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sujet; (Cornelius) Aut viam inveniam aut faciam

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(Cornelius) Aut viam inveniam aut faciam Empty
Cornelius Oswald Adar FudgeYeah that’s me : all powerful, bending the will of the world by my mere presence
❝ We're running in circles again ❞wizard ; Canon

☇ pseudo complet & surnom(s) ; Il s’était toujours demandé où son père avait bien pu aller pêcher les prénoms qu’il avait décidé de donné à ses enfants (et aussi comment sa mère avait daigner l’accepter), quoiqu’il en soit le dernier rejeton Fudge fut nommé CORNELIUS en lien très certainement avec un illustre bonhomme de l’Antiquité. Quant à savoir si c’était en l’honneur du dictateur Cornelius Sylla ou bien du général vainqueur Cornelius Scipion… Il n’a jamais eu l’occasion de poser la question à son paternel. En compensation pour le premier prénom sans doute, c’est sa mère qui put choisir les deux suivants et le deuxième, OSWALD,  est un petit souvenir de son Allemagne natale. En vieil allemand, cela signifie le pouvoir de Dieu un peu comme si elle avait choisit de destiner son fils à la course au pouvoir. ADAR veut dire le magnifique en hébraïque, Madame Fudge a tenu à ce que chacun de ses cinq fils portent dans leur patronyme ses origines juives et il lui arrivait même souvent d’appeler ses enfants par leur prénoms hébraïques plutôt que par leur nom usuel. Mais ce dont on se souvient le plus est de son nom de famille, FUDGE. Un temps patronyme obscur d’une petite famille mêlée inconsistance il a réussi à faire connaître ce nom dans toute l’Angleterre. On lui avait bien dit : tu n’iras nulle part en politique avec un nom de confiserie chocolaté, et proposé plusieurs fois de changer son nom ou prendre un pseudonyme ce à quoi il avait toujours rétorqué qu’il mettrait tout en œuvre pour que personne dans le Royaume Uni n’ignore ce nom.  À coté du dorénavant plus ou moins prestigieux patronyme, il se fait appelé par son époux CHOUCHOU mais mieux vaut que jamais personne n’apprenne ça.
☇ naissance ; Les médecins avaient annoncé à Madame Fudge que la date prévisionnelle de l’accouchement était le 7 juin et comme de juste Cornelius est venu au monde le 7 JUIN 1937 à 8h précise, comme le futur brave fonctionnaire qu’il était, au ST THOMAS HOSPITAL de Londres. C’était le cinquième accouchement de sa mère, les lieux ainsi que le principe étaient bien connu : ayant évité toutes les complications possible ils purent quitter l’hopital trois jours après y être entré.
☇ ascendance ; Cornelius est un SANG MÊLÉ avec un père sorcier et une mère moldue. Un statut de sang qui lui a posé plusieurs problèmes lorsqu’il s’agissait de grimper l’échelle sociale et contre lequel il a lutté du mieux qu’il pouvait en nouant des amitiés à droite à gauche avec les représentants des grandes familles sang pur d’Angleterre. Une attitude qui lui a longtemps valu de passer pour un fervent défenseur de la suprématie du sang alors qu’il ne s’agissait en réalité que de manœuvre pour protéger ses intérêts.
☇ métier ; L’ambition de Fudge l’a toujours tiré vers la politique, il a toujours été évident pour lui qu’il ne pouvait rien faire d’autre. Il a donc longtemps été MEMBRE DU GOUVERNEMENT DE GRANDE BRETAGNE, d’abord comme directeur du département des catastrophes magiques puis bien sûr en tant que Ministre de la Magie de 1990 à 1996. Après sa destitution et son exil en France, il s’est replongé dans la politique en restant à une petite échelle pour devenir, en tant que citoyen de l’Union Européenne MEMBRE DU CONSEIL MUNICIPAL DE QUIBERON la ville où lui et Loulou résidait ce qui lui assurait une distraction et un etit revenu. Maintenant qu’il est de retour sur la terre de ses ancêtres, de ses exploits (et surtout de ses échecs) il compte bien remettre le couvert et c'est dans cette optique, bien qu'il s'en défende devant Ludo, qu'il est entré au gouvernement comme CONSULTANT AU COMITÉ D'INVENTION D'EXCUSES À L'USAGE DES MOLDUS étant donné sa longue expérience au niveau 3 et dnas la communication entre sorciers et moldus.
