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sujet; (Zachatie) And every breath we drew was... - 11.03.01

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(Zachatie) And every breath we drew was... - 11.03.01 Empty
Katie Bell & Zacharias Smith
Baby, I've been here before I've seen this room and I've walked this floor I used to live alone before I knew ya And I've seen your flag on the marble arch And love is not a victory march It's a cold and it's a broken Hallelujah
Il regarde sa montre : une montre moldue évidemment. C’était pas sa mère qui lui aurait acheté une de ces montres en or que tous les Sang Purs recevaient à leur majorité. Helga, ce qu’il avait rit lorsqu’il avait vu que même Weasley en avait une… Il n’y avait que ces gens là pour dépenser des sommes pour ces rolex sorcière alors qu’ils étaient sur la paille. Zacharias les méprisait peut être encore plus que le reste. À vouloir prouver un vieux statut tout en prétendant s’en émanciper. Il tapote sur le cadran, la trotteuse s’était figée mais elle repart. Il faudrait changer les piles… Et donc elle arrivait dans… une demi-heure.
Elle, c’était Katie.
En une demi-heure il avait le temps… de finir le repas ? De se doucher ? De se changer ? Ça allait être tendu. C’était cette salope de McQueen, qui s’était amusée à le retarder en fin de journée, comme si elle savait qu’il avait hâte de rentrer chez lui, plus que d’habitude en tout cas. Elle sentait ces choses là, ce Détraqueur humain, elle sentait quand il était un tant soit peu heureux. Et elle se faisait un devoir d’écraser ça. Zacharias ne savait pas pourquoi sa tête à lui particulièrement ne lui revenait pas, mais par Helga, elle le lui faisait bien sentir. Tu crois qu’tu vas te barrer comme ça Smith ? Vas t’occuper de… Insérer ici le nom tout à fait aléatoire de tel ou tel prisonnier. Et quand il n’y en a plus, y en a encore. Il n’avait jamais tout bien fait, rien n’était suffisamment parfait pour le Boucher des Camps. Aujourd’hui, il avait pensé à la marâtre de Cendrillon, un dessin animé qu’il avait souvent regardé avec Joan. Ce grand tapis dans le hall d’entrée… Nettoie-le. Les fenêtres du premier jusqu’au dernier étage… Lave-les ! et si Zacharias se permettait la moindre reflexion comme quoi… il venait déjà de s’en occuper, McQueen aussi avait ses poussées de méchante de dessin-animés et le claquait d’un grand Recommence ! auquel Zacharias n’aurait jamais osé répliqué. Il avait donc quitté le travail en retard, était arrivé à son appartement en retard et commençait à regretter de ne pas avoir rangé le capharnaüm plus tôt.

Quitte à faire l’impasse, ça sera sur la douche, il en avait pris une au camp avant de partir, même s’il détestait les vestiaires là bas. Il détestait ses collègues. Il détestait tout ce qui touchait ce monde. Il détestait cette pute de McQueen. Il détestait tous ces prisonniers. Il haïssait Spinnet. Il écrase son poing contre le plan de travail, puis encore une deuxième fois. Un geste de rage qu’il avait contenu toute la journée. Ils s’étaient bien foutu de sa gueule, Appleton et Copper, quand il avait vu son bleu qui lui fermait à demi l’œil, et comme prévu ils ne l’avaient pas lâché de la journée à ce propos. Ils ne l’avaient pas lâché, voire ils l’avaient carrément poussé jusqu’à Spinnet. Fais pas ta pédale ! et Merlin, mais quelle tapette tu fais Smith… furent grosso-modo ses mots d’encouragement alors qu’il fit payer à Spinnet le coup qu’elle lui avait administré. Il en connaissait un que ces paroles là aurait fait rougir, mais lui… il était plus à ça prêt. Ce qui lui donnait envie de gerber en revanche c’était le regard de Spinnet, le regard qui signifiait clairement que si elle avait eu une baguette, il serait mort.
Ferme les yeux et pense à autre chose.
Ferme les yeux et oublie qu’ils sont humains.
Ferme les yeux et oublie que tu as été à l’école avec eux, que tu as partagé des repas avec eux, que tu as été comme eux.
Ferme les yeux et frappe. Cogne. Si tu ne le fais pas, c’est toi qu’on cognera.
Et tu ne veux pas ça.

Il agite sa baguette, et les vêtements accumulés sur la chaise filent se cacher dans un placard, il jette un coup d’œil au four dans lequel le plat cuit et estime qu’il peut s’en éloigner sans que tout ne brûle. Il a l’habitude de cuisiner, dans sa famille c’était lui qui s’occupait le mieux des repas, faut dire que face à Maman-surgelée, Tatie-conserve et Joan-fastfood ce n’était pas très dur. C’est d’ailleurs parce qu’il a l’habitude de cuisiner qu’il a invité Katie. Sans penser à l’état de son appartement avant de proposer. Lorsqu’elle lui avait dit qu’elle l’invitait au restaurant, il avait eu deux réactions. La première fut de compter l’argent qu’il faudrait dépenser pour une sortie dans un bon restaurant puis la deuxième fut de s’étouffer à demi dans une sorte de fierté masculine que même lui possédait en comprenant que Katie comptait l’inviter. Il en était pas encore à ce point là. Tout du moins il l’espérait. « Je… ça te dirais pas plutôt de venir chez moi ? J’te fais à manger. » Et, Helga merci, elle avait accepté.
Nouveau coup de baguette et le balai s’active pour ramasser la poussière qui recouvre le sol. Pas comme dans Cendrillon, mais plutôt comme la Belle au Bois Dormant. Le préféré de Joan celui là. Quand elle se jetait sur lui en le frappant : « Vilain dragon ! Vilain dragon !... Allez, Zach, t’es le dragon… Fais la voix de Maléfique ! » et que lui, bon grand frère, imitait le hurlement du monstre avant de la faire basculer hors du fauteuil. Elle s’écrasait la tête au sol et se mettait à gueuler. Maman arrivait et éteignait la télévision. Grondait Zacharias et embrassait Joan. Ouais… c’était bien le préféré de sa sœur. Il lave et met la table alors que le balai fait son œuvre gentiment. Il rouvre la fenêtre : il fait encore nuit tôt, même si les jours se rallongent. Le quartier est étrangement calme.
La trotteuse s’est encore arrêtée.
Faut changer la pile.
Dans dix minutes qu’elle arrive.

Il passe dans la salle de bain, sa tante sen crèverait si elle voyait ses cheveux : lui ne tente même plus d’y toucher. Leur sentence avait été décidé et l’arrêt déterminé, c’était dans trois jours qu’il avait rendez-vous chez le coiffeur de la rue. Il aurait pu tenter de se les couper seul mais… il avait peur de se découper une oreille dans le processus. Et il était habitué au coiffeur moldu, sa tante ne jurait que par eux, comme quoi les sorciers étaient vraiment très peu orignaux et beaucoup trop cher. C’était sans doute la deuxième partie de la réponse qui était la vraie raison.
Il fait couler l’eau dans le lavabo et en passe sur son visage. Retire son T-Shirt, le roule en boule pour le jeter dans la corbeille du linge sale. Un autre l’attend, sur un cintre pour ne pas le froisser, un blanc, pour faire plus classe. Il n’a qu’une chemise dans tout son bazar, et elle est sale. Katie ne s’en offusquera pas de le voir sapé comme ça, pas comme si elle venait en robe de soirée. C’était aussi pour ça qu’il l’aimait.
… bien.

J’l’aime bien Katie.
Haha. C’était ça. Voilà.
Faut pas oublier le bien hein.
Imbécile.

Dernier coup d’œil dans le miroir.
La trotteuse s’arrête encore. Cinq ? Minutes ?
Il avait mis une crème, pour résorber le cocard mais il se voit quand même. Salope de Spinnet… Tu pouvais pas cogner là où personne ne verrait ? Non fallait que tu tapes au visage. Putain de teigne. Enfin… il se voyait toujours moins que ce midi.
Oh merde j’en ai tellement marre.
Ses doigts se crispent sur le rebord du lavabo, il serre les lèvres.
Faudra y retourner demain. Et encore après demain.
Oh Helga, j’en ai si marre.
Et après après demain. Et après après après demain…
Et Katie n’est pas là tous les soirs.

