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Ysolde savait déjà ce que Vyk allait lui répondre. La situation dans le monde sorcier ne s'arrangeait pas. C'était une évidence, et même depuis sa cage, la jeune rebut le savait. Sinon pourquoi Siwan Ollivander aurait-elle accepté ces fiançailles avec un Travers ? Et qu'en était-il de ces nombreuses bribes de conversation saisies discrètement où les sorciers libres de ce monde évoquaient la terreur qui subsistait dehors. Si les larmes avaient redoublé, Ysolde s'en était aussitôt sentie honteuse. Avait-elle réellement raison de pleurer ? Sa situation n'était finalement pas si dramatique. Des gens mourraient dehors, pour avoir fait bien moins que le crime pour lequel la jeune Yaxley avait été condamnée. C'était pourtant elle qui avait voulu savoir, et elle ne regrettait pas d'avoir demandé. Cela faisait des mois qu'elle n'avait de nouvelles de personne. Ni de ses amies de Poudlard, ni de ses collègues de Sainte-Mangouste, elle était pourtant sûre que tout l'hôpital était au courant de cette course poursuite à laquelle elle avait pris part. Le ragot avait dû faire le tour des locaux en un rien de temps et Ysolde s'était longtemps demandée ce qui pouvait bien se dire à son sujet, désormais.

Tournée, face au mur, elle entendit le lit émettre un léger couinement lorsque Vyk se leva. Ce bruit fut suivi par les pas, lourds et fatigués du jeune homme et aussitôt, Ysolde sentit sa présence dans son dos. Une chaleur infime émanait de ce rapprochement, la blonde sentait désormais les effluves d'un parfum, autrefois familier. Malgré elle, elle inspira profondément, comme pour s'imprégner de cette odeur si particulière. Lorsque Vyk posa sa main dans le dos d'Ysolde, celle-ci ne put s'empêcher de frissonner au contact chaud de sa paume. Lentement, il avait longé sa colonne vertébrale avec une douceur infinie. Les sanglots s'étaient arrêtés. Le jeune homme remonta sa main le long du dos d'Ysolde, comme une caresse, avant d'étreindre la jeune femme d'un mouvement protecteur. Elle sentit le visage de Vyk près de son cou, si proche. Il chuchota au creux de son oreille : elle pouvait lui demander ce qu'elle voulait, il essayerait de le lui apporter. Fermant les yeux, les narines pleines du parfum masculin de son ami, Ysolde prit le temps de réfléchir. « Des dragées surprises. Celles de Bertie Crochue... tu pourrais m'en amener ? » demanda-t-elle, la voix encore chevrotante à cause des pleurs. Les paupières toujours closes, la blonde souhaitait au maximum profiter de ce moment. S'il semblait durer longtemps, la jeune femme savait qu'une fois que Vyk l'aurait lâchée, elle aurait la sensation que tout s'était déroulé en une fraction de secondes. « Et peut-être pourrais-tu revenir plus souvent ? » osa-t-elle demander doucement.

Puis, comme Ysolde s'y attendait, le dragonnier mit fin à leur étreinte. Comme à regrets, la jeune femme le laissa s'éloigner. Ne plus le sentir près d'elle lui donna à nouveau envie de pleurer mais elle fit un gros effort pour ne pas fondre en larmes. Encore. Vyk posa une main sur son épaule, souhaitant sans aucun doute qu'elle se tourne pour lui faire face. Gênée et encore sensible, Ysolde fit très lentement volte-face vers le beau blond. Elle n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait : Vyk pointa sa baguette face à elle avant de prononcer le sort. « Revigor. » Une sensation étrange envahit Ysolde qui cligna des yeux, interloquée. Elle avait déjà lu des choses sur ce sortilège mais elle ne l'avait jamais utilisé. Elle fronça les sourcils en sentant que le chagrin, auparavant si lourd à porter, s'atténuait légèrement. Ce n'était rien de grandiose, Yaxley avait encore pleinement conscience de toute la situation mais un sentiment autre que la peine l'étreignait désormais. Une petite vague d'énergie semblait l'avoir envahit grâce au sort de Vyk.