☇ camp ; D'instinct Cornelius a plus des tendances de traditionaliste, ce qui arrive souvent chez les vieux qui ont un peu de mal à se faire aux nouveaux âges. Mais il a toujours trouvé que la société anglaise se reposait bien trop facilement sur des principes plus vieux que Guillaume le Conquérant et que continuer dans cette voie ne pourrait rien apporter de bon. N'étant ni Sang Pur, ni anglais de pur souche, il relâche un peu ses habitudes rigouristes pour épouser le camp des MODÉRÉS. Le juste milieu et l'unique moyen d'éviter que l'Angleterre ne replonge dans l'abîme.
☇ réputation ; Du temps de Poudlard il avait la réputation d’être UNE TORCHE, un étudiant particulièrement brillant, notamment parce qu’il avait une capacité de mémorisation impressionnante qui le conduisait à majorer presque systématiquement les devoirs et les examens. De même il arrivait souvent qu’on le voit comme un élève bien trop studieux et travailleur et cette réputation le suivit jusque dans les bureaux du Ministère où ses collègues et secrétaires ne cessaient de gloser sur les heures supplémentaires qu’il pouvait effectuer pour boucler une affaire. En tant que Ministre toutefois ce que le monde a hélas retenu de lui c’est sa FAIBLESSE face à la montée au pouvoir de Voldemort. Une dernière année de mandat qui a littéralement obscurci tout ce qu’il avait pu réussir les années précédentes.
☇ état civil ; Marié à la moldue en 1966 à la très classe Christianne Sutton leur union dura certainement plus longtemps qu’elle n’aurait dû, ponctuée par trois naissances : Charlie, Carmen et Cody. Pourtant le couple finit par imploser en 1996 et après une douloureuse bataille juridique Cornelius finit DIVORCÉ. Un statut qu’il ne conserve pas si longtemps puisqu’il finit REMARIÉ en 2001, suite à une cérémonie à Amsterdam, à Ludovic Bagman.
☇ rang social ; Fut un temps où, tout sang mêlé qu’il était dans une société foncièrement élitiste quant à la nature du sang il était parvenu à être le premier des premiers. Ça n’avait duré que six ans avant qu’il n’en revienne au statut de simple  CIVIL même s’il ne compte pas en rester là.
☇ baguette ; Il a gardé la même baguette depuis ses onze ans, un instrument qui lui est parfaitement approprié, taillée dans du BOIS DE SAULE, extrêmement élégant et fait, lui avait dit Garrick Ollivander, pour les sorciers ayant un grand potentiel ce qui n’avait pas manqué de réjouir le jeune Cornelius. Son cœur est une PLUME DE PHENIX qui a, semble-t-il, toujours eu beaucoup d’affinité avec les sort de métamorphose et elle mesure 25 CENTIMÈTRES exactement :  FINE ET FLEXIBLE elle est extrêmement performante lorsqu’il s’agit de sortilèges informulés.
☇ épouvantard ; Ce qui l’a toujours le plus terrifié n’est qu’un son ; celui des sirènes qui cornaient dans tout Londres pour prévenir d’un bombardement immédiat. Il était si petit, et pourtant il s’en est toujours souvenu. Pourtant le corps de son épouvantard serait tout autre. Et ce serait sans doute ALBUS DUMBLEDORE le dominant une fois encore avec ses vingt bons centimètres de plus que lui ; en train de lui répéter de son ton continuellement condescendant qu’il n’était qu’un raté, un moins que rien qui avait failli à sa tâche et dont personne ne se souviendrait jamais si ce n’est que pour le mépriser.