La trotteuse ne reprend pas. Trois minutes ?
Des coups à la porte. Elle est en avance ? Ou bien c’est juste ta montre qui déconne ? Il tape sur le cadran. La trotteuse repart. C’était bien sa montre.
Il sort de la salle de bain et passe rapidement devant le four pour baisser le feu avant d’aller à la porte. Par réflexe il vérifie dans le judas, mais c’est bien elle. Il défait la chaînette et ouvre : « Hey Bell. Toujours à l’heure. » Enfin je suppose… Je sais pas, ma montre s’est arrêtée. « T’as passé une bonne journée j’espère. » Pas comme la mienne. « J’t’en prie, entre. Fais comme chez toi. On t’a pas emmerdé dans la rue ? » Il connaissait les gosses du quartier, pas méchants mais un peu con (ça lui rappelait vaguement quelqu’un) et ils étaient du style à courir après une jolie nana comme Katie.
Jolie… haha…
D’où elle les sortait ses yeux ? Il se le demandait à chaque fois.
Il s’écarte pour la laisser passer et lorsqu’elle le frôle il se mord la lèvre : « Et j’te dis même pas bonsoir. Ch’uis accordé au quartier. Bonsoir Katie. » Il se penche vers elle et pose sa joue contre la sienne, à droite, à gauche. C’est comme ça qu’il faut faire, Zach mon chéri, lui avait dit sa tante le jour où elle lui avait montré la bise à la française. Pas sa botte secrète, mais il l’utilisait à chaque fois.
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WIZARD • always the first casuality
Katie Bell
Katie Bell
‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 238
‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
(Zachatie) And every breath we drew was... - 11.03.01 Tumblr_inline_o7e0ogXBZY1rifr4k_500

‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3044
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
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Endless days of complaint, forcing the light to our veins, keeping the hope in our mind, one day life will be kind. We are not alive, we are surviving every time. Wrapped inside a cocoon made of flesh and bones, doesn't really matter where you come from : We are home (Aurora – Home)


Katie fourrait sans ménagement sa tunique dans le sac à dos rappé qu'elle traînait partout avec elle, pressée de quitter le vestiaire. Elle avait les joues rougies par le vent et l'excitation du jeu, mais son esprit était tourné vers la soirée à venir. Retrouver Zacharias était, depuis leur sortie de Poudlard, un plaisir coupable dont elle ne se vantait pas en présence de quiconque, principalement parce qu'elle se détestait toujours d'éprouver de la hâte à l'idée de le voir. En dehors du fait que Smith se montrait aussi agaçant qu'à l'époque du collège, ses activités avec les rebuts la hantaient plus que tout le reste. Elle avait énormément de mal à se retenir de le lui faire savoir de façon plus ou moins délicate, souvent plus que moins, d'ailleurs. Non, elle ne mesurait pas ses propos lorsqu'ils abordaient le sujet. Aussi l'évitaient-ils du mieux qu'ils pouvaient. Car en dépit de ces divergences, Katie appréciait toujours autant sa compagnie et il lui était difficile d'y renoncer, quant bien même la seule idée de l'imaginer dresser des êtres humains qui avaient été, pour beaucoup, des camarades de classe, afin d'en faire de vulgaires esclaves à la solde de l'élite sorcière, l'emplissait de rage. Oh, elle le haïssait pour ce qu'il faisait, et elle le haïssait de ne pas être assez courageux pour tourner le dos à ses obligations. Katie n'avait jamais demandé de précisions sur ceux dont il s'occupait, elle avait trop peur d'entendre des noms connus, aimés, chéris, et qui manquaient tant à son cœur. Elle s'était demandé de nombreuses fois pourquoi elle, elle ne renonçait pas à sa compagnie si son métier (si l'on pouvait appeler ça comme ça) la mettait tant en colère, et pas une seule réponse claire ne lui était apparue. C'était comme ça, bête et facile, bête et désagréablement agréable. Quelque part, entendre les mêmes plaisanteries qu'à l'époque la dégrisait et rendait les choses plus simples. Elle avait l'impression de conserver un fragment de sa vie passée, quand Angelina s'était endurcie et radicalisée avec véhémence au point qu'elle ne la reconnaisse plus, quand Alicia, Audrey, Ginny et tant d'autres avaient été réduites à des moins que rien. Elle avait conscience du déni qu'ils s'infligeaient tous deux, mais elle avait besoin de cet oubli, de son apparente insouciance et de ses plaisanteries vaseuses. Elle avait besoin de Zacharias Smith, aussi incompréhensible cela soit-il.

Autour d'elle, ses coéquipières discutaient avec animation en se changeant. Elle avait déjà revêtu un jean et un pull en laine qui lui remontait jusqu'au menton, par dessus lequel elle enfila une des grandes vestes de son père. Comme lui, elle ne se souciait guère de son style en dehors de ces manteaux, trench, cuirs et autres apparats du même style qu'elle chérissait au point d'en posséder une collection impressionnante qui blindait l'armoire de l'entrée. Elle prenait rarement la peine de se soucier de son apparence vestimentaire, et nombreux étaient ses camarades sorciers à la jauger de la tête aux pieds d'un air réprobateur, jugeant son allure trop moldue pour être correcte. À ceux-là, elle crachait qu'elle n'en avait rien à faire et que si ça les dérangeait, ils n'avaient qu'à regarder ailleurs. Elle détacha ses cheveux, y passa ses doigts pour les coiffer et salua les autres en quittant le vestiaire, refusant à plusieurs reprises de les rejoindre à une de leurs nombreuses soirées. Ces dernières l'ennuyaient. « Tu as un rendez-vous pour être aussi pressée, Bell ? » demanda quelqu'un, et Katie esquissa un sourire malaisé en secouant la tête de droite à gauche. Un rendez-vous, et puis quoi encore. C'était une simple soirée avec un ami, et rien d'autre. Elle s'arrangea pour partir assez vite pour ne pas avoir à donner d'explication à qui que ce soit. Elle subissait plusieurs fois par semaine les assauts interrogateurs de ses collègues, qui pour beaucoup, s'imaginaient que Katie Bell menait une vie amoureuse secrète. Après tout, on ne l'avait jamais vue avec qui que ce soit depuis qu'elle était sortie avec ce joueur des Faucons. L'affaire avait duré à peine quelques semaines mais n'avait pas manqué de faire cancaner les filles de son équipe. Quel était son nom déjà ? Elias ? Euan ? Elle l'avait balayé si vite de sa vie que son seul souvenir menaçait déjà de s'effacer de son esprit. Parfois elle songeait qu'elle n'avait pas le cœur fait pour ça, pour aimer, pour vivre à deux. Elle appréciait d'être seule et de n'avoir de comptes à rendre qu'à elle même, surtout quand le reste du temps, on lui laissait rarement l'occasion de n'en faire qu'à sa tête. Elle était prise de toute part par ses entraînements, les matchs, les invitations aux soirées, les interviews, les rencontres avec les sponsors de chez Nimbus. Ces dernières étaient sans doute celles qui lui plaisaient le plus, surtout quand elle avait la chance d'y croiser Angelina et de passer la journée avec elle. Les relations amoureuses lui passaient largement au dessus de la tête avec tout ça, et ne lui manquaient pas. Elle se contentait de ce qu'elle avait, et pour l'heure, c'était amplement suffisant.

Katie n'avait aucune idée de l'heure mais elle savait d'instinct qu'elle risquait d'être en retard. En repassant chez elle, elle posa son balais dans un coin du salon en se promettant de le nettoyer en rentrant, fila sous la douche, y passa pas plus de cinq minutes dans la seule optique de ne pas sentir le poney en arrivant chez Zach, enfila un chemisier correct, s'empara de la bouteille de vin moldu que ses parents lui avaient envoyée pour son dernier match et transplana dans les quartiers moldus de Londres. Elle avait vaguement conscience du risque qu'elle prenait à apparaître de nulle part en pleine zone moldue, mais elle était trop pressée par le temps pour prendre plus de précaution. Son regard s'attarda sur l'architecture tristounette des bâtiments, entendit un chien aboyer au loin. Le quartier craignait un peu, et malgré les lampadaires qui illuminaient les rues déjà bien noircies par la nuit, elle resserra sa veste autour d'elle. Non pas qu'elle craignait vraiment les moldus du coin, mais elle préférait ne pas avoir à se servir de sa baguette dans un coin comme celui là. Cela dit, elle avait appris au contact d'Alicia qu'un bon coup de poing valait souvent un sortilège dans ce genre de situation. Elle n'eut pas à sortir quoi que ce soit, que ce fut baguette ou poing. Personne ne vint l'ennuyer et elle eut largement l'occasion de repenser au refus de Zach lorsqu'elle lui avait proposé un restaurant. Un vague sourire étira ses lèvres alors qu'elle marchait distraitement en direction de chez lui ; le fait qu'il lui retourne l'invitation ne l'avait pas surprise, même si elle avait éprouvé une certaine contrariété toute féministe en réalisant que se faire inviter par une fille représentait aux yeux de Smith un outrage irréparable. Il était bien comme les autres, celui là, trop fier pour inverser les rôles... Elle s'était faite à l'idée néanmoins, et la perspective de passer la soirée chez lui sans contrainte lui plaisait tout autant, en définitive.

