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Luna & Coco
If the sun refuses to shine, I would still be loving you. When mountains crumble to the sea, there will still be you and me. Kind woman, I give you my all, kind woman, nothing more. Little drops of rain whisper of the pain, tears of loves lost in the days gone by. My love is strong, with you there is no wrong, together we shall go until we die. And so today my world it smiles, your hand in mine, we walk the miles. Thanks to you it will be done, for you to me are the only one.

17 mars 2002 • Coco ne devrait pas rentrer seule. Elle le sait, mais elle ne sait pas où est sa baguette et n’a pas envie de déranger un passant pour lui appeler un Magicobus. Déjà que l’agence n’aime pas qu’elle l’utilise, alors si en plus quelqu’un d’autre l’appelle pour elle… Elle a appris à payer les frais du transport elle-même, tant elle ne supporte plus les sourcils froncés de la comptable. Elle reste, après tout, diablement bien payée. Et elle a si peu besoin de dépenser, avec tout ce qu’on lui offre que quelques mornilles de moins, quelques mornilles de plus… Bref, elle n’a pas sa baguette, elle n’a pas envie de se faire remonter les bretelles par la vieille moche (d’au moins trente-six ans). Elle n’est qu’à quelques rues de la maison, il n’est pas si tard que ça et, l’alcool aidant, cela lui semble une bien bonne idée que de rentrer à pieds. Une bien bonne idée si on oublie qu’elle est une jeune femme de un mètre cinquante-six pour quarante-cinq kilos tous mouillés, et que ses muscles fins sont très utiles pour les galipettes, mais pas pour se battre avec des vieux moches qui lui font des avances graveleuses. Elle aurait pu passer discrètement, peut-être, si sa veste en fourrure ne puait pas l’argent et si elle avait au moins songé à retirer ses multiples bijoux. Mais non, vraiment, il y a des jours où Coco met l’instinct de survie au même endroit que son appréciation des encyclopédies. « Hey miss, you are alone ? » Elle comprend doucement qu’elle n’est pas en très bonne position lorsque ces trois mecs l’abordent d’un peu trop près, dans une rue un peu trop sombre et avec un air un peu trop méchant… alors qu’elle fouille la poche de sa veste et réalise que, ah oui c’est vrai, elle ne sait plus où est sa baguette. Elle doit être dans sa chambre, à tous les coups, près de la brosse à cheveux. Elle déglutit. « No no, friend coming. » Son accent trahit tout de suite qu’elle est étrangère, et cela les fait sourire encore plus. Elle sent une sueur froide couleur le long de sa colonne vertébrale, moite et désagréable. Cela fait longtemps qu’elle n’a pas été forcée par des hommes aussi sales. Cela ne lui avait pas manqué. Elle cherche du regard un moyen de s’échapper, sans succès, et elle commence, doucement, à essayer de calmer sa respiration pour se tenir prête à ce qui va lui tomber sur la tête. Il faut juste qu’ils soient déconcentrés, allez, ils éjaculent et elle court, elle l’a déjà fait elle peut le…
Un rayon lumineux de magie la coupe dans la construction de ce plan plus que bancal. Les trois hommes, trop surpris par cette attaque qui vient de nulle part, ont à peine le temps de saisir leur baguette (trop occupés à défaire leur ceinture), qu’ils sont à terre. Le cerveau de Coco, quant à lui, s’est arrêté de fonctionner. Elle reste là comme une imbécile jusqu’à ce qu’une petite tête châtain ne vienne lui sourire. « Hey, what are you doing here ? » Elle ne la reconnaît pas, mais elle l’aime déjà, elle aime ses yeux noisettes, elle aime son sourire rieur, elle aime sa voix assurée et la façon qu’elle a de la regarder droit dans les yeux. « I… I… thank you so much I… I am Coco, I… what you want ? For thank you ? » Elle babille des idioties alors que la dame, ou la fille, enfin la jeune femme, s’approche d’elle et la calme d’un geste de la main. « Don’t worry, I’m just here to help, I’m Mary, can I walk you home ? »
Coco, bien sûr, approuve, et approuve encore la proposition, béate de soulagement. Elles font quelques minutes ensemble à pied, et elle découvre en quelques mots qu’elle parle un peu français, qu’elle doit bientôt partir, mais qu’elle est jolie, et drôle et qu’elle l’a sauvée. Elle lui propose bien de rentrer, de boire quelque chose, pour l’avoir sauvée, mais Mary ne veut pas, elle a des choses à faire, elle a l’air pressée et s’évanouit vite dans l’obscurité. Et Coco se souviendra longtemps de cette jeune femme et de ses yeux pétillants, de la façon si naturelle qu’elle a eu de la sauver. Elle la voit comme une espèce d’héroïne, une hors-la-loi oeuvrant pour le bien. Et lorsqu’elle va mal, elle prie pour qu’elle apparaisse de nouveau ; et lorsqu’elle va bien, elle prie pour pouvoir la sauver comme elle a été sauvée.

Coco est en pleine traque. Elle traque le champignon comme certains traquent le hors-la-loi, essayant de bien se souvenir de la description que lui en a fait Laura avant de partir. Laura, c’est la jolie maman de Carol, qui est mariée au gentil Erbert, et qui ont une charmante petite maison excentrée près de la forêt. Cela fait quelques jours que Coco vit avec eux, qu’elle s’occupe du jardin, qu’elle fait le ménage, le linge, qu’elle garde la petite Carol, qu’elle va aux courses et qu’elle fait sourire tout le monde à table avec ses histoires absurdes. Elle leur a raconté, juste la veille, comment elle a été sauvée par la belle Mary. Bien entendu, elle a modifié des morceaux, et elle a soufflé à Carol comme des « big bad dragooons » ont voulu lui faire du mal. Ce qui a fait ouvrir des grands yeux à la fois émerveillés et choqués à la gamine fascinée, « Will you see her again ?Of course ! And this time, Coco save Mary, and Coco walk Mary home, and theres a big kiss at the ending ! » Et elle va pour embrasser l’enfant qui s’échappe en riant sous le regard un peu affligé des adultes. Ils ne savent pas quoi en faire de la Coco. Ils ne veulent pas qu’elle parte, mais ils ne peuvent pas l’adopter, et toutes leurs tentatives d’en savoir plus sur elle se soldent par un échec. Ils voient bien qu’elle ne s’installe pas vraiment. Ils voient qu’elle prend à chaque fois son sac quand elle sort, avec toutes ses affaires dedans, comme si elle s’attendait à chaque instant à devoir fuir sans dire au revoir. Mais elle rit si fort, elle cajole si bien, elle apporte un tel rayon de soleil chez eux… Ils décident d’en profiter aussi longtemps que possible, et de la laisser partir un jour, sans trop pleurer.
Coco, elle, bien sûr, elle ne réfléchit pas à tout cela. Elle vit sa vie, profite du quotidien, commence doucement à se poser parce que cela fait des mois qu’elle court et qu’elle peut se permettre de parfois rester au même endroit. Parfois elle s’arrête pour penser à toutes les personnes qu’elle a rencontrées et quittées. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, c’est la traque du champignon. Elle chantonne la description que lui a donné Laura avant de partir, pour ne pas l’oublier, sous un petit air chantant d’une chanson d’enfant moldu qu’elle connaît sans trop savoir pourquoi ou comment. Elle a depuis longtemps troqué ses escarpins de prostituée de luxe par des baskets usées par la marche, des shorts en jeans qu’elle ne quitte plus – c’est fou comment on peut vite ne plus être habitué aux pantalons – et aujourd’hui elle porte un vieux t-shirt d’Erbert, trop grand, parce qu’elle a mis les autres à laver. Elle renfonce souvent les bords du vêtement dans son short, pour éviter d’en faire une robe, et sourit souvent au petit raton-laveur qui en orne le devant, et qui fait des grimaces à tous ceux qui le regarde. Elle aime bien sa tête.

De temps en temps, dans une habitude maintenant ancrée en elle, elle hume l’air d’un air alerte, vérifiant qu’il n’y ai aucune trace magique dans le coin, et encore moins une trace connue. Coco se souvient bien des Traces des gens. A chaque personne elle a associé une odeur, un bruit, un goût, et elle a tout rangé soigneusement dans les petits tiroirs de son esprit, là où il devrait y avoir des cours d’histoire, de mathématiques et de sortilèges. Elle se souvient de la majorité de ses clients, depuis ses seize ans, et surtout elle se souvient de ceux qu’elle a envie de revoir. Alors lorsqu’elle sent la pivoine caractéristique de la Trace de Mary, elle a tout à coup le cœur qui bat la chamade. Elle reste un instant incrédule, puis, sentant que la Trace est légère et un peu datée, elle décide aussitôt de changer de traque, de retrouver Mary, de la remercier. Elle inspire encore et laisse la Trace l’envahir, afin de savoir comment elle va, où elle va et comment la rejoindre.

