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sujet; Carry on [Andromeda]
MessageSujet: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptyDim 20 Mar 2016 - 19:31

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Le vent soufflait ce jour-là, transportant dans son sillage une multitude d'embruns venant fouetter doucement le visage de Keziah. Cela faisait un moment qu'il était là, appuyé contre le muret délimitant l'accès à la plage, à regarder les vagues venir s'échouer sur le sable. Il avait l'impression qu'il y avait une éternité qu'il n'avait pas contemplé un horizon aussi large. Après des mois passés en reclus au Département des Mystères, des semaines à errer à travers la forêt de Daeva, puis enfermé dans les bunkers des Belliqueux, c'était la première fois depuis longtemps qu'il se sentait aussi libre. Apaisé presque. C'était un sentiment paradoxale, à contre-temps de ceux qui serraient encore son cœur et le tenaient éveillé la nuit venue, quand ses cauchemars prenaient la forme d'enfants au teint cadavérique et d'ombres sans visage. Mais repenser à cela maintenant n'avait aucun sens. Il allait mieux, non ? Peut-être pas autant qu'il le souhaitait, et il savait que jamais il ne parviendrai à se laver entièrement de la culpabilité qui pesait sur ses épaules, mais tout de même, il allait mieux.

Cela ne faisait que quelques jours qu'il était arrivé dans le petit village d'Aberporth, dans le pays de Galles. Il avait réussi à trouver une maison à flan de colline, surplombant les falaises escarpées de la côte. Une résidence secondaire. Les moldus à qui elle appartenait ne débarqueraient sûrement pas avant les prochaines vacances, mais il ne resterait pas jusque là. Il avait juste eu envie de revoir cet endroit. Il était déjà venu ici, il y a des années de ça, avec Victoria, à une époque où la guerre n'avait pas encore transformé ce monde en quelque-chose de froid et de cruel. Keziah se passa la main sur la nuque au souvenir de sa femme. Pendant plus d'un an, son souhait le plus cher avait été de la retrouver, de revoir son sourire, de sentir sa chaleur, et quand il avait enfin pu la serrer à nouveau dans ses bras, il était parti. Il les avait abandonnés, elle, et Davius, et Louise. Pas parce que c'est ce qu'il désirait, mais parce qu'il avait besoin de temps. Besoin de se retrouver lui avant de retrouver ceux qu'il aimait.

Keziah ferma les yeux et inspira profondément l'odeur crue et salée de la mer. Il resta ainsi un moment, jusqu'à ce qu'une présence dans son dos ne le tire de ses rêveries. Il passa la tête par dessus son épaule et aperçut alors un gamin d'à peine six ans qui le dévisageait. Un petit bonhomme aux cheveux de jais qui ramena devant ses yeux le visage de sa propre fille.

_ T'es perdu ?
_ Perdu ? Répéta Keziah avec un sourire, amusé par la question inattendue du garçon. Pas que je sache, non, mais je me trompe peut-être. Et toi ?
_ Soit t'es perdu, soit t'es pas perdu, il faut savoir ! s'exclama-t-il en levant les yeux au ciel avant d'enjamber le muret pour venir s’asseoir près de lui. Moi je suis avec ma Mamida.
_ Aaah, alors tout va bien.
_ Elle prenait trop de temps pour regarder les fleurs, là-bas, dit-il en pointant un point dans son dos, alors moi je suis venu ici.
_ Et tu lui fausses souvent compagnie comme ça ? Le garçon baissa soudain les yeux, l'air coupable, mais Keziah s'empressa d'ajouter : Ne t'en fais pas, tu n'as qu'à rester là, comme ça on peut se surveiller l'un l'autre.
_ Vrai ?
_ Vrai. Tu sais faire des châteaux de sable ?

Et le sourire sur son visage répondit de lui-même à la question.
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptyMar 22 Mar 2016 - 13:17

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Carry On...
Meda & Keziah


Journée course ! Et autant dire que j’avais à peine sorti mon panier que mon petit fils avait disparu. ▪▪▪  Teddy… Pas la peine de disparaitre, on ira quand même faire les courses. ▪▪▪ Mais Mamida… ▪▪▪ Moi non plus ça ne me plait pas de faire les courses mais si tu veux manger autre chose que de la purée, faut y aller ! ▪▪▪ Du chocolat ? ▪▪▪ Oui on n’en a plus non plus… ▪▪▪ …. ▪▪▪ Attrapant ses chaussures et sa veste en coup de vent Teddy était dehors deux secondes plus tard, sautant sur un pied pour pouvoir mettre sa chaussure ▪▪▪  Bah alors Mamida tu viens !!! ▪▪▪ Un sourire sur les lèvres je fermais la porte avant de suivre mon petit fils dans le quartier résidentiel pour nous rendre vers la rue commerçante. Sans jamais le quitter des yeux j’avançais. Ne jamais le quitter des yeux, ne jamais le perdre de vue. Jamais. C’était la première pensée que j’avais le matin en me levant et qui me faisait ne rien démarrer sans avoir poser mon regard sur mon petit fils. J’avais passé cinq ans à le protéger de tout mon cœur et c’était ça qui me faisait avancer. Et me dire que mon mari était à l’abri parmi les siens. J’espérais tellement qu’il allait bien… Je secouais la tête comme pour chasser une pensée triste avant de saluer les gens que je croisais et qui faisaient un bisou à Teddy. Mon petit fils était heureux mais on commençait à être trop connu, il allait falloir qu’on bouge  et il comprendrait encore... Comme toujours. Il avait à peine 5 ans et il comprenait toujours quand on devait partir ou bien se taire ou autre. Est-ce qu’il n’était pas devenu adulte trop vite ? Teddy me regarda et vint me tenir la main et je la serrais fort. Nous étions ensemble c’était le plus important, il fallait que j’arrête de penser au passé. De toute façon cela ne servirait à rien. Nous avions appris à nous fondre dans la masse très rapidement mais hélas rien ne pourrait changer mon caractère avenant et serviable aussi on se faisait très rapidement des amis. C’était agréable mais encore plus difficile à quitter ensuite, même si cela me permettait de garder des nouvelles de ce qui se passait dans le monde moldu et pouvoir ainsi mieux protéger Teddy.

