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sujet; Le verbe aimer est difficile à conjuguer: son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel...

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Le verbe aimer est difficile à conjuguer: son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel... Large


L’attentat de Sainte Mangouste, mes proches blessés, ma paralysie, le fauteuil lévitant, les restrictions des libertés pour l’élite, la mise ne place de gardes rapprochés pour les déplacement en dehors de Londres, la loi martiale et l’annonce de la mort d’Harry Potter. Tant de mauvaises nouvelles en si peu de temps. Tant de changements, d’incertitude... Tant de questions aussi. L’avenir des sorciers ne s’éclaircie pas, mon avenir n’a déjà que trop souffert de cette guerre. N’aurais-je jamais le droit d’observer cette lumière au bout du tunnel? Que faut il donc faire pour avoir de l’espoir? Pour avoir une chance de vivre dans un monde meilleur entourés de ceux que l’on aime qu’ils soient sang-pur, mêlés ou nés moldus. Qu’ils soient mangemorts, adhérents ou insurgés. Je suis consciente que cela fait de moi une parfaite utopiste ou une sombre idiote selon certains mais qu’importe. Je ne veux plus perdre ceux que j’aime parce que je n’aurai pas parler de mes craintes ou parce que j’aurai douté de moi et de mes capacités à agir. Ou simplement douter de mes engagements, de mes choix, de mon identité. Si mes racines ne sont pas aussi profondes que celles des autres sorciers, la multiplicité des personnes qui m’ont aimés, qui m’aime et que j’aime d’une façon ou d’une autre ont fait de moi une jeune femme bien plus forte qu’il n’y parait. Et il y a Caleb, que j’aime. Caleb qui me soutient, qui reste près de moi la nuit lorsque je tente d’étouffer des sanglots dans mon oreillers. Caleb qui me serre dans ses bras les nuits ou les potions de paix n’effacent pas mes cauchemars. Caleb qui remarque chaque changement, chaque progression dans ma rééducation. Il est celui qui voit mes efforts chaque jours, qui sait les douleurs musculaires que je tente de camoufler, qui reste quand l’épuisement met à mal ma motivation. Il est mon soutien le plus stable, le plus essentiel. Il est celui pour qui je me bats lorsque ma propre vie n’est pas une motivation assez forte. Il est là et ça je ne pourrais jamais assez l’en remercier. Mais comme toujours, je doute. Cela fait plusieurs jours que j’y réfléchi, que je cherche la façon de lui faire plaisir, de passer un bon moment mais aussi d’obtenir des réponses à des questions qui commençaient à me serrer l’estomac. John en avait eut assez de m’entendre maugréer à ce propos et avait fini par me dire, je cite “demande lui non d’un troll”. C’est qu’il avait répondu à une multitude de question et qu’il ne pouvait pas répondre aux autres à la place de Caleb. Il avait raison, je devais cesser de garder pour moi ces questions sans aucun doute parfaitement stupide. Des questions auxquels il répondrait sans doute sans la moindre hésitation. Du moins c’est ce que j’espérais au fond de moi. Le temps de l’action était donc passé.

Juste après le départ de Caleb pour le ministère ce matin, j’avais envoyé un hibou à mon médicomage afin qu’il arrive plus tôt. Pas de rééducation aujourd’hui mais quelques achats sous bonne garde. j’avais mis à mal le mangemort chargé de me surveiller en choisissant exprès des boutiques éparpillés sur le territoire anglais et toutes plus féminines les unes que les autres. Ainsi après avoir acheté des vêtements, sous-vêtements, chaussures, friandises, petits-fours en tout genre, avoir gouter à tout ou presque avoir ri de façon outrageuse en parlant pendant bien trop longtemps d’une dose de sucre trop importante dans un dessert après un long, très long repas, j’avais fini par atteindre les nerfs du mangemort qui grimaçait d’autant plus lorsque j’ajoutais une “dernière destination” pour la quatrième fois de la journée. Je profitais donc de sa présence pour refaire le plein chez l’apothicaire et le libraire pour enfin prendre des nouvelles en passant chez Ollivander avant de retrouver l’appartement de la Bran Tower dont je claquais la porte non sans avoir “remercier” faussement le mangemort pour cette délicieuse journée. Après avoir rangés les affaires j’avais attrapé un parchemin sur lequel était inscrit.

Ne rentre pas trop tard.
Je t’aime.
Gwen  


J’envoyais la chouette au ministère et me dirigeais vers la salle d’eau pour me préparer. J’avais mis un temps infini à passer cette robe mais je savais qu’elle plairait à Caleb, tout comme je savais que les mets choisis étaient ses préférés. La table était mise, la lumière tamisée, en réalité seul deux chandelles éclairaient la table et des bougies évitaient de ci de là pour que Caleb ne se prenne pas les pieds dans un tapis. Je l’attendais, amoureuse mais angoissée. Je l’attendais, assise dans mon fauteuil et je savais qu’il n’allait plus tarder. Parce que j’avais reconnu sa cape parce que j’entendais presque ses pas dans le couloir, le son de sa clé dans la porte. Je l’attendais le sourire aux lèvres pour lui expliquer le “pourquoi” de tout ceci. Une belle toilette, un bon repas, du bon vin, un bon dessert... Une excellente soirée et une fiole de potion de paix posée en évidence près de mon verre, même si je ne devais pas en prendre ce soir, que ça n'était pas notre "deal" mais que je souhaitais qu'il puisse profiter de sa nuit, qu'il puisse se reposer, qu'i puisse apprécier cette soirée sans avoir à s'inquiéter d'une trop courte nuit, je l’espérais. La porte s’ouvre et laisse découvrir le Serpentard, visiblement surpris. Bonsoir Caleb, tu... m’as manqué.  
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Les temps étaient durs pour tout le monde en cette période sombre de la guerre. Le Magister avait imposé une surveillance accrue de chaque famille de sang-pur, voulant éviter différentes fuites qui pourraient survenir en plus de celles de ces derniers temps. La moitié des gens que Caleb avait connu étaient donc désormais morts ou bien en fuite, recherchés par le Gouvernement pour haute trahison. Caleb lui-même était d'ailleurs devenu à la fois surveillant et surveillé, portant la marque, escortant à distance respectueuse les personnes à qui il était assigné, tâchant de rester courtois malgré l'acidité de certaines remarques que certains n'hésitaient pas à lui envoyer, signifiant leur réticence à l'idée d'être suivit partout.

