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sujet; some things just can't be forgiven (astora)

WIZARD • always the first casuality
Flora Carrow
Flora Carrow
‹ disponibilité : hold that thought
‹ inscription : 11/12/2015
‹ messages : 1109
‹ crédits : MUDBLOØD. (avatar), sovereign (gif)
‹ dialogues : #336699.
some things just can't be forgiven (astora) EAsOZA

‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 4931
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
http://www.smoking-ruins.com/t6904-wicked-game-flora
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You’re alright, you’ll make it. Your father is here to see you. Ils n’ont pas parlé de sa mère, elle est là pourtant dans sa chambre du quatrième étage, la salle 49, son foyer, la maison de vacances des jumelles. Flora ne sait pas à quel étage elle-même se trouve. Your sister is awake too. Elle a sourit, l’esprit trop embué par les antidouleurs pour parler, pour avouer son soulagement, pour hurler de joie comme elle aurait aimé le faire. Elle a eu peur, en attendant les secours, elle n’a pensé qu’à Hestia, au fait qu’elle ne l’avait pas vue dans le groupe de rescapés vers lequel l’avait ramenée Astoria Greengrass. Elle s’est évanouie avant qu’ils n’arrivent, mais dès son réveil, dès qu’elle a pu prononcer le moindre mot c’est le prénom de sa sœur qui s'est échappé de ses lèvres. Parce que c'est aussi important, voire plus pour son rétablissement que tous les soins du monde. Hestia, how is she? — She’ll be alright. Lui a-t-on répondu sans plus détail, mais Hestia est réveillée, Hestia va bien, elle n’a plus besoin de mourir d’inquiétude. Ni de mourir tout court. You need some rest. Et comme si ces mots contenaient une formule magique, elle s’est endormie sans délai. Elle ne les a pas entendu revenir, vérifier l’état de sa jambe, prendre son pouls. Elle n’a pas entendu son père repasser dans sa chambre après avoir rendu visite à sa jumelle. Elle a dormi comme un bébé, grâce aux calmants qu’on lui a fait ingurgiter. Quand elle ouvre les yeux des papillons lumineux dansent devant ses pupilles et elle se voit contrainte de refermer les paupières. Breathe in, breathe out. Elle a pas perdu la vue. Enfin, elle ne croit pas. Elle les rouvre ses yeux sur le monde, comme un bébé, hagarde, incapable au premier abord de dire où elle est ni pourquoi elle est là. Son regard mordoré tombe sur un plafond blanc et une chambre vide de Sainte-Mangouste et les souvenirs reviennent doucement. Sa bouche est pâteuse, sa langue râpeuse, des fourmis semblent parcourir tout son corps, mais elle n’a pas mal. C’est bon signe, n’est-ce pas ? Elle ne sait pas, elle n’est pas médecin. Elle a peine écouté son diagnostique, à peine pris conscience de son propre état. Alors elle se relève soudain inquiète et pleure presque de soulagement en réalisant que sa jambe droite est toujours là. Un plâtre imposant la recouvre toute entière, mais elle est là, c’est l’essentiel. Ses doigts semblent déjà réparés pour leur part et elle attrape le verre d’eau qui est déposé à côté de sa table de nuit et le vide jusqu’à la dernière goutte. Il n’y a pas de fleur dans sa chambre, pas de gros bouquets de roses ou d’hortensias qui attendent son réveil et rendent le décor moins impersonnel. Il n’y a qu’elle qui vive dans cette petite pièce et qui, cinq minutes après son réveil, s’ennuie déjà. Elle ignore si elle doit le fait d'avoir une chambre individuelle à son état, ou à l'influence de son père. Toujours est-il que si elle est contente de ne pas avoir à souffrir la compagnie d'un inconnu, elle n'aurait pas refusé une distraction quelconque. Your wand was never found se rappelle-t-elle alors qu'elle ouvre le tiroir espérant trouver le bout de bois. Il lui en faudra une nouvelle, dès qu'elle sera sur pied. Flora n'a jamais porté grand attachement aux choses physiques, mais c'est un coup dur pour elle, sa baguette était jusque-là sa meilleure alliée, après Hestia bien entendu.