Arrivés à la petite superette je sortis la liste de nos courses et me comportais comme n’importe quelle femme moldue, ma baguette magique cachée dans mes hautes bottes. ▪▪▪ Bonjour Meda ▪▪▪ Je saluais tout le monde et mis juste 10 minutes à faire mes courses car je n’avais pas menti à mon petit fils : je détestais faire cela ! J’avais du m’y mettre depuis quelques années mais avant c’était toujours Ted qui s’en occupait ainsi que de faire le repas. J’étais doué en potion mais infoutue de faire un repas correct ! Le comble ! Enfin j’avais au moins les bases donc Teddy mangeait un peu toujours la même chose mais au moins c’était bon. Enfin… Il ne se plaignait pas !! 15 minutes plus tard nous étions sortis et Teddy était heureux d’avoir réussi à piquer un morceau de chocolat dans les courses. Je m’arrêtais, comme toujours, au fleuriste. C’était mon pécher mignon. J’avais toujours aimé les fleurs aussi je restais quelques instants à choisir mon futur bouquet. ▪▪▪ Mamidaaaaa on y va ??!!! ▪▪▪ Je choisis nos fleurs et on y va ▪▪▪ J’peux aller jouer sur la plage ? ▪▪▪ Oui vas y mais… ▪▪▪ Oui j’fais attention ! Tu m’y r’joins hein ?! ▪▪▪ Je secouais la tête en rigolant car j’étais trop prévisible et le laisser partir sans le perdre de vue. Si seulement je pouvais garder toujours avec un œil sur lui mais il était protégé. J’y avais veillé et il pouvait me prévenir au moindre souci donc fallait que je me déstresse. Bon d’accord c’était impossible… Je finis donc très rapidement de choisir mon bouquet de fleur avant de craquer sur un dessert à la pâtisserie. Ça lui ferait plaisir.

Quelques minutes plus tard j’arrivais sur la plage et pris le temps d’enlever mes bottes et de remonter un peu mon jean pour être à l’aise sur le sable. Il ne faisait pas encore bien chaud mais avec mon poncho sur le dos j’étais bien et j’avais pris l’habitude de ce temps désormais. Je vis mon petit fils en train de faire des châteaux de sable avec un homme que je ne connaissais pas. Enfin… Son visage me disait quelque chose mais je n’arrivais pas à remettre un nom dessus et cela m’inquiéta. Il n’était pas un habitant de cette ville et pourtant j’étais persuadée d’avoir déjà vu son visage... J’avais remis ma baguette dans mon sac mais finalement je pris le parti de la glisser dans ma manche au cas où je sois obligée de m’en servir. Repoussant mes longs cheveux qui, à cause du vent, tournoyaient autour de mon visage, je posais mon sac non loin de Teddy et m’approchais des deux. Teddy me sentit tout de suite et je n’eus pas besoin de lui faire comprendre quoique ce soit pour qu’il comprenne qu’il y avait quelque chose qui me dérangeait. ▪▪▪ Mamida je faisais des châteaux de sable en t’attendant avec ce monsieur qui sait pas s’il est perdu ▪▪▪ Je posais mon regard sur l’homme avant de prendre la main de mon petit fils pour le mettre à ma droite, légèrement en retrait. ▪▪▪ Bonjour. ▪▪▪ J’avais appris à être poli même avec ma sœur aînée… C’était pour dire…. Et je savais que je l’avais déjà vu mais où ? Fichue mémoire… ▪▪▪ Vous êtes nouveau ici non ? Je n’ai jamais eu l’occasion de vous croiser. ▪▪▪ Tout le monde connaissait le non amour des gens des petites villes pour les étrangers après tout donc autant le jouer…


Dernière édition par Andromeda Tonks le Jeu 14 Avr 2016 - 11:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptyJeu 31 Mar 2016 - 20:15

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La tenue n'était guère appropriée, pourtant, sans la moindre considération pour son costume trois pièces d'un élégant bleu-nuit, Keziah se joignit avec enthousiasme au petit garçon. Il abandonna tout de même sa veste sur le côté avant de s'agenouiller dans le sable et de remonter les manches de sa chemise pour commencer à creuser. Ils s'étaient mis d'accord ; lui devait se charger des douves, l'enfant de construire les premières tourelles de leur royaume. Sans pelle, ni seau, ni aucun outil adapté, ce n'était pas exactement chose aisée, mais ils ne se débrouillaient pas trop mal malgré tout. Keziah avait déjà les bras enfoncés quasiment jusqu'aux coudes lorsque son camarade de jeu redressa soudain la tête. Si un large sourire se dessina d'abord sur son visage, il l'y vit s'y figer presque aussitôt alors qu'une lueur inquiète passait dans son regard. En une seconde, il fut de nouveau sur ses pieds et Keziah dut pivoter sur lui-même pour suivre sa course jusque dans les bras d'une femme à l'épaisse chevelure brune.

Mamida.

L'ancien langue-de-plomb esquissa un sourire dans la direction de la nouvelle venue, auquel ne fut pas vraiment accordé de réponse, la femme tournant déjà son attention vers le petit bonhomme qui venait de la rejoindre. Elle ne semblait pas particulièrement ravie de le voir, et il pouvait comprendre. Lui aussi aurait eu la même expression de méfiance s'il avait trouvé un inconnu en compagnie de sa fille. Depuis l'instant où il avait posé les yeux sur elle pour la toute première fois, il avait su que jamais plus un jour ne passerait sans que la peur de la perdre ne le saisisse de temps à autre. C'était un instinct qu'on ne pouvait pas contrôler.  Keziah soupira doucement. Il frotta vigoureusement ses mains l'une contre l'autre pour en chasser le sable et se remit debout à son tour avant de faire quelques pas vers la petite famille.

