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James & Leopoldine
Love me two times girl. One for tomorrow, one just for today. Love me two times I'm goin' away
3 AOUT 2003 • J'ai encore du mal à m'habituer à être en dehors du N9. J'ai encore peur que Blair vienne me voir et me demande qui je suis. J'en sais rien, de qui je suis. J'ai un papier que je trimballe partout, écrit d'une main hésitante.
Je suis James John Rowle. Je suis un loup-garou. J'ai vingt-sept ans. J'ai été à Poufsouffle à Poudlard. Je fais partie de la meute des Thurisaz. Je réponds directement aux ordres de Marverick Cromwell, qui obéit lui-même au Lord. J'obéis et j'aime le Lord. J'ai une sœur, qui est une rebelle. J'aime rire.

James et moi avont fini par l'apprendre par cœur. Je ne comprends pas toujours tout, parce que Poufsouffle c'est un peu bizarre comme mot. Heureusement, cependant, il y a Rick, qui me dit quoi faire au quotidien. Et puis il y a le Ministère qui nous donne des ordres, très clairs, et puis j'aime bien les rafleurs, ils ont peur de moi parfois mais je les aime bien. Genre il y en a un, Murdock, qui m'a tout de suite pris son sous aile. Il aime bien James, parce qu'il grogne comme un chien, il nous a dit qu'il aime bien les chiens, et que c'est lui qui nous a sauvé. Je sais pas de quoi, je sais pas de qui, mais il nous connaît de Poudlard. C'est lui qui m'a dit que, à l'époque, je riais beaucoup. C'est grâce à lui que j'ai rajouté cette phrase, sur mon petit papier. C'est vraiment quasiment tout ce que je sais, et cela me fait peur. Alors voilà, je m'accroche à Rick, à Bacchus, même à Alix que je n'aime pas. Je suranalyse chaque information, réinterprète tout ce que j'arrive à savoir de moi-même. J'essaye, par exemple, de comprendre mes cicatrices. D'après Bacchus, j'ai du me prendre une explosion sur le torse, vu mes marques. Il n'a pas pu m'en dire plus.

Ce soir, avec Bacchus, on va boire. Il m'a dit ça comme une évidence ce matin en mission, en me demandant de rester en ville, même si je sais que j'aime pas ça, pour pouvoir aller boire un verre. Je n'ai jamais bu. Il m'a donné un cours sur comment gérer tout ça, et j'espère que James a compris parce que moi pas du tout. Bref il nous a donné rendez-vous au Chaudron Baveur, à Londres, au chemin de traverse. On a rendez-vous à vingt heures, mais je sais pas pourquoi on est arrivé en avance. On a un peu de mal avec l'heure, on a l'air habitué à regarder la hauteur du soleil, et un  mois dans une cellule ça aide pas trop aux repères. James reste un moment devant la porte du bar, hésitant, passant d'un pied à un autre, jusqu'à ce qu'un type plus large que nous nous bouscule pour passer. Aussitôt, on lui grogne à la figure, et on doit  le faire vachement fort, parce qu'il nous regarde presque avec peur, et finit par rentrer en s'excusant.
Cela rassure James, il se sent fort et fini par passer la porte. On est dimanche soir, du monde, mais pas trop. Ca sent le mec, la saleté, la sueur et l'alcool. La dernière odeur nous agresse le nez, mais il paraît que c'est normal. On reste un instant là, à l'entrée, à analyser combien il y a de personnes, leurs groupements, s'il y en a des louches, ainsi que les portes de sorties. Finalement, sans un bruit, comme le loup qui ne veut pas perturber une forêt appartenant à une meute étrangère, James s'avance jusqu'au comptoir, où il a appris comment commander. Il avise de la serveuse, occupée à côté, et s'exclame : « Hé patronne ! » On lui a dit que, dans le doute, tu appelles tout le monde patron(ne). Au pire, ça  leur flattera l'égo. « Une pinte ! » James a la voix rauque, le regard sévère et l'air mal-aimable, et pourtant je l'ai rarement vu aussi social. Il doit vraiment essayer de s'intégrer à ce nouveau  genre de meute.

3 AOUT 1997 Je me tiens devant la porte du Chaudron Baveur. Sur le dos, j'ai le sac magiquement agrandi que Louise m'a préparé et m'a transmis ce matin. Je suis à peine sorti de l'hôpital, j'ai encore la gueule salement ravagée, et surtout je boîte salement. On m'a appris que, aujourd'hui, on est en lune mort et, effectivement, je ne sens pas mon loup polluer le fil de mes pensées comme ce à quoi j'ai du m'habituer. J'ai deux semaines avant la prochaine pleine lune, et elle me terrifie. Je serai parti à ce moment-là mais avant... avant je dois voir Leo, et je dois voir Joshua. J'inspire profondément, en imaginant que, si Leo accepte, je vais pouvoir rencontrer mon fils. Je passe d'un pieds sur l'autre, encore hésitant puis, finalement, je toque à la porte. Le service est terminé, ils finissent plus tôt le dimanche, mais je sais qu'ils doivent toujours être là... Et effectivement, la porte finit par s'ouvrir. C'est l'oncle Tom qui ouvre. Ce mec m'a jamais aimé. Surtout quand il a appris que j'étais celui qui avait engrossé sa nièce, et que je ne comptais pas rester. J'espère qu'il s'est calmé depuis la dernière fois, parce que je ne suis vraiment plus en état d'éviter un lancer de chaise. Il me toise, et je me sens rapetisser aussitôt, intimidé. Je ne sais pas ce qui l'empêche de m'encastrer sur un mur. Peut-être ma gueule ravagée, mon air fatigué, sa vieillesse, le pardon... ou parce qu'il sait que Leo peut très bien me mettre à terre s'il lui en passe l'envie. « Elle est en train de faire les comptes, » me lâche-t-il, sans douceur mais sans colère, en me laissant entrer dans la boutique. Je murmure un : « Bonjour merci monsieur, » puis je boîte à l'intérieur de l'auberge. Elle n'a pas changé, depuis le temps, toujours la  même odeur, toujours les mêmes tables, même le comptoir est exactement le même. Les prix, eux, par contre, ont bien monté... Je m'attarde un instant dans la salle principale, autant par peur que par curiosité, puis je finis par faire la route vers l'arrière où Leo doit se trouver, sous le regard inquisiteur de son oncle.

Même de dos, penchée sur un grand livre, avec les cheveux devant le visage, je la reconnais de suite. Mon cœur fait un bon dans ma poitrine, je ne suis habitué à voir des amis de Poudlard avec tous leurs organes vitaux au bon endroit. Je ne sais pas si c'est ses cheveux, son maintien, la façon qu'elle a d'utiliser ses doigts pour compter avec précision, ou juste son odeur. Depuis la morsure, toutes les odeurs sont tellement fortes, tellement précises, et même à quelques mètres de distance j'ai son odeur à elle qui arrive jusqu'à moi. Je ne suis pas (plus?) amoureux de Leopoldine, mais Merlin qu'est-ce que je l'aime.
Je claudique jusqu'à elle, réticent mais fasciné, jusqu'à être à deux bon mètres. Mesure de sécurité. Puis je m'éclaircis la gorge, attirant un regard vers moi. Qu'est-ce qu'elle déteste qu'on la dérange quand elle travaille... Cela me rappelle quand j'allais lui demander quelques Noises alors qu'elle était en plein devoir de métamorphose. « Hey. » Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi lui dire, je suis comme un con, devant elle, avec mon sac sur le dos et des bandages plein le corps. Je devrais sûrement lui dire plein de trucs. Je sais même pas si Louise a pu lui dire ce qu'il m'est arrivé. Moi en tout cas, je lui ai rien dit. J'ai trop peur, trop peur de la déception et de la colère, trop peur qu'elle me jette à la porte. Alors je bafouille, comme toujours intimidé par ses profonds yeux sombres : « C'est moi ? »


Dernière édition par James Rowle le Lun 6 Fév 2017 - 22:37, édité 3 fois
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WIZARD • always the first casuality
Léopoldine Turner
Léopoldine Turner
‹ inscription : 30/10/2016
‹ messages : 138
‹ crédits : (moi-même)
‹ dialogues : #ffcc99 (Joshua > #ffcc00)
(2003/1997) JAPON • Somebody that you used to know • continu 890496tumblrmti4c2QjZX1sgd3yvo2400

‹ âge : 27
‹ occupation : gérante du Chaudron Baveur sur le Chemin de Traverse depuis plusieurs années, même si l'établissement appartien officiellement à mon Oncle
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994
‹ baguette : est en bois de poirié et crin de licorne. Particulièrement rigide, elle mesure seulement 23 cm.
‹ gallions (ʛ) : 2861
‹ réputation : je n'ai pas de coeur et que je suis froide comme un glaçon. Cette réputation là me permet de tenir mon auberge d'une main de fer, et ça ne m'empeche pas de vendre la meilleure bière-au-beurre du chemin de traverse, à ce qu'il parait. On dit aussi que mon fils et le fruit d'une relation batarde avec un sang-pur, ou un moldu, certains disent même que ce n'est pas réellement mon fils puisqu'on ne me voit qu'avec des femme, mais ceux-là ont eu la chance de ne pas me voir enceinte.
‹ particularité : Voyante spécialisée dans la Cartomentie. Cependant je sais également lire les feuilles de thées, les lignes de la mains, et les boules de cristal.
‹ faits : j'ai un fils, que j'ai eu très jeune et que je suis prête à tout pour le protéger.
‹ résidence : Dans la partie privé du Chaudron Baveur, avec mon oncle Tom et mon fils Joshua. Tatie Gigie occupe la chambre du dernier étage.
‹ patronus : Un loup.
‹ épouvantard : mon fils piégé dans une maison en flamme.
‹ risèd : James, rentré à la maison pour Joshua.
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James & Leopoldine
Love me two times girl. One for tomorrow, one just for today. Love me two times I'm goin' away
3 aout 2003 Léo vient d'envoyer Joshua dans sa chambre, mais les dessins du gamin traînent encore sur le comptoir. Elle n'aime pas qu'il reste dans la salle après vingt heures parce qu'on sait jamais qui peut passer cette foutue porte, de nos jours. Elle termine d'essuyer, à l'aide d'un torchon les verres qu'elle vient de laver. Elle pourrait le faire avec la magie, mais elle préfère s'occuper les mains. En même temps elle jette un œil aux dessins de Joshua. Il a dessiné des ballais qu'il a recopiés dans balais-magazine et même un vif d'or ; parce que comme tous les gamins de neufs ans il est fasciné par le Quidditch, évidemment. Il dessine bien. Comme son père. Quand Soraya sera revenue de sa pause elle rangera tout ça, et monter l'embrasser et lui dire bonne nuit. Il n'y a pas grand monde ce soir, avec de la chance, elle pourra rester un peu la-haut avec lui. Babbitty le gros Rottweiler est tranquillement allongé à ses pieds sous le comptoir du bar, les yeux à demis clos. Soudain il ouvre un œil et une oreille s'agite. Le chien se redresse et pousse un grognement, babines retroussées, dévoilant l'impressionnante mâchoire du molosse. Léo baisse les yeux vers lui et fronce les sourcils. Elle fait claques sa langue contre son palais pour lui intimer de se calmer, en se disant que c'est étrange parce qu'il est calme normalement, Babbi, il ne grogne pas pour rien.

La voix vient alors de derrière elle. Elle est froide et autoritaire. « Hé patronne ! Une pinte ! » Léo déteste être ailé de cette façon. D'ailleurs elle déteste aussi être appelé "Patronne". En général c'est le bouffons du genre de Murdock qui l'appellent comme ça. Et en général elle les envoie volontiers balader d'une remarque cinglante, ou les gratifies de l'un de ses regards assassins qui les font souvent se recroqueviller sur leur tabouret. En général ; pas cette fois. Sans qu'elle sache pourquoi, il y a quelque chose qui se met à résonner à l'intérieur de sa tête. Comme si on avait rappelé un vieux, très vieux souvenir et qu'il se mettait à creuser à travers sa mémoire pour remonter à la surface. C'est cette voix. Elle la connait. Mais elle a oublié. Six longues années de silence, c'était amplement suffisant pour oublier.

Elle se retourne.
Fait face à James.

Elle reste figé, sans rien dire, le visage presque inexpressif si ce n'est une légère incompréhension qu'on peut lire dans son regard. Qu'est ce qu'il se passe ? Son cerveau se met alors à tourner dans tous les sens à une vitesse phénoménale et puis c'est son cœur qui se met à tambouriner dans sa poitrine tout d'un coup. James est là. Devant elle. De l'autre côté du bar. C'est son visage. Joshua lui ressemble tellement, ça la frappe tout d'un coup. Et sa voix. Bien sûr que c'est sa voix. Mais son regard... Quelque chose est différent.