☇ risèd ; Si on lui demandait il répondrait que ce qu’il souhaite c’est de vivre heureux et confortablement jusqu’à sa mort ; il n’est peut être même pas véritablement conscient que ce qu’il désire le plus c’est bel et bien de remonter jusqu’en haut de l’échelle gouvernementale et de redevenir MINISTRE DE LA MAGIE. Il est en mesure de gérer les addictions de Ludo mais est proprement incapable de soigner son propre besoin de reconnaissance et son attraction pour le pouvoir.
☇ patronus ; Il a maîtrisé pour la première fois ce sort lors de ses apprentissages intensifs pour les ASPICS, après de nombreux essais difficiles. Mais finalement c’est une large forme que la fumée sortie de sa baguette avait fini par former : une forme de UN PANDA. Un patronus que Fudge a de nombreuses fois appelé surtout lors de ses visites régulières à la prison d’Azkaban durant son mandat de Ministre.
☇ particularités ;RUNISTE
☇ animaux ; C’est Loulou qui a insisté pour avoir un animal à la maison et comme presque toujours Cornelius a fini par céder et se procurer un un augurey nommé MORDRED mais affectueusement surnommé Momo. Sans éprouver une affection profonde pour la bestiole qui se met à chanter dès que le temps est à la pluie (et à Quiberon autant dire qu’elle ne chôme pas) il semblerait que l’oiseau l’apprécie tout particulièrement, allant même jusqu’à ignorer Ludo pour venir se poser près de Cornelius, ce qui entraîne systématiquement une vague de drama de la part de son susceptible compagnon.
☇ Avis sur la situation actuelle :
On ne demande pas son avis à Fudge sur la situation politique de l’Angleterre, sauf si on est prêt à subir un long discours de plusieurs heures qui en trois grandes parties, trois sous parties, trois arguments et un exemple par argument. Comme personne n’est prêt à subir, il peut essayer de synthétiser, grand prince qu’il est. Déjà on peut dire qu’il y a une progression entre le régime précédent — celui des Mangemorts, et le nouveau. Mais évidemment, rien n’est simple. Ce n’est pas facile de reconstruire un pays saccagé, de repartir sur de nouvelles bases, de se redéfinir une identité politique. Il y a tout un pays qui doit faire son deuil, un gouvernement qui tente de l’y aider du mieux qu’il peut en multipliant les mesures qui visent à opprimer les dirigeants d’hier. Encore des criminels dans la nature… C’est loin d’être une situation idéale et comme qui dirait, mieux vaut pas être Ministre en cette période.
En cette période mieux vaut s’appliquer à garder les oreilles ouvertes, un sourire cordial et être prêt à écouter ce que les anglais ont à dire : ça ne sert à rien, selon Fudge, de reprendre les principes d’avant (ses principes à lui), les temps ont changé, reconstruire l’Angleterre sur des ruines n’est pas une idée sécurisante, il faut balayer les ruines pour refonder les bases. Après ce sont ses idées personnelles ; il pense que le gouvernement actuel, pour lequel il travaille pourtant, a tort d’etre aussi rigouriste. A jouer la main de fer dans un gant de fer, ça finira par se retourner contre eux…

☇ Infos complémentaires ;
(PRIDE) (« Sir ? — It’ll be Mr. The Minister for you boy. ») Ordonner à Albus Dumbledore de se la fermer parce que, pour l’amour de Merlin, ce n’était pas lui qui était Ministre de la Magie et qu’il pouvait s’enfoncer ses conseils bien profondément où on savait (dans sa gorge) — Continuer de tenir tête, même lorsqu’on sait qu’on a tort, parce qu’on n’a pas envie de perdre la face — Inventer des faits, des chiffres, des stastiques pour soutenir ses propos et se donner du poids alors qu’en réalité on n’a rien d’autre pour nous soutenir que du vent, et encore, une vague brise campagnarde — Ne jamais admettre en face à son collègue que oui, oui et encore oui on est amoureux de lui parce que l’homosexualité ce n’est pas quelque chose qui s’assume lorsqu’on a une nuée de journalistes prête à vous déchiqueter. (GREED) (« Merlin’s sake, did you just marry me for my money ? — I obviously didn’t marry you for your kinded heart. ») Se battre ad nauseam pour