Elle mit peu de temps à trouver le logement de Smith. L'idée de pénétrer ses appartements pour la première fois avait au moins le mérite de piquer sa curiosité à vif. Les fois où ils s'étaient vus, ils avaient toujours investi des lieux publics, moins personnels. Katie retira son bonnet et ses gants, frappa à la porte en songeant à la masse de cheveux sombres et encore humides qui devaient garnir son crâne en cet instant mais elle n'eut pas le temps d'y remettre de l'ordre, Smith ouvrait déjà. « Hey Bell. Toujours à l’heure. » Ah ? Cela lui fit penser qu'il lui manquait cruellement une montre depuis qu'elle avait marché sur la sienne deux mois auparavant. Depuis, elle laissait filer le temps sans avoir aucune emprise sur lui, et avait fini par trouver ça plutôt agréable. Son regard s'attarda sur la marque bleu sombre qui couvrait son œil et la fit plisser des yeux. Voilà qui avait l'air de faire mal... « T’as passé une bonne journée j’espère. ça vaJ’t’en prie, entre. Fais comme chez toi. On t’a pas emmerdé dans la rue ? » Katie laissa échapper un rire malgré elle, avisant le méchant œil au beurre noir qu'il se payait. Et il osait lui demander si on l'avait emmerdée, elle ? « C'est la racaille moldue de ton quartier qui t'a fait ça ? Merde Smith, tu t'es pris un cognard ou quoi ? » railla-t-elle en passant devant lui, entrant selon son invitation. Son attention quitta la mine fatiguée de Zacharias et parcourut l'appartement, petit mais bien entretenu. Un drôle de malaise s'empara d'elle. Ce n'était pourtant pas son genre d'être gênée, surtout pas en sa présence. Elle avait l'impression stupide de franchir une espèce d'étape invisible en venant ici. Mais c'était complètement idiot. « Et j’te dis même pas bonsoir. Ch’uis accordé au quartier. Bonsoir Katie. » Tu m'étonnes. Il se pencha vers elle et l'embrassa sur les deux joues. Le fait qu'elle soit surprise par ce geste lui confirma son impolitesse patentée ; elle n'avait même pas eu l'intention de se fendre d'autre chose que d'un bonsoir, qui n'avait même pas franchi la barrière de ses lèvres dès lors qu'elle avait vu son visage marqué. Le rouge lui monta aux joues. Elle masqua son inconfort en se délestant de son manteau et elle tendit la bouteille de vin à son hôte : « Peut-être que ça fera passer la douleur ? » Elle fronça les sourcils. « Je ne te demande pas comment s'est passée la tienne, de journée, du coup... sérieux, qui est-ce que tu as provoqué pour te taper un coquard pareil ? Tu as essayé de soigner ça avec une pommade ? » Si elle avait su, elle avait une collection respectable de soins en tous genre pour les soins et les contusions, incontournables lorsqu'on risquait de se prendre des cognards ou des coups de battes perdus tous les deux jours. « Ou peut-être que les gros durs comme toi n'ont pas besoin de soins, tout comme ils ne peuvent pas se faire inviter par une fille au restaurant, hein ? » Elle le toisa avec ironie, se fichant bien de lui taper dans le lard d'entrée de jeu. Après tout, c'était de Zacharias Smith dont on parlait.
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Zachatie 1
Baby, I've been here before I've seen this room and I've walked this floor I used to live alone before I knew ya And I've seen your flag on the marble arch And love is not a victory march It's a cold and it's a broken Hallelujah
Le truc qu’elle avait, Katie, c’était qu’elle ne ressemblait pas aux autres filles. Évidemment jamais Zacharias n’a exprimé cette idée à voix haute devant quiconque, sauf peut être Bagshot… une ou deux fois. Mais Bagshot, c’était différent. Il ne l’avait jamais dit à haute voix parce qu’il trouvait ça idiot. Il avait cette pensée simplement parce qu’elle n’avait pas ce comportement cliché que d’autres pépettes de l’école pouvaient avoir. Du style : les gloussements incessants. Cette manie de se regrouper un peu comme des proies… ou des prédateurs. La coquetterie… Même s’il savait parfaitement que ce n’était qu’une partie de la gente féminine qui correspondait à ces codes, avec Joan comme sœur on ne pouvait pas l’ignorer. Mais Katie, vraiment, était encore différente. Elle n’était pas comme Joan. Elle n’était pas comme Granger. Pas comme Johnson. Pas comme Hannah. Pas comme Chang. Là il la regardait, elle avait ses grands yeux (il était certain qu’il devait y avoir des filles prêtes à vendre un rein pour avoir ne serait-ce qu’une journée ce regard) elle avait ses cheveux noirs sur son front blanc, mais blanc… Elle avait l’apparence d’une de ces princesses de dessin-animé. Mais Zacharias l’avait cotoyé pendant six ans et il était certain qu’une princesse ne se comportait pas comme ça. Et si un goujat de prince s’était avisé de lui souffler un baiser elle lui aurait retourné une claque qui lui aurait décollé la tête.
C’était sans doute ça qu’il appréciait autant chez elle.
Ou peut être encore autre chose.
À sa manière de parler, rarement gênée, souvent provoquante, il avait parfois l’impression qu’elle était une version de lui, en femme. En mille fois mieux.
C’était clair.
Elle avait une bouteille de vin à la main. Comme il disait, classe. C’était pas dans la famille Smith qu’on apprenait aux gosses à apporter une bouteille d’un bon cru chez la personne qui nous invitait. À la rigueur on ramenait la tarte aux prunes acheté deux livres cinquantes cens à la grande surface du coin et on s’amusait à faire croire aux autres que c’était préparé maison.

Il note presqu’immédiatement son regard qui vient scruter son œil abîmé et fait claquer sa langue sur son palais : « C’est la racaille moldue de ton quartier qui t’a fait ça ? » La remarque le fait sourire à demi. Il aimerait bien les y voir. Quand il venait de s’installer il avait eu quelques difficultés avec certains groupes de mecs qui avaient sensiblement son âge mais les choses se sont très rapidement réglées lorsqu’ils ont constaté que Zacharias connaissait plus d’insultes qu’eux. Et ils aimaient bien son accent de Liverpool qu’ils s’amusaient à imiter de temps en temps. Bref, lui n’avait plus de problèmes, tout du moins avec ceux du coin. Avec les malades qui venaient dans le quartier en pensant qu’ils pourraient y installer leur business, c’était une autre histoire. « Merde Smith, tu t’es pris un cognard ou quoi ? » « C’est que ça me manquerait presque… » Le temps où il se prenait des cognards plutôt que des coups de poing, ça c’était la belle époque. On lui avait souvent dit qu’il s’était sans doute pris trop de fois ces balles hargneuses dans la tête et que ça lui aurait esquinté ses neurones. Et sa capacité à ressentir de la gêne. Même si c’était déjà présent depuis sa plus jeune enfance.
Elle rougit lorsqu’il l’embrasse, et étrangement il trouve ça particulièrement amusant. Comme si elle tentait de dissimuler son embarras elle vire son manteau et lui tend la fameuse bouteille de la politesse. « Peut être que ça fera passer la douleur ? » Il rit et l’attrape, puis fait mine de lire l’étiquette même s’il ne s’y connaissait absolument pas. Puis il lui prend aussi son manteau, crème de galanterie, pour le lui accrocher à l’unique porte manteau de l’entrée. « Je ne te demande pas comment s’est passée la tienne, de journée, du coup… » Il revient près d’elle, lui fait signe de s’avancer plus dans l’appartement et pose au passage la bouteille sur la table. Elle a les sourcils froncés, il passe vaguement sa main sous son œil et emet un petit bruit de succion avec sa langue, contre sa dent, signe qu’il était un peu contrarié. Pas comme s’il voulait vraiment parler de ça, là tout de suite. S’il pouvait oublier sa journée, ça lui ferait plus de bien que d’en parler. S’il avait besoin d’un psychanaliste, le gouvernement lui en paierait un. « sérieux, qui est-ce que tu as provoqué pour te taper un cocard pareil ? » « Pour une fois, je n’ai provoqué personne, ça m’est littéralement tombé dessus. » Pas comme s’il avait été cherché Spinnet dans son coin jusqu’à ce qu'elle lui en foute une, il n’avait rien demandé. Ça faisait longtemps qu’il ne demandait plus rien. Mais des débris continuaient de lui retomber dessus quand même de temps à autres. « Tu as essayé de soigner ça avec une pommade ? » « Ouais mais franchement c’est pas comme si c’ét- » Elle le coupe, avec son immense regard bleu qui brillait de cette lumière sarcastique. (C’était pour ça qu’il l’aimait) (bien) (pour ça) « Ou peut être que les gros durs comme toi n’ont pas besoin de soins — Oh c’est très f… — tout comme ils ne peuvent pas se faire inviter par une fille au restaurant, hein ? »