Le verre qu'elle est en train d'essuyer lui glisse des mains pour venir s'écraser bruyamment à ses pieds. Babbidy lâche un jappement de protestation, mais Léo ne bouge pas, le regard accroché à celui de James. « James ? » finit-elle par lâcher d'une voix à peine audible. Ou étais-tu, James ? Où étais-tu tout ce temps? Pourquoi tu es là maintenant ? Pourquoi n'es-tu pas revenue plus tôt ?.   Et tout d'un coup c'est des milliers de questions qui se bousculent dans la tête de Léo. Pourquoi tu me regardes comme ça, James ? Comme si tu ne me reconnaissais pas.  Ça faisait six ans. Six ans pour arriver avec un "Hé patronne !". C'est vrai que c'est son visage, sa voix, ses cheveux bouclés comme Joshua. Mais ce regard... Non ce regard-là n'appartient pas à James. «Est-ce que c'est toi ? » Elle n'est plus sûr tout d'un coup. Plus sûre du tout.


3 aout 1997 Léo aime faire les comptes. Elle a toujours aimé ce qui était mathématique, parce que les chiffres sont une science exacte. À force d'avoir le nez dans les cartes et les yeux rivé sur sa boule de cristal, à ne jamais être sûre de rien, faire les comptes se révèle être une activité fantastiquement concrète. Il n'y a pas de variations, pas d'interprétation hasardeuse, pas de question à se poser ; seulement des règles. Un plus un est égale à deux, point. Elle aime travailler Léo, ça lui évite parfois de trop penser. Aujourd'hui ça lui évite de penser à ce que Louise lui a dit la veille. Ça lui évite de penser à James et à sa morsure Ça lui évite de penser à cette Tue-Loup qu'elle essaie de faire depuis des semaines sans y parvenir, sans même savoir pourquoi. Maintenant elle sait pourquoi et ça lui fait peur, et elle ne sait pas quoi faire. Alors elle fait les comptes. Parce que quand il s'agit de chiffre là, elle sait quoi faire. C'est facile: un plus un est égale à deux, point.

C'était l'oncle Tom qui est content, faut bien l'avouer, lui les maths c'est franchement pas sa passion. Alors pendant que Léo s'attelle à ses calcules dans le bureau à côté de la cuisine, Tom range la salle. Elle jette un œil à la pendule, il est presque vingt-trois heures, il doit bientôt avoir fini. Elle, elle a bientôt finie. Elle se remet au travail et quand la porte du bureau s'ouvre, elle ne lève pas tout de suite la tête, ça doit être Tom. Joshua est couché et Angelina a finit son service depuis longtemps. On entend rien dans le bureau, juste le tic-tac de l'horloge et la plume de Léo qui gratte le parchemin. Quand James vient briser le silence d'un raclement de gorge et qu'elle lève les yeux vers lui, son cœur rate un battement. « Hey. » qu'il sort bêtement. Mais le cœur de Léo se met à battre trois fois plus vite. «  C'est moi ? »  C'est James. Devant elle. De l'autre côté du bureau. C'est son visage. Joshua lui ressemble tellement, ça la frappe tout d'un coup. Et sa voix. Et c'est ses yeux. Bien sûr que c'est toi, abruti. Qui tu veux que ce soit ?

Tout d'un coup elle prend conscience des lourde cernes sous les yeux de James, il a maigrit aussi, beaucoup. Il a l'air épuisé. Elle avait été si en colère contre lui ses deux dernières années, qu'elle s'était toujours dit que le jour où il reviendrait elle lui ferait payer. Et pourtant là tout de suite, elle s'en veut. Elle aurait dû aller le voir à Sainte Mangouste quand Louise lui a dit. Elle aurait pu confier Joshua à Angelina et aller le voir, plutôt que de se servir de son fils comme excuse pour ne pas y aller parce qu'elle avait trop peur.

Alors sans vraiment savoir ce qu'elle fait, ni même vraiment chercher à se contrôler, elle se lève d'un coup et contourne le bureau, reversant au passage l'encrier dont le contenue se répand sur ses contes. Ce n'est pas grave, elle nettoiera. En deux pas elle est juste devant lui et toujours sans réfléchir elle le prend dans ses bras. Elle se rend compte alors qu'elle n'avait pas eu peur de James; elle avait eu peur pour James. Et tout d'un coup elle est tellement soulagée qu'elle à presque envie de pleurer, mais elle ferme les yeux pour retenir les larmes, faut quand même pas exagérer. « Me refais plus jamais ça.» fait-elle alors qu'elle est encore en train de l'étreindre. Ni à moi, ni à Louise, et encore moins à Joshua. T'as pas le droit de crever, James. C'est interdit pour toi. T'as pas le droit de disparaitre et de nous laisser là. « T'es vraiment un gros bouffon, Rowle. » Il y a des choses qui changeront jamais. Hein ?


Dernière édition par Léopoldine Turner le Jeu 10 Nov 2016 - 18:29, édité 1 fois
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James & Leopoldine
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3 AOUT 2003 Elle se retourne, nous fait face, et nous fixe un moment sans rien dire. Je ne comprends pas trop, et James fronce les sourcils, incertain de cette coutume humaine de communication. Puis nous voyons le verre glisser de ses mains et, sans que nous puissions faire un seul geste, se fracasser au sol. James ne comprend pas, moi non plus. Il se ramasse un peu en arrière, visage plus fermé, le regard méfiant de l'animal qui se demande si on va l'attaquer. Elle nous fixe vraiment beaucoup, avec un air à la fois sérieux et autoritaire. Elle me fait peur et, d'une certaine façon, elle fait aussi peur à James. Je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas ce qu'elle a. Qu'est-ce qu'elle nous veut, celle-là, encore ? « James ? » Comment elle connaît notre prénom ? Qu'est-ce qu'elle veut ? Je sens James se tendre et sa gorge commencer à émettre un léger grognement, subtil mais qui suffit à éloigner les deux trois personnes encore autour de lui.
Elle nous connait ? D'où ? Pourquoi ? Comment ? A quel point ? James n'aime pas les gens qui connaissent son nom. C'est injuste parce qu'eux ils nous regardent comme s'ils devaient voir quelque chose, quelque chose qui n'est pas là. Et ils s'en souviennent, du prénom. Alors que nous, parfois, on confond avec le second. James John Rowle. Voilà. C'est ça. Qui c'est celle-là ? J'étais un habitué ici ? Elle nous veut du mal ? Elle a l'air sous le choc, et je n'arrive pas à sentir la moindre odeur claire d'elle. Elle a peur, un peu, mais rien d'assez poignant pour que James se sente supérieur. Au contraire on a juste envie de prendre nos jambes à notre cou et fuir d'ici. Mais y a Bacchus qui arrive, et qui nous a promis des trucs, et qu'on va avoir d'autres personnes dans la meute. Et puis maintenant on fait partie de l'autorité, on est dangereux, c'est à elle de fuir. Pas nous. C'est pas à nous de fuir.

« Est-ce que c'est toi ? »  Le grognement devient plus lourd, plus présent, James retrousse légèrement les babines et dévoile des dents serrées. Il n'aime pas ce genre de question. Il déteste vraiment ce genre de question. Il a envie de bouffer ceux qui les posent. Sauf Bacchus, parce que Bacchus c'est lui qui nous a sauvé. Mais tous les autres. On ne veut pas voir notre mère, même si on sait où elle est. On ignore les gens de notre année. On ne veut pas qu'on sache qu'on ne sait pas vraiment qui on est. Et puis, aussi, James sait que je suis faible tant que  je suis seul. Chaque personne qui se rajoute à notre meute et qui s'accroche plus à moi qu'à lui  le fragilisent. Alors cette humaine, avec ses grands yeux, avec sa petite voix, elle doit pas rester.
Je le retiens de lui lancer quelque chose à la figure de justesse. J'arrive même à  le convaincre d'ouvrir la gueule pour autre chose que des grognements. « Je suis James Rowle. » Répond-il laconiquement, les yeux rivés sur elle, les poings agrippés au bar, la mâchoire encore tendue d'un grognement contenu. « Et toi qui es-tu ? » Il a le regard noir, je le sens, il a envie de l'envoyer paître. Il n'a pas envie d'expliquer ce qu'il est, ni ce qu'il vit. Rick lui dit que les gens te pensent faibles s'ils savent ce qu'il s'est passé. Il ne veut pas qu'elle le pense faible. « Qu'est-ce que tu me veux ? » L'agressivité remonte à sa gorge, lui fait presque aboyer cette exclamation. Il a peur, je ne sais pas de quoi, mais il a peur.
Et moi, je commence doucement à remarquer qu'on nous regarde trop.

3 AOUT 1997 J'ai toujours eu tellement peur de Leo. C'est débile, parce que c'est mon amie, depuis toujours, et bien plus encore. C'est peut-être pour ça, que  j'ai peur d'elle. Elle a cette façon de me regarder avec sévérité, de me juger en quelques regards, de rester calme malgré mes âneries et de, systématiquement, voir clair dans mon jeu. Elle me comprend Leo, elle me connaît si bien, et bizarrement cela fait que  j'ai d'autant plus peur de la décevoir. Et qu'elle doit être celle que je déçois le plus. J'ai peur du  jugement de Leopoldine. J'ai peur qu'elle décide que je ne vaille plus rien. J'ai peur qu'elle me dise que je suis un monstre, un lâche, un imbécile, et que Joshua ne mérite pas un père comme moi.
Même si c'est le cas.
Même si je le pense.
Même si je ne pourrai jamais être son père, j'ai juste envie qu'elle me le demande.
J'ai juste si peur qu'elle me claque la porte au nez, même si je sais que je ne pourrai pas rester pour autant.
Alors voilà, j'ai peur, de la porte claquée, de ses sourcils froncés, de la possibilité de ses larmes, du poids de ses silences et de ses paroles. Leopoldine ne fait rien qu'elle ne pense pas. Elle n'est pas comme moi. Elle est courageuse, et forte, et elle a raison. Je voudrais tellement qu'elle ai raison.

Du coup, je dois avouer, j'ai d'abord cru qu'elle allait me frapper. Je me suis toujours dit que ce serait la première chose qu'elle ferait en me revoyant. J'ai même un rapide mouvement de recul quand elle s'approche, me retenant parce que, quoi qu'elle fasse, je le mérite. Tu es la seule qui a le droit de me punir Leo. S'il te plait, s'il te plait punis-moi, venge-toi, déteste-moi. J'aurais pas du partir, et j'aurais pas du survivre. Mais non, Leopoldine je ne la comprends jamais, et elle m'effraie pour cela, alors elle me prend dans ses bras.
Mon premier instinct est de m'étouffer à moitié, de paniquer, de geindre qu'elle me fait mal, parce que j'ai encore le torse fragile. Mais non. Je reste d'abord immobile, interdit, puis doucement, comme s'il ne fallait pas la brusquer, comme si c'était elle la bête sauvage, je place mes bras autour d'elle. Mes mains, naturellement, atterrissent l'une sur son épaule l'autre dans ses longs cheveux blonds. Elle ne tremble pas, dans mes bras, je ne la vois jamais trembler ma Leo. Cependant, elle s’agrippe à moi comme jamais, et cela veut dire que je compte, cela veut dire que j'importe, et peut-être qu'elle ne me jettera pas dehors, et je sens les larmes commencer à couler en silence en me disant cela.
« Me refais plus jamais ça. » qu'elle me dit. Et je ne sais pas ce qu'elle entend par là. Ne plus partir ? Ne plus manquer de mourir ? Ne plus devenir un loup-garou ? Il y a des choses que je peux promettre et d'autres non. Je  n'ai pas envie de lui mentir aujourd'hui, pas alors que j'ai passé des lettres et des lettres à baratiner des choses sans intérêt. Je ne sais pas quoi répondre, et de toute manière je pleure trop, et je n'ai pas envie qu'elle remarque que je trempe ses cheveux alors je ne dis rien. « T'es vraiment un gros bouffon, Rowle. » Et c'est débile comment, dans un sanglot, cela me fait rire.