Elle souffre, elle a mal, elle a les joues salies par les larmes, elle a du tomber car elle a mal, vraiment mal, et elle avance tout droit, sans trop savoir, sans trop voir où elle va et…
Coco s’extrait de la Trace avec un goût étrange dans la bouche, comme une envie de vomir, une nausée terrible. Elle a la respiration qui s’emmêle, les idées qui se bousculent, avant que finalement son esprit n’arrive à se focaliser : Mary va mal, Mary va très mal, elle doit être blessée, et elle fuit quelque chose qui lui fait très très peur. Avant même d’arriver au bout de la pensée que Mary a besoin d’elle, elle commence déjà à suivre la direction que semblait suivre Mary, un petit sentier s’enfonçant encore plus dans la forêt. Elle ne remarque pas ses propres mains agrippées aux lanières de son sac à dos. Quelques minutes plus tard, elle se trouve à un croisement, hésite, en appelle de nouveau à la Trace, toujours discrète, toujours là.  Elle sent l’écorce sous ses doigts alors qu’elle s’arrête pour respirer, difficilement, il y a quelque chose au fond de sa gorge, la nuit commence à tomber et elle est attirée, inexorablement, par l’obscurité de la forêt. Il manque quelque chose à son cou. Coco regarde autour d’elle. La nuit est tombée depuis longtemps ici, elle est en retard, très en retard, et elle se met à courir désespérément, espérant rattraper ce retard. Mary va mal, Mary est blessée, et elle est seule, personne pour la soigner, alors que Coco, elle, elle sait soigner les gens. Elle sait soigner les bleus, les coups de fouets, les plaies, les maux, les tensions, les névroses, les malaises, elle sait tout soigner Coco, si on lui en laisse la chance. Si elle arrive à temps. Elle trébuche sur une pierre mais ne le remarque pas, elle tremble, elle a froid, elle se demande si elle arrivera un jour quelque part, elle s’en fiche, elle ne pense pas à ça, elle ne pense qu’à – Coco tourne à droite, après le rocher, parce que Mary regardait par là, elle s’arrête à peine pour flairer, tâter la Trace. Elle ne fait que l’effleurer, sentir juste un peu tout son mal, juste pour savoir où elle regarde, où elle a l’intention d’aller, ce qui est compliqué quand la personne elle-même n’en sait rien, et s’en fiche, et a les yeux brouillés par les larmes. Où est-ce que c’est ses larmes à elle qui flouent tout comme ça ? Elle ne décélère pas, mais à un moment réalise qu’elle a perdu la Trace. La panique lui enserre les entrailles. Non, non, non, tu n’échoues pas maintenant Coco. Ce n’est pas le moment d’échouer. Il n’y a des moments où tu peux faire genre que quand tu échoues si tu le prends assez bien, si tu ne te plains pas, si tu lèves bien le menton, alors on pourra se dire qu’au fond tu n’as pas échoué. Mais là non, vraiment, Coco, tu ne peux pas lâcher cette Trace. Elle court en sens inverse, reniflant tous les troncs, humant l’air, observant tous les cailloux déplacés, toutes les plantes abîmées. Il fait très sombre, très noir, mais elle n’avance plus vraiment à la vue la Coco, elle n’est qu’ouïe et odorat. Finalement, enfin, l’odeur de pivoine. Elle sourit avant de se jeter dessus comme un animal se jette sur sa proie. Elle fatigue, elle fatigue tellement, de tout, de tout, elle ne court plus, elle ressasse, encore et encore, des pensées, des paroles, qui la détruisent encore, et encore. Elle avance, cependant, elle pense. Coco pleure en souriant, tremble en courant, aussi désespérée que Mary mais aussi soulagée que Coco, et les deux se mélangent et elle n’arrive plus trop à différencier la Trace de la Traque alors qu’elle dévale une pente. Elle s’est rapprochée, elle l’a un peu rattrapée, peut-être deux heures, que deux heures de retard. Elle a fini par faire un Lumos, dans un instant de lucidité, parce que Mary en a fait un et que ça faisait tâche, la différence de lumière, entre la Trace et la Traque. [i]Elle regarde la lumière d’un air presque étonné, surprise de voir autant de choses, un peu triste de ne pas être encore dans le noir. Mais elle se cogne trop pour rester comme ça.[i] Et ça commence à faire mal, surtout ses jambes nues, vu qu’elle a plusieurs fois trébuché sur des pierres et s’est pris des bouts de branche dans les genoux. Elle a de plus en plus de mal à s’immiscer dans la pivoine, ou juste elle ne fait plus la différence, elle ne sait pas, c’est si ténu et si fort, si entêtant, cette odeur de pivoine…

La piste se brise alors qu’elle arrive face à un lac. Au loin, elle commence à avoir arriver la pointe du jour. Elle respire, profondément, hume l’air mais non, rien ne lui vient. Juste une petite sensation d’observation de l’eau, vide et sans âme, ce qui lui noue encore le corps. Elle reste alors ici un moment, cherchant à retrouver l’état d’esprit de Mary, cherchant à supposer à quoi elle a bien pu penser, à cet instant. Elle sonde les profondeurs aquatiques, priant de ne rien y trouver, lorsqu’elle remarque, dans le reflet de l’eau, une espèce de cabane en bordure. Sûrement un lieu pour un gardien de forêt, ou un bûcheron ou qu’importe, en fait, parce que Coco se dirige déjà vers ce petit bâtiment, quasiment persuadée d’y trouver Mary.
La porte s’ouvre sous ses doigts et l’odeur de pivoine l’assaille, et elle découvre un petit être accroupi dans un coin, chevelure blonde recouvrant le tout. Un petit être tout tremblant, tout triste, tout petit, si ridiculement faible par rapport à tout ce qui semble l’assaillir « Oh Mary… » la voix se brise sur le prénom, le doux prénom de sa sauveuse qui repose devant elle si piteusement. Elle est déjà accroupie devant elle et croise ses yeux bleus, sans sourciller, sans s’étonner. « Mary, Mary, Mary. » Elle a le menton qui tremble en murmurant ce prénom, elle essaye de ne pas pleurer parce que ce n’est pas le moment de pleurer, c’est pas à elle de pleurer, elle n’est pas Mary, elle est Coco, c’est la jolie jeune fille devant elle qui est Mary. Mais c’est dur, parfois, de faire la différence entre elle et ceux qu’elle traque. Elle tend doucement les bras et enveloppe la petite boule de souffrance dans ses bras, la serre contre elle, lui caresse les cheveux, essayant de toutes ses forces de paraître forte et sereine, même boueuse et abîmée et fatiguée et avec le visage déformé par l’inquiétude et les larmes et les heures à courir dans le nord. Elle sent enfin cet autre elle dans ses bras, elle sent sa chaleur, bien que tremblante et vacillante, et elle s’accroche à cela, priant de ne plus perdre cette petite pivoine. « Mary… Qu’est-ce qu’on t’a fait. »
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
(DEBUT JUILLET 2003) LOCA x Thank You C9rrp50

‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10225
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
(DEBUT JUILLET 2003) LOCA x Thank You Empty
Coco & LunaLike a lion you ran, a goddess you rolled, Like an eagle you circled, in perfect purple. So how come things move on, How come cars don't slow, When it feels like the end of my world, When I should but I can't let him go? But when I'm cold, There's a light that you give me. When I'm in shadow, there's a feeling within me, an everglow.
Parfois, souvent, les souvenirs s'invitent dans le présent. Il suffit d'une odeur, d'une couleur ou d'un bruit pour que soudain, l'esprit s'étiole et n'aille vaquer ailleurs. Et tandis que le corps reste figé dans l'instant présent, la mémoire vient superposer au monde des images venues d'un autre temps. Certaines personnes vivaient régulièrement ce genre de phénomènes et d'autres, beaucoup plus rarement. Pour l'une ou l'autre des situations, le résultat était sensiblement le même: déconcertant.

