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sujet; funny i'm the broken one but you're the only one who needs saving. (nephtheo#2)

HUNTED • running man
Theodore Nott
Theodore Nott
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 08/05/2016
‹ messages : 978
‹ crédits : killer from a gang pour l'avatar, tumblr, crooked fingers.
‹ dialogues : sienna.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4155
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Et c'est comme si les longues nuits d'angoisse et de cauchemars étaient soudainement effacées, les longues semaines de froid et de distance et de colère, d'orgueils blessés aussi. Theodore se sent stupide, parce qu'il est sensé être le genre à ronger son frein, à être rancunier et trop fier pour excuser; mais avec Nephtys... eh bien, ce n'est pas nouveau qu'elle  remet en question tout ce qu'il pensait être vrai à propos de lui. Il ne sait pas encore, en revanche, si elle réécrit un Theodore qui mérite son attention sur le brouillon du Theodore d'avant, ou si elle fait revenir à la surface le Theodore qu'il pourrait être, qu'il est au fond. En tout cas, Theodore n'a pas entièrement l'impression d'être lui-même, enfin celui qu'il pensait être, et ça ne semble pas être une chose terrible. Peut-être qu'ils peuvent oublier la Marque, et sourire pour de vrai, et s'aimer un peu, et s'embrasser à nouveau. Tout n'est pas perdu, essaie-t-il de se dire, rien n'est perdu pour nous.
Elle le laisse prendre sa main, et il a bien du mal à ne pas imaginer ce à quoi elle peut bien penser quand elle pose ce regard-là sur lui: il remarque qu'elle a les yeux plus clairs que d'habitude, sous cette lumière blanche du ciel recouvert de nuages, et qu'il peut distinctement voir sa pupille dilatée et fixée sur lui. « You’re a fool if you think we are done, » lui souffle-t-elle à l'oreille en s'approchant, et la timidité succède à l'embarras bien malgré lui alors qu'elle s'accroche un peu plus à ses doigts.

Que veut-elle dire? Il essaie de ne pas trop y penser, même si invariablement ses pensées tournent et retournent ses mots dans sa tête, les sous-entendus sexuels et platoniques et autres s'additionnant au fur et à mesure, alors qu'il essaie de décortiquer, comme il le fait si bien, la pensée de Nephtys. Elle est la reine pour l'embarrasser — la chose n'est pas très dure, après tout —, la reine aussi pour le faire réfléchir, sans doute trop, au moindre de ses mouvements. Comme si le fait qu'elle remue un peu contre lui pour trouver une position acceptable contre lui soit important; comme si le motif généré par leurs doigts entrelacés était une preuve de ses pensées à elle. Parce qu'elle le rend curieux et intéressé, qu'elle était un puzzle aux morceaux éclatés et obscurs et qu'elle est maintenant une énigme aux réponses multiples et mystérieuses, parce qu'elle n'est pas une chose à la fois et que pour cette raison, elle est parfaite à ses yeux.
Ils cheminent vers la maison et à chaque pas qu'ils font dans cette direction, Theodore sent son humeur maussade et destructrice le reprendre, la colère revenir l'habiter progressivement; non pas contre elle, jamais vraiment contre elle, mais parce qu'il se souvient que même si le sujet a été admirablement overlooked, madame Shafiq est toujours inconsciente quelque part dans ce monde cruel, par sa faute. Et le fait qu'il ne le regrette pas, parce qu'il n'avait pas le choix pense-t-il, rend la chose pire, il est indigne de tenir la main de Nephtys, mais il ne la lâcherait pour rien au monde. Il essaie d'imaginer ce qu'elle dirait en l'apprenant; et si il l'arrêtait, la regardait dans les yeux, la forçait à écouter, à comprendre? Mais le temps qu'il rassemble son courage, ils sont déjà devant la porte et il ravale ses idées stupides en ouvrant le battant, elle n'a pas besoin de savoir, et toi tu n'as pas besoin de te sentir coupable.

Dura lex sed lex, non? Et qui est-il pour contester les ordres du Magister? Theodore se perd entre deux pensées sur le bien-fondé de ses actions, si bien qu'il se raidit de surprise quand Nephtys le retient, et lui adresse un regard presque inquiet avant de comprendre qu'elle ne va le mettre au pied du en exigeant qu'il lui explique ce qui est arrivé à Isla. « Will you stay, after ? » Il arque un sourcil, sans comprendre, sa bouche menaçant de parler avant de réfléchir: for tea? mais heureusement, lui épargnant l'embarras par la même occasion, elle reprend rapidement: «I mean, you could pretend to leave and then come back to my room so we won’t be bothered… » ... enfin si, c'est véritablement de l'embarras, mais d'un autre ordre; traître, toujours, il colore ses joues d'un rouge pivoine, bien malgré lui, et Theodore s'éclaircit la gorge, essaie de trouver dans son esprit désormais vide quelque chose à dire parce que, pour l'amour de Merlin, Nephtys, tu n'es pas en train de proposer qu'on brise nos voeux de fiançailles?
« Nephtys sweetie, is that you and Theo ? » Sauvé par le gong, encore une fois; Theodore refait une tentative pour aligner deux pensées cohérentes, incapable de penser à autre chose que sa proximité et sa main qui se trouve toujours dans la sienne, quand tout d'un coup il voit son visage changer. Ou plutôt, il y voit enfin ce qui y était jusque là: quelque chose comme un peu de désespoir, un peu de peur et d'angoisse aussi, le même visage qu'il portait quand il est venu toquer à sa porte, il y a des mois, en lui demandant s'il pouvait rester dormir quelques semaines sur son canapé. « I can’t spend another night alone here. » Et il se radoucit, se maudit d'avoir pu penser qu'elle parlait d'être chose, en hochant lentement la tête, s'apprêtant à lui dire of course, Nephtys, en serrant sa main et en lui volant peut-être un baiser; mais aussi soudainement qu'il s'est effondré, son visage reprend un semblant de contenance: « plus, I think we have some unbinding to do. » Et lui de rougir, encore et toujours. Elle le traîne à la suite en direction du salon mais il l'arrête, juste avant qu'elle ne pose la main sur la poignée, “ hey, ” marmonne-t-il juste pour qu'elle se retourne, le regard. “ Of course I'll stay. Whatever you want. I'll stay.