C'est débile comment, tout à coup, je suis de retour chez moi. Avec elle. C'est débile comment, en me traitant comme avant, en faisant comme si c'était juste une énième bouffonnerie, elle m'offre plus que je n'aurais espéré. Leopoldine, souvent, a la colère des mamans, celle qui grogne beaucoup mais qui pardonne toujours. J'ai besoin qu'elle me pardonne, et j'aimerais vraiment être assez fort pour le mériter, mais c'est plus fort que moi, et je chiale comme un con. J'ai toujours été la pleurnicharde du groupe, je le serai sûrement toujours. « Je suis désolé, je suis désolé Leo, je voulais pas que ça se passe comme ça. » Je voulais que tu t'énerves, que tu me gifles et que tu m'engueules. Je voulais pas que ça aille si mal que tu ne puisses même pas le faire. « Je devais pas revenir comme ça... je devais... » te ramener des souvenirs, t'inviter à une soirée, te raconter les dernières ragots sur Dan, Clem, Sarah et les autres. Te supplier de venir avec nous, de prendre Joshua, même une semaine. Je le lui aurais payé, le voyage. On serait juste allé en Irlande. Juste un week-end. Juste nous.
« Je suis qu'un bouffon Leo, j'aurais pas du être celui qui est revenu. » Pourquoi moi, pourquoi pas les autres. J'ai pas d'argent, plus de parents, aucun projet, même pas de passion. Juste un bouffon, je suis juste un bouffon Leo, mais je suis le tien. « Je suis désolé... que ce soit que moi. » Parce que tu  mérites tellement plus que cet incapable de James, ce pleurnichard de James, qui se lamente et qui est incapable de te tenir tête. J'aurais aimé revenir un peu plus fort que ça, pour toi, et pour Joshua.


Dernière édition par James Rowle le Lun 6 Fév 2017 - 22:37, édité 1 fois
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‹ dialogues : #ffcc99 (Joshua > #ffcc00)
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‹ âge : 27
‹ occupation : gérante du Chaudron Baveur sur le Chemin de Traverse depuis plusieurs années, même si l'établissement appartien officiellement à mon Oncle
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994
‹ baguette : est en bois de poirié et crin de licorne. Particulièrement rigide, elle mesure seulement 23 cm.
‹ gallions (ʛ) : 2861
‹ réputation : je n'ai pas de coeur et que je suis froide comme un glaçon. Cette réputation là me permet de tenir mon auberge d'une main de fer, et ça ne m'empeche pas de vendre la meilleure bière-au-beurre du chemin de traverse, à ce qu'il parait. On dit aussi que mon fils et le fruit d'une relation batarde avec un sang-pur, ou un moldu, certains disent même que ce n'est pas réellement mon fils puisqu'on ne me voit qu'avec des femme, mais ceux-là ont eu la chance de ne pas me voir enceinte.
‹ particularité : Voyante spécialisée dans la Cartomentie. Cependant je sais également lire les feuilles de thées, les lignes de la mains, et les boules de cristal.
‹ faits : j'ai un fils, que j'ai eu très jeune et que je suis prête à tout pour le protéger.
‹ résidence : Dans la partie privé du Chaudron Baveur, avec mon oncle Tom et mon fils Joshua. Tatie Gigie occupe la chambre du dernier étage.
‹ patronus : Un loup.
‹ épouvantard : mon fils piégé dans une maison en flamme.
‹ risèd : James, rentré à la maison pour Joshua.
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3 aout 2003 James grogne. Il grogne comme le loup, comme la bête. Et il a le regard noir, comme s'il était en colère. Léo sent un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Pourquoi a-t-il l'air en colère ? C'est elle qui devrait être en colère, pas l'inverse. « Je suis James Rowle. » qu'il dit d'un ton froid. Mais ça sonne terriblement faux, comme si c'était quelque chose d'apprit par cœur, une réponse automatique, à n'importe quelle question de ce type. « Et toi qui es-tu ?  Qu'est-ce que tu me veux ? » Léo écarquille les yeux, avale difficilement sa salive. Qui es-tu ? Qui. Es. Tu. Vraiment, James ? On en est là ? En six ans j'ai presque oublié ta voix, mais toi tu m'as oublié tout court ? Une partie d'elle voudrait le frapper, lui hurler dessus et lui jeter à la figure tout ce qui lui passait sous la main.

C'est moi, James. C'est Léo. Léopoldine. Comment tu peux avoir oublié ?

Mais elle ne dit rien, parce qu'il n'en faut pas plus pour que Léo comprenne que ce n'est définitivement pas James qui se tient de l'autre côté du bar. Il a peut-être son nom, son visage, sa voix et tout ce qui lui donne l'aire d'être James. Mais il ne l'est plus. En fait, même s'il n'avait pas prononcés ces quelques mots, la façon qu'il a de la regarder sans la voir lui suffit à comprendre que son James a disparu. Ce n'est pas la première fois qu'elle voit ce genre de choses. Ça lui rappel le père d'Angelina qui, un beau jour, sans qu'on sache bien pourquoi, s'est mis à aduler le gouvernement. Pourtant, le père d'Angelina, il n'avait pas oublié ni sa fille ni ses amis. Qu'est ce qu'ils lui ont fait à lui? Putain, James, tu les as laissé t'avoir. Et alors qu'elle s'en rend compte, Léo est envahit par une vague de désespoir.

C'est moi, James. C'est Léo. T'as pas le droit d'oublier.

Elle parvient enfin à détacher ses yeux de ceux du loup - parce qu'en cet instant, il ressemble plus à sa bête qu'à autre chose, avec cette façon qu'il a de montrer les dents- et son regard tombe sur les dessins de Joshua posés sur le comptoir. Ce James là ne doit rien savoir. Jamais. Alors elle ravale sa colère, son envie de hurler et les larmes qui menacent de déborder, tout d'un coup. Elle doit penser à Joshua avant tout. Sois forte pour Joshua. « Rien. J'ai dû confondre avec quelqu'un d'autre. » dit-elle, sortant de sa léthargie. Et son visage revêt un masque de froideur impassible, glacial ; celui à cause du quel on dit souvent d'elle qu'elle n'a pas de cœur. Et pourtant son cœur il bat bien trop fort à l'intérieur.

C'est moi James. Ta Léodidine. Tu dois te rappeler.

Elle sort sa baguette de la poche de son tablier et marmonne un rapide reparo, les morceaux de verre se rassemble et vienne se poser sur le comptoir. « Une peinte, donc. » Elle attrape une peinte derrière elle. Elle la remplie du liquide ambré sous pression puis elle la pose devant lui. Et croise une nouvelle fois le regard trop féroce. « Ça ferra un galions et trois mornilles. » fait-elle, toujours aussi froide en ramassant rapidement les dessins toujours éparpillés sur le comptoir.

C'est moi, James. Rappel toi, s'il te plait.

Puis, elle claque des doigts sous le bar pour que Babbitty se lève. Il connait ce geste, c'est celui qui lui dit d'aller voir Joshua. De rester avec Joshua. Elle le fait toujours quand les rafleurs entrent dans le bar. Alors, le gros molosse se lève et va sortir de derrière le comptoir, mais avant de sortir de la salle, il s'arrête et passe sa tête de l'autre côté. Il lâche un grognement le regard fixé sur James, exhibant ses crocs et plaquant oreilles en arrière. Babbitty sent le loup, il n'aime pas le loup. Léo claque une nouvelle fois des doigts, plus fortement et le chien finit par disparaître dans le couloir qui mène à l'appartement, pour aller se poster au pied de Josh, probablement en train de finir de lire Balais-magazine dans le salon.

Ce soir ce n'est pas des rafleurs que Babbi doit protéger Joshua. Il doit le protéger de son Papa.



3 aout 1997 Léo sent le petit tremblement qui agite le rire de James. Elle sait qu'il pleure. Parce que James c'est un chialeur, un chouineur. Mais elle doit bien avouer qu'elle aussi elle est à deux doigts de pleurer alors elle ne dit rien, et il y a même un petite sourire qui se dessine sur ses lèvres. Il lui a vraiment manqué. « Je suis désolé, je suis désolé Leo, je voulais pas que ça se passe comme ça. » Elle sent la main de James qui s'agrippe un peu plus à son épaule. « Je devais pas revenir comme ça... je devais... » Bien sûr qu'il ne devait pas revenir comme ça, bien sûr que ce n'était pas prévu. Elle aurait préféré qu'il revienne entier, qu'il revienne avec Clem, Sarah, et même cet abrutit de Dan. Mais il est revenue c'esr le plus important. Pas vrai ? « Je suis qu'un bouffon Leo, j'aurais pas du être celui qui est revenu. » Mais James reste James. Toujours aussi con. Léo se fige, son sourire disparaît. « Arrêtes. » « Je suis désolé... que ce soit que moi. »

Elle s'écarte de lui et fait un pas en arrière. La gifle part sans même qu'elle ait eu le temps de s'en rendre compte. Le claquement est suivi d'un silence presque totale, on entend que le tic-tac de la grosse pendule. « Que toi ? Que toi !? » Léo sent toute sa colère remonter à la surface et les larmes prêtes à déborder. Et d'habitude, elle ne les laisse jamais déborder parce qu'il y a toujours Joshua, ou Tom, ou un client ; ou simplement parce que toutes façons, James n'est pas là, alors ce n'est même pas utile de pleurer ou de se mettre en colère. Mais cette fois il est là. Il est là, bordel. Là. « Qu'est-ce que tu crois ? Que j'aurais préféré que t'y laisse ta peau, toi aussi, dans cette montagne ? Que j'aurais préféré que tu reviennes pas, plutôt que tu reviennes avec une morsure de Loup-Garou ? » Sa voix et froide, glaciale, cassante. Mais elle ne crie pas. Parce que si elle crie elle risque de réveiller Joshua. C'est vraiment pas le moment de réveiller Joshua. Les larmes de rage qu'elle n'arrive pas à retenir se mettre à glisser sur ses joues. « Tu reviens au bout de deux ans et tu oses - tu oses - t'excuser d'être là ? Tu te fous de moi, c'est ça ? » Elle est hors d'elle Léo. James n'est qu'un abruti. Un idiot qui ne comprend rien à rien. Elle s'essuie le visage d'un revers de main. « Désolé je ne suis que moi, James le gros bouffon, il aurait mieux fallu que je meurs. » fait elle avec un mouvement théâtrale. Et elle sait que c'est méchant et que ça le blesse surement. Mais peut-être que c'est ce qu'elle cherche au fond. Peut-être qu'elle ne lui a pas tant pardonné que ça, et qu'elle veut lui faire un peu de mal, au fond.

« Et tu crois vraiment que c'est à moi qu'il faut dire des conneries pareilles ? Putain tu comprends pas James, que moi je t'attends depuis tout ce temps? Ça fait deux ans ! T'as pas le droit de revenir au bout de deux ans, pour chouiner et t'apitoyer sur ton sort. » C'est terriblement égoïste quelque part ce qu'elle lui dit. « Parce que c'est de toi que j'ai besoin moi. » Pas de Dan, ou de Clem, ou de Sarah. Mais là où James culpabilise d'avoir survécu et pas leurs amis ; Léo, elle est soulagée que ce soit lui. À quoi ça lui aurait servi que ce soit Dan, Clem ou Sarah qui passe la porte du Chaudron Baveur ce soir ? À rien du tout. Elle aurait été heureuse qu'ils soient en vie Évidemment ; mais Ça n'aurait pas ramené le père de Joshua à la maison. C'est de James qu'elle a besoin. Et maintenant qu'il est là, il s'excusait d'être là ; exactement comme il s'excusait avant, de ne pas être là. Non mais Pourquoi est-il si important ce gros bouffon ? Pourquoi a-t-elle autant besoin d'un pareil abruti ?

Léo prend une profonde inspiration et ferme les yeux. « Je suis désolé. Je- » finit-elle par dire. Elle se frotte les mains sur le visage pour se calmer. « Je suis désolé de tout ce qui t'es arrivé, James. Vraiment... Mais- » Elle rouvre les yeux et plante son regard dans le sien. « Pourquoi t'es là ? Pourquoi t'es venu ? »
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James & Leopoldine
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3 AOUT 2003 • Pourquoi je suis là ? Pourquoi on est venu ? On a rien à faire ici. Autour de nous, les clients s'écartent. Nous jetons des regards inquiets autour de nous, parce que nous comprenons que quelque chose cloche. James remarque qu'on nous regarde bien plus qu'on le devrait. Il se passe quelque chose. Elle n'est pas la seule à nous reconnaître. D'une manière ou d'une autre, le visage de James Rowle est connu ici. J'ai soudain l'impression d'être bloqué dans un piège à rat. J'étouffe. Que fous Murdock ? Il a fait exprès ? Je suis sûr qu'il a fait exprès. Il nous a trahi. Il nous a trahi il n'est pas de la meute il y a quelque chose qui cloche on nous vend du mal. On nous veut forcément du mal. Les gens qui connaissent James Rowle ne vont jamais m'aimer, on m'a prévenu, parce que le James d'avant n'était pas bien.
Elle me fixe encore un moment comme si elle voyait un fantôme, et c'est le cas. Puis elle articule sèchement : « Rien, j'ai dû confondre avec quelqu'un d'autre. » C'est vrai et faux en même temps, et pour qu'elle dise ça, elle a dû le comprendre. Au moins, elle ne compte pas fouiller dans ma vie. Ne t'implique pas, blondinette, tu y perdrais tes plumes et James n'aime pas frapper les jolis minois comme toi. Les babines se replacent correctement, les doigts se détendent légèrement et lorsqu'elle cherche à vérifier notre commande, James acquiesce en silence. Il est plus calme, mais personne ne vient reprendre les places près de nous. Cela nous convient. Je voudrais juste que Bacchus soit là...
Finalement, la commande est là, James paye  le prix exorbitant sans se plaindre. Il veut juste se casser, trouver une table dans un coin, et espérer que  Murdock pointe le bout de son nez pour qu'il puisse savoir si tout était vraiment prévu. Murdock a l'air trop con pour pouvoir manigancer un truc pareil.