Luna Lovegood ne faisait partie d'aucune de ces deux catégories. Quand bien même elle le remarquerait, elle ne serait pas surprise. Pas le moins du monde. Là où Marie faisait partie de ces gens imperméables, invincibles, aux événements passés, Luna, elle, naviguait plus souvent que rarement dans cette réalité scintillante de centaines de reflets, de milliers de facettes. L'esprit fonctionnant toujours à plein régime, elle observait toujours tous les univers, passés, présents, possibles futurs, qui se présentaient à elle de son air habituel: détaché, éthéré, déconnecté; ailleurs. Elle avait hérité d'un nombre assez conséquent de quolibets pour savoir que ce qu'elle faisait, ce qu'elle voyait, ce n'était pas normal. Ni pour les moldus, ou encore les créatures magiques, ni même pour les sorciers eux-mêmes. Mais même si ce n'était pas très ordinaire, toujours était-il que son esprit lui offrait bel et bien ces visions en filigrane de la réalité. Son esprit les lui avait toujours imposées, toujours. Quolibets ou non, normalité ou pas, si son esprit continuait de fonctionner ainsi, c'était forcément qu'il y avait une raison à tout cela... Pas vrai ?

Il y avait cette petite blonde, là, recroquevillée sur elle-même à même le sol, les bras passés autour de ses genoux, qui pleurait à chaudes larmes. C'était étrange de voir cette petite fille pleurer parce que tout sur elle (de sa robe imprimée par des tournesols, des petits tournesols qu'elle avait aux oreilles, et des barrettes plastiques jaunes qu'elle avait dans ses cheveux blonds presque blancs), et tout autour d'elle (l'environnement idyllique du parc et ses nombreuses jonquilles dorées), transpirait la joie (ou le jaune, tout dépendait du point de vue). Tout sauf elle. Le contraste était à briser le cœur, choquant, malgré l'avancée précipitée de deux silhouettes paniquées vers cette petite forme éplorée. La plus grande des deux silhouettes attrapa la gamine par-dessous les bras pour la soulever, la calant contre son cœur, tandis que l'autre caressait éperdument le haut de sa tête. « Qu'est-ce qu'on t'avait dit, Luna ?! Si tu ne nous vois plus, tu ne dois pas bouger de l'endroit où tu nous as aperçu pour la dernière fois! - J'ai eu si peur, Daddy... Mais il y... il y avait des cygnes dans le lac... et après je vous ai cherché partout mais... je ne vous retrouvais plus... J'ai eu si peur de vous avoir perdus!!! » L'homme embrassa la tempe et la joue humide de sa fille avant de la déposer dans les bras de sa femme, entourant les deux blondes d'une étreinte étouffante pour aller cacher son visage dans la chevelure de la plus âgée des deux sorcières. Pour dérober au regard de la petite fille les larmes qui commençaient à perler le coin des ses yeux. «On ne te perdra jamais, Sweetie Lou. Daddy te retrouvera toujours. Je te retrouverais toujours, tu m'entends?! On te retrouvera toujours, Luna. Je te le promets. »

Luna Lovegood n'avait pas besoin d'ouvrir les yeux pour savoir que ce n'était pas une robe jaune qui lui recouvrait les genoux, à cet instant. Elle n'avait pas besoin lever les yeux pour savoir qu'en dehors de ce petit cabanon, il y avait un lac similaire à celui de ses souvenirs qui s'étendait à perte de vue. Le froid, l'humidité, l'odeur de la terre, tout ce qui l'entourait, était suffisant pour savoir que ce qu'elle venait de vivre, ce n'était pas réel.
Elle ne comprenait pas pour quoi son esprit lui avait imposé ça... Elle n'avait pas besoin de ça. Ce n'était pas logique.
Elle n'a pas besoin de voir pour savoir que Mama n'est pas vraiment là, que Daddy ne pouvait pas la tenir dans ses bras.  Et qu'il n'était pas là, lui non plus. Pandora ne viendrait pas la chercher, Xenophilius ne pourra plus jamais la retrouver, et lui, il était juste parti, l'abandonnant au bord du Grand Lac Noir sans même se retourner. Plus personne ne retrouvera Luna les jours où elle se perdrait, elle en était certaine. Si elle est perdue aujourd'hui, c'est parce qu'elle n'a même plus Marie pour l'aider. Qu'elle ne lui reviendrait plus jamais. Et qu'il ne serait jamais à elle.

Luna n'est d'habitude jamais surprise.
Et il lui avait tout pris.
Alors quand la porte s'ouvre, Luna ne relève pas la tête. Ça devait être un nouveau souvenir illogique qui se superpose au reste du monde pour lui rappeler que rien, ni personne, ne tenterait de la retrouver parce qu'elle s'était perdue, sans Marie.

« Oh Mary… » Doucement, les mèches blondes glissent le long de sa peau et Luna relève la tête, les yeux encore rougis et piquants par la fatigue et les heures qu'elle venait de passer à pleurer, sans même s'en rendre compte. Elle est légèrement éblouie par les rayons du soleil levant, ces derniers traversant la lucarne et la porte que l'apparition n'avait pas refermé derrière elle. Elle la fixe, avec ses yeux trop bleus et trop secs, et se perd dans le regard humide que Mama lui jette... Non... Non, ce n'est pas Mama, cette fois. L'azur est le même mais ce n'est pas Mama qui la fixe. Ce n'est pas Pandora Lovegood qui lui parle. « Mary, Mary, Mary… » Deux petites mains écorchée comme les siennes s'approchent, tremblantes, et l'attirent contre leur propriétaire pour déposer sa tête dans le creux de son cou. Elle sent la femme aux yeux bleus l'étreindre de toutes ses forces une fois qu'elle s'est assise à terre.
Sa poitrine se soulève et... Luna pleure. Elle pleure, pleure, pleure et les gouttes salines lui déchirent douloureusement la cornée en passant la barrière de ses paupières. Elle pleure encore, encore, encore avec une telle force qu'elle se demande si ça s'arrêtera jamais. Luna hoquète douloureusement, passe son bras droit dans le dos de l'apparition pour la rapprocher encore plus d'elle et, de sa main gauche, attrape le premier pan de tissu de son haut. Elle le serre, le serre, le serre si fort que ses doigts blanchissent et tremblent terriblement contre la poitrine de l'illusion. Elle sent pourtant un cœur battre à travers le tissu, sous ses doigts. Une chaleur rassurante se diffuse bien que Luna ait toujours autant l'impression d'avoir froid. Ce n'est pas une illusion, ce n'est pas non plus un souvenir : à travers sa détresse, Lovegood se rend compte que l'apparition est là, près d'elle, qu'elle est bien réelle. Et qu'elle l'a retrouvée. Alors pourquoi a-t-elle encore l'impression de ne pas savoir où elle se trouve? Pourquoi a-t-elle encore l'impression d'être perdue ? « Mary… Qu’est-ce qu’on t’a fait. » Elle n'est pas surprise Luna, habituellement. Mais à cet instant, elle l'est totalement. Lovegood a trop mal pour se rendre compte qu'une petite lueur d'espoir s'illumine en elle, apparue  en même temps que la jeune blonde qui la berce.
Pourquoi cette parfaite inconnue réussissait parfaitement d'un seul coup d’œil à comprendre alors que R... qu'il ne prenait même pas la peine d'essayer ? Elle  a mal, Luna, et elle a l'impression que la douleur ne s'en irait jamais.  

Pourtant, les minutes s'égrènent et avec elles, les caresses de la blonde l'apaisent. Les larmes se sont taries même si quelques sanglots viennent encore la secouer dans les bras de la jeune femme. Les yeux à demi-clos de Luna fixent les couleurs délavées du raton-laveur frappant son haut mais cette simple image ne parvient même pas à la faire sourire: elle a aussi l'impression qu'elle ne parviendrait plus jamais à rire. Tout redeviendrait comme avant. Elle recommencerait comme avant. Luna se terrerait toujours derrière son air rêveur et son regard clairvoyant pour ne plus jamais souffrir. Il fallait bien l'admettre : Loony était finalement bien plus douée que Marie pour la protéger du reste du monde.

Ses doigts se desserrent, relâchent le tissu et la main pleine d'égratignures retombe lourdement sur le haut de ses jambes, la peau déjà irritée à nouveau meurtrie par les voilages rendus rêches par la nuit de fuite passée. Elle sent la sueur, la boue, le froid et la peur, Lovegood, mais elle s'en fiche. Tout ce qu'elle perçoit, c'est la lourdeur de son corps, ses muscles bandés par l'effort d'endurance dont elle venait de faire preuve et du trou, ce trou terrible, qui remplaçait l'espace jusqu'alors occupé par son coeur. Lovegood relève légèrement la tête et au-travers de leurs mèches de cheveux entremêlées, elle observe l'apparition, longtemps, tant pour la reconnaitre que pour se rassurer, s'assurer, qu'elle soit réelle. « Co... Coco ? », lâche sa voix éraillée, brisée, malgré le simple murmure avec lequel elle s'est exprimée. Elle se souvient parfaitement de ce petit bout de femme, Luna, parce que Marie l'avait rencontrée, un soir où elle rentrait de mission sur le toit de madame Giupure. Elle ne comprenait toujours pas comment quelqu'un, trois sorciers pour être exact, puisse seulement penser faire du mal à une femme aux traits si délicats et tendres que ceux de Coco. Sa tenue vestimentaire l'avait amusée à l'époque et si son style divergeait légèrement aujourd'hui, Luna ne peut s'empêcher de le trouver tout aussi plaisant, malgré sa peine. « Wh... What are you doing here ? » Elle est trop fatiguée pour seulement penser à se détacher de l'étreinte rassurante de la blonde. Luna ne voulait même pas que Coco la lâche. Elle n'a pas la force de retourner dans les bras du vide et de l'abandon pour le moment.


