sujet; Le verbe aimer est difficile à conjuguer: son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel...

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Ca l’amuse... je crois que me savoir jalouse l’a toujours un peu amusé, lorsque nous étions plus jeunes il a même embrassé une Serdaigle juste sous mon nez pour me rendre jalouse mais à l’époque je n’avais rien montré de ce que cela pouvait me faire parce que je ne devais pas l’aimer ou plutôt je ne pouvais pas l’aimer.J’ai toujours été jalouse, tu le sais bien. Il ne pouvait pas paraitre surpris sur ce “détails” de ma personnalité. C’est comme s’il s’étonnait de ma gourmandise, non vraiment il ne pouvait pas omettre cette particularité de mon charmant caractère.Des femmes, des mangemorts, du magister même de ton travail, tout ce qui peut t’éloigner de moi en réalité. Ma jalousie pouvait même être excessive, il n’y avait qu’à voir la façon dont j’avais réagis lorsqu’il était accompagné d’une blonde insignifiante à une soirée ou enfin il existait bon nombre d’exemple prouvant que je pouvais être hargneuse, mauvaise lorsque la jalousie me rongeait. Avec des prix qui ne cessent d’augmenter la propagation du marché noir était inévitable... Si nos comptes en banque respectif étaient bien fournis et nous permettaient de vivre sans trop réfléchir au lendemain nous n’étions pas représentatifs de la majorité des sorciers qui vivent en Angleterre. Nous faisions presque exception à cette règle qui voulait que les sorciers étaient assommés de taxes, étranglés par des décisions de plus en plus restrictives. Mais tu as raison, excuse moi. Tu as déjà passé une longue journée je ne vais pas en ajouter davantage.  Je réfléchissais quelques secondes à ses propositions concernant une communication qui n’appartiendrait qu’à nous et proposais d’y réfléchir tout en préparant l’entrée. Je secouais légèrement la tête par la négative lorsqu’il parla de John. Je lui ai déjà proposer mais...  Je grimaçais légèrement en me remémorant ses paroles que j’avais eu bien du mal à avaler et aujourd’hui encore je doutais être capable de faire ce qu’il souhaitait me voir faire. Il m’a dit qu’il ne s’estimerait pas satisfait de son travail tant que je ne marcherai pas. Seule. Autant avouer qu’il avait plus foi en moi que moi-même.Je crois qu’on a le temps de réfléchir à une façon adéquate de le remercier pour sa patience à mon égard. Il en avait fallu une bonne dose pour simplement m’atteindre et plus encore pour continuer de venir chaque jour pour me voir avancer à la vitesse d’un musard sur le déclin. Je servais le vin blanc dans nos verres même si le mien était à peine rempli, je préférais ne pas trop tenter la chance entre l’alcool et les diverses potions que j’ingurgitais. J’haussais légèrement les sourcils lorsqu’il me dit ne pas mériter toute cette attention de ma part. Pourquoi dis tu ça? Auriez vous quelque chose à vous reprocher monsieur mon fiancé?   Je le pointais avec amusement de ma fourchette loin d’imaginer une seule seconde qu’il puisse avoir quoi que ce soit à se reprocher. Il méritait toute cette attention et c’était en réalité plutôt à moi de me reprocher les diverses “propositions” que j’avais en tête. Il avait certes accepter la première mais que dirait il des deux autres? Ce sont des pantalons... en molletons, crois le ou non je n’avais jamais acheté pareille matière, c’est plutôt doux mais... terriblement informe. Il ne montrait ni ne cachait quoi que ce soit... J’avais bien du mal à imaginer, comme me l’avait dit John, que ces pantalons deviendraient mes meilleurs amis. Ils amortiraient les chocs les plus faibles et camouflerait les ecchymoses que je n’allais vraisemblablement pas pouvoir éviter lors de mes débuts. Je terminais mon assiette et vérifiais la cuisson du canard. Le plat sera prêt dans quelques minutes. Je me déplaçais près du plan de travail et attrapais un “cahier” que je tendais à Caleb une fois revenue à ses côtés. J’aimerai que tu regardes cela... J’ai... fait quelques recherches. Caleb pu découvrir quelques domaines, manoirs, tous rassemblés avec des photos magiques, des plans et des descriptions détaillés des lieux. Je sais que tu tiens beaucoup à cet appartement mais tu sais aussi que nous y sommes vraiment à l’étroit. Me déplacer avec le fauteuil s’avérait vraiment restreint. Je ne supporte plus d’être enfermée entre quatre murs... j’ai envie d’espace, d’un grand jardin... Avec mes cartons, les affaires de Caleb, Macaron et même Chat qui vivait sous ce toit l’endroit s’avérait bien trop petit et j’étais certaine que e Serpentard en avait pleinement conscience.Je suis consciente qu’avec les réquisition du magister ce genre d’achat n’est pas vraiment la meilleure idée qui me soit venue à l’esprit mais... Imagine, tu pourrais avoir ton bureau, moi le mien, un salon de musique... nous pourrions recevoir... Loin d’ici mais aussi loin d’herpo Creek.  Loin de cette capitale ou j’avais l’impression de voir couler le sang d’un ami sur chaque pavé. Pourtant je ne pouvais m’empêcher de penser que je lui en demandais trop.... Mais je pouvais également acheter un bien seule ainsi il pourrait conserver l’appartement... oui j’avais réfléchi à beaucoup de plan possible mais je voulais vraiment que nous avançions tous les deux... et un achat de cet ampleur était un grand pas en avant.
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Caleb attrapa les documents qu'elle lui tendait en fronçant les sourcils, se demandant ce qu'elle avait à lui demander qui semblait tant la faire hésiter. Posant ses couverts un instant, il examina le dessus de la première feuille, y découvrant une maison, une description de terrain assez détaillée, une liste des lieux à proximité et un prix... assez exorbitant. Il leva les yeux vers Gwen, étonné, avant de revenir sur les documents qui étaient tous du même type, chacun avec une maison différente, des caractéristiques spéciales, mais avec comme point commun de grands espaces et un éloignement de Londres assez important.

