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sujet; God save the queen - (Bagsmith 2)
MessageSujet: God save the queen - (Bagsmith 2)   God save the queen - (Bagsmith 2) EmptyDim 30 Oct 2016 - 13:49

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Bagsmith 2
I gave you all And you rip it from my hands And you swear it's all gone And you rip out all I had Just to say that you've won you've won Well, now you've won But I gave you all
3 septembre 2003, 10h + Zacharias quand il s’agit de trouver de l’argent, c’est le roi. Du coté moldu, son nom est loin d’être inconnu. Des dossiers, il en a partout. Il reçoit des aides parce qu’il est déclaré chômeur, reçoit des aides aussi pour son logement… C’est ce qui lui permet majoritairement de payer son loyer et sa nourriture. Le surplus d’achat (alcool et orvietan, principalement) il se débrouillait du coté sorcier. Les moldus, ils étaient bien organisés pour ça, mieux que les sorciers en tout cas. Si tu ne travailles pas, chez les sorciers, t’es pas payé. Tu crois que l’Etat tenterait de donner une aide quelconque ? Tu peux aller racler les fond de poubelle, tu trouveras une mine d’or avant qu’un gratte papier crache du pognon.
Et évidemment, le travail, c’était pas ce qu’il y avait de plus facile à trouver. Surtout lorsqu’on avait pas ses ASPICS comme Zacharias, et aucune expérience hormis dans le dressage d’être humain (et une brève expérience de vendeur également, mais les patrons s’en moquaient complètement). C’était évident qu’entre Zacharias Smith et… mettons Arsenius Lestrange, on préférait choisir le dernier. Sales riches, sales bourges, sales privilégiés. Surtout par les temps qui courent. Donc voilà, Zacharias, il chômait, coté moldu et coté sorcier. Pas de revenus, rien, juste les aides que le gouvernement de Sa Majesté voulait bien lui accorder. Mais si seulement ça pouvait vouloir dire qu’il restait bien en paix chez lui, à se saouler en attendant que Katie revienne (ou à se dessaouler en attendant Katie plutôt) ce serait la belle vie. Non, parce que Monsieur Smith n’était pas payé, mais Monsieur Smith était tout de même régulièrement convoqué au Ministère, pour diverses raisons. La plupart du temps on lui foutait des photos d’anciens camarades sous le nez et il ressortait ce qu’il savait sur eux. Nom, prénom, âge, particularités, parents proches… Zacharias avait connu beaucoup de gens à Poudlard et croisé encore d’autres. Et il avait moins de scrupules que d’autres attentistes à cracher les informations. On devrait lui donner une médaille ; il éparnait aux autres de devoir se farcir le sale travail de dénonciation.
Pas comme s’il était payé pour faire ça non plus, comme ils le disent, à la Justice, déjà qu’on supporte ta gueule Smith, tu voudrais pas qu’en plus on te paie, en quelque sorte, tu devrais nous remercier d’être encore en vie au lieu de réclamer.

Aujourd’hui, Katie était sortie. Il s’était levé en même temps qu’elle pour ensuite se recoucher une fois qu’elle avait passé le pallier de l’appartement. Et c’est quelques heures plus tard qu’un hibou se mit à frapper son bec contre la fenêtre, une de ces convocations accrochées à la patte. On n’était jamais tranquille chez soi. Dingue de voir comment depuis l’attentat de l’hôpital tout le niveau était encore plus sur le dents, comment ils voulaient tous choper les connards responsables. Pour une fois Zacharias n’était pas contre cette politique, mais il apprécierait juste que cela ne le coupe pas dans sa grasse matinée.
Pourtant, il se lève. Parce que le jour où il ne répondra pas à ces lettres, il sait qu’on viendra le chercher directement. Et il n’avait pas vraiment envie de donner aux agents du Ministère une occasion de lui rendre visite. Comme qui diraient : ça nous fait autant de peine qu’à toi Smith, ben tiens… il n’en doutait pas. Il les sentait toujours très mortifiés de toute manière.




12h + La Justice Magique, que les hipsters appelaient le niveau 2 pour faire plus court et pour faire genre était un véritable bordel. La fluxion du Ministère. Zacharias, quand il voyait cette ruche s’affairer se demandait comment le gouvernement pouvait encore tenir debout. Il était intimement persuadé que la majorité des personnes qui se pressaient dans les couloirs n’avaient aucune idée de ce qu’ils devaient faire ni de ce à quoi ils servaient. Et le Directeur, dans son bureau, ça devait être pareil. Tous des tocards… il pense un instant. Mais des tocards vite irritables qui peuvent t’en retourner une s’ils ne sont pas contents. Donc des tocards à ne pas insulter ni trop crisper.
Et pourquoi les couloirs étaient aussi aussi petit ?
C’était vraiment l’étage le plus peuplé du Ministère ? Pourquoi fallait-il que les couloirs soient si étroit qu’il en était presqu’impossible à marcher à deux de front ? Il n’aime pas vraiment ça, Zacharias, devoir les frôler, tous les autres, pour aller d’un point A à un point B. Surtout que parfois, lorsqu’il passait près d’un râfleur ou autre joyeuseté du genre il avait le droit à une petite tape sur la tête accompagnée d’une petite remarque condescendante. Pas que ça le ruinait moralement, ce genre d’attitude, mais à la longue ça commençait à être fatiguant. Alors quand il sortait des bureaux, il essayait d’éviter de passer près du secteur des râfleurs et il rasait les murs du mieux qu’il pouvait.

Et c’était qui ? Là en face, la petite silhouette qui s’avançait.
Putain mais… Zacharias se surprend à penser qu’il n’a pas vraiment changé, le Bagshot, depuis la dernière fois qu’il l’a vu. Avant de se rappeler qu’il l’avait déjà croisé, plus ou moins rapidement, ici même. Puis qu’il le voyait régulièrement dans le journal ou mieux sur les couvertures des magazines. Il ne savait jamais qui il avait envie de claquer le plus dans ce cas là : le journaliste, le photographe ou Bagshit lui-même. Gnagnagna Astoria… On aurait tout entendu. Il était prêt à se raser le crâne si Bagshot était…
De toute manière, qu’est-ce qu’on s’en moque. Il avait été plutôt clair, l’ancien camarade. On se connait ? la petite expression polie au fond des yeux et Zacharias, si Boris n’avait pas été un Mangemort (??) (Baghshot ? Mangemort ? Bagshot ? Hétéro ? Mais où va le monde ??) et s’il n’avait pas été dans un lieu blindé de Mangemort, il aurait certainement explosé. Pas comme si Bagshot était difficile à perturber.

Mais… Trop de si… Et Zacharias n’était pas prêt à risquer sa petite gueule par excès de fierté.
Et  c’est quoi ? Ces couloirs ridicules ? Où on ne peut pas marcher à deux de front sans se coller à demi ? Et pourquoi l’autre imbécile il se sentait obligé de venir par là ? Et pourquoi Zacharias n’avait pas la présence d’esprit de changer d’itinéraire : pas comme si ça manquait de couloir non plus ici ?
Mais putain, Bagshot ? Tu pourrais pas tourner là ? Y a une intersection, allez vas-y tourne. J’ai pas envie, j’ai pas du tout envie de te croiser. J’ai pas envie de te frôler.

T’as pas changé tu sais ? Ta tête, c’est toujours la même.
Tes yeux aussi. Sauf qu’il n’y a plus rien quand tu me regardes maintenant. Si j’avais su que t’étais aussi dur, j’me serais moins foutu de toi, à l’école. Je pensais pas que tu pourrais simuler tout ça.
Ou alors ça n’avait vraiment pas d’importance.
Quoiqu’il en soit, bravo Bagshot. Echec et mat. Pour ce coup là t’es meilleur que moi.
Parce que moi j’arrive pas à ne pas voir tout ce qui a été quand je croise tes yeux bleus.

Ils sont l’un en face de l’autre et Zacharias hésite à continuer d’avancer. J’ai pas vraiment envie de te frôler. J’aimerai bien pourtant, juste que tu accroches mon regard, juste que tu me remarques. Combien de temps tu peux simuler ? Est-ce que ça va finir par craquer ? C’est que j’aimerai la voir, moi, dans tes yeux, ce petit éclat qui voudrait dire que toi aussi, toi aussi tu te souviens et que toi aussi, tu regrettes peut être un temps meilleur.
Quoique t’as la marque maintenant, hein ?
De meilleurs coups sans doute maintenant, hein ?
T’es hétéro maintenant, hein ?

Allez, réagis. « Bagshot… » il fait, comme pour saluer en s’écrasant un peu plus le dos contre le mur, pour libérer le passage « J’vous en prie, après vous, vot’ grâce. » Lolita, votre grâce, Sa majesté, Bagshit, Fagshot… il y en avait tellement, des noms à lui donner qu’on aurait pas assez de la nuit pour les égrainer.
J’ai juste envie qu’il réagisse. Qu’il fasse quelque chose ! Qu’il montre une émotion quoi ! « J’vais pas vous faire tomber vos bouquins cette fois. » Tu te souviens ? des livres, des savons, de tous ces trucs ridicules ? Mais oui tu t’en souviens, tu ne peux pas oublier ça quand même ?
Je ne suis pas oubliable à ce point ?
Quand même ??

Mais Bagshot, merde… comme c’est arrivé ça ? Moi qui ai peur de toi ? Toi qui parviens si magnifiquement à m’ignorer ?
Il s’est passé quoi ? En cinq ans ?
T’as bouffé un gryffondor ou quoi ?


Dernière édition par Zacharias Smith le Sam 26 Nov 2016 - 23:42, édité 1 fois
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Give a little, get a lot That's just how you are with love Think you're funny, think you're smart Think you're gonna break my heart You may be good-looking but you're not a piece of art We give and take a little more, ’Cause all my life I’ve been controlled, So you can’t have peace without a war
1998 Eugenia Bagshot range l’ordre de mission dans le tiroir de son bureau. Elle avise l’heure de la pendule. A cette heure-ci, Boris doit dormir à poings fermés. A cette époque, il avait encore le sommeil d’un petit enfant. Eugenia se demande s’il pourra jamais dormir de nouveau si paisiblement. Elle glisse sa baguette dans le pan de sa robe de chambre et se faufile jusqu’à sa chambre. Elle s’assoit sur le bord du lit, va pour caresser son front, se ravise ; il ne faudrait pas qu’elle le réveille. Le bout de sa baguette illumine la tempe de son fils. Elle fait ça tous les jours en tant qu’Oubliator, elle n’a aucune raison de trembler. Son informulé la fait s’introduire dans la mémoire de son garçon. Piquée dans sa curiosité d’avoir franchi le sanctuaire de son petit dernier, elle décide de faire un tour dans ses souvenirs de Poudlard, avant de lui remplir le crâne de désir de rébellion. Innocemment, elle passe en revue les heures d’étude, Imogene, les matchs de Quidditch écoutés d’une oreille. Elle est émue que son enfant montre tant d’intérêts aux livres de sa famille. Elle s’émeut de le voir étudier jusque si tard dans la nuit. Elle le suit quand il descend dans la salle commune, qu’il récupère un autre garçon… et l’embrasse. Elle fronce les sourcils, les images s’accélèrent. Encore l’autre garçon, la main dans son dos, dans ses cheveux, sur sa bouche et sur s…
Eugenia s’extirpe du front de son tout petit qui n’était plus si petit que ça. Pourquoi lui, Merlin ? Elle avait tout fait pour qu’il soit exemplaire ? Alors pourquoi se laissait-il aller à pareilles… déviances ? Un peu plus, et elle aurait cru voir sa grande fille…
Elle ne pouvait pas le laisser ainsi. Elle se devait de corriger ça, de le remettre dans le droit chemin. De toute manière, il n’était plus à un souvenir près, n’est-ce pas ?