Qu'est-ce qu'ils imaginaient ? Que Caleb était content de jouer les potiches ? Il était un mangemort, un sang-pur et un employé du Ministère de la magie. Il n'avait rien d'un garde du corps, les rachetés et les sang-mêlés pouvaient très bien s'en charger à sa place, il avait des choses plus intéressantes à faire. Des choses plus dignes de son rang, également. Quand son tour venait d'être surveillé, il se pliait de bonne grâce à l'exercice, conscient de l'ennui que cette activité créait et ne souhaitant pas avoir de problème. Il était également satisfait que Gwen dont la magie faisait des siennes depuis l'incident soit surveillée et protégée par des gens qui avaient le sens de la priorité du sang. Il détesterait qu'elle soit à nouveau attaquée alors qu'elle commençait tout juste à recommencer à vivre.

Chaque jour, Caleb était un peu plus heureux de rentrer chez lui, un peu plus triste de devoir quitter Gwen le matin pour aller travailler. Une tristesse saine cependant, pas une tristesse inquiète comme il avait pu en ressentir lors de ces dernières semaines. Il dormait mieux depuis leur accord sur les filtres de paix et lorsqu'elle le réveillait tout de même malgré elle, il ne se plaignait toujours pas, se contentant de lui montrer qu'il était là, qu'elle n'avait rien à craindre dans leur appartement, dans leur lit.

Aujourd'hui était un jour qui se traînait particulièrement derrière la petite aiguille de l'horloge. Le travail sur les différents accords d'import-export qu'on lui avait donné faisait monter en lui comme une envie de corde et de tabouret et ses collègues étaient à peine plus enthousiastes que lui sur le sujet. C'était un jour où l'on regrettait que les fenêtres magiques ne soient pas de vraies fenêtres pour pouvoir observer l'activité des passants plutôt que les lignes minuscules et ridiculement serrées de ce fichu document de quarante pages. Cependant, alors que Caleb allait rendre les armes pour prendre sa cinquième pause-café-sans-café, une arrivée de courrier intempestive lui fit changer ses plans. Ça n'était que quelques mots sur un papier, mais ces quelques mots lui remirent du baume au cœur et il plia la feuille pour la ranger dans sa poche, plus heureux désormais, se dépêchant de terminer sa corvée herculéenne.

Enfin, l'heure à laquelle s'esquiver ne relevait pas de l'insolence arriva et Caleb laissa plus ou moins en plan ce qu'il était en train de faire, déclarant une migraine carabinée pour partir sans avoir achevé ce qu'il aurait dû. Il travaillerait deux fois plus demain pour se faire pardonner. Quoi que deux fois zéro ne risquait pas de le faire avancer plus vite. Sa cape sur les épaules, Caleb quitta le Ministère avant de transplaner pour l'allée des embrumes où se trouvait sa résidence, marchant d'un bon pas pour retrouver sa fiancée.

L'ascenseur de la Bran Tower le déposa à son étage et il pu enfin se diriger vers la porte de son appartement, déverrouillant la serrure d'un coup de clé et poussant la porte qui s'ouvrit sur... un décors de rêve qu'il ne s'attendait pas du tout à trouver. Bien que la clé soit bien la bonne, il cru un instant s'être trompé de porte avant que son regard ne tombe sur Gwen devant laquelle il resta quelques secondes figé, en pleine contemplation avant de se reprendre et de sourire largement d'une oreille à l'autre, fermant enfin la porte derrière lui.

-Waouh, Gwen, tu es magnifique !

Caleb aurait voulu faire des compliments sur le salon, sur ce qu'elle avait réussi à faire avec toutes ces bougies et cette ambiance, mais il ne pouvait détacher ses yeux d'elle. Elle avait enfilé une superbe robe, visiblement neuve, et abordait ce sourire légèrement timide qu'il adorait voir sur ses lèvres. Il était amoureux de Gwen depuis longtemps maintenant, mais il y avait certains jours où il l'était plus que d'autres, parfois sans raison particulière, parfois parce que des surprises comme celles-ci faisaient battre son cœur un peu plus vite.

Il retira son manteau le plus vite possible et s'approcha d'elle pour se pencher et l'embrasser tendrement sur les lèvres, prenant garde de ne pas marcher sur les bougies ou les tapis, puis il regarda un peu mieux autour de lui, découvrant la table déjà mise et la petite fiole à côté de ce qui serait le verre de Gwen. Il reporta ensuite son regard sur elle d'un air très sérieux.

-Tu comptes me redemander en mariage ? Un sourire vint ensuite annoncer qu'il plaisantait et il poursuivit d'un air plus doux. Tu m'as manqué aussi.