-Tu as envie qu'on... déménage ?

Il avait failli dire « qu'on s'exile » mais s'était retenu à temps. Bien entendu, acheter une maison avec Gwen faisait partie de ses plans depuis le début de leur relation officielle, cependant il n'aurait pas imaginé qu'elle souhaiterait le faire aussi tôt et surtout qu'elle souhaitait se rendre aussi loin. Son besoin de tranquillité était donc aussi grand ? Il l'écouta parler de son envie de partir loin d'Herpo Creek et cacha son trouble derrière une expression totalement lisse.

Caleb n'avait tout simplement jamais vécu loin de tout, ne s'était jamais senti isolé. Le domaine de sa famille avait beau être immense, il était directement entouré par les manoirs de ses oncles et des autres familles de sang pur éminentes et anciennes. Il y avait été entouré de toutes part, toujours au milieu de la société qu'il chérissait, puis en grandissant avait choisi de prendre son indépendance dans la Bran Tower, toujours au milieu de l'élite sorcière et au cœur même du Londres magique, au cœur de l'action et de l'activité sociale. Cependant, au moment où il lui apparaissait clairement que l'union était ce qui faisait leur force contre les insurgés en déroute depuis la mort de Potter, elle lui proposait de s'éloigner de tout.

-Toutes ces propriétés ont l'air magnifique, mais elle sont aussi très... isolées, commenta-t-il prudemment.

Il posa les documents sur la table et se recula sur sa chaise, croisant les doigts de sa main droite avec ceux de sa main gauche sous son menton. C'était une décision lourde à prendre. Si ça ne tenait qu'à lui, il resterait le plus proche possible de l'action et de l'actualité pour ne pas dépendre de ce que les autres voudrait bien lui dire. Quand on est à l'endroit où les choses se passent politiquement parlant, on a toujours plus de temps pour réagir en conséquence, car on est toujours dans les premiers informés. Cependant, une fois dans un manoir aussi magnifique que loin de Londres, les choses importantes ne lui arriveraient qu'en différé et il n'aimait pas cette idée.