Dernière édition par Luna Lovegood le Ven 20 Jan 2017 - 18:01, édité 1 fois
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Luna & Coco
This guy's walking down a street when he falls in a hole. The walls are so steep, he can't get out. A doctor passes by, and the guy shouts up, "Hey you, can you help me out?" The doctor writes a prescription, throws it down in the hole and moves on. Then a priest comes along, and the guy shouts up "Father, I'm down in this hole, can you help me out?" The priest writes out a prayer, throws it down in the hole and moves on. Then a friend walks by. "Hey Joe, it's me, can you help me out?" And the friend jumps in the hole. Our guy says, "Are you stupid? Now we're both down here." The friend says, "Yeah, but I've been down here before, and I know the way out."

Coco est habituée, depuis longtemps, à ce que les gens ne se ressemblent pas. Elle a vécu dans le monde des fantasmes et de la supercherie. Combien de fois a-t-elle pris la forme d'une personnalité célèbre, d'une amie, d'une morte ? Combien de fois a-t-elle fait l'amour à des gens qui se transformaient pour ne pas être reconnus ? Combien de fois a-t-elle murmuré des noms qu'elle savait être faux avec la tendresse de l'amante passionnelle ? Ses amies et collègues n'avaient jamais le même visage et il arrivait si souvent de se vieillir, rajeunir et transformer qu'elle ne les reconnaissait bientôt plutôt qu'à leur Trace, tant la couleur des yeux pouvait se révéler trompeuse. Elle les surprenait toutes, à toujours savoir qui était qui et elle prétextait toujours un détail dans le sourire ou dans la démarche, mais la Mama avait vite compris. Elle lui demandait même parfois de vérifier qui était qui, et cette marque de confiance gonflait toujours la blondinette d'orgueil.
Les gens qui ne se ressemblent pas, cela a été longtemps le quotidien de Coco. Alors Coco ne se pose pas de questions, lorsqu'elle serre Mary dans ses bras. Elle ne cherche pas à questionner toutes ces choses qui ont changé chez elle, parce qu'elle sait que c'est Mary, même si l'aura est différente, même si elle comprend, intrinsèquement, qu'il y a quelque chose de plus que l'apparence qui change. Elle ne pourrait pas d'avantage s'en moquer Coco, tant elle est concentrée sur autre chose que ces détails triviaux. Coco ne se vexe pas quand on lui ment.

Il lui est impossible de résister à ces petites mains blanches qui, nerveusement, s'accrochent à elle. Plus Mary s'accroche à elle, plus elle-même se réfugie contre elle, enserre ses bras autour d'elle, caresse sa chevelure, emmêlant toujours plus leurs deux corps, comme pour attraper sa peine, comme pour la manger. Elle accueille les larmes de Mary comme un coup, comme un immense coup de poing dans le ventre qui ne la fait pas bouger d'un muscle. Elle est tendu comme un arc, serrée et forte, enfermant Mary entre ses bras faibles. Leurs cheveux se confondent dans la lumière dorée du matin, leurs joues se frottent dans cette embrassade désespérée où elles ne savent presque rien de l'autre. Coco ne se doute pas un instant de ce qui torture la petite pivoine, elle ignore tout, au fond, de sa vie, et elle aurait pu être gênée d'être ainsi plongée au fin fond de sa détresse. En d'autres circonstances, elle aurait essayé d'appeler quelqu'un d'autre, de ramener quelqu'un qui puisse la connaître et savoir quoi dire. Mais elles n'ont pas le temps. Elles n'ont même pas, vraiment, conscience, de ce qu'il se passe.
Coco s'est mise à pleurer aussi, elle ne sait pas quand, elle a essayé de se retenir mais il y a juste eu un moment où à force de transférer chaleur, émotion, contact, cheveux, elle a fini par partager ses larmes et sa peine. Peu à peu, Mary s'accroche plus à plus à elle, et la force de ses petits poignets sur ses vêtements force peu à peu la traceuse à se différencier de la trace, et à sentir autre chose que la pivoine, et la douleur, et la détresse. Elle essaye de retrouver sa respiration à travers les larmes, elle essaye de redevenir réelle, de redevenir Coco, mais à chaque fois elle serre encore plus le petit être contre elle et tout recommence...

Elle ne remarque pas à quel moment elles se sont arrêtées de pleurer. Elle est juste là, les doigts à présent bloqués de s'être trop serrés, accrochée à elle, n'essayant même plus de réaliser ce qu'il se passer, uniquement concentrée sur le transfert de sa chaleur, de sa douceur, même si elle confond qui souffre le plus des deux, même si elle ne sait pas si on caresse ses cheveux ou si elle caresse les cheveux de quelqu'un. De qui, d'ailleurs ? Elle ne sait pas, elle ne sait plus.
Finalement elle desserre les doigts, s'écarte légèrement, et elle papillonne des yeux, comme lorsqu'on sort d'un rêve, essayant de faire sens de l'absence cruelle qu'elle sent loin de son miroir. Son reflet la regarde, petite fille fragile et effrayée, fatiguée, si fatiguée. Elle se regarde et se demande à quel moment elle est devenue aussi fine, aussi faible, aussi triste. Elle a envie de sécher ses larmes mais l'instant lui donne envie d'aller vers le reflet, et elle est un instant perdue, jusqu'à murmurer : « Co... Coco ? » Elle a parlé dans le miroir mais pas dans la réalité, elle l'appelle Coco, mais n'est-ce pas elle Coco ? Elle ne comprend pas trop ce qu'il se passe, essaye de remettre en marche les rouages de son cerveau mais elle est fatiguée, fatiguée, elle veut juste de nouveau se réfugier contre Coco et oublier qu'elle existe. « Wh... What are you doing here ?  » Je ne sais pas, voudrait-elle lui répondre. Puis il y a un, on m'a abandonnée qui lui vient en tête, mais cela se confond avec autre chose. Elle a envie, aussi, de lui demander ce que elle fait là. Mais ça aussi, elle ne le dit pas, parce qu'il y a quelque chose qui lui que ce n'est pas à elle de le dire. Elle prend une inspiration et se redresse à son tour, et lève les doigts pour écarter des mèches de cheveux de son visage. Mais c'est l'autre qu'elle touche, et ses yeux restent gênés. Elle s'arrête un peu, puis fait finalement le chemin vers son propre visage, ses cheveux qu'elle ramène en arrière, son visage encore humide, qu'elle essuie sans y réfléchir. Puis elle fait encore l'aller-retour, et essuie celui de Mary, oui, c'est Mary, tu es Coco.
Elle c'est Mary, et toi tu es Coco.

Il lui faut encore quelques secondes pour trouver le chemin jusqu'à sa voix, s'attendant à chaque fois à ce que le reflet explique ce qui lui arrive en tête. « Je... » Elle s'y reprend à deux fois, fronçant un peu les sourcils, surprise d'avoir autant de mal à se reconnecter à la réalité. « I come for you, I find you, I... I know... I know little much. » La différence de langue et son esprit qui a du mal à recoller les morceaux de sa propre histoire l'empêche d'être intelligible. Elle inspire, expire, ferme les yeux pour se concentrer sur la différence entre ses doigts et ceux de Mary. La différence est importante. Être différente est important. Mary ne peut pas se sauver elle-même, Mary a trop mal, il faut qu'elle redevienne Coco, pour Mary, pour la sauver.
Elle rouvre les yeux et cette fois-ci elle a moins mal, elle est moins l'autre, et elle lui sourit tendrement, et masse le bout de peau qu'elle a actuellement sous les doigts, par instinct. « You save me before, so I find you today. I want... I want thank you, I want help you.  » Elle ne sait pas si elle est vraiment plus claire, mais elle espère que la détresse dans sa voix et la tendresse de ses doigts lui fait comprendre ce qu'elle essaye de lui faire parvenir. Coco est quelqu'un de simple, elle pleure, elle rit, elle pleure, elle rit, elle aime, surtout, elle aime souvent, et beaucoup, sans réfléchir aux conséquences. Elle aime aveuglément des gens qu'elle n'a pas vu depuis des années, elles aime des personnes qu'elle n'a vu qu'une fois, elle aime dès qu'elle perçoit ce qu'il se cache en eux, sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Elle tombe, souvent, éperdument amoureuse, la Coco. Elle tombe amoureuse et n'attend rien en retour, comme la parfaite petite prostituée de luxe qu'elle a été si longtemps. Elle a aimé tant de ses clients, elle a pleuré avec tant d'amants, elle en a, aussi, brisé énormément lorsqu'ils ont voulu qu'elle choisisse. Coco ne sait pas choisir, elle s'offre et se donne sans restriction à la personne devant elle. Elle n'appartient à personne, elle appartient à tout le monde, elle se donne à l'instant présent et aujourd'hui l'instant présent c'est Mary.

