brisé comme si tu avais trop pleuré. Et par Merlin, tu ne peux pas t'empêcher de lui en vouloir pour Gwen, pour Nyss. Pour le bébé. « Tu crois vraiment qu'il a trahi ? », tu crois vraiment qu'il nous a menti.
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‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
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« Tu lui as manqué. C'est à croire qu'il est amoureux de toi. » Lui et Aramis ont ce même humour douteux, qui a son apothéose dans le ton sérieux, sévère et distant qu'ils empruntent toujours pour plaisanter: si bien qu'il est difficile de dire si ils sont vraiment amusés, ces princes des glaces austères, lorsqu'une remarque plaisantine s'échappe jalousement de leurs lèvres pincées. Et c'est sans doute pour ça qu'ils se dérident toujours en demi-teintes, derrière des moues sévères et des regards joueurs: c'est dans les prunelles trop bleues d'Aramis que Theodore y voit une blague, et c'est à cause de cette blague qu'il fait légèrement la moue. Le chien, éconduit, semble vexé mais semble se remettre tout aussi rapidement de cette énième déception. “ Tiens sa laisse courte, Aramis, et qu'il ne laisse pas le moindre poil sur le tapis ou je t'étripe, ” fait-il simplement, glacial, même si les coins de ses lèvres se battent pour ne pas se recourber en un léger sourire amusé.
Un peu de légèreté. Un peu de légèreté, s'il vous plaît: Theodore ne désire que ça. Que oublier, juste un temps, se plonger dans les relations sociales complexes qui le lient au reste de l'Élite: si il déteste la compagnie de ces familles guindées et révérencieuses en temps normal, il n'y a qu'un type comme Aramis Lestrange pour lui donner envie de faire la petite conversation avant d'aborder l'épée de Damoclès qui pèse sur leurs épaules à tous les deux. Et puis... il est évoqué. « Avec un peu de chance, elle se fera tuer en le poursuivant, lance Aramis d'un ton monotone, en parlant de Cho Chang. Ou bien elle pleura pour s'être cassé un ongle. » Il ne l'apprécie donc pas. Theodore a Chang en haute estime, même s'il ne l'avouera jamais, et si ses traits ne froncent pas et que sa voix reste douce, il dit avec une conviction sincère un “ ne sois pas si dur avec elle. Elle a quelques talents, ” vaguement ambigu qui lui fait froncer le nez après coup. “ Je ne sais pas si elle est de taille pour lui faire face mais... ah! Je l'espère. Afin qu'il arrête sa folie au plus vite. Theodore a envie que Draco rentre au bercail, s'explique. Si il se rend, le Mangemagot sera généreux, le Seigneur lui-même pourra sans doute lui pardonner: il est irréprochable, n'est-ce pas? Ce n'est qu'un vague malentendu...

Non. Il ne peut pas penser à ça, il ne peut pas penser ça. Draco est un putain de traître, et c'est là la fin de la question. Cette situation l'oppresse. Theodore en lâche quelques mots, les yeux d'Aramis semblent... oserait-il dire troublés? Lui, Nyssandra, Guenièvre... quand est-ce que cette guerre cessera de faire des victimes? Il se demande ce qu'ils ont vécu, combien de temps ils sont restés sous les décombres: avec sa jambe, la fièvre, le Ministère... il n'a pas eu le temps de faire conversation et d'envoyer moults hiboux inquiets aux membres de son cercle personnel. Il doit penser à le faire sous peu. “ Je leur souhaite d'aller bien et sinon, un prompt rétablissement, ” lâche Theodore machinalement, maladroit même dans la formulation de ses voeux pourtant sincères.
Le sujet honni dérive un instant; l'elfe serre le thé, Theodore se redresse en réprimant grognements et soupirs, délaissant enfin ses satanés dossiers. « Mh, en parlant de ça, l'interrompt Aramis dans le fil de ses pensées désordonnées consacrées au Ministère, sortant de sa veste... un paquet? pour te souhaiter un bon rétablissement. » Curieux, Theodore se penche, ses doigts glissant jusqu'à la petite carte sorcière glissée sur l'emballage. Il reconnait l'enseigne, ne se rappelle pas s'y être jamais rendu mais le nom lui évoque luxe terrible et décadence chocolatée parfaite. Le nom Theodore Nott scintille. “ Oh, Aramis. ” Il est confus et perdu, pris au dépourvu comme il l'exècre. Il relève les yeux vers son ami, et son visage se détend un instant pour prendre une apparence joyeuse, un sourire hésitant venant adoucir ses lèvres. “ Merci, ” dit-il simplement. L'attention le touche beaucoup, vraiment, et il hésite à ouvrir ce somptueux cadeau; il prend note mentale d'offrir quelque chose aux Lestrange en retour. Typiquement, les cadeaux ne sont pas le premier réflexe de Nott Jr et typiquement, ils se fichent en plein coeur à chaque fois qu'on lui offre la moindre babiole. Possessions matérialistes et autres objets désuets: rien de tel pour l'attendrir.