Il soupira en cherchant quoi lui répondre. Prendre une décision ce soir était hors de question pour lui, ça allait trop vite, il devait prendre le temps d'y réfléchir, de peser soigneusement le pour et le contre, de chercher des alternatives au problème posé.Il ne souhaitait pas lui opposer un non brutal, mais un oui était hors de question pour le moment. Sans compter qu'une envie de s'éloigner de la capitale soulèverait des soupçons infondés en cette période de trouble. Donc encore des ennuis en plus en perspective.

-Il va falloir que je réfléchisse à tout ça à tête reposée Gwen. Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée par les temps qui courent.

S'attirer le regard du Magister n'était définitivement pas une bonne idée. Se mettre à la portée de ces horribles terroristes n'en était pas une non plus. La partie était loin d'être gagnée sur ce sujet en particulier. Il reprit ses couverts et recommença à manger pour terminer son entrée, tâchant de se concentrer sur le goût alors qu'on devait certainement entendre les engrenages de son cerveau tourner férocement depuis chez le voisin.
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J’hésite et fini par lui tendre les papiers, fruit de mes recherches, d’une réflexion, d’une envie, non d’un réel besoin surtout. Il fronce les sourcils et même s’il tente de le camouflé je vois bien son visage devenir impassible, tentant de me cacher ce qu’il pense ou tout du moins de ne pas me le montrer trop brutalement. Rien ne se passe vraiment comme je l’avais prévu… Il n’a pas encore prononcé un mot que déjà je sais que la réponse sera négative. L’idée ne lui plait pas et je parviens à cacher mes émotions, parce qu’au fond j’ai toujours su que je lui en demandais beaucoup… Trop. Alors je réponds à ses questions simplement presque naturellement, sans trop insisté sur la réalité qui, moi, m’étouffe. Oui. Déménager, oui, nous éloigner, nous retrouver aussi. Non pas que son appartement ne soit pas confortable mais je ne m’y étais jamais senti chez moi. Son appartement, son salon, son lit… même si mes affaires fleurissaient sur quelques étagères et dans les armoires jamais je n’y serai réellement chez moi. Je me retenais, réduisant au maximum la taille de mes cartons, oubliant ma passion pour le piano qui prendrait bien trop de place ici. Je prenais mille et une précautions pour que ma présence ne soit pas davantage un poids pour lui. C’est vrai oui mais nous pourrions recevoir autant qu’il te plaira. Avions-nous vraiment besoin d’avoir tous les sorciers anglais sur le dos toute la journée ? J’avais l’impression d’étouffé en ville et le calme et la paix du précieux caprice me manquait, j’enviais mon frère et ma belle-sœur d’avoir ce havre de paix ou ils pouvaient se retrouver et ne plus penser qu’à une chose, eux. Ici ça n’était plus possible. Je ne perds pas mon sourire pourtant, retrouvant des réflexes de la menteuse professionnelle que je peux être. Je ne veux pas qu’il se rende compte de la déception que sa réaction entraîne chez moi. Etrange, vraiment que de voir sur son visage les mille et un tourments qui l’habite à la simple idée de quitter cet endroit… j’aurais aimé être dans sa tête, pouvoir le comprendre et le rassurer mais j’en étais parfaitement incapable. Depuis de trop longues semaines il faisait déjà tout pour moi. A ces yeux cette envie d’isolement et de grands espaces n’était peut-être qu’un caprice de petite fille gâtée. Il soupire et je sais déjà qu’il cherche une façon de me répondre sans me blesser et c’est en réalité ce qui me dérange le plus. Qu’il soit avec moi comme avec n’importe qui d’autres camouflant ses désirs et ses souhaits. Je comprends. C’est faux archi-faux. Non, je ne comprends pas qu’il s’interroge autant à ce sujet. Qui ne voudrait pas s’éloigner un peu de la guerre ? Des tueries ? Du sang et des cris qui résonnent dans la capitale ? Qui voudrait rester à deux pas de l’endroit qui vous a retiré toute mobilité ? Qui ? Je ne lui demande pas de s’exiler sur une île et de ne jamais quitter la maison, non il a sous les yeux des domaines, certes éloignés, protégés mais raccordés aux réseaux de cheminées… Mais j’insiste, met un point d’honneur à ne pas montrer ma peine. Prends ton temps, nous ne sommes pas à la rue. Lui, non en tout cas, il se sentait très bien dans son appartement. Je termine mon assiette même si le saumon a du mal à passer, étouffer par mon manque chronique de confiance en moi qui m’hurle qu’il ne veut peut-être pas précipité les choses. Et puis ça m’angoisse pour ma troisième demande… Si à nouveau il refuse poliment. Ne pas laisser le silence s’installer, s’occuper pour ne pas penser au flop que cette seconde demande à fait et surtout cesser d’observer ces parchemins comme s’il s’agissait d’un rêve qui s’éloigne plus loin encore à chaque seconde qui s’égrène. J’attends qu’il ait terminé pour faire disparaitre les assiettes de l’entrée et aussi rapidement les remplacé par celle du plat. Voilà, maintenant c’est bien chaud. Faire comme si de rien n’était, un jeu d’enfant n’est-ce pas. Il suffit juste de repousser loin, très loin cette boule qui grandit dans mon estomac. Demain tu pourras rentrer plus tôt ? J’aimerais sortir…   Demain, demain c’est mon anniversaire et j’avais envie de voir autre chose que ces murs ou John et j’aimerai prendre l’air avec lui, même si cela signifiait aussi emmener un chaperon encapuchonné, j’avais envie que nous partagions un moment à nous.
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Caleb vit bien dans son insistance que cette proposition d'avoir une maison à eus, d'être loin de tout, n'était pas vraiment une demande. Ce projet lui tenait à cœur, il pouvait en juger par le soin qu'elle avait mis à faire ses recherches, à étendre ses horizons et surtout à préparer un tel dîner. C'était d'ailleurs la raison pour laquelle il ne lui avait pas simplement répliqué qu'il était hors de question de s'éloigner tant que la situation ne serait pas stable. Caleb savait qu'ils n'étaient pas l'abri ici, ils en avaient eu la preuve avec la destruction de l'hôpital. Cependant il préférait être entouré de milliers de baguettes prêtes à les défendre plutôt que loin de tout, sans espoir d'être secourus en cas de problème.