Il n'osait même pas lever la main pour lui caresser la joue où les cheveux, de peur de ruiner son maquillage ou sa coiffure, alors il se contentait de l'observer, tel Tantale souffrant de la soif, debout au milieu d'une eau qui se dérobait dès qu'il essayait de la boire.
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J’aime voir ses yeux briller de surprise, son sourire s’élargir en découvrant son salon. Il y a bien longtemps que je ne l’avais pas vu ainsi et j’étais la cause principale de son inquiétude, je le sais bien. Merci... Tu n’es pas mal non plus. Un peu d’humour pour le détendre plus encore même si je sais parfaitement que mes joues se colorent déjà de rouge, je ne m’habituerai jamais aux compliments, pas les siens. J’étais déjà rassurée et heureuse de voir que je n’avais pas fait de deux pas vestimentaire... Je l’invite à me rejoindre en tendant la main et il ne se fait pas prier. Si tôt sa cape ôtée il se rapproche de moi et dépose ses lèvres sur les miennes. S’il savait combien ce contact me manquait... Non pas qu’il ne se montre pas attentionné avec moi, bien au contraire mais depuis l’épisode Sainte Mangouste j’avais l’impression d’être fait du verre le plus fragile qu’il puisse exister. Caleb me portait avec une infinie douceur, il déposait ses lèvres uniquement sur les miennes ou sur mon front comme si ce simple contact pouvait me blesser, ses mains ne se baladaient plus sur mon corps que pour m’aider au quotidien. Il me touchait comme le ferait un infirmier et non pas un fiancé et depuis quelques semaines déjà ses contacts m’embrasaient purement et simplement laissant comme un vide dans mon coeur. Mais comment lui dire sans paraitre ingrate? Alors je n’avais tout simplement rien dis et aujourd’hui non plus même si je regrettais déjà que sa main ne s’aventure pas sur ma joue ou dans mes cheveux. Ses mots me firent froncer les sourcils même si le ton qu’il employait signalait bel et bien son humour. Il ne savait pas au combien il avait raison. Avec une petite moue boudeuse je lui annonçais donc. Tu as visé juste. Le mariage était quelque chose de sérieux, de réfléchi et durant ses longues semaines d’immobilisation j’avais eu tout le temps nécessaire pour réfléchir à cet engagement.Je l’invitais à rejoindre le canapé avançant moi-même avec mon fauteuil pour m’installer près de lui. Je faisais venir à nous deux flutes de champagne ainsi qu’un petit plateau de macaron salé. Oui, je tiens à te redemander en mariage Caleb. Et je tiens tout autant à ce que tu saches que tu es libre. Libre de refuser, de mettre des conditions restrictive à notre union ou d’accepter. Je lui tendais son verre puis posais ma main sur la sienne, entrelaçant mes doigts aux siens. Parce que je sais que ça n’est pas pour cette Gwen que tu as dis oui... Laisse moi finir s’il te plait. Lui demandais-je alors qu’il entrouvrait les lèvres. Je sais ce que tu vas me dire. Mais je ne pourrais jamais assez te remercier d’être là, d’être patient et je ne veux pas que tu te sentes bloquer, pris au piège dans un engagement qui t’étouffe. C’est facile à dire maintenant, maintenant que je vois plus facilement la lumière au bout du tunnel mais avant cela tu as toujours été là. Présent, aimant. Je veux que tu réfléchisse parce que je t’aime, je te respecte et je voudrais que tu aie tout ce dont tu as envie, tout ce que tu mérites. Une épouse, la future mère de tes enfants, une amie ou même une partenaire de danse. Je ne veux pas te mentir et tu sais que je ne peux t’offrir tout cela, pas dans l’immédiat. J’avais beau tout faire pour progresser, tout restait très... lents, les efforts fournis me semblaient monumentaux par rapport aux réussites et Caleb était aux premières loges pour voir tout cela. Alors oui je te le redemande Caleb. Veux tu m’épouser?  Je me mordillais la lèvre inférieure angoissée d’une éventuelle réponse négative ou restrictive. Peut être allait il vouloir prolonger nos fiançailles, ne pas caler une date d’une quelconque cérémonie le temps de savoir si oui ou non j’allais bien pouvoir remarcher, participer à une vie “normale”. Machinalement, sans y prendre garde je faisais tourné la bague de fiançailles à mon doigt, ma nervosité se voyait presque autant que mon handicap et je ne pouvais et ne voulais de toute façon pas le cacher à Caleb.
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Une moue boudeuse s'installe sur les lèvres de sa fiancée qui lui annonce qu'il avait deviné correctement ce qu'elle comptait lui demander, lui faisant froncer les sourcils. Il se laissa accompagner jusqu'au canapé où il prit docilement la flûte de champagne proposée, mais sans toucher aux macarons pour le moment. Ils avaient l'air délicieux, mais Caleb avait besoin d'en entendre un peu plus avant de commencer à manger, ou même boire. Ça n'était pas tous les jours qu'on se faisait demander en mariage par une femme qui avait déjà accepté de vous épouser.

-Comment ça, j'ai visé juste ?

Elle lui expliqua alors qu'au vu de la situation actuelle, elle voulait qu'il renouvelle son envie de lui dire oui, qu'il y réfléchisse vraiment, qu'il lui demande s'il voulait mettre des conditions à leur union à cause de son handicap, sans le laisser l'interrompre comme il en eu envie dès la première phrase. Il l'écouta alors jusqu'au bout, attendant patiemment qu'elle ait fini de parler en la scrutant pour savoir si cette nouvelle demande ne cachait pas une quelconque envie de sa part à elle qu'il lui dise non pour cette fois. Son discours cependant semblait lui laisser entendre qu'elle avait besoin de lui plus que jamais et c'était sans doute pour cette raison qu'elle voulait s'assurer de sa conviction à lui de vouloir se marier avec elle.

Lorsqu'elle lui posa enfin la question, Caleb se laissa légèrement aller contre le dossier du canapé, gardant une attitude pleine de convenance, sans s'affaler et surtout, sans renverser son verre qu'il tenait toujours dans sa main. Il prit un air légèrement contrarié et soupira doucement avant de prendre la parole.

-Gwen, ce que tu fais là m'embête un peu. Je ne suis pas censé avoir le dernier mot d'une demande en mariage et tu as mis bien plus d'effort dans la tienne que j'ai l'impression d'en avoir mis dans la mienne.

N'était-ce pas la future épouse qui était censée dire la dernier « oui » ? Il n'avait pas tapissé son jardin de bougies, ni particulièrement préparé de dîner lorsqu'il avait fait sa propre demande. En vérité, ils étaient tous deux chez ses parents lorsqu'il l'avait fait. Il sourit à Gwen, un sourire sincère et amoureux.

-Bien sûr que je veux t'épouser. Je n'ai pas pris à la légère les vœux que nous devrons prononcer lorsqu'on nous unira enfin. C'est ce que je veux. C'est toi que je veux. Peu importe si tu peux marcher ou pas.