Elle caresse de nouveau ses cheveux, la recoiffe légèrement, rajuste son vêtement, retire une brindille de son épaule. « I not asking you to explain. I not need knowing. But I am here for you and I... I stay. » C'est ridicule comme c'est énorme, pour Coco, de dire cela. De lui dire qu'elle reste, qu'elle va rester, qu'elle ne bouge pas, Coco, l'amoureuse transie qui abandonne son amour au matin venu, celle qui se dévoue depuis des jours à une famille et qui l'abandonne sans un regard en arrière, sans un regret. Coco traverse les vies à l'aveugle, mais aujourd'hui elle ouvre les yeux, elle fixe Mary, et elle reste. « I go with you. I... I take... I walk you home. » La phrase lui réchauffe la gorge et le cœur, et elle le dit avec une pointe d'espoir. « Just like you, remember ? » Tout comme toi, tout comme toi tu as sauvé la petite imbécile dans cette rue sombre. Tu es passée dans sa vie, tu as agité ta baguette et avec ton sourire, avec ta force tu as récupéré la fidélité de la petite imbécile devant toi. Elle est là, avec toi, dans le gouffre. Elle sait ce que c'est, d'être seule au monde et de s'en sortir quand même. Elle sait ce que sait, de ne rien savoir, de vouloir tout oublier, et si elle ne le sait pas autant que toi, au moins elle piétine avec toi dans la boue et les larmes. Elle a sauté avec toi dans le gouffre, et elle n'en sortira pas sans toi.
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
(DEBUT JUILLET 2003) LOCA x Thank You C9rrp50

‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10225
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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Coco & LunaSo no one told you life was gonna be this way? Your job's a joke, you're broke, Your love life's D-O-A. It's like you're always stuck in second gear, Oh when it hasn't been your day, Your week, your month, or even your year: I'll be there for you (When the rain starts to pour) I'll be there for you (Like I've been there before) I'll be there for you ('Cause you're there for me, too)
Immobile, Luna respire. C'est douloureux parce que chaque nouvelle bouffée d'air se heurte à ses cordes vocales froissées et à des hoquets de sanglots passés. Les larmes se tarissent mais elle ne se fait pas d'illusion: elle sait qu'elle pleurerait sans même s'en rendre compte encore longtemps. Comme une poupée de chiffon, elle se laisse ballottée, le corps quasi-inerte entres les mains de la douce jeune femme: rien, si ce n'est la poigne ferme et désespérée qui la relie à Coco, ne laisse deviner que Luna est encore éveillée, si ce n'est en vie.
Ses yeux se sont fermés dès l'instant où les sens avaient capté le parfum atypique de la française. Les effluves d'une essence passée, délavée, se mêlent à des odeurs que Luna n'avait pas décelé la première, et unique, fois où elle avait croisé pour la petite sorcière aux atours charmants et au regard pétillant. Il y a autre chose. La nature et la sueur lui donnent plus de relief qu'elle n'en aurait jamais eu avant ; se dit-elle tandis que Coco se redresse pour pouvoir ajuster leur position et essuyer leurs larmes respectives ; elles la rendent plus réelle et infiniment plus... Derrière ses paupières closes, Luna réfléchit, tente de trouver le terme le plus approprié à cette nouvelle découverte. adorable . C'est tout ce qui lui vient à l'esprit et si elle cherche à savoir quid, du sens littéral ou du sens figuré du terme, rendrait le plus justice à la française, elle abandonne tout aussi rapidement sa vaine tentative en se fustigeant et en imposant à son esprit fatigué l'idée que Coco était bien mieux, valait tellement plus, que ce simple qualificatif désormais.
Elle se plonge un plus dans l'étreinte.
Le visage contre sa gorge, Luna sent ses yeux s'ouvrir brusquement lorsque la voix de Coco s'élève finalement dans le silence. « Je... » C'est étrange : son timbre semble bien plus profond, bien plus intense, maintenant que son oreille est posée tout contre le cœur de Coco.  « I come for you, I find you, I... I know... I know little much. » Tout est trop embrouillé (sous ses yeux, dans sa tête) pour comprendre l'explication balbutiante de la blonde mais Luna ne cherche pas un seul instant à la comprendre. Sa voix est douce et bienveillante: ça lui suffit. Elle se sent étonnamment à l'aise, en sécurité, malgré l'étrangeté de la situation.
Elle a aussi l'impression que Coco la berce de bien des façons ; de ses doigts, de ses bras, de ses gestes, de ses regards et de ses mots: ça lui suffit amplement. « You save me before, so I find you today. I want... I want thank you, I want help you. » Les paroles décousues font soudainement sens et Luna sent une étrange vague chagrine l'envahir: que lui est-il arrivé pour croire que tout acte méritait salaire? Qu'elle devait rembourser une dette implicitement contractée?
La simple vague se transforme presque en ouragan. Dans les yeux brillants de Coco Luna ne perçoit rien d'autre qu'une gentillesse infinie et une naïveté bienveillante. L'interrogation se métamorphose pour la plonger un peu plus dans un état hébété. Serait-ce elle, Luna, qui s'était mise à réfléchir comme les sorciers lambdas, à donner plus de valeur à une dette de vie qu'à un simple geste sensé, qui pensait dorénavant?
Sous les billes azurées de Coco, Luna se contente d'acquiescer ; lentement d'abord et plus fermement ensuite. Elle comprend, soudainement. Luna comprend autant l'impulsion de Coco que son propre train de pensées. Elle est sans doute restée trop longtemps sous le joug de Marie, l'ancienne logique indubitablement difficile d'accès, désormais.
Rolf n'est en rien responsable du chaos qui s'agite en elle: elle prend seulement conscience qu'il a juste joué le rôle de déclic.

Les secondes passent, n'extirpant Luna de son état qu'à la dernière seconde. Sous les caresses de la française, elle se demande si Pandora avait été comme ça avec elle, lorsqu'elle était petite ;  si c'était ça, ce que voulait dire 'être mère'. « I not asking you to explain. I not need knowing. But I am here for you and I... I stay. » Juste rester. Être présente sans raison apparente, sans rien attendre en retour, offrant sans rien demander autre chose que du soutien, de la tendresse et de l'écoute pour accompagner l'être cher dans les moments les plus difficiles de la vie. Coco semble déterminée, dévouée; reste chaleureuse. Dans le creux de ses bras, Luna se surprend à espérer que la chimère qu'était Pandora ait agi ainsi avec elle. Elle espère, prie, pour qu'elle-même parvienne à cette prouesse, être comme Coco, avec la créature étrange qui s'est ancrée à tout jamais au plus profond d'elle.
Instinctivement, Luna surélève ses jambes. Si elle ne pense par à la protéger de ses mains, d'une étreinte, les membres restants s'assureront désormais de sa sécurité. À tout jamais.
« I go with you. I... I take... I walk you home... Just like you, remember? » Luna se sent faible et puissante, à cet instant. La candeur et la ténacité de Coco la touchent au plus profond de son être. Sa présence et ses mots ont l'effet d'un nouveau choc émotionnel. Et étonnamment, celui-là vient contrebalancer significativement le mauvais coup que lui a porté Rolf quelques heures auparavant. « Yes, croasse-t-elle en levant la tête, plongeant directement son regard dans celui de la petite française. I remember you, you and those pretty blond hair of yours... Elle ne parvient pas à se détacher du regard poignant de Coco. Elle ne veut jamais s'en défaire. I remember those eyes... and the fear inside. » Luna ne parvient pas à lui offrir le moindre sourire, ni le moindre regard, pour la réconforter de ses paroles glaçantes et terrifiantes. Elle se contente de plonger le visage dans le creux de son cou et d'y fermer les yeux, juste pour respirer à plein poumon son odeur, pour s'assurer de sa présence, espérant de tout cœur pour qu'elle ne soit pas un nouveau mirage. « Are you real? » murmure-t-elle soudain, et si la réponse lui semble la plus pertinente du monde, ses propos restent bas et tremblotants, Luna effrayée de les découvrir réels, finalement.