Et de lui adresser le petit sourire qu'il a contenu difficilement quelques minutes plus tôt, faisant disparaître angoisse et culpabilité, pour ne lui offrir que son soutien et son affection entiers et éternels. Il apporte sa main à sa bouche pour déposer un baiser sur la jointure de son poing, sans la lâcher du regard. Il a envie de lui dire que ça va aller, qu'ils vont aller bien; il a envie de répondre à ses moqueries gentilles, de lui dire quelque chose pour la planter là avec un sourire incrédule sur les lèvres; mais rien ne lui vient alors il reste silencieux, laisse retomber leurs mains avant d'échanger leurs places pour lui ouvrir la porte. Il ne lâche pas sa main en entrant dans le salon, et parvient à ne pas virer pivoine même quand Aswad leur adresse un sourire tant amusé que fatigué.
Oui, peut-être que tout n'est pas si terrible.


Le dîner s'est étiré une bonne partie de la soirée, et un peu de la nuit, suffisamment en tout cas pour qu'Aswad propose digestifs, biscuits et de rester dormir; et si Theodore s'est fait désirer, bien évidemment, prétextant travail le lendemain et autres obligations ennuyantes, il a fini par gracieusement accepter, sous les murmures conspirateurs des elfes et le rire enchanté de son futur beau-père. La chambre d'ami est spacieuse, mais froide; il manque quelque chose, songe-t-il, en sachant parfaitement que ce quelque chose est un quelqu'un se trouvant derrière une porte au bout du couloir. (Il connait bien l'endroit, pour y avoir déjeuné quelques fois; et aussi pour l'avoir à moitié détruit en torturant la maîtresse de maison.) Il attend que le manoir cesse de grincer des pas ensommeillés d'Aswad pour sortir de la pièce, baguette à la main, s'assurant d'un sort que chaque pas qu'il fait sur le plancher grinçant n'alertera personne. Ce n'est pas comme si il régnait un silence de tous les possibles dans la maison Shafiq: le vent ne s'est pas calmé, et la maison grince et tremble et se rebelle contre un dieu vengeur des cieux. On dirait une véritable tempête à l'extérieur. Theodore ne pense pas à l'extérieur. Il ne pense qu'à la chambre au bout du couloir.
Tout en gardant un oeil vigilant sur les murs du couloir, s'attendant à y voir des tableaux rieurs et paranoïaques comme en sont chargés les murs de Nott Manor, il continue sa lente progression jusqu'à la sainte porte, y frappant deux fois avant d'en actionner la poignée; en vain. Il panique, un peu, à l'idée d'être laissée à la porte et découvert en — se rend-t-il soudainement compte, sa tenue ne l'ayant pas du tout inquiété tandis qu'il marchait le plus lentement possible dans le couloir — linge de corps et pantalon froissé. Il s'acharne sur la poignée, jusqu'à ce que Nephtys de l'autre côté la déverrouille et ouvre le battant pour lui; le soulagement le submerge alors qu'il se faufile dans la chambre, qu'il a observé — porte ouverte — une fois ou deux et qui lui rappelle invariablement la décoration moins traditionnelle de son appartement, à elle, de Londres.

Thank God, I thought I was sleeping on the couch, ” plaisante-t-il, pince-sans-rire, avant de se retourner vers elle avec un petit sourire timide et hésitant, comme si elle allait soudainement se rendre compte que ce n'était véritablement pas lui qu'elle attendait de l'autre côté de sa porte en plein milieu de la nuit. Les blagues maritales sont devenues leur spécialité: parce que l'idée qu'ils se marient un jour semblait si drôle, si stupide aussi qu'en rire était la seule solution; mais maintenant, à peine les mots ont-ils quitté ses lèvres, que sa gorge se serre et il détourne le regard. Il rend peut-être ça trop réel et il n'a pas envie de l'embarrasser, pas plus qu'il ne l'est lui-même en tout cas. “ Nephtys, I was thinking, ” commence-t-il, lentement, décollant chaque mot des autres en avançant dans la pièce, lui tournant le dos pour détailler prudemment la décoration de la pièce sans affronter son regard. “ You got me thinking, se corrige-t-il, of what if I was killed on a mission, dead in a ditch somewhere, without you- without anyone knowing. And I-- ” Il s'interrompt, un peu malgré lui, les mots ayant du mal à sortir alors qu'il lève la main pour éprouver le bois d'une étagère, apparemment fasciné par le meuble. “ We can break off the engagement, dit-il d'une voix égale. If you want to take things... slower. I don't want- I'm scared of dying and I'm scared of leaving you behind. I'd- I'd understand, you know? Il se retourne pour lui faire face. You hate this- il désigne la Marque sur son bras, découverte par son t-shirt blanc -but it's all I can offer. And you deserve better. ” Tellement plus, tellement plus qu'un Mangemort traumatisé et mal à l'aise et timide et incapable de faire confiance à quiconque tout en donnant sa confiance au premier venu, un Mangemort un peu brisé mais qui a quelques chances d'être sauvé, un Mangemort aux mains recouvertes de sang et un Mangemort qui n'est que ça, un Mangemort, un malheureux et fidèle petit soldat sans foi ni loi. “ Don't get me wrong, this is not me patching... us. I'm just- I'm just scared. This thing we have... I wouldn't give up on it for the world, except if you ask me to. I'd understand. ” Et de se tenir soudainement très droit, malgré lui, en attendant la sentence, les deux mains disparaissant dans son dos et la Marque aussi, soutenant son regard avec moins de détermination que quelques secondes auparavant, moins de détermination et un peu de désespoir, parce qu'il veut lui offrir une porte de sortie tant qu'il en est encore tant quand bien même cette possibilité le laisse sans voix et terrifié.