_ Bonjour.
_ Enchanté, répondit-il avec l'un de ses plus beaux sourires.
_ Vous êtes nouveau ici non ? Je n’ai jamais eu l’occasion de vous croiser.
_ Ha, ha, non, effectivement. Je ne suis que de passage. C'est un petit village absolument charmant que vous avez là ! J'étais déjà venu il y a plusieurs années de ça, avec ma femme. J'en avais gardé un très bon souvenir. J'ai loué une maison vers les falaises pour quelques jours seulement. Après ça je devrai malheureusement retourner à la vraie vie.

Il haussa les épaules, l'air de dire c'est la vie.
Il avait conscience d'en avoir dit un peu plus que nécessaire, que la femme ne s'attendait pas forcément à ce qu'il s'étende sur la question, mais les réponses monosyllabiques n'inspiraient pas vraiment confiance et ce n'était pas ce qu'il souhaitait. Même s'il ne comptait pas s'attarder dans les parages, ce n'était pas une raison pour se mettre les habitants d'Aberpoth à dos. Keziah était plutôt doué pour s'attirer la sympathie des gens de toute façon. Il se dégageait de lui une aura solaire, rassurante, dont il avait appris à tirer profit depuis qu'il était tout môme.

_ Vous n'avez pas non plus l'accent du coin, si je ne m'abuse, reprit-il. Au regard que la remarque lui valut, il fit pourtant marche arrière très rapidement. Excusez-moi, je fais les choses à l'envers. Keziah Hastings, ravie de vous rencontrer, se présenta-t-il en tendant la main vers la femme. Votre petit-fils a l'âme d'un artiste en tout cas, ou d'un architecte selon ce que vous préférez !
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptyJeu 14 Avr 2016 - 11:14

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Carry On...
Meda & Keziah


S’il y avait bien une chose en effet que jamais on ne pourrait m’enlever c’était l’inquiétude qui me nouait les tripes depuis que j’avais perdu ma fille et mon gendre et que j’avais du fuir à travers le pays pour protéger mon petit fils. Ce jour là j’avais perdu une partie de mon cœur et, quelques jours plus tard, je perdais l’autre moitié en laissant mon mari derrière moi car il était plus en sécurité parmi les siens qu’avec nous. Depuis ce dernier jour j’étais inquiète tout le temps. J’essayais au maximum de ne pas être tout le temps sur le dos de mon petit fils mais je ne pouvais supporter de le perdre des yeux plus de quelques minutes. Déjà là il était sur la plage depuis 10 minutes et il avait fallu que je vienne le rejoindre rapidement. Alors le voir avec un homme que je ne connaissais pas ça ne me rassurait déjà pas… Mais en plus j’étais persuadée d’avoir déjà vu son visage quelque part et pas dans le monde moldu... ▪▪▪ Enchanté. Ha, ha, non, effectivement. Je ne suis que de passage. C'est un petit village absolument charmant que vous avez là ! J'étais déjà venu il y a plusieurs années de ça, avec ma femme. J'en avais gardé un très bon souvenir. J'ai loué une maison vers les falaises pour quelques jours seulement. Après ça je devrai malheureusement retourner à la vraie vie. ▪▪▪ On a toujours du mal a repartir d’ici. C’est une ville paisible et agréable. Un vrai petit joyaux. ▪▪▪ J’avais vraiment accroché à cette ville depuis que nous étions ici et j’aurais certainement beaucoup de mal à en repartir. Mais c’était comme ça, on avait pris l’habitude de bouger assez souvent.

Teddy était parti regarder les courses que j’avais fait, en gros curieux qu’il était. ▪▪▪ Vous n'avez pas non plus l'accent du coin, si je ne m'abuse ▪▪▪ En effet nous venons de Portsmouth avec mon petit fils. ▪▪▪ me contentais-je de répondre sans donner trop d’informations. J’avais pris l’habitude de changer de noms de ville assez souvent et je savais Teddy les oreilles tendus vers nous pour ne pas dire de bêtises mais je m’arrangeais toujours pour dire le nom des villes qu’il adorait prononcer. Comme ça, pas de soucis. ▪▪▪ Excusez-moi, je fais les choses à l'envers. Keziah Hastings, ravi de vous rencontrer. ▪▪▪ Je lui serais la main avec fermeté. ▪▪▪ Medera East et voici mon petit fils : Teddy. ▪▪▪ Petit moyen mnémotechnique pour mon petit fils : on se déplaçait d’est en ouest et du sud vers le nord aussi on prenait toujours en nom de famille le point cardinal d’où nous venions. Ca pouvait faire un peu « John Doe » mais en fait beaucoup de gens avaient ces noms de familles en Angleterre. Et puis nous avions l’habitude de mentir maintenant… Juste quelques changements pour ne pas dire nos vrais prénoms et noms mais sans jamais en faire trop pour que Teddy puisse s’en souvenir. Jusqu’à présent ça fonctionnait bien. ▪▪▪ Tu as encore acheté des fleurs Mamida ! Tu es in-co-rri-gi-ble tu sais ! Mais elles sont belles ! ▪▪▪ Je rigolais en lui faisant un clin d’œil. Depuis qu’il connaissait le mot « incorrigible » il essayait de le mettre dans toutes ses phrases. ▪▪▪ Je suis contente qu’elles te plaisent mais pas la peine de chercher ton cadeau d’anniversaire dans mon sac, je l’ai déjà caché ! ▪▪▪ Rohhhh ▪▪▪ Son anniversaire était dans 15 jours donc il était à fond.