Bien que ce fut agréable, Ysolde fut cependant mécontente de voir que Vyk n'avait pas hésité à lui lancer un sort pour ne plus la voir pleurer. Était-ce pour la soulager ? Ou bien en avait-il eu marre de la voir se lamenter ? Elle n'osa pas demander et préféra taire ces pensées. Ils venaient à peine de se retrouver, elle n'avait pas envie de tout gâcher. Au lieu de cela, elle adressa un sourire léger, celui qu'elle utilisait lorsqu'elle ne souhaitait pas en faire trop, un sourire presque timide. « J'imagine que je dois te remercier. » fit-elle avec une pointe de malice dans la voix. Le sort n'avait pas été en vain puisque déjà, l'humeur de la jeune femme s'était améliorée. Toutefois, la vérité était qu'elle aurait souhaité que Vyk n'utilise pas sa baguette pour la réconforter mais qu'il reste là, à la tenir dans ses bras. Elle décida de ne pas laisser paraître cette frustration. Elle garda son sourire scotché aux lèvres puis, d'un geste impulsif, elle s'approcha de Vyk, se posta sur la pointe des pieds et lui colla un baiser sur la joue avant de murmurer : « Merci. »
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Les yeux de Vyk ne lâchaient pas du regard ses doigts qui se baladaient distraitement au creux des reins de la belle. Il s’efforçait de se contenter de la vue de dos d’Ysolde, conscient qu’elle aimerait garder cette forme d’intimité, où elle pourrait se permettre de pleurer, et de relâcher la pression. Lui-même n’aurait pas apprécié avoir des témoins, dans ses plus grands moments de faiblesse, par pure fierté. Il patienta donc quelques secondes ; malheureusement, ou heureusement plutôt, selon les points de vue, il ne put tenir plus longtemps. Vyk Hawkstone n’était pas fait pour voir le chagrin, pour assister à un spectacle de tristesse sans rien dire, sans même lever le petit doigt. Alors, il se rapprocha d’elle tout en l’attirant à lui, pour une étreinte d’abord timide, puis renforcée. Pour une fois, il se laissait aller à ses instincts sans se poser mille et une questions. Le désir de la réconforter, de la rassurer et de lui remonter le moral l’emportait sur sa réserve, et transformait ce geste d’affection en une nécessité aux yeux de Vyk. Il n’était plus question d’envie, mais de besoins. Ysolde avait besoin de cette étreinte.

Mais le blondinet regretta aussitôt cet acte de pseudo-courage. Oh, bien sûr qu’il avait adoré cette proximité avec la sublime Ysolde Yaxley. Sentir à la fois son doux parfum à plein nez et les caresses légères prodiguées involontairement par ses mèches blondes enivrait Vyk. Il en réclamait plus, et il se serait volontiers laisser aller à la recherche d’un nouveau contact physique, relevant de la même tendresse et d’une curiosité gonflée d’envie. Néanmoins, la passivité totale d’Ysolde le freina brusquement. Son manque de réaction ainsi que l’absence de retours firent douter le Gryffondor, qui battit en retraite. Et ces milles et une questions auxquelles il s’était juré de ne pas penser refirent soudainement leur apparition. Plus fort encore que la honte, ou la gêne, ce fut la déception. Vyk aurait apprécié qu’elle se retourne vers lui, qu’elle lui rende son étreinte ou qu’elle lui touche juste la main. Qu’elle le gifle même, si jamais elle trouvait cette étreinte déplacée. Peu importait, tant qu’elle réagissait. Mine de rien, cette chaleur qui s’était doucement propagée entre d’eux, les enveloppant dans une étreinte aussi douce que celle de Vyk, avait suffit à calmer les pulsions vengeresses du jeune homme. En l’espace de quelques minutes, il avait oublié qu’Ysolde était une rebut. Il avait oublié cette guerre qui faisait rage à l’extérieur. Il avait oublié sa haine toute récente envers Siwan Ollivander. Il n’y avait eu qu’Ysolde, et personne d’autre, et rien d’autre.

Avoir été si proche de la Serdaigle lui avait rappelé ces nombreuses fois où elle avait mis ses dons de guérisseuse en jeu pour le soigner, même des blessures les plus superficielles. Franchement, Vyk lui devait la vie. Et y repensant, il réalisa qu’il ne lui avait jamais réellement rendu la pareille. Il en était incapable bien sûr, n’étant pas naturellement doté d’un don de guérisseur. Mais aujourd’hui, lui, était équipé d’une baguette. Le sortilège Revigor fit tilt dans sa petite tête blonde : Ysolde devrait le prendre comme un cadeau de sa part, une forme de retour. Il ne pensait en aucun cas à couper court à son chagrin en utilisant ce charme. Il voyait juste là une façon de l’aider, elle, démunie de sa baguette, et donc de magie. La vie de rebut ne devait pas être facile, Vyk s’était donc dit que Yaxley ne serait pas contre un petit boost. En remerciement, il eut droit à un baiser sur la mâchoire qui ne fit qu’augmenter le malaise qu’il ressentait déjà. Le goût amer de la déception se répandait déjà dans sa bouche, follement jalouse de l’attention que sa joue venait de recevoir. « Pas de merci entre nous, tu te souviens ? » fit-il remarquer, d’un ton se voulant neutre. Il priait pour que l’anxiété ne transperce pas dans sa voix.