que son épouse ne quitte pas la salle d’audience avec 90% de son compte en banque après le divorce — Ne pas beaucoup lui sourire, même lorsqu’il ne demande visiblement que ça, parce qu’on ne veut pas qu’il s’y habitue, on ne veut pas qu’il y croit alors on est avare de sourires et de compliments, d’attention et de temps. (ENVY) (« You don’t hate Pure-blood Cornelius, you just envy them. ») Regarder ses collègues le matin, en arrivant au travail, et se dire que tous avaient quelque chose de mieux : en voilà un qui était plus beau, un autre plus charismatique, une plus intelligente, ou bien issue d’une famille plus renommée — Déchirer la une de la gazette lorsqu’elle parle, encore une fois, de ton rival politique qui avait fait on ne savait quel discours élégamment tourné, faisant complètement sombrer dans l’ombre le projet de remboursement longue durée pour les soins hospitaliers qu’on avait proposé la veille  — Devorer des yeux le rappeltout flambant neuf qu’un camarade de classe a reçu de la part de ses parents pour le récompenser d’une note pourtant médiocre et la nuit tombée voler ce rappeltout que son camarade avait laissé sur sa table de nuit. (WRATH) (« YOU SHUT YOUR MOUTH ! When I speak, everybody listen ! ») Retourner une gifle à son aîné lorsqu’il se permet de mal parler, d’insulter son père de lâche — Briser compulsivement des plumes la nuit de sa destitution, jeter des livres à la figure de ses secrétaires qui viennent voir son état moral, hurler toutes les menaces du monde à l’encontre de Dumbledore, de Scrimgeour, des anglais, de tout le monde — Crier des insultes à Christianne, parce qu’elle a osé, cette garce, déballer des choses pourtant privées à ces petits connards de journalistes, claquer les portes et frapper les murs du salon à s’en ouvrir les phalanges. (LUST) (« Weren’t you supposed to… have an appointment with the eeer Lituanian junior deputy of… — Hell with the deputy, close the damn door Ludo. ») Dire à sa femme que la réunion avec l’Ambassadeur Italien se prolongera jusque tard dans la nuit et qu’on ne rentrera certainement qu’au petit matin alors qu’en vérité l’unique chose à se prolonger c’est l’insatiabilité de Ludo — Rougir jusqu’à la racine des cheveux lorsque Ludovic referme la porte de son bureau et tourne la clé en lançant un sortilège d’insonorisation pour que Ross, son adjoint, n’entendent pas ce qu’ils y font. (SLOTH) (« Can’t an underpaid employee do all this paperwork for me so I can finally go to sleep ? ») Rester jusqu’à midi au lit avec Ludo le dimanche, à ne rien faire d’autre que dormir, somnoler, rire, écouter de la musique ou bien les dernières nouvelles sportives — Ne pas préparer les réunions entre directeurs de départements, quitte à ce que Barty lance une œillade noire et qu’on doive bafouiller lorsqu’on doit prendre la parole devant la Ministre — Recopier son devoir de potion sur une amie parce qu’on ne s’est pas suffisamment avancé et qu’on n’a pas envie de rester réveillé jusqu’à trois heures du matin simplement pour les beaux yeux d’Horace Slughorn. (GLUTTONY) (« You never got enough, don’t you ? — Why should I restrain myself ? If I want something, I’ll go and take it.  ») Terminer une immense tablette de chocolat à quatre heure du matin tout en finissant un dossier pour l’équipe d’Oubliator, en ouvrir une deuxième quelques minutes après — Passer plusieurs heures en cuisine parce que couper, mélanger, enfourner détend, parce que manger détend, même si ça fait grossir — Réviser les examens de fin d’année dans un coin des cuisines de Poudlard, sur une des grandes tables, grignotant à loisir les gâteaux et petits fours que les elfes apportent pour stimuler le cerveau (c’est ce qu’on se disait). « In medio stat virtus » (FAITH) (« You seem pretty confident sir. — Of course. If I do not believe in myself son, who will ? ») Serrer ses petites mains l’une contre  l’autre et prier que la sirène passe et qu’on puisse tous sortir de l’abri. Maman dit que ce n’est pas comme ça qu’on prie mais on est petit on se contente juste de demander