2003 Tu allais pour arracher des mains le rapport de mission de Flint avant que vos supérieurs ne vous tombent sur le poil à tous les deux. Tu refusais de finir dans le même sac que lui, sous prétexte qu’une erreur administrative vous avait envoyés au mauvais endroit au mauvais moment. Tu espères pouvoir le déposer chez Davis avant de foncer à ta séance phot- « Bagshot » Tu lèves le nez « Hm, plaît-il ? » Un jeune homme de ton âge, la tignasse comme une jungle et aux yeux électriques te fait face, dos au mur, pour te laisser passer avec force révérence exagérée.
Tu hausses un sourcil, regardes distraitement son bras, pour voir s’il s’agissait d’un mangemort, ce qui aurait expliqué cette familiarité. Rien de visible. Et de toute manière, il n’avait clairement pas les épaules pour porter la marque.
En effet, hormis dans le cas de cet imbécile de Flint –tu subodores qu’il est là pour remplir les quotas de handicapés mentaux à engager dans le Cercle-, tous les autres sbires du Lord présentaient un minimum de-
« Flint ! Flint, je vous cherch- » « Tiens, salut Smithy ! oublie pas d’passer nous voir t’t’à l’heure ! » « Flint ! Votre dossier ne va pas se signer tout seul ! » « Fais pas chier, Bagshot ! » Flint et Murdock te passent sous le nez comme une bourrasque en se bousculant comme d’immenses gamins, manquant d’arracher chacun leur tour la tignasse de celui qui, visiblement, se fait appeler Smith. Amer de l’indiscipline de Flint, tu as au moins appris grâce à son compère comment s’appelait le triste individu en face de toi, sans que tu n’aies ainsi à passer pour un goujat qui oubliait tout le monde –bien que ce soit sensiblement le cas.
Et c’est terrible ; parce que si le regard que tu poses sur Flint est plein de rancœur offusquée et d’une pointe d’envie mal dissimulée, il redevient clair comme de l’eau, un ciel désespérément vide de nuages, quand il se pose de nouveau sur Smith, comme si tu te rappelais tout juste qu’il était là.
Alors pourquoi tu es traversé par cette vague de l’âme ?
« Smith, c’est ça ? » Il est pas mal, avec ses boucles en vrac. Tu gagnes du temps afin de pouvoir le resituer.

Un camarade de classe ?? Tu crois te souvenir qu’il a été dans ta maison, et même à côté de toi en cours ?? Sans doute ? Apparemment, il t’aurait déjà fait tomber tes livres. Oui, c’était sans doute une grande gueule –pourquoi s’est-il donc tant écrasé au passage des deux autres zouaves ??? Et même au tien ????? Si c’était une grande gueule, logiquement, il ne devait pas faire attention à toi, à l’époque.
Alors pourquoi tu es soudain rongé par le sentiment que ce qu’il dit est important, qu’il ait une grande gueule soit important ?
Tu as l’air un peu penaud, à ne pas savoir comment et dans quel sens le prendre. Tu te sens irrémédiablement attiré à l’idée de rebondir sur sa petite blague. « En effet, je vous le déconseille ; après tout, vous aviez si bien commencé en me cédant le passage » Cependant, c’est bien moins mordant et sarcastique que quand tu ne fais pas l’effort d’y mettre les formes, comme avec les gens qui t’étaient familiers. Là, tu étais encore trop aimable, afin de ne pas le froisser. Tu ne te froissais jamais avec personne, tu étais trop lisse, ça ne laissait aucune possibilité d’accrochage. Tu refusais qu’on s’accroche à toi.
« Comment allez-vous, depuis le temps ? » demandes-tu d’un ton badin. Une secrétaire passe derrière toi, t’obligeant à t’arquer, hissé sur la pointe des pieds, une main posée en équilibre contre le mur, juste au-dessus de l’épaule de Smith. Tu t’excuses d’un adorable coup d’œil. Un parfum de savon t’agresse les narines, te prend à la gorge comme un sanglot.


Dernière édition par Boris Bagshot le Ven 4 Nov 2016 - 1:06, édité 4 fois
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3 septembre 2003, 12h + Plaît-il ? Je t’en foutrais du plaît-il tu verras ! Plaît-il… mais où est-ce qu’il est allé chercher ça ? Plaît-il mais c’est qu’il s’en étoufferait presque, tant cette simple petite phrase le touchait plus que n’importe quelle insulte. C’est la formule qu’on sert à quelqu’un qui nous importune, quelqu’un qu’on ne connait ni de Merlin ni de Viviane et qui vient vous attraper par le bras dans le métro. Mmmoui, plaît-il ? Enfin, c’était la façon des bourges de le dire. Mais Boris, il avait toujours eu ces façons de richou. En pire encore que les autres. Une façon d’étirer ses lèvres, de battre des cils, de baisser à demi ses paupières, de bouger ses longs doigts fins… Un bourge, et un bourge maniéré en plus de ça. Plaît-il ah ben par Helga, c’était sans doute la cerise sur le gâteau. Et Zacharias était pris d’une subite envie de le singer. De se moquer de ce phrasé, de ces mots, mais alors qu’il entrouvre ses lèvres, sa gorge se serre et ce qui le retient de trop jouer les grandes gueules depuis ces cinq dernières années le rattrape encore une fois.
De toute manière, son imitation, qui aurait été sans nul doute parfaite (des années d’expérience et puis ce n’était pas comme si Bagshot était très difficile à caricaturer) aurait été noyée par l’arrivée bruyante de deux imbéciles que Zacharias reconnu avant même qu’ils ne soient à leur hauteur. Ce fut toutefois assez comique de voir Boris sautiller presque pour tenter d’intercepter un des deux gorilles avec ses « Flint ! Flint ! » aigus. Ce qui fit beaucoup moins rire fut l’extrême investissement que mirent les deux compères à lui détruire le cuir chevelu de la main. « Tiens, salut Smithy, oublie pas d’passer nous voir t’t’à l’heure. » « Ouais, ch’uis pas v’nu là pour regarder pousser les pâquerettes. » Mais sa réplique ne fut pas entendu à travers les glapissements de Bagshot qui tenait vraiment à ce que Flint s’arrête. « Flint ! » Fliiiiiiint… Oh mais Helga, il devait le faire exprès, il utilisait ce ton exprès pour qu’on l’imite, c’était impossible autrement ! « Fais pas chier Bagshot. » La messe est dite. Et les deux zouaves continuent leur chemin, laissant comme après une tornade les débris des espoirs de dossier signé pour Boris et des vagues restes de fierté pour Zacharias.

Par réflexe il passe de nouveau sa main dans ses boucles, comme pour les remettre en ordre (car oui, ordre il y avait) (quoi qu’on en dise). Intérieurement, il rage. Il voulait juste que Bagshot le regarde, juste peut être le pousser à avoir une réaction et au lieu de ça, il avait eu le droit à la guirlande d’abrutis.
Alors ça te fait marrer Bagshot ?
En vrai… je ne sais même pas ce que j’essaie de prouver. Ça doit juste bien te faire rire de voir tout ça. Tu dois être bien content, de pouvoir me retourner à la gueule toute les misères que je t’ai faites à Poudlard. Mais moi… je le faisais… parce que je savais que si ça te faisais chier, ça ne te blessais pas. J’étais pas méchant, j’étais juste chiant. J’t’ai déjà dit des trucs méchants ? Vraiment méchant Bagshot ?
Bon… je t’ai traité de pédé. De baltringue. Mais c’était autre chose. Et t’avais compris que je faisais ça juste parce que j’étais… un con.
Putain, comment tu fais pour me regarder comme ça, calmement, comme si rien ne s’était jamais passé ? Comme si on n’avait jamais… Enfin tu me comprends non ? « Smith, c’est ça ? » Mais… Mais QUOI ?? Oui c’est ça, bien sûr que c’est ça ! Tu ne connais que ça mon nom, puisqu’on ne se donnait jamais la peine de s’appeler par nos prénoms, tellement on était cons, parce qu’on pensait que s’appeler par nos noms, ça faisait plus classe, ça faisait plus on n’est pas vraiment ensemble et parce que que Bagshot & Smith ça sonne quand même mieux que Boris & Zacharias. Parce que ton prénom il est moins drôle que ton nom, pour les jeux de mots. Parce que mon nom, tout le monde était habitué à le soupirer en levant les yeux au ciel, mais tu faisais parti de ceux qui le faisait le mieux. Smiiiiith. Mais bien entendu que oui c’est moi ! J’ai pas changé, physiquement. Pas comme si je m’étais pris quinze ans de taule ou un truc du genre. J’ai toujours la même tête. Toujours la même gueule de con. Je parle peut être moins, et je dis moins de conneries mais physiquement… physiquement Bagshot… Je ne suis pas si différent d’il y a six ans.
Merde, tu joues très bien Bagshot. Tu es vraiment très doué. Plus que je ne l’aurais jamais cru. C’est auprès de moi que t’as appris ? Ou bien c’est inné ? En tout cas, je suis impressionné.

« En effet je vous le déconseille… » Zacharias regarde dans le couloir, comme s’il s’attendait à y voir quelqu’un d’autre, ce qui pourrait justifier le vouvoiement de Bagshot. Mais c’était bien à lui qu’il parlait. Que lui vouvoie Bagshot était une chose : cette gueule d’ange avait la Marque et Zacharias savait mieux que de manquer de respect à un Mangemort. Par contre… qu’on le vouvoie lui, il était à peu près certain que c’était une des premières fois que ça lui arrivait. Ça lui troue le cul, vraiment. « après tout vous aviez si bien commencé en me cédant le passage. » Ouais, et à cette vitesse je risque bien de me momifier sur place… « Comment allez-vous depuis le temps ? » Zacharias ouvre la bouche un instant, juste scié par la question avant de finalement la refermer.
Pourquoi n’était-il pas legilimens ? Comme certains… il pourrait savoir là, en le regardant droit dans les yeux, si oui ou non le petit crétin croyait à ce qu’il disait. Comment allez-vous depuis le temps ? Mais c’est qu’il se serait cru à un salon de thé ! Sa voisine lui parlait comme ça, lorsqu’ils se croisaient dans le hall sans s’être vu depuis quelques semaines. Voilà, Boris parlait comme sa vieille voisine de 80 ans. Peut être que Zacharias suréagissait, ce n’était pas si grave de parler comme une vieille de 80 ans. Sauf que Boris n’en avait même pas 25 ! Et qu’il n’avait pas couché avec sa voisine ?? Est-ce que c’était comme ça qu’on parlait à un ancien partenaire ? Comment ça va depuis le temps ? Comment ça va depuis la dernière baise ? Ou plutôt dans leur cas, leur dernière non-baise.
Non mais vraiment… qu’est-ce qu’il fallait pas entendre ! C’était ça ? La torture de la journée ?