On sent, soudain, le chien qui bouge. On a repéré le chien. Il nous a repéré aussi. James a eu envie de le buter, mais je l'ai retenu. Il nous fixe, le sale cabot, et je sens les muscles de James se tendre de nouveau à l'extrême, prêt à lui lacérer la jugulaire à coup de dents. Mais le molosse est mieux dressé que le loup et il finit par s'enfoncer dans un couloir.
Soudain, James sent une odeur, vers ce couloir. Une odeur qu'on avait pas remarqué avant. Nous reniflons, soudain alerte. Nos yeux dérivent sur le bar, nous nous souvenons des dessins, l'odeur, l'odeur est toujours là.
Il y a quelque chose qui sent la meute ici.
La meute.
Ma meute.

Le loup est plus réactif que moi, il lâche l'argent sur le comptoir et se précipite dans la direction qu'a pris le chien. Sans faire attention au panneau qui nous interdit le passage il court, poussant au passage un ou deux clients, ça crie sûrement derrière mais il s'en fiche, nous sommes en chasse. Il y a un escalier, nous le grimpons, précipités, le cœur battant. L'odeur est plus forte, plus précise. Quelqu'un ici m'appartient, est à moi, est une partie de moi.
Finalement je trouve le chien.
Je trouve l'enfant.
J'ai l'impression de regarder un miroir.
James est là, dans le seuil de la porte ouverte de la chambre de l'enfant, il le regarde, l'observe, il est complètement pris au dépourvu, tout à coup bloqué entre la joie et la détresse. C'est son fils. L'odeur ne trompe pas. Depuis quand a-t-il un fils ?
POURQUOI PERSONNE NE LUI A DIT QU'IL A UN FILS ? POURQUOI IL NE LE SAIT PAS ? POURQUOI ON NE VEUT PAS QU'IL LE VOIT ? POURQUOI ON LUI A CACHE ?
Le gamin le fixe aussi, et il doit le reconnaître, oh mon dieu oui il me reconnaît.
« Pa... pa ? »
James s'agenouille soudain, sidéré, le visage détruit par une émotion que je ne lui ai encore jamais connu. Je crois qu'il va pleurer. Il murmure, bégaye : « Oui, c'est moi, c'est Papa. » Et il a un petit rire. L'odeur est si forte, la meute en lui est si réelle, il ne peut pas en douter un seul instant. Il est le père de cet enfant, et c'est peut-être la seule chose dont nous soyons sûrs depuis la fin de notre traitement.

3 AOUT 1997 • La gifle me fait un bien fou. Elle achève mes larmes, réveille mon esprit embrumé par les potions de soin et de calme encore trop présentes dans mon organisme. La gifle, son regard furieux, et sa voix calme mais si sévère qui me gronde, me punit, me fait mal. Je le mérite. Punis-moi. C'est un peu pour cela que je suis là, après tout. « Qu'est-ce que tu crois ? Que j'aurais préféré que t'y laisse ta peau, toi aussi, dans cette montagne ? Que j'aurais préféré que tu reviennes pas, plutôt que tu reviennes avec une morsure de Loup-Garou ? » Je ne sais pas. Je n'en ai aucune idée, de ce que tu veux. Tu es un mystère pour moi, et je crains autant que je désire savoir ce que tu veux de moi. Je crois que ce que tu veux, je ne peux pas te le donner. Parce qu'elle ne comprend pas, je crois, que tant que j'ai cette Morsure, je ne suis jamais vraiment revenu, parce que je ne compte pas vraiment rester. J'ai arrêté de pleurer, cependant mes joues sèchent lentement, et c'est maintenant que je vois ses propres larmes de rage.
Non, ne pleure pas Leo, toi mais pas moi. Fais-moi aussi mal que tu veux, mais toi, toi reste forte. Ne pleure pas, je m'en voudrai vraiment trop si tu pleures.
« Tu reviens au bout de deux ans et tu oses - tu oses - t'excuser d'être là ? Tu te fous de moi, c'est ça ? » Non, je ne me moque pas de toi. Je suis désolé, parce que je pense que je vais encore te décevoir, encore te faire mal. Je ne suis pas vraiment là, je ne suis pas vraiment moi, je viens me faire punir et repartir en sachant que j'ai, au moins, eu un peu ce que je mérite. « Désolé je ne suis que moi, James le gros bouffon, il aurait mieux fallu que je meurs. » Je baisse la tête, tant je n'ose pas approuver ce qu'elle dit. Au moins, on aurait pu raconter des histoires héroïques sur moi. L'homme qui voyageait. Le père qui a été mangé par une bête cruelle à mille lieues de la maison, alors qu'il cherchait à envoyer une lettre. Pas le bouffon qui est incapable d'être un père pour qui que ce soit.
Elle continue, encore, et cela fait mal et cela soulage en même temps. Elle a toujours dit que j'étais maso, de toute manière. « Et tu crois vraiment que c'est à moi qu'il faut dire des conneries pareilles ? Putain tu comprends pas James, que moi je t'attends depuis tout ce temps? Ça fait deux ans ! T'as pas le droit de revenir au bout de deux ans, pour chouiner et t'apitoyer sur ton sort. Parce que c'est de toi que j'ai besoin moi.   » Je ne dis rien, tête baissée, comme un enfant pris au piège par sa mère, la main dans la boîte de bonbons. Elle a raison, elle a tellement raison. Et je sais qu'elle m'a attendu. Malgré ses réponses qui ne venaient jamais, ses insultes, toutes les fois où elle m'a dit qu'elle ne m'attendait plus. Je sais qu'elle m'a attendu. Et qu'elle voudrait que je sois vraiment revenu.

Comme à chaque fois que Leopoldine s'énerve, elle arrive jusqu'au point où elle laisse échapper un de sa douleur personnelle, de son besoin égoïste, et cela ralentit tout. Elle s'arrête, ferme les yeux, je sens les vagues reculer, toujours menaçant mais moins mordantes. « Je suis désolée. Je- » Je la regarde enfin, alors qu'elle évite mon visage, et je bouge la tête de droite à gauche, non, non, ne t'excuse pas. « Tu n'as rien à excuser Leo. » Mais je crois que j'ai mal compris ses excuses. Je comprends toujours mal Leo. Parce qu'alors que je la pensais calmée, la voilà qui me glace le sang, brusquement.
« Je suis désolé de tout ce qui t'es arrivé, James. Vraiment... Mais- Pourquoi t'es là ? Pourquoi t'es venu ? »

Pourquoi je suis là ? Pourquoi je suis venu ? Aucune idée. Pour qu'on me punisse. Pour voir Joshua une première et une dernière fois avant de partir. Pour te voir une dernière fois avant de partir. J'en ai aucune idée, je suis juste sorti de cet hôpital, j'ai vu Louise, j'ai préparé mon départ et je me suis dit que je devais passer par là. J'en sais rien. Ma gorge est sèche, j'ai honte, ma bouche s'ouvre et se ferme comme celle d'un poisson hors de l'eau. Je panique, devant cette question si franche, si digne d'elle : « Je- Je... »  Je cherche une cabriole pour me défaire de cette situation mais rien ne vient. Je me suis promis de ne pas lui mentir aujourd'hui. Essayons au moins de la tenir, cette promesse là. « Je ne sais pas trop je suis juste... venu. Je voulais... voir... Joshua... » Je murmure le prénom, honteux, terriblement honteux d'oser prononcer ce nom devant elle. Ma gorge se noue, se bloque, j'ai encore envie de pleurer, parce qu'elle va me dire non.

A ce moment-là, une petite voix s'élève derrière nous. « Maman... Cauchemoua ! » Il a une petite voix plaintive et je vois presque ses yeux suppliants. Il a, pour moi encore, la même tête que sur la photo d'halloween que Leo m'a envoyé. Je n'ose pas me retourner. Je n'ose pas parler. Je suis un bloc de glace, le regard viré sur sa mère, incapable de prononcer la moindre parole. Je suis terrifié, sans savoir de quoi, je suis tétanisé et je suis incapable de savoir ce que je suis censé faire.
Joshua est à quelques dizaines de centimètres de moi et je reste là, immobile, comme le bouffon que je suis.


Dernière édition par James Rowle le Lun 6 Fév 2017 - 22:37, édité 2 fois
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Léopoldine Turner
Léopoldine Turner
‹ inscription : 30/10/2016
‹ messages : 138
‹ crédits : (moi-même)
‹ dialogues : #ffcc99 (Joshua > #ffcc00)
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‹ âge : 27
‹ occupation : gérante du Chaudron Baveur sur le Chemin de Traverse depuis plusieurs années, même si l'établissement appartien officiellement à mon Oncle
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994
‹ baguette : est en bois de poirié et crin de licorne. Particulièrement rigide, elle mesure seulement 23 cm.
‹ gallions (ʛ) : 2861
‹ réputation : je n'ai pas de coeur et que je suis froide comme un glaçon. Cette réputation là me permet de tenir mon auberge d'une main de fer, et ça ne m'empeche pas de vendre la meilleure bière-au-beurre du chemin de traverse, à ce qu'il parait. On dit aussi que mon fils et le fruit d'une relation batarde avec un sang-pur, ou un moldu, certains disent même que ce n'est pas réellement mon fils puisqu'on ne me voit qu'avec des femme, mais ceux-là ont eu la chance de ne pas me voir enceinte.
‹ particularité : Voyante spécialisée dans la Cartomentie. Cependant je sais également lire les feuilles de thées, les lignes de la mains, et les boules de cristal.
‹ faits : j'ai un fils, que j'ai eu très jeune et que je suis prête à tout pour le protéger.
‹ résidence : Dans la partie privé du Chaudron Baveur, avec mon oncle Tom et mon fils Joshua. Tatie Gigie occupe la chambre du dernier étage.
‹ patronus : Un loup.
‹ épouvantard : mon fils piégé dans une maison en flamme.
‹ risèd : James, rentré à la maison pour Joshua.
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3 aout 3003 Léo commence à ramasser les dessins, elle ne voit pas les yeux de James qui fixent les feuilles de papier, avant de fixer le couloir. Elle entend simplement de bruit des pièces qui tombent sur le comptoir. Elle lève une main libre pour les récupérer, mais elle entend autre chose. Ça va très vite: en quelque seconde, James a quitté son siège devant le bar, il a abandonné sa bière juste là et elle le voit partir à tout allure, longer le bar et tourner, s'engouffrer dans le couloir. Vers chez elle. Vers Joshua.

Son sang ne fait qu'un tour. « James ! » qu'elle hurle instinctivement, se précipitant derrière lui. Elle ignore les regards de tous les clients présents dans la salle qui se sont posés sur eux, elle ne les voit même pas, il n'y a que Joshua qui compte. Joshua et ce putain de loup imprévisible en train de se précipiter vers lui. « JAMES ! » elle le voit se jeter dans l'escalier et grimper les marches quatre à quatre et s' engouffre à sa suite. Une volée de marche, puis une deuxième. Et son cœur bat à tout rompre, elle est terrorisée. Joshua. Et s'il fait du mal à Joshua ? Non. Non elle le tuerait elle-même s'il osait ne serait-ce que le toucher.

Elle arrive en haut de l'escalier et depuis le couloir elle voit James tomber à genoux devant l'encadrement de la chambre de leur fils. Il lui dit quelque chose, mais elle n'entend pas vraiment. En fait elle ne réfléchit pas, il n'y a plus que son instinct qui fonctionne alors le sortilège d'expulsion s'échappe de sa baguette et le corps de James et projeté contre le mur de l'autre côté du couloir, faisant tomber un miroir qui se brise au sol avec fracas, et quelques livres d'une étagère. « PAPA ! » hurle la voix de Joshua et Léo se rue dans la chambre de son fils qui est en train de sauter de son lit pour courir dans le couloir, elle l'attrape au vol, l'empêchant de sortir de la pièce. « Joshua ! » Elle à le cœur qui tambourine dans sa poitrine à une vitesse folle et elle se met à sa hauteur, l'obligeant à se tourner dos à la porte pour ne pas qu'il voit. « Tu vas bien ?! » « Maman ! Maman c'est- C'est Papa- c'est... » il tente de se retourner, mais elle maintient le gamin, l'obligeant à lui faire face. « Non Josh... Non c'est pas lui. » « Mais si ! Il a dit- il a que si ! » « Non ! » « C'est toi qui- » Un bruit dans le couloir les interrompe, c'est James qui est en train de se relever.