Elle repère un petit livre sur un coin de la table et esquisse un sourire. Son père aurait-il pensé à lui amener de la lecture ? Elle n’est pas surprise de ne pas le voir assis près d’elle attendant avec impatience son réveil. C’est un homme occupé d’abord et peu expansif ensuite. Mais ça ne l’étonnerait pas cependant qu’il ait laissé un petit signe de sa visite, qu’il ait pensé à l’ennui potentiel de sa fille en lui laissant de quoi lire. Elle attrape le petit volume et se plonge dans ce qui s'avère être traité de géopolitique sorcière - oui ça doit venir de son père. Elle s’endort presque aussitôt. C’est la douleur lancinante dans sa jambe qui la fait sortir de sa torpeur une seconde fois. L'effet de la potion commence à prendre fin. Elle gémit faiblement et rouvre les paupières pour trouver un visage familier à quelque centimètres du sien. “ Aaaah ! ” Ça commence à faire comme habitude. Ça devient pénible. “ Qu’est-ce que… ” Elle veut se relever sur ses oreillers, mais sa côte, dont elle peut sentir la repousse, lui fait un mal de chien et elle abandonne avec une grimace. Ce n’est probablement pas la meilleure façon d’accueillir celle sans qui elle ne serait selon toutes probabilités pas en vie, mais elle n'aime pas être prise de court, ni se réveiller pour retrouver le visage d'une autre jeune femme si près du sien. “ Qu’est-ce que tu fais-là ?Et merci de m'avoir sauvé la vie. Il ne faut pas la méprendre, elle est reconnaissante de l'aide que lui a apportée Astoria, mais elle n'a nulle envie d'avoir à lui faire la discussion pendant sa convalescence, ni même jamais. Un petit mot de remerciement, éventuellement des fleurs et puis au revoir et à jamais, ça lui aurait très bien convenu.
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WIZARD • always the first casuality
Astoria Greengrass
Astoria Greengrass
‹ inscription : 29/10/2015
‹ messages : 966
‹ crédits : whorecrux, tumblr, skam.
‹ dialogues : indianred.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3785
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
‹ risèd : Scorpius, heureux et épanoui.
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flora carrow
you are shaking fists & trembling teeth. i know: you did not mean to be cruel. that does not mean you were kind.
Lâche et inutile, stupide et puérile, il faut que tu retournes travailler, répare mon bras, répare mon visage, soigne mon éraflure, occupe-toi de mes doigts, occupe-toi de mon mal de tête, occupe-toi de ma fièvre, pour l'amour de Merlin, Astoria, quand cesseras-tu d'être aussi inutile?
C'est un mot cruel, ça, inutile. C'est un mot qui fait mal. Wyatt sait bien l'utiliser. Il n'est pas du genre à le lâcher avec parcimonie, non, au contraire: il le lance à tout va. Tu es inutile, Astoria. Ce que tu fais est inutile, Astoria. Tout ceci est inutile, Astoria. L'Inutile Numéro Un, c'est comme ça qu'Aramis l'appelle, sans hésitation ni pincette, quand elle ose lui adresser la parole: Nyssandra, tu veux bien me traduire ce qu'est en train de dire l'Inutile Numéro Un?
Astoria les déteste. Elle les déteste tous. Les Mangemorts et les Insurgés, les amis de longue date et les ennemis d'antan. « I will protect you, okay ? Everything is going to be okay. » C'est ce que lui a promis Tracey, mais ces mots sont désormais vides de sens. Everything is going to be okay? Vraiment? Avec Draco qui a disparu avec Scorpius? Avec tout son monde qui s'est, plutôt littéralement, écroulé? Alors qu'elle est incapable de formuler un Lumos sans avoir l'impression qu'une main poing d'acier s'empare de ses tripes dans son ventre? Alors qu'elle est incapable de s'empêcher de trembler, de soupirer, de veiller, alors que tout son corps appelle au repos, tout son corps appelle à la sagesse, au soulagement, au vide et au calme?
Elle a envie de fermer les yeux, Astoria. De fermer les yeux, de se laisser bercer par la mélodie enthousiaste de son coeur, et de s'endormir.
Dormir jusqu'au lendemain du monde.
Mais elle n'a pas le choix.
Elle doit travailler.
Se lever.
Être forte.
Utile.

C'est ce que son père veut.

Pourtant, ce n'est pas sur l'impulsion de son père qu'elle hante les couloirs de Saint-Mangouste. Elle a eu de la chance, et son don de soigneuse a fait le reste: elle n'a pas eu de séquelles trop graves après l'attentat, en tout cas, rien qui ne puisse se faire soigner à la maison à coups de potions tonifiantes et de bonne volonté. Elle a passé une journée entière dans son lit, à dormir à poings fermés; maintenant, elle dit que ça va mieux.
La fatigue et le froid, pourtant, se sont nichés dans ses os, se sont entremêlés à sa moelle, ont grandi dans sa poitrine. Une fatigue intrinsèque, qui mérite quelques jours de plus de repos: le don de soigneuse devient vite une malédiction, quand on s'oublie et qu'on repousse ses limites. Parmi les Insurgés, Astoria n'a connu que ça: une fatigue à tourmenter les âmes, à faire tourner les yeux d'un air nauséeux. Une fatigue froide et cruelle, distante et sadique, une fatigue de tous les instants et une souffrance inexplicable. Ils abusaient de son don, prenaient un malin plaisir à la guérir pour mieux abuser de ses talents.
Mais tout ça, Astoria l'a enfermé dans une boîte. Une boîte mentale, une boîte inviolable, une boîte impossible à ouvrir.
Seulement voilà. Après la fuite de Draco, après qu'on l'ait traînée comme une malpropre au Ministère pour l'interroger, Wyatt Greengrass, son propre père, a cru bon d'ouvrir toutes les boîtes et d'en répandre, sur le sol terreux de son esprit, tous les petits morceaux, tous les souvenirs.
Il y a les joyeux. Ceux où Draco l'embrasse et ceux où Daphne rigole en passant un bras en travers de ses épaules. Ceux à Tracey lui apprend à concoter une potion et ceux où elle montre sa nouvelle robe à une amie de Poudlard.
Et puis il y a les plus douloureux.
Astoria n'a pas envie d'y penser.