Que nenni mon petit, une petie secrétaire pas vilaine apparut à une intersection pou s’avancer vers eux et lorsqu’elle passe dans le dos de Boris, il se penche en avant, pour lui laisser davantage de place. Il se penche en avant, vers Smith. Qui très franchement, n’avait rien demandé à personne et voulait juste partir retrouver Davis ou n’importe quel subalterne pour voir ce qu’on attendait de lui avant de pouvoir rentrer dans son appartement. Son planning du jour n’incluait en rien la rencontre de son premier amant pas plus que le fait de devoir se coller contre lui. Où allait le monde ? Vraiment ?
Il est si proche de lui, il n’aurait qu’à se pencher en avant pour que son front touche le sien. D’ailleurs il se penche à demi, mais suspend son geste au moment où il sent que ses cheveux frôlent sa peau, comme électrisé. Ses yeux se ferment un bref instant, un clignement d’yeux simplement plus long que la normale.
Je te l’ai dis… échec et mat, pas la peine de pousser plus loin. Tu as gagné, Bagshot, tu as gagné et tu as tout raflé. Maintenant c’est moi qui suis seul dans un coin de la pièce, c’est moi qui me fais bizuter et toi… t’es comme eux hein ?
T’étais un bon garçon, sans doute plus gentil que moi. Et maintenant ? Tu fais partis du gang des tueurs hein ? Ils t’ont promis quoi ? Qu’ils te feront aimer les nanas ? C’est pour ça que tu fais mine de rien ? On t’a redressé ? Ah ça je veux bien croire qu’Astoria ait une meilleure tête que moi mais…

Si c’est ça pourquoi tu me lances ce genre de regard. C’est pas des yeux de redressé ça. Pour l’avoir vu un certain nombre de fois à l’école, je finis par le reconnaître, ce regard de biche.
Il est encore proche, sa main juste un peu au dessus de son épaule. Et Zacharias a envie de parler, juste parce qu’ils sont proches et que… Il ne sait pas vraiment ce qu’il veut : il est assez évident que Bagshot le bat à plate couture dans l’art de l’ignorance. Il aimerait pouvoir faire la même chose. Allez Smith, c’est toi le roi de ce genre de connerie. Rien ne te touche jamais et on peut te cracher dessus que tu aurais quelque chose à répliquer ou bien ce petit air de celui qui n’en a rien à branler. Parce que tu n’en as rien à branler. Pourquoi est-ce que ça te perturberait ça ? Je ne suis quand même pas si facilement oubliable ? Si ? « Ça… va. » Modèle de rhétorique. On ne s’en remettait pas d’une telle réponse, cinglante et pleine de verve. « Enfin, moins bien que pour t-vous visiblement. » Il lève légèrement son bras gauche, comme s’il allait lui toucher le visage mais il arrête son geste pour taper sur son avant bras avec son index et majeur de la main droite « Une bien belle promotion, toutes mes félicitations. » Faut tuer non ? Pour être Mangemort ? Il n’avait pas suivi l’affaire de très près mais… est ce qu’il avait tué quelqu’un ? Est-ce que son Boris Bagshot avait tué quelqu’un ?
Merde, ils t’ont fait quoi à toi ?
C’était une chose de se prendre des Doloris, c’était une chose de se voir obligé de dénoncer mais c’était encore autre chose de tuer. Encore autre chose de changer… aussi radicalement.
« Et puis les magazines… tout ça. Bravo hein. » Ça lui donnait plus envie de vomir qu’autre chose, et… il devait le savoir non ? Non ? Allez, Boris, tu vas finir par craquer et par avouer que tu te souviens. « Miss Greengrass et vous… charmant. Vraiment. » Allez… alleeeez… Je sais que tu ne l’aimes pas comme ça, ce n’est pas possible. Pas le Boris que j’ai connu. « Tous mes… vœux de bonheur, hein. » Tant qu’on y était n’est-ce pas. Et il s’était penché, à son tour. La dernière fois que leur visage avaient été aussi proche, ils s’étaient embrassés.
Tu te souviens ? Non ?

Mais… mais… TU NE PEUX PAS SIMULER A CE POINT !
TU NE PEUX PAS AVOIR OUBLIÉ !

TU N’AS PAS LE DROIT DE M’OUBLIER OK ???
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Tu suis du regard la secrétaire s’éloigner, après t’avoir adressé un mouvement du menton pour te remercier de ta galanterie. Elle a les joues roses, même si elle avait l’âge d’être ta mère –plutôt bien conservée. Tu avais l’habitude de faire cet effet-là à la gente féminine ; tout le contraire de Murdock qui, d’après ces mêmes secrétaires- déboulait régulièrement dans les commodités pour femmes, l’air de rien.
Lorsque tu rabats ton attention sur ton ancien camarade de classe, tu le surprends les yeux clos, le front en avant. Un peu plus et tu aurais cru qu’il allait t’embrasser…
Tu avais l’habitude de faire cet effet-là, à certains garçons. La plupart d’entre eux profitait de la pénombre d’un backroom ou d’une coupe de champagne de trop pour te signifier à quel point tu leur plaisais. Ainsi, se laisser aller dans les couloirs du Ministère était plutôt chose risquée… C’en était presque flatteur que tu lui fasses perdre ses moyens en un lieu si périlleux.
Même s’il avait l’air un peu en vrac de loin, il n’était pas si laid, à bien y regarder. On s’y emmêlerait les doigts volontiers, dans ses cheveux fous. On s’y emmêlerait la langue volontiers, dans cette bouche.
Malgré ta gueule d’ange, les avances n’étaient pas si nombreuses que ça. De fait, tu prenais soin d’étudier chacune d’entre elles, dès que l’occasion se présentait. Il te suffirait d’être certain que ce garçon était plus ouvert d’esprit que tes parents, et alors peut-être que tu…

On dirait que ses yeux se ré-éteignent. Il te félicite à mi-mots, évinçant par la-même ce qu’il advenait de lui. Tactique classique à laquelle tu avais souvent recours lors des interviews. Il te fait comprendre qu’il n’en sait pas plus sur toi que ce qu’il avait vu sur les affiches ; même pas sûr qu’il lise les journaux…
Tant mieux, ça n’est pas plus mal ; cela voulait dire que l’image qu’il avait de toi était aussi lisse que le papier glacé des photos… Alors pourquoi lis-tu de la ran-cœur dans son fantastique regard ?
Il était peut-être tout simplement jaloux ? Que tu aies réussi et pas lui ?? Que pouvais-tu y faire, après tout ? Tu avais trimé pour ça, ‘fallait pas croire. Tu me fais bien rire, Bagshot ; c’est maman qui avait trimé, plutôt, non ?

Zacharias relève la tête d’entre tes jambes, t’arrachant un gémissement de ravissement. Cependant, dans ton pragmatisme habituel, tu lèves les bras pour protéger des éclaboussures le papier que tu étais en train d’écrire. « T’as bientôt fini ? » « Smith, je te préviens ; s’il arrive quoi que ce soit à ce parchemin, je t’étouffe avec ce qu’il en reste. » Il t’observe, circonspect ; quelle idée aussi de faire ses devoirs dans le bain ! Il n’y avait vraiment plus de respect. Néanmoins, il s’affale à moitié sur toi, à moitié sur le rebord du bassin, jetant un œil à ce que tu écrivais. « Au fait, tous mes vœux de bonheur, hein, pour toi et Amanda Gleeson… » « Arrête un peu de faire ton cinéma, Smith ; tout ça parce que pour une fois je ne suis pas en binôme avec toi ! » En cours, il arrive toujours ce moment critique où le professeur évoque un travail à faire à deux. Dans ces moments-là, tu ne te poses même pas la question, puisque tu sais que Zacharias se chargerait de vous inscrire tous les deux. Cependant, cette fois-là, par un concours de circonstances, tu avais croisé le regard illuminé de Gleeson, qui avait pris ça comme une invitation. Et tout le monde sait que tu ne peux malheureusement rien refuser aux filles. « Ouais, mais depuis que tu bosses avec cette fille, tu ne me regardes plus ! tu ne me touches même plus ! » feigne-t-il de pleurnicher comme une grande dame effarouchée. Tu secoues la tête, exaspéré et amusé. « Tu vas voir si je ne te touche plus… » d’une contorsion, tu le pousses du pied dans le bassin. Il l’attrape et te tire à son tour. Tu lâches le devoir à temps pour qu’il ne finisse pas dans l’eau même si, en s’enroulant, le parchemin finit dans une flaque de savon. Zacharias se mord la lèvre, fautif ; mais toi, t’es déjà trop occupé à la lui mordre aussi. Cette fois-là, t’as bien failli le laisser prendre le dessus, n’en déplaise à ta fierté mal placée.
Il faut faire preuve d’un sacré sang-froid pour rester si proche l’un de l’autre. Il ne pouvait pas bouffer les centimètres entre vous avec si peu de gêne s’il n’était pas un minimum intéressé. Tu es certain que tu aurais tes chances. « Je vous remercie » souris-tu « mais ça n’est pas vraiment pour maintenant » tu hausses une épaule, innocemment, lui faisant ainsi comprendre que tu étais tout à fait libre pour aller t’encanailler avec lui, s’il le voulait…
Pourquoi ta langue s’est défilée dans le fond de ta gorge quand t’as dit merci ?
Soudain, ton visage s’éclaire. « Ah mais si, je me rappelle de vous ! » L’espoir que tu aurais dû lire dans les yeux de Smith s’éteint aussitôt parce que tu continues de le vouvoyer, alors c’est peine perdue. « Vous étiez mon binôme ! » Ta mère n’avait pas pu effacer ça. « Même qu’une fois, vous aviez fait la tête parce qu’exceptionnellement, je ne m’étais pas mis avec vous ! » Elle avait juste fait en sorte d’effacer les lieux et les conditions. De toi-même, tu avais donc sagement resitué l’action dans une salle de classe, tout en uniforme. « Zacharias Smith, c’est bien ça » et tu as l’air sincèrement ravi de t’en souvenir ; même si ce contentement n’était rien, en comparaison au poids qui se forme soudainement dans un coin de ta poitrine.

Face au passage répété des employés, tu roules sur le côté, pour te coller au mur juste à côté de lui ; ils adorent quand tu te défiles ; ça pimente la chasse. « Vous travaillez ici, aussi ? » Il est plus grand que toi, ton regard va de ses yeux à sa bouche. « On devrait aller prendre un verre, un de ces jours, histoire de parler du bon vieux temps ! » tu ris, à l’idée de t’exprimer comme si vous aviez le double de votre âge. Tu ris sur ta gorge serrée ; était-il si bon que ça, ce temps-là ?
Tu as l’impression de te sentir comme Astoria en plein cycle menstruel ; avec ses sauts d’humeur qui font qu’elle peut se mettre à pleurer à n’importe quel moment. Comme si tu avais du chagrin à l’idée d’oublier quelque chose de très important.