Au lieu de rester sur cet échec, Vyk changea de sujet, remontant à une parole d’Ysolde qui l’avait déjà interpelé. Tout d’abord, il força la blondinette à s’installer sur le lit, avant de lui-même prendre place à ses côtés. Ainsi positionnés, Vyk se sentait déjà moins idiot, plutôt que debout, les bras ballants, ne sachant pas où mettre ses mains… « Il faut trouver un moyen de te sortir d’ici. Je ne compte pas revenir chez les Ollivander si c’est pour te voir soumise et enchaînée à ces lieux… Même si je revenais plus souvent, Siwan finirait par se douter qu’il se trame quelque chose entre nous. » Réalisant la portée de ses propos, Hawkstone détourna le regard en se raclant la gorge. Rapidement, il chercha les justes paroles pour reformuler clairement sa pensée : « Je veux dire par là : elle se doutera que je te fais parvenir des éléments de l’extérieur, des informations et ce genre de choses qui pourraient autant me nuire à moi, qu’à toi. Et honnêtement, je n’ai pas l’intention de laisser Siwan faire ce qu’elle veut de toi. » Au moins, c’était dit. Vyk ignorait comment il s’y prendrait, ni s’il en serait bien capable, mais il n’était pas question qu’il laisse Ysolde, emprisonnée à jamais.
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« Pas de merci entre nous, tu te souviens ? » La réponse était froide, pas exactement ce à quoi Ysolde s'attendait. Elle fronça les sourcils, incrédule, perdue face à l'attitude tantôt froide, tantôt chaleureuse de Vyk. Elle avait de plus en plus de mal à le suivre. Il venait de la toucher d'une manière si douce, presque trop délicate pour être le geste d'un ami bienveillant. C'était un simple baiser et Ysolde pensait qu'il s'agissait de la continuité logique de leur échange. Si ses sentiments pour Vyk avaient toujours été un peu plus que de l'amitié, elle avait cru, pendant un moment avant sa capture, qu'il la voyait de la même manière. Ils avaient été si proches, Ysolde profitant de la compagnie du charmant blond si souvent qu'elle en avait été abattue d'être séparée de lui aussi brutalement. Elle n'en avait parlé à personne, de cette relation si particulière qu'elle entretenait avec le dragonnier, peut-être parce qu'elle doutait trop de ce qu'il pouvait ressentir à son égard. Elle était trop effrayée de pouvoir apprendre qu'il ne partageait pas ses sentiments en retour.

Du tac au tac, elle lui répondit : « Oui, je sais. Peut-être que j'avais simplement envie de te donner un baiser. » Alors qu'il l'avait emmenée vers le lit pour la faire asseoir, la jeune femme restait interdite. Qu'allait-il se passer maintenant ? Est-ce qu'il allait faire comme Siwan, dont le comportement avait totalement changé depuis Poudlard ? Allait-il commencer à jouer les lunatiques comme sa nouvelle patronne ? Elle pria pour que ce ne soit pas le cas. Vyk semblait tenir à leur amitié, et à rien d'autre que ça apparemment, et il semblait faire de gros efforts pour ne pas s'énerver face à cette situation qui le dépassait sans aucun doute possible.

« Il faut trouver un moyen de te sortir d’ici. » Ysolde, perdue dans ses pensées, se questionnant sur sa relation avec Vyk, mit un temps à comprendre de quoi il s'agissait. Elle releva la tête et fixa Vyk droit dans les yeux. Il voulait qu'elle s'échappe, qu'elle quitte les Ollivander, il voulait la faire sortir de sa cage. Elle entendit à peine la suite de sa phrase. Elle secoua la tête vigoureusement avant de poser une main sur son avant-bras. « C'est impossible, Vyk. Je ne peux pas faire ça à Siwan et à sa famille. » Quelle ironie ! C'était elle qui prononçait ces mots alors que Siwan n'avait hésité qu'un instant avant d'acheter son ancienne protégée pour en faire son esclave. C'était pourtant loin d'être aussi simple. Elles avaient été amies lors de leurs années à Poudlard et Ysolde continuait de penser que si Siwan l'avait achetée, c'était pour sauver sa peau, pour lui éviter de tomber sur bien pire. « Et honnêtement, je n’ai pas l’intention de laisser Siwan faire ce qu’elle veut de toi. » cette remarque fit réagir Ysolde au quart de tour. « Je ne peux pas faire ça ! Siwan m'a sauvée, même si ça ne semble pas être le cas. Elle m'a évité les pires familles de mangemorts ! »

L'ancienne serdaigle était certainement aveuglée par la naïveté. Et même si l'héritière des Ollivander n'avait pas racheté la blonde parce qu'elle était autrefois son amie, Ysolde ressentait pour Siwan une profonde loyauté, peu importe ce que son amie avait pu lui faire, l'ancienne médicomage gardait en tête tous les bons moments et se sentait ainsi incapable de trahir une amie, même une ancienne amie. « C'est tellement compliqué, Vyk. Je dois la vie à Siwan et même si je n'ai pas envie d'avoir une existence de rebut, je ne peux pas la trahir comme ça. » elle osa jeter un regard à Vyk et sentit qu'ils n'allaient pas être d'accord, que le jeune homme n'accepterait pas ce refus. « Je suis désolée Vyk, je ne m'attends pas à ce que tu comprennes. Je ne peux tout simplement pas faire ça à une amie. » elle trouva bon de détourner le regard du visage tendu de Vyk, sachant parfaitement qu'elle venait de mettre fin au semblant de complicité qu'elle avait cru voir naître en eux un peu plus tôt.
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Il n’y avait qu’avec elle, que Vyk pouvait passer d’une humeur à l’autre, en un changement radical. Ysolde était la seule à lui faire un tel effet : c’était dire l’emprise qu’elle pouvait avoir sur lui. Conscient que l’heure n’était pas aux crises sentimentales, Vyk fit un effort pour passer outre ce malaise, reprenant la parole pour aborder un tout autre sujet. C’était comme si ce moment presque intime n’avait jamais existé en fin de compte. Il ne s’agissait plus que d’un lointain souvenir, qui finirait par hanter le jeune homme dès qu’il se retrouverait seul. Il ne cesserait d’y repenser, se maudissant de ne pas avoir fait ci ou fait ça. Il regretterait son comportement adopté, pas assez entreprenant, pas assez courageux. Mais sa priorité première pour le moment était le statut de rebut de la belle Yaxley. Redescendu de son petit nuage, Vyk rencontrait de nouveau tous les problèmes, qu’il ne pouvait malheureusement pas faire disparaître d’un simple coup de baguette magique. Ce n’était pourtant pas l’envie qui manquait.