-Recevoir, oui... répondit-il d'un air distrait.

Il pensait déjà aux aménagement qu'ils pourraient apporter au domaine. Un maléfice rendant le site incartable était déjà obligatoire. Un charme Fidelitas aussi, dont il serait le gardien du secret. Mieux valait lui que Gwen, il préférait être une cible potentielle plutôt que de mettre un fardeau de plus sur les frêles épaules de sa bien-aimée. Il lui semblait aussi que les Malfoy avaient ensorcelés leur grille pour ne laisser passer que les alliés de Voldemort, cette idée pouvait être adaptée et légèrement modifiée pour leur propre portail. Un sortilège repousse moldu et quelques scrout à pétard viendraient parachever le travail et dissuader les plus courageux et les plus obstinés, ou bien tuer les plus stupides.

Caleb termina donc son entrée, des paillettes dans la bouche, mais un véritable chantier dans la tête. Restait le problème du Magister. Déménager au milieu de nulle part avant même le mariage officiel attirerait forcément son attention et c'était une idée qui déplaisait souverainement à Caleb. Il avait réussi à entrer dans ses bonnes grâces en risquant sa vie pour lui ramener un homme qui connaissait l'emplacement de la baguette de puissance. Le Seigneur des Ténèbres était un maître legillimens, il lui suffirait de le regarder pour s'assurer de sa loyauté, cependant, rencontrer le maître était toujours un moment beaucoup trop intense à vivre, parfaitement effrayant. Même s'il ne passaient pas devant le Maître en personne, les alternatives n'était pas plus réjouissantes. Certains de ses acolytes aimaient s'en prendre aux autres pour le plaisir.

En définitive, il n'était pas exactement hostile à l'idée de partir. En vérité, cette idée l'effrayait complètement avec toutes les conséquences qu'elle pouvait entraîner. C'était pour cette raison qu'il avait eu pour premier réflexe de refuser l'idée. S'il avait été courageux, il aurait été Gryffondor, pas Serpentard, tout comme cet idiot de Potter, désormais mort. Tout comme cet ex caché de Gwen, mort aussi. Cependant, Gwen avait elle aussi fait preuve d'un courage exemplaire et continuait de lui démontrer sa force en se battant pour marcher un jour à nouveau, en lui proposant de mettre de la distance entre eux et le monde. Or, si Caleb n'estimait pas avoir besoin d'être à la hauteur de deux hommes morts, la façon dont Gwen le considérait lui importait beaucoup. Gwen avait besoin de cette maison.