Dernière édition par Theodore Nott le Lun 23 Jan 2017 - 22:30, édité 1 fois
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WIZARD • always the first casuality
Nephtys Shafiq
Nephtys Shafiq
‹ disponibilité : dispo bitches
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‹ âge : vingt-six
‹ occupation : musicienne, batteuse des Rotten Apple avant que le groupe ne se disloque. Autrefois elle était également une des boules de cristal ambulantes du gouvernement. Aujourd'hui, elle tente encore de créer mais passe surtout son temps à jouer pour les patients de Ste Mangouste.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : fait 21 cm, elle est en saule et contient de la poudre de griffe de sphinge.
‹ gallions (ʛ) : 5233
‹ réputation : Traîtresse, lâche, infâme catin du gouvernement de Voldemort. Parce qu'elle a aidé en toute connaissance de cause le Lord et ses sbires, par ses visions et par sa musique, et parce qu'elle est longtemps restée fiancée à un mangemort même lorsqu'elle était libre de se défaire de la promesse, Nephtys est regardée de travers la plupart du temps. Son sang pur n'aide en rien.
‹ particularité : voyante, affublée à sa naissance d'un don lui provoquant dans son sommeil des visions sporadiques et imprévisibles mais particulièrement violentes.
‹ faits : Orpheline de mère, il lui reste son père, Aswad Shafiq, devenu fou après l'attaque d'Herpo Creek.
‹ résidence : dans un appartement miteux sous les toits, quelque part dans un immeuble peu rutilant de l'allée des embrumes.
‹ patronus : un chacal, symbole de clairvoyance dans l’Égypte ancienne. Elle n'arrive que rarement à en conjurer une forme corporelle.
‹ épouvantard : Tantôt, elle craint que l'on abrège les souffrances d'Aswad et panique. Parfois, elle se dit que ça serait pour le mieux, moins égoïste. A ce moment là, sa véritable peur prend le dessus. Elle voit les gros titres, "Mangemort appréhendé et abattu" et l'avis de décès de Nott quelques lignes plus bas.
‹ risèd : Theodore en sécurité, avec ou sans elle. Des nuits calmes. Du silence. Ne plus rien sentir, à défaut de l'avoir lui.
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funny i'm the broken one but you're the only one who needs saving + nephtheo
And hold your gaze, there's coke in the Midas touch, a joke in the way that we rust and breathe again. And you'll find loss and you'll fear what you found when weather comes, tearing down. There'll be oats in the water, there'll be birds on the ground. there'll be things you never asked her, oh how they tear at you now.

Dans un sursaut, la plume imbibée d’encre manqua de lui échapper des mains et la pointe transperça quelques lettres déjà tracées, crevant le parchemin sur lequel Nephtys avait été en train d’écrire. Un faible hoquet lui échappa alors qu’elle écartait le bout de papier manuscrit et à la lumière faible de la bougie qui flottait près de sa table de nuit, elle pu voir que l’outil était également venu crever sa peau, laissant une marque sombre sur sa cuisse. La douleur était moindre même si le point d’impact tirait un peu plus qu’elle ne voulait l’admettre et lorsqu’une, puis deux gouttes carmins vinrent se mêler à l’encre, elle alla appuyer le talon de sa main sur l’atteinte en se mordant l’intérieur de la joue, retenant un juron. Elle avait tremblé parce qu’on venait de secouer sa porte, de s’acharner sur la poignée verrouillée. En outre le loquet, elle avait pour habitude de jeter un sortilège sur le pan de bois, ça avait toujours semblé nécessaire depuis son adolescence, que ça soit pour camoufler ses escapades, pour empêcher ses parents d’entrer précipitamment à chacune de ses visions ou simplement pour éviter que des mains curieuses ne viennent fouiller dans ses tiroirs. Assurément, si Aswad et Isla avaient trouvé des cigarettes moldus et des albums de rock dans ses affaires, ils n’auraient pas été heureux et autant que possible, Nephtys avait toujours cherché à éviter les confrontations avec eux. Corrosive et bornée, elle pouvait l’être, mais pas avec ses parents, ils étaient trop doux pour ça, trop naïfs sans doute pour qu’elle ose les confronter à une réalité autre que celle qu’ils avaient espéré. Elle s’était acharnée à être libre et indépendante pour finalement revenir et être leur fille, cédant à la plupart des requêtes, gardant ses singularités, ses envies, ses désirs, loin d’eux. Ca n’avait pas été assez, visiblement, mais elle avait essayé.