« Merci, », lâche-t-elle en français, la voix hantée par mille souvenirs et mille douleurs. Merci d'être là, merci de m'empêcher de sombrer, merci de me faire penser à autre chose. Merci de me ramener chez moi. Luna Lovegood n'a plus de chez elle. Elle le sait, depuis longtemps et elle s'en désole souvent. Mais ces derniers mois, chez elle, c'est Poudlard. Là, elle ne sait pas où elle, elle ne sait plus pourquoi elle est là ni même si quelqu'un l'attendrait jamais quelque part. Les visages lumineux de ses amis se sont effacés en même temps que le lourd rideau obscur qu'avait jeté Rolf sur elle, en même temps que ses regards perdus, blessés, haineux.
Elle n'existe tout simplement plus.
Les mots font mal. Elle le sait depuis qu'elle est enfant. Mais ce dont elle est le plus certaine, c'est que les paroles muettes, celles du corps et de l'âme, ont beaucoup plus d'impact sur les êtres vivants qu'on voudrait bien le croire. Ils étaient les seuls à la blesser viscéralement depuis longtemps.

Il l'avait blessée.
Elle était en miettes.
Elle n'essayait même pas de comprendre pourquoi, pour l'instant.
Tout n'était que douleur, chaos et obscurité.
Elle était transpercée par des millions de piques, leur origine importait peu: ils la meurtrissaient, encore et encore, aussi douloureusement que le rocher percutait de plein fouet le dos de Sisyphe en voulant redescendre la montagne.  
Dans le grand schème des possibilités, elle savait qu'elle aurait eu à faire à cette réaction terrible: elle s'y était préparée.
Le résultat final ne lui faisait prendre conscience que d'une seule chose: être prêt ne voulait pas dire accepter.
Ça ne l'empêchait pas d'avoir mal. Elle avait mal, vraiment mal, comme jamais auparavant. Elle ne pensait jamais pouvoir s'en sortir.

Coco lui offrait alors une merveilleuse porte de sortie: l'oubli.

Un craquement désagréable se fait entendre alors, résonnant plusieurs fois dans le cabanon investi. Son origine est familière et malgré la douleur, la fatigue, et le néant, Luna se demande si son appel silencieux a traversé le monde des morts pour la faire venir ici. « Don't be afraid. It must be Daisy, she's a thestral... she's my thestral. Do you know what Thestrals are? » Cette fois, sa voix faible et froide se mue en quelque chose de fort et de rassurant, malgré la fatigue et la tristesse. « You see, Thestrals are my friends. Daisy is my friend. And I'll recognise her everywhere: it's really her. Don't be afraid of her, Coco, okay? »


Dernière édition par Luna Lovegood le Ven 20 Jan 2017 - 18:01, édité 1 fois
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Luna & Coco
This guy's walking down a street when he falls in a hole. The walls are so steep, he can't get out. A doctor passes by, and the guy shouts up, "Hey you, can you help me out?" The doctor writes a prescription, throws it down in the hole and moves on. Then a priest comes along, and the guy shouts up "Father, I'm down in this hole, can you help me out?" The priest writes out a prayer, throws it down in the hole and moves on. Then a friend walks by. "Hey Joe, it's me, can you help me out?" And the friend jumps in the hole. Our guy says, "Are you stupid? Now we're both down here." The friend says, "Yeah, but I've been down here before, and I know the way out."
Mary a l'air d'aller mieux. Elle n'a pas l'air d'aller bien, par encore, peut-être jamais, mais elle est de plus en plus perceptive aux mots et aux gestes de Coco. Elle se love contre elle, elle la suit des yeux, elle semble l'écouter, voire même l'entendre et la comprendre. Elle se souvient de Mary et de comment elle l'écoutait avec une attention très sérieuse et terre à terre. Aujourd'hui, cependant, Mary l'écoute, et la comprend, mais elle n'a pas l'air d'écouter uniquement ce qu'elle dit. Coco a l'impression, bêtement, qu'elle pourrait parler français à cette Mary, et qu'elle la comprendrait. Comme si elle écoutait autre chose que juste ses mots. Leurs yeux se croisent et un frisson la parcourt, alors qu'elle se dit à quel point elle avait du être belle, lorsqu'elle souriait. Elle a envie de la faire sourire mais n'ose pas lui demander, alors elle lève juste le bout de ses lèvres, comme un petit miroir qui ferait ce qui est interdit à son reflet. Elle sourit pour elle, et elle rira pour elle, et elle chantera pour elle. Elle a l'impression que Mary comprendrait. Elle a l'impression que Mary comprend tout.
« Yes. » Oui, elle se souvient, elle va la suivre, elle va l'emmener ou... ou est-ce l'inverse ? Aussitôt, cependant, le sourire de Coco s'agrandit et une de ses mains, posée sur une des siennes, fait des cercles délicats du bout des doigts. « I remember you, you and those pretty blond hair of yours... » Les yeux de Coco s'agrandissent un peu, surprise par le compliment subit, et un léger rose lui monte aux joues, absurdement pudique pour elle. Elle en a reçu des milliards, des compliments. Elle ne les compte plus, ne les a jamais compté. Elle ignore pourquoi, ce jour-là, elle se sent intimidée par les paroles douces de Mary. Peut-être parce qu'elle a oublié, un instant, qu'elle est vraiment Coco, et pas Mary, bien qu'elles aient les mêmes cheveux blonds. « I remember those eyes... and the fear inside. » Coco a soudain envie de pleurer, sans savoir pourquoi. Elle n'a plus de larmes, cependant, pas pour quelque chose d'aussi petit. Elle a pourtant tout fait, depuis des mois, pour ne jamais montrer sa peur. Que ce soit face à Mary, à Blackfish, à Tiger, ou même Rolf, elle a toujours voulu que personne ne sache à quel point elle avait peur. Elle veut se dire qu'elle n'a pas peur, que ce n'est pas grave, qu'elle est forte et que, surtout, j'ai vu pire. Mais la voilà, la petite Mary, avec ses yeux plus profonds que l'océan, qui la regardent et qui ressortent ce qu'elle aurait voulu qu'on ne voie jamais. Coco n'est pas grand chose, mais Coco est courageuse, se dit-elle souvent.
Coco n'a pas peur.

A ces mots, comme réalisant qu'il ne fallait plus regarder le visage de Coco en cet instant, Mary se réfugie contre elle. Aussitôt, les bras de la française encerclent le petit être et le serre contre elle, l'enfouit encore plus contre son épaule, noie ses doigts dans ses propres cheveux blonds, la gorge un instant bloquée par l'émotion. « Are you real ? » murmure-t-elle contre elle, et cela ranime un peu le sourire de Coco. Parce qu'elle aussi, s'est posée cette question. « Maybe. If the glass not break. » Mary comprendra. Mary comprendra peut-être même mieux qu'elle. Coco la redécouvre, étrangement, sans tout comprendre, mais elle la redécouvre et son émerveillement initial se métamorphose étrangement en tendresse. Mary n'est plus son héro, elle n'est plus son chevalier venu pourfendre le dragon. Elle est magique. Et ce mot prend un sens étrange et particulier aux yeux de la sorcière. Ce n'est pas la magie de la baguette c'est autre chose, la magie qui fait battre le cœur de Coco et qui lui donne envie d'être toujours là pour elle, toujours, et qu'elle ne connaisse plus jamais peine aussi profonde. « Merci, » entend-elle de nouveau murmurer la magicienne entre ses bras. Cela fait, enfin, de nouveau, sourire Coco de quelque chose de tendre. « Thank you, » répond-elle dans un murmure similaire.
Merci de m'avoir sauvée, merci d'être de nouveau là, merci de me laisser être avec toi, merci, pour tout, pour ton existence, pour ne pas abandonner. Thank you pour ne pas dire je t'aime, pour ne pas dire que tu comptes, pour ne pas dire, tout simplement, qu'il n'y a plus à se remercier maintenant. Elles sont ensembles. Il n'y a plus de merci à dire, parce qu'être là pour l'autre, aujourd'hui, n'est pas un choix, c'est une évidence.