Comme infesté et surpris par cette soudaine pensée pour la nouvelle épouse Lestrange, Theodore évite une ultime fois le sujet sensible de Malfoy pour tâter du bout du doigt le bonheur étrange et alien d'Aramis et Nyssandra dans ces temps de fou. Et la tendresse qui transpire dans les opales céruléennes d'Aramis, le sourire qui lui déchire la lippe. Theodore ressemblera-t-il à ça, un jour? Amant satisfait, mari heureux, homme apaisé? Il connait mieux Aramis le prince des glaces que l'Aramis amoureux; mais les deux sont séduisants, attachants, chacun à leur manière. « Elle est forte. On va quand même prendre des vacances. On part ce soir. » Theodore hoche lentement la tête, avec un léger sourire complice. Des vacances. Ah! Lui aussi aimerait bien, en prendre, des vacances. Mais avec sa jambe et sa pile de dossiers à finir et compléter... ou peut-être pourrait-il pousser le vice auprès de Rookwood? Non. Il s'interdit cette pensée. C'est un sale travail, et dur, mais il doit être fait: et c'est pour les jeunes couples heureux comme le sont Nyssandra et Aramis que Theodore travaille. Pour garantir, il l'espère, un futur stable, joyeux et heureux. Un futur où on peut prendre des vacances.
« Et ta … fiancée ? » Et si l'hésitation de Theodore était amusée, presque absurde — Aramis? avec une femme? qui aime? —, celle de son ami est plus... hostile, il le sent tout de suite. Il hoche lentement la tête en réponse. “ Elle est plus résistante qu'elle en a l'air, ” répond-t-il simplement, presque mystérieusement, plein d'une foi et d'une détermination étrange pour ce qui est beau et fort et qui ne saurait être admiré de trop près. Nephtys le remplit de sentiments ambivalents sur lesquels il n'a aucune envie de se pencher, de se focaliser et de trier; alors il change hâtivement le sujet.

Draco.
Le visage d'Aramis change brusquement. Theodore est du genre à vous regarder dans les yeux, profondément, à attendre chacune de vos réactions, répliques, petit détail qui se cache dans vos prunelles; et il sent la tension dans les muscles et les nerfs de Lestrange, les visions qui agitent son esprit et qui, doivent, forcément, l'avoir aiguillonné, n'est-ce pas? Ce sont des tourments auxquels Theodore ne comprend rien, n'entend rien: il observe les ouragans qui se déchaînent dans l'azur du regard d'Aramis Lestrange avec la même fascination effarée qui lui noue l'estomac quand Nephtys aborde le sujet à mi-mot. « Non, claque brutalement Aramis. Mais oui. » Theodore ne sait pas quoi dire, comment l'inciter à parler. Il veut savoir. Il veut comprendre. « Avant de me laisser sortir, j'ai eu… Il ne va pas bien. » Juste un instant, Theodore se permet d'être faible. Juste un piètre, et court, instant: il a bien le droit, n'est-ce pas? Theodore n'est pas faible, il ne pleure pas, il ne se plaint pas: il vit, il se laisse faire, les vagues de la souffrance et de la solitude s'écrasant sur lui comme la mer sur les rochers; mais jamais il ne se laisse abattre; il ne peut pas. Mais pendant un instant, il oublie le monde et ferme les yeux. Il ne va pas bien. Draco, son Draco, son frère, son premier et dernier ami, ne va pas bien. Et c'est stupide, ce sentiment horrible qui lui infeste la poitrine et lui retourne l'estomac; mais il ne peut pas s'en empêcher. « Ils sont allés chercher ça dans ma tête. Ils essayent de le localiser. » Il hoche la tête. Évidemment. Évidemment. « Tu crois vraiment qu'il a trahi ? »