Dernière édition par Boris Bagshot le Ven 4 Nov 2016 - 1:05, édité 1 fois
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I gave you all And you rip it from my hands And you swear it's all gone And you rip out all I had Just to say that you've won you've won Well, now you've won But I gave you all
Il sourit, mais c’est ce genre de sourire absent, qui ne signifie rien. Même pas un plissement les paupières, même pas… une réaction quelconque. C’était même plus que bien joué. Zacharias ne comprend pas, Boris avait toujours été un garçon qui appréciait de se donner un style intouchable : mais Zacharias l’avait déjà vu s’écrouler. Et il l’avait déjà vu pleurer. Tu n’as rien vu. Si, il l’avait vu et même s’il aurait aimé pouvoir l’oublier, ce visage marqué par une claque rageuse, les yeux rougis par les larmes, il n’avait pas pu. Même lui, Zacharias je me moque de tout Smith n’avait pas pu. Très doué vraiment… Boris.
Mais ?? Comment ???
Boris je rougis quand Smith glisse deux doigts dans sa bouche en cours de métamorphose Bagshot arrive à tenir aussi longtemps dans la simulation d’indifférence ? Réfléchis deux secondes Zacharias, et peut être recule un peu la tête. Là tu ne réfléchis pas, et l’unique chose que tu as envie de faire est de coller ton front contre le sien. Ne le touche pas, Zacharias. Il est Marqué Zacharias. Tu sais ce qu’ils font.
Tu veux souffrir Zacharias ? Physiquement ?
Non, bien sûr que non. Gentil Smith. Recule ta tête. Recule-la !
Évidemment, tu n’y arrives pas, hein ? Et t’essayes de trouver une solution, une solution qui peut être te permettre de respirer un peu plus librement, qui te permettrais de te tirer de cette situation sans… Attends.

Et si ce n’était juste… pas de la simulation ? Zacharias commence à ressentir au creux de son ventre une étrange impression. Sans savoir quelle était la cause : était-ce son égo ? Qui sonnait son retour après une longue période à avoir été maltraité ? Et qui sonnait un retour en force… Ou bien était-ce juste une vraie inquiétude ? Justifiée.
Non parce que… Est-ce que c’était possible d’oublier à ce point là ? Vraiment ?

 « Je vous remercie. » La voix neutre, d’où rien ne dépasse. Allez, Zacharias, réfléchis deux secondes… Si toi, tu ne pourrais pas le faire, qui le pourrais ? Tu es le meilleur dans ce domaine et tu l’as déjà eu la preuve que tout ça avait compté pour lui. Allez, il t’as déjà pleuré dans les bras alors que tu t’éloignais, rageur, il a déjà du essuyer ses larmes sur ton uniforme. Boris a été en infiltration chez les Insurgés, pas chez des comédiens professionnels doublés de psychanalistes. Quoique ça pourrait expliquer sa soudaine hétérosexualité.
Par Merlin tout puissant ? Que t’ont-il fait ?
« mais ce n’est pas vraiment pour maintenant. » De quoi ? Le mariage ? Ben j’espère bien pour toi, parce qu’on n’a pas besoin d’avoir le troisième Œil ou de savoir tirer les cartes de tarot comme Leopoldine pour deviner que tu ne serais pas heureux. Un mariage… Boris Bagshot marié ? À une fille Greengrass… Même s’il servait un sourire poli, il était tout simplement dégoûté. C’est à peine s’il note, écoeuré, le mouvement d’épaule de Bagshot. Ce qu’il note par contre c’est son soudain sourire. Ce n’était plus de la neutralité. C’était vraiment… un vrai sourire. « Ah mais si » Ah mais si quoi ? Et Zacharias sait que ses yeux brillent, une brève seconde. Il se dégoûte lui-même. « je me rappelle… » AH BEN TOUT DE MÊME MAIS PAR MERLIN DONNE MOI LE NOM DE TON FOURNISSEUR D’ORVIETAN PARCE QUE DE TOUTE EVIDENCE C’EST UN BON ! « de vous ! »
De la déception, Zacharias en avait ressenti, et à la pelle. Étrangement, quand son père était parti, même s’il avait su tourner cette défection paternelle en point positif plus tard. Lorsqu’il n’avait pas eu de balai pour son sixième Noël. Lorsqu’il avait appris qu’il ne pourrait pas appeler son chien Staline. Lorsque Katie l’avait lâché. Ne parlons pas de la deception éprouvée cette nuit de janvier 1998 où lui et Boris s’étaient retrouvés une dernière fois… Autant dire que ce n’était pas un sentiment qui lui était tout à fait inconnu. Pourtant il ne se souvenait pas avoir déjà éprouvé ce genre de douche froide, immédiate et radicale. C’est qu’il y avait vraiment cru, un instant, un court instant. Mais… visiblement non. « Vous étiez mon binôme ! » C’était… un double sens ? Ou bien juste une constatation ? Parce que binôme ils avaient été, certes. Et plus également. Non mais… c’était… impossible. Comment pouvait-il f- « Même qu’une fois, vous aviez fait la tête parce qu’exceptionnellement, je ne m’étais pas mis avec vous ! » Ce fut la mémoire de Zach qui lui fit défaut un instant avant de se rappeler de cette scène où, en effet, il avait emmerdé un Boris studieux parce qu’il avait craqué devant les beaux yeux suppliants d’une gueuse quelconque et accepté de travailler avec elle. Donc il s’en souvenait ? Pourtant dans ses yeux, rien n’indiquait la moindre connivence. Rien n’indiquait la moindre reconnaissance de ce qui s’était effectivement passé.
Tu as joui, Bagshot. Je t’ai fait jouir, comme tu peux me regarder comme si j’étais simplement un voisin de palier un peu sympathique ? « Zacharias Smith, c’est bien ça ? » Il faut que je recule ma tête. Maintenant. Oh merde… oh merde. Il colle son crâne contre le mur, il sait garder un visage neutre, droit, non impliqué. Et il ne le lâche pas du regard. Merde…
C’est pas mon égo là ? Hein ? Il y a un problème.
S’il y a bien une chose dont il est certain, c’est que jamais, ô grand jamais Bagshot ne pourrait lâcher son prénom, son nom, bref son patronyme complet de cette manière sans cette expression particulière. Sans un regard particulier. Zacharias… il ne l’appelait pas comme ça, sauf circonstance exceptionnelle. Et certainement pas avec ce ton là.
Donc, c’est vraiment pas mon égo il y avait vraiment un problème.
Oh merde, Bagshot, on t’a fait quoi ?

Il se glisse sur le côté, et Zacharias le regarde, un moment, en se demandant quelle pouvait être la meilleure solution : il peut très bien partir, maintenant. Bonjour, au revoir, visiblement quelqu’un t’a bouffé un bout de ta mémoire, so long my friend. Mais… Attends une minute… Attends
Une
Petite
Minute…
« Vous travaillez ici, aussi ? » Zacharias a le cerveau presque vidé, et il ne peut pas s’empêcher de le regarder. Persuadé pour la majorité de son être à présent qu’il y avait sans doute eu, quelque part, un problème. Quelque chose qui faisait que… Bagshot ne se souvenait plus. Des coups sur la tête ? Ça arrivait parfois non ? Un sortilège d’amnésie ?
Mais… il se souvient de la fois où je lui ai fait une scène… Et s’il se souvient de ça, il devrait se souvenir de tout le reste non ? Je m’en souviens aussi, on était dans la salle de bain. Dans l’eau. Il ne pouvait pas juste se souvenir de la conversation sans avoir le contexte tout de même ! La mémoire, ça ne marchait pas comme ça.
Et puis la mémoire… ce n’était pas sélectif à ce point là non ?
Attends
Une
Petite
Minute…
« On devrait aller prendre un verre, un de ces jours… » Zacharias n’était pas de nature peureuse, il était même plutôt de nature culotté, comme quoi tout peut être modifié chez quelqu’un du moment qu’on frappe assez fort pour déformer.
Et si Bagshot… s’amusait juste pour… il était marqué maintenant, et les Mangemorts, Zacharias les avait assez cotoyés pour savoir de quoi ils étaient capables.
Il ne voulait plus se prendre de coups, plus se prendre de maléfices.
Alors, ça te fait mal, mais tiens toi loin de lui. Il joue avec toi là… Il t’attire on ne sait où et quand tu seras moins méfiant, il te cassera. Pas comme s’il ne l’avait pas déjà fait une fois. Je me fais pas avoir deux fois. « histoire de parler du bon vieux temps ! » et il rit.
Zacharias esquisse un sourire. Même s’il aurait plutôt envie de vomir. Son ventre s’est tordu, dans un mélande de crainte et de… chagrin ? Ce bon vieux temps… Ouais, le temps où… Non, je n’ai pas vraiment envie d’en parler.

Il fait un effort pourtant, pour articuler une réponse (je vais garder la face) (tu veux quoi Bagshot ?) (que je te chiale dans les bras ?) (tu veux quoi ?) (me voir craquer ?) (tu veux quoi ?) (que je le dise explicitement ?) (tu veux quoi ?) (que je parle ?) (tu veux quoi ?) (que je m’expose ?) (je te laisserai pas me c-)  « Sauf votre respect, je pense pas qu’il y ait grand-chose à partager. » Allez, je te parlerai de la manière que tu avais de me mordre la lèvre lorsque tu m’embrassais. Viens, on y va et on parlera de comment je te faisais mourir de confusion en cours, quand je posais ma main sur ta cuisse. On parlera de comment j’imitais Snape, si bien que ça te faisais rire : Bagshot, votre chemise est boutonné jusqu’au col, 10 points de moins pour Poufsouffle pour cette faute de goût ! Retirez moi cette chemise immédiatement ! « Et puis ça serait compliqué… je ne travaille pas ici. » Haussement d’épaule « Je ne fais que passer. » Tu sais très bien ce que je fais.
Pourquoi t’as l’air sincère ?
Alors que je sais que ce n’est pas possible ?

Te fais pas avoir une seconde fois. Il a déjà profité de la situation une fois… Tu te souviens, comme tu as regretté de ne pas avoir juste passé ton chemin ? Là tu as encore une chance de continuer ta route, sans aggraver la situation. Fais le ! Just do it !
Pourquoi t’as l’air sincère ?
Moi… en fait… je suis facile à appâter. Je veux juste qu’on me remarque. E veux juste de l’attention. Tu m’en as donné.
Merde Bagshot… tu ne sais pas, tu ne peux pas savoir ce que ça veut dire. Pour tout le monde j’étais la grande gueule chiante. Pour toi aussi mais… y avait de l’intérêt. D’où je peux intéresser un bourge ? Moi ?? Zacharias Smith ?? Et un bourge comme toi en plus ? J’étais fier, moi, d’avoir attiré l’attention de Boris la belle gueule, Bagshot le maniéré. T’étais si différent de moi, (je suis pas un bourge, je ne suis pas maniéré, et j’ai pas une belle gueule) et tu t’en moquais un peu que je sois un gueulard vulgaire et mal élevé ; c’était même ça qui te plaisait non ?
Ne fais pas mine de me redonner un gramme d’attention si c’est pour me la retirer tout de suite après, je ne mérite pas ça. Enfin je ne pense pas le mériter.