Il la voyait angoissée et n'avait qu'une envie, pouvoir la rassurer totalement, mais sans savoir comme s'y prendre à part en lui annonçant sa volonté de poursuivre sa route avec elle. Comme s'il pouvait de toute façon lui refuser quoi que ce soit. Surtout dans cette robe. Merlin ! La revoir comme ça, comme a un premier rendez-vous le remuait décidément plus qu'il n'était raisonnable de l'être, le sujet était sérieux. Il se pencha à nouveau vers elle et lui prit la main.

-Tu dis que tu n'es pas la Gwen que j'ai accepté d'épouser, mais c'est faux. Tu es toujours celle qui rougit quand je lui fais des compliments, celle qui voue un amour inconditionnel aux macarons et qui a toujours été là pour moi pendant les coups durs. Aujourd'hui c'est toi qui subit ce coup dur, mais je ne me sens pas bloqué ou pris au piège par la situation. Je veux être là pour toi et prendre soin de toi comme toi tu aurais pris soin de moi si les choses s'étaient passées autrement. C'est ça aussi le mariage. Je veux que tu saches que je serais là pour te soutenir, à t'aider et à t'aimer comme je l'ai toujours fait.

Caleb espérait lui avoir mis une fois pour toute dans la tête qu'il ne voulait qu'une chose, l'épouser, sans question, sans condition, juste avancer ensemble main dans la main à travers cette guerre et s'en sortir, ensemble. Il la fit arrêter de jouer avec sa bague de fiançailles et la remis droite et fière sur son doigt avant de tenter un trait d'humour.

-En plus, cette bague n'irait à personne d'autre de toute façon. Elle est parfaitement adaptée à toi et à ton doigt.
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C’est étrange tout de même de ne jamais pouvoir se contenter de ce qu’on a déjà. Ça a l’air si simple dans les livres, il l’aime, elle l’aime, ils se marient et ont beaucoup d’enfants. Bien souvent la pire épreuve qu’ils aient a traverser est de s’embrasser correctement. Futile, stupide mais tellement simple, tellement enviable. Je n’ai jamais rêvé d’un grand et beau mariage, d’une belle robe blanche, d’hirondelles qui s’envolent, de pétales de roses fraiches qui tombes sur mes cheveux bruns et des rires en pagaille, des amis, des proches tout autour de nous le sourire aux lèvres. Non je n’ai jamais rêvé de ça et je suis parfaitement consciente qu’aujourd’hui si je devais faire ce rêve, il ne se réaliserait jamais. Nos amis étaient soient morts, soient en fuite, ou n’étaient plus eux même. Alors pourquoi vouloir continuer? Les rêves ne semblent pas être faits pour moi, j’ai ce besoin compulsif de stabilité, de choses tangibles, qu’on me répète les choses encore et encore pour me forcer à y croire. Parce que je sais que les châteaux les plus beaux sont aussi les plus fragiles pourtant devant Caleb je commencerais presque à rêver de cette fameuse robe, juste un peu, juste ça et nos familles même si, ça aussi c’était très compliqué. Il m’avait laissé parler, jusqu’au bout, jusqu’à ce que je fasse cette seconde demande en mariage. C’était sans doute très perturbant pour lui, il n’était pas courant que ce soit la femme qui demande la main –ou plutôt le cœur- de son futur mari mais les circonstances étaient elles aussi très particulières. Il s’adosse, s’installe davantage avant de soupirer et mon cœur s’arrête. Sa contrariété me glace le sang et j’imagine déjà le pire des scénarios.  Je suis douée pour les drames mais heureusement ses paroles me redonnent rapidement le sourire. Qu’il est bête de jouer ainsi avec mes nerfs, un véritable ascenseur émotionnel… Je respirais un peu mieux et secouais légèrement la tête amusée. Ta demande était tout simplement parfaite. Et c’était vrai, je n’avais jamais attendu de lui qu’il se déclare de façon extravagante mais qu’il y mette avant tout son cœur, ce qu’il avait fait. Je n’avais pas besoin de grand repas ou de bougies, c’était alors très différent. Ce soir cette demande n’était pas la seule que j’avais à formuler et j’avais, à mes yeux, beaucoup, à me faire pardonner. Il ignore combien son sourire me réchauffe le cœur et ses paroles l’embrasent, il trouve toujours les bons mots et cette fois-ci ne fait pas exception. « Peu importe si je pouvais marcher »… c’est vrai, cette perspective me glace mais il sait, il a vu toute l’énergie que je déploie chaque jour pour éloigner petit à petit cette hypothèse. Bien sûr c’est trop récent, trop frais pour que cela n’entre pas en ligne de compte et c’est bien pour cette raison que j’avais moi-même effectuer cette démarche et qu’il se retrouvait maintenant à me dire, à me répéter qu’il m’aimait, moi, moi dans tous mes états. Il sert ma main et insiste de nouveau, confirme son souhait de rester près de moi, de créer un avenir à mes côtés, même Macaron, à l’évocation de son som se met à miauler et rejoint Caleb sur le canapé. Lui aussi semble vouloir assister à cela, ou tout simplement participer en espérant avoir quelques miettes à grignoter. Peu importe, j’entends ses paroles et mon sourire s’élargi, l’angoisse diminue, la peur disparait. Il ne songe ni à une quelconque restriction ni à un abandon pur et simple, il m’aime et dit « oui » tout simplement. Je rougis encore lorsqu’il parle de la bague parfaitement adaptée à mon doigt. J’observe le bijou qui ne m’a plus quitté depuis qu’il me l’a passé au doigt dans les jardins de sa famille et avoue dans un souffle sans prendre garde une seule seconde au double sens de mes propos. En vérité il aurait fallu me passer sur le corps pour récupérer cette bague…   Parce qu’elle est là, la vérité, elle s’affiche toute nue à ses yeux, je n’ai jamais voulu renoncer à notre union, pas une seule seconde. Je lâche sa main pour poser la mienne délicatement sur sa joue, j’aime redessiner les contours de son visage et c’est une façon comme une autre de lui faire comprendre que je veux à mon tour l’embrasser sans avoir à me contorsionner sur ce fichu fauteuil. Alors je l’embrasse, doucement, tendrement mais amoureusement. Mes doigts se faufilent dans son cou, à la naissance de ses cheveux. Lorsque je quitte ses lèvres c’est pour mieux lui murmurer.  Oui. Un sourire un peu moqueur, un peu amusé lorsque je recule mon visage. Un Oui, pour avoir le dernier mot, un Oui pour que la demande en mariage redevienne « normale ». Je reprends ma flute et la tend dans sa direction. A nous alors… Je trinquais avec Caleb et fut surprise de voir quelques poils blancs virevolté près de la table basse. Je cherchais rapidement du regard le chat qui venait en réalité de sauter sur la table basse pour aller s’occuper des macarons salés. Il s’approchait vraiment, dangereusement. Macaron OUST ! Le chat fut surpris que j’élève la voix, peu habitué à ce que ce soit moi qui le réprimande. S’il ne tarda pas à partir en courant c’est non sans avoir au paravent mis un beau bazar sur la table basse en envoyant une partie des victuailles un peu partout y compris par terre… Un beau gâchis. Je portais ma main à mon visage et soupirais agacée.  Voilà… ça, c’est fait. Rien ne se passait vraiment comme je l’avais espéré… la soirée allait être pleine de rebondissement.
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Un éclair taquin passe dans les yeux de Caleb alors qu'elle déclare que la seule solution pour récupérer cette bague serait de lui passer sur le corps. Combien de temps cela faisait-il qu'il n'avait pas touché Gwen autrement que pour l'aider à se déplacer ou pour simplement l'enlacer, le soir, l'assurant de sa présence ? Il ne savait pas, mais l'éventualité de lui « passer sur le corps » n'était pas pour lui déplaire, d'une certaine façon, aussi lorsqu'elle lui posa la main sur la joue pour qu'il s'approche, il murmura :