Je ne sais pas, a-t-il envie de lui dire. C'est la ligne directrice des Mangemorts, des proches de Malfoy, de la BM: il a trahi, point barre. Mais ils savent tous les deux que les traîtrises ne sont pas forcément volontaires: combien de fois, en tant que Mangemorts, ils ont fait passer la disparition d'untel pour une trahison de haut niveau? combien de fois ont-ils prétendu à une trahison ultime pour un simple fuyard? combien de fois ont-ils appelé traîtres ce qui n'étaient que des étudiants effrayés, trop courageux, incapables de comprendre les conséquences de leurs actes stupides? Combien? COMBIEN?
Theodore étouffe cette culpabilité qui rampe dans ces cauchemars depuis si longtemps. Ils sont tous des traîtres, quoiqu'il arrive. Et si il lui reste quelques neurones pour réfléchir par lui-même, contrairement à sa soeur ou à Chang, il sait aussi que penser à quelque chose qui n'est pas dicté à la lettre par le Seigneur pourrait lui nuire. “ Force est de constater qu'il a fui, réplique-t-il simplement. C'est une trahison en soi. ” L'elfe, finalement, revient; il sert deux tasses, présente lait frais dans une petite carafe et petite assiette où s'empilent des cubes de sucre. Theodore en lâche deux dans sa tasse, tourne pensivement sa cuillère dans le thé, trois fois dans le sens des aiguilles d'une montre. “ Il nous a tous trompés, Aramis. Je- as-tu vu son père? Il s'est occupé de mon interrogatoire. Il était... tellement dur. Vraiment dur, rajoute-t-il, bien plus que tous les pères de l'Élite réunis apprenant que leur fils s'est enfui, pense-t-il pour lui-même. Vindicatif. ” Draco a fui. C'est sûr. Ils n'auraient pas orchestré tout cet acte de théâtre pour une mort stupide. Mais c'est plutôt évident pour eux deux. “ Mais... il n'y a rien que Draco hait tant que cette... insurgence stupide, rajoute-t-il, les yeux plongés dans les volutes du thé, sa cuillère reposant au fond de la tasse, les grains de sucre se défaisant lentement dans le chaud liquide. Il ne quitterait jamais le confort de sa vie- de notre vie pour eux. ” Ou alors, ils ne savent pas tout. Ou alors, Draco était un traître depuis le début.

Il m'a dit: ‘fais attention, Tori. On- on s'attend à essuyer une attaque. Fais attention à toi.’ C'est ce qu'il m'a dit- tu crois que c'est un traître, Theo? ” La voix d'Astoria Greengrass s'impose à lui, l'espoir dans ses yeux, l'incompréhension dans ses mains entremêlées nerveuses. Theodore a envie de leur dire, à tous: je ne sais pas. Je ne sais plus. Tout ce que je pensais être vrai et indivisible est faux. Draco s'est enfui sans rien me dire et moi je suis seul et perdu.
Pas question qu'il le dise à Aramis, ça. “ Je ne sais pas, Aramis, ” finit-il par révéler, défaitiste, détachant ses yeux du thé pour les plonger dans le regard tellement bleu, tellement clair, tellement dérangeant de Lestrange. “ Et toi? ” et dans sa voix, son pathétiquement petit fil de ton, il y a tous ses espoirs, des suppliques aveugles et sourdes: et toi? dis-moi ce que tes yeux de voyant m'interdisent de comprendre, dis-moi que tu es allé plus loin que moi, dis-moi que tu sais.
Il n'y a rien que Theodore a jamais plus détesté que ne pas savoir.
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