C’était juste un délire de gosse.
Un plan cul d’adolescent.
Et maintenant ? Il avait Katie.
… Si Bagshot pouvait l’oublier aussi facilement… est-ce que Katie pourrait ?...

Non, Zacharias, ne le regarde pas. Tu sens ce parfum ? Celui de ses cheveux ? Tu n’es pas une mouche qu’on attire aussi facilement… Allez, détourne toi et repars ! Mais Zacharias se tourne à demi, décolle son dos du mur « Je voudrais pas vous faire perdre votre temps. » Il tend la main, et comme avant il avait l’habitude de frôler ses livres de la main, quand il ne les lui arrachait pas totalement des bras, il vint poser ses doigts sur le dossier. A défaut de pouvoir le toucher lui. « Mais… même s’il n’y a rien à dire… quand vous aurez réussi à faire signer ce dossier peut être que… » Il déglutit. Non, surtout ne tombe pas dans le piège. Regarde, il n’attend que ça et il va te BOUFFER. « j’ai un emploi du temps très libre. » C’était peu de le dire. « si vraiment vous voulez… parler de l’école ou d’autres choses… »

T’es déjà assez bas comme ça, pas la peine de t’enfoncer davantage Smith.
Un peu de respect, pour toi-même !
Un peu de dignité !
T’en as pas marre de ramper ?

« … Je suis votre homme. »
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Give a little, get a lot That's just how you are with love Think you're funny, think you're smart Think you're gonna break my heart You may be good-looking but you're not a piece of art 'Cause all my life I’ve been controlled, So you can’t have peace without a war
1998 Eugenia sort de la salle des conseils des Mangemorts, le nez baissé avec humilité. Seul le rouleau de parchemin magique scellé et signé qu’elle serre un peu trop fort trahit sa nervosité. Elle tremble aussi parce qu’elle est un peu excédée. Il n’y en avait pas eu un seul pour lui expliquer comment rendre malléable la mémoire de son fils ! Un sortilège d’amnésie serait trop risqué sur son petit garçon ; qui sait si elle n’en effacerait pas trop ? Et une Pensine était fort coûteuse ; de plus, elle aurait préféré en faire un usage personnel…
Elle avait compulsé tout un tas de grimoires dans l’immense bibliothèque familiale. Son fils était passé plusieurs fois pour lui demander si elle avait besoin d’aide. D’un calme olympien, comme si elle ne faisait que chercher la recette du prochain dîner, elle lui assurait que tout allait bien, le remerciant d’un doux sourire, tandis qu’il repartait en trottant, des livres plus gros que lui sous les bras.
Et finalement, elle avait trouvé. Si l’esprit de son garçon était un profond grenier, elle se contenterait d’occulter certaines parties, d’opérer un petit rangement, poussant des malles dans le fond, là où il n’y a plus de lumière, de jeter des draps sur certains souvenirs.

2003 C’est ainsi que, même si tu te souvenais d’avoir eu à souffrir des humeurs de ton camarade, sous prétexte que tu ne travaillais pas avec lui, tu avais oublié que tu avais racheté les susnommées humeurs à petits coups de reins.
C’est pour ça que, quand tu t’attardes un peu trop à le regarder, on lit dans tes yeux une envie curieuse, une politesse mutine. Ce garçon te plaisait bien ; et tu mettrais ta main à couper que tu ne le laissais pas indifférent non plus, auquel cas son regard à lui ne serait pas si… indescriptible… Il n’a pas le même regard que tous les autres ; tu ne parviens pas à mettre une émotion dessus, puisque tu n’as pas idée de l’émotion qui lui retourne le ventre.
Elle est là pourtant, dans ton ventre à toi aussi. Elle gronde, silencieuse, étouffée par les draps jetés par ta mère. En effet, à force d’avoir creusé et rebouché des trous dans ta caboche, elle avait créé des courants d’air, faisant gonfler les draps jetés sur ce que tu aurais dû oublier pour toujours.

Ton sourire ne s’efface même pas quand il décline ton invitation. Tu avais appris à prendre sur toi, à ne jamais perdre la face, même si parfois, lors de réceptions particulièrement ennuyeuses, tes yeux criaient au secours à l’attention d’Astoria. « Oh, j’avais cru comprendre que… » les deux ahuris de service vous connaissaient un peu trop bien. Quel genre de poste ne nécessitait qu’être de passage au Ministère ? En tant que Mangemort et rafleur, tu ne t’étais jamais trop posé la question. Tu connaissais peut-être les noms des différents étages, et avais entendu dire qu’on pratiquait parfois sur des êtres humains au neuvième étage… Il ne jouait tout de même pas aux cobayes ???? Non, il n’aurait aucune raison de passer par le niveau deux, dans ce cas.
Tu ne perdais jamais la face. De fait, pour deviner que tu étais déçu, il aurait fallu se trouver dans ton crâne, où ça se mettait à chaque fois à tourner à toutes allures, comme si disserter sur des futilités t’aidait à relativiser.

Tu baisses imperceptiblement les yeux vers le mouvement qu’il amorce dans ta direction, vers ton bras enroulé autour de ton maudit dossier. Tu inspires, portant ton autre main à ton col que tu réajustes pensivement.
Tu ne fermes plus tes chemises jusqu’en haut. A la place, tu te couvres toujours d’un élégant foulard. Manière discrète de dissimuler cette esthétiquement douloureuse cicatrice, et de la ménager, dans un sens ; puisque c’était l’œuvre d’Astoria. Cette marque-là te rappelait que tu aurais pu ne plus être en vie. Et de fait, te liait à la jeune femme pour le reste de vos vies. Tu la haïssais autant que tu la chérissais. Boursoufflure blanchâtre sur ta peau de bébé. Ils avaient été nombreux, les compagnons d’un soir, à se voir réprimander sous prétexte que tu ne voulais pas qu’on y touche. Elle ne te faisait plus vraiment mal –quoiqu’elle te lançait de temps en temps-, mais tu considérais qu’elle n’appartenait qu’à toi seul –et à Astoria, donc ; tu étais séduit par l’idée de ne plus vous distinguer l’un de l’autre.

Tu te disais bien aussi. « Dans ce cas, la prochaine fois que vous passez par ici ; faites-moi signe. Je parviendrai bien à déléguer à cet énergumène de Flint pour vous accorder un peu de mon temps. » promets-tu, charmant. Tu avais appris des plus grands qu’il faut toujours laisser planer l’illusion que l’autre est suffisamment important pour soi-disant chambouler son propre emploi du temps. Tu n’imaginais pas qu’il soit carrément sans emploi ; toujours est-il que tu savais pertinemment que c’est lui qui ménagerait une place dans son planning pour venir te voir. Qu’il ferait peut-être même mine de ne pas te chercher avant de te tomber dessus.
Tu te dis que c’est de la théorie et que c’est pour ça que tu sais si bien comment ça se passe. Tu te rappelles même l’avoir peut-être déjà mis en pratique, adolescent, pour attirer l’attention de… de quelqu’un ??? Tu te revois à feindre l’indolence. Un air qui t’allait particulièrement bien, d’après les photos de la Gazette du mois dernier.  

« Nan mais attends, t’es sérieux là, Bagshot ? » « Je te prierai de ne pas pointer du doigt mon rythme de travail plus long que la moyenne » « Ahah, j’vais t’montrer moi c’qui est plus long que la moyenne, chez moi ~ pff, laisse-moi faire, j’connais l’homme de la situation » « … toi, je suppose ? » « Finement observé, Bagshot ; allez, fais-moi une place. T’sais, c’est pas une honte de d’mander d’l’aide, hein~ » « C’est davantage l’idée de t’être redevable qui me chiffonne » « Roh, pardon mâdâme la mârquiiise ; promis, ton intégrité n’en souffrira pas- » « Mais mon derrière si, c’est ça ? » « Tu vois quand tu veux, t’apprends vite~ »
Et de ça, tu t’en souviens ? Tu ne sais plus trop. Peut-être pas de tout, mais c’est normal au final, non ? Personne ne se souvient d’absolument tout ! Et en aucun cas, ça avait quelque chose à voir avec ton escapade planifiée chez les rebelles, ni avec ce Casper. Ils avaient bon dos, les fantômes.
Tu es le premier à t’éloigner, et aussitôt que tu lui tournes le dos, ton visage se détend, tes sourcils se plissent presque naturellement.
C’est quoi, là, dans ton ventre ; c’est tout froid, un peu nauséeux. Comme quand on sait que l’inévitable va se produire, va se reproduire. Certes, tu les attrapais comme ça –non, justement, lui, tu l’avais pas attrapé comme les autres… Etait-ce parce que c’était l-
Tu vas pour te retourner, sentir son regard qui te suit, son regard qui se défait, te faire surprendre à le chercher, tu ne sais pas, tu n’agis jamais comme ça, ce n’est pas toi.
Alors, en effet, ça n’était pas toi ; ça n’était pas le toi qui avais résulté du grand ménage de printemps de ta maman. C’était le toi d’avant.

Tu vas pour te retourner et te ravises avant de rentrer dans quelqu’un par inadvertance. C’était peut-être mieux comme ça ; il ne s’agirait pas qu’il se fasse des idées. C’était à lui de venir, à présent. C’était à lui de ramper ; toi, tu t’en lavais les mains.
C’est ça, Zacharias Smith, sois m-


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Bagsmith 2 - part two
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3 septembre 2003, 12h + Et Zacharias le regarde s’éloigner dans le couloir, la promesse d’éventuelles retrouvailles qui résonnait dans ses oreilles.
Son visage n’avait rien laissé filtrer, hormis une extrême politesse policée, typique du garçon. C’est ça porte ta main à ton col, fait glisser tes doigts sous le tissu : est-ce que tu commences à redevenir légèrement gêné ? Ou bien est-ce simplement un tic de bourge que tu as gardé de l’école ? Pour compenser le fait d’avoir troqué ta cravate jaune et noire pour un foulard ? Zacharias avait ses yeux qui s’y était posé un instant, sur cette pièce de soie qui recouvrait ce cou qu’il avait déjà éraflé, mordu. Sa tante aurait tué pour pouvoir posséder un foulard de ce type, sans être un expert en mode Zacharias était un expert en argent et il savait très rapidement évaluer la valeur de ce qui l’entourait. En l’occurrence, ces quelques centimètres carré de tissu valait plus cher que tout ce que Zach portait sur lui, et tout ce qu’il avait dans son armoire. Réuni. S’il l’avait vu avec un truc pareil à l’école, il aurait certainement utilisé l’accessoire pour s’essuyer en sortant du bain.
Il voit son dos rapetisser, au bout du couloir. Zacharias se demande s’il va se retourner. Et il reste là, planté au même endroit, à l’observer juste pour savoir si oui ou non il allait…
« pour vous accorder un peu de mon temps. » il avait dit. Zacharias avait haussé les épaules, peut être bien que ça l’intéressait, qu’on libère un peu de temps pour lui… Peut être bien qu’il lui ferait signe, en effet. Peut être bien…
Il ne se retourne pas, il continue.
Zacharias ne le lâche pas du regard avant qu’il ait complètement disparu. « vous accorder un peu de mon temps. » Il prend un longue inspiration, ferme un moment les yeux. Il avait laissé son parfum, comme un négatif, qui redessinait dans les airs la silhouette de Bagshot, l’endroit où il s’était tenu. Il allait lui accorder un peu de son temps.
C’était une phrase qui lui était familière.
« C’est ton planning menstruel Bagshot ? » « Bon tu as su reconnaître un planning, j’ai de grands espoirs te concernant Smith. » « Oooh, de grands espoirs… Trop d’honneur. Et est-ce que ces grands espoirs me donnent un passe-droit pour ruiner tes efforts d’organisation ? » « Absolument pas. » « Hooon… demain soir j’ai entraînement. Après demain aussi. Après après demain aussi. Notre capitaine est un vrai bouffon, il nous laisse aucun temps libre comme c’est dommage. » « Mmh, je suppose que je peux… t’accorder un peu de mon temps. Entre les potions et les sorts. » « Ma place préférée. Ça tombe très bien. »
Il finit par se retourner pour à son tour se rendre aux bureaux des Râfleurs