C’est qu’elle le regardait de haut, avec ses dix glorieux centimètres de moins que lui, il baisse la tête en riant. Et désigne une des chaises de la main « Assied-toi. Ou sur le canapé si tu préfères. Après l’entraînement t’as peut être envie d’être posée confortablement non ? » Il reprend la bouteille dans sa main, Katie était une des rares personnes qui le poussait à faire ce genre de chose : prendre des objets dans ses mains pour se donner une contenance. « Je te sers du coup ? » Il va chercher un tire bouchon pour ouvrir la bouteille, trop las pour utiliser sa baguette. Après le pop caractéristique il verse un verre à Katie puis un verre pour lui avant de le lui tendre. « Tiens. Et… pardon pour le restaurant. » Pas qu’il se sentait vraiment mal, il ne savait même pas si ça tenait vraiment à ce qu’on appelait la fierté masculine mais… « J’ai pas très envie de sortir en ce moment. » Il montre son œil du doigt « Et comme tu peux le remarquer, j’ai plutôt bien fait. A moins d’investir dans des lunettes de soleil. » En réalité, non, il s’en moquait du regard des autres. Il n’y avait que le sien qui comptait vraiment. « J’me suis dit… que toi aussi tu étais peut être fatiguée après ta journée. Alors j’te promets pas un repas gastronomique mais au moin j’te promets du calme. Sauf si la voisine de quatre-vingt ans a décidé d’organiser une soirée avec tous ses potes de bridge. » Il a un petit sourire « Mais je serais au courant, elle m’aurait invité… » Il tend son verre dans la direction de Katie, pour trinquer, et aussi pour avoir une raison de la regarder attentivement dans les yeux.
Elle avait ces yeux…
Ceux qui sourient. Même si elle ne souriait pas.
« Alors… le quidditch ? Qu’est-ce que tu me racontes de beau ? C’est que ça me manque cette connerie. » Parler de Katie, du travail de Katie, des amies de Katie, des soucis de Katie, de la maison de Katie, des fringues de Katie, des premières dents de Katie… il voulait juste qu’elle lui parle, qu’elle lui raconte des choses, n’importe quoi. Lui il voulait juste rofiter de sa présence. Le temps qu’elle était là, il oubliait presque que la soirée avait une fin, que la journée reviendrait et qu’il faudrait tout recommencer. Il ne voulait pas parler de ça. Il voulait qu’elle parler.
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Katie Bell
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‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
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Endless days of complaint, forcing the light to our veins, keeping the hope in our mind, one day life will be kind. We are not alive, we are surviving every time. Wrapped inside a cocoon made of flesh and bones, doesn't really matter where you come from : We are home  (Aurora – Home)
Ses railleries firent sourire Zacharias, qui les accueillit de bonne grâce. C'était si facile avec lui. Elle se sentait légère, insouciante. Comme du temps de Poudlard, où tout était si simple. Elle n'avait pas perdu de vue les limites qu'il y avait entre eux et savait pertinemment qu'il y avait peu de choses susceptibles d'agacer Smith, ou tout du moins de l'énerver pour de bon, et ça faisait un bien fou de ne pas avoir à se retenir dans ses propos quand chaque parole proférée était scrutée et jugée le reste du temps. Elle n'avait pas besoin de faire semblant avec lui, et cette simple constatation la rassurait à chaque fois. Il désigna vaguement une chaise :  « Assied-toi. Ou sur le canapé si tu préfères. Après l’entraînement t’as peut être envie d’être posée confortablement non ? » Katie hocha la tête avec bonomie, consciente de la fatigue musculaire qu'elle subissait sans s'en apercevoir. Elle y était tellement habituée. « Je ne vais pas me faire prier. Je mets les pieds sous la table et je ne fais rien, si j'ai bien compris ? » fit-elle en haussant légèrement un sourcil d'un air inquisiteur. Dans le fond, elle savait qu'elle aurait du mal à tenir en place pendant qu'il préparerait tout, mais dans l'idée, c'était plutôt séduisant.

Du coin de l’œil, elle observait attentivement l'hématome qui s'étalait sous l’œil de Zacharias. Légèrement soucieuse, elle continuait de se demander ce qui lui avait valu un tel cadeau. Il n'avait provoqué personne, disait-il, et pour une fois, elle voulait bien le croire. Il était évident que Smith ne faisait pas le travail le plus sain du monde, elle savait également que ses supérieurs étaient des trous du cul (pour reprendre ses mots) qui ménageaient rarement leurs employés. Toutefois, elle doutait qu'ils soient à l'origine de la blessure, eux-mêmes étaient sous l'égide d'un autre grand ponte, n'est-ce pas ? Ce genre de geste ne pouvait rester sans conséquence, si ? Encore que, connaissant le genre d'énergumènes qui devaient travailler là bas... Merlin, elle les haïssait tous sans même les connaître. Elle ne pouvait s'empêcher de songer, cependant, que tout le monde avait eu envie, un jour, de coller son poing à Zacharias pour des raisons diverses et variées. On trouvait toujours. Mais quand même...« Je te sers du coup ? » demanda-t-il en s'exécutant alors qu'elle hochait la tête. « Je ne l'ai pas ramenée pour rien. Cadeau de mes parents, autant en profiter puisque je ne comptais pas la boire toute seule. » Angelina était si occupée ces derniers temps qu'elles avaient du mal à trouver un moment pour se voir. Elle eut un léger sourire et s'empara du verre qu'il lui tendait. « Tiens. Et… pardon pour le restaurant. » Katie leva les yeux vers lui, incapable de cacher l'amusement au fond de son regard. Elle sentit poindre une note de culpabilité en l'entendant s'excuser, vite balayée par la légèreté qu'elle décidait d'imposer à la situation. « J’ai pas très envie de sortir en ce moment. Et comme tu peux le remarquer, j’ai plutôt bien fait. A moins d’investir dans des lunettes de soleil. » Elle rit : « Au moins ça aurait été une bonne raison de refuser. » Katie campait sur sa position, certaine qu'il avait refusé pour des raisons peu honorables, à savoir : sa foutue fierté masculine, sur laquelle elle crachait allègrement, même si elle le prenait à la légère, amusée de sa réaction. « J’me suis dit… que toi aussi tu étais peut être fatiguée après ta journée. Alors j’te promets pas un repas gastronomique mais au moin j’te promets du calme. Sauf si la voisine de quatre-vingt ans a décidé d’organiser une soirée avec tous ses potes de bridge. Mais je serais au courant, elle m’aurait invité… » Elle rit de nouveau et trinqua avec lui de bon cœur, sirota le vin du bout des lèvres. Autant être honnête : elle n'y connaissait absolument rien en vin, et elle prenait rarement la peine de s'y intéresser avant d'y tremper les lèvres. Soit elle aimait, soit elle n'aimait pas. C'était aussi simple que ça. Et ce soir, l'alcool qui lui tapissa la bouche lui arracha un soupir de satisfaction à peine masqué. Elle reposa son verre, s'adossa à sa chaise. « T'en fais pas, ça me fait plaisir d'être là. Surtout si tu cuisines, une grande première pour moi... Enfin. Il a fallu ça pour que tu m'invites enfin chez toi, » lança-t-elle sur le ton de la plaisanterie, promenant son regard autour d'elle pour appuyer ses propos. Elle commençait enfin à se détendre, à apprécier d'être là, une fois passée la gêne primaire qu'elle avait ressenti en arrivant. Après tout, quelle raison avait-elle de se sentir mal à l'aise ? Parfois, elle se surprenait à repenser à leur courte relation, lorsqu'elle était en sixième année. Vraiment, elle y avait mis un terme très vite, et s'était surprise à le regretter sans comprendre vraiment pourquoi (sur le moment, il avait pourtant paru évident et logique que leur histoire n'aurait pas pu durer plus que les quelques semaines – jours ? – qu'ils avaient passées ensembles) à plusieurs reprises. Fidèle à elle-même, elle s'était cependant assise à chaque fois sur ses doutes afin de ne pas avoir à en découvrir (ou ne serait-ce que chercher) la véritable raison. Et c'était encore le cas aujourd'hui, lorsqu'elle luttait contre l'envie de voir Zach alors que sa raison lui hurler de s'en tenir loin. Le simple fait de repenser à ce fait indéniable lui fit de nouveau monter le rouge aux joues. « Alors… le quidditch ? Qu’est-ce que tu me racontes de beau ? C’est que ça me manque cette connerie. »