Teddy revint sur son château de sable, un peu boudeur. ▪▪▪ Votre petit-fils a l'âme d'un artiste en tout cas, ou d'un architecte selon ce que vous préférez ! ▪▪▪ Il adore la construction depuis qu’il est tout petit. Château de sable ou de bois, il pourrait y passer des heures. ▪▪▪ Je ne savais pas trop de qui il tenait ça mais s’il voulait devenir architecte, pourquoi pas ! ▪▪▪ Vous avez des enfants ? ▪▪▪ Demandais-je par curiosité en essayant toujours de me souvenir d’où je l’avais vu mais bon, en attendant, il ne semblait pas nous vouloir du mal. ▪▪▪ Mamida je peux mettre des fleurs sur mon château ? ▪▪▪ Je levais les yeux au ciel en me disant que j’allais encore me faire dépouiller mon bouquet avant même d’arriver à la maison mais je ne disais jamais non à ce genre de demande donc…. ▪▪▪ Amènes moi mon sac et je t’en donne ▪▪▪ Teddy se leva rapidement pour aller récupérer le sac et je m’agenouillais sur le sable en défaisant délicatement le bouquet pour lui donner les fleurs qu’il préférait. ▪▪▪ Et vous faites quoi dans la vie ? ▪▪▪ Puisqu’il semblait vouloir nous aider à continuer ce château, autant discuter de tout et de rien. Cela me donnerait peut être des pistes pour me souvenir.
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptyMar 19 Avr 2016 - 15:31

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Medera et Teddy. Le sourire sur le visage de Keziah s'élargit de plus belle alors que la femme acceptait de lui serrer la main et les présentait tous les deux. Quand elle mentionna le prénom du garçon, il inclina la tête dans sa direction et porta la main à sa tempe pour le saluer à la façon des militaires moldus, le jeu de sourcils qu'il ajouta à l'ensemble ne manquant pas de faire éclater le gosse de rire. Keziah aussi rit, et ce fut soudain comme si une vague venait de lui passer dessus et de le délester d'un poids dont il avait été incapable de se débarrasser jusque là. Il se redressa, contempla ce qu'il avait autour de lui, Teddy farfouillant dans le sac de sa grand-mère, les mouettes se disputant un morceau de poisson séché un peu plus loin sur le sable, la mer et le rayon de soleil perçant à travers les nuages, et il se rendit compte que là tout de suite maintenant il était heureux et que c'était tout ce qui importait. Il se sentait serein et léger.

_ Vous avez des enfants ?

La voix de Medera l'arracha à ses pensées. L'air un peu hagard de celui qui vient tout juste de revenir à la réalité présente, il dut lui faire répéter la question avant de pouvoir y répondre.

_ Une fille, oui. Louise. Elle est un peu plus âgée que Teddy, elle a eu huit ans cet hiver. C'est fou comme ils grandissent vite ! Il me semble que c'était encore hier qu'elle vomissait sur mes chemises après que sa mère l'ait allaité, plaisanta-t-il en esquissant une de ces mimiques dont il avait le secret.

La vie était trop courte pour que l'on perde son temps à la prendre au sérieux. C'est sûrement ce que Keziah aurait répondu si quelqu'un lui avait demandé pourquoi il ne pouvait pas s'empêcher de faire le clown dès que l'occasion se présentait. La vérité, c'est que le blondin c'était toujours servi de son humour pince-sans-rire comme d'un bouclier. Il n'avait pas pu empêcher son cœur de se serrer quand Medera l'avait interrogé sur de potentiels enfants. Depuis l'arrivée de cette dernière, Keziah se rendait compte de l'effort qu'il faisait pour ne pas superposer les visages de sa femme et de sa fille au sien et à celui de son petit-fils. Il ne voulait pas gâcher ce moment, le premier depuis des mois où il parvenait enfin à profiter de l'instant présent, avec des regrets. Mais ce n'était pas évident... Elles lui manquaient terriblement et, il avait beau essayer, il ne pouvait effacer complètement la tristesse qui se dissimulait derrière ses yeux rieurs.

_ Je travaille dans le monde du spectacle. C'est un métier passionnant, mais qui laisse peu de temps pour soi. Ou la famille. On est constamment sur les routes, aux dîners, aux réceptions. J'avais besoin de souffler un peu, c'est pour ça que je suis venu ici.

À ce stade, Medera devait le prendre pour un jeune divorcé ou en passe de l'être, un presque quadragénaire en pleine crise existentielle, et Keziah se dit qu'elle ne serait pas loin de la vérité. Il ne lui mentait d'ailleurs pas vraiment depuis le début. Hastings était le nom de sa mère et il avait été considéré comme l'un d'eux pendant longtemps avant que Campbell ne devienne le nom par lequel les gens l'appellent. Quant au monde du spectacle, il y était né et y avait vécu jusqu'à ses dix-neuf ans. La moitié de sa vie, ne put-il s'empêcher de remarquer.

_ C'est pas tout mais je crois qu'on a du travail ! Ce château de sable ne vas pas se finir tout seul, s'exclama-t-il en faisant claquer ses mains l'une contre l'autre.

Il aurait pu lui retourner la question. Chercher à savoir ce qu'elle faisait également, si Teddy était l'enfant de sa fille ou de son fils, si elle avait d'autres petits-enfants et si elle vivait seule ici et depuis combien de temps, etc. Mais Keziah choisit de couper court à la conversation, avant que celle-ci ne l'entraîne près de rivages dont il préférait ne pas apercevoir les bords. Terminer le château de sable qu'il avait commencé avec l'enfant lui semblait déjà un bon début. Ils avaient le temps pour le reste.
C'est ce qu'il croyait en tout cas, mais alors qu'il se baissait pour dénouer les lacets de sa chaussure et proposer de s'en servir comme d'une pelle, Keziah ne se rendit pas compte que sa chemise et son gilet se soulevaient légèrement dans son dos. De peu, mais assez pour que sa baguette magique n'apparaisse subrepticement.
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptyMar 26 Avr 2016 - 12:08