14h Il était assis sur un des bancs de l’atrium. Il ne faisait pas attention au passage des employés autour de lui. Ses mains tremblaient un peu alors qu’il fait glisser le gallion entre ses doigts. C’est pour ça qu’il ne fait pas attention lorsqu’il sent que quelqu’un s’asseoit à coté de lui. Lorsque l’arrivant prend la parole, il sursaute. « Smith ? » Il le regarde, met un petit temps avant de le remettre. Games ? Gares ? Peut-être Gates… Un type du niveau 2. Qui s’occupait des papiers. Il fait disparaître le gallion dans sa poche de veste : « Oui ? On a encore besoin de moi ? » Il a la voix fatigué de celui qui ne souhaite qu’une chose : rentrer chez lui mais qui n’a pas assez de courage pour l’imposer. « Je vous ai vu avec Monsieur Bagshot, tout à l’heure. » Il déglutit, ses doigts, dans sa poche, se crispe autour de la pièce qui en est devenue brûlante. « Je ne pense pas avoir spécialement ralenti sa moyenne de travail monsieur… » pour ne pas faire l’erreur de se tromper sur le nom il préfère laisser la fin de sa phrase en suspens. Ça semble contenter son interlocuteur, visiblement pas très habitué à ce qu’on lui parle sur ce ton respectueux. « Non ce n’est pas à ce propos. Vous l’avez connu ? À l’école ? » Zacharias plisse les yeux. Ah… on y était, c’était maintenant que ça allait lui retomber dessus. Plus rapide que ce qu’il avait cru. Pourtant à une question directe, il répond. Reflexe pavlovien. « Oui. Même maison. Même promo. » Même dortoir, même cours, même… Il inspire, pour se calmer. « Il vous a peut être semblé… un peu absent ? » Un peu ? Il était carrément sur une autre planète. Enfin, il a toujours été sur une autre planète mais qui avait été plus ou moins relié à la Terre. Là le lien s’était rompu et il planait totalement. Zacharias garde ces impressions là pour lui toutefois et se contente d’hocher la tête. Gates a un regard à demi compatissant. « Il y a peut être quelques petites choses que vous devriez savoir… »




jeudi 18 septembre 2003 ; 15h + Ça puait encore la lessive dans tout l’appartement mais l’odorat de Zacharias avait fini par s’y habituer. Il était couché par-dessus la couette, les yeux fermés, attendant que les effets de toutes les saloperies qu’il avait combinées se dissipent. Ça faisait longtemps qu’il attendait et de temps à autre il essayait de se redresser. Alors tout autour de lui tournait et il devait se plier en deux pour gerber dans la bassine au pied du lit avant de finalement se laisser retomber sur le dos. Pas encore… Il n’avait qu’une seule vraie crainte, d’entendre de nouveau des coups à sa porte et de découvrir les deux gorilles de Katie (anciens gorilles) qui seraient venus pour voir s’il n’avait pas appris quelques petites choses sur les dispositions de son ancienne compagne de vie. Quoique s’il les accueillait dans cet état, l’affaire serait vite pliée.

Il ne savait pas si c’était un effet de l’orvietan ou bien des révélations que lui avait faites Gates mais il avait passé une bonne partie de son bad trip à phaser sur Boris. Lorsqu’il ne revoyait pas en boucle le visage d’une Katie qui se déformait, encore et encore. Était-ce vraiment utile à ce stade de prendre ce genre de drogue ? Même si ça échouait à lui faire oublier le problème, au moins, il n’était pas suffisamment conscient pour en souffrir. On faisait avec ce qu’on pouvait. Entre Katie et Bagshot, il était clairement servi.
Un crochet qui lui retourne l’estomac le force à se pencher de nouveau vers le rebord du lit pour cracher ses derniers relents de bile. Il avait l’impression qu’il s’entendait chouiner, comme un écho lointain de sa propre existence. Eh bien… pour une fois la came n’était pas coupée avec de la merde.
Alors qu’il recouvrait ses esprits il avait à demi oublié ce qu’il avait pu expérimenter durant son trip. Il se souvenait simplement des visages. C’était tout. C’était Gates qui lui avait dit. La mémoire de Boris, elle avait été passée à la moulinette. Puis on avait rebouché les trous après. Pas certains qu’ils aient tous subi le traitement salvateur pourtant. Il lui avait dit parce qu’il avait bien vu que ça perturbait Zacharias. « Ne vous étonnez pas si certains détails de l’école ne lui revient pas. Ce n’est pas volontaire. » Certains détails… ça tu peux le dire.
Il ne s’était pas trop arrêté sur le sujet, mais depuis que Katie avait mis les voiles, c’était presque la seule idée qui tournait et retournait dans son cerveau.
Encore de la bile. Bientôt ce serait directement son foi qu’il crachera dans cette maudite bassine.

Il avait pas dit ?... qu’il pouvait éventuellement se libérer ?
Le haut le cœur le surprend trop tôt après l’ancien mais rien ne s’échappe. Il attrape son oreiller pour le coller sur son front brûlant.
Il n’avait pas halluciner n’est-ce pas ?
Pas comme si Zacharias attendait grand monde de toute manière.
Et s’il restait encore dans cet appart seul, il allait finir par vomir ses entrailles et manger son coussin.
Il se lève avec mille précautions et sa tête ne lui tourne pas. Une douche l’aidera à terminer la décuve.




17h Il avait attendu qu’il s’éloigne des autres imbéciles qui pullulaient à ce niveau comme la peste au XIIIe siècle (il fallait avouer quand on voyait qui dirigeait tout ça) (il y avait les cons et le roi des cons) pour oser s’approcher de lui. Sans savoir pourtant s’il l’appelait simplement par son nom, par son prénom, ou d’un bruit quelconque. Alors qu’il s’approche de la machine qui distribuait des cafés à la vitesse d’un ouvrier soviétique sous pression (pour en prendre un ? pour s’asseoir ? dans sa tête Boris ne boit que du jus de citrouille et encore allégé), Zach s’approche à son tour. Tente vaguement d’affecter l’air qui signifie oh mais quelle coïncidence ! et lui frôle l’épaule : « Monsieur Bagshot ? » ça lui arrachait la bouche de dire ça comme ça, mais pour le coup… la fin justifiait les moyens. Monsieur Bagshot… qu’est-ce qu’il fallait pas dire. « Bientôt la fin de journée ? » il demande poliment (pas assez poli pour dire bonjour toutefois) « À moins que vos patrons ne vous retiennent jusque tard dans la soirée. » Ce que je pourrais comprendre. « Zacharias Smith. On s’était recroisé il n’y a… pas si longtemps. Vous avez mis un peu de temps à me remettre. » Maintenant qu’il savait, Zacharias avait du mal à vraiment soutenir les yeux clairs de Bagshot.
Il ne savait pas s’il devait être honoré de constater qu’il était assez important pour qu’on doive se donner la peine d’effacer ce qui le concernait dans la petite tête de Boris ou bien s’il devait s’attrister du fait qu’une telle opération ait été néanmoins possible…
Et ce qu’il se demandait aussi…
Un dommage collatéral ? Ou bien quelque chose de voulu et recherché ?
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5 septembre « Et donc tu n’oublieras pas de prendre tes congés pour les fêtes de fin d’année, d’accord ? » Le visage coulé dans la cendre d’Eugenia esquisse un sourire rougeoyant plein d’espoir. Votre conversation à la cheminée touche à sa fin. Son sourcil se plisse lorsqu’elle lit sur ton visage que tu as encore quelque chose à lui demander. Malgré les années, elle reconnaissait cet air sur ton visage qui semblait ne pas vieillir. « Quelque chose te tracasse, Bor- » « dites-moi, mère, quand vous m’avez rendu la mémoire –après la mission chez les insurgés » tu distingues son visage de cendre acquiescer « est-ce que tous mes souvenirs m’ont été rendus ? » Ses traits se tendent, soucieux. Elle te laisse continuer, prudente. « j’ai l’impression que quelques fois, certaines choses m’échappent ; des choses futiles, pourtant… impossible de mettre le doigt dessus » et ça fait si mal dans ma tête et dans mon. Elle plisse les yeux, ne voit certainement pas où tu veux en venir. C’est ce que tu penses. Cependant, elle aurait dû chercher à en savoir plus ; au lieu de ça, elle coupe court à la discussion. « Je ne vois pas de quoi tu parles, Boris. J’ai-… je pense avoir tout remis en place, comme il faut ; c’est mon métier après tout » « Oui, vous avez sans doute raison ; je dois me faire des idées » Elle te couve d’un regard tendre « Ne fais pas de surmenage, mon petit, c’est mauvais pour le teint. » Tu la remercies du conseil d’un sourire en demi-teinte. « Embrasse mademoiselle Astoria pour moi ; on espère vous voir bientôt à la maison » Ta mine s’assombrit avec le feu qui s’éteint ; décidément, comme si le père de Tori n’était pas suffisant, il fallait que ta mère s’y mette aussi… Elle et son obsession pour ton mariage… Si elle savait. Oh, mais elle savait très bien.
Tandis que tu oses oublier de lire dire au revoir, Eugenia relève la tête de l’âtre de la cheminée, lissant la robe de chambre dans laquelle elle t’avait appelé. L’elfe de maison lui ressert un thé ; elle recoiffe pensivement sa permanente. Elle ne sait même plus exactement quels souvenirs elle avait rangé tout au fond de ta tête ; cela étant, elle savait qu’en aucun cas, tu ne devais retomber dans ce genre de « phases »…
Si elle savait…

10 septembre Toujours est-il que tu pensais qu’elle ne savait pas, et que de fait, tu continuais de batifoler avec des hommes dans son dos ; tandis qu’elle croyait que ce qu’elle taxait de « déviance » t’était passée, comme une lubie d’adolescent. Comme en contrecoup à son appel et son invitation implicite à lui pondre une tripotée de petits-enfants, tu avais découché plusieurs nuits de suite –on avait bien dit que tu étais du genre rancunier.
Par contre, il va falloir se calmer ; on avait dit pas les gens du Ministère. Bon alors, il faut être plus précis. Certes, il y avait eu James Rowle –et il avait failli n’y avoir personne d’autre ensuite puisque tu avais risqué ta vie au lendemain de la nuit passée avec lui. Cependant, il n’était pas complètement une personne ; ça ne comptait donc que pour moitié…
Rookwood, c’était encore autre chose. Une affaire rondement menée pour tous les deux et qui n’avait aucune chance de s’ébruiter, dans vos intérêts respectifs. Une offre que tu ne pouvais et voulais en aucun cas refuser.
Quant à ce Smith… Tu ne sais pas ce qui t’avais pris de lui insuffler l’espoir de vous retrouver, mais hé, il l’avait dit lui-même ; il ne travaillait pas au Ministère –pourquoi avais-tu retenu une chose pareille ? Pourquoi avais-tu l’impression d’avoir absolument tout retenu de votre échange d’il y a deux semaines, comme si tu t’accrochais à ça, à défaut de pouvoir retenir, te retenir d’autre chose.