Instinctivement, Léo se relève et se place devant Joshua. « Restes derrière moi. » ordonne-t-elle fermement en gardant une main serrée autour du bras de son fils, l'autre tenant sa baguette tendue vers James, Babbi se tenant entre eux et la porte, toutes dents dehors. Joshua ne bouge pas, parce qu'elle a le ton qu'elle prend quand il y a du danger, quand il faut faire attention ; quand il faut se taire parce que c'est la guerre. Elle a peur Léo, en cet instant. Elle a rarement eu aussi peur d'ailleurs. Même quand les rafleurs avaient faillit trouver la pièce secrète où elle cachait des insurgés dans le grenier; ou même quand Murdock avait ouvertement menacé Joshua pour la forcer à coopérer, elle n'avait pas eu si peur que ça. Mais là, elle voit James, James qui n'est plus James. James qui les regarde avec ses yeux de loup, et qui grogne en face du chien. James qui n'a presque plus rien d'un être humain. Et pourtant elle le fixe et il n'y a pas trace de peur dans ses yeux. Elle à le regard noir de celle qui protégera son fils quoi qu'il en coute. Ce regard qui cloue presque n'importe qui sur place et qui autre fois était capable de forcer James au silence. « Ne t'approche pas, James. » Elle le met au défit ne serait-ce que d'essayer. « Recule. Si tu tentes le moindre geste vers lui, je te jure que tu le regretteras. Loup ou pas. » Elle à peur. Mais pas pour elle. Elle a peur pour son fils. Et elle était prête à tout.

Comme une Louve qui protège son petit. C'était surement un concepts que ce James là est en mesure de comprendre, n'est-ce pas ?



3 aout 1997 James se met à bégayer à bredouiller, il regarde un peu partout autour de lui, peut-être qu'il croit qu'il pourra trouver une échappatoire, ce gros lâche ? « Je- Je... » Léo croise les bras sur sa poitrine et fronce les sourcils, elle en a assez de ses pleurnicheries. Joshua pleurniche comme lui en plus, alors ça l'énerve davantage.. « Abrège. » « Je ne sais pas trop je suis juste... venu. Je voulais... voir... Joshua... » Il baisse les yeux comme s'il avait été prit en train de commettre un crime. Et elle elle ne sait pas si elle doit être soulagée ou exaspéré. Évidemment qu'il voulait voir Joshua ! Encore heureux qu'il voulait voir Joshua ! Manquerait plus qu'il se pointe mais qu'il lui dise qu'il ne veut surtout pas rencontrer son fils ! Et en même temps il se prend pour qui, à débarquer comme ça, au bout de deux ans, et demander soudain un droit de visite ? Hein ? Hein ?

« Maman... Cauchemoua ! » Son cœur manque un battement quand elle entend la voix. Encore une fois, tel père tel fils, ils savaient choisir leur moment ces deux là. Elle lance un regard à James qui semble complètement tétanisé et se retient de lever les yeux au ciel. Décroisant les bras elle s'avance vers le petit garçon qui se tient dans l'encadrement de la porte, tenant dans ses bras un boursoufflet en peluche jaune offert par tante Loulou pour ses un ans. Il a le visage rougit et de grosse larme roule sur ses petites joues rondes. « Hey... » fait Léo d'une voix, soudainement très douce. Elle attrape Joshua et le porte jusqu'à la hauteur de son visage en le calant sur ses hanches. « Ça va aller, Maman est là... Qu'est ce qu'il s'est passé ?» « 'est-'est-'est- » Fait le petit, haletant «... Les Lou-Loup-Ga'ou et-et-et- tout noir et-et- » « Chuuuuut... Respire mon chéri, c'est fini. » Le coeur de Léo se serre dans sa poitrine, elle jette un oeil à James. Des fois elle se demande si Josh n'a pas un peu herité du don malgré tout... « Il n'y a pas de Loup-garou ici, Josh...» Mensonge. « Et même si il y en avait, Maman et Papi Tom les empêcheraient de te faire du mal... » dit-elle à voix un peu basse. Elle aurait préféré que James n'entende pas ça. Elle ne voulait pas qu'il s'enfuit encore. Mais en même temps, il fallait rassurer Joshua. Et James, il fallait qu'il comprenne. Elle pose une main derrière la tête de son fils pour la reposer contre sa joue et dépose un baisé sur son front en le berçant doucement. Joshua renifle bruyamment, son petit corps agité de soubresauts.

Pendant quelque minute encore elle continue de le bercer en murmurant quelques mots réconfortant et finalement il finit par se calmer et commencer à sucer son pousse en faisant tourner entre ses doigts les poils de sa peluche. « Ça va mieux ? » Il hoche la tête sans retirer son pousse de sa bouche. « On va retourner dormir ? » il fait non de la tête. « Si si, Il est tard. Maman va allumer la bougie hippogriffe dans ta chambre d'accord ? Comme ça elle te protégera des cauchemars... » Mais elle sent tout d'un coup qu'elle a perdu l'attention de son fils. Il s'est mis à fixer James. « 'Est qui, maman ? » Léo déglutit difficilement. « C'est... juste un vieil ami de Maman. »

James, je te présente Joshua, 2 ans et cinqs moi; 91,4 cm pour 15 kilos. Sujet de conversation préféré du moment : les balais. Couleur préférée : le jaune. Déteste prendre son bain et manger tout ce qui est de couleure verte. Bois du lait à la citrouille au petit déjeuné, à du mal a prononcer la lettre r et aime faire de dessins. Comme son Papa. James je te présente ton fils. Tu voulais le voir ? Et bien profites-en, c'est le moment.
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5 AOUT 2003 • Comment s'appelle-t-il ? Quel âge a-t-il ? Il me reconnaît, je vois qu'il me reconnaît, mais nous sommes nous déjà vu ? Il y a comme une hésitation dans son regard. James tremble un peu, paniqué d'être jugé par l'enfant. Il tend la main, doucement, comme pour ne pas lui faire peur, et je n'ai jamais vu un geste aussi doux émaner de lui. Il a envie de pleurer, je le sens à l'émotion dans ses yeux. Il n'arrêtait pas de dire qu'il ne pouvait pas ne pas avoir de meute. Qu'elle devait être toujours quelque part, et qu'il finirait par la retrouver. L'enfant va pour dire quelque chose, puis soudain, le choc nous frappe, nous sommes expulsés contre le mur opposé.
ON NOUS ATTAQUE.
Aussitôt James se redresse, dans un grognement hargneux, dents sorties, main sur la baguette, cherchant qui a osé, OSE le séparer de SON fils ? Il l'a retrouvé alors il le protège maintenant, il prend soin de lui, il reste avec lui parce que c'est sa meute, la sienne, sa meute, à lui, à lui, à moi, aussi. Il ignore les bouts de verre qui creusent des entailles sur ses joues, ses mains, ses bras. Il ne remarque même pas les livres qui lui tombent sur la tête, se précipite juste de nouveau en avant, près à protéger ce qui lui appartient.

Nous nous retrouvons face à la mère.

C'est la patronne, réalisons-nous après tout, mais avant tout c'est la mère. Elle se met devant l'enfant, lui intime de rester en arrière et se met en position de combat. Bien. Elle protège l'entrée, et je m'occupe de l'intrus. James regarde autour de lui, à la recherche de l'ennemi. Il n'y a cependant personne, et aucun autre sort ne viens nous agresser. Est-il parti ? Le chien nous grogne dessus et on lui répond, avec hargne, parce que ce n'est pas le moment. « Ne t'approche pas, James.  » La phrase nous frappe et nous reconcentrons sur la femme. Elle pointe sa baguette sur James. Il voudrait se retourner, comme pour vérifier qu'il n'y a pas quelqu'un d'autre, mais l'ordre est trop clair, trop impérieux et tremblant à la fois pour que nous puissions nous tromper. Nous sommes l'intrus, l'agresseur, le danger, le danger pour Joshua.
Le première instinct de James est de tuer la tenancière.
Il peut facilement éviter un sortilège, il est assez proche pour pouvoir l'atteindre en quelques pas et lui craquer le cou d'un mouvement sec. L'enfant sera sûrement choqué, mais il finira pas comprendre. Il pourra devenir un Thurisaz, un vrai, et grandir avec moi dans une véritable meute et pas dans une antre puante.
Pourtant quelque chose l'arrête. Il y a quelque chose, chez cette femme. Elle pue la peur, elle empeste la peur jusqu'à nous contaminer, et pourtant elle se tient droite, et forte, et il nous est incapable de douter qu'elle fera tout pour nous tuer s'il le faut. « Recule. Si tu tentes le moindre geste vers lui, je te jure que tu le regretteras. Loup ou pas.  » Et lorsqu'elle dit cela, c'est bizarre, mais je vois Morgana, et James aussi voit Morgana, et nous comprenons enfin.
La patronne est une Alpha.

De menaçant, James passe à l'inquiétude. Il recule, effectivement, d'un pas, faisant craquer la glace sous nos chaussures. Il se tient légèrement voûté, inquiet, avec la tête légèrement inclinée. Une Louve aurait tout de suite compris que nous abandonnions le combat. Mais elle n'est pas une louve, pas une vraie, juste en essence. Doucement, les pièces du puzzles se reconstruisent. La tenancière serait l'Ulfric de notre meute, en un sens, c'est pour cela qu'elle peut être si impliquée et si froide à la fois. Je suis sa Lupa, et l'enfant est le fruit de notre alliance. D'une manière ou d'une autre, à cause de la perte de mémoire, elle refuse de rendre à James la place dans la meute.
Cependant, pourquoi ne savait-elle pas, pour notre sortie ? Pourquoi n'était-elle pas dans les contacts donnés ? On m'a précisé ma mère, ma sœur, des camarades de classe, pas elle. Pourquoi ? Ils pensent peut-être que je serais moins fidèle au Lord si nous n'avons pas de meute, mais au contraire, c'est l'amour du Lord qui me fait aimer autant cette Meute, qui me donne autant envie de la protéger, comme le Lord me protège.
Je dois regagner la grâce de mon Ulfric.

« Je ne lui ferai pas de mal. » James continue de la fixer, il a reposé sa baguette à sa place, mains vides mises en avant, jugulaire toujours présentées, et il la regarde d'en bas, pour souligner sa soumission. Il se mettrait bien à ses pieds pour être plus explicite, mais elle lui a dit de ne pas faire un geste. « C'est mon fils, je le sens. Et vous êtes ma Meute, c'est évident. C'est pour ça que tu m'as reconnu. » Je comprends, je sais, essayé-je de lui dire. Le cœur de James bat la chamade, il essaye de regarder son Alpha mais son regard dérive toujours sur l'enfant qui le fixe, lui aussi. « Je ne lui ferai rien je te le promets et si je t'ai fait quelque chose avant je suis désolé, et si tu ne me fais plus confiance maintenant je suis désolé. » Il n'y a pas de plainte dans notre voix, juste les faits. Nous exprimons nos regrets quant à la situation. « J'ai agis de manière précipitée, je n'aurais pas du. J'ai juste senti son odeur. Laisse-moi rester à vos côtés. Je ferai ce qu'il faut pour mériter de nouveau la confiance de la Meute. »
Il n'y a rien d'autre à dire. Il continue de la regarder, dans l'attente du jugement. Il est censé accepter tout jugement de son Alpha. Mais il ne supportera pas un refus, pas maintenant, pas quand nous trouvons enfin quelque chose de stable dans cette nouvelle existence.

5 AOUT 1997  • C'est Joshua, il est là, c'est mon fils, juste derrière moi. Putain mais bouge James, bouge ! Arrête d'avoir peur, arrêter de reculer, arrêter de fuir, et retourne-toi. J'entends Leopoldine se diriger vers lui et commencer à le rassurer, alors je prends mon courage à deux mains, finalement, et fait un lent mouvement vers eux deux.
Et ils sont magnifiques.
Il est là, dans ses bras, petit bout plein de boucles et de joues, et c'est terrible à quel point il me ressemble. Et Leopoldine le regarde tous les jours, l'aime tous les jours, lui change ses couches alors que même sa façon de se plaindre ressemble à la mienne ? Je me sens fondre de honte et de tristesse, imitant inconsciemment les larmes de Joshua. J'ai envie de pleurer avec lui, d'ailleurs, mais Leopoldine a déjà assez d'un enfant à consoler. Je fais un pas vers eux, un peu hésitant, mais irrémédiablement attiré.
« ... Les Lou-Loup-Ga'ou et-et-et- tout noir et-et-  »
J'aurais préféré une autre claque de Leopoldine, j'aurais préféré une troisième, et une quatrième, et un coup de pied entre les jambes plutôt que ça. Soudain, je ne suis plus le papa qui revient de son voyage pour rencontrer son fils. Je suis l'étranger et le monstre, celui qui n'a rien à faire ici. « Il n'y a pas de Loup-garou ici, Josh...  » Celui, qui, visiblement, n'est même pas là. Je ne suis pas là, après tout je ne suis même plus vraiment James alors hein, à quoi bon ? Tu voulais que je revienne, hein Leo, tu voulais tellement que je revienne pour me balancer ça à la figure c'est ça ? « Et même si il y en avait, Maman et Papi Tom les empêcheraient de te faire du mal...  »  C'est ça que tu comptes faire Leo ? Juste me virer de sa vie ? Je n'existe pas, je ne suis pas là. Mes cadeaux, il les a eu au moins ? Mes lettres, tu les lui as lu, au moins ? Et c'est moi qui me fous de la gueule du monde ici ?