Elle s'occupe les mains, elle s'occupe les pensées et elle s'occupe les doigts, faisant tourner encore et toujours le beau bouquet qu'elle a elle-même composé dans la boutique de sa mère. Les pivoines pour la guérison, le jasmin pour la bonne chance, les iris blanches pour la paix et les glaïeuls pour la force. Vous êtes de la famille? Je suis une amie. De toutes manières, ils sont trop empressés et occupés pour réellement lui indiquer que madame Carrow ne recevra pas de visiteurs aujourd'hui; on lui désigne la chambre de Flora sans arrière-pensée et elle s'y précipite avant qu'on ne revienne sur ses mots. Rez-de-chaussée, première à gauche, troisième porte sur sa droite et ah! la voilà.
Elle a l'air plus fragile dans l'inconscience que dans la douleur.
Astoria s'assied à côté du lit et l'observe attentivement. Flora Carrow a enfin l'air d'être... à l'aise? non, pas vraiment. En paix, plutôt. Pas de souci entre ses sourcils, pas de moue dégoûtée sur ses lèvres. Pas heureuse, juste en paix. Astoria prélève avec douceur le livre sur lequel elle semble être endormie (elle hésite un instant à se plonger dans son déchiffrage pour faire passer le temps, mais le repose simplement sur la table de chevet après avoir décrypté le titre incompréhensible) et attend patiemment. Elle peut attendre des heures.
Aaaah ! Ouh! ” fait en retour la jeune femme, surprise, en se reculant brusquement.  “ Qu’est-ce que… ” Astoria a la décence de prendre un air embarassé, en observant Carrow se débattre en essayant vainement de se redresser. “ Qu’est-ce que tu fais-là ? ” Oui, qu'est-ce qu'elle fait là? Avec un instant de retard, Astoria lui montre le bouquet de fleurs, qui lui semble soudainement... superficiel et dérisoire. Stupide.
Inutile. “ Je voulais voir comment tu allais, ” finit-elle par dire, et sa voix est pleine d'un doute étrange, d'un doute qui ne lui ressemble pas. Astoria assène plutôt qu'elle ne déclare. Astoria s'amuse des situations gênantes et inconvenantes. Astoria ne sait pas trop quoi faire sous le regard perçant de Flora Carrow. “ J'ai apporté des fleurs, précise-t-elle néanmoins, pour te souhaiter un bon rétablissement. ” Au cas où ce ne serait pas clair qu'elle n'est pas juste là pour se foutre de la gueule de la jumelle ainsi affaiblie. “ Tu m'as fait sacrément peur, là-bas. Donc... je voulais voir comment tu allais. ” C'est bon, elle commence à tourner en rond, autant embrayer sur autre chose: “ tu veux que j'appelle quelqu'un? T'as mal? Je me demande parce que tu as une mine terrible. Merde. “ T'as pas l'air d'avoir mal. Je demande juste. ” Il faut être précis, quand tu parles, Astoria, sinon, c'est inutile. “ T'as l'air super forte et tout mais... voilà, je me demande juste... tu vois... ” Et juste comme ça, elle se perd dans ses soucis anxieux et nerveux.


Dernière édition par Astoria Greengrass le Sam 27 Aoû 2016 - 10:23, édité 1 fois
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‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 4931
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
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‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
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C’est désagréable d’être en position de faiblesse devant quelqu’un qu’on honnit. De ne pas pouvoir se surélever un peu, d’être privée de sa dignité. Flora n’avait aucune envie de voir Astoria. Mais si ça devait arriver, elle aurait préféré que ce soit selon ses propres termes. Après que sa jambe ait quitté son plâtre. Après qu’elle ait eu l’occasion de voir sa sœur. Après qu’elle ait eu l’occasion de réfléchir à la juste façon de l’aborder. Mais la Greengrass n’a jamais su lui plaire et le prouve par sa simple présence, envahissante, non-désirée. Qu’est-ce qu’elle fait là, n’a-t-elle pas de la famille à voir, un fils avec lequel faire connaissance ? “ Je voulais voir comment tu allais. ” À dire vrai c’est plutôt gentil, ça part d’un bon sentiment, Astoria vient prendre de ses nouvelles, comme une amie le ferait. Mais elles ne sont pas amies et elles ne le seront jamais. Pas possible. Même si Astoria l’a sauvée, même si elle n’était pas obligée de le faire et que Flora en est reconnaissante, elle ne pourra jamais lui pardonner ses erreurs passées. Pour autant qu’elle le sache, Astoria ne cherche pas particulièrement à se repentir de toute façon. Peut-être qu’elle ne comprend pas las rancœur de la jumelle de celle dont elle a fait de la vie un enfer à Poudlard. Peut-être qu’elle ne peut pas comprendre sa rage. “ J'ai apporté des fleurs, pour te souhaiter un bon rétablissement. ” Flora bat des cils et jauge le bouquet posé sur la table. C’est coloré, un patchwork de pivoines de jasmin, d’iris et de glaïeuls. Ça sent sûrement très bon, dommage qu’elles soient destinées à finir à la poubelle. Pas tant qu’Astoria se tient devant elle bien sûr, Flora n’est pas si mauvaise; elle a une dette de vie envers la Greengrass désormais. Mais dès qu’elle sera partie, elle demandera au prochain médicomage qui viendra la voir ou à son prochain visiteur de balancer ces fleurs, aux ordures ou par la fenêtre peu importe tant que c'est hors de sa vue. Elles n’ont pas leur place à son chevet, pas plus que celle qui les lui a offertes. “ Tu m'as fait sacrément peur, là-bas. Donc... je voulais voir comment tu allais. ” Flora hoche la tête; très bien merci, au revoir a-t-elle envie de dire. Astoria voit bien qu’elle est vivante, elle peut donc prendre congé.