Elle comprenait. Un élan de compassion s'empara d'elle : ils avaient fait partie des quelques chanceux ayant appartenu à une équipe de Quidditch pendant leur scolarité, et Merlin savait comme ce sport avait dévoré une grande partie de leurs études, empiétant parfois (souvent) sur le travail qu'on leur donnait. Ils y avaient tous mis énormément de cœur, s'étaient impliqués avec ferveur jusqu'à en oublier que ce n'était qu'un jeu. Et pour sa part, sa courte vie s'était en grande partie résumée à ça. Smith avait été capitaine de son équipe après la mort de Diggory, et malgré ce qu'elle avait pu dire de lui, il avait été bon dans son domaine, et aurait sûrement mérité autant qu'elle de continuer après sa sortie de Poudlard. Katie se demandait bien ce qu'elle aurait pu faire de son existence si elle n'avait pas obtenu par un coup de chance incroyable ce poste de poursuiveuse (dans l'équipe qu'elle convoitait, de surcroît). Elle avait désespérément besoin du Quidditch pour oublier la dure réalité extérieure au terrain, la tristesse qui envahissait leurs vies, le combat quotidien pour maintenir à flot des convictions mises à mal par les tendances actuelles. Alors, à sa place, elle voulait bien croire que ça lui manquerait aussi, et pas qu'un peu. Elle poussa un soupir, haussa les épaules. (Elle regardait toujours l'hématome de Smith. Impossible de se retenir de se demander encore ce qui lui était arrivé.) « Pourquoi tu ne remontes pas sur un balais de temps à autre ? Ça aide à oublier pas mal de saloperies qui se passent en ce moment, enfin, tu sais... » Elle le regarda longuement. « Mais tu bosses pas mal, je sais. » Ses doigts s'emmêlaient, elle triturait machinalement la bague en argent d'Alicia qu'elle avait gardée dans ses affaires. Elle ne s'en était rendue compte qu'après, une fois qu'il avait été trop tard pour la lui rendre. De toute façon, là où elle était en ce moment, Alicia ne devait même pas se souvenir de la lui avoir prêtée. « Jones est un peu à cran en ce moment. C'est devenu un vrai tyran ces derniers temps à cause du mauvais jeu de certaines - » - Katie passa sous silence le fait qu'elle comptait parmi ces certaines. Il lui arrivait souvent, ces derniers temps, de se laisser envahir par la rancoeur au point que cela impacte sur son jeu. Elle s'accrochait à son poste, faisait de son mieux, vraiment, mais parfois ça ne suffisait pas. « Et parce qu'on rencontre les Pies de Montrose le mois prochain, je ne l'ai jamais vue aussi stressée depuis qu'on a perdu contre eux la dernière fois. Alors le rythme est plutôt soutenu, c'est le moins qu'on puisse dire. » En témoignaient les cernes qui s'étalaient sous ses yeux ; ils ne partaient plus. « Mais ça va. La nouvelle saison va commencer et avec elle tous les rendez-vous barbants qu'on va devoir se payer. La seule chose qui me fait dire que ça ne va pas être trop pénible, c'est que Nimbus va sortir un nouveau modèle. Angelina m'en a parlé très rapidement, elle n'a rien voulu dire de plus... » Elle resta silencieuse un moment, songeuse, en repensant à la nouvelle et aux questions qu'Angie avait éludées en souriant. « Tu devrais venir avec moi, d'ailleurs, à l'inauguration de sortie. » lança-t-elle sur une inspiration soudaine, songeant avec ironie au plaisir d'Angelina quand elle apprendrait qu'elle avait invité Smith. Katie se leva de son siège, soudain consciente que Zach était resté debout, lui, alors qu'elle était affalée sans aucune grâce sur sa chaise. Parler de Quidditch pouvait la lancer dans des monologues sans fin et elle se refusait à monopoliser la conversation. Cela faisait plusieurs semaines qu'ils ne s'étaient pas vus, ça lui paraissait tout à fait impoli de ne pas s'inquiéter de lui, surtout que - « Zach, elle tendit la main et s'empara de la sienne, tu évites le sujet. Désolée d'y revenir mais j'ai bien envie de coller mon balais là où je pense à celui ou celle qui t'a fait ça. A moins que tu t'en sois chargé tout seul ? Ouais, t'as du lui en mettre une sacrée après ça, je me trompe ? » Elle souriait, sans chercher à masquer son inquiétude. La fatigue qui étirait ses traits contaminait jusqu'à son regard, là où elle peinait à trouver la lueur taquine d'antan. Il avait perdu quelque chose, cette étincelle particulière qui l'amusait tant. Tout ça lui déplaisait fortement.
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Zachatie 1
Baby, I've been here before I've seen this room and I've walked this floor I used to live alone before I knew ya And I've seen your flag on the marble arch And love is not a victory march It's a cold and it's a broken Hallelujah
L’amour lui avait souvent dit sa très sage tante Rachel c’est pour les tocards. Ne tombe pas amoureux ma petite licorne dorée, tu vois bien comment ça se finit ? Ton père, ce tocard. Mon ex-époux, ce tocard. Ne va pas t’amouracher d’une jolie pépette qui te lâchera en te laissant sur la paille. Ou bien que tu lâcheras. Le chromosome Y, comme Y en a rien à foutre. « Tatie… j’ai neuf ans, chuis pas amoureux et de toute manière les filles, c’est nul. ». Et Tante Rachel lui caresse ses cheveux du bout de ses ongles parfaitement manucurés avec un sourire condescendant. Mais bien sûr ma licorne que c’est nul les filles. Mais bien sûr…
Dans la famille Smith… & co on avait des problèmes avec les relations amoureuses. Son grand père paternel avait foutu le camp lorsque ses enfants étaient encore étudiants à Poudlard pour s’exiler aux États-Unis, son propre père avait reproduit le cycle en mettant les voiles en Espagne, un peu moins loin certes mais tout aussi innateignable. Sa tante et son époux s’étaient séparés et pas sur une note des plus joyeuses… Zacharias avait bien pris soin, au vu de ce lourd passif, à suivre les conseils de sa tante. Ne tombe pas amoureux ; il s’était évertué à ne pas sombrer dans le romantisme niais qu’il pouvait voir dans les mini-séries moldues qui passaient à la TV vers 15h.
Ça avait été simple, même simplissime jusqu’à sa troisième année à Poudlard. C’est à partir de ce moment qu’il a compris… qu’on ne lui donnait pas vraiment le choix.
Aussi… c’était facile pour sa tante de lui dire de ne pas tomber amoureux mais… est-ce qu’elle avait vu Katie ? Non, bien sûr, sinon elle aurait su que son pauvre neveu n’avait aucune chance.

Il la regarde, alors qu’elle boit une gorgée de son verre, en examinant son appartement. Elle n’est pas sarcastique, elle est légère. Elle a ces grands yeux… Helga, Zacharias, mon pauvre garçon, encore englué dans le sentimentalisme ?
Katie, elle lui avait dit stop, clairement et simplement, quelques jours après qu’ils aient eu un premier rendez-vous, à la St Valentin, à Pré-Au-Lard. T’es gentil, mais t’es un peu trop con. Stop. Merci mais t’es chiant. Stop. On reste ami ? Stop. Ami ? Stop. Une autre personne lui aurait dit ça, lui aurait sorti ces mêmes mots, Zacharias n’aurait eu aucun cruspule à tourner les talons et à ne plus jamais adresser ne serait-ce qu’un regard à cette personne. Pas comme s’il n’était pas habitué à ce qu’on lui claque la porte au nez.
Mais Katie avait ce don de lui arracher un sourire poli même lorsque sa seule envie était de cracher. De lui faire dire des plaisanteries sur lui-même alors qu’il ne voulait que gueuler sur tout le monde, excepté lui. De le faire se pencher, à genoux, sur le parquet de Poudlard à la recherche de sa dignité alors qu’il répondait, avec un sourire crispé un « Mais bien sûr. » à son « On reste amis ? » Depuis, leurs rapports restaient amicaux. Mais c’était certainement évident pour Katie qu’il était raide dingue d’elle. En tout cas lui n’essayait pas de se le cacher à lui-même. On pouvait dire ce qu’on voulait sur Zacharias, s’il y avait une chose qu’il savait plutôt bien faire c’était d’assumer. Assumer un peu tout et n’importe quoi.
Chuis raide dingue amoureux de cette fille.
Et de ses grands yeux bleus. Ouais, toujours un peu de romantisme dégoulinant. On n’apprenait jamais vraiment.