Abandonnant ses écritures sur la table de chevet, elle traversa vivement la pièce pour aller ouvrir la porte, saisissant sa baguette jusqu’alors posée sur son duvet et arpentant le parquet lisse à pieds nus. Verrouiller la porte méticuleusement était aussi devenu un gage de sécurité. Bien entendu, maintenant elle cachait plus que quelques cigarettes, c’était d’autres poisons qui remplissaient ses tiroirs, mais outre ça, elle n’était pas spécialement tranquille. Peut-être parce qu’on ne la laissait pas spécialement tranquille. Evidemment, quelques sortilèges et un pauvre verrou mécanique ne servaient pas à grand-chose mais c’était pour la forme, elle le savait, tout comme elle savait qui se cachait présentement derrière le pan de bois. Lui permettant l’accès, elle adressa un regard presque désolé à Theodore, le laissant entrer alors qu’il soufflait : “ Thank God, I thought I was sleeping on the couch. ” Presque aussitôt elle répondit au petit sourire qu’il lui adressa puis referma la porte, la verrouillant à nouveau, parce qu’avoir un garçon dans la chambre de sa fille, même s’ils étaient fiancés, n’était sans doute pas quelque chose qu’Aswad voulait voir. Mais Aswad dormait, Aswad n’était pas là pour les surveiller. Ils étaient seuls, dans une pièce moins guindée que le reste de la demeure… Dans d’autres circonstances, sans Isla en convalescence dans l’aile voisine, sans les restes de la dispute échangée sur les pelouses de la demeure, les choses auraient sans doute été différentes, plus simples. “ Nephtys, I was thinking, ” souffla-t-il et une boule glacée vint se loger dans la gorge de la jeune femme, parce qu’elle avait souvent envie de dire à Theodore qu’il réfléchissait trop. Cette fois, elle aurait peut-être été hypocrite, pourtant, car elle avait littéralement du coucher ses idées sur du papier pour y mettre un peu d’ordre. “ You got me thinking of what if I was killed on a mission, dead in a ditch somewhere, without you- without anyone knowing. And I-- ” Elle écarquilla les yeux, fronça le nez, tenta d’ignorer l’inconfortable picotement au niveau de sa jambe, seulement rendu plus intense par son sang n’ayant fait qu’un tour face à la direction soudaine de ses propos. “ We can break off the engagement. If you want to take things... slower. I don't want- I'm scared of dying and I'm scared of leaving you behind. I'd- I'd understand, you know? ” Elle comprenait sans comprendre, parce qu’elle avait du faire des choix injustes. Elle comprenait sans comprendre, parce qu’elle lui en voulait pour la distance, pour les silences, pour tout ça. Elle comprenait sans comprendre parce qu’elle ne voulait pas entendre ce qu’il lui offrait. Et c’était une offrande, une proposition, un deal. Elle serra les dents lorsqu’il désigna son avant-bras, montrant la Marque tant redoutée qui décorait sa peau, lui faisant à présent face. “ You hate this but it's all I can offer. And you deserve better. ” Elle ne réalisa pas immédiatement que ses mains tremblaient, que ce n’était pas de l’abasourdissement mais plutôt une forme de colère agacée. Combien de fois avait-elle voulu se tirer de situation, avant d’apprendre un peu à le connaître, avant de s’habituer à sa présence, à ses absences, à ces moments où il réfléchissait trop et ne parlait pas assez, aux diatribes soudaines, aux sourires en coin, aux traits d’esprits et traits d’humour ? Combien de fois avait-elle souhaité qu’on lui fiche la paix et qu’on cesse d’exiger d’elle quoi que ce soit, visions, union, art… Combien de fois, il y a des mois de ça, avait-elle voulu trouver une solution pour ne pas être offerte en pâture ? Elle n’en avait pas voulu, de cette promesse, au tout début. Elle avait trouvé ça idiot et bas tout en sachant que c’était la seule sécurité qu’elle pouvait offrir à sa famille. Elle n’en avait pas voulu et puis elle s’était retrouvée face à lui, puis à côté de lui, épaule contre épaule, à tenir sa main maladroitement, à trouver une place, à en vouloir, de cette place, de cette histoire bancale. C’était trop tard maintenant, pour lui dire qu’elle pouvait toujours tout annuler, qu’elle pouvait encore s’éloigner pour ne plus avoir à se soucier de lui. Quoi qu’il arrive, quoi qu’il advienne, elle n’allait pas arrêter, ne pouvait pas arrêter, ne voulait pas arrêter. Quoi qu’il arrive, elle allait toujours s’inquiéter et le maudire et vouloir le garder près d’elle pour éviter que justement, il ne finisse oublié de tous dans un ravin, à l’agonie, à croire qu’elle allait mieux s’en tirer sans lui. Elle ne pouvait pas l’effacer de ses souvenirs d’un claquement de doigts, elle ne pouvait pas oublier le pincement au myocarde ressenti lorsqu’elle s’était retrouvée seule alors qu’elle avait voulu le trouver. Cette simple douleur, peut-être, aussi pénible fusse-t-elle, prouvait peut-être à quel point elle avait besoin de lui maintenant. Cette dépendance qui n’était peut-être pas réciproque mais qu’elle voulait à la portée du jeune homme, incapable de lui dire qu’elle était là, prête à être sommée, prête à beaucoup trop pour lui. “ Don't get me wrong, this is not me patching... us. I'm just- I'm just scared. This thing we have... I wouldn't give up on it for the world, except if you ask me to. I'd understand.