Je sens, enfin, la colère monter. C'est bon, elle a gagné, j'ai gagné, tout le monde a gagné, ma punition je l'ai eu en pleine poire. Ca fout un mal de chien. Je le savais, hein, qu'il fallait pas énerver la blonde, mais à ce point ? Je suis blanc comme un linge, de rage contenue et d'horreur dissimulée, pendant qu'elle essaye de le faire se recoucher. C'est ça, vire-le, ne le laisse pas me regarder, m'adresser un mot. Cache-le, ou cache-moi, fais ce que tu veux. Je n'aurais pas du venir. Merci Leo, merci. Au moins tu as savouré ta vengeance.
« 'Est qui, maman ?  »
Joshua me regarde, fixement, dans les yeux. Il est curieux, forcément, je lui ressemble beaucoup trop pour qu'il ne soit pas attiré. Moi je ne dis rien, j'attends, parce que je sais que Leo va avoir un truc à dire. Vas-y, enfonce le clou. T'as jamais su t'arrêter ma Didine, pire que moi, quand tu as un truc en tête, le reste du monde peut bien aller se faire foutre.
« C'est... juste un vieil ami de Maman.  »
Voilà. Merci Leo. On s'en souviendra, du retour de papa.

Je grince les dents, de rage, cherchant à ne pas exploser ici et maintenant devant l'enfant qui a arrêté de pleurer juste pour pouvoir mieux me regarder. J'inspire, expire, doucement, puis je m'approche. Qu'elle aille se faire foutre. Qu'ils aillent tous se faire foutre. Je prends la voix douce que j'utilise avec les enfants et les chiens, même si Leo me dit toujours que j'ai juste l'air débile comme ça. « Moi c'est James, tu peux m'appeler Tonton Jim si tu veux, j'étais à Poudlard avec ta maman, sauf que depuis je suis parti dans un graaaaand voyage à travers le monde. » Bon l'Europe, mais passons, de toute manière il a l'air trop hypnotisé par mes boucles pour réfléchir à ce que je dis. « Et tu sais, moi j'ai rencontré des loup-garous, et je me suis même battus contre eux, et j'ai gagné. » Il me regarde avec des yeux immenses à présent, fasciné. « Mais ta maman, tu sais, elle est encore plus forte que moi. Elle a toujours été plus forte que moi. Alors tu n'as vraiment pas à t'inquiéter, elle te protègera. » Je fais tous les efforts pour ne pas trembler, alors que j'avance la main vers sa tignasse que je décoiffe subtilement, avant de me redresser.

J'offre mon plus beau sourire à Leopoldine, chantonnant : « Et sur ce, l'ami de maman va vous laisser en famille, n'est-ce pas ? »


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Léopoldine Turner
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‹ âge : 27
‹ occupation : gérante du Chaudron Baveur sur le Chemin de Traverse depuis plusieurs années, même si l'établissement appartien officiellement à mon Oncle
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994
‹ baguette : est en bois de poirié et crin de licorne. Particulièrement rigide, elle mesure seulement 23 cm.
‹ gallions (ʛ) : 2861
‹ réputation : je n'ai pas de coeur et que je suis froide comme un glaçon. Cette réputation là me permet de tenir mon auberge d'une main de fer, et ça ne m'empeche pas de vendre la meilleure bière-au-beurre du chemin de traverse, à ce qu'il parait. On dit aussi que mon fils et le fruit d'une relation batarde avec un sang-pur, ou un moldu, certains disent même que ce n'est pas réellement mon fils puisqu'on ne me voit qu'avec des femme, mais ceux-là ont eu la chance de ne pas me voir enceinte.
‹ particularité : Voyante spécialisée dans la Cartomentie. Cependant je sais également lire les feuilles de thées, les lignes de la mains, et les boules de cristal.
‹ faits : j'ai un fils, que j'ai eu très jeune et que je suis prête à tout pour le protéger.
‹ résidence : Dans la partie privé du Chaudron Baveur, avec mon oncle Tom et mon fils Joshua. Tatie Gigie occupe la chambre du dernier étage.
‹ patronus : Un loup.
‹ épouvantard : mon fils piégé dans une maison en flamme.
‹ risèd : James, rentré à la maison pour Joshua.
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3 aout 2003Il la dévisage pendant quelques instants comme s'il allait lui sauter à la gorge. Il y a une telle violence dans son regard, une telle haine que pendant une seconde elle est convaincue qu'il va la tuer, juste là, sous les yeux de Joshua. Et d'ailleurs, Johua s'agrippe maintenant à elle, resserrant sa main sur sa jupe. Et ça lui donne du courage à Léo. Alors elle ne se démonte pas, elle ne baise pas les yeux, ne scille pas, ne tremble pas. Sois forte pour Joshua. « Recule. » fait elle encore à James. Et tout d'un coup, la colère disparaît de ses traits, il recule en pendant la tête comme un animal effrayé. Léo n'a pas la moindre idée de ce qui se passe dans la tête de James. Mais ce qu'elle sait c'est le Loup qui domine en lui.

« Je ne lui ferai pas de mal. » commence-t-il d'une voix étrangement calme, étrangement froide. Et il penche la tête sur le côté, le coup à découvert. Elle n'est pas certaine de ce que cela signifie même si ça ressemble à un signe de soumission. Mais qu'est-ce qu'elle en sait ? Elle n'est pas experte en Loups, elle. À part la dizaine de livres qu'elle a lue sur le sujet après que James se soit enfuit six ans plus tôt... « C'est mon fils, je le sens. Et vous êtes ma Meute, c'est évident. C'est pour ça que tu m'as reconnu. » Léo avale difficilement sa salive. Sa Meute ? Est-il réellement en train de les comparer, elle et Josh, à une meute ? Bordel, mais jusqu'où ils sont allés dans ta tête James ? Y-a-t-il toujours un James la dedans au moins ? Ou juste un loup amnésique et impulsif ? « Je ne lui ferai rien je te le promets et si je t'ai fait quelque chose avant je suis désolé, et si tu ne me fais plus confiance maintenant je suis désolé. » Et en disant cela il regarde Joshua et Léo resserre son emprise sur l'épaule de l'enfant. Il a l'air étrangement sincère. C'est bizarre parce qu'avant, quand James s'excusait, c'était souvent en pleurnichant, ou accompagné de tout un tas de justification qui visaient à le dédouaner de sa faute. "Je suis désolé, mais.-" ; mais pas cette fois. Il se contente de les fixer elle est Josh, tour à tour; et de simplement énoncer les faits. Il est désolé, même s'il ne sait pas vraiment de quoi. « J'ai agis de manière précipitée, je n'aurais pas du. J'ai juste senti son odeur. Laisse-moi rester à vos côtés. Je ferai ce qu'il faut pour mériter de nouveau la confiance de la Meute. » Encore cette histoire de Meute. Et maintenant il demande s'il peut rester à leur côté ? Bien sûr, et pourquoi pas t'offrir nos gorge à nous aussi. Tu pourrais nous mordre, on ferait une sacrément belle Meute à nous trois, non ?

Léo reste un moment sans bouger, sans rien dire. Elle ne sait pas quoi dire, elle à peur de le contrarier, de fâcher de nouveau la bête. Elle ne sait pas ce qu'elle doit faire, ils ne parlent jamais de ce genre de situation dans les livres. Et lui il reste juste planté là à attendre, la tête toujours penchée sur le côté. Comme s'il attendait sa sentence, ou son pardon. C'est donc bien un signe de soumission, il lui donne tout le pouvoir. Elle ne comprend pas. « Maman, je comprends pas ce que raconte papa. Pourquoi il dit des choses aussi... bizarres. » Demande Joshua. « C'est parce que c'est pas Papa, Josh. » répond Léo. « Mais c'est quoi La Meute ? » dit il sûr un ton un peu septique. C'est vrai ça. Pourquoi il dit qu'ils sont sa Meute ? Ils ne sont pas des Loups, eux. Et pourquoi il lui donne le pouvoir à elle. Elle n'est pas une Louve, elle. Les mots de James se mélangent dans sa tête alors qu'elle essaie de la comprendre. Et tout d'un coup ça semble évident. La Meute, c'est la famille. James -ou ce qu'il reste de James- à sentit sa famille en elle et Joshua; et il la considère elle comme la chef de leur famille. Bien voilà une chose qui n'a pas vraiment changé...

Elle prend une profonde inspiration. Elle tentera de déchiffrer les codes de communication des Loups plus tard. Pour l'instant, le plus important c'est de mettre Joshua à l'abri d'un quelconque débordement de la bête de James. Elle abaisse un peu sa baguette. Juste un peu, histoire de calmer la méfiance de James. Elle doit aller dans son sens un minimum si elle veut que ça marche. « Très bien. Si tu veux... "regagner la confiance de la Meute"... » Elle essaie de réutiliser ses propres mots pour rendre les choses plus faciles. « ...Il faut que tu laisses Joshua partir. » son cœur bat à tout rompre dans sa poitrine. Il y a un silence un peu trop long à son gout; on dirait qu'il essaie de savoir s'il peut la croire. « Écoute. » Reprend-elle reprenant toute son assurance. Après tout c'est elle la chef de meute, non ? « tu vas reculer encore un peu, et je vais l'envoyer ailleurs. En suite, toi et moi on pourra discuter et je déciderais si tu peux le voir. Si tu peux rester avec nous. » Pitié James, il faut que tu comprennes. M'oblige pas à te faire du mal.



3 aout 1997Le visage de James s'est décomposé, littéralement. Elle ne sait pas ce qu'il comprend de tout ça, ce qu'il accepte ou non de ce qu'elle décide de dire à Joshua, mais James a perdu voix au chapitre le jour où il a décidé de n'être qu'une lettre par semaine dans la vie de leur fils. C'est Léo qui est seul juge de ce qui est bon ou mauvais pour lui, comme de ce qu'il doit savoir ou non. Or pour l'heure, elle décide qu'il n'est pas bon de dire à Joshua qui est James. Parce qu'il est tard, qu'il est fatigué, qu'il a fait un mauvais rêve et qu'elle-même ne sait pas ce que veut vraiment James. Elle voudrait lui dire tout ça mais en présence du petit, c'est impossible. Joshua, du haut de ses deux ans, est une véritable éponge avec une très bonne mémoire, en cela il ressemble à sa maman pour une fois ; Si elle commence à tente de parler à James devant lui, il devinera immédiatement qu'il se passe quelque chose.