Le regard mordoré de Flora l’étudie attentivement cependant, la jeune sorcière est curieuse. Curieuse de savoir d’où lui vient cette soudaine bonté d’âme, cet altruisme nouveau. Elle meurt d’envie de savoir comment il se fait qu’elle ait tout fait pour la sauver elle, quand elle a pu causer tant de misère à Hestia. Au fond c’est toujours la même rengaine: comment se fait-il que t’arrive à nous différencier ? Et puis: pourquoi tu nous traites différemment ? Elles sont pareilles Hestia et Flora. Du moins elles l’étaient à Poudlard, quand Astoria croyait pouvoir les impressionner. C’était la seule personne à les traiter comme si elles étaient dissociables comme si l’une méritait plus qu’on la tourmente que l’autre. C’est faux bien sûr et Flora la détesterait moins si elle l’avait tyrannisée elle aussi. “ tu veux que j'appelle quelqu'un? T'as mal? ” Flora a mal, doucement, mais sûrement la douleur refait son apparition. Les potions n’ont pas totalement cessé de faire effet néanmoins. Il doit lui rester quelques minutes. “ T'as pas l'air d'avoir mal. Je demande juste. ” Elle hausse un sourcil, comprenant exactement l’inverse de ce qu’Astoria a voulu dire. Elle a l’air mal. Elle a mauvaise mine. Elle s’en fout. “ T'as l'air super forte et tout mais... voilà, je me demande juste... tu vois... ” Elle penche la tête de côté. C’est si évident qu’elle n’a rien à lui dire, si étonnant qu’elle soit venue la voir. Les conventions - du moins du peu que Flora en sait - veulent que ce soit elle qui reprenne contact avec Astoria, elle qui lui offre des fleurs. Les conventions voudraient qu’elle lui dise merci. Ses propres principes dicteraient qu’elle lui rende service, parce que la vie c’est donnant-donnant. Elle l’a sauvée, Flora doit faire quelque chose pour elle. Son cœur lui, refuse de prononcer ces mots qui lui écorchent les lèvres, refusent de lui sourire, de reconnaître la gentillesse de sa visite. Peut-être que Flora aurait pu lui pardonner, si c’était Hestia qu’Astoria avait sauvée. Ouais là, elle aurait pu tirer un trait sur le passé, la remercier avec sincérité. Mais c’est elle, celle à qui elle ne doit rien, qu’elle a tiré d’affaire et qu’elle vient ensuite embêter pendant sa convalescence. “ Dis moi Greengrass, je me souviens plus trop t’étais venue voir Hestia à l’infirmerie après ta petite blague ? ” elle demande, presque innocemment, ironiquement; elle accuse sans lever le ton. Elle lève rarement le ton Flora, sa voix grave reste stable, ne fléchit de temps à autre que pour poser des questions, mais affirme la plupart du temps et prédit parfois.

Un chaudron qui explose, une jumelle gravement blessée qui atterrit chez l'infirmière et l’autre furieuse comme jamais. Les petites mesquineries auraient pu être oubliées avec les années, mais cette erreur là, jamais. Et peut-être que c’est ça qu’elle cherche Astoria, à venir la voir avec ses fleurs et ses sourires et ses grands yeux de biche et ses moues embarrassée. Peut-être qu’elle est à la recherche de rédemption. Il paraît qu’elle a changé. Flora veut bien croire qu’un passage chez les Insurgés soit transformateur. Mais ça n’a pas changé les jumelles, ça n’a pas changé les faits, ça n’a pas changé sa haine. Si c’est le pardon qu’elle cherche, c’est ailleurs qu’il faudra le demander car elle n'est pas prête de le trouver auprès de Flora. “ Comme tu peux le voir je vais…b-je suis vivante. ” C’est le moment, elle le sait bien. Le moment de ravaler sa fierté et de dire merci. Merci, ça ne veut pas dire je te pardonne. Merci ça veut juste dire, je reconnais le service qui m’a été rendu. Ce n’est pas trahir Hestia que de dire merci. En tous cas, ça ne l’est pas plus que de s’être laissée sauver par elle. “ Et hm…merci. ” fait-elle après avoir pris une grande inspiration. Que Greengrass savoure, on ne l’y reprendra pas à deux fois. “ Comment t’as fait pour savoir que c’était moi et pas Hestia ? ” Elle n’en démordra pas Flora, ça n’est pas son genre de laisser des questions sans réponse. Et puis il faut bien qu’elle tire au moins quelque chose, une espèce de mini-victoire de cette si désagréable conversation.
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Astoria Greengrass
Astoria Greengrass
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‹ âge : vingt-trois (03/07)
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‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3785
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
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Dis moi Greengrass, je me souviens plus trop t’étais venue voir Hestia à l’infirmerie après ta petite blague ? ” C'est un beau désastre, Astoria, soudainement. Quelque chose qui s'écroule lentement, très lentement, un glissement de terrain facial: ça se découpe prudemment sur ses traits et puis ça glisse, ça glisse, ça s'effondre et ça s'éboule, la mine angoissée et inquiète laissant place à quelque chose de vraiment paniqué. Comme si soudainement on lui annonçait qu'elle allait recevoir la visite surprise du Seigneur, comme si soudainement elle avait une vision d'horreur sous les yeux. Et peut-être que c'est le cas: tout d'un coup, elle a peur de Flora Carrow comme on aurait peur d'un petit démon venu vous tourmenter, une terrible Furie là pour la faire souffrir et la punir de ce qu'elle a pu faire auparavant.
Astoria est figée comme une statue sous le regard inquisiteur de Flora.
Sa voix est tellement... plate, innocente. Mais Astoria, pourtant si aisément aveugle aux émotions d'autrui (elle a toujours été d'un grand talent pour fermer les yeux à ce qui se passe au-delà de son nombril), comprend tout de suite la colère derrière la glace. Venir avait été une très mauvaise idée. Pourquoi était-elle venue? Pour avoir l'impression de faire quelque chose d'utile? Pour se faire pardonner de choses impardonnables? Pour espérer comprendre le feu haineux des yeux de Flora? Elle aimerait comprendre Flora. Elle aimerait comprendre Hestia. Elle aimerait comprendre Raven, parce qu'elles sont mystère et relents d'amertume: elles représentent quelque chose de fort, dans les yeux d'Astoria, qu'elle a cherché à briser quand elle était trop jeune et trop conne.
Comme elle regrette maintenant. Mais les regrets n'ont aucune valeur.