Sauf si elle le lui demandait. L’idée resta coincée là, comme la boule glacée qui stagnait dans sa trachée, comme son regard était figé sur lui, à le toiser en cherchant à le comprendre. Au fond, il avait sans doute raison et elle n’était pas étrangère à ce genre de raisonnement non plus. Elle avait entrainé trop de gens avec elle, elle regrettait le mal qu’elle avait pu faire, les dégâts provoqués. Peut-être pensait-il pareil. Etait-elle alors juste un dommage collatéral ? Elle secoua la tête, ferma les yeux une seconde, pressa à nouveau sa main sur la petite plaie malencontreusement infligée quelques minutes plus tôt, comme pour s’accrocher à ce mal physique plutôt que de se laisser submergée par ce qu’il se tramait dans sa tête. D’un revers de baguette, la seule chose qu’elle trouva à faire fut d’envoyer valdinguer un animal en peluche qui jusqu’alors avait trôné sur un fauteuil dans un coin de la chambre. Le veaudelune qui avait passé sa vie ici alla heurter Theodore, maigre attaque quand elle avait martelé son torse avec ses poings un peu plus tôt. Elle ne voulait pas lui faire mal, ils avaient assez mal comme ça non ? « You’ve upset Moondust » siffla-t-elle avant de croiser les bras, désignant d’un geste du menton le jouet qui, sous l’effet d’un sortilège, ne cessait de flanquer des coups de tête à Theodore. Avec ses grands yeux exorbités et sa fourrure parme et argentée, Moondust semblait plus idiot qu’autre chose et elle daigna arrêter ses enfantillages, le renvoyant à sa place. « See, he’s pouting now » ajouta-t-elle, puis un peu penaude : « Sorry, I just… » don’t know what to say. Elle n’avait pas les mots, parce qu’elle se trouvait égoïste de ne pas savoir le rassurer. « I can’t fail this, us, too. I won’t, » murmura-t-elle, campée de son côté de la chambre, dans la lumière tremblante d’une bougie allumée dans un coin. On aurait pu croire qu’elle refusait l’échec, par fierté, par ambition, mais c’était autre chose. « I can’t ask you that, not because of pride or fear of what people might say, I just… I don’t care about being scared, I don't care about what you think I deserve, I need you and I need you to know that there’s always going to be someone worrying about you. » Elle tremblait à present, avec ses pieds nus sur le plancher froid, sa peau trop exposée, son coeur trop vulnerable. Elle tremblait et elle le nota en faisant un pas en avant, sentant ses genoux flancher un peu. « I mean granted, he’s just a mooncalf and he’s a little bit ugly but he really cares… » marmonna-t-elle, détournant le regard un instant, se haïssant d’ainsi plaisanter. Elle avait trop à lui dire, trop pour ne pas être gênée, pour ne pas craindre de lui faire peur, de le faire fuir. Elle n’avait jamais été de celles qui s’étalent, de celles dont le palpitant éclate, possiblement parce qu’elle avait toujours eut la musique pour exprimer ça, ou alors parce qu’elle n’avait jamais croisé qui que ce soit comme Theodore avant. Osant regarder dans sa direction, elle lui adressa un sourire un peu triste avant de rompre la distance entre eux, levant sa main non-armée pour aller toucher la Marque qu’il abordait comme tous les autres Mangemorts. « I’m scared too and I hate this, yes » souffla-t-elle, effleurant le tatouage magique avant de remonter ses doigts le long du bras du jeune homme, jusqu’à son épaule, jusqu’à sa nuque, caressant doucement sa peau, « but if you ever ask me to let you down again, I’ll show you why they thought Night Fury would fit me… » un léger rire vint s’ajouter à la remarque. Elle se sentait un peu ridicule, ses menaces étaient probablement bien illusoires, quand le monde grondait au dehors, quand un murmure sombre s’approchait, faisant écho au vent violent qui s’abbatait actuellement sur la demeure. Elle se sentait un peu ridicule mais dans sa chambre d’enfance, après avoir attaqué Theodore avec un animal en peluche, peut-être que ce n’était pas si grave, peut-être qu’il ne lui en tiendrait pas rigueur. S’approchant encore un peu, elle alla poser un instant son front contre l’épaule du jeune homme, gardant sa baguette contre son propre flanc et tournant finalement la tête pour murmurer contre sa peau : « As long as you try your best to come back to me, I can endure a lot » ajoutant plus bas, d’une voix à peine audible « I swear I’ll make your efforts worthwile, always » en sentant ses joues s’enflammer. Elle qui avait sans doute toujours un peu manqué de pudeur et de retenue se retrouvait à rougir devant lui, gênée par sa propre promiscuité autant que par la façon dont le moindre contact avec lui nouait son estomac. Elle jouait avec le feu, risquait peut-être de le faire fuir, lui qui se tenait toujours si droit, était toujours si correct, si maitrisé – Puis elle repensa à ce qu’il lui avait dit un peu plus tôt, I like to see you unbound et à nouveau ses joues lui firent l’effet d’un brasier et elle du se mordre l’intérieur de la lèvre pour ne pas glousser comme l’adolescente qu’elle n’était plus : « Unless… Unless you like the couch better » murmura-t-elle en s’éloignant un peu de lui. « Or you can share the armchair with Moondust but he drools, » mordant une énième fois sa lippe en le toisant, tendant une main vers lui alors qu’elle essayait de ne pas trop penser à combien son lit pouvait être froid, sans Theodore qui pouvait encore lui déposer un chaste baiser sur le front avant de lui souhaiter bonne nuit pour s’en aller dormir dans la chambre d’amie quelques portes plus loin…
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‹ âge : vingt-quatre ans. (21/06)
‹ occupation : un ancien langue-de-plomb, désormais un Mangemort en fuite.
‹ maison : serpentard
‹ scolarité : 1991 et 1998.
‹ baguette : m'a été rendue par Mafalda. Vingt-deux centimètres virgule trois, ventricule de dragon (boutefeu chinois) et bois de chêne rouge.
‹ gallions (ʛ) : 4155
‹ réputation : je suis un déchet, un étudiant qui a un jour été prometteur, et n'est plus que l'ombre de lui-même.
‹ faits : j'étais un Mangemort défectueux, déterminé mais sans passion. J'ai été capturé par Blaise et Draco peu avant la Bataille et ai passé deux mois dans les cachots de Poudlard à additionner les crises de manque et quelques crises cardiaques sympathiques, dues à mon addiction à l'Orviétan (Excess).