Elle aimerait juste que James se détende, qu'il lui sourit, qu'il lui dise quelques mots. Elle sait que ça lui ferait du bien à lui aussi. Peut-être que ça l'aiderait même à savoir un peu ce qu'il veut le Rowle. Alors quand elle le voit faire un pas de plus vers eux, elle esquisse un sourire. Elle se dit qu'il a compris, qu'il accepte et qu'il va juste saluer son fils. Pour la première fois de sa vie. « Moi c'est James, tu peux m'appeler Tonton Jim si tu veux, j'étais à Poudlard avec ta maman, sauf que depuis je suis parti dans un graaaaand voyage à travers le monde. » Mais James reste toujours James. Et il met toujours les pieds dans le plat. Léo pince les lèvres. Si elle n'avait pas les deux mains prise à porter son fils, elle devrait se retenir de ne pas le gifler à nous. Bien sur James ! Vas-y dis lui ton nom ! Raconte lui ta vie ! Appelle-le fiston tant que tu y es ! Si je lui ais pas dit directement ton nom, c'est pour quoi à ton avis ? Mais elle ne dit rien, s'en tenant à sa première résolution: pas de discutions avec James devant Joshua. « Et tu sais, moi j'ai rencontré des loup-garous, et je me suis même battus contre eux, et j'ai gagné. Mais ta maman, tu sais, elle est encore plus forte que moi. Elle a toujours été plus forte que moi. Alors tu n'as vraiment pas à t'inquiéter, elle te protègera. » Joshua fixe James comme s'il avait vu une licorne et il essaie de lui attraper les cheveux. Il voit bien qu'il y a quelque chose de bizarre. Bon sang, pourquoi l'a-t-elle fait aussi intelligent ? James se tourne vers Léo et lui offre un sourire trop rayonnant pour être honnête en pareil situation. « Et sur ce, l'ami de maman va vous laisser en famille, n'est-ce pas ? »

Léo elle, ne sourit pas du tout. Elle est en train de chercher un moyen de faire comprendre à James qu'il a intérêt à rester jusqu'à ce qu'ils aient fini leur conversation, mais c'est Joshua qui se charge de répondre avant elle « Tu appel James comme Papa !» Il pointe son petit indexe en direction de James et regarde tours à tours lui et sa maman. Voilà exactement le sujet qu'elle souhaitait éviter avant de savoir à quoi s'en tenir exactement. Merci James. « Oui, il s'appel James aussi, comme ton Papa, tu as raison ! » Elle lui sourit. C'est un art que de toujours faire comme si tout allait bien devant les enfants. « Et tu te souviens ? Papa aussi il est parti en voyage ! » Il n'est pas là, tout de suite. Elle jette un coup d'oeil à James qui a tout d'un coup l'air de se liquéfier sur place. « L'est ou papa, maman ? » Elle pince les lèvres. « Je sais pas encore mon chéri, on aura peut-être une lettre bientôt. » Joshua hoche vigoureusement la tête. « On va se coucher maintenant ?  Tonton Jim va venir avec nous, d'accord ? » Elle croise le regard de James et il doit bien comprendre que ce n'est pas réellement une question. « Tu peux laisser tes affaires ici. » lui dit-elle avant de sortir et de se diriger vers l'escalier au bout du couloir.

Elle grimpe jusqu'à la chambre de Joshua, James sur les talons, arriver à la porte elle le dépose par terre ; et il reste planté devant l'encadrement, scrutant l'obscurité de sa chambre. Léo sort sa baguette et allume rapidement la lumière. « Trouve ta bougie hippogriffe » Joshua cours vers son lit et commence à ouvrir le tiroir de la table de nuit pour en sortir une bougie en forme hippogriffe. « Je l'aiiiiii ! » « Allé, au lit ! » Elle l'attrape comme un sac et le fais tomber en douceur sur la couvertures puis elle se penche et frotte son nez contre le sien. « Bonne nuit mon chéri.. et n'ai pas peur des vilains monstres, il y a beaucoup de gens qui t'aiment et qui sont là pour te protéger. » Elle se redresse un peu « Tonton Jim va allumer ta bougie et te dire bonne nuit. » N'est-ce pas ? 
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3 AOUT 1997 • James se retient de trembler. Je sens cette tension dans ses bras alors qu'il attend. Il attend qu'elle dise quelque chose, qu'elle comprenne. Elle est son alpha, elle est la mère de son enfant, elle doit bien pouvoir le comprendre, non ? Elle a du être habituée à sa logique de loup, à ses signes de loup. Parce que je sais que je suis habitué à être un loup-garou, lorsque j'ai rejoint la meute j'ai eu très peu de choses à apprendre. Si elle fait partie de ma vie, alors elle sait. Elle sait, hein ? « Maman, je comprends pas ce que raconte papa. Pourquoi il dit des choses aussi... bizarres.  » Il a envie de parler et de lui expliquer, mais il ne doit pas parler avant que son Alpha ne lui permette. Il doit être sage, et calme. « C'est parce que c'est pas Papa, Josh. » Il réprime un grognement, ses poings se serrent, mais il garde les yeux baissés, la respiration forte. Nous nous concentrons sur le fait que nous avons un fils, qui nous reconnaît. Nous arriverons à les convaincre. « Mais c'est quoi La Meute ? »
Malgré tout notre contrôle, James ne peut pas retenir le sursaut qui le secoue, comme une gifle. Il ne sait pas ce qu'est la Meute. Pourquoi ? Comment ? On ne lui a pas expliqué ? C'est toi la meute, Joshua. Parce que tu me fais tenir debout, parce que tu m'attaches à la réalité, parce que tu prouves que j'existe autrement que comme une bête sauvage et que je peux donner la vie autant que la prendre.
Nous voulons lui expliquer, supplier, implorer, nous voulons montrer et faire comprendre.
Mais l'Alpha ne nous parle pas, nous ignore, et ne nous réponds pas.

Finalement, nous sentons son attention revenir vers nous. Nos muscles se tendent, anxieux. « Très bien. Si tu veux... "regagner la confiance de la Meute"..  » Nous respirons. James relève les yeux et la regarde, plein d'espoir. Il y a cependant toujours quelque choe qui cloche, et qui m'empêche de me détendre. Elle aussi, a l'air si étrangère des termes de la meute. Pourquoi ne comprend-elle pas ? C'est la logique des loups, c'est la façon dont je pense, c'est ce à quoi je m'accroche : la meute. Peut-être moins que le loup, mais je sais que même... même avant la Meute était la chose la plus importante. C'est eux, ma Meute, non ? C'est bien eux ma Meute, n'est-ce pas ? «  ...Il faut que tu laisses Joshua partir.  » James laisse échapper un couinement plaintif à cette demande. Non, ne fais pas partir Joshua, laisse-le, on lui fera pas de mal. On veut juste le voir, voir notre ressemblance, sentir ses grands yeux, et, surtout, l'entendre nous appeler Papa. Elle doit sentir notre refus sous-jacent, et nous force à nous taire d'un « Ecoute. » autoritaire. Plus le temps passe, plus elle a de la présence. Comment fait-elle ? Elle est humaine. Elle n'est qu'humaine et pourtant mon corps se plie instinctivement à chacune de ses demandes. «  Tu vas reculer encore un peu, et je vais l'envoyer ailleurs.  » Immédiatement, nous faisons quelques pas en arrière, écrasant des bouts de verre sous notre semelle, jusqu'à véritablement se trouver dos au mur. D'une voix douce et plaintive, nous disons doucement : « Je ne lui ferai pas de mal, je te promets que je ne lui ferai rien. » Nous disons cela mais nous obéissons en même temps, restant absolument immobile en lui laissant le passage. Nous la laisserons faire. Dans sa voix, nous sentons que nous avons une chance et nous feront tout pour la mériter. « En suite, toi et moi on pourra discuter et je déciderais si tu peux le voir. Si tu peux rester avec nous.  »

Nous hochons la tête, toujours en positon de soumission mais les yeux rivés sur eux. « Je reste là, je ne bouge pas je. Je t'attends dans sa chambre ? » Il y a de l'espoir dans la voix de James, quelque chose qui veut juste être dans l'odeur du petit, observer ses jouets, comprendre sa vie, essayer de voir quelque part la place que nous tenons... James le regarde,  il se cache derrière sa mère mais il ne peut pas s'empêcher de nous fixer. « Ne t'inquiète pas mon grand, Papa ne va nulle part... » Nous hésitons, lançons un regard à la femme avant de revenir vers l'enfant. « ... et Papa va aller mieux. » Si j'ai ma Meute avec moi, je ne peux qu'aller mieux, non ?

3 AOUT 1997 • Leo et moi nous fixons un moment après ma question. Joshua, lui, semble être fasciné par mes boucles, qui sont si similaires aux siennes. Je voudrais dire que je gagne le combat de regard, mais Joshua me fait soudain me dire que je suis bien trop con pour mériter de gagner. « Tu appel James comme Papa ! » Malgré tout mon contrôle, je ne peux pas retenir le sursaut qui me secoue, comme une gifle. Le mot Papa résonne encore et encore dans ma tête, j'ai l'impression qu'on vient de m'assommer. Je sais qu'il ne parle pas de moi mais... il sait que j'existe. Il connait mon nom. Qu'est-ce qu'elle a dit d'autre ? Je veux savoir ! Je veux savoir ! Je reste silencieux, la gorge nouée. « Oui, il s'appelle James aussi, comme ton Papa, tu as raison ! Et tu te souviens ? Papa aussi il est parti en voyage !  » Je lève de nouveau les yeux vers elle, le cœur battant. Elle lui a dit tout ça ? Pourquoi  lui dire tout ça si c'est pour ensuite tout nier en bloc ? Si c'est pour refuser que je fasse partie de leur vie ? Je ne comprends pas Léo, je ne la comprends jamais et cela me terrifie. «  L'est ou papa, maman ?  »
Il est là, mon grand. Il est juste là.
Les mots restent bloqués dans ma bouche pendant que ceux dans celle de Léo se délient.
Je lui laisse la parole. Je ne sais même pas pourquoi je l'ai ouverte, ma grande gueule.
« Je sais pas encore mon chéri, on aura peut-être une lettre bientôt  »
Elle lui lit mes lettres. Ne pleure pas James, arrête de pleurer. Même si tu ne comprends pas si on te rejette ou si on t'accepte. Pourquoi parlent-ils aussi tendrement de moi ? Pourquoi me parle-t-elle aussi sèchement ? Je suis censé croire quoi, moi ? Je ne sais plus quoi faire, toute ma bravade est parti. Je n'ai jamais et ne serai sûrement jamais capable de tenir tête bien longtemps à Léo.

«  On va se coucher maintenant ?  Tonton Jim va venir avec nous, d'accord ?   » Je sursaute une nouvelle fois. Moi je me préparais à me faufiler dehors pendant qu'elle le couchait. Je reste un moment comme un poisson hors de l'eau, bouche ouverte et fermée sans savoir quoi dire. Mais je sais que ce n'est pas une question. J'ai trop peur de ce qu'il m'arriverait si je partais maintenant... alors je laisse mon sac dans un coin, comme demandé, pour la suivre dans le couloir.
Arrivée face aux escaliers, je grimace. J'aurais bien aimé pouvoir les grimper quatre à quatre, Joshua sur mes épaules, pour débouler dans sa chambre comme un loup en furie mais... non... Léo avance lentement avec son fils dans les bras, mais moi je suis encore plus lent alors que je m'aide de la rambarde pour monter une à une les marches, trainant derrière moi ma patte blessée. Quelle idée de le mettre là-haut... Je finis par arriver dans la chambre, dont je n'ose pas passer le seuil. Je la regarde gérer l'enfant, le cœur au bord des lèvres, les larmes au bord des yeux, regardant les dessins, les jouets, le petit lit, si minuscule... Je reprends mon souffle et, en même temps, j'essaye de reprendre mes esprits.

J'ai face à moi ce que je dois abandonner.
Tu vas être là, tu vas lui parler, tu vas te lier avec lui, même s'il ne sait pas qui tu es. Et tu vas devoir partir, et ne jamais revenir.
Non, non, je devrais plutôt partir. De toute manière Léo me laissera jamais lui parler. Elle voudra jamais me laisser près de lui, pas avec le Loup qui rode, pas alors que je suis déjà parti une fois, pas quand elle saura que- « Tonton Jim va allumer ta bougie et te dire bonne nuit.  »
J'ai l'impression qu'elle vient de me propulser d'un coup de baguette à l'autre bout du couloir, faisant exploser le miroir sur moi. J'ai la respiration bloquée et la regarde avec horreur. J'aurais pris les jambes à mon cou si Joshua ne me regardait pas avec plein d'enthousiasme dans le regard. Alors doucement, un pas après l'autre, boitant, je m'approche du lit. « y mache bizawe mama ! » Je rigole en sortant ma baguette et, d'un mouvement, j'allume la bougie. « C'est parce je suis blessée mais ne t'inquiète pas mon grand, ... » Je lui souris, passe ma main dans ses petites boucles pour les emmêler. « ... Tonton Jim va aller mieux. » Dès que ma jambe sera guérie, dès que je ne mettrai plus en danger tous ceux qui me sont proches, je ne pourrai qu'aller mieux. Doucement, je remonte les draps au dessus de lui, faisant se nicher au passage sa peluche contre son cou, ce qui lui arracher un rire, et à moi un sourire. Lui aussi, il aime rire. « Maintenant on va te laisser te rendormir d'accord ? Allez, bonne nuit mon grand. » J'hésite, je tremble un peu, puis finis par déposer un baiser timide sur son front.

Nous éteignons rapidement la lumière, Léo lui dit encore quelques mots, puis nous passons la porte, qui se referme doucement. Je me mors les joues si fort, j'ai le goût du sang qui commence à couler sur ma langue. Je n'ose pas la regarder. Je n'ose pas parler. Je lève mes mains vers mon visage et le cache, le cache comme je peux, affreusement honteux, tremblant, horrifié de tout ce que je ne suis pas capable de faire et tout ce à quoi je dois renoncer à cause de ma faiblesse. Je finis par murmurer, doucement, de sorte que Joshua ne puisse pas nous entendre de l'autre côté de la porte : « Il ne peut pas voir un papa loup-garou Léo, ce n'est pas possible. » Et c'est à peu près tout ce dont je suis sûr actuellement.
Je ne peux pas être le Papa de Joshua.