11 septembre A mi-mots, tu dictes à la plume à papotes que tu dois malheureusement décliner l’invitation d’Astoria, cloué au lit par tes migraines habituelles. Dans le noir le plus complet, tu te tortilles, emmitouflé dans ta robe de chambre. Tu ne sais pas qui de ton crâne ou de ton cœur est le plus lourd.

18 septembre De plus, pour en revenir à Smith, il ne s’était toujours pas manifesté au bout de quinze jours ! Aux autres, il leur fallait moitié moins de temps pour revenir, la queue entre les jambes. Disons que tu ne l’attendais plus, tandis que tu te ménageais une pause, avant de retourner te pencher sur les désastreux dossiers de tes collègues. On était trop occupé autour de toi à se préparer à rentrer. Tu te frottes les yeux et te masses lentement l’arrière de la nuque.
Tu ne prenais ton café noir et sans sucre qu’au Ministère. C’était la boisson des hommes, et surtout, ça maintenait éveillé, tellement ça avait mauvais goût. En revanche, dès que tu rendais visite à Astoria, elle t’accueillait toujours avec sa dernière trouvaille de thé parfumé. Il n’y avait pas à dire, elle avait du flair à ce sujet… plus, en tout cas, que pour faire face à ton homosexualit-

« Monsieur Smith, quel plaisir ! » chantonnes-tu en le rencontrant à la machine à café. Charmant, il est tout à fait charmant. Un peu en vrac, mais c’est ce qui fait son charme. « Hélas, ça fait bien longtemps que je ne signe plus avec ceux qui décampent à cette heure-ci » S’il n’y a personne à la machine à café, c’est parce que tout le monde se dirige vers le réseau de cheminées pour rentrer à la maison ; les temps sont dur, on préfère les passer en famille –pour ce qu’il en reste. Tu attends que l’information fasse son chemin dans sa tête, avant de le rassurer. « Cela dit, je peux bien m’accorder une pause de meilleur goût qu’un café instantané » Tu hausses une épaule, comme si tu ne faisais que vaguement envisager cette solution. Toutefois, tu ne penses pas qu’il rentre totalement dans ton petit jeu. Il a l’air évincé et te claquerait sûrement entre les doigts s’il se prenait trop la tête. Et toi, sur le trottoir d’en face, tu ne saisis toujours pas ce qui te pousse irrémédiablement vers lui.
Il est charmant, voilà tout.
« Voulez-vous que nous allions boire quelque chose ailleurs ? » Salon de thé rempli de vieilles sorcières en réunion Tupperware magique, à cette heure-ci ; pub désert à cette heure-ci ; chez toi, mon joli, pour se prendre les pieds dans le bazar qui y traîne –on me l’a fait pas à moi ; chez moi, éventuellement, mes colocs ne devraient pas rentrer avant le début de la soirée… N’importe où, du moment qu’à la fin, j’aie ma main dans tes chev-
Tu lisses pensivement le nœud de ton foulard. Eh, tu nous fais quoi là ?

Tu lisses les poches de ta robe de chambre. Il a débarqué sans que tu ne trouves le temps de te décider quoi lui dire. Tu n’as rien préparé ; tu n’es pas prêt. « Je sens que quelque chose te tracasse, Smith » Je sais que je n’aurais pas dû le sentir. Mais c’est comme quelque chose… de plus fort que moi. « Le manque de sommeil me tracasse, Bagshot. Et j’vais réparer ça sur le champ. » Ah ouais, tu veux jouer à ça, Smith ? Tu veux finir de jouer à ça ?
« Je sens que quelque chose vous tracasse, Smith ? » te permets-tu de demander, face à la mine déplorable et la mise maladroite de celui qui essaye de sauver les meubles. Tu t’inquiètes soudainement pour lui ; comme tu aurais dû le faire, des années auparavant, te semble-t-il.
Hé, Bagshot, il ne s’agirait pas de s’attacher, hein ?
Mais j’ai tellement l’impression de manquer quelque chose d’important.
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I gave you all And you rip it from my hands And you swear it's all gone And you rip out all I had Just to say that you've won you've won Well, now you've won But I gave you all
En vérité il ne savait pas trop à quoi il ressemblait, Zacharias n’avait jamais fait gaffe à ses fringues. Et même s’il avait d’aventure voulut bien s’habiller, son maximum n’aurait même pas été assez pour que l’effort soit juste remarqué par les snobs du Ministère. Entre tous ces types avec ces costards à cinq cents gallions le centimètre carré de tissu et ces nanas en tailleurs sur-mesure il lui aurait au moins fallut vendre sa sœur et sa tante à un quelconque marché noir (et encore, pas sûr qu’elle vaille aussi cher) pour espérer rivaliser. Alors quitte à passer pour un pauvre dans une chemise ou bien dans un T-Shirt il avait toujours opté pour la dernière solution. Au moins ça lui donnait l’étrange satisfaction d’être une des rares personnes à se trimbaler au département de la Justice habillé comme un adolescent moldu sur le retour. Les seuls moments où il daignait vraiment sortir son unique chemise c’était quand il savait qu’il devait voir Davis en personne. Ou l’autre encore, même si ça n’était arrivé que très rarement. Par instinct de survie. Ils étaient assez chatouilleux et Zacharias n’avait pas envie de leur donner plus de raisons que nécessaire de vouloir lui coller une dérouiller.
Alors, lorsqu’il sent le regard de Bagshot sur lui il se demande s’il n’aurait pas peut-être du faire un effort, exceptionnellement. Il aurait bien aimé tenté de l’impressionner. Du temps de l’école, uniforme oblige, ils portaient tous les deux les même vêtements mais Zacharias avait toujours eu une tendance à mal nouer sa cravate, à mal boutonner sa chemise et à la laisser complètement en vrac, à demi dans son pantalon. À l’inverse, Boris donnait toujours l’impression de sortir d’un shooting photo pour un magazine intitulé « Propre, propret et proprette », toujours à lisser du bout des doigts les plis de ses habits, à toucher le nœud de sa cravate et à vérifier que ses cheveux n’étaient pas en désordre. Maintenant que l’uniformité n’était plus de mise, c’était le même schéma qu’on retrouvait. Bagshot avait simplement troqué sa cravate contre un de ces foulards qui aurait fait levé les yeux au ciel à Zacharias s’il n’était pas si désespéré. Désespéré au point de penser vouloir l’impressionner. Ce n’était pas nécessaire non ? Lorsqu’il l’avait salué, sa voix n’était pas agressive ni distante. Bon signe ? Il avait été assez clair la dernière fois pour que Smith puisse penser ne pas avoir à faire masse d’effort pour le… « Hélas, ça fait bien longtemps que je ne signe plus avec ceux qui décampent à cette heure-ci. » Il déglutit et ses yeux se plissent légèrement, comme s’il essayait de remettre les paroles de Boris dans un contexte qui lui échappait. Vraiment… les connexions neuronales avaient vu de meilleurs jours. De toute manière, il reconnaitrait ce ton les yeux fermés, légèrement chantant, une fausse pointe de nonchalance et les yeux qui brillaient l’air de rien… C’était clairement qu’il essayait de le harponner.

Smith se laissait volontiers faire. Fallait au moins un putain de harpon pour le tirer de là où il était.
« Cela dit, je peux bien m’accorder une pause de meilleur goût qu’un café instantané. » Ben tiens… Zacharias espérait bien valoir le café instantané du Ministère en effet, c’était la moindre des choses. Boris propose mais a l’air en même temps désintéressé de la question, comme si ça ne le touchait pas plus que ça, comme si c’était une vague suggestion qui lui venait à l’esprit et que ma foi ça ne valait pas grand-chose. Ce petit haussement d’épaule du désintérêt. « Voulez vous que nous allions boire quelque chose ailleurs ? » Ça se précisait un peu plus, à ce stade là il le draguait comme un chalutier. Et Smith était un gentil poisson. Même s’il ne savait pas quoi répondre à la question. Boire quelque chose ailleurs ? Du genre… dehors ? Il passe ses mains dans ses poches pour ne pas y trouver un rond. Il fait une vague grimace. À moins qu’ils aillent au Chaudron et que Leo accepte de lui payer des coups il était pas sorti. Après dans un sens Boris pouvait toujours payer pour eux deux non ? Zacharias ça ne le dérangerait pas. Il le regarde passer sa main sur le nœud de ce satané bon dieu de foulard de bobo et alors que Zacharias tentait de trouver une bonne réponse à la question du lieu, Bagshot le prend par surprise avec une nouvelle question.

Il fronce les sourcils un instant. « Je sens que quelque chose vous tracasse, Smith ? » Son pied gauche glisse sur le parquet, pour reculer légèrement. Il croise les bras sur sa poitrine. Il n’était pas paranoïaque mais très franchement si on ne l’avait pas assuré que la mémoire de Boris avait été altérée il aurait bien cru que Bagshot se foutait de lui. Il inspire profondément. Est-ce que quelque chose le tracassait ? Bien vu Bagshot. On ne peut rien te cacher, n’est-ce pas ?
Alors qu’est-ce qui n’irait pas ?
Le fait que ma copine m’ait largué ?
Ou bien le fait que j’ai une paire de Mangemort sur le dos ?
Ou bien le fait que tu ais tout oublié ?
Ou bien le fait que je compte profiter de cet oubli pour…

Qu’est-ce qui me tracasse ? Je dors trop, pour le coup. Parce que c’est plus simple de rester dormir que d’essayer d’avancer.

Qu’est-ce que j’ai ? J’ai peur de pas avoir mes examens.
J’ai peur de trop traîner dans les couloirs.
J’ai peur de lâcher des trucs vraiment importants.
J’ai peur du duo frangin/frangine.
J’ai peur que tu me foutes face à tout ça. Alors s’il te plaît Bagshot, laisse moi passer et laisse-moi aller me coucher.