Katie, de l’alcool, et une conversation sur le Quidditch : un peu plus et il pourrait se croire aux périodes des fêtes. « Pourquoi tu ne remontes pas sur un balai de temps à autre ? Ça aide à oublier pas mal de saloperies qui se passent en ce moment, enfin, tu sais... » Il hausse les épaules. Il savait qu’elle avait, en théorie, raison : quand on était sur un balai, quand on volait, on en oubliait des choses. On oubliait tout à vrai dire. On entendait le vent siffler aux oreilles, on voyait le décor défiler et on ne sentait rien d’autre que le manche entre ses jambes, dans ses mains. Il a un vague sourire nostalgique. Il aimerait bien, évidemment, reprendre tout ça. Le Quidditch… ça faisait déjà trop longtemps qu’il n’en faisait plus. Il soutient son regard, comme s’il s’attendait à ce qu’elle lui lâche une lourde vérité pleine de sagesse sur ce noble sport. « Mais tu bosses pas mal, je sais. » Il a un léger rire, pas spécialement heureux, plutôt un rire de ponctuation. Pour ne pas laisser un éventuel blanc s’introduire alors que Katie s’occupait les mains en se tordant les doigts (ce qui n’était jamais un excellent signe en général, les personnes à l’aise ne font pas ça). « Faudrait qu’j’me trouve un balai. Et un endroit où voler. Et du temps. Mais dès que je réunis tout ça, je m’y mets. » Il n’était pas ironique, s’il pouvait se permettre ces trois choses, il sauteraient sur l’occasion. Jouer c’était hors de portée évidemment. Mais tout simplement voler… c’était déjà beaucoup. Mais bien heureusement, la conversation ne dériva pas sur ce sujet, pour en revenir à ce qui intéressait vraiment Zacharias, c'est-à-dire le jeu de Katie, l’équipe de Katie, Katie, Katie, Katie. « Jones est un peu à cran en ce moment. C'est devenu un vrai tyran ces derniers temps à cause du mauvais jeu de certaines - » Il fait une grimace de compassion, pour le coup, les chefs qui se conduisent comme des tyrans il voyait très bien ce que ça pouvait donner « Et parce qu'on rencontre les Pies de Montrose le mois prochain, je ne l'ai jamais vue aussi stressée depuis qu'on a perdu contre eux la dernière fois. Alors le rythme est plutôt soutenu, c'est le moins qu'on puisse dire. » « J’espère que ton match va bien se passer. Et que Jones va faire redescendre un peu la pression. » Il boit une gorgée de son verre « Pas comme si t’avais besoin d’une dose de stress en plus au travail. » Il faut dormir hein Katie. Toi vas pas ne niquer la santé sur ton taff, même si ça t’aide à oublier. Toi t’as pas le droit d’aller mal d’accord ? Parce que si toi tu lâches… tu comprends pas, y a tout qui lâche. Et elle embraye sur la nouvelle saison, que Zacharias compte bien suivre, sans savoir encore s’il allait risquer de l’argent dans des paris ou bien se démerder pour escroquer quelques bonnes âmes facilement arnaquable. S’il avait le temps de prévoir ça. Puis ensuite, elle en vient aux balais ; le nouveau Nimbus… Zacharias a son sourire qui s’agrandit : il pourrait peut être se la payer cette future merveille, s’il parvenait à trouver un acheteur pour un de ses reins (qui ne devaient pas être dans un état super étant donné que sa consommation d’eau était inférieure à sa consommation d’alcool, mais bon… les reins c’étaient pas encore le foi non ?) son sourire se tranforme en grimace lorsqu’elle évoque Johnson. « Tu devrais venir avec moi, d’ailleurs, à l’inauguration de sortie. » « Haha, je suis certain que Johnson casserait son verre à coktail si elle me voyait débarquer. » Fut un temps, semblait-il extrêmement lointain, où les deux partisans de la redistibution des richesses s’étaient entendus mais un jour, Johnson commença à le regarder avec son regard de sniper. Smith s’était persuadé qu’il avait dû encore une fois dire quelque chose de déplacé qui l’avait vexé. Pour ce que ça lui faisait… Mais c’est qu’elle y tenait à ce regard noir, et il avait toujours eu l’impression qu’elle frôlait l’AVC à chaque fois qu’il entrait dans son périmètre — c’était souvent pour parler à Katie. Une partie de lui était toujours quelque peu persuadé qu’elle était possiblement responsable de sa rupture précoce avec Katie. Mais bon, on ne pouvait pas blâmer Johnson pour tout les maux de ce monde, surtout lorsqu’on s’appelait Zacharias Amédé Smith. « J’me d’mande quand même c’que j’ai pu lui faire pour qu’elle me snipe autant. » il marmonne « Elle - » mais il n’a pas le temps de finir sa phrase, Katie s’était soudain levée et avant qu’il ait pu faire le moindre geste (si geste il y avait eu à faire) elle avait proncé son nom (non son prénom) (non son diminutif) et lui avait pris la main.
Le contact l’électrisa totalement, il déglutit, retrouva rapidement un rythme respiratoire normal et fit tout son possible pour empêcher son pouce de venir carresser le dos de la main de Katie. « tu évites le sujet. » J’évite de faire une connerie là surtout. Pour occuper son esprit en dehors de la sphère Katie un instant, il repose son verre sur la table à coté.
Elle était vraiment très proche. Ne te penche surtout pas en avant imbécile, n’essaye même pas de l’embrasser ! Elle avait clairement dit stop. Là elle lui tient la main mais ça ne veut rien dire. Les filles se tiennent la main tout le temps sans doute. Lui-même en avait tenu des mains, tiens, il avait tenu celle de Johnson, avant un match (bon elle essayait de lui péter les phalanges, mais on comprend l’idée) ça ne voulait rien dire. Allez… il avait tenu les mains de tellement de gens, dans la plus grande amicalité. Ah, par exemple Bags-
On a rien dit. Respire et ne te penche pas et ne la regarde surtout pas comme si tu voulais le faire. T’es ptet un con mais t’es pas un animal.
Heureusement, on pouvait compter sur Katie pour lui couper tout à fait l’envie de l’embrasser : « Désolé d’y revenir mais j’ai bien envie de coller mon balai là où je pense à celui ou celle qui t’a fait ça. » Il grince légèrement des dents, sa main libre venant machinalement touché son œil. Il a envie de lui répéter que, franchement, c’est rien (et aussi par la même occasion que non elle n’aurait certainement pas envie de carrer son balai dans le…) (oh merde) (pense pas à ça, pense pas à elle) « À moins que tu t’en sois chargé tout seul ? Ouais, t’as dû lui en mettre une sacrée après ça, je me trompe ? » Zacharias avait certainement perdu quelques tons de couleur au niveau des joues.

Il avait pas du tout envie de penser à ça. À ça. Katie, elle avait eu des potes à Poudlard… fallait dire, qui pouvait ne pas apprécier cette fille ? Elle était marrante, jolie, intelligente… (on aura compris) bref, contrairement à lui qui soulevait plus l’agacement que l’affection, elle avait eu des relations amicales stables. Johnson, déjà, et évidemment, la jumelle de cette dernière… Spinnet.
C’était triste à dire, mais il voyait bien plus Spinnet que Katie ces derniers temps.
Katie n’ignorait pas ce qu’il faisait, Zacharias n’étant pas du genre à jouer dans la dissimulation et à simuler le rôle du bon samaritain. Elle ne devait pas ignorer non plus que son ancienne camarade d’école était en train de se faire redresser dans un de ces camps pour rebuts. Après est-ce qu’elle avait déjà pu penser que c’était lui, particulièrement, qui s’occupait d’elle, spécifiquement ? Visiblement non, sinon elle n’aurait pas été sur un tel terrain glissant. « C’est rien. » il insiste, n’ayant aucunement l’envie de répondre explicitement à ses questions. Il hausse ses épaules, pour souligner son propos, mais il est trop tendu. Zacharias était du type souple, avec sa grande taille et sa silhouette plutôt longiline il donnait parfois l’impression de se désarticuler, ça lui affectait un air décontracté. Mais là il n’y arrivait pas vraiment. « C’est juste que ça marque vite. Pas comme si j’m’étais jamais pris de coups hein. » Il se mord l’intérieur de la bouche et se reprend : « J’étais Monsieur Câlin à l’école, tu t’souviens ? » Zacharias n’avait pas eu trop peur de se prendre des râclés, plus jeune. Il aimait pousser certains camarades jusque dans ces retranchements où, à court de réplique, ils étaient obligés de lui en retourner une pour ne pas perdre complètement la face. Fut un temps où c’était lui qui cognait, à l’école primaire des moldus, mais il avait appris d’autres moyens d’encore plus saouler les autres.
À moins que tu t’en sois chargé tout seul.
C’est elle ou moi. Alors évidemment qu’il s’en était chargé. De toute manière, Spinnet y passerait, quoi qu’il arrive. Ils y passeraient tous non ? Avec ou sans lui. C’était presque plus miséricordieux que ce soit lui qui s’en charge parce qu’il était, et de loin, le plus doux de tout le camp.
Est-ce qu’il pouvait se permettre de se mettre en danger, lui et et tous ses proches juste pour… retarder de quelques heures leurs sorts ? Il avait fait le calcul des milliers et des milliers de fois. Et même si la conclusion lui donnait envie de gerber — ce qui lui arrivait d’ailleurs souvent à son travail, elle était froidement logique.
Il ne pouvait pas les sauver.
Ou plutôt il ne voulait pas risquer sa peau pour une tentative vouée à l’échec. C’était pas un héros, c’était pas un résistant, c’était pas un gryffondor. Y en avait d’autres, soit disant bonnes âmes pour faire ça, si crever était sans conséquences pour eux.
Mais Zacharias voulait tout de même tenter de clotûrer la conversation, de donner un peu de satisfaction à Katie : « Mais ouais, cel-ui qui m’a fait ça a finit avec pire qu’un bleu sous l’œil. » Quitte à mentir par omission, autant mentir complètement. Même s’il n’aimait pas ça. Mais il n’allait pas lui dire qu’il tenait son ancienne amie non plus… « Pas que ça me fasse super plaisir non plus, mais j’avais pas vraiment l’choix. » Ugh, d’où il se plaignait ? Smith, t’as franchement pas à te plaindre… Katie te tient la main ! Katie te tient la main ! À ce stade là, le Magister pourrait bien décréter toutes les horreurs qu’il voulait que rien n’aurait pas vraiment d’importance.