à qui veut bien l’entendre : faite taire la sirène — Sourire d’un air confiant à Christianne avant les résultats de l’éléction ministérielle, même si on n’est que le troisième favori avec devant Albus Popularité Dumbledore et Bartemius Compétence Crouch et sentir son cœur s’emballer lorsqu’elle sourit en retour à l’annonce de la victoire — Embrasser le front de son grand père décédé et savoir qu’il doit être bien mieux là où il se trouve maintenant, en compagnie de sa femme et de ses enfants : on se retrouvera papy, je ne t’oublie pas. (HOPE) (« Close your eyes, love. I promise, it’ll be over soon. ») Fermer les yeux lorsque Barty demande à l’Assemblée qui est pour une condamnation et murmurer quelques paroles avant de les rouvrir ne le condamnez pas je vous en prie ; pousser le plus long soupir qui soit en constatant qu’aucune main ne s’est levée — Bien essuyer son nez et lisser ses cheveux parce qu’on va enfin revoir maman après plusieurs années et qu’on ne sait même plus à quoi elle ressemble. Et papa aussi. Parce qu’ils auront tous les deux survécu à la grosse guerre. Et on retournera tous vivre dans le grand appartement. (CHARITY) (« You know… if there’s anything I can do to help… You just have to ask. ») Donner un euro dix à Ludo avec un petit sourire pour qu’il aille acheter une baguette tradition — Accepter d’accompagner l’épouse à un évènement culturel qu’on déteste parce qu’elle a l’air d’y tenir si sincèrement — Se battre pendant plusieurs années contre ses propres alliés politiques afin de pouvoir offrir une bourse d’étude plus conséquente et aux critères moins restreints pour les élèves sorciers démunis. (JUSTICE) (« It’s not because the damn Court said a man is guilty that he really is. ») Être le seul à faire front face à Barty qui cherche à légitimer l’usage d’Impardonnables sur les personnes suspectées d’être des Mangemorts, insister même lorsqu’on sait que c’est perdu d’avance parce que ce genre de choses n’est pas ce qu’on estime être juste — Se la jouer jugement de Salomon lorsque Carmen (8ans) et Cody (5ans) se disputent une part de brownies en prenant la part pour soi, malgré les protestations des petits et l’intervention de l’épouse qui fait remarquer qu’il n’y a rien de Salomonesque là dedans. (PRUDENCE) (« What do you think I should do ? ») Toujours mettre sous clé les bouteilles d’alcool achetées pour les petites fêtes pour que Ludo ne soit pas tenté de les vider — Vérifier attentivement chaque dépense, chaque transaction pour être certain qu’aucune rechute n’était possible, le garder loin de toutes tentations — Au début du mandat envoyer hiboux sur hiboux à Dumbledore pour lui demander des conseils, des idées sur la marches à suivre lorsqu’on était Ministre. (COURAGE) (« Do you really think those kind of threats are going to frighten me ? ») Dire à la vendeuse que non ce n’est pas pour la fiancée mais pour le fiancé alors qu’elle sort le présentoir sur lequel s’étalent plusieurs alliances — Claquer la porte aux nez de personnes qu’on sait pertinamment être des Mangemorts lorsqu’ils viennent proposer une protection contre les accidents si jamais on acceptait de leur donner quelques coups de mains de temps à autres et prier pour qu’on n’ai pas à le regretter par la suite. (TEMPÉRANCE) (« I don’t think we should react so agressively… I say we just take a day to… look at the big picture. ») Poser la main sur l’épaule de Ludo lorsqu’il commence à s’enflammer sur un quelconque sujet, le calmer d’une pression, d’un sourire et d’un roulement d’yeux avant de l’embrasser sur la mâchoire et regarder la pression descendre — Devoir taper du poing sur la table pour se faire entendre lors des réunions ministérielles et pour un peu calmer le jeu entre tel ou tel directeur qui ne cherchait toujours qu’à envenimer la situation en proposant pléthores de motions inutiles — Ravaler sa rage lors d’une dispute avec Christianne parce qu’on sait que les enfants sont dans la pièce juste d’à coté et accepter encore une fois le compromis qu’elle réclame plutôt que d’exploser.