Colère calmée, mais pas moins révolté, le Gyrffondor réfléchissait à une façon d’agir pour libérer Ysolde. Si les rebuts pouvaient être affranchis plus ou moins facilement, ça se saurait. Les Insurgés auraient déjà agis en fonction, redonnant leur liberté à ces êtres humains descendus bien en dessous du rang d’elfe de maison. Ce n’était pas un simple contrat qui liait le rebut à son maître, mais bel et bien des sortilèges tous plus puissants les uns des autres. De la magie noire, évidemment. Il aurait fallu en étudier les contre maléfices, mais malheureusement Vyk n’y connaissait rien. Néanmoins, l’expert en dragons ne put se pencher davantage sur le problème, interrompu dans ses réflexions par la blondinette. Il aurait dû se douter d’une telle réaction de la part d’Ysolde. Dotée d’une gentillesse frôlant la naïveté, elle ne voyait que rarement le mal dans les situations. Cette belle qualité s’avérait être en réalité franchement handicapante dans une telle période de guerre. « Être trop gentille ne t’a pas déjà servi de leçon une fois ? » répondit Vyk d’un ton dur, agacé qu’elle se montre déraisonnablement bienveillante au point de se mettre en danger. Il était blasé de constater qu’elle éprouvait encore de la sympathie pour Siwan, qu’elle la qualifiait toujours d’amie. « Regarde dans quelle situation ça t’a mis, de jouer la bonne samaritaine. » Au passage, Vyk éprouvait également un soupçon de jalousie pour cet insurgé à qui elle était venue en aide. Mais ça, Ysolde n’avait pas forcément besoin de le savoir…

Nul doute que les intentions de Siwan n’étaient pas mauvaises, de base. Le problème, c’était que l’Ollivander prenait son rôle de maîtresse un peu trop à cœur. Le simple fait qu’elle n’ait pas averti Vyk était un indice suffisant concernant la façon dont l’artisane traitait sa rebut. « Regarde-moi, Ysolde. » lança le jeune homme, pour attirer son attention. Il décida même de se lever du lit, avant de se poster accroupi, en face d’Ysolde, les mains posées sur ses genoux. Yeux vrillés dans les siens, il mettait un point d’honneur à ce qu’elle le regarde, au moment où il disait : « Moi, c’est à toi que je dois la vie. » Et c’était vrai : avec ses dons de soigneuse, Yaxley l’avait remis sur pieds plus d’une fois, lui évitant la mort ou l’handicap le plus total. Grâce à elle, Hawkstone exerçait toujours son métier, plus en forme que jamais. « Alors je le répète, mais amie ou pas, reconnaissance ou pas, je ne te laisserai pas tomber chez les Ollivander. Et je refuse de comprendre tes motivations ou tes justifications éventuelles. » C’était surtout l’absence de liberté qui posait un problème à Vyk. Selon lui, personne ne méritait d’être privé de sa liberté, et encore moins les sorcières douces et attendrissantes telles qu’Ysolde Yaxley. « Mais je ne compte pas agir sans réfléchir. Sans être au moins sûr de moi. Si l’une de nos tentatives venait à échouer, je ne veux même pas imaginer ce qu’ils feraient de toi. » Vyk déplaça ses mains, les transférant des genoux d’Ysolde vers le drap du lit, qu’il se mit à serrer entre ses poings. Agir sur un coup de tête était trop risqué, et par la force, inenvisageable. La situation d’Ysolde empirerait si jamais leur plan tombait à l’eau, et Vyk s’en voudrait trop pour cette erreur. « Et si je proposais de te racheter… ? » C’était peu probable que les Ollivander acceptent, encore moins Siwan, mais essayer ne lui coûtait rien.
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Ysolde avait l'impression de faire du sur-place. Elle passait de la tristesse à la révolte puis retombait dans une sorte d'état de mélancolie avant de sentir à nouveau une colère au fond d'elle-même. Et Vyk ne l'aidait absolument pas, lui-même semblait se balancer entre ces deux émotions. Tantôt ses traits exprimaient une dureté effrayante, tantôt ses yeux trahissaient les regrets qu'il devait ressentir en voyant son amie emprisonnée dans ce manoir luxueux. Plus le temps passait et moins Ysolde parvenait à saisir l'état d'esprit de Vyk, incapable de suivre son cheminement de pensées et totalement perdue face à ses émotions changeantes.

« Être trop gentille ne t’a pas déjà servi de leçon une fois ? » elle ne fut qu'à moitié surprise en entendant le dragonnier lui envoyer ça en pleine figure. Assez naturellement, elle prit un air renfrogné et une boule se forma au fond de sa gorge. Est-ce qu'il avait raison ? Non, bien sûr que non. Il n'avait pas à lui dire ce genre de choses, pas quand elle était condamnée pour avoir sauvé une vie. « Tu plaisantes ? Alors quoi, je devais laisser ce type mourir ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça Vyk. » jouer les bonnes samaritaines, comme si Ysolde espérait recevoir une médaille pour sa bonne conduite et sa solidarité. Elle eut un rictus ironique et elle ne tarda pas à détourner le regard du visage de Vyk, sincèrement blessée par sa remarque. Il avait beau être face à elle, si proche, avec les mains posées délicatement sur ses genoux.