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Carry On...
Meda & Keziah


Keziah était dans ses pensées en train de regarder Teddy et j'en profitais pour l'observer et essayer de faire appel à tous mes souvenirs. J'avais plutôt une bonne mémoire des visages donc je ne l'avais jamais rencontré réellement, je devais l'avoir vu sur un journal. Ca me reviendrait.. En attendant la conversation simple et tranquille me convenait. Je répétais ma phrase comme il était dans ses pensées. Vu comment il se comportait avec mon petit fils j'étais persuadé qu'il avait des enfants. Déjà il en avait l'âge et il semblait savoir comment se comporter avec eux. ▪▪▪ Une fille, oui. Louise. Elle est un peu plus âgée que Teddy, elle a eu huit ans cet hiver. C'est fou comme ils grandissent vite ! Il me semble que c'était encore hier qu'elle vomissait sur mes chemises après que sa mère l'ait allaité ▪▪▪ C'est fou comme on se souvient bien de ce genre de souvenirs agréables. ▪▪▪ Fis-je en rigolant. Teddy n'avait pas été allaité car ma fille me l'avait confié dès qu'il était né mais j'avais quand même eu ces petits désagréments que tous les bébés ont. 8 ans... J'espérais bien ne pas être encore en train de fuir quand Teddy aurait 8 ans mais  il était difficile de savoir de quoi demain serait fait de toute façon. J'espérais juste un monde plus calme pour mon petit fils et, même si je ne voulais me mêler a cette guerre car j'avais mieux à faire, j'essayais d'aider comme je pouvais quand je passais dans un village où se trouvaient des enfants sorciers issus de moldus. Teddy avait le nez pour les repérer à chaque fois. Les enfants parlaient de tout entre eux donc c'était facile. Et, même si je n'avais jamais voulu prendre part au combat, j'étais heureuse d'avoir pu aider un jour un insurgé à sauver des enfants. Notre avenir... Je ne comprendrais jamais pourquoi on voulait les tuer au nom d'un idéal débile.

▪▪▪ Je travaille dans le monde du spectacle. C'est un métier passionnant, mais qui laisse peu de temps pour soi. Ou la famille. On est constamment sur les routes, aux dîners, aux réceptions. J'avais besoin de souffler un peu, c'est pour ça que je suis venu ici. ▪▪▪ Dans le monde du spectacle ? Tiens je ne l'aurais pas vu la dedans mais je pouvais du coup l'avoir vu dans le journal peut être. Je lisais pas mal les journaux moldus et ils aimaient bien les spectacles. Teddy me sortit de mes réflexions en venant chercher des fleurs pour mettre sur son château. J'allais encore me faire dépouiller mon bouquet mais je ne refusais jamais rien à mon petit fils aussi je l'aidais à prendre ce qu'il voulait histoire qu'il ne fasse pas un massacre quand même. ▪▪▪ C'est pas tout mais je crois qu'on a du travail ! Ce château de sable ne vas pas se finir tout seul. ▪▪▪ Teddy était heureux d'avoir de l'aide et je lui tendais une fleur quand je vis ce qui dépassait de la chemise du jeune homme. En quelques secondes mon esprit analysa la situation. Cela faisait 5 ans.... 5 longues années que je fuyais tout ce qui pouvait ressembler de près ou de loin à un rafleur, un mangemort voir même un sorcier et j'en avais un en face de moi. Un sorcier que j'avais déjà vu dans les journaux. Là ça réduisait méchamment le champs de possibles car je ne lisais qu'une seule gazette et sa photo me revint en tête. C'était le mec qui était accusé d'avoir tué des enfants issus de moldus. Enfoiré...

Mon sang ne fit qu'un tour et je me décalais rapidement entre Teddy et lui, mon petit fils aux aguets de ce qui était en train de passer. Je ne pouvais pas prendre sa baguette mais j'avais la mienne aussi elle fut sous son nez en quelques secondes. ▪▪▪ Vous ne vous appelez pas Hastings et vous n'êtes certainement pas ici pour les vacances ! Que voulez-vous ? Il n'y a aucun enfant à tuer ici et si vous voulez le mien vous mourrez. ▪▪▪ Ma voix était parfaitement calme mais clairement menaçante. Soyons clair je ne laisserais jamais personne s'en prendre à mon petit fils. Jamais. Je l'avais promis et cette promesse était gravée dans la chair. Nous étions toujours seuls au beau milieu du sable et je l'avais attrapé par le col, ma baguette sous son nez. Je n'étais pas entrainée, j'avais juste appris à être rusée pour échapper à ma sœur et je savais que j'aurais peu de chance dans un combat mais ce n'était pas grave, j'avais l'intention de jouer sur l'effet de surprise et je l'occuperais le temps que Teddy se mette à l'abri. J'aurais pu aussi ne rien laisser paraitre et jouer les moldus mais si cette homme venait réellement pour nous il valait mieux régler le problème tout de suite plutôt qu'attendre qu'il me lance un sort le dos tourné ou qu'il nous suive chez nous. J'attendais une réponse et la bonne car, même si je n'étais pas une combattante formée, j'avais très peu de chance de le rater de là.
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptySam 30 Avr 2016 - 17:33

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De sa position accroupie, Keziah aperçut la baguette magique avant de comprendre qui la pointait sous son nez. L'effet de surprise mêlé à la menace immédiate le firent alors basculer sur les fesses avant qu'il ne parvienne à se redresser précipitamment sur ses deux jambes, les mains levées de part et d'autre de son visage en signe de reddition. Son premier réflexe ne fut même pas de chercher à attraper sa propre baguette. Keziah n'avait jamais rien eu d'un guerrier. Il était le roi de l'embrouille et personne n'était encore jamais parvenu à venir à bout de son élégante répartie fanfaronne, mais il suffisait que les mots se transforment en quelque chose d'autrement plus physique pour que toute sa belle assurance l'abandonne. Lui qui se targuait d'avoir l'esprit vif, c'était comme si l’imminence du danger court-circuitait toutes les connexions nerveuses de son cerveau. L'intelligence bouillonnait comme le sang dans ses veines pourtant, là-haut, derrière ses yeux bleus, mais il était incapable de se concentrer sur quoi que ce soit d'autre que le visage haineux de la femme devant lui.

_ Vous ne vous appelez pas Hastings et vous n'êtes certainement pas ici pour les vacances ! Que voulez-vous ? Il n'y a aucun enfant à tuer ici et si vous voulez le mien vous mourrez.
_ Je n'ai jamais eu l'intention de tuer qui que ce soit !