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‹ âge : 27
‹ occupation : gérante du Chaudron Baveur sur le Chemin de Traverse depuis plusieurs années, même si l'établissement appartien officiellement à mon Oncle
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1987 et 1994
‹ baguette : est en bois de poirié et crin de licorne. Particulièrement rigide, elle mesure seulement 23 cm.
‹ gallions (ʛ) : 2861
‹ réputation : je n'ai pas de coeur et que je suis froide comme un glaçon. Cette réputation là me permet de tenir mon auberge d'une main de fer, et ça ne m'empeche pas de vendre la meilleure bière-au-beurre du chemin de traverse, à ce qu'il parait. On dit aussi que mon fils et le fruit d'une relation batarde avec un sang-pur, ou un moldu, certains disent même que ce n'est pas réellement mon fils puisqu'on ne me voit qu'avec des femme, mais ceux-là ont eu la chance de ne pas me voir enceinte.
‹ particularité : Voyante spécialisée dans la Cartomentie. Cependant je sais également lire les feuilles de thées, les lignes de la mains, et les boules de cristal.
‹ faits : j'ai un fils, que j'ai eu très jeune et que je suis prête à tout pour le protéger.
‹ résidence : Dans la partie privé du Chaudron Baveur, avec mon oncle Tom et mon fils Joshua. Tatie Gigie occupe la chambre du dernier étage.
‹ patronus : Un loup.
‹ épouvantard : mon fils piégé dans une maison en flamme.
‹ risèd : James, rentré à la maison pour Joshua.
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James & Leopoldine
Love me two times girl. One for tomorrow, one just for today. Love me two times I'm goin' away
3 aout 1997 Il recule. C'était étrange, comme si elle exerçait réellement une sorte de pouvoir sur lui. Sur la bête. Serait-il réellement possible qu'elle puisse avoir une quelconque autorité sur ce James qui n'est plus son James ? Ça lui rappelle quand il est revenu six ans plus tôt et que de la même façon, elle l'avait réduit au silence, et que de la même façon, il avait été presque incapable de soutenir son regard plus de quelques secondes. À l'époque elle avait cru que c'était la honte qui avait fait baisser les yeux à James, mais s'il baisse les yeux aujourd'hui cela n'a rien à voir avec la honte. Elle ne comprend pas bien Léo, mais il est certain que quelle que soit la raison de ce comportement, elle n'allait pas se priver de s'en servir pour mettre Joshua à l'abri et garder ce James aussi loin de lui que possible tant qu'elle n'aurait pas mesure l'ampleur de la situation. « Je reste là, je ne bouge pas je. Je t'attends dans sa chambre ? » qu'il dit d'une voix terriblement calme à travers la quelle elle sent percer tout l'espoir du monde, les regards toujours écrasé au sol.

Pendant un instant elle a envie de prendre son James dans ses bras, de lui dire que tout ira bien, qu'il est revenu et qu'elle arrive à faire la potion maintenant, que le Loup n'est plus un danger, qu'après tout, une plaine lune par mois, qu'est-ce que c'est à côté d'une descente de rafleurs tous les deux jours ; qu'elle va l'aider à redevenir lui-même et à se rappeler. Se rappeller d'elle, puisqu'il sait reconnaître Joshua. Mais comment fait-il ? Comment fait-il pour ne pas se rappeller d'elle,mais le reconnaître lui. Il ne l'a vu qu'une fois dans sa vie. Il n'a vécu avec eux que deux semaines, et c'était il y a six ans. La réponse est simple pourtant. C'est le Loup. Le Loup sent ses choses là. Joshua est sa chaire et son sang ; Joshua est sa Meute. Et elle aussi par extension. C'était ça, il croyait qu'ils étaient sa Meute. Aussitôt l'élan d'affection disparaît aussi soudainement qu'il était apparu. Bien sûr que si, que le Loup était toujours un danger. Parce qu'une Meute ne peut pas être humaine.

Elle voit le regard de James se poser sur Joshua et son cœur cogne un peu pus fort dans sa poitrine. Elle ne sait pas ce qu'il se passe dans la tête de ce James et ça lui fait peur. Et en même temps que ça lui fait peur elle sent la colère monter en elle. Elle ne veut pas qu'il le regarde. « Ne t'inquiète pas mon grand, Papa ne va nulle part et Papa va aller mieux. » « Ne lui parle pas. » Siffle-t-elle immédiatement sans Laisser le temps à Joshua de répondre quoi que ce soit. « Je t'interdis de lui adresser la parole directement. » Elle le défis du regard, il n'a pas le droit de lui parler comme si tout était normal. De l'appeller mon grand et de s'appeller lui-même Papa. Ce n'est pas lui le Papa de Joshua.

Il ne peut pas voir un papa loup-garou, ce n'est pas possible.
Tu te souviens James ? C'est toi qui l'a dit.


« Tu ne vas nulle part et moi non plus. C'est lui qui s'en va. » dit-elle d'une voix parfaitement calme, se reprenant rapidement. « Joshua, appel Ginger. » « Non, je veux rester- » « Joshua. » le coupe-t-elle. « Ce n'est pas une question. » il s'apprête à ouvrir la bouche pour répliquer, mais il croise le regard de sa mère et la referme sans rien dire. Il tire la chaine qu'il porte autour du coup à la-quelle est accrochée une pièce en or, il la fait tourner entre ses doigts. « Ginger ! » lance-t-il dans le vide, alors que Léo ne détache pas son regard de James, guettant sa réaction, baguette toujours pointée sur lui. Il ne va pas être content, le Loup, de voir son petit disparaître sans savoir où.

Un craquement sonore raisonne alors dans la pièce et un petit Leprechaun apparaît au milieu de la chambre. « Salut Ginger ! » fait Joshua. « Ouais, salut le Louveteau. » Léo grimace, elle déteste qu'il dise ça ; maudit farfadet. « Bah alors Maman-Loup, on a l'air tendu aujourd'hui.. » Lance-t-il d'un ton dédaigneux avant de jeter un œil circonspect à James « J'ai pas le temps pour ton numéro, Ginger. Il faut que tu emmènes Joshua. » « Je suis pas baby-sitter moi, Madame. » « Fais ton travail, Ginger. Je suis pas sûre que ton Maître apprécierait de savoir que tu mets son filleul en danger. » « Toujours aussi aimable... » marmonne le Leprechaun en se dandinant vers Joshua pour lui attraper la-main. «Joshua, je viens te chercher dès que tout ça est réglé. Dis à ton parrain que je ne suis pas danger, d'accord ? » Joshua hoche la tête. « Déchirant. » Lance Ginger d'un ton blasé. « Allé, on y va gamin. » et dans un nouveau craquement sonore, les deux petites silhouettes disparaissent.

Pendant toute la conversation, elle n'avait pratiquement pas détachée les yeux de James, elle avait à peine jeté un regard à Joshua avant qu'il disparaisse, mais ce n'était pas grave, elle savait qu'il serait en sécurité avec Murthag. Et elle aussi. Parce que s'il espérait revoir son fils un jour, James devait savoir qu'il n'avait pas intérêt à s'en prendre à elle. Elle prend une grande inspiration « Très bien, maintenant on va pouvoir discuter. » Elle abaisse un peu sa baguette: Josh n'est plus là elle peut relâcher un peu la pression. En espérant que James continue de se montrer coopératif.

3 aout 1997 Elle referme soigneusement la porte de la petite chambre de Joshua et s'y adosse un moment, les mains toujours posées sur la poignée, le regard fixé sur un James complètement décontenancé, qui semble se ratatiner sur lui-même. Ça lui fait de la peine de le voir comme ça et cette fois le regard qu'elle pause sur lui n'est pas emprunt de colère, seulement de compassion. Elle savait que ça ne serait pas facile pour lui. Mais il était revenu alors il fallait qu'elle le mette face à la réalité.

C'est ça la réalité : Ce gamin qui a la même gueule que lui, qui sait pas prononcer les r, qui commence à faire des cauchemars et qui rêve que son papa rentre à la maison pour lui raconter ses aventures de vive voix, pour une fois. C'est ça la réalité James. Et visiblement, c'est plus difficile à assumer que ce que t'avais imaginé, hien ? Mais c'est ce que t'es venue chercher, non ? Dis moi que c'est bien pour ça que t'es venue ? Pour les crises de larmes et les crises de rire, pour la bouffe qui vole à travers la pièce et pour les histoires du soir ; pour les dessins sur les murs et la vaisselle cassée ; pour les longues nuits d'angoisse quand il est malade, et les injections de bonheur pur quand il te dit qu'il t'aime. C'est bien pour ça que t'es là hein ? Dis moi ?

« Il ne peut pas voir un papa loup-garou Léo, ce n'est pas possible. » finit-il par murmurer. C'est comme si on lui plantait un couteau dans le cœur; pareil que quand il avait envoyé cette lettre pour dire qu'il ne serait finalement pas là le jour de la naissance, après avoir promis qu'il viendrait. C'était pareil. La même sensation d'abandon, le même froid qui pénètre le cœur de Léo. Elle ferme les yeux, pince les lèvres. Elle savait que ça finirait comme ça. Elle en était sûre, elle aurait dû anticiper, elle aurait dû lui dire de s'en aller quand il lui en avait donné l'occasion, plutôt que de l'inviter bêtement à entrer dans leur vie ; plutôt que de nourrir l'espoir que voir son fils allait enfin le décider à être un père.

Elle prend une profonde inspiration et se détache de la porte « C'était bien la peine de nous faire ton petit numéro, Tonton Jim. » lâche-t-elle à voix basse mais cassante en lui passant devant pour retourner dans l'escalier d'un pas rapide. En descendant la première volée de marche qui mène à la cuisine et au salon de leur appartement, elle ravale les larmes de tristesse et de colère qui lui brouillent la vue. Elle ne veut pas James la voit pleurer, elle ne veut pas qu'il sache combien elle avait espérée qu'il était vraiment revenue pour eux, et combien ça lui faisait mal de l'entendre dire qu'il ne voulait pas être le père de Joshua. Dans la cuisine elle commence à s'afférer à ranger de la vaisselle et les jouets du petit qui traînent. Elle n'utilise pas sa baguette, préférant utiliser ses mains pour tout remettre en ordre. Elle aime l'ordre, ça lui occupe les mains, ça lui occupe l'esprit: ça la calme. Normalement, ça la calme. Elle aimerait que ça la calme. Mais elle entend les pas lents de James qui raisonnent dans l'escalier et ça ne la calme pas du tout. Ses mains tremble et l'assiette qu'elle tient dans ses mains lui glisse entre les doigts et se brise sur le carrelage avec fracas. Léo ferme les yeux. Et s'appuie contre le plan de travail, prenant une grande inspiration. Quand elle les rouvre, James est en face d'elle.

« Qu'est-ce que tu croyais ? Que ce serait facile ? » Lui lance-t-elle. Et elle voudrait que sa voix soit plus argneuse mais elle sonne trop désespérée à ses oreilles. « C'est pas facile, James. C'est Jamais facile ! C'est dur tout le temps, vingt-quatre heures sur vinght-quatre, sept jours sur sept, trois cent soixante-cinq jours par ans ! » Elle voudrait qu'il comprenne combien c'est difficile d'être parents, d'aimer autant un autre être vivant. Parce qu'il l'aime elle le sait, elle l'a vue dans ses yeux et dans ses gestes. « Et ça fait peur ! Tout le temps aussi ! Moi aussi j'ai peur, James ! Mais je ne m'en vais pas, je ne disparais pas à chaque fois que j'ai peur de quelque chose. »  Parce que toi tu n'es pas là et qu'il n'a que moi. Parce qu'il n'a que moi, au monde ! Et encore une fois sa voix tremble beaucoup trop et ça l'énerve contre elle-même cette fois. « Tu peux pas venir tout chambouler comme ça et t'enfuir à nouveau quand tu te rends compte que ça fait peur, que c'est difficile et que c'est compliqué. Parce que c'est vrai. C'est vrai que c'est terrifiant, mais c'est pas insurmontable. » Sa voix tremblante devient presque suppliante. Elle voudrait que ça s'arrête, elle voudrait être en colère, lui hurler dessus, lui dire qu'il n'est qu'une lâche, qu'elle ne veut plus jamais le voir, que puisqu'il ne veut pas être le père de Joshua, il n'a qu'a disparaître et ne plus jamais revenir, pas la peine d'envoyer une lettre. Elle voudrait lui dire qu'ils se sont très bien débrouillé tous les deux depuis tout ce temps et qu'elle n'a pas besoin de lui.

Mais c'est faux. C'est tellement faux.

« C'est ton fils, James. Loup ou pas, ça n'y change rien. »

Et cette fois, elle ne peut retenir la larme qui glisse silencieusement sur sa joue.
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