Il lui ordonna de le regarder, ce qu'Ysolde ne fit pas aussitôt. Assaillie par un tas de pensées, de souvenirs : venir en aide aux autres ne lui avait jusqu'alors jamais porté préjudice. C'était la première fois, peut-être la dernière si elle passait le reste de son existence au service des Ollivander. Néanmoins, elle ne regrettait absolument pas son geste et Vyk pouvait être en colère, ça ne changerait rien. Elle posa finalement les yeux sur lui avec une pointe de rancœur dans le regard. « Moi, c’est à toi que je dois la vie. » elle fit claquer sa langue sur son palais. C'était une bonne remarque et elle sauta sur l'occasion pour lui faire remarquer : « Et je ne regrette absolument pas de t'avoir sauvé. Comme je ne regrette pas d'avoir sauvé cet insurgé. C'est dur de ta part de me reprocher ça. »

Elle n'avait pas envie que la conversation s'envenime encore plus. Vyk était énervé, ça se voyait, et il n'hésitait pas à être dur et à dire des choses blessantes. Pourtant, Ysolde n'avait pas envie d'entrer dans son jeu, encore trop gentille, pensa-t-elle avec une pointe d'amertume. Vyk était si déterminé, plein de fougue. Le voir jouer les chevaliers servants, les sauveurs de demoiselles en détresse était assez plaisant. Sans rien laisser paraître, Ysolde en éprouva tout de même une certaine satisfaction. Quelque part, sa colère de voir la blondinette réduite en esclavage avait quelque chose de touchant, de réconfortant. Ysolde se garda bien de le lui faire remarquer, elle masqua même un sourire, persuadée que cela ne ferait qu'aggraver l'énervement de Vyk. C'était un soulagement de voir que le charmant blond n'allait pas la laisser tomber, il voulait la sortir de là, l'enlever à son quotidien désagréable, comme un héros. Elle alla jusqu'à l'imaginer sur un balai, attrapant Ysolde devant le porche des Ollivander pour l'emmener loin de tout ça, loin de Londres et de l'Angleterre. Et il semblait avoir commencé à y réfléchir depuis qu'il avait trouvé l'ancienne serdaigle ici.

Lorsqu'il détacha ses mains des genoux frêles de la jeune femme, celle-ci regretta le contact chaud de sa peau, même à travers le tissu. Il les posa à côté, de part et d'autre, encadrant les jambes d'Ysolde.« Et si je proposais de te racheter… ? » Elle ouvrit de grands yeux et instinctivement, ses deux mains vinrent se poser sur celles de Vyk. Elle ferma les yeux, accablée par la culpabilité de voir le jeune homme aussi déterminé à la sauver. « Je ne l'accepterai pas. Et Siwan non plus d'ailleurs ! Tu ne peux pas faire ça Vyk... » elle prit la liberté de caresser les mains viriles du dragonnier avant de rouvrir ses yeux vert pour les poser sur lui. « Je ne veux pas t'impliquer dans tout ça, Vyk. Tu pourrais avoir de gros problèmes en voulant m'aider, certains ont fini à Azkaban pour bien moins que ça ! » Même si elle se doutait que Vyk allait réagir avec véhémence, elle ne pouvait supporter de le laisser sacrifier son argent et même pire, sa vie, pour la sortir de ce mauvais pas.
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Ouvrir son cœur fut une bien mauvaise idée. La réaction d’Ysolde le lui confirma. Bien sûr que Vyk avait toujours pensé qu’il lui devait la vie. Chaque fois qu’elle se pliait face à lui, faisant usage de son don de soigneuse, le Gryffondor se sentait toujours terriblement redevable. Une sensation fort désagréable et d’une lourde pesanteur, mais avec le temps, il avait fini par s’y habituer. A présent, il réagissait bien mieux aux propositions d’aide de la part d’autrui, comparé à autrefois. La redevance s’atténuant peu à peu, depuis, Vyk s’efforçait de considérer ces soins comme étant de nature purement amicale. Toutefois, annoncer à haute voix que, oui, il lui devait la vie, c’était toute autre chose. En disant cela, Vyk concrétisait le fait. Il en avait toujours été conscient, certes, néanmoins, aujourd’hui, il l’affirmait.  Et voilà l’occasion pour lui de se laver de cette dette éternelle : la libération d’Ysolde, de sa captivité de rebut. En revanche, Hawkstone ne s’était pas attendu à une telle réponse de la part de la belle. Elle lui adressait ce regard empli de reproche, qui ne faisait que tendre davantage les petits nerfs déjà bien fragiles de l’homme. Il prenait sur lui pour ne pas craquer ou ne pas lui faire une crise. Il serait regrettable que leur entrevue se termine ainsi, sur une note aussi négative, après tant de temps passé, éloignés l’un de l’autre.