Elle reste silencieuse, ses yeux écarquillés comme ceux d'une biche comprenant qu'elle s'est faite flouer et traquer avant qu'un sortilège déchirant l'égorge. “ Comme tu peux le voir je vais…b-je suis vivante. ” Elle est vivante. Elle doit avoir mal. Les mains d'Astoria s'agitent sur son giron, jouent entre elles, difficilement, comme souvent quand elle est nerveuse: ses doigts s'emmêlent comme un puzzle inextricable, un casse-tête unique jusqu'à ce que ses phalanges deviennent blêmes. C'est à se demander si elle ne s'y fait pas mal, quand ses avant-bras se mettent à discrètement trembler, tant elle serre ce labyrinthe de doigts nerveux. “ Et hm…merci.
Merci. Merci. Elle prononce le mot comme si il allait lui brûler les lèvres et c'est comme un coup de fouet pour Astoria, qui peut enfin se relever du coup critique que lui a envoyé Flora en faisant référence à Hestia, à Poudlard, à des choses qu'elle regrette et qu'on ne lui pardonnera jamais. Sa mère lui dirait qu'avant de se faire pardonner par autrui, il faut se pardonner soi-même; Astoria n'a pas encore décidé si elle regrette véritablement ses actes avant l'âge de raison. Elle était si... jeune. Et si vaine, encore plus qu'aujourd'hui.
Ne me remercie pas, ” dit-elle machinalement, sans même s'en rendre compte, en comprenant seulement que ces mots sont sincères une fois qu'ils ont franchi la barrière de ses lèvres. Inutile de la remercier quand elle a été si... méprisante? méchante avec sa soeur? Et franchement stupide, en général, avec elles eux.

Comment t’as fait pour savoir que c’était moi et pas Hestia ? ” Les phalanges se relâchent, les doigts se figent et finalement, un à un, se décrochent. Elle appuie son index contre son autre paume, laisse sur la peau claire une trace plus claire encore, appuyant sur l'épiderme comme en retirer une tâche ou une marque: il n'y a rien, pourtant, sur un corps qui ne garde aucune cicatrice ni aucune blessure. Aucune marque de souffrance. “ Je ne suis pas venue à l'infirmerie voir Hestia après ma petite blague, ” dit-elle comme si la première question fatale n'avait pas été rhétorique. “ J'avais peur. ” Elle a toujours eu peur. Rien de nouveau de ce côté-là.
Elle garde les yeux baissés sur ses jambes et sa paume et son doigt qui y trace des marques cruelles. Tout pour ne pas regarder Flora. D'aussi loin qu'elle puisse se souvenir, les soeurs Carrow l'ont toujours mis mal à l'aise. Hestia l'a toujours crispée et elle l'a toujours méprisée; Flora l'a toujours crispée et elle l'a toujours admirée. Bizarrement. Comme on regarde un accident de balai sans parvenir à détourner les yeux. “ Je ne sais pas. Je l'ai toujours su. Vous êtes très différentes. ” Sa voix est toute douce, toute basse, très peu caractéristique d'Astoria qui bavarde, s'extasie, s'écrie, s'étrangle, s'écoute parler. Il y a quelque chose d'étrangement sincère pour le personnage, dans ce murmure hésitant et angoissé. “ Enfin. Pas très différentes. Mais un peu. Je ne sais pas. Que veux-tu que je te dise? Je le sais, c'est tout, tout comme je sais que je me ferai mal en me griffant la peau et tout comme je sais que le drap sera doux sous ma main. ” Elle a tendu le bras, effleuré la couverture du lire de Flora, a rétracté rapidement ses doigts.
J'aurais sauvé Hestia aussi, ” indique-t-elle finalement, en relevant enfin les yeux pour observer la jumelle. Oui, elles ne sont pas très différentes: elles sont complètement jumelles, deux soeurs, deux faces d'une même pièce. Astoria n'a jamais ressemblé à sa soeur. Elle se demande ce que ça fait, de se voir comme dans un miroir chez quelqu'un. Si c'est effrayant ou si c'est rassurant. Elle sait que pour elle, ce serait terrifiant. “ Je ne sais pas ce que je fais ici. Peut-être qu'il vaudrait mieux que je parte? ” C'est une question plus qu'une pensée: c'est vrai qu'elle est stupide d'être venue et peut-être que Flora ne veut vraiment pas la voir.
Elle est désolée mais ses lèvres restent scellées. Il y a quelque chose, dans le regard de Flora, qui n'a jamais fini de la fasciner alors elle baisse pudiquement les yeux.