❝ Nothing compares to you ❞Deux mots sur l'IRL

Appelez-moi cicero5ver. J'ai presque l’âge d’aller à Azkaban, je viens du royaume des vaches, du duché des poules, du comté des bettraves et j'ai connu le forum via le vortex à productivité qu’est tumblr. Si tout va bien vous me verrez connecté(e) beaucoup trop de jours sur 7. Un dernier mot ? :russe:

Approuvé par le Ministre de la Magie


Dernière édition par Cornelius Fudge le Sam 7 Jan 2017 - 18:04, édité 5 fois
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Pas de vie sans douleur« C’est la date choisie au fond de ta pensée,
Prince ! il faut en finir — cette nuit est glacée, viens, lève-toi !
Flairant dans l’ombre les escrocs,
Le dogue Liberté gronde et montre ses crocs ;
Quoique mis par l’homme à la chaîne, il aboie ;
N’attends pas plus longtemps ! C’est l’heure de la proie. »
❝ Christianne ❞

(juillet 1966) Mariage moldu ; Cornelius n’a pas envie de mêler sa magie avec celle de Christianne Sutton. Il l’apprécie, il la respecte, il l’aime bien. C’est sans doute mutuel. Elle le regarde alors qu’ils se font face, à la mairie. Sa robe blanche est peut être un peu trop moulante pour être belle, mais tous les invités l’ont complimenté alors… Il passe un doigt sous son col pour le desserrer. « Cornelius Oswald Adar Fudge, acceptez-vous de prendez comme épouse Christianne Edith Sutton ici présente ? » Il fait un sourire — pour les photos, alors qu’il répond « Je le veux. » Christianne sourit elle aussi, avec ses dents blanches. Elle l’a fait rire cette nuit, alors qu’ils étaient encore en train de préparer les plans de tables. Elle a ce genre d’humour qu’il apprécie. Le maire fait le même manège pour elle, « Je le veux. » Objectivement, il avait certainement de la chance, Christianne était une belle femme, une femme riche, intelligente, avec un bon sens de l’humour et un bon travail. C’était l’osmose parfaite. Normalement. « Je vous déclare donc mari et femme. » Les invités applaudissent et il s’avance pour l’embrasser, ça ne dure pas longtemps, ils ne sont pas là pour ça.

(juillet 1996) Divorce moldu ; Cornelius avait bien fait de ne pas mêler sa magie avec cette de Christianne Sutton. Ils ne s’apprécient plus, ne se respectent plus, ne s’aiment plus. C’est on ne peut plus mutuel. Lui trop absent et trop distant, elle trop sèche et castratrice. Et les enfants au milieu, tantôt du coté de la mère, tantôt du coté du père, tantôt de coté de personne. Et les journalistes. Là-dessus il ne décolérait pas « Comment est-ce que tu as pu ? Comment est-ce que tu as pu dire ce genre de chose à la presse ? » Christianne s’était transformée en dragon le jour après sa démission et Cornelius avait pu lire les gros titres sur sa destitution un jour pour lire les gros titres sur le Titanic qu’était son mariage le lendemain. Christianne ne daignait pas lui répondre : elle pouvait tout comme lui essuyer la rage d’un interlocteur sans froncer un sourcil. C’était on ne peut plus agaçant pour le dit interlocuteur. « Tu n’avais pas le droit, c’est notre vie privée, c’est ma vie privée, qu’est ce qui t’as pris ? » Elle buvait son thé. Il criait. Puis finalement elle repose la tasse « Bon c’est pas tout ça Cornelius, mais les papiers, tu les as signé oui ou non ? » Il soupire, lui tend une pochette « Tout est là dedans. Apporte les à ton avocat et… ce sera bon. » Elle ne sourit pas. Lui non plus. On en reste là.