Ces signes d’agacement chez Ysolde –claquement de la langue, regard noir et fuyant- vinrent à bout de la bonne volonté de Vyk. Il pensait bien faire, en lui ouvrant les yeux sur sa gentillesse sans borne qui la mènerait à sa perte. Elle fonçait droit dans le mur, et cette fois, elle ne devait pas s’attendre à atterrir sur la voie du Poudlard Express… ! « Bon d’accord, j’aurais peut-être dû le formuler autrement. Mais écoute ce qu’il t’est conseillé pour une fois, je dis ça pour ton bien. » Vyk avait hésité avant de parler de bien-être : avait-elle encore ce luxe, elle qui était devenue rebut ? Le jeune homme en doutait. Il existait bien trop d’injustice dans cette situation pour qu’il puisse y déceler la moindre bonne action voulue par Siwan. « Tu as été inconsciente. Et voilà où tu termines. » Aucun reproche ne s’était glissé dans le ton de sa voix. Vyk l’énonçait plutôt comme une déduction évidente. S’il le pouvait, il échangerait leurs places sans hésiter une seule seconde. Non pas seulement par amour. Mais Ysolde était une sorcière douée, qui méritait sa place chez les Insurgés. Dotée de son talent de guérisseur, elle pouvait se rendre bien plus utile que Vyk sur le terrain. Malheureusement, désormais, elle était scellée définitivement chez les Ollivander.

Accroupi en face d’elle, les poings enfoncés dans le drap, Vyk réfléchissait toujours. Les solutions, toutes plus absurdes qu’inefficaces, se bousculaient par dizaine dans sa tête. L’épreuve à laquelle il comptait se mesurer, en plus d’être illégale, était compliquée. Le plus dur étant les risques encourus, si jamais une tentative de fuite échouait. C’était la mort qui les attendait. Et même si toute cette guerre blasait Vyk, il n’en était pas encore désespéré au point de se jeter dans la gueule du loup, poussé par des tendances suicidaires. Les mains douces d’Ysolde contre les siennes furent comme un apaisement pour lui. Hawkstone se calma, prenant de plus lentes inspirations. Ysolde avait raison : jamais Siwan n’accepterait une telle offre. Toujours plongé dans la réflexion, ses poings s’ouvrirent, paumes tournées vers les siennes. « C’est frustrant. » soupira Vyk, au bout d’un très long silence, uniquement entrecoupé par les bruits du froissement des draps, provoqués par les mouvements de leurs mains. « Frustrant, parce que pour la première fois, j’ai vraiment l’impression qu’il n’existe aucune échappatoire possible. » Il osa lever la tête vers elle, appréhendant de croiser son regard vert empreint de déception. Mais justement, ce contact semi-physique, abstrait, fut le petit coup de pied qu’il lui manquait au derrière pour qu’il se bouge enfin. La connexion entre leurs regards, leurs pupilles qui s'observaient intensément l'une l'autre, comme s'ils se découvraient pour la première fois.« Mais je ne compte pas laisser tomber. Du moins, pas sans avoir essayé toutes les solutions possibles. Tant pis si ça fait de moi un naïf idéaliste. » dit-il en souriant de façon ironique, conscient qu’il s’agissait bien de certains échos qui couraient sur lui, et sur sa personnalité. Comme pour sceller cette promesse, Vyk porta la main d’Ysolde à ses lèvres. Le contact de sa peau sous ces dernières fut un pur délice. « Plus efficace que le Serment Inviolable. » murmura-t-il tout contre, son souffle s’écrasant contre le dos de sa main.
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La situation semblait inlassablement bloquée. Vyk qui semblait pourtant inébranlable dans n'importe quelle situation avait perdu de sa détermination. Accablé, c'est le mot qui venait à l'esprit d'Ysolde lorsqu'elle le vit, toujours accroupi face à elle, les poings profondément enfoncés dans les draps, le regard penseur. Perdre espoir, c'était la dernière chose dont avait besoin Ysolde et pourtant, de voir son ami de la sorte, si atteint et frustré par la situation, lui faisait l'effet d'une douche froide. Si Vyk n'y croyait plus, comment pouvait-elle continuer à espérer ? Vyk Hawkstone représentait la toute dernière personne, à l'extérieur, qui semblait prête à sauver Ysolde, la toute dernière trace d'espoir. Vyk était le seul qui semblait capable de la sortir de là, le seul qui semblait prêt à le faire. La réflexion n'allait pas l'aider mais pourtant, la rebut ne put s'empêcher de penser : seul Vyk avait été affecté par sa disparition. Est-ce que d'autres sorciers avaient tenté de la retrouver ? Est-ce que certains rebelles avaient essayé de la chercher ? La seule réponse était négative. Depuis des mois, Ysolde croupissait en tant qu'esclave et si elle ne cessait de se dire que Siwan faisait partie des personnes qui lui voulait du bien, elle ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi était-elle encore enfermée, liée à la maison Ollivander ? Siwan attendait-elle le bon moment pour la faire libérer discrètement ? Mais plus les jours passaient et moins cette théorie se confirmait. La blondinette n'osa pas regarder Vyk parce qu'elle avait de plus en plus peur de voir se dessiner de la résignation dans son regard.

