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sujet; (september 2001) je suis tout en nage mais nager je ne sais pas. (badore)

HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4177
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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On lui a donné une potion au goût immonde en lui disant que ça allait aider son organisme à faire pousser des os. Comment est-ce que les os poussaient? Pourquoi cette potion était à ce point horrible? Pourquoi devait-il rester allongé? Les questions tournaient dans la tête de Theodore, sans lien ni logique, parce qu'il s'empêchait de penser aux choses qu'il redoutait réellement, notamment l'idée d'être renvoyé de son stage obligatoire (était-ce seulement possible?) et la pensée que toute sa carrière était désormais ruinée et qu'il ferait mieux de s'enfuir vivre dans le fin fond de l'Écosse plutôt que de seulement penser rester ici à Londres vivre une vie normale. Quand son père l'apprendrait... pire, quand Malfoy l'apprendrait...! Qu'il s'était ridiculisé, embarrassé et souillé devant tout le monde, tout ça pour finir dans une petite chambre de Saint-Mangouste à boire des potions dégueulasses et à se faire repousser les os. Il ne resterait pas longtemps, lui avait-on dit, juste le temps de dormir un peu et boom, monsieur Nott, dans quelques heures ce sera comme neuf et vous pourrez retourner au travail! Super, j'ai hâte. Il n'avait qu'une envie: mettre de la main sur un peu d'Excess ou tout autre forme d'Orviétan, mais il était incapable d'écrire une note rapide à Abel Burke pour lui demander de ramener tout le matériel possible et imaginable, et ses réserves personnelles se trouvaient dans les vêtements qu'il avait laissé dans la Ruche.
Il est en train de somnoler quand la voix de l'infirmière revient le hanter, perçante et stridente dans les petits couloirs de l'hôpital sorcier. « Puisque je vous répète qu’il ne veut pas vous voir ! » Oh non, non, non, non, pas ça. Il y a deux personnes que Theodore ne veut pas voir: son père, et Murdock. Invariablement, il verra son père quand il viendra signer la note de sa nuit de soins à l'hôpital; et son tuteur... il avait bon espoir de ne plus jamais voir sa face.

Il se souvient de son regard brûlant, de sa colère et de la violence qui émanait de lui. Theodore était toujours impressionné par les gens dont l'énergie émanait en grandes quantités. Lui-même était d'un caractère plutôt... pas mou, mais presque. Mesuré, aimait-il dire. Pour lui, ça signifiait qu'il était réticent à faire toute forme d'effort physique et mettait des heures à faire une tâche embêtante la plus simple. Autant dire que l'imposante silhouette de Murdock, velue et puissante, lui tirait des frayeurs incontrôlables. On n'aurait pas pu faire un duo plus mal assorti qu'eux deux. « Ce n’est quand même pas à moi de vous rappeler que vous avez été plusieurs fois sur la sellette à cause de votre indiscipline ?! » Et c'est donc lui, bien évidemment, dont les grandes enjambées s'entendent même de là où Theodore est dans son lit.
Il le déteste avec une force qui le rend nauséeux. Il le déteste d'être là, il déteste la forme de son corps, son cou de taureau et ses épaules musculeuses dans l'encadrement de la porte, il déteste ses joues mangées de barbe et la violence avec laquelle il ferme la porte au nez de l'infirmière qui n'essaie même pas de l'ouvrir d'un sortilège (Theodore la comprend, néanmoins, même si il la déteste aussi pour ça: qui voudrait aller à l'encontre de la volonté de telle bête?). « Je jure sur le chapeau de Merlin que s’il n’est pas toujours en vie quand je reviens, ça va barder pour vous, monsieur Murdock ! » Au moins était-elle d'un caractère doux et rassurant.