Le temps qu'elle fasse disparaître les assiettes pour apporter le plat, Caleb se saisit à nouveau des parchemin pour les examiner une fois encore. Ils allaient devoir visiter chacune de ces propriétés pour trouver la meilleure. Il mit à part celle qui se trouvait le plus loin de Londres, il n'en voulait pas. Il voulait quelque chose qui restait relativement proche, quelque chose qui restait lié au centre du pouvoir, mais suffisamment éloignée d'ici pour Gwen. Il reposa également celle qu'il estimait être la plus proche de Londres, comme s'il faisait un compromis. Certes il refusait l'une de celle qui lui aurait convenu, mais il se privait également de celle qu'il aurait sans doute préféré quant à sa proximité à la capitale.

-Bien entendu. J'ai même déjà posé toute ma journée, si tu veux tout savoir, je veux passer ton anniversaire avec toi du début à la fin.

Il montra les papiers qu'il avait encore en main, les tenant avec délicatesse et respect, témoignant du sérieux avec lequel il prenait la demande de Gwen, malgré les odeurs de canard qui lui mettait l'eau à la bouche.

-Depuis combien de temps est-ce que tu y penses ?
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Nul besoin de lire dans ses pensées pour comprendre qu’il est complètement distrait par ma demande, perturbé par mon souhait qu’il pense soudain de m’éloigner de tout. Déménager semble vraiment être un choix cornélien pour lui et je n’avais vraiment pas prévu cela. Oui, je me doutais que tout ne serait pas simple que j’allais devoir faire des compromis, c’est la raison pour laquelle le choix des demeures étaient vastes, tailles, proximités de la capitale, protections déjà existante, même les travaux a faire. J’avais tenté de proposer un large choix à Caleb mais je me rendais à présent compte que je lui forçais sans doute un peu trop la main. Inconsciemment je me mordillais la lèvre inférieure et tournais et retournais la fourchette entre mes doigts comme je l’aurais fait avec ma baguette tout en l’observant. Le moindre de ses traits trahissaient son hésitation mais uniquement parce que je le connaissais bien, parce que le regarder, le voir vivre, le voir réagir, esquisser un sourire, froncer les sourcils, tout ce qui me permettait de le comprendre étaient bon à prendre. Chaque détail m’importait. Alors, même si son refus était douloureux, je devais m’occuper les mains à défauts de l’esprit, voilà pourquoi j’avais rapidement embrayé sur le dîner que j’avais préparé. Je souriais lorsqu’il m’annonça avoir pris sa journée entière et je comptais bien en profiter pleinement avec lui mais lorsque je relevais mon regard vers lui il tenait les papiers, feuilletant les propositions que je lui avait faite. Cela signifiait qu’il ne rejetait pas l’idée... du moins c’est ainsi que je tentais de le voir. Alors je n’avais pas fait le moindre commentaire. Je reposais ma fourchette lorsqu’il posa cette question. Devais-je lui dire ce qu’il en était réellement? Tu sais... tout est allé très vite concernant mon emménagement ici... Que ce serait il réellement passé s’il n’y avait pas eu Sainte Mangouste? Même si je passais beaucoup de nuit en sa compagnie avant cela j’avais conserver mon indépendance en prenant une suite à l’hôtel ou j’avais mes affaires, mes habitudes, mon espace mais nous nous étions retrouvé entassés ici par les circonstances. J’avalais avec une certaine difficulté ma salive avant de lui avouer. Depuis que je me déplace avec le fauteuil. Depuis de longues semaines donc, depuis que j’avais décidé de ne plus laisser la trace de mon postérieur sur son canapé. Ton appartement est grand et très bien mais... c’est ton appartement. Je rêvais d’un chez nous, d’un espace que nous aménagerions ensemble, d’un endroit ou je pourrais me balader en fauteuil sans prendre garde à ne pas abîmer ses affaires puisque tout serait à “nous”. Tu n’as pas eu le choix que de m’accueillir, moi diminuée et encombrante, mon chat capricieux, mon elfe de maison trop maniaque et toutes mes affaires...  Même si la majorité de celle-ci étaient rétrécie au maximum et entassées dans le fond d’une de ses armoires ou il m’avait fait de la place. J’ai l’impression de passer pour la pire des ingrates avec ma demande, avec mes demandes.  Je secouais légèrement la tête, agacée d’être ci prévisible. Au fond n’étais-ce pas pour me rassurer que je l’avais demandé en mariage à mon tour? N’étais-ce pas pour mon propre confort que je voulais déménager? En sachant pertinemment que j’allais soustraire un peu Caleb à l’influence des mangemorts. J’étais la pire des égoïstes.  Je ne vais pas gâcher davantage ce repas, oublie cette demande, tu as raison ça n’est pas le moment. 
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Caleb se maudit de ne pas y avoir pensé plus tôt. Évidemment qu'un appartement en haut d'une tour, aussi vaste soit-il, ne convenait pas à une personne à la mobilité réduite. Bien sûr ils étaient équipés d'un ascenseur, mais ça n'était pas comparable à avoir simplement à passer sa porte pour rentrer chez soit. Il reposa à nouveau les papiers afin de pouvoir savourer son plat (préféré, bien sûr, encore une preuve que Gwen faisait beaucoup plus attention à lui que réciproquement) tout en l'écoutant parler.