-Dans ce cas je devrais peut-être essayer de la récupérer.

Puis leur lèvres se joignirent et il se tut pour simplement apprécier la chaleur que ce contact dégageait. Dernièrement leurs baisers étaient toujours tendre, toujours amoureux, mais également toujours emprunt de cette passion contenue que Caleb ne pouvait s'empêcher de ressentir à son contact. Il adorait l'embrasser, il adorait lorsque sa main délicate caressait sa nuque et ses cheveux, mais il devait toujours faire attention à ne pas dépasser les limites, à ne pas se montrer trop quémandeur. Il n'avait pas envie que Gwen ne découvre toute sa frustration devant cette situation, cependant il avait tellement envie d'elle parfois que cela en devenait douloureux.

À son tour elle réitéra sa réponse à la demande qu'il lui avait faite avant le désastre de Sainte-Mangouste et Caleb laissa un sourire fleurir sur ses lèvres également avant de lever sa flûte à son tour pour porter un toast à leur futures épousailles. Le plus tôt serait le mieux d'ailleurs, Caleb ne pouvait s'empêcher de se dire qu'avec tous les dangers qu'ils vivaient, il désirait vouloir goûter aux joies du mariage avant de se faire emporter par un sort ou bien un attentat meurtrier.

-A nous !

C'était sans compter sur Macaron qui était visiblement affamé et qui n'avait pas manqué de remarquer les pâtisseries à son nom qui trônaient sur la table basse. Gwen agit alors en sauveuse et chassa le matou qui décida que puisqu'il ne pouvait pas y goûter, personne ne le pourrait et envoya voltiger le plat comme diversion pour couvrir sa fuite éperdue vers la cuisine. Le chaton n'avait encore que quelques mois, mais sa présence se faisait toujours autant remarquer. Caleb fit un geste vers sa baguette pour la tirer de sa poche et ramasser la nourriture par magie, mais il se rappela avec une légère amertume que sa magie n'était pas des plus fiables en ce moment. Rester deux jours dans les vapeurs toxiques de sainte Mangouste à déterrer les survivants n'avait pas vraiment plus à son pouvoir.

C'est donc avec un léger soupir qu'il se sorti du canapé pour ramasser les pâtisseries perdues, en mettant une dans sa bouche au passage. Le macaron était salé et toujours bon à manger, preuve que le ménage était bien fait dans cet appartement et qu'on pourrait littéralement manger sur le sol si l'envie d'un pique nique se faisait sentir, bien que Caleb ne comptait pas accepter ce genre de fantaisie dans son salon. Il sourit à Gwen et prit le dernier qu'il restait par terre pour le lui tendre.

-Ce n'est pas grave, goûte tu verras, c'est toujours bon !

En soit il pourrait parfaitement tous les jeter pour en commander d'autres immédiatement, mais il avait l'intention de rendre hommage aux efforts de Gwen, tant pis si les macarons avaient passé un léger séjour sur le sol. Il se releva ensuite et se dirigea vers la cuisine.

-Je vais nourrir le monstre avant qu'il ne s'attaque au plat principal !

L'affaire fut vite réglée et Caleb fut de retour avec Gwen en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, reprenant son air décontracté et sa pose sur le canapé, le plus près possible d'elle et de son fauteuil, comme si rien ne s'était passé.

-Qu'est-ce qu'on disait déjà ? À oui, nous allions porter un toast. Je tiens à porter à toast à cette soirée que tu as préparé pour nous deux, je ne pouvais pas rêver plus belle surprise en rentrant du travail !