Son cœur battait la chamade contre ses côtes. Il avait tenté de faire un pas en arrière pour s'éloigner de Medera et de la menace qu'elle faisait planer sur lui, mais cette dernière l'en avait empêché en le saisissant brusquement par le col. Keziah s'était alors recroquevillé sur lui-même, ce qui ne l'avait pas empêché de se révolter avec indignation contre les intentions qu'elle lui prêtait. Il n'avait jamais voulu la mort de qui que ce soit. Certainement pas celle d'enfants innocents en tout cas. La simple idée que l'on puisse suggérer le contraire lui donnait la nausée, et c'était précisément ce qu'avait fait la Gazette du Sorcier. Tous les sorciers d'Angleterre et d'ailleurs le prenaient pour une espèce de savant fou dorénavant. Medera East y comprit. Il ne savait pas ce qu'il avait dit ou fait pour qu'elle s'en rende compte et que cela déclenche un tel revirement de situation – peut-être l'avait-elle reconnu depuis le départ, attendant simplement une occasion pour lui tomber dessus – mais il était évident qu'elle savait qui il était. Ou plutôt qu'elle croyait le savoir.

_ Je ne vous veux aucun mal, je vous le promets. Vous êtes en fuite, n'est-ce pas ? C'est pour ça que vous craignez autant pour la vie de votre petit-fils. Moi aussi j'ai peur pour ma fille. La même raison nous a poussé à fuir le monde de la magie. Je ne sais pas ce que vous avez lu mais la Gazette du Sorcier n'a pas raconté toute l'histoire à mon sujet, ils ne la connaissent sûrement même pas. Vous devez me croire, conclut-il sans complètement parvenir à ne pas en faire une supplique.

Il espérait sincèrement ne pas s'être trompé en assumant que la femme fuyait également les autorités. Dans le cas contraire, toutes ses belles paroles ne suffiraient pas à l'empêcher de prévenir les Rafleurs et de ramasser le joli pactole que promettait sa capture. Keziah savait ce qui l'attendrait alors. Le gouvernement avait promis un tribunal exceptionnel en partenariat avec la CIMS afin qu'il réponde de ses actes devant la communauté magique au complet, mais il ne faisait aucun doute dans son esprit qu'il mourrait dans des conditions mystérieuses bien avant d'avoir atteint le banc des accusés... Les Mangemorts n'avaient aucun intérêt à ce qu'il raconte un jour la vérité.
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptyLun 2 Mai 2016 - 10:54

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Carry On...
Meda & Keziah


Deux non combattants face à face il y avait peut être une chance qu’ils ne s'entretuent pas… Ou en ratant leurs sorts. Mais j'avais beau savoir que je ne ferais pas le poids face à un mangemort ou bien un rafleur je sus rapidement, au vue du comportement de Keziah, que je n'avais pas un de ces hommes en face de moi. Il pouvait aussi jouer la comédie pour prendre le dessus mais un rafleur comédien... En tout cas j'en avais encore jamais croisé ! Je ne lâchais quand même pas le col de sa chemise et Teddy était dans mon ombre, au cas où il y ait un soucis. Il avait moyen de disparaître en quelques secondes par un objet qu'il portait autour du cou, j'y avais veillé. Et j'avais payé assez cher pour l’obtenir… Mais il pouvait nous faire remarquer donc il l'utiliserait que si je lui demandais. Quant à cet homme... Je me souvenais maintenant de ce qu'il y avait marqué dans la gazette et même si celle-ci était aux mains du gouvernement je préférais savoir a qui j'avais affaire plutôt que de laisser un tueur d'enfants jouer avec mon petit fils. Je n'étais pas une combattante, je n'étais pas une meurtrière -sinon je n'aurais pas été médicomage- mais mon petit fils était capable de me faire dépasser mes limites. En fait s’attaquer aux enfants tout court était capable de me faire dépasser les limites que je m’étais fixée.▪▪▪ Je n'ai jamais eu l'intention de tuer qui que ce soit ! ▪▪▪ Pourtant vous avez des faits d'armes assez horribles Monsieur Campbell... ▪▪▪ sifflais-je entre mes dents.

Notre solitude ne dura pas et je remarquais des moldus qui s'approchaient de nous tranquillement. Nous n'avions pas besoin d'alerter la police du coin ou bien d'avoir la malchance de tomber sur un sorcier qui préviendrait les rafleurs aussi je descendis légèrement ma baguette. Pour l'instant, de loin, nous faisions plutôt penser à un couple, serré l'un contre l'autre, mais cette illusion ne durerait pas. ▪▪▪ Je ne vous veux aucun mal, je vous le promets. Vous êtes en fuite, n'est-ce pas ? C'est pour ça que vous craignez autant pour la vie de votre petit-fils. Moi aussi j'ai peur pour ma fille. La même raison nous a poussé à fuir le monde de la magie. Je ne sais pas ce que vous avez lu mais la Gazette du Sorcier n'a pas raconté toute l'histoire à mon sujet, ils ne la connaissent sûrement même pas. Vous devez me croire. ▪▪▪ J'observais l'homme intensément. Il aurait presque réussi a se faire plaindre mais n'avait pas été jusqu'à là quand même. J'étais bien placée pour savoir que la gazette racontait des horreurs vu tout ce qui avait été dit sur ma fille et mon gendre après la bataille de Poudlard. Le journal avait craché sur tous ceux qui s'étaient battus pour une liberté en laquelle ils croyaient. Ce qu'il disait pouvait donc être vrai mais il pouvait aussi me mentir... Mais je n'étais ni psychomage ni légilimens... Et les moldus s’approchaient trop cette fois-ci pour que je me permette de rester ainsi. ▪▪▪  Gardez vos mains loin de votre baguette, nous allons nous asseoir et papoter. Si vous êtes en fuite vous n'avez certainement pas envie que les moldus appellent la police ou bien pire. ▪▪▪ D'un signe du visage je lui indiquais le couple qui s'approchait avant de m'installer par terre, la baguette rentrée dans ma manche, sans la lâcher pour autant. Je n'étais pas fermée à la conversation -ce serait certainement ma perte- mais je n'étais pas inconsciente non plus.