Quand Murdock se tourne finalement pour lui faire face, Theodore se raidit, pâlit et crispe les phalanges qu'il peut bouger autour du drap qu'il a tiré jusqu'à son menton. Il se demande si c'est de la gêne que ressent Murdock, quand ses yeux évitent les siens et qu'il se dandine d'un air ridicule, comme si il ne savait pas quoi faire de tous ces muscles et tous ces bras et toute cette stupidité. « On m’a dit qu’t’en avais plus qu’pour que’ques heures... » Theodore se sent pâlir, même si il se doute bien qu'il ne va pas mourir d'un bras sans os. Quoique Murdock n'a pas l'air d'être une flèche en magie donc il a bien du souci à se faire... « ... avant d’être d’nouveau sur pieds. » Oui, voilà, mieux. Theodore ne desserre pas les dents, fait juste un bruit de gorge qui ressemble tant à un gémissement de peur qu'à un grognement de colère. C'est de sa faute si il est là.
« Du coup, j’t’ai ram’né tes fringues propres, bougonne-t-il en lui jetant un sac dégueulasse sur le lit. Elle plaisantait, hein, vous finissez pas tous à l’hosto… pas l’premier jour en tout cas… » Pas d'excuses, évidemment, mais Theodore n'a jamais été habitué à ces dernières donc il s'en fiche, enfin pas trop, mais un peu quand même. Sa main valide a les doigts qui frétillent, qui picotent, qui s'agitent comme des longues pinces de mante religieuse: il a qu'une envie, éventrer le sac, en sortir ses fringues et les doses d'Orviétan qu'il y garde en toutes circonstances. “ Merci pour mes habits. J'ai besoin de repos, vous pouvez partir, ” dit-il en baissant les yeux pour ne plus l'observer avec tant de fascination et d'horreur, le genre de regard qu'on adresse plus à une créature de Frankenstein qu'à un être humain, préférant les vriller sur le sac. Si seulement il pouvait partir maintenant, qu'il puisse s'octroyer une petite dose afin de mieux dormir... “ Je demanderai demain un transfert pour le service de la Brigade Magique, ne vous en faites pas. ” Il a envie de s'énerver, d'hurler et de se battre, mais il n'en a ni la force ni la conviction. Il a trop peur, à vrai dire, parce qu'il sait que Murdock pourrait le briser comme une allumette juste en le prenant dans ses bras. “ Merci d'être passé, ” rajoute-t-il, relevant enfin les yeux vers lui, espérant lui faire comprendre qu'il n'a aucune envie de jamais le revoir de sa vie — et il n'y a aucune raison pour que ce soit le cas, n'est-ce pas?
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Tu t’excusais pas parce qu’on t’a jamais appris à le faire. Quand tu étais petit, quand on te surprenait à faire une bêtise, on te punissait, sans t’expliquer en quoi il ne fallait pas faire ce que tu avais pu faire. Plus la punition était dure, plus tu mettais du temps avant de commettre la bêtise suivante.
De même, quand tu avais croisé la route de celui qui allait être ton maître, il avait très vite compris qu’il avait à faire à un bougre qui ne savait pas s’excuser ; de fait, il avait répété ton mode d’éducation en le poussant à son extrême.
‘Faut croire que demander pardon, c’est réservé aux gens intelligents.

T’es un con, Bacchus. T’es con de t’être lancé dans une compétition qui n’avait pas lieu d’être contre ce garçon. T’es con d’être jaloux. T’es con d’être con parce qu’on t’a dit que tu l’étais. C’est plus facile de rester collé à son étiquette, pas vrai ? D’entrée de jeu, depuis le jour où tu l’avais vu dans le bureau de Rookwood, à se montrer aimable et respectueux envers Rookwood, tu avais décidé que tu ne pourrais pas le voir en peinture ; parce que c’était évident qu’un p’tit jeune si propre et si prometteur, ça ne pouvait pas coller avec une brute épaisse comme toi. Et que, si Rookwood faisait exception à la règle, c’est simplement qu’il avait posé une muselière avant que tu ne puisses exprimer quoi que ce soit.