Les bras toujours croisés il hausse les épaules : « Rien… Hormis peut être le fait que je commence à crever de soif. » Il s’adosse contre le mur le plus proche : « Mais comme vous proposez de réparer ça… » Quant à savoir si c’était une deuxième chance…
Il regrettait comment les choses avaient fini par tourner à Poudlard, mais il savait que si on le remettait face à la même situation il referait les mêmes choix. Même si ça ne lui faisait pas nécessairement plaisir. Comment les choses se seraient passées, hein, si lui et Bagshot étaient par miracle restés dans leur petite relation ? Zacharias ne pouvait pas imaginer que ça aurait été mieux.
Il éprouve quelques hésitations à profiter comme ça de la situation. Ça lui rappelle Katie. Mais dans un sens ? Qu’est-ce qu’il pourrait faire d’autre ? L’ignorer, évidemment mais… dans un sens, ce n’était pas comme s’il lui forçait la main. Il était plutôt consentant le Bagshot, là. S’il ne se souvenait pas de la rupture, de tout ce qu’il y avait eu avant, ce n’était pas de sa faute non ? Il n’avait pas le devoir de lui dresser un procès-verbal avant d’avoir l’autorisation de le toucher non ?
Il retourne la poche de son jean « Et comme j’ai même pas de monnaie pour me payer un café… » Il n’y avait personne d’autre aux alentours, juste Boris. Pas d’autres Râfleurs, pas de patrons, rien. Et voir cette expression qu’il avait de nombreuses fois rencontré dans le regard de Bagshot le mettait en confiance. « Alors à moins que vous me laissiez gruger cette machine à café, ouais aller ailleurs me semble être une bonne option. » Il décroise ses bras.

Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas eu ce genre de confiance, sobre, et à fortiori au sein même du Ministère. Il passe sa main sur ses yeux cernés brièvement avant de sourire à Boris. « J’vous propose pas là où j’crèche, c’est pas vraiment votre type de quartier. » Il ne voulait même pas imaginer Boris dans Brixton. Quoique le spectacle pourrait être vraiment amusant. Enfin c’était surtout que son appartement n’était pas dans un état très recommandable. « Mais, avec tout mon respect, je suppose que quelqu’un comme vous doit connaître beaucoup d’adresses. » Si d’aventure tu veux pas me ramener chez toi.
Moi, je suis prêt à te suivre.
J’ai personne qui m’attends, nulle part.
Et puis c’est pas comme si on n’était pas habitué ? Hein ? Je sais que tu ne t’en souviens plus mais laisse moi te raconter. Katie me lâche, je viens te voir. Tu gardes cet air nonchalant et moi je fais le bouffon.

Est-ce qu’on pourrait réussir ? Avec cinq ans de retard ? À retrouver ça ?
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Malgré ta gueule d’ange, tu aurais pu te fondre dans la masse ministérielle, si tu n’avais porté qu’un simple costard, bien que de meilleure facture que la plupart des employés. Cependant, ceux qui ne savaient pas pour ta cicatrice pensaient que tu faisais du zèle et jouais les dandys à porter constamment un carré de soie plus ou moins ostentatoire. Néanmoins, si quelques rafleurs de basse éducation se sentaient encore obligés de faire des remarques désobligeantes sur ton style, tu avais appris à ne plus te soucier d’eux, allant même jusqu’à les prendre en pitié de faire preuve de si peu de goût.
Ainsi, si on pouvait croire que tu triturais souvent ton foulard d’embarras, il s’agissait là principalement d’une manie pour vérifier qu’il était toujours bien en place.
« Smith, je ne suis pas certain que ce soit une brillante idée » Tu dissimules du plat de la main la faible lumière qui émane de ta baguette, dans un excès de prudence. « Détends-toi, Fagshot ; j’te signale que tu gruges régulièrement la salle de bain des préfets, alors les cuisines, c’est du p’tit lait à côté~ » Zacharias continue de s’exciter contre le distributeur. Tu dois reconnaître que c’est assez désopilant de le voir se frotter contre la machine qui émettait des grésillements inquiétants comme pour repousser magiquement l’intrus. « Mais j’ose espérer pour l’école que la nourriture est mieux protégée que le savon… » « Tu crois pas si bien dire, mon tout beau… ah, atteeends, j’crois que c’est bon ! » Une dernière secousse et un coup de rein plus tard et il empochait le pactole.
C’est ce jour-là que tu t’es juré de ne jamais lui laisser prendre les devants quand vous fricotiez dans le bain.

Tu crois te rappeler ce moment –hormis sans doute la réflexion de fin. De fait, couvant la machine à café d’un œil tendre, tu secoues légèrement la tête. « Je serais ravi d’assister à votre démonstration de force face à cette pauvre bête » et tu le serais encore plus si à ce moment-là, des rafleurs aux gros bras déboulaient pour lui filer un coup de main « seulement, je ne voudrais pas vous voir vous endetter plus que nécessaire » Pas que, pour ta part, tu ne présentais pas réellement de difficultés financières, auquel cas tu aurais tôt fait de revendre un foulard ou deux.
« Ménagez donc vos ardeurs face à elle, tandis que je vais rassembler mes affaires » Et de le laisser patienter le temps de retourner dans ton bureau. Tu t’efforces de calmer le tremblement de tes mains ; te précipiter de la sorte ne te ressemblait pas. Toutefois, c’était comme si la nervosité au bout de tes doigts se confondaient en un réseau entier remontant jusqu’à ton front. Ça se bouscule au portillon ; ça grouille sous ton lit, sous les draps jetées à la volée dans le grenier, mais tu ignores exactement quoi. Ça pèse si lourd, c’est que ce doit être important. Mère, vous êtes certaine que. Que je n’oublie pas encore quelque chose ??

« Voilà ; je pense n’avoir rien oublié. » Tu es de retour, une sacoche en cuir en prolongement du bras gauche, et la cape ajustée parfaitement sur tes épaules.
Si Zacharias s’intègrerait parfaitement dans le monde des moldus, tu aurais sans doute fait partie des gueux tout en cape que Vernon Dursley aurait regardés de travers avant qu’il ne reçoive Harry Potter dans les pattes.
Seulement, pour cette fois, vous resterez dans le sombre Londres sorcier, peu enclin que tu aurais été au final à te balader parmi les moldus pour débouler dans un appartement aux relents forts de lessive, pour masquer la débandade dans la vie de Zacharias.
C’est cette odeur qui agresse un peu les sens à trop forte dose que tu distingues sur lui, alors que vous sortez du Ministère.
Depuis que le Magister avait pris le pouvoir, il régnait au-dessus de la ville un perpétuel ciel couvert. Et avec l’entrée en scène de l’automne, ça ne promettait pas de s’arranger. « Vous vous doutez bien que les adresses à ma connaissance sont… » tu ne peux empêcher ton regard en coin de le jauger dans son jean et ses baskets « du même cru que moi » Il fallait appeler un cerbère un cerbère.
D’un autre côté, il serait encore plus de mauvais goût que son tee-shirt de le mettre mal à l’aise. Tu chasses ses potentielles inquiétudes sur la question –sans te rendre compte à quel point ça peut lui passer au-dessus de la tignasse- d’un revers de main et d’un petit rire clair. Tu n’as jamais été aussi faussement expressif que depuis ton retour dans l’élite sorcière, quand l’art de la fausseté et de l’hypocrisie s’est révélé salvateur. A tel point que tu ne faisais plus de distinction et l’utilisais avec tout le monde –hormis Astoria. « Mais ne vous en faites pas, je m’arrangerai, si ce n’est en étant apprêté pour deux, pour qu’on nous fiche la paix. » Tu tapotes ton bras marqué. « Comme quoi, elle peut servir sans que personne n’ait à en souffrir. » Ton sourire s’attriste un peu. Tu ne remettais pas en question le camp auquel tu appartenais, bien entendu –ça, c’était le rôle de Casper-, tu n’affectionnais juste pas particulièrement de faire du mal aux gens.
Si tu savais.

Tu décides de ménager son inconfort en le conduisant dans un établissement moins flambeur que ce à quoi Astoria t’avait habitué. Tu devais avouer que cet acte de générosité n’était pas non plus totalement désintéressé ; en effet, jusqu’à présent, les paparazzis n’avaient pas encore déniché ce petit salon là. Tu pouvais donc encore t’y rendre à loisir au bras de qui bon te semble –à ceci près que tu ne lui prenais pas le bras, même si tu avais bien failli à l’idée de lui payer sa collation, comme tu entretenais Astoria de temps en temps.
Tu jettes donc ton dévolu sur le genre de salon qui aurait pu exister si Madame Pieddodu avait ouvert sous le règne du Magister. L’esprit était d’un victorien plus sobre, de fait, les éclairages étaient d’époque et ne diffusaient que peu de lumière dans la salle exiguë. On dit qu’en certaines occasions, quand les clubs Tupperware de la haute société sorcière se réunissaient, la pièce pouvait s’agrandir magiquement ; mais en attendant, elle vous paraît bien étroite quand vous y pénétrez –tu pousses même le vice jusqu’à lui tenir la porte pour lui céder le passage. Seulement quelques vieilles sorcières d’un club de jeux de cartes ensorcelées taillaient la bavette au-dessus de leur thé et de leurs langues-de-chats.

La tenancière, aussi vieille que les nappes dressées sur les tables, observe du coin de l’œil la peu fière allure de ton camarade. Néanmoins, ta mise en pli impeccable la rassure un tant soit peu et elle envoie un elfe de maison vous installer. Tu déclines de finir en vitrine et marchandes pour être au calme au fond de l’établissement, réflexe vieux comme le monde –ou du moins comme ta jeune célébrité- pour ne pas être facilement repérable, que tu expliques, anodin, à Zacharias.
« Je me permets de vous recommander l’infusion déthéinée à la citrouille et aux doigts de mandragore brésilienne. La couleur et le prix ne donnent pas forcément envie, mais elle aide à trouver le sommeil. » Tu appuies ton regard de velours sur le sien, même lorsque l’elfe de maison prend les commandes et que tu les passes pour vous deux.
Un vieux réflexe, ça aussi, de mangemort, cette fois-ci. Tu avais tendance à jouer le bon flic, lors des interrogatoires, avant de laisser Flint montrer les crocs.
Un sombral passe, l’elfe revient précédé d’un plateau flottant dans les airs. Masqué par la vapeur s’échappant de la théière, tu te redresses finalement sur ta chaise, brisant le contact visuel comme un serment inviolable vieux de cinq ans. « Rappelez-moi ; donc vous ne travaillez pas au Ministère, mais tout de même pour le Ministère, c’est bien ça ? » Les tasses lévitent élégamment sous votre nez à mesure qu’elles se remplissent. Dans un sens, on pourrait croire que tu refuses d’évoquer de vieux souvenirs ; tout simplement parce que tu n’en avais pas assez et que tu le regrettais. Peut-être même redoutais-tu de découvrir ce dont il se rappelait, lui. « Alors, que faites-vous au Ministère, à part des avances à la machine à café ? Collecte d’informations, je suppose ? » Pourquoi ça te donne mal au cœur ? Cela vous était bien utile, à la Brigade. « Ça n’est pas une mince affaire, je présume ? On ne doit pas s’y faire que des amis » hé, Boris, tu parles de quelle époque, exactement ?
Tu caresses le rebord brûlant de la tasse. « Cela dit, même si on ne doit pas vous le dire souvent ; il faut que vous sachiez que » j’ignore totalement pourquoi je me mets intérieurement dans de tels états alors que nous ne sommes que de simples camarades de classe « vos services sont grandement appréciés par le gouvernement » Tu mets un petit temps avant de ponctuer ton annonce par un sourire. Ça va, tu t’es bien amusé ? Je t’ai bien rendu service, t’as aimé la distraction ?
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