Il était sincère, il se fichait que le chat ai mis les macarons par terre, Gwen l'avait accueilli comme un prince et il appréciait les efforts qu'elle avait mis dans tout ça.
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Je rougissais instantanément en comprenant le sens douteux de mes propos. Je n’avais pas voulu dire ça… enfin si mais pas comme ça. Heureusement même si Caleb avait relevé amusé ma bêtise il n’avait pas mis un terme à mon geste en renonçant à mon baiser. Merlin en soi témoin il allait falloir que je réfléchisse davantage avant de laisser les mots quitter ma bouche ! Heureusement que ce baiser me fit instantanément oublié ce léger dérapage dont je me serais bien passé… Son sourire me faisait chaud au cœur, il avait tellement supporté ces derniers temps par ma faute et pourtant, malgré tout il souhaitait visiblement me supporter encore quelques temps. Le sourire fut néanmoins de courte durée puisque mon chat décida de participer à la petite soirée en amoureux que j’avais organisé… J’aimais ma boule de poils mais à cet instant précis j’avais songé à un carpaccio, du genre très fins certes indigestes puisque couverts de longs poils soyeux mais assez inertes pour ne pas tout gâcher !!! Caleb s’était levé pour ramasser les macarons et j’observais le chat qui me regardait avec des yeux larmoyants. Je me mordais la lèvre inférieure en me rappelant quelque chose. J’ai oublié de la nourrir… Je grimaçais à l’attention de Caleb. Voilà qui faisait de moi la pire maîtresse qui soit non ? J’attrapais le macaron que Caleb me tendait et le goutait. Moui.   Je devais bien admettre qu’ils étaient toujours aussi bon mais ce que je regrettais surtout c’était la tournure que prenait les événements. Il n’était bien sûr pas dans mes intentions de faire travailler Caleb en le faisant ramasser les macarons ou en l’obligeant, comme il s’apprêtait à le faire à nourrir mon chat. C’est gentil…   Il ne manquerait plus que ça ! Mais connaissant le menu c’était surtout à l’entrée qu’elle allait vouloir s’en prendre. Elle n’avait jamais volé avant aujourd’hui, elle avait bien choisi son moment, vraiment. Je lui offrais un doux sourire lorsqu’il se réinstalla près de moi et portais de nouveau le toast avec lui. Tu le mérites vraiment, je ne sais pas comment je trouverais la force ne serais que de sortir du lit chaque matin sans toi.   La force même de respirer. Croiser son regard chaque matin, entendre sa respiration calme en m’endormant, voilà qui m’apaisait plus que n’importe quelle potion. J’espère néanmoins que notre soirée sera un peu plus… enfin un peu moins chaotique.   Oui si on pouvait m’éviter les mauvaises surprises pour ce soir ça m’arrangerait beaucoup. Je fais une bien piètre maîtresse en oubliant de la nourrir… Et puis elle ne m’a presque pas vu de la journée, elle n’a plus l’habitude.   Annonçais-je avec un petit sourire pour prendre tout de même sa défense. Je grignotais un autre macaron et en donnait un à Caleb. Même à moi, passer la journée dehors m’a presque semblé étrange… inhabituel. Mais je suis heureuse de l’avoir fait. Pour lui.  J’avais fini par accepter de quitter l’appartement avec Caleb. Nous étions sorti tous les deux, d’abord peu de temps et surtout tout proche, puis de plus en plus longtemps. J’étais même allée à Sainte Mangouste ou chez Nyssandra mais passer la journée ainsi en faisant les boutiques… oui cela devait bien faire des mois que ça n’était pas arrivé. J’ai promené ma garde rapprochée aujourd’hui. Et si on t’en fait la remarque, oui j’ai fait exprès de choisir des boutiques hors de Londres pour l’occuper comme il se devait !   Caleb savait que j’étais contre les dernières directives, être sans cesse espionner pour chaque déplacement hors de Londres m’agaçait au plus haut point, j’avais déjà bien assez l’impression d’être diminué sans cela. Ma missive t’es parvenue fermée ?  J’ai hésité à te l’envoyer et puis je me suis dit qu’au pire ça ferait sourire le lecteur indésirable. Parce que oui, ça aussi ça m’agaçait, que tous les courriers soient vérifiés, plus aucune intimité, Rien. Nous passons à table ? J’ai prévu ton menu préféré…   C’était Sa soirée, notre soirée.
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Caleb bu en l'honneur du toast porté, appréciant forcément le surplus de reconnaissance de sa part bien qu'il ai l'impression de ne pas non plus en avoir fait autant qu'elle le disait. Après tout ils ne se voyaient que le matin lorsqu'il partait travailler et le soir lorsqu'il rentrait, la plupart du temps les infirmières et les aides-soignants étaient beaucoup plus présent que lui. Il était conscient que c'était là leur travail et était reconnaissant qu'ils s'occupent aussi bien de Gwen qui faisait des progrès depuis quelques semaines, mais il prit note de bien les remercier lorsque tout serait terminé. Une valeur qu'il avait appris seul, remercier les auteurs d'un travail bien fait.

-Et moi je t'assure que rien ne me fait plus plaisir de me lever chaque matin pour te voir à mes côtés.

L'attention du jeune homme redoubla lorsqu'elle déclara être sortie dans la journée. C'était le genre d'information qu'il aimait savoir, déjà parce que Gwen avait la terrible capacité d'attirer à elle toutes les catastrophes naturelles ou anthropiques possible une fois la porte de l'appartement derrière elle, puis parce que ces sorties qui se faisaient de plus en plus longues et récurrentes étaient un témoin positif des progrès qu'elle faisait, aussi bien mentalement que physiquement. Il n'y avait pas si longtemps, elle était encore paniquée à l'idée de sortir, même avec lui à ces côtés et désormais elle le faisait seule. Si tant est qu'on pouvait parler de solitude avec un mangemort collé aux talons.

L'amusement et la compassion se peignirent sur son visage lorsqu'elle parla de son accompagnateur, baladé aux quatre coins de Londres et sans doute transformé en mulet au bout de la première boutique. Lui-même avait des missions d'escorte à effectuer et en général ça n'était plaisant ni pour lui, ni pour la personne qu'il devait surveiller, bien qu'il fit son possible pour rester le plus discret et agréable possible. Il n'aimait pas ces missions, mais il n'avait pas son mot à dire à ce propos.

-Le pauvre, j'espère que tu ne l'as pas trop fait souffrir tout de même, il ne fait pas cette mission par plaisir tu sais ?

Caleb avait l'assurance de ne jamais être assigné à Gwen malheureusement, sachant parfaitement que personne ne lui ferait confiance pour empêcher sa fiancée de s'enfuir si elle le désirait. Bien entendu, ça ne risquait pas d'être dans ses projets pour le moment, mais on ne savait jamais. Il prit le macaron que lui tendait Gwen et le savoura comme il se devait. Il adorait le principed es macarons salés.