J'ai été condamné au Baiser du Détraqueur quelques jours avant l'abolition de la peine de mort. J'ai été condamné à perpétuité à la place. Je me suis évadé d'Azkaban avec Penelope Clearwater, avec l'aide extérieure de Percy Weasley et vit désormais la vie du parfait moldu.
‹ résidence : dans un petit cottage sorcier posé.
‹ patronus : impossible à invoquer
‹ épouvantard : des milliers frelons qui tournent autour de lui et l'achèvent; la résurrection de Voldemort; le cadavre de sa filleule Cat.
‹ risèd : l'indépendance, une vie paisible et sans remous, aux côtés de Nephtys.
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Il se souvenait de la première fois qu'il s'était échoué chez elle, après une longue soirée qu'il avait fini un peu trop drogué, un peu trop haut, un peu trop perdu pour pouvoir transplaner en toute sécurité chez lui — il habitait encore, à l'époque, avec Draco dans l'Allée des Embrumes. Lui et Nephtys s'entendaient bien, plus ou moins, et il appréciait déjà discuter avec elle, et se laissait traîner aux fêtes auxquelles elle le conviait parfois. Elle l'avait ramené chez elle et assis sur son canapé, partie dans la cuisine pour lui verser un verre d'eau.
Il se souvenait de la première fois qu'il s'était échoué chez elle, et il se souvenait de l'inconfort qu'il avait ressenti. Parce que sur les murs s'étiraient des images immobiles et moldus d'icônes dont il ignorait tout; parce qu'il y avait des fioles d'Orviétan, immanquables, sur la table basse dont elle avait attrapé la moitié avant de sortir; parce qu'il y avait des livres dont il ne connaissait pas les titres sur les étagères; parce qu'il était chez elle, chez Nephtys, et qu'il découvrait pour la première fois qui elle était vraiment, au de-là des répliques acides, de son énergie incroyable sur scène et sur un terrain de Quidditch, et qu'elle était... elle était tout ce qu'il n'était pas. Elle était extrême et insolente et drôle et intuitive et énergique et ravissante alors qu'elle lui mettait un verre d'eau dans les mains et s'asseyait de l'autre côté du canapé, enfonçant un orteil vengeur dans sa cuisse en lui disant d'enlever sa veste et de se détendre et de redescendre de ses nuages. Elle était ça et tellement d'autres choses et Theodore, il se souvenait, s'était promis pour la première fois qu'il apprendrait chacune de ces choses avant de l'épouser. Les bonnes et les mauvaises, peu lui importait; il voulait tout savoir d'elle, des battements de son coeur aux pensées qui lui infestaient la tête.