Elles restent un nouvel instant immobiles, les bras et les corps enlacée, unique masse blonde et pale où les membres se confondaient mélancoliquement. Un craquement désagréable, soudain, se fait attendre et fait se redresser soudain Coco, qui a même un instant l'instinct de chercher sa baguette, pourtant brisée depuis quelques jours. Elle a peur, tout à coup, mais essaye que Mary ne le voie pas, parce qu'elle veut la protéger,  aujourd'hui. S'il y a une menace, Mary ne peut pas l'affronter. Alors Coco le fera. Elle le fera sans arme, avec ses petits poings, mais elle le fera. Un geste de Mary la ramène souvent vers elle, et la fait croiser de nouveau son regard qui devrait être plat et qui est si profond, aux yeux de Coco. « Don't be afraid. It must be Daisy, she's a thestral... she's my thestral. Do you know what Thestrals are ?  » Coco ouvre grand les yeux et bouge négativement la tête, parce qu'elle ne connait pas du tout les Thestrals, mais ça a l'air inquiétant vu le sérieux dans le regard de Mary. Mais elle s'appelle Daisy, et elle est à Mary, donc elle ne doit pas être si terrible, non ? « You see, Thestrals are my friends. Daisy is my friend. And I'll recognise her everywhere: it's really her. Don't be afraid of her, Coco, okay?  » Elle hoche doucement la tête, impressionnée par ce quelque chose dans la voix de Mary qui lui rappelle l'allée sombre londonienne, une force qui s'oppose étrangement avec sa magie. Elle se sent immédiatement rassurée par cela. « Ok. ok. Daisy outside. Daisy is Thesral. Thetrsal is friend. » Elle n'arrive pas bien à articuler le nom, parce qu'il est bizarre, mais elle hoche  la tête quand même.
Alors doucement, parce que ses muscles sont endoloris, et qu'elle est fatiguée, elle se redresse. Elle aide Mary à faire de même, ou alors elles s'aident toutes les deux, elle a encore un peu de mal à différencier leur deux corps. Elle lui passe d'ailleurs encore une main dans les cheveux, époussète une épaule et jette un regard au haut de Mary, dans un sale état. Mais elles n'ont pas le temps, et la curiosité la pousse à travers la porte pour découvrir enfin ce qu'est un Tesral.

« UN SOMBRAL ! » s'écrie-t-elle aussi un peu trop fort, et la puissance de sa voix la surprend elle-même, à côté des murmures de la cabane. Elle a les yeux rivés sur la créature, un sourire d'enfant illumine son visage, qu'elle envoie vite à Mary, en pointant l'animal du doigt. « I know Sombral. This is sombral. » Et comme une gamine retrouvant un petit chien, elle s'approche de la créature lugubre, murmurant des douces choses en français à l'animal. Elle est bien vite toute proche de Daisy, en train de la flatter de la main et de la voix, ses doigts parcourant sa peau tendue et son corps osseux.
Elle sent Mary s'approcher à son tour et le Sombral réagir à son approche, se nichant contre elle, cherchant visiblement elle aussi à la réconforter. Un petit rire, comme un roucoulement, échappe à Coco, et elle pose de nouveau un regard tendre sur la jeune femme. Elle explique doucement : « I was always loving sombrals. When little, I play with them. They friends. But only I see them. Nobody belive me. I was always thinking... they not real. » Elle se sent mélancolique en se souvenant de la petite Coco des rues et du bordel, qui toujours allait saluer ses amis sombrals que personne d'autre ne voyait. Les enfants de la rue l'avaient tous traitée de folle, et elle n'avait jamais osé en parler aux autres. C'est bizarre d'en revoir un aujourd'hui, comme un souvenir soudain réapparu. Elle a presque l'impression de voir son intimité mise à nue.
Elle veut bien que son intimité soit mise à nue par Mary. Elle l'a vue au plus profond de sa détresse, alors connaître les détails de son enfance, ce n'est pas grand chose en comparaison. Elle murmure : « I happy you like sombrals. They very lonely. » Et elle se perd un peu dans la contemplation de cet étrange ami d'enfance qui, s'il ne se souvient pas d'elle, reste toujours à la regarder avec une sorte de compréhension qui lui rappelle Mary. Elle lui sourit encore, lui demande doucement :
« So, where is home ? She take us ? » et il y a un peu d'espoir dans sa question, parce qu'elle n'a jamais vraiment osé monter sur un sombral quand elle était jeune. Quelque chose l'avait toujours tenue clouée au sol. Elle avait peur, peut-être, de ne jamais vouloir redescendre, s'il lui arrivait un jour de voler.
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‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10225
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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(DEBUT JUILLET 2003) LOCA x Thank You Empty
Coco & LunaSo no one told you life was gonna be this way? Your job's a joke, you're broke, Your love life's D-O-A. It's like you're always stuck in second gear, Oh when it hasn't been your day, Your week, your month, or even your year: I'll be there for you (When the rain starts to pour) I'll be there for you (Like I've been there before) I'll be there for you ('Cause you're there for me, too)
Le brouillard, toujours, mais son thank you résonne en elle comme une douce caresse, apaisante et réconfortante. La blonde se laisse bercée par Coco, la berce en retour, ne semble pas se rendre compte du poing qu'elle vient de serrer un peu plus fermement autour de son col, de l'index qu'elle a brusquement recourbé en ne retrouvant pas le rythme habituel sous la jugulaire qu'il vient de frôler. Ses paupières se sont refermées par-dessus les cornées douloureuses: Luna ne parvient pas à démêler ses pensées les unes des autres, l'esprit en vrac, l'esprit un peu plus émietté à chaque nouvelle incursion écrasante de ses derniers mots à lui. Elle se pelotonne un peu plus fort contre Coco, relève doucement la tête pour aller se ficher dans le creux de son cou: respirer son odeur donne à la blonde la possibilité de se concentrer sur autre chose. Se concentrer, c'est tout ce qu'elle doit fait et tout se dont elle a besoin, Luna, elle doit absolument se raccrocher à quelque chose, à ça, à elle, si elle veut réussir à enrayer sa machine à penser. Tu ne sais pas de quoi tu parles thank you Tu n'as aucun pouvoir sur le temps. Tu ne peux pas changer ce qui a été fait. thank you. C'est tout ce qu'elle doit croire, Luna, si elle ne veut pas couler, tête la première, et ne jamais remonter à la surface. Elle est là, pas vrai? Coco est là pour l'instant, elle est avec elle et elle la tient, Luna peut sentir à la façon dont elle la tient qu'elle ne la lâchera pas.
C'est plutôt irréel, ce qu'elle ressent pour la petite française au sourire et au regard éclatants. Luna ne se dit pas qu'elles se connaissent à peine ni que Coco ne devrait pas prendre soin d'elle ainsi, juste parce qu'elle l'avait tiré d'affaire, tant de mois plus tôt. C'est plutôt irréel mais elle s'en fiche, elle a l'habitude de vivre de la façon la plus étrange possible... Luna espère même avoir provoqué en la petite française le même sentiment impérissable qu'elle est alors en train de graver en elle. Elle aurait pu se moquer d'elle-même, la Lovegood, si elle n'avait pas été dans un état aussi lamentable: après tout, arriver au bon moment et être là au bon moment, ce n'est définitivement pas la même chose.
Lovegood essaie de ne pas penser à lui, tente de ne pas se répéter: j'aimerais qu'il soit là, j'aimerais qu'il me tienne comme ça... en vain. Son cœur se tort, se détend, se tort, se détend, encore et toujours, continuellement, comme une galaxie qu'on ne peut pas empêcher de tourner. J'ai aimé Marie- je t'ai aimée. Elle veut arrêter de penser à ça parce qu'elle doute sincèrement être capable de vivre ça plus longtemps, avec cette douleur infernale et lancinante, complètement abrutissante. Une journée a suffit à la mettre dans cet état. À quoi ressemblerait-elle dans un mois? Mais ce n'était pas réel pour moi. C'était un mensonge. Elle doute pouvoir... Craquement et Daisy arrive. Son irruption éloigne cette pensée dérangeante.

