sujet; (MAI 1996) MURSON • I had been blessed with a wilder mind

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Pocahontas
It's in my blood, it's in my water You try to tame me, tame me from the start When the din is in your eye, flash your flesh Desperate for a need to rise
Angelina Johnson en avait définitivement, complètement, absolument marre de cette grosse truie d'Ombrage. Au début, elle l'avait trouvé horripilante, gênante, embêtante, ridicule, mais pas dangereuse. Elle avait préféré accuser Harry et les jumeaux d'être ridicules de se faire punir, au lieu de remettre en cause la vieille bique en rose. Angelina avouait rarement qu'elle s'était trompée mais là, sur le compte de leur Inquisitrice à la noix, elle s'était complètement fourvoyée. Depuis, les décrets s'étaient enchainé, les renvois, les punitions, et puis surtout le départ des jumeaux. Ils n'étaient plus là pour contenir la rage humaine qu'était la Johnson. Alicia brûlait avec elle et Katie n'était pas loin de l'implosion à son tour.
Elle était à sa dernière année à Poudlard. Sa seule année en tant que Capitaine. Pourquoi tout devait-il se liguer contre elle ? Elle détestait se dire qu'elle était un moins bon capitaine que Wood. Elle détestait se dire qu'elle amenait l'équipe de Gryffondor vers leur défaite. Elle détestait, surtout, le sentiment d'impuissance qui la poursuivait sans relache depuis la mort de Cedric. Elle n'avait eu aucun répit depuis, et avait l'impression qu'on continuait de lui arracher tout ce qui pouvait compter.

Ce fut de façon assez innocente qu'elle alla aux toilettes ce jour-là. Elle sortait d'une longue session de préparations aux ASPICS dans la bibliothèque, et voulait juste y passer avant d'aller manger. Elle n'était pas censée, en allant se laver les mains, remarquer le Murdock en train de noyer un gamin dans la cuvette. Murdock lui donnait de plus en plus envie de gerber dernièrement. La brute avait redoublé et la majorité le faisait quadrupler de volume, le rendant presque impressionnant. Il était dans sa classe, à présent, et sa bêtise, sa violence, son idiotie et le fait qu'il fasse encore partie de l'équipe de Smith lui donnait quotidiennement envie de lui refaire le portrait comme elle avait déjà pu le faire auparavant. Elle se retenait, principalement parce qu'il faisait partie de la Brigade, ensuite parce qu'elle tenait trop à son rôle de Capitaine pour le risquer avec un imbécile pareil.
Au premier regard, elle ne compta donc pas s'interposer. Bacchus s'amusait à bizuter des gamins huit ans plus jeunes ? Si c'était ce qu'il lui fallait pour se sentir fort, alors c'était pas ses oignons, à la Johnson. Il lui était impossible de sauver tous les premières années du coin. Elle n'avait pas que ça à faire... A la limite, s'il pouvait faire ça chez les mecs, au lieu de venir cradosser de l'autre côté...
Eh mais, c'était un gryffondor qu'il était en train de noyer là ?

Le sang d'Angelina ne fit qu'un tour, et sa décision aussi. On ne molestait pas un gamin de sa maison juste sous son nez sans qu'elle n'y fasse rien. D'un geste, elle dégaina sa baguette, même si elle doutait d'en faire grand usage. Elle aimait beaucoup trop tabasser la tronche de ce gros porc. Il était tellement occupé à enfoncer la tête du mioche et de tirer la chasse comme un pauvre débile qu'il ne l'entendit pas arriver (les jumeaux lui avaient appris la discrétion). Quelques secondes plus tard, ses grosses doc s'étaient écrasées sur la face du Poufsouffle pour lui faire goûter la saveur du mur. « Bah alors Murdock, on sait toujours pas vérifier si c'est bien des couilles les pois chiches perdus dans ton froc ? » Elle lui cracha presque au visage en se remettant sur ses deux pieds, baguette tendue, regard sombre. Elle jeta à peine un regard au mioche, lui lançant un rapide : « Dégage, veux-tu. »
Il irait sûrement pleurer chez MacGonagald. Elle lui remonterait sûrement les bretelles sur le fait qu'elle était Capitaine maintenant, et qu'elle en avait marre d'entendre parler de ses crises de violence, certes éprises de justice. Actuellement, cependant, Angelina s'en moquait de la justice, elle voulait juste se venger, et Murdock ferait un parfait bouc émissaire.

Sans qu'elle sache pourquoi, Angelina était particulièrement violente et véhémente avec Murdock. Sa tête ne lui revenait juste pas, disait-elle souvent pour s'expliquer. C'était qu'elle ignorait elle-même que ses sens avaient captés ce que son esprit n'avait pas pu processer. Quelque chose, dans son instinct, avait bien capté qu'il y avait quelque chose chez Murdock, quelque chose d'assez simple.
Il avait peur d'elle.
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Murson
See that kid, wipe the smile off his face He's just like you, feeling out of place Well I don't care, let's show him who's boss That's not the way to get your message across Be a man, give into hate You better learn to communicate Better to learn to protect yourself That's not the way to get out of this hell
Cette année se déroulait sous le signe de la frustration. On avait cru avoir eu à faire au pire de ta personne ; mais il faut croire qu’on avait encore rien vu. Tu n’avais pas été un ange durant tes sept années à Poudlard ; de fait, une année supplémentaire n’annonçait rien de rassurant. Depuis ton redoublement -allez réviser des examens lors du tournoi des trois sorciers ??-, tu étais hors de toi. Tu avais enchainé les crises de nerfs pendant les congés estivaux et, malgré tout, tes parents avaient eu le dernier mot pour te faire signer une année de plus, sous prétexte que sans les ASPICs, on n’arrivait à rien.
De fait, tu comptais bien faire payer l’école entière pour t’avoir joué ce sale tour. Ainsi, tu étais plus violent que jamais.