Teddy se remit à faire son château, clairement à l'affut d’un ordre de ma part, et je m'étais mis maintenant entre Keziah et lui le temps qu'on discute de tout ça. ▪▪▪  Racontez moi cette histoire alors. ▪▪▪ Puisqu'on en était là j'avais envie de connaitre sa version des faits puisque je connaissais celle du gouvernement. Et par habitude je lui demandais aussi. ▪▪▪  Et remontez vos manches. ▪▪▪ Histoire que je vois s'il portait la marque des ténèbres ou s'il me faisait un tour de passe passe avec sa baguette. On n'était jamais trop prudent. Mon mari m’avait quand même appris les bases.


Dernière édition par Andromeda Tonks le Lun 23 Mai 2016 - 10:51, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptySam 14 Mai 2016 - 17:51

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Depuis qu'elle était toute petite, Keziah avait un rituel avec sa fille. Le soir, quand elle avait du mal à s'endormir ou que les ombres projetaient des silhouettes inquiétantes le long des murs de sa chambre, il venait s'asseoir à son chevet et arrachait les mauvais rêves de sa tête. Ses doigts couraient doucement sur son visage, sautillant de son front à ses tempes, sans oublier de fouiller patiemment derrière les oreilles, jusqu'à ce qu'il émette un petit pop semblable au bruit d'une bouteille que l'on débouche chaque fois qu'il délogeait un cauchemar de son esprit. Avec mille précautions, il les fourrait alors l'un après l'autre dans un sac invisible posé sur ses genoux, qu'il refermait en tirant sur le cordon, puis il ratissait l'air en quête de beaux rêves pour remplacer ceux qu'il avait attrapé. Il fronçait les sourcils, ses yeux allant d'un côté à l'autre comme s'il s'efforçait d'entendre une musique lointaine tandis que Louise retenait son souffle en attendant le moment où un sourire éclairerait son visage et où il mettrait ses mains en coupe pour laisser le rêve atterrir à l'intérieur, telle une feuille serait lentement tombée d'un arbre. Et doucement, très doucement, il frottait alors ses paumes contre son front pour faire entrer le bonheur dans sa tête. De quoi je vais rêver ? demandait-elle. Et bien il se trouve que ce soir est un soir particulier, disait-il toujours, avant de continuer en inventant une histoire au pied levé.

Il ne savait pas pourquoi il repensait à cela maintenant, le cœur battant face au danger, mais il sentit aussitôt un poids lui écraser la poitrine et lui nouer les entrailles. L'espace d'un instant, il crut même qu'il allait vomir, qu'il allait dégobiller tout son dégoût et sa haine de soi au visage de Medera East. À partir du moment où il avait tenu sa fille entre ses bras et posé les yeux sur elle pour la toute première fois, il l'avait aimé de cet amour inconditionnel d'un parent pour son enfant. Il se souvenait l'avoir observé pendant des heures, incapable de détacher son regard de son petit nez retroussé, de ses joues roses et du léger duvet blond recouvrant le haut de son crâne. Dans cette chambre de Ste-Mangouste, alors que sa mère dormait profondément dans son lit, il s'était penché à son oreille pour lui promettre de toujours veiller sur elle et de la protéger jusqu'à la fin de ses jours. Il y avait alors une telle pureté dans sa promesse, une telle pureté qui lui révulsait aujourd'hui le cœur quand il songeait à quelle extrémité l'amour avait fini par le pousser. Pour protéger sa fille, il avait condamné des dizaines d'autres enfants à la mort.

Il ne discuta pas quand Medera l'invita à s'asseoir et à garder les mains loin de sa baguette magique. Il lui aurait même bien carrément proposé de la lui confier si cela pouvait l'inciter à croire en sa bonne volonté, mais il se contenta d'obéir. S'il s'avérait que la situation finissait par dégénérer, il valait en effet peut-être mieux pour lui qu'il ne se retrouve pas complètement sans défense... Ce n'était pas ce qu'il souhaitait, loin de là, mais il ne pouvait pas encore écarter définitivement cette possibilité du scénario. Il s'assit alors en silence avant de croiser les bras autour de ses genoux, histoire de faire comprendre à la sorcière qu'il n'avait pas l'intention de tenter quoi que ce soit de stupide, mais il ne put pas s'empêcher de laisser entendre un rire triste quand elle réclama qu'il lui raconte ce qu'il prétendait être sa véritable histoire. Elle n'avait pas idée. Elle ne pouvait pas savoir à quel point il aurait aimé pouvoir se livrer sans même chercher à se trouver des excuses. Mais c'était impossible.

_ Vous me demandez précisément la seule chose que je ne peux pas vous donner.

Il tourna la tête pour détacher ses yeux de l'horizon et lui donner son regard, espérant qu'elle serait capable ou aurait la tolérance d'y lire la sincérité profonde qui l'habitait. Mais déjà, le couple de vieux moldus qui se dirigeait vers eux arrivait à leur hauteur et Keziah dut briser le contact quand il les entendit les saluer. Il leur répondit simplement, par un sourire et un vague geste de la main, attendant qu'ils se soient suffisamment éloignés avant de répondre à la seconde requête de son interlocutrice. Avec un léger soupire, il remonta les manches de sa chemise avant de lui présenter ses avant-bras, face vers le haut, l'air de dire : Vous voyez ? Pas de Marque, pas de tatouage, rien. Juste une peau blanche, sans allégeance ni histoires à lire entre les sillons de ses veines.