Dans la Ruche, on aimait bien se moquer des types de la trempe de Nott, simplement parce qu’on ne pourrait jamais devenir comme eux. Oh, ils défilaient entre vos pattes, les p’tits jeunes de bonnes familles. Souvent, dès les premiers jours, vous aviez le droit de rencontrer les parents en secret qui vous graissaient la patte pour que vous ménagiez leurs rejetons. Et puis, il y avait les vilains petits canards dans le genre de Teddy, rejetés si fort par leurs parents qu’il n’aurait pas été étonnant que le père de l’un d’entre eux ne vienne vous refiler un pot-de-vin pour que leur gamin ne rentre jamais à la maison.
En y repensant, ton père à toi avait mis la main au portefeuille pour te faire souffrir une année de plus à Poudlard.
Il avait dû les avoir haut la main ses ASPICS, le Nott.

« T’as plutôt intérêt à avoir des contacts haut placés, si t’espères pouvoir décrocher une place à la PM. » que tu peux pas t’empêcher de commenter. Tu es vexé qu’il te file entre les doigts, même si ça avait été gros comme une maison. D’habitude, ils osaient pas se barrer, ils avaient peur que ça fasse mauvais genre. Toutefois, Theodore, lui, connaissait mieux la maison.
C’est pas tant que tu cherchais à le décourager que lui signifier qu’on risquait de lui rire au nez s’il revenait la queue entre les jambes.
Pensif, ton regard trébuche sur ses doigts nerveux qui triturent la fabrique de bonne qualité de sa veste un peu froissée. Un peu moins que tout à l’heure, t’avais essayé de la défroisser discrètement avant d’arriver. Comme quoi, même toi pouvais faire preuve de ce genre de petites attentions pour te faire pardonner. Ça non plus, ça n’arrivait pas souvent. Y’avait que les cons pour pardonner.
Tu comptais pas sur lui pour le faire, donc.

« Et si t’arrives jusque là, pas sûr que tu tombes sur un meilleur traitement qu’avec nous. » Parce que BPM signifiait Rabastan Lestrange et ses crises de nerfs, Hecate Shacklebolt et les crises de nerfs de Lestrange, JJ et ses morceaux de ukulele interminables, Nannie et ses lubies. Vraiment rien de bien tentant.
Mais toujours plus peut-être, que tes joggings mortels. « C’est pareil partout, t’sais ; même si on a des beaux bureaux, c’est la jungle. » Regarde bien l’ambiance de merde et la mouise dans laquelle on patauge avant de retourner tout là-haut dans tes quartiers bien sécurisés. Il servait à ça, le stage rafleur, pas vrai ? Plus qu’à sensibiliser la jeunesse aux rafles ou plus encore d’éveiller des vocations. Regardez les conditions déplorables dans lesquelles sont recrutés les membres de la “fine fleur” de l’armée du Lord.
Laissez-moi rire.
C’était peut-être pour ça aussi que tu lui en avais voulu ; il représentait la brillante carrière que tu n’aurais jamais ; que tu ne songeais même pas à vouloir.

Il ne se décide pas à se changer devant toi ; soit. Il reste là à fourrager dans ses affaires, comme s’il cherchait quelque chose, sans te quitter des yeux, pour détourner ton attention. « C’la dit, si jamais t’y parviens, demande Gates ; t’lui dis qu’c’est moi qui t’envoie : il comprendra. » C’était pas une question de piston ou quoi ; simplement que Gates avait été suffisamment malmené par toi et Nannie pour accepter d’ouvrir une cellule psychologique à toutes tes autres victimes. « C’est un gratte-papier ; tu risques rien avec lui. » Vous aviez bien essayé de l’emmener faire du sport, une fois, avec Nannie, mais il en avait gardé un très mauvais souvenir qu’il n’hésiterait pas à raconter à Theodore.

C’est pas que tu adores bavasser avec lui ; mais disons que tu es de trop dans cette pièce et dans cette jeune vie. Tu retournes sur le pas de la porte, la main sur la poignée. « Essaye même pas d’me virer ; tu s’rais pas l’premier à essayer et échouer. » Tu espérais que ce soit vrai. Tu ouvres la porte, l’infirmière est juste derrière, penchée vers l’avant, comme si elle était revenue sur ses pas pour écouter. C’est comment qu’on dit déjà ? « Bonne continuation. » Lui, au moins, il allait continuer quelque part.
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(september 2001) je suis tout en nage mais nager je ne sais pas. (badore)

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