-Je suis content si tu as passé une bonne journée, la mienne était ennuyeuse à souhait, je n'ai presque rien à faire à part examiner des contrats en ce moment et il n'y a rien de plus rasoir. Je préfère la négoce, au moins on peut parler à quelqu'un !

Il soupira, puis secoua la tête négativement lorsqu'elle lui posa la question sur la missive. Les courriers étaient presque tous ouverts désormais, on voulait éviter toute tentative de communication avec les insurgés, limiter l'espionnage et renforcer la sécurité en empêchant de dévoilant des cibles faciles. La plupart des Londoniens avaient cependant trouver un moyen de contourner le problème en envoyant des messages codés ou truffés de références personnelles au destinataire pour garder une forme de vie privée malgré tout.

-C'est arrivé ouvert, mais sincèrement je me fiche pas mal de qui aurait pu lire ça. Ce n'est qu'un peu de bonheur sous forme de papier.

Il reprit un macaron par gourmandise et hocha la tête devant l'invitation à passer à table. La faim commençait à se faire sentir et Caleb était impatient de pouvoir goûter à tout ses plats favoris. Gwen le connaissait par cœur à force d'années passées à se côtoyer et Caleb était sûr que le repas serait délicieux.

Il se leva donc pour se diriger vers la table avec son verre, impatient de commencer et espérant que le chat n'avait pas décidé que le repas serait plus intéressant que ce qui se trouvait dans sa gamelle. Une fois de plus il se demanda s'il n'existait pas de sortilège répulsif pour félins, histoire de les garder à l'écart des choses précieuses de la maison. Comme ses rideaux par exemple.

-Si c'est vraiment mon menu préféré, il va sans doute falloir que tu me portes jusqu'à la chambre à la fin du repas, car je compte en profiter largement, déclara-t-il avec un sourire. Alors dit moi, qu'est-ce que tu as rapporté de ta balade aujourd'hui ? À part ce que j'ai déjà vu, rajouta-t-il d'un air appréciateur.

Gwen pouvait partir pour chercher une robe et revenir avec la moitié d'un magasin dans les bras. Ou plus précisément, les bras du mangemort ici. Caleb se demandait si les bonnes habitudes commençaient à revenir ou pas.
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C’était ça, le mariage en réalité, voir l’autre chaque matin et chaque soir et attendre ces instants toute le reste de la journée. Alors savoir qu’il ressentait ça lui aussi me rassurait. Mon sourire plus large et mon regard pétillant le lui prouvait. Je ne pouvais pas me mentir à moi-même, il me manquait, beaucoup, durant la journée. J’étais parfaitement consciente qu’il se devait de se rendre au ministère tous les jours mais je ne pouvais pas faire autrement que de maudire ce travail qui l’éloignait de moi. Il y avait ça et les mission pour le Lord qui en plus de me l’enlever l’obligeait à agir en tant que mangemort et d’ainsi risquer sa vie. Le Magister, le Lord, toujours lui, toujours le même être qui m’ôtait ceux que j’aime, une bonne partie des mes proches, tous déjà plus d’une fois blessé pour son bon plaisir, pour sa “fausse” réussite personnelle. Bien entendu je ne disais pas ça trop fort mais Caleb savait, il savait que l’idéal mangemort s’éloignait de plus en plus du mien -même si en réalité il n’avait jamais été mien-, que je supportais difficilement tous ces meurtres, ces tortures, toutes ces restrictions qui me donnait l’impression de vivre dans une cage dorée. Mon corps était déjà mon propre ennemi, ma propre cage, je refusais qu’on m’enferme dans un second carcan, ça m’était réellement insupportable. Tu me connais, je me suis montrée parfaitement charmante. Comme je pouvais l’être lorsque nous n’étions pas seuls. Mon sourire était bien souvent trompeur et on me refusait rarement les choses. Il suffisait bien souvent de correctement emballer la demande pour la voir exaucé. Je n’allais pas contrarier mes plans parce que môssieur n’était pas d’humeur à faire du shopping. Il était évident que s’il voulait me suivre il allait devoir le faire dans tous mes déplacements et me concernant je n’avais plus aucun problème de maux de pieds! Ce qui est agaçant c’est de savoir que d’autres sorcières peuvent jouer le même jeu avec toi. Je ne préférais pas imaginer Caleb avec une autre femme dans les boutiques ou j’avais trainé le mangemort d’aujourd’hui... Non, je ne devais pas y penser. Toutes les restrictions actuelles ne sont pas propices aux commerces... qui voudrait tenter l’expérience alors qu’il a une chance sur deux de se voir réquisitionner? Le lord avait ainsi récupérer l’appartement Londonien de Nyssandra puisque celui-ci était rarement utilisé... Tout comme j’avais du récupérer toutes mes affaires dans ma chambre d’hôtel et les accumuler ici, c’était idiot selon moi, complètement idiot. Je fronçais les sourcils tout en mordant dans un macaron en entendant que ma missive avait bel et bien était ouverte. Il faut que nous trouvions un moyen de communiquer, juste tous les deux...Pour que ce bonheur ne soit qu’à nous. Juste nous deux. Un code, une façon de conserver notre intimité comme beaucoup le faisait maintenant. Suivre les règles étaient une chose mais il y avait des efforts que je n’étais plus apte à faire, je n’en avais ni le courage ni l’envie et partager Caleb en était une de taille. Lorsqu’il fut levé je faisait disparaitre d’un mouvement de baguette l’apéritif et faisait léviter les deux assiettes d’entrée qui se posèrent sur la table ou je prenais place à mon tour. Un bref coup d’oeil vers le chaton me rassura, elle s’était installée sur un de ses petits coussins tout duveteux et n’allait donc pas se préoccuper du saumon ou du canard.Oula je sais bien que j’ai l’impression que John fait des miracles avec mes jambes et que mes bras ont pris un peu de masse musculaire mais je ne suis pas certaine de pouvoir te porter sans te lâcher en chemin! Dis-je amusée en imaginant la scène. Nous pouvions bien sur tenter l’expérience et puis le fauteuil pouvait tout à fait supporter nos deux poids mais... dans un petit coin de mon esprit j’espérais que nous finirions la soirée autrement.Tu préfères du vin ou tu veux continuer au champagne? Les deux était parfaitement possible puisque j’avais pris la liberté de remplir la “cave” de Caleb suivant les conseils d’un très bon sommelier de ma connaissance. Quelques pantalons que John m’a demandé pour la rééducation même si je doute fortement du côté pratique de pareil vêtement. Soyons clair, j’avais du acheter des pantalons de jogging et en plus du côté sport qui ne me plaisait guère je préférais ne pas trop penser à la façon dont j’allais devoir me contorsionner pour mettre un pantalon... non dans mon état actuel les robes, bien que parfois complexe puisque lacées ou corsetées me semblaient bien plus “simples”. De quoi survivre quelques jours en sucreries, rien de bien extravagant... Il y avait bien sur la tenue que je portais, ce qu’il voyait et ce qu’il ne pouvait pas encore voir et j’avais également été cherché autre chose mais je préférais qu’il déguste son entrée avant de lui en parler. Tu aimes? ça avait beau être son entrée préférée la préparation pouvait ne pas lui convenir complètement même si j’avais bien pris garde à mes choix.
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Un éclair de malice passa dans le regard de Caleb lorsqu'elle exprima ses craintes de se faire balader par une quelconque demoiselle de sang pur dans des magasins éparpillés partout dans la ville. Le fait qu'elle puisse être jalouse l'amusait assez à vrai dire, surtout dans des conditions aussi improbables. Sans parler du fait qu'ils connaissaient déjà tous les deux toutes les femmes au sang pur de leur tranche d'âge et qu'il n'y avait donc aucun danger de ce côté là, s'il avait dû succomber à leur charme, il l'aurait déjà fait avant.