-Non ! Au contraire, il ne faut pas oublier cette demande. Tu as raison Gwen, je n'ai pas réfléchis à toutes les difficultés que rester ici te causaient. Tu sais que je suis réticent à l'idée de partir, mais il faut aussi apprendre à évoluer. Nous sommes fiancés désormais, nous allons nous marier. Nous ne pouvons pas rester indéfiniment dans cet appartement. Mon appartement. Il faut qu'on commence à penser à nous.

Il sourit à Gwen et tendit la main pour prendre la sienne et la caresser doucement. Il n'aimait toujours pas l'idée. Il avait toujours peur d'être exposé, d'attirer l'attention sur eux, mais la situation devenait compliquée ici pour elle et Caleb en affronterait les conséquences si jamais on commençait à leur poser des questions. Sa fidélité au Lord et à ce qu'il prêchait était sans faille, si on excluait ses envies d'une politique plus modérée.

-Tu ne gâches rien, tu as envie que les choses s'améliorent c'est tout. Ça n'est pas préjudiciable. Ça n'est pas non plus une preuve d'ingratitude. C'est moi qui me suis montré aveugle ces derniers temps. C'est juste que c'est un gros changement, une maison... l'éloignement... Ça devait arriver un jour ou l'autre de toute façon.

Il lui sourit une dernière fois avant de lâcher sa main pour continuer à manger son plat somme toute délicieux. Il aurait préféré qu'elle aborde ces sujets ailleurs qu'à table, il aurait pu y réfléchir plus profondément sans avoir à craindre que sa nourriture refroidisse. Ou bien il aurait pu apprécier la nourriture et la bonne compagnie sans avoir à l'esprit les complications qu'un déménagement apportait. De toute façon, ça n'était pas comme s'ils allaient déménager le lendemain, il y avait des démarches à faire, ça prendrait du temps. Il avait le temps de le voir venir. Ils n'avaient même pas encore planifié une visite dans les différentes propriétés !

-Mais bref, parlons plus de ce que nous allons faire demain. Tu as des envies particulières pour ton anniversaire ?

