Flora & Hestia Carrow (Emily Browning) ; Elles sont ses précieuses filles, ses filles. Malgré un absentéisme patent, Alcide n'a pas oublié de faire preuve d'une possessivité toute paternelle envers Flora et Hestia. Elles sont son oeuvre, et donc intouchables par définition, Alcide ne supportant pas qu'on puisse porter atteinte à ce qui est à lui. D'elles, il sait tout, ou presque, de leurs goûts jusqu'à leurs activités illégales et il ne manque jamais de suivre leur évolution de près, de laisser derrière lui des présents que seule une personne proche et familière peut faire. S'il est absent, c'est sans doute parce qu'il a lui-même été élevé ainsi. S'il ne s'est jamais inquiété qu'elles puissent en souffrir, c'est parce qu'il a bien compris que les jumelles n'avaient besoin de personne d'autre qu'elles-mêmes, au fond. Et, actuellement, ça l'inquiète. Il n'est pas sans avoir remarqué le froid qui s'est jeté entre les jumelles et il n'est pas dupe des différences qu'Hestia cherche à afficher entre elles. Il sait bien, également, que la Marque de Flora n'est sans doute pas pour rien dans l'affaire, et il aurait volontiers étranglé Alecto pour avoir été l'une des instigatrices de ce changement. Mais la véritable question, celle qui le tourmente, c'est pourquoi les jumelles s'éloignent-elles alors qu'elles n'ont jamais su aller l'une sans l'autre ? Des lavages de cerveau, il a entendu des bruits, des murmures dans les bas-fonds et les milieux les plus illégaux. Et il est loin de se douter que sa fille en a été la victime.

Jerald Macmillan (Richard Armitage) ; Comme il a bonne réputation, le Macmillan. Et quand tout ce qu'ils ont à la bouche, ce sont des louanges ; Alcide, lui, rit car il connait les vieux travers de Jerald Macmillan, cet amour du jeu si fort qu'il a fini dans les embrouilles jusqu'au cou à une époque. Heureusement que le Carrow était là, n'est-ce pas, pour le sortir de ce mauvais pas ? Heureusement, aussi, que le Carrow était là pour se débarrasser de la donzelle française qui est venue faire du chantage au jeune fiancé bien sous tout rapport qu'était Jerald. Et ni Jerald, ni Alcide ne s'y trompent : ce n'est pas par amitié qu'il a sauvé le Macmillan si souvent et sans rien demander. C'est parce qu'avec son instinct, il a su flairer que Jerald serait utile plus tard. Et Merlin, ce qu'il est utile aux affaires d'Alcide ! Et accommodant, également, à ne jamais trop regarder derrière les faveurs que lui demande discrètement (d'un parchemin glissé dans un tiroir du bureau ou dans sa veste). Alors Alcide se soucie assez peu de l'opinion piètre qu'à Saint Jerald de lui. Car lui, contrairement aux autres, sait bien. Alcide sait tout.