Ses muscles doivent être dans le même état que ceux de Coco, endoloris, parce que Luna se mouve aussi lourdement que ne le fait Coco, lorsqu'elles se détachent finalement l'une de l'autre. Ça la tiraille de tous les côtés et le simple fait de se redresser pour regarder Coco dans les yeux font craquer plusieurs de ses articulations. C'est privée de la chaleur de Coco que Luna se rend compte des frissons qui la parcourent des pieds à la tête: ses vêtements de la veille ne suffisent vraiment pas pour endiguer les tremblements nourris par sa fatigue, physique et mentale.
« Ok. ok. Daisy outside. Daisy is Thesral. Thetrsal is friend. » Sans même le commander, un petit sourire vient étirer les lèvres de l'ancienne Serdaigle. Plus que le mot contre lequel elle butte, c'est son timbre de voix qui éclaire légèrement le visage de Luna: sa mélodie recouvre lentement, sûrement, la froideur incisive qui la tourmente depuis des heures. « Thestral, » répète-t-elle, un peu stupidement, ne sachant pas quoi faire d'autre, si se n'est se laisser manipuler par la présence de Coco, incapable d'agir d'elle-même. Coco lui tend la main et l'aide à se relever, replace tendrement quelques mèches folles loin de son visage avant de la jauger, le regard ennuyé. Elle doit être dans un état impossible, Luna, mais elle s'en fiche: si elle se fichait de son reflet dans le miroir depuis son enfance, elle ne sait qu'elle ne pourra plus jamais croisé son regard sur n'importe quelle surface réfléchissante: elle a l'impression que son coeur manque toujours d'un battement maintenant que les iris noisettes ne sont plus là pour la fixer.
Elle l'aide à se relever, et pas seulement à se relever du sol. C'est tout ce que Luna retient lorsque le visage de la petite française s'illumine avant de disparaître, la blonde lui ayant tourné le dos pour sortir de leur refuge. Coco agit comme une tornade, comme un ouragan, et lorsqu'elle se met en marche, la démarche hésitante, Luna ne peut s'empêcher de se dire qu'elle ne serait jamais à que Coco fait partie de ce genre de personnes qu'on ne croise que trop rarement. Et que dans son désespoir, elle a de la chance d'avoir pu expérimenter ce phénomène encore une fois. Après tout, les forces de la nature ont cette particularité de ne pas se laisser attraper aussi facilement.

« UN SOMBRAL ! » s'écrie Coco, pétillante et heureuse, lorsque Luna passe un peu difficilement le seuil de la cabane, aveuglée par le seul rayonnement de l'aube. Elle tend le bras devant elle, ouvre sa paume pour se protéger les yeux. La blonde parvient à se rapprocher de Coco grâce au son de sa voix. « I know Sombral. This is sombral. » Lovegood plisse un peu les yeux et acquiesce d'un léger mouvement de tête lorsqu'elle réussit finalement à deviner la forme du Thestral. Voir Daisy lui met un peu de baume au coeur. En fronçant des sourcils, Luna teste mentalement la sonorité du vocabulaire français avant de s'y essayer, à son tour. « Somb'al. » répète-t-elle et le 'r' est avalé par sa voix éthérée, comme toujours, lorsque Luna parle la langue de Molière. Elle se souvient encore aujourd'hui du rire de sa mère lorsque cette dernière la lui faisait découvrir, toutes ces années auparavant: ça aussi, ça allège un peu sa peine... mais elle n'a pas de s'enfoncer plus loin dans ses souvenirs, ni le temps d'ajouter quoique ce soit, parce que déjà la mélodie a reprit. Le langage étranger enveloppe Luna comme une vieille ritournelle, C'était un mensonge. C'est si compliqué à comprendre? et à son impression de vide s'ajoute une nostalgie étonnante. Luna se demande bien si c'est à cause de sa mère ou bien de Marie si elle se laisse ainsi piéger par la morosité. Daisy lui donne alors un coup de museau dans l'épaule avant de se courber, frottant tendrement son museau contre son estomac. Luna lui sourit légèrement avant de caresser son crâne saillant, ses caresses rythmées par le débit tranquille de Coco.

« I was always loving sombrals. When little, I play with them. They friends. But only I see them. Nobody belive me. I was always thinking... they not real. » Elle aussi, personne ne la croyait pour les Thestrals. Mais ils étaient réels, bel et bien réels et Luna avait préféré ne plus en parler autour d'elle le jour où Flitwick avait failli à lui cacher sa gêne. C'était devenu comme un secret séculaire, Luna trouvant réconfortant de laisser ces chevaux maudits vivre en harmonie avec elle. Ça lui donnait l'impression de ne pas être totalement invisible, comme eux, et d'éprouver de la joie, de la vraie joie, les jours où on faisait attention à elle. « I happy you like sombrals. They very lonely.I'm happy you do too. » Oui, oui, ils sont très seuls, un peu comme elle ; un peu comme Coco aussi, pense-t-elle aussi, en captant le malaise dans la voix et sur le visage de Coco. Et un peu comme R... Tu ne pourras jamais changer ce qui s'est passé entre nous, et moi non plus. Luna ne répond rien, se contente de prendre la main de Coco pour entrelacer ses doigts aux siens et de la regarder droit dans les yeux.
Bleu contre bleu, Luna lui communique tout ce qu'elle aimerait lui dire de vive voix mais qu'elle n'a pas la force de faire, de peur que sa voix ne casse, de peur qu'elle ne se mette à tanguer, de peur de se remettre à pleurer. Tu m'as menti, même si c'était par omission. Dis-le! Elle lui dit merci, merci, merci mille fois d'avoir été là, d'avoir croisé mon chemin. Merci de bien vouloir continuer avec moi. Elle a peur d'être de nouveau paralysée, tétanisée, par la douleur et les remords, juste parce que Daisy lui a frôlé le ventre. Lui a rappelé la pensée dérangeante. Elle est enceinte et elle n'a pas pu le lui dire. Tu m'as protégé des autres mais pas de toi. Luna n'arriverait sans doute jamais à le lui dire.

« So, where is home ? She take us? » Paume tendue vers le bas, Luna intime à Daisy de se baisser à terre, ailes repliées, afin de guider Coco jusqu'à sa croupe décharnée. Elle n'a toujours pas relâché sa main, s'y cramponne avec les maigres forces qu'il lui reste. « Yes, Coco. She will take us home. » Avec attention, Luna aide la française à se placer, lui montre du doigt les prises auxquelles elle pourra se raccrocher une fois dans les airs. Lorsque Coco ne fait plus attention à elle, pour tester le corps et s'habituer à la peau du Thestral, Luna se détourne pour gracier une dernière fois la monture d'une caresse et d'un regard intense. Tu sais où aller et la bête hennie, doucement, comme pour donner son accord et un peu de son assurance à Luna. Presque pour lui dire qu'elle pouvait lui faire confiance. L'ancienne Serdaigle s'installe à son tour sur Daisy, juste derrière Coco.
Elle veut lui offrir ça, cette opportunité unique, de ressentir le vent fouetter son visage et lui donner l'impression que le monde appartenait à tout le monde, une fois dans les airs. Elle veut lui offrir ça, pour la remercier de sa présence, de ses mots, de ses étreintes réconfortantes. Luna veut lui offrir à Coco la seule chose qu'elle sait être précieuse en ce moment: un endroit où se poser, où elle pourrait se reposer, un endroit où elle serait en sécurité. Tout ce qui était à elle, c'est à toi? Elle veut lui offrir un foyer, même s'il n'est que temporaire ; même si ce n'est qu'une illusion. « Where is home, Mary? » demande-t-elle encore une fois, l'impatience ponctuant sa voix d'amusement et d'émerveillement en même temps. Mais Luna ne répond toujours pas, entoure la taille de la française avec ses bras avant de donner un coup de talon dans les côtes de Daisy. Doucement, dans une série de petits craquements désagréables, Daisy se relève lentement pour ne pas secouer son précieux chargement. Coco se crispe un peu dans ses bras et Luna tente de la rassurer en resserrant un peu plus son étreinte. Dans un souffle, elle lui murmure: « By the way... My name... my real name, is Luna, Coco. Luna Lovegood. » et ce qu'elle vient de lui révéler est suffisant pour que la française se détende de nouveau, retrouve sa bonne humeur seulement atténuée par la fatigue. Luna pense que Coco est une petite merveille lorsqu'elle l'entend encore une fois rire, de tout son soûl, sous l'impulsion du décollage brusque de Daisy ; lorsqu'elle remarque que Coco se tient à Daisy avec le naturel que seules les personnes habituées aux mauvaises choses, mais heureuse d'être en vie, vraiment en vie, ont de ne pas craindre les Thestrals. Et ça, ça, ça lui donne vraiment envie de protéger Coco, de la protéger mille fois mieux qu'elle n'a pu le protéger lui. Elle est habituée aux situations étranges dans lesquelles elle se retrouve toujours, Luna, même si là, elle ne sait pas trop pourquoi elle a besoin de protéger cette inconnue mieux qu'elle n'a réussi à se protéger elle-même...

Luna a du s'endormir parce que le petit cri de Coco « Poudlard! Home is Poudlard?! » lui fait reprendre le fil décousu de ses pensées. Elle ne sait pas pourquoi elle besoin de protéger Coco, un peu, juste un peu, mais elle s'en fiche. Elle a l'habitude de faire des choses dingues. Sans doute parce qu'elle est vraiment loony, dans le fond.
Sans doute parce que Je ne serai jamais à toi. Luna a besoin de savoir si elle peut vraiment la protéger Elle sans lui.
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