C’est pas comme si tu avais des amis auparavant, hein, disons plutôt des camarades de classe avec qui tu avais passé sept ans de ta courte vie. Sept ans à les suivre comme une ombre trop grande, à leur servir de bras armé, de chien de garde et de bouc-émissaire quand il s’agissait d’en envoyer un en retenue. Tu les aimais pas particulièrement, mais disons qu’ils avaient meublé ton existence et que tu leur avais été utile.
Mais à présent, tu étais seul, reléguer à jouer les gros bras pour la génération suivante que tu ne connaissais. Pour passer le temps -et te défouler avec autorisation d’Ombrage- tu avais signé pour la Brigade, finissant de jeter aux ordures les chances déjà maigres de sympathiser avec toi.

Autant dire qu’il n’en fallait pas beaucoup pour s’attirer tes foudres. Et, régulièrement, tu chopais un élève de première ou de troisième année pour lui rafraîchir les idées dans la cuvette des toilettes des filles, sous le regard courroucé de mimi Geignarde, impuissante après s’être rendue compte que ses cris suraigus ne te faisaient plus rien ; tu avais la tête dure.
Tu ne sais même plus ce qu’avait fait celui-là ; sans doute t’avait-il regardé de travers. Toujours est-il que sa tête rentrait parfaitement dans la cuvette et qu’il était si faible que ça en perdait de son challenge.
Le challenge en question ne se fait plus attendre quand un coup de pompes -littéralement- t’envoie valser contre le mur du fond. Sous le choc, quelques morceaux de carrelage se brisent à tes pieds.
Soupir de satisfaction rendu sifflant à cause de ton nez cabossé. Il ne pouvait s’agir que de Johnson.

La raison pour laquelle tu as peur d’elle est simple : Johnson était encore du jamais-vu en termes d’adversaire. C’est une fille, et les autres aimaient pas que tu frappes les filles. A la rigueur, sur le terrain de Quidditch, ça passait. C’est une fille, et jusqu’à présent, quand une fille voulait te faire chier, elle n’usait pas d’une violence aussi crue que la sienne. Même les garçons ne lui arrivaient pas à la cheville, qu’elle avait de robuste à force de te finir à coups de pieds.

Tu craches un glaviot de sang sur ses grosses godasses, et passes ta langue à l’intérieur de la rangée des dents du fond où tu en sens une qui commence à se déchausser.
« C’est pas c’que disait ta p’tite copine la nuit dernière. » ricanes-tu de ta voix désordonnée sortant de l’adolescence Réplique amèrement ironique, sachant qu’à l’époque, ta relation avec la seule gamine qui avait voulu de toi battait de l’aile, sous prétexte que tu n’étais ni prêt ni fichu de la lever au moment venu. Heureusement pour toi, elle restait discrète quant à cette question, et avait mieux à faire à essayer de tempérer tes crises de sang avant de pouvoir se pencher sur ce qui se passait -ou plutôt sur ce qui ne se passait pas- dans ton pantalon.

Tu savais pas trop ce qui en retournait du côté de Johnson ; et à vrai dire, tu t’en foutais. Tu ne connaissais rien de cette fille, ne voulais rien savoir, hormis anticiper un peu plus précisément les moments où elle prévoyait de te tendre ce genre d’embuscade. Ce dont tu étais certain en revanche, c’est que, si les gens pouvaient s’en foutre qu’on les insulte, tu étais toujours certain de viser dans le mille quand il s’agissait de cracher sur leurs amis. Autant dire que ne pas en avoir t’ôtait une énorme épine du pied.

Le gamin fuit, c’est du un contre un. Vous ne disposez pas de beaucoup de temps avant qu’un professeur ne rapplique ; le dernier sur place était grillé.
Tu te désencastres du mur pour te planter en face d’elle ; tu n’es pas tellement plus grand qu’elle, mais large, beaucoup plus large, à force de faire virevolter ta batte de Quidditch plusieurs fois par semaine. Ils seraient nombreux à penser qu’elle ne ferait pas le poids contre toi. Pourtant, tu es on ne peut plus sur le qui-vive quand il s’agit de lui faire mordre la poussière ; la bougresse est une coriace. Tu te mets en garde, les poings serrés au niveau de ton visage. Pas question d’utiliser ta baguette, ça ne ferait que te ralentir ; tu en avais brisé, des baguettes de premières années par la seule force du poing. Tu la regardes en chien de faïence, esquissant des pas lents sur le côté, vous enfermant dans un ring imaginaire, entre les lavabos et les wc.

« J’te laisserais bien v’nir confirmer qu’elles sont encore là, mais j’ai entendu dire qu’t’avais tendance à les arracher avec les dents. » Bien évidemment, t’avais rien entendu du tout, hein ; personne ne te parlait. « Et j’t’avoue qu’c’est pas trop mon délire. »
La raison pour laquelle tu as peur de Johnson est simple : y’avait quelque chose qui manquait d’exploser en elle. T’étais pas du genre à lire dans les gens, mais pour le coup, elle, ça t’avait sauté aux yeux, comme un avant-goût de ce qu’elle pouvait réserver au reste du monde. Aussi réel que l’arrière-goût ferreux à chaque fois que tu croisais son chemin.
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