Pour la première fois, il pénétrait dans la chambre de Nephtys au manoir Shafiq et pour la première fois, il se souvenait qu'elle avait été une enfant, comme lui, qui avait grandi dans une maison trop grande, comme lui. Aswad et Isla étaient des gens charmants, et certainement des excellents parents; il se demandait, pourtant, si comme lui elle avait passé des jours et des jours à user le plancher de sa pièce, à tourner en rond, à ne pas savoir à qui voir, à s'étouffer dans sa solitude. De toutes les choses qu'il avait appris d'elle, il ne savait pas encore exactement pourquoi elle s'était plongée dans la musique.
Une autre chose qui le dépassait, aussi, était l'aise qu'elle avait à porter les tenues les plus révélantes, mais toujours avec un charme certain. Quiconque aurait osé lui montrer ses cuisses se serait vu doté d'un regard noir et d'un grincement de dents; Nephtys, en revanche, avait droit à un regard un peu perdu, un peu brillant, alors qu'il se forçait à seulement observer les traits félins de son visage.
Il fallait dire, après tout, qu'avec sa plastique, elle pouvait se permettre de-- “ ow! ” Theodore essaya d'attraper au vol l'animal qui venait de lui rentrer dedans, évaluant déjà si c'était un animal à poils ou à plumes (non pas que ça fasse une quelconque différence, il était allergique aux deux), mais le veaudelune s'éloigna avant qu'il n'ait pu refermer le poing dessus; tout concentré sur sa tâche (regarder Nephtys dans les yeux, seulement dans les yeux, même si la tâche noire sur la peau pâle sur le haut de sa cuisse avait attiré un regard perplexe rapide), il n'avait pas vu sa fiancée incanter une... peluche et l'envoyer dans sa direction. « You’ve upset Moondust. Moondust? ” Il ne parvint pas à extraire l'ironie de sa voix, et la légère moquerie, et la peluche sembla se faire un plus grand plaisir encore à lui rentrer dedans, lui échappant habilement à chaque fois qu'il faisait un mouvement pour s'en emparer et l'arrêter. C'est sa maîtresse qui le renvoya à sa place; Moondust était apparement le maître incontesté du lit de sa fiancée — quelque chose qu'elle avait donc sciemment omis de préciser dans le contrat de mariage — et il se demanda, un peu stupidement, si il allait devoir se battre avec pour s'y faire une place. « See, he’s pouting now. » Il renifla, d'amusement, en faisant un pas vers elle, avec un sourire un peu maladroit collé aux lèvres; il avait l'impression d'avoir les nerfs à vif, et même si faire la connaissance de Moondust était un cadeau en soi, il avait besoin qu'elle lui dise ce qu'elle pensait, ce qu'elle voulait, ce qu'elle attendait de lui: il lui aurait tout donné, en cet instant précis, sa requête la plus folle ou son rêve le plus merveilleux. Le fait qu'il était capable de tant, sans même y réfléchir, lui faisait peur. Le fait qu'il avait peur, il l'enterra profondément.

« Sorry, I just… » Il attend, ne dit rien, même si il sent une terrible angoisse le prendre, diffuser une cruelle et glaciale sensation le long de ses membres immobiles. « I can’t fail this, us, too. I won’t. » Et pendant un instant, ça sonne comme une promesse. Juste pendant un instant; mais pendant cet instant, Theodore sent la cruelle et glaciale sensation devenir feu brûlant qui se répand partout; pendant cet instant, il la regarde sans peur ni hésitation ni distance, mais bien avec toute la violence incompréhensible qu'il ressent pour elle, la fille qui lui a proposé une cigarette avec son verre d'eau, celle qui enfonçait un orteil dans sa cuisse pour attirer son attention et celle qui l'a embrassée avec la douceur que la peur exige. « I can’t ask you that, not because of pride or fear of what people might say, I just… I don’t care about being scared, I don't care about what you think I deserve, I need you and I need you to know that there’s always going to be someone worrying about you. » Elle fit un pas en avant et Theodore resta immobile, l'une de ses mains se fermant, ses doigts s'enroulant en poing, la tension remontant le long du bras découvert montrant l'obscure Marque. Il aurait voulu dire quelque chose, mais il ne savait pas quoi dire, ne savait pas quoi penser; elle était la parolière d'eux deux, celle qui lui avait fait écouter, à plusieurs reprises, quelques de ses chansons quand il n'y avait personne aux alentours. Elle était la parolière et il était le penseur; en cet instant, il se sentait aussi démuni de mots que d'idées.
N'existait que cette sensation étrange, dans sa poitrine, there's always going to be someone worrying about you, le always comme une énième promesse du même acabit qu'ils avaient déjà pu proférer, le genre de serment qu'ils n'auraient pas dû avoir le droit de faire.
Mais ils les faisaient, et Theodore croyait Nephtys en cet instant précis, contre tout ce qu'il pouvait bien penser, contre tout ce qu'il avait jamais pu penser d'elle. Elle s'inquiétait pour lui. Pas par orgueil ou par crainte ou pas peur de ce que diraient les gens; elle s'inquiétait pour lui, pour lui. Et c'était quelque chose, avait-il l'impression, qu'il n'avait jamais eu avant.