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WIZARD • always the first casuality
Flora Carrow
Flora Carrow
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‹ crédits : MUDBLOØD. (avatar), sovereign (gif)
‹ dialogues : #336699.
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‹ âge : vingt-deux ans (04/02)
‹ occupation : pour le monde, je suis une ancienne médicomage légiste (en réalité, l'ancienne assistante personnelle de l'Ambassadeur).
‹ maison : ravenclaw
‹ scolarité : 1993 et 2000.
‹ baguette : est toute neuve, taillée dans un délicat bois d'aubépine renfermant un ventricule de dragon, elle mesure trente centimètres et des poussières dépassant ainsi de loin celle que j'ai perdu dans l'attentat de saint-mangouste.
‹ gallions (ʛ) : 4931
‹ réputation : je suis Hestia Carrow, une fille bizarre, porte-malheurs, instable et incestueuse qui ferait tout pour sa sœur.
‹ particularité : clairvoyante.
‹ faits : je n'étais pas maîtresse de mes actions pendant la guerre, mon cerveau ayant été lavé après l'exécution des rebuts. J'ai fuit la bataille finale bien avant sa fin et je hais la marque à mon bras. Retrouver le contrôle de mon esprit n'est pas si aisé que ça et je fais encore de nombreux cauchemars. En fuite avec ma jumelle et mon niffleur albinos, Idris, logeant chez des moldus j'ai fini par me rendre en espérant rendre à ma sœur une vie normale, sauf que par un procédé qui m'est inconnu elle a réussi à échanger nos corps.
‹ résidence : bonne question.
‹ patronus : inexistant
‹ épouvantard : moi-même, ou Hestia qui sait, restreinte par une camisole de force.
‹ risèd : moi-même de nouveau identique à Hestia.
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Je ne suis pas venue à l'infirmerie voir Hestia après ma petite blague, ” Flora ne réagit même pas. Sa question ne demandait pas de réponse, elle sait pertinemment qu’Astoria n’est pas venue puisqu’elle a veillé sa sœur tout le temps de sa convalescence, maudissant la sale gamine de Serpentard qui était responsable de son prétendu accident et elle s’en serait souvenue si celle-ci avait osé se montrer à l’infirmerie. Elle s’en serait souvenue parce qu’elle aurait alors eu l’occasion de lever la main sur quelqu’un pour la première fois de sa vie. “ J'avais peur. ” Lui fait-elle comme si ça suffisait à expliquer la chose. Et Flora se demande, peur de qui, peur de quoi ? D’elle ? Elle ne devrait pas être surprise, à l’époque beaucoup d’élèves avaient peur d’elle et de sa sœur, sans distinction. Et pour une fois,  ça aurait été à raison vu la colère qui animait Flora. Mais Astoria était différente, oser s’en prendre à Hestia, ça voulait bien dire que cette dernière ne l’effrayait pas. Alors pourquoi avoir peur de Flora si on ne craint pas Hestia ? C’est toujours la même rengaine, la même question, celle à laquelle Astoria n’a toujours pas répondu, semblant vouloir se faire désirer. Elle doit aimer ça la benjamine Greengrass, se faire attendre, se faire remarquer. Cette fois-ci elle semble juste un rien stressée cependant, comme si elle se faisait attendre moins pour le goût du suspens que parce qu’elle n’était pas sûre de savoir quoi répondre. L’esprit cartésien de Flora a besoin d’une réponse pourtant, d'où son insistance, ne réponse qu’elle s’imagine claire comme de l’eau de roche; une petite trace chez Hestia que elle-même n’aurait pas vue, remarquée par un regard particulièrement perçant par exemple - quoiqu’Astoria ne la frappe pas comme étant quelqu’un de particulièrement observateur ou fin. “ Je ne sais pas. Je l'ai toujours su. Vous êtes très différentes. ” La gravité de la voix d’Astoria la surprend, elle qui l’a toujours entendue s’extasier de façon suraiguë et parler pour ne rien dire. Là, elle est douce et ses mots se veulent plein de sens. Et ça étonne Flora presque autant que les propos en question. Si elle avait été une autre qu'elle-même est à peu près certaine qu’elle n’aurait pas été capable de se différencier de sa sœur. Il faut être elles pour savoir, pour connaître, pour voir les petites différences, les façons de penser. Elle elle voit les différences là où elles sont vraiment, pas dans le physique, mais dans le mental un peu, plus en ce moment d'ailleurs que d’ordinaire. Quelque part, si Astoria n’avait pas été Astoria, si elle ne s’était pas servie de sa capacité de discernement pour laisser Flora en paix et s’en prendre sans relâche à sa jumelle, Flora aurait pu apprécier de ne pas se faire confondre pour une fois. Elle aurait pu apprécier de se faire appeler par son propre prénom, plutôt que par celui de sa sœur, ou par l’indistinct ‘Raven’. Elle aime ne faire qu’un avec sa sœur, mais elle aime exister aussi. C'est pour ça que, sans le dire, elle a toujours su apprécier le talent de Lorcàn pour la reconnaître et la voir elle. “ Enfin. Pas très différentes. Mais un peu. Je ne sais pas. Que veux-tu que je te dise? Je le sais, c'est tout, tout comme je sais que je me ferai mal en me griffant la peau et tout comme je sais que le drap sera doux sous ma main. ” Flora fronce les sourcils, ça ne la satisfait pas évidemment. Ce n’est pas assez logique comme excuse. Elle ne peut pas comprendre. Pour tous elles sont à s’y méprendre et Astoria veut lui faire croire que, naturellement, par un espèce de sentiment elle est capable de les discerner à merveille ? Pourtant et quoiqu’elle ne soit pas convaincue, Flora ne songe à remettre en question la sincérité de son interlocutrice. Peut-être qu’elle ne sait vraiment pas ; ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas une vraie raison derrière son étrange capacité. Peut-être qu’Astoria est clairvoyante ? Elle fronce le nez et rétracte sa pensée: non, elle n’est que trop bien placée pour savoir que ça ne marche pas comme ça. Des bribes de rêves incompréhensibles et puis basta, voilà le legs de sa Shafiq de mère. Qu’on lui demande de différencier les jumeaux Weasley par exemple et elle serait bien embarrassée. But then, elle ne les a jamais côtoyé le moins du monde. Elle ne s’est jamais intéressé à eux, elle serait même bien incapable de dire lequel des deux a survécu à la bataille de Poudlard.