« C’est frustrant. » Visiblement, ils partageaient le même sentiment. Touchée par l'intérêt de Vyk, Ysolde se sentait toutefois toujours partagée entre son envie de liberté, si imposante, implacable, ce rêve d'indépendance qu'elle se voyait de plus en plus partager avec Vyk, et cette loyauté, cette reconnaissance qu'Ysolde ne pouvait cesser d'éprouver pour Siwan Ollivander. Une nostalgie du temps perdu de Poudlard la laissait convaincue que son ancienne amie et marraine chez les serdaigle l'avait sauvée. Elle avait tout de même dépensé 1000 gallions, une sacrée somme qu'Ysolde n'aurait surement plus jamais en sa possession. Et voilà que Vyk voulait racheter la jeune femme. N'était-ce pas un cercle vicieux finalement ? Ysolde était vouée à être considérée comme un bien, un simple objet et son seul moyen d'échapper à cela était d'être achetée.

Aucune échappatoire possible. Voilà les mots que Vyk venait de prononcer et sans s'en rendre compte, Ysolde s'était figée. Ces trois mots eurent un effet dévastateur chez la jeune femme. Et s'il n'y avait réellement aucune solution ? Et si Ysolde était destinée à vivre enchainée aux Ollivander toute son existence durant ? Pendant un instant, Ysolde s'imagina, telle ces vieux elfes de maison que défendait ardemment Hermione Grander lorsqu'elles étaient à Poudlard, toujours au service de la même famille. Elle se voyait, ridée, marquée par la vie, portant un plateau en argent à une Siwan, alitée, autour de laquelle gravitait des enfants et petits-enfants. Le choc fut rude et pourtant, ce fut comme une révélation, l'élément déclencheur qui manquait à l'ancienne médicomage pour se bouger. Elle aussi, elle voulait des enfants et une descendance. Et elle souhaitait reprendre son emploi, pouvoir aider les autres, faire ce qu'elle aimait le plus. Tout comme Siwan fabriquait avec passion les baguettes, Ysolde voulait soigner les plaies. A cet instant, Ysolde croisa le regard de Vyk qu'elle surplombait. Une étincelle, un regain sembla passer dans les yeux du jeune homme qui annonça avec détermination : « Mais je ne compte pas laisser tomber. » Comme une bouffée d'oxygène, une dose de foi, Ysolde ne put s'empêcher de sourire. Elle hocha la tête et murmura un « Merci » discret, qu'elle savait insuffisant. Elle allait être redevable à vie, la dette qu'elle aurait envers Vyk ne s'effacerait jamais, malgré les soins qu'elle pourrait lui prodiguer, elle se savait désormais reconnaissante.

Une autre vision vint à l'esprit de la blonde. Vyk face à Siwan, face à Roman et aux autres sinistres mangemorts, laissant sa vie pour la sauver elle. C'était tellement égoïste, nombriliste même, de laisser Vyk se sacrifier pour la sauver. Jouer les demoiselles en détresse avait toujours semblé charmant mais réaliser qu'elle avait désormais la vie de Vyk entre ses mains eut vite fait de refroidir Ysolde. « Je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose. Ne tente pas tout. » elle insista sur le dernier mot, espérant lui faire comprendre qu'elle ne voulait surement pas qu'il lui arrive quoique ce soit. « Je ne suis pas réellement en danger, je peux vivre comme ça. Alors, s'il te plait, promet moi que tu ne risqueras pas ta propre vie pour me sortir de là. » Elle posa une de ses mains sur ses poings serrés contre le matelas. Elle préférait mille fois la servitude plutôt que de voir Vyk risquer le pire. Sans qu'elle ne s'y attende, le jeune dragonnier attrapa sa main pour la porter à ses lèvres et y déposer un baiser. Le contact fut doux, tendre et tellement court. « Plus efficace que le Serment Inviolable. » chuchota-t-il. Les joues de la rebut s'empourprèrent de plaisir et un sourire éclaira à nouveau ses traits préoccupés. « Je l'espère bien ! » répondit-elle en affichant une petite moue de faux reproche. Mais déjà elle regrettait que Vyk ait prononcé ces mots, préoccupée par ce qu'il était prêt à faire pour la secourir et effrayée à l'idée de ne plus jamais pouvoir profiter de ces moments d'intimité si agréables.
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Vyk était bien conscient qu’apparaître aussi défaitiste n’aiderait en rien Ysolde. Mais, qu’il prenne sur lui et qu’il fasse comme si tout finirait par s’arranger sans encombre, c’était trop lui demander. Expertisé en dragons et non en relations, il n’y était ni préparé, ni entraîné : la découverte de la captivité de la Serdaigle était toute récente, par conséquent, ses émotions étaient encore à chaud. De toute façon, Ysolde était loin d’être sotte et elle n’ignorait sûrement pas le caractère compliqué de sa situation, alors il était inutile que Vyk s’évertue à prétendre le contraire. Il perdrait un temps précieux. Au lieu de quoi, plongé dans la réflexion, le jeune homme cherchait toujours des idées de sauvetage. Une intuition lui affirmait qu’il existait bien une solution ; restait à savoir laquelle. Après tout, rien n’était éternel. Le Magister finirait par tomber, les rebuts seraient libérés. Les insurgés avaient pour but d’accélérer ce processus : de précipiter la chute de Voldemort et de préserver la moindre vie d’innocent. Vyk se détendit un peu, ses poings relâchèrent lentement le drap qu’il s’était mis à serrer, inconsciemment. Rien n’était encore perdu. Au contraire, la voie de la guerre s’ouvrait tout juste à lui et Hawkstone se sentait prêt à y plonger tête la première. Si autrefois il conservait quelques réserves à ce sujet, un pied à peine enfoncé dans ce contexte belliqueux, aujourd’hui, il se sentait d’humeur à affronter les dangers les plus périlleux. L’adrénaline du moment, sûrement.