-Tu es jalouse à l'idée que je doive porter les sacs de jeunes sorcières accro aux shopping ? Lui demanda-t-il d'un air taquin.

Présenté comme ça, ça n'avait pas l'air bien terrible. Caleb aimait s'habiller aux dernières tendances, mais pour l'avoir vécu, accompagner quelqu'un d'autre s'acheter des vêtements n'était pas ce qu'il y avait de plus amusant. En tout cas c'était un moyen de se moquer gentiment de sa fiancée tout en essayant de la rassurer un peu sur le fait qu'il n'y avait rien à craindre de ce côté là. D'autant plus qu'on ne le faisait pas souvent surveiller les gens de son âge, mais plutôt des figures un peu plus anciennes et tyranniques la plupart du temps. Personne n'était ravi des nouvelles mesures imposées.

-En effet, mais d'un autre côté l'accent mis sur la sécurité peu rassurer certaines firmes sur le devenir de leur produit. En fait, ce qui nous handicape le plus au bureau, c'est l'essor que connaît le marché noir depuis quelques années. Le trafic ampute une bonne partie des profits que font normalement les commerçant honnêtes. Il soupira. Les efforts ne sont pas vraiment dirigés aux endroit qu'on voudrait, conclu-t-il avec un sourire légèrement triste. Mais ne parlons pas de travail, c'est une soirée de détente.

Il lui sourit un peu plus franchement en enfournant un dernier macaron dans sa bouche. Trouver un moyen de communiquer secrètement était une bonne idée, il suffisait de trouver une sorte de code dont eux seuls connaîtraient la clé et le tour serait joué. Ou bien jeter un sort pour donner un sens banal à une lettre qu'un contre-sort révélerait. Caleb se leva en proposant l'une et l'autre des solutions et alla s'asseoir à table où il installa sa serviette sur ses genoux.

-Ce cher John, il faudra le remercier d'ailleurs, l'inviter à dîner un jour ou quelque chose comme ça.

Sans lui, Caleb en avait peur, Gwen n'aurait jamais trouvé la force de faire seule les efforts nécessaires pour reprendre du poil de la bête. Il n'aimait pas la retrouver à se morfondre sur le canapé en rentrant du travail, c'était bien mieux ces derniers temps.

-Du vin s'il te plaît.

Maintenant qu'il avait devant les yeux ce qu'était l'entrée, il voulait lui faire l'honneur d'un bon accompagnement. Les mélanges avaient beau ne pas être recommandés, Caleb ne pouvait s'empêcher de vouloir déguster un bon vin en plus de ce fabuleux saumon qui se trouvait devant lui. Recevant ce signal tacite signifiant que la dégustation pouvait commencer, Caleb pu goûter à la préparation tout en écoutant les achats de Gwen, reconnaissant sur sa langue la saveur exquise d'une préparation gravlax, sa préférée entre toutes lorsqu'il s'agissait du saumon.

-C'est vraiment excellent, je ne suis même pas sûr de mériter toutes ces attentions tu sais ? Dit-il avec un sourire.

Il ne se rappelait pas d'avoir parlé de saumon gravlax récemment avec elle, ce qui voulait dire qu'elle s'en était rappelée d'elle-même. Son repas préféré dans une atmosphère feutrée, des macarons en apéritif, du bon champagne et de l'excellent vin, une demande en mariage... Caleb avait l'impression d'avoir poussé la porte d'un autre monde en entrant dans son appartement. Il se sentait plein de gratitude envers Gwen pour lui préparer une telle soirée et espérait que la suite serait tout aussi délicieuse que le début.

-Des pantalons de rééducation ? Ça c'est une nouveauté, je ne t'ai pas souvent vu porter autre chose que des robes, dit-il d'un ton amusé.

Pas que ça lui déplaisait, au contraire. Les robes qu'elle portait lui allaient toujours parfaitement bien et dévoilaient juste ce qu'il fallait de jambe selon la saison, sans parler des avantages pratiques qu'une robe offrait en comparaison d'un pantalon dans certains cas d'empressement extrême.
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