Elle était pas petite Katie, mais lui était assez grand, elle lui arrivait tout juste un peu au dessus de l’épaule. Et les brèves journées où ils avaient été ensemble, il voûtait ses épaules et s’enroulait presque pour venir poser ses lèvres sur les siennes, au détour d’un couloir, alors qu’elle lui donnait un coup de sac en le sommant d’aller en classe. C’était pas elle qui se dressait sur la pointe des pieds. De toute manière, Zacharias ne se tenait jamais droit, comme lui avait dit Bagshot, c’était parce qu’il avait passé sa croissance penché sur son putain de balai. Alors se casser un peu plus en deux pour embrasser Katie… c’était presque naturel.
Ne fais pas mine de te pencher gros malin.
Il se contentait de garder sa main dans la sienne, un de ses doigts posé à la naissance du poignet et il sentait, à travers la peau fine, son pouls pulser doucement.
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WIZARD • always the first casuality
Katie Bell
Katie Bell
‹ inscription : 10/10/2016
‹ messages : 238
‹ crédits : mourning love.
‹ dialogues : #7F9861
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‹ âge : 24
‹ occupation : une fuyarde.
‹ maison : de Gryffondor
‹ scolarité : 1990 et 1997.
‹ baguette : est en bois de cèdre pour sa force de caractère et sa loyauté, munie d'un cœur en crin de licorne et mesure 28,6 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 3044
‹ réputation : je suis une joueuse de Quidditch de talent dont la carrière a été marqué par plusieurs éclats. (...)
‹ particularité : affreusement naïve et possède une capacité de déni incroyable.
‹ faits : j'ai soutenu les Insurgés au tout début de la guerre, que j'ai tenté de sauver Alicia lorsqu'elle était détenue par Adele Bones, qu'après m'être faite attraper, on m'a fait promettre mon soutient indéfectible au Ministère (ils ont tué mon père moldu pour faire bonne mesure et me faire comprendre jusqu'où ils étaient prêts à aller - tuer ma mère également - pour acheter mon positionnement politique); qu'après l'exécution des rebuts, j'ai été décrétée dissidente et ai subi un lavage de cerveau ; que j'ai participé à la bataille de Pré-au-lard mais en arrière plan, aidant pour les soins et les besoins de première ligne ; qu'aujourd'hui, je tente de me refaire, même si la culpabilité continue de me tarauder.
‹ résidence : chez Zacharias Smith, la maison de campagne que j'avais achetée en temps de guerre étant trop loin du centre avec l'interdiction de transplaner.
‹ patronus : un rouge-gorge
‹ épouvantard : les corps sans vie de mes amies les plus proches. Pour l'heure, il se pourrait bien que l'épouvantard soit devenu réalité mais, je n'en sais rien et parfois je préfère rester dans l’ignorance.
‹ risèd : mes parents, m'offrant leur pardon pour ce que je leur ai fait subir.
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Endless days of complaint, forcing the light to our veins, keeping the hope in our mind, one day life will be kind. We are not alive, we are surviving every time. Wrapped inside a cocoon made of flesh and bones, doesn't really matter where you come from : We are home  (Aurora – Home)


Février 2001 –« C’est rien. » Elle fronça de nouveau les sourcils ; Zach qui, en temps normal, avait toujours l'air d'avoir la colonne vertébrale en chewing-gum, se tenait anormalement droit – ce qui le faisait paraître encore plus grand que d'habitude. Visiblement, elle l'agaçait avec ses questions et n'avait qu'une envie, c'était de passer à autre chose. « C’est juste que ça marque vite. Pas comme si j’m’étais jamais pris de coups hein. » Quand même... Elle ouvrit la bouche pour rétorquer, mais il enchaîna très vite.  « J’étais Monsieur Câlin à l’école, tu t’souviens ? » Un frisson qui n'avait rien avoir avec un quelconque sentiment de fraîcheur lui courut le long de l'échine. Elle laissa échapper un rire ridicule, à mi-chemin entre la gêne et l'incompréhension. Elle s'était méprise sur le sens de sa question et, pendant une courte seconde, son esprit s'était égaré, remontant jusqu'à ce temps béni de l'école et à cette période où ils s'étaient appelés un couple. Aussitôt se rendit-elle compte de son erreur qu'elle sentit monter en elle une bague de honte qui lui fit monter, une fois de plus, le rouge aux joues. Changeant de pied d'appui, elle dut se retenir de ne pas retirer sa main de celle de Zach, stressée à l'idée qu'il ne s'aperçoive de son malaise soudain et n'en comprenne l'origine. Mais c'était ridicule ; elle se ressaisit. « Oui, c'est... » C'est vrai. Avec elle en tout cas, elle n'avait pu lui reprocher d'être trop distant tandis qu'elle-même découvrait qu'elle était capable de ne pas mordre au moins contact physique non prémédité.

Février 1996 – Elle se sentait légèrement fébrile, ce matin là. Il faisait un temps magnifique, froid et sec. Le genre de météo qu'elle adorait, surtout lorsqu'elle avait l'occasion de voler. Les joueurs avaient une excellente visibilité, dans ces moments là. Aujourd'hui toutefois, aucun entraînement n'était à prévoir. Enveloppée dans une grande cape, le nez enfoui dans une écharpe aux couleurs de sa maison, Katie attendait devant le hall, quand Alicia et Angelina passèrent devant elle. Ali lui passa une main amicale sur le sommet de la tête, et laissa échapper un « Bonne saint-valentin avec Smith ! » empreint d'amusement, quand Angelina ne se donna même pas la peine de lui adresser un regard. Depuis la veille, elle semblait obstinée à ne pas lui adresser la parole plus que nécessaire et ce silence forcée la laissait perplexe. Alicia avait simplement haussé les épaules quand Katie était allée lui demander ce qu'il prenait à leur amie, et l'avait gratifiée d'un sourire énigmatique. Elle avait fini par en arriver à la conclusion que l'idée qu'elle sorte avec Zacharias à Pré-au-lard était totalement inappropriée aux yeux d'Angie, sans qu'elle ne sache l'expliquer. Elle les regarda s'éloigner un moment, et quand leurs silhouettes eurent disparu derrière le virage, un léger coup donné contre son épaule la força à se retourner. Smith était là. « J'ai cru que tu allais me poser un lapin, Smith » laissa-t-elle tomber avec un sourire. Pourquoi avait-elle accepté, déjà ? Et pourquoi aurait-elle refusé, surtout ? Elle l'aimait bien, et même plus. Ces derniers temps, elle se retrouvait souvent nez à nez avec lui et ne refusait jamais de passer du temps avec lui. Ses à prioris initiaux s'envolaient progressivement, peu à peu remplacés par un attachement qu'elle ne cherchait pas à nier. Les réunions de l'AD aidaient beaucoup à cette proximité entre eux, et elle ne le regrettait pas. Elle leva les yeux vers Zacharias, soudain légèrement gênée par l'aspect officiel de leur sortie. Elle préférait de loin la spontanéité qui les avait toujours réunis jusqu'ici. L'inconfort se dissipa néanmoins très vite, le naturel facile et bavard de Zach balayant au loin ce genre de considérations bien trop terre à terre en un rien de temps.