Elle s'approcha encore et il libéra lentement ses doigts, relâchant la pression dans son bras. « I mean granted, he’s just a mooncalf and he’s a little bit ugly but he really cares… » Et au sourire triste qu'elle lui adressa, il lui renvoya un sourire minable, qui n'était pourtant pas dupe. Theodore ne savait jamais sur quel pied danser avec Nephtys, et il ne savait jamais ce qui se passait dans sa tête. Mais elle ne dupait personne, en cet instant précis, et cette réalisation-là aussi lui réchauffa le coeur. Peut-être qu'il savait une ou deux choses à propos d'elle, après tout. “ I care too, ” lâcha-t-il quand elle s'approcha et lui arracha son dernier souffle, sa respiration toute entière, glissant des doigts froids sur le bras qui, un instant plus tôt, tremblait à s'en faire mal. S'en tenant à sa parole, Theodore avait les yeux rivés sur les siens, sur son visage, sur la mèche de cheveux bruns qui s'enroulait autour de son oreille; il étudia son expression alors que ses doigts retraçaient la forme de la Marque sur son bras, toujours douloureuse mais facilement oubliée, surtout quand elle était si proche. « I’m scared too and I hate this, yes, but if you ever ask me to let you down again, I’ll show you why they thought Night Fury would fit me… » Elle était si proche, en cet instant précis; sa présence était intoxicante, pas désagréable, mais étouffante, parce que sa présence était brûlante, tentatrice, elle rayonnait et attrapait son regard où qu'elle soit. Sa main était remontée le long de son bras et sa main à lui avait accompagné le mouvement, sa paume effleurant son coude et sa taille sans oser s'y accrocher; ses yeux, toujours, étaient dans les siens, alors que les doigts de Nephtys effleuraient la peau sensible de sa nuque. Il était hypersensible de tous les endroits où ils se touchaient: ses doigts et sa paume sur sa nuque, la présence de son coude près de son épaule, son avant-bras touchant presque son bras à elle, ses propres doigts si proches de son flanc et de sa taille. Et leurs souffles qui se mélangeaient.
Il ne parvint pas à rire, mais semblait sur le point de dire quelque chose jusqu'à ce qu'elle finisse de clore la distance entre eux, déposant son front contre son épaule; la main de Theodore finit sa course sur sa taille, la gardant contre lui sans pression pourtant, alors qu'il s'immobilisait tout entier, trop conscient de la manière qu'avait son souffle d'aller et venir contre son cou. « As long as you try your best to come back to me, I can endure a lot. » Et déjà les mots se précipitaient sur ses lèvres: toujours, il essayerait toujours de lui revenir parce que c'était pour elle, et leur futur, et leur mariage, et elle, et elle, qu'il faisait ça. Parce que c'était pour elle qu'il se battait, et qu'il aurait coupé son bras et brûlé la Marque si ça avait voulu dire qu'elle allait être saine et sauve jusqu'à la fin de ses jours (ses jours avec lui). La fuite et trahison de Draco l'avait fait relativiser et se demander, pendant des jours et des nuits: qu'est-ce qui aurait pu convaincre son ami de toujours de fuir? de tout abandonner, de risquer sa vie?
Theodore savait parfaitement pour quoi, enfin pour qui, lui l'aurait fait. « I swear I’ll make your efforts worthwile, always. »

Uh. ” fut tout ce qu'il trouva à répondre, sentant aussitôt ses joues se faire mordre d'un embarras pivoine, alors même qu'elle se détachait lentement, centimètre par centimètre, et qu'il laissait retomber le bras qu'il avait enroulé autour de sa taille sans s'en rendre compte. Elle portait la même expression embarrassée — quoiqu'un peu amusée, devina-t-il au pincement de sa lèvre — que lui quand elle releva le visage vers lui, et il faillit lui dire qu'elle ne l'avait pas habituée à ça, à l'hésitation et à la timidité et à la pudeur. « Unless… Unless you like the couch better, ajouta-t-elle en finissant de s'écarter, et Theodore arqua malgré lui un sourcil, or you can share the armchair with Moondust but he drools. » Il attrapa au vol, sans hésiter pour une fois, la main qu'elle lui tendit. Il l'amena à son visage, et embrassa la paume de sa main, avant de la faire glisser sur son épaule et sa nuque, l'attirant à lui dans le processus, ses bras enroulant sa taille. “ I can deal with drooling, ” lui dit-il avant de l'embrasser, marquant une seule et unique hésitation avant que leurs lèvres ne se trouvent pour s'assurer qu'elle était d'accord; mais elle fut elle qui tendit le cou, elle qui referma ses bras autour de sa nuque et elle qui l'attira à elle et lui qui, son serviteur, répondit généreusement à l'appel de ses lèvres demandeuses.
C'était un baiser un peu désordonné, impérieux un instant et hésitant le suivant, comme si ils ne savaient pas trop ce qu'ils voulaient ou plutôt, ce que l'autre voulait. Theodore se sentait maladroit et stupide — complètement inexpérimenté pour être honnête — et quand c'était le cas, il avait tendance à s'enfermer dans ses pensées et à repousser tout et tout le monde; mais cette fois, il s'en fichait. Il s'en fichait vraiment, parce que les sourires de Nephtys qui étiraient ses lèvres entre deux baisers étaient brûlants, parce que ses ongles qui s'enfonçaient légèrement dans sa nuque parlaient pour elle, parce que c'était intense, affolant, nouveau, un peu anxiogène mais que ça valait le coup, elle valait le coup, et en ces instants précis, Theodore ne put s'empêcher de se demander pourquoi et comment il ne s'en était pas rendu compte avant.

L'orage, toujours, rageait dehors et frappait inlassablement les fenêtres, mais Theodore n'entendait rien, rien du tout, si ce n'était les battements de son coeur et son évident manque de souffle, quand bien même il n'aurait cessé d'embrasser Nephtys pour rien au monde. “ Are you okay? You're trembling, ” souffla-t-il pourtant, vaguement inquiet, seulement pour se rendre compte que, tout bien occupés à leur activité qu'ils étaient, il était désormais assis sur le bord du lit et ses mains avaient machinalement glissé de sa taille à ses cuisses, alors qu'elle était quasiment assise sur ses genoux et- d'accord, la situation n'était pas dérangeante dans le sens où clairement, Theodore ne la trouvait pas désagréable, mais une traîtresse couleur tomate ne tarda pas à revenir infester ses joues, son visage entier en fait, jusqu'au bout de ses oreilles. Ce n'était pas prévu comme ça. Ainsi se permit-il de lâcher, du bout des lèvres, une timide petite phrase informative qui lui faisait clairement l'effet d'être une spinster inexpérimentée et maladroite (ce qu'il était, en fait, tous comptes faits): “ I... uh, want our wedding night to be special.

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