J'aurais sauvé Hestia aussi, ” indique Astoria sans savoir - comment pourrait-elle ? - que c’est si important pour Flora de l’entendre. Ça ne résout rien, ça ne la rend pas plus sympathique à ses yeux, mais ça soulage un peu la culpabilité de la Carrow. “ Je ne sais pas ce que je fais ici. Peut-être qu'il vaudrait mieux que je parte? ” Flora a envie de sauter sur l’occasion de hocher la tête et de lui faire signe de partir. Parce que c’est ce qu’elle veut n’est-ce pas ? Qu’on la laisse en paix, qu’on la laisse exprimer sa douleur, gémir sans honte aucune. Et si elle souhaite de la visite ce n’est certainement pas du bourreau de sa sœur envers laquelle elle se sent injustement endettée : elle ne lui a jamais demandé de la sauver. Et puis, elle n’aime pas cette façon que sa vis-à-vis a de la regarder, comme une espèce de curiosité, comme un espèce de machin un peu bizarre, mais fascinant. Ça ne lui plaît pas beaucoup d’être étudiée de la sorte - admirée ? - de façon générale et encore moins alors qu’elle est allongée sur un lit d’hôpital et encore moins quand elle se doute que ce regard n’est pas envoyé à l’autre face de Raven. Mais ce serait trop mauvais de sa part de le faire savoir si brutalement. Elle se le permettrait bien si seulement elle ne sentait pas redevable envers Astoria. “ Les fleurs sont jolies. ” est tout ce qu’elle trouve de ‘gentil’ à dire. Et c’est vrai, elles ne sont pas laides, même si ça ne les sauvera pas du triste sort qui les attend: une rencontre avec les ordures de la poubelles avant même d’avoir eu le temps de faner. Sa jambe commence à plus sérieusement la lanciner et ses doigts se crispent doucement pour transférer le mal ailleurs et s’empêcher d’émettre le moindre son. Elle ne veut pas se montrer si faible devant ce qu’elle considère encore comme une ennemie malgré l’aide apportée, mais si la Greengrass doit partir autant que sa visite ait eu une utilité: “ Tu pourrais appeler une infirmière pour — enfin…je crois que les effets de la potion qu’on m’a fait boire sont en train de se dissiper. ” Elle ne croit pas, elle sait et le processus est bien plus que simplement entamé. Elle sait aussi qu'Astoria peut l'aider de façon plus directe si elle le veut bien, mais c'est bien trop en demander à Flora que de le lui suggérer, ou même ne serait-ce que d'accepter, encore, l'aide de la rouquine.

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Astoria Greengrass
Astoria Greengrass
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‹ âge : vingt-trois (03/07)
‹ occupation : volontaire à Saint-Mangouste (TIG) et créatrice de mode, co-fondatrice de la marque OXOX, premier et populaire prêt-à-porter sorcier.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1992 à avril 98.
‹ baguette : est neuve et capricieuse. Elle mesure vingt-trois centimètres virgule six, est faite de bois d'érable et continent un crin de licorne.
‹ gallions (ʛ) : 3785
‹ réputation : je suis une petite bitch écervelée qui ne mérite pas la miséricorde avec laquelle on la traite.
‹ particularité : soigneuse, capable de guérir (presque) tous les maux.
‹ faits : j'ai été enlevée par ma propre soeur et utilisée comme otage par les insurgés pendant quatre ans Je suis aussi la mère du petit Scorpius Malfoy. J'ai été en procès parce que j'ai été Adhérente pendant la Guerre, mais j'ai été innocentée ou du moins, condamnée à plusieurs mois de TIG notamment à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans un petit appartement du Chemin de Traverse avec ma mère et ma soeur, loué par les soins de ma tante.
‹ patronus : impossible pour moi à invoquer
‹ épouvantard : Frank Hudson, un ancien leader Belliqueux désormais mort, tenant la main de Daphne et m'observant d'un air cruel.
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Les fleurs sont jolies. ” C'est tout ce qu'elle a à lui dire? Oui, c'est tout ce qu'elle a à lui dire. Astoria décide... que ça ne la dérange pas. Pas trop. Juste un peu, mais pas beaucoup. Elle... comprend, peut-être. Elle comprend que Flora n'ait rien d'autre à lui dire: après tout, elles ne sont clairement pas amies et Flora n'a même pas besoin de cacher son hostilité pour Astoria: elle le sent comme un mur de sa part, une muraille qui les empêche de se lier. Astoria aimerait lui demander de faire table rase du passé, elle aimerait la convaincre qu'elle n'est pas la même, qu'elle a changé, grandi, mûri; mais peut-être que certaines choses ne peuvent pas être pardonnées, tout simplement.
J'ai composé le bouquet pour toi, fait-elle d'un ton maussade, sachant pertinemment que ce qu'elle a à dire ne va pas le moins du monde intéresser la Carrow. Pivoines, jasmin et iris blanches. ” Elle les désigne tour à tour au cas où Flora soit ironiquement complètement  incultivé dans le domaine des fleurs. Après tout, pense Astoria un peu amèrement, Flora est une vraie sorcière, quelqu'un qui sait lancer des sortilèges et s'en débarrasser: ce n'est pas une sorcière de salon, comme les femmes Greengrass...
C'est bizarre parce qu'Astoria n'est jamais habituée à être jalouse. Elle l'est pourtant souvent, de tout, de n'importe quoi et surtout de n'importe qui: jalouse du charme facile de Daphne, jalouse de la puissance sociale de son père, jalouse des beaux cheveux de Pansy Parkinson, jalouse du mariage heureux de Nyssandra et enfin jalouse de l'indéniable puissance magique des Carrow. Peut-être que c'est de là que lui vient son étrange fascination pour Raven, pour Hestia, pour Flora. “ Guérison, bonne chance et force, ” dit-elle comme une prière, en désignant les fleurs, les mâchoires serrées. Oui. Ça doit être ça: le feu ravageur de la jalousie, l'impression qu'elle n'arrivera jamais à la cheville des femmes qui entourent, non, qui entouraient Draco. C'est stupide, surtout maintenant qu'il est parti. C'est stupide, mais c'est plus fort qu'elle. C'est stupide, c'est inutile, c'est Astoria.