La journée passa à une allure effarante si bien que, le soir tombé, les joues rouges et le nez gelé mais un sourire paisible gravé au visage, Katie fut surprise de s'apercevoir de l'heure. « Hey t'as vu l'heure ? Si on rentre pas les autres auront tout mangé au banquet et on crèvera de faim comme des pauvres. Comme quand j'étais petit... non j'rigole. Enfin à moitié, on va vraiment plus rien avoir à bouffer. » Elle partit d'un grand rire en songeant qu'elle n'avait du faire que ça de la journée, rire aux blagues de Zacharias. Elle avait du avoir l'air parfaitement niaise pendant tout ce temps et se félicitait de ne pas avoir croisé ni Alicia, ni Angelina, ni les jumeaux. Levant le poignet pour y lire l'heure qu'indiquait sa montre, elle hocha la tête et grimaça. « Désolée je crois que c'est déjà trop tard. T'auras plus qu'à faire une razzia dans les cuisines pour survivre... » Il faisait un froid polaire  près de la Cabane Hurlante ; ils étaient assis sur la clôture qui l'entourait depuis sûrement plus d'une heure ; elle ne sentait plus ses doigts pourtant protégés par des gants rayés rouge et or. Son regard accrocha celui de Zach une seconde de trop, dans l'optique de retourner au château. Quelque chose dans l'échange qui eut lieu lui scia les jambes et l'empêcha de bouger. Le temps se suspendit et elle ne parvenait pas à détourner les yeux, à échapper à ce qu'il se passait. Avec l'impression d'avoir mangé un animal vivant et particulièrement remuant, elle sut qu'elle allait le faire, et eut la certitude que Zach l'avait compris aussi. Faisant de son mieux pour ne pas tomber de la barrière, elle se tourna un peu plus vers lui et l'embrassa. Une vague de chaleur s'insinua en elle et lui fit oublier le froid, la nuit, le festin qui ne les attendrait pas, tout ce qui n'était pas, en cet instant, la douceur des lèvres de Smith.

Février 2001 –« Mais ouais, cel-ui qui m’a fait ça a finit avec pire qu’un bleu sous l’œil. » Katie fut brutalement ramenée à la réalité par la voix de Zacharias, plus lasse, moins insouciante que celle qui l'avait tant faite rire à Poudlard. « Pas que ça me fasse super plaisir non plus, mais j’avais pas vraiment l’choix. » Sans vraiment savoir pourquoi, la légèreté qu'elle avait éprouvé en arrivant chez Zach s'envola brusquement en l'entendant. Personne ne méritait ce qui leur arrivait. Et ils étaient autant des victimes du système que l'étaient les rebuts, à leur manière. Ils étaient piégés comme des rats, forcés d'exécuter des ordres odieux, qui leurs faisaient faire des choses atroces dont aucun ne sortirait indemne. Elle craignait de voir Zacharias souffrir de ce travail qui le bouffait. Ses traits avaient perdu la rondeur enfantine qui lui donnait l'air d'un elfe, autrefois. Et s'il s'efforçait toujours de faire bonne figure, il était évident qu'il était rongé par cette existence. Katie resserra ses doigts autour des siens, plongée dans des remous émotionnels dont elle n'arrivait pas vraiment à déterminer la nature, ni les tenants et aboutissants. Elle esquissa un sourire. Quelque chose dans le simple fait de se tenir simplement là à ses côtés, la main dans la sienne, suffisait à effacer les horreurs qui hantaient ses nuits et rongeaient sa conscience. Elle prenait soudain conscience de la futilité des menus problèmes qui avaient pu agiter leur adolescence insouciante, combien des choses idiotes avaient pu paraître tellement importantes sur le moment. Quand elle regardait sa vie, aujourd'hui, il lui arrivait bien souvent de regretter, de souhaiter revenir en arrière et embrasser à bras le corps tout ce qui avait pu secouer sa jeunesse.

Février 1996 – Qu'avait-elle fait ? Les paroles acides d'Angelina resurgirent une nouvelle fois. Alicia avait mis un point d'honneur à ne pas intervenir en l'entendant parler de la rivalité entre les maisons, de l'importance de garder en tête que la coupe cette année était pour eux et que par Merlin, Smith cherchait uniquement à la distraire de ses entraînements et en profitait certainement pour la déconcentrer et lui faire perdre de vue l'importance de tout ça et... quand Fred et George s'amusaient de remarques plus joueuses, plus moqueuses et songeaient aux stratégies à mettre en place pour profiter de sa relation avec lui et s'en prendre à cette « tête à claque » de Zacharias. Seule Audrey levait les yeux au ciel et lui disait de ne pas s'en faire, que c'était ridicule, que le Quidditch ne faisait pas tout. Non, sans doute pas. Katie n'avait pu s'empêcher, cependant, de trouver certains accents de vérités dans ce que disait Angie, et ils avaient donné écho à des scrupules déjà pré-existants. Il était ridicule de croire que Zach essayait de la distraire, de la détourner de la coupe de Quidditch – ridicule, vraiment. Il n'empêche qu'il savait se montrer aussi agaçant que drôle, et que parfois, – qu'avait-elle dit, déjà ? « il agissait comme un petit con, et qu'elle n'aimait pas trop ça ». Un bloc de glace lui tomba dans l'estomac. Le sourire serein qu'elle avait arboré en lançant implacablement ces mots quelques secondes plus tôt avait glissé de ses lèvres depuis longtemps alors qu'elle se repassait la séquence encore une fois, horrifiée d'avoir pu dire quelque chose d'aussi horriblement banal et méchant que « on reste amis ? ». Et sur quoi s'était-elle basée pour prétendre que tout ça ne fonctionnerait pas ? Comment expliquait-elle, maintenant, cette sensation de vide et de brûlure qui s'insinuait en elle et la rendait si mal ? Elle prenait douloureusement conscience d'avoir agi comme une parfaite pimbêche, de celles dans le genre de Chang, incapable de penser, de réfléchir autrement qu'à plusieurs cerveaux féminins et étriqués. Ce n'était pourtant pas son genre, alors quoi ? Était-ce l'antipathie si marquée d'Angie et Alicia envers Zach qui l'avait poussée à faire marche arrière, altéré son jugement ? Qu'avait-elle fait ?
« Hey, ça va, Kat' ? » L'intéressée leva les yeux ; elle était de retour dans la salle commune mais ne se souvenait pas du chemin parcouru pour en arriver là. Elle regarda longuement Leanne, qui, assise sur un des fauteuils confortables semblait s'inquiéter de son état, puis secoua la tête de droite à gauche en pinçant les lèvres, la gorge douloureuse.

Février 2001 –S'apercevant qu'elle n'avait rien répondu à ses propos lâchés à contrecœur, elle se ressaisit ; un pouce s'éleva à hauteur de son œil et effleura délicatement la peau qui virait maintenant au violet-vert. « En tout cas j'ai une collection de pommades décongestionnantes, cicatrisantes et tout ce que tu veux alors, hésite pas. Tu veux que je t'aide ? Pour faire le repas ? » Sa voix se suspendit dans l'air immobile. Il parut surpris qu'elle laisse finalement tomber, peut-être avec un peu trop de facilité. Ou peut-être avait-il simplement oublié qu'elle était venue ici initialement pour manger, même si la faim n'était pas particulièrement au rendez-vous. A vrai dire, elle se sentait d'une humeur étrange, presque fébrile. « Ou ça aussi ça m'est interdit ? » S'enquit-elle avec un sourire, sans bouger d'un pouce pour autant. Puis, estimant que lui tenir la main plus longtemps risquait de devenir embarrassant (pour qui, au juste?) elle la lui rendit et disparut derrière le bar, où elle se sentait prête à faire quelque chose, n'importe quoi, pour se débarrasser de la désagréable impression d'avoir été trop intrusive, à deux doigts de franchir des limites qu'elle avait posé toute seule depuis le jour où Smith et elle avaient « décidé » de rester amis. Il n'y avait rien à faire, cependant, et elle dut se contenter de rester là, poings sur les hanches, à attendre des instructions qui tardaient à venir. Elle se tourna de nouveau vers lui, haussa un sourcil. « Sérieusement, je peux faire quelque chose, 'suffit de me dire. J'peux même couper des oignons si t'as pas peur de me voir pleurer, pour te dire comme je suis pleine de bonne volonté. – Tu te souviens quand tu m'as fait manger un demi-oignon, à Poudlard ? Je ne sais plus pour quel paris stupide c'était mais... » Mais le souvenir eut le mérite de la faire sourire, et chasser la gêne passagère. « Je crois que j'ai pas réussi à me débarrasser de l'odeur pendant trois jours. » Et c'était sûrement lui qui avait du pâtir l'haleine épouvantable qu'elle s'était coltiné, par sa faute.­
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