Avant que cette soudaine bouffée de courage ne s’évapore, Vyk fit une promesse sur la table à Ysolde. Il la délivrerait de cette pénible condition, peu importe les risques. Bien entendu, il omit de lui préciser ce dernier détail : hors de question que Yaxley s’inquiète pour lui. En attendant la liberté, elle n’avait qu’à se soumettre aux Ollivander, afin d’obtenir, d’une certaine manière, leur confiance. Insoupçonnée, la fuite pourrait alors se faire dans la plus grande des discrétions. Car oui, une fois que Vyk l’arracherait à cette prison de luxe, il se doutait que les avis de recherche tomberaient en masse. Ils seraient poursuivis à travers l’Angleterre, forcés à adopter une vie de nomade, à bouger de jour en jour. A ce sujet, le Gryffondor ne s’inquiétait pas trop : il pourrait compter sur Morgana Ives qui l’initierait à ce nouveau mode de vie. Siwan Ollivander se chargerait-elle de les dénoncer ? Cette pensée fut comme une révélation pour Vyk : en période de guerre, certains amis se transformaient en ennemis. Il ne pouvait plus compter sur l’artisane baguettiste, le temps des amitiés était définitivement révolu.

« Ne t’inquiète pas. » se contenta-t-il de répondre. Vyk ne s’attarda pas en long discours, certain qu’Ysolde pourrait y déceler un signe qui trahirait le mensonge qu’il venait tout juste de formuler. Disposé à tout pour lui venir en aide, Hawkstone ne préféra même pas s’imaginer l’éventualité de la mort. Comme beaucoup de sorciers, il en avait peur. Il en était terrifié même, d’envisager une fin prématurée. Pourtant, de jour en jour, les listes de décès s’allongeaient. Vyk songea un instant à ses camarades Evan et Lana, portés disparus. Ou autrement dit, décédés. A ce moment-là, le jeune homme avait pleinement pris conscience de l’horreur de la guerre. Plusieurs personnes de son entourage étaient parties, et jamais plus ils n’étaient revenus. Nerveux, Vyk se redressa. Ses jambes engourdies lui réclamaient un peu d’activité, et il commença alors à faire les cent pas. Siwan n’était toujours pas rentrée. Devait-il partir ? Vyk était partagé entre son envie de rester près d’Ysolde, de profiter de sa présence, et son envie de lui épargner des problèmes. Après tout, que diraient les Ollivander s’ils tombaient sur Vyk et Ysolde, enfermés dans cette chambre ? Ysolde serait reprochée et accusée de ne pas être restée à sa place d’esclave. Et elle en paierait le prix, subissant les châtiments résultants de la colère de ses maîtres.

« Il est temps que je m’en aille. » annonça Vyk, d’un ton ferme. Ainsi, Ysolde ne tenterait pas de le retenir. Le jeune sorcier donnait l’impression qu’un travail l’attendait ailleurs. Qu’il s’agissait là d’une obligation. Sa décision, bien que prise, était encore bancale et fragile. Un mot ou un regard suppliant de la part de la belle suffirait à ce qu’il change d’avis, et à ce qu’il allonge la durée de son séjour chez les Ollivander. Heureusement pour lui, la séduisante esclave ne le retint pas. Elle le guida à nouveau à travers le manoir, afin qu’ils se retrouvent au point de départ, dans le hall des Ollivander. Au passage près de la cuisine, Vyk sentit sur eux les regards insistants et perplexes de Mana, l’elfe de maison. Il tenta de l’ignorer au mieux, conscient que cette dernière interrogerait Ysolde, dès lors qu’il serait parti. L’idée qu’un elfe de maison puisse converser naturellement avec une sorcière comme Yaxley lui fut étrange. Puis, avec un frisson glacé, Vyk se rappela qu’à présent, elles étaient égales. Cette elfe et cette rebut se tenaient au même rang dans la hiérarchie sorcière. « Je laisse çà là. » annonça Vyk d’un ton solennel, en déposant le sac à composants, près de l’entrée. « J’enverrais un hibou à Siwan pour le lui expliquer, et discuter des modalités. » ajouta-t-il avec une grimace. Même par écrit, s’adresser à Siwan ne l’enchantait guère. Vyk fit un pas vers Ysolde pour réduire de quelques centimètres la distance –trop grande- qui les séparait. « Quant à toi, je te retrouve bientôt. Avec tes dragées surprises. » Un sourire étira ses lèvres tandis que, cette fois, il se reculait, jusqu'à la porte. Il imprima une dernière fois le doux visage d’Ysolde dans sa mémoire, puis, sans plus tarder, il quitta le domicile Ollivander.

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