Il avait déjà prévu des cadeaux pour elle bien sûr, ils étaient emballé depuis deux semaines et cachés quelque part chez ses parents. Il n'avait qu'un mot à dire pour que l'elfe de maison familiale ne les apporte. Quant au programme de la journée en elle-même, il n'aurait aucun mal à en trouver un, même le jour même s'il le fallait. Il connaissait Londres et les environs par cœur, il trouverait bien quelque chose si elle n'avait pas d'envie particulière.
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C’est comme un poids qui doucement mais surement quitte mon coeur. Il comprend et mieux encore il ne ballait plus l’idée d’un revers de la main. Je sais bien que nous n’allions pas visiter des domaines dès demain mais il allait étudier mes propositions. Il y réfléchirait sérieusement pour faire les choix qui s’imposaient. Je ne tenais pas à lui imposer mes préférences, je voulais que nous traversions cette étape ensemble, que nous trouvions un terrain d’entente, un domaine, une maison qui nous plairait à tous les deux. Un endroit ou nous pourrions être bien ensemble. C’était sans doute une évidence pour beaucoup de monde mais je ne connaissais pas ce sentiment plein et entier de sécurité sous un toit. Je l’avais ressenti un moment chez Nyssandra, au précieux caprice mais c’était terminé... Il n’y avait aujourd’hui qu’entre ses bras que je me permettais de fermer les yeux. Sa main sur la mienne et mon sourire éclaire mon visage. J’entrelace ses doigts aux miens et hoche la tête pour confirmer ses paroles. Nul besoin de répondre quoi que ce soit, il avait raison, nous devions avancer ensemble à présent. Penser à un “nous”. Nous prendrons notre temps. Tous les changements ne sont pas mauvais et nous avons des raisons justifiées et justifiables de nous éloigner quelque peu.  Après tout nous avions eu notre lot de “mésaventures”. Entre les prises d’otages, les explosions en tout genre, les divers interrogatoires au ministère, la prise de veritaserum, l’utilisation de la légilimencie... je ne comptais plus le nombre de fois ou l’on avait tenté de faire vaciller mes barrières mentales. Mon allégeance n’était pas irréprochable mais elle n’était pas discutable non plus. Rabastan s’éleverait sans doute pour me protéger, s’il le fallait, contre quelques mauvaises langues qui pourraient trouver étrange notre éloignement. Mais il le fallait. Nous avions besoin de cet espace, nous avions besoin de nous retrouver. Je retrouvais le chemin de ma fourchette et dégustais le plat, même si je me forçais encore. Je savais que ne rien manger ne ferait qu’augmenter ses interrogations et j’avais déjà rendu la soirée bien assez source de stress et de questionnement. Je voyais dans son regard qu’il y pensait, sans cesse. Qu’il réfléchissait à cet avenir, ces changements profonds que je lui demandais. L’idée devait faire son chemin et je ne m’y étais sans doute pas pris de la bonne façon mais maintenant c’était fait. Il savait, il connaissait une partie de mon mal-être, de mes besoins, mes envies... Mais il y avait ce dernier souhait, cette dernière question qui me brulait les lèvres, qui nouait mon estomac bien assez pour ne pas vouloir trop forcer sur la nourriture. Je reposais la fourchette et regardais par la fenêtre quelques secondes avant de répondre. Non, je n’y ai pas vraiment réfléchi mais a vrai dire... peu m’importe ou nous sommes ou ce que nous ferons, l’important c’est que nous soyons ensemble. C’est vrai j’aurai pu lui demander de m’emmener n’importe ou, faire n’importe quoi mais ce dont j’avais vraiment envie c’est d’être près de lui. Tu sais... à ce propos, j’ai parlé avec les médicomages.  Non pas d’une façon de me guérir, j’en avais plus qu’assez de jouer les cobayes en tentant moult potions, soins en tout genre et j’avais refusé le sang de vélane, sachant très bien la façon dont étaient fait tous ces tests et ayant vu les effets sur les vélanes. J’était certaine qu’à court terme ils allaient me proposer une griffure de lycan! Bref, j’avais abordé bien d’autres sujets avec lui, des sujets bien plus... enfin d’autres sujets.  Je sais bien que tout cela n’a pas été simple pour toi, me voir ainsi... supporter mes sauts d’humeurs, les nuits blanches.  Et je passais sous silence beaucoup de choses, beaucoup de désagréments, beaucoup de tout ce qu’il avait fallu faire pour moi et ma nouvelle “condition”. Il s’était oublié pour moi.  Je t’ai déjà beaucoup demander ce soir mais j’ai encore une faveur. Une demande.... si tu le veux bien.  Une toute dernière pour la soirée.
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