Tu pourrais appeler une infirmière pour — enfin…je crois que les effets de la potion qu’on m’a fait boire sont en train de se dissiper, ” lui demande Flora, la tirant de ses pensées. Les mains jusque là immobilisées d'Astoria se remettent en marche, nerveuses et joueuses, griffant paumes et tirant phalanges et entortillant bouts des doigts; oui, oui, oui, elle peut appeler une infirmière mais elle peut aussi- non, Flora ne la laissera pas faire- mais peut-être que ce serait la bonne occasion pour faire table rase du passé et se faire... pardonner? Peut-être. Sans doute. Oui, cela semble une bonne idée alors Astoria lui adresse un petit sourire. “ J'ai une autre idée. ” Et elle tend le bras. De toutes manières, Flora est trop faible, elle n'a pas le choix: elle pose sa paume sèche sur le front de Carrow et tire, comme elle sait si bien le faire, sur son don de Soigneuse.
Quand elle était petite, elle appelait ça sa Chance. Sa Chance était une petite chose dans le creux de l'estomac, son petit secret. Une impression de puissance et de pouvoir, sur lequel elle tirait pour consumer de l'énergie: alors les plaies se refermaient sous ses yeux, alors les contusions se transformaient en lignes qui se transformaient en cicatrices qui se transformaient en rien du tout. Sa Chance n'avait pas de nom jusqu'à ce qu'elle découvre son don parmi les Insurgés. On lui a appris, rapidement, à s'en servir: tirer dessus sans jamais abuser, s'aider de potions, incantations, herbes médicinales et décoctions dégoûtantes. On lui a dit de ne pas en abuser, jamais, sous peine de mourir.
Elle a failli mourir.
Et quand elle tire sur son don de Soigneuse, quand elle fait appel à sa Chance pour en consumer un peu — Astoria ne trouve que du vide. C'est comme descendre une marche quand on n'imagine pas qu'il y a une marche: l'impression de tomber pendant un temps éternel avant de poser le pied parterre, le coeur qui s'affole pendant un quart de secondes, la peur qui étouffe pendant un battement de coeur. Astoria essaie de tirer sur sa Chance mais il n'y a rien et ce vide lui fait peur.

Elle retire sa main comme si la peau de Flora l'avait brûlée. Elle ne ressent rien de la douce chaleur de son don de Soigneuse, elle ne ressent rien si ce n'est... du vide. Du vide inutile.
Je dois y aller, ” dit-elle précipitamment en se relevant. Elle fait un mouvement vers sa baguette pour ouvrir la porte de la chambre et appeler une infirmière ainsi mais... Astoria a soudainement un doute. Et si elle avait perdu sa magie? Pour toujours?
Et si elle n'était même pas bonne à être une simple sorcière de salon? “ Je te souhaite un prompt rétablissement, Flora. J'appellerai une infirmière en sortant. ” Et juste comme ça, sans un dernier regard, après avoir lissé les pans de sa robe sur ses cuisses, elle se détourne et se dirige vers la porte, ses pensées s'envolant à mille lieux de Flora Carrow et des fleurs et de Raven, s'imaginant déjà Cracmole de force, s'imaginant déjà complètement, terriblement, tragiquement inu-- “ Remets-toi, Flora, ” lui dit-elle brusquement, comme un ordre, en s'arrêtant dans l'encadrement de la porte et en jetant, malgré tout, un regard par-dessus son épaule. Et un sourire qui brille comme un minuscule soleil avant qu'elle ne disparaisse derrière le battant, le claquant derrière elle avec un rien d'agacement.
Guérison, chance et force. Non mais vraiment.
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