_ Vous avez du lire dans la Gazette que je travaillais au niveau 9 du Ministère, et vous devez savoir que le culte du secret est un peu comme une religion dans ce département. Ce n'est pas que je ne souhaite pas vous raconter, c'est que je ne peux pas, insista-t-il pour lui faire comprendre au moins une chose ; que quoi qu'il se soit véritablement passé, cela n'avait jamais été une volonté personnelle de sa part, contrairement à ce qui avait été relayé dans la presse. S'il avait agi, il ne l'avait pas fait seul. J'ai commencé à chercher un moyen de me libérer de cette emprise, mais c'est une magie puissante. Je dois procéder avec prudence et ce ne sera pas évident d'expérimenter sur moi-même. Le jour où j'y parviendrai, je compte bien raconter tout haut ce que l'on m'aura empêché de révéler jusque là, et vous serez la première personne à l'entendre si vous le voulez toujours.
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MessageSujet: Re: Carry on [Andromeda]   Carry on [Andromeda] EmptyLun 23 Mai 2016 - 11:24

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Comment pouvait-on tuer des enfants ? Par Viviane je n’avais jamais compris comment on pouvait s’en prendre à des enfants mais, à vrai dire, je ne pouvais comprendre qu’on s’en prenne à des gens tout simplement. Etant médicomage et ayant désiré faire cela toute ma vie la vie humaine était toujours pour moi le plus précieux de tous les cadeaux. Quand ma fille était née, cela avait été le plus beau et le plus précieux jour de ma vie, même si je ne pouvais nier que l’accouchement n’était pas le moment le plus agréable de l’existence mais c’était un « mal beau » comme disait les anciennes car on oubliait rapidement tout ce qui était douleur quand on vous posait sur votre peau votre enfant, votre propre chair. J’avais été tellement heureuse quand ma fille avait eu Teddy et j’aurais tellement aimé qu’il puisse profiter d’une vie paisible avec ses parents. Mais la guerre était arrivée et tout avait changé. Et notre nouveau magister avait décidé de tuer tous les enfants issus de moldus car il n’était pas de « sang pur ». Comment pouvait-on être aussi con ? Comment pouvait-on penser que seuls les sangs purs avaient le droit de vivre ? Comment pouvait-il penser un seul instant que la magie resterait intact si on commençait à vivre entre nous ? Il tuait pour, en plus, entrainer notre monde à sa perte. Je ne pouvais comprendre qu’un homme assez intelligent pour prendre la tête de ce pays puisse avoir des idées aussi bêtes. Et tant mieux, c’était ce qui le perdrait un jour ou l’autre. Car je gardais espoir que ces temps ne soient que passagers et que la paix revienne… Que Ted revienne…

Assis face à face je ne quittais pas des yeux cet homme, cet homme dont j’avais vu la photo sur la gazette car il était accusé d’avoir tué des enfants. Vérité ou mensonge de la part du magister je ne pouvais me laisser avoir même si sa réaction n’était clairement pas hostile. ▪▪▪ Vous me demandez précisément la seule chose que je ne peux pas vous donner. ▪▪▪ C’était facile comme réponse ! Mais cela aurait été aussi facile de m’inventer une histoire bidon aussi cette réponse franche et inattendue me surpris. Pourquoi ne pouvait-il pas me donner une réponse ? Son regard me semblait sincère mais je le quittais à mon tour pour saluer le couple qui passait et donner le change comme Keziah. ▪▪▪ Vous avez du lire dans la Gazette que je travaillais au niveau 9 du Ministère, et vous devez savoir que le culte du secret est un peu comme une religion dans ce département. Ce n'est pas que je ne souhaite pas vous raconter, c'est que je ne peux pas. ▪▪▪ Oui je me souviens en effet. Vous étiez langue de plomb c’est ça ? ▪▪▪ Je me souvenais que les langues de plomb avaient des sortilèges sur eux pour ne pas divulguer les secrets de cette aile là du ministère. Nous avions aussi des interdictions en tant que médicomage mais ce n’était pas aussi important que ceux qui pouvaient peser sur ces hommes là. Je m’étais même occupée de les poser à Ste Mangouste à une époque, quand j’y étais encore, comme j’avais toujours été douée en sort et qu’on étudiait les sortilèges de serments pour pouvoir les soigner avec Dana (pour ceux non mortels bien entendu car il en existait quelques uns).  ▪▪▪ Les mangemorts ont du faire beaucoup de mal grâce à ce département… ▪▪▪ soupirais-je a haute voix. Ce n’était pas contre Keziah mais maintenant que j’y pensais je me doutais que les mystères de ce département étaient importants et que le magister avait du se servir de tout ce qui avait été appris là bas pour faire beaucoup de dégâts. Pour trouver des solutions pour sauver les gens ou autre il fallait aussi connaitre les moyens de leur faire du mal … Comme nous. Un médicomage devait avoir la souche de la maladie pour trouver le vaccin et si quelqu’un se servait de la souche ça pouvait faire beaucoup de dégâts pour, à la base, une bonne action. ▪▪▪ Mais même si vous ne pouvez pas dire ce que vous avez fait… Pourquoi ??? ▪▪▪ demandais-je incrédule…

▪▪▪ J'ai commencé à chercher un moyen de me libérer de cette emprise, mais c'est une magie puissante. Je dois procéder avec prudence et ce ne sera pas évident d'expérimenter sur moi-même. Le jour où j'y parviendrai, je compte bien raconter tout haut ce que l'on m'aura empêché de révéler jusque là, et vous serez la première personne à l'entendre si vous le voulez toujours. ▪▪▪ J’ai étudié les sortilèges de serment et ce ne sont pas des sortilèges faciles à briser sans les activer et entrainer la mort. ▪▪▪ fis je avec simplicité, mon côté médicomage revenant tout de suite au galop. ▪▪▪ Ce sont des processus compliqués qui lient la magie au corps voir même au cœur et ce n’est pas facile de défaire un lien qui tient votre cœur. Ne faites pas d’expérience à la légère. ▪▪▪ Car ce n’était pas dans mes habitudes de laisser un homme mourir même si je ne le connaissais pas. Soyons clair jamais je n’en viendrais à lui lancer un impardonnable si jamais il décidait de nous attaquer : je le pétrifierais et le laisserai aux autorités avant de disparaitre avec mon petit fils. Ôter une vie n’était pas dans mes idées et ça n’allait pas commencer tout de suite. ▪▪▪ Les sortilèges de serment des langues de plomb ont été fait par un puissant sorcier. Où vous ont mené vos recherches ? ▪▪▪
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