❝ La rencontre ❞

(septembre 1982) « Qu’est-ce que tu veux que j’y fasse ? » « Que tu me soutiennes ! » « En quoi est-ce mon probl- » « C’est le problème de tous les anglais Barty ! Sauf que contrairement aux anglais moyens, toi, tu peux m’aider, en m’appuyant à la réunion. » Crouch lève un sourcil et pousse un long soupir « Tu t’en sors assez bien tout seul normalement, sans avoir besoin de chercher des appuis dans les autres niveaux. » Cornelius ferme un instant les yeux et pose sa pochette sur la table, devant son siège : « Je te demande juste de me soutenir face à la Ministre, pas de rédiger la demande de motion. » « Ça n’a pas de rapport avec mon département. » Cornelius laisse échapper un ricanement : « Tout a un rapport avec la JM. Si tu n’es pas au courant, c’est parce que je passe mes soirées à préparer audit sur audit pour niveller toutes les bavures des Oubliators. » Barty le dévisage un instant puis lève finalement les yeux au ciel : « Il n’y en a pas tant que ça… » « C’est seulement parce que je m’en charge en amont que tu ne les vois jamais arriver chez toi, mais je peux te jurer que nous avons besoin d’un semestre de formation supplémentaire. Pour les Oubliators. Sinon je me retrouve avec des hommes compétents mais qui ne savent pas mesurer leur force. Est-ce que tu sais combien c’est difficile de reconstituer une mémoire brisée ? Ça arrive tous les mois ! » Barty s’est assis dans son siège, et d’autres Directeurs commençaient à arriver pour eux aussi s’installer, ils leur faisaient des signes de la main, auxquels Cornelius ne répondait que très vaguement « Un semestre de formation supplémentaire. Même pas un an ! » « La Ministre va te dire que le budget… » Fudge tape sur la table du plat de la main si fort qu’il fait sursauter ses collègues « Alors pour organiser les réseaux de transports pour permettre aux sorciers d’aller assister à la coupe du monde, là y a de l’argent mais quand il s’agit de protéger les moldus, y a plus rien c’est ça ? » Barty a l’air fatigué « … Ce n’est pas ce que je dis, tu ne peux pas aller piocher dans l’enveloppe du Département des Jeux et Sports. » « Hu, tu crois vraiment ? Laisse-moi juste… » « Les Jeux sont importants pour garder les anglais heureux ! » « L’efficacité de nos forces de frappe est importante pour garder les anglais en vie et en bonne santé ! Tu sais que j’ai raison, et avec ou sans ton aide je vais demander cette formation. J’aimerai juste que ce soit avec toi. » « Je vais te regarder tenter de spolier l’argent du niveau 7 de loin, sans m’impliquer. » Cornelius s’assoit à son tour, presque tous les directeurs sont là, la Ministre ne devrait pas tarder. Il ouvre sa pochette un peu trop brusquement « Je vais tenter et réussir, pas comme si ça allait être compliqué pour moi de rouler un petit jeunôt. Tu l’as vu au fait le nouveau directeur ? » Barty hausse les épaules « Oui. » « Il est… comme il est. » « Ah bien, tu as décidé d’être charmant cette semaine. » La porte s’ouvre de nouveau et lorsque la Ministre entre, ils se lèvent tous. « Asseyez-vous, bien nous allons tenter d’être bref. Mon sous-secrétaire vous reverra pour approfondir les questions soulevées dans la journée. Il manque… ? » Elle regarde la place vide, entre la Directrice du niveau 8 et celui du niveau 6. C’est Barty qui répond « Le nouveau Directeur des Jeux et Sports. En retard dès le premier jour… » la fin de la remarque est prononcée tout bas, si bien que même Cornelius ne la saisit pas entièrement mais il connait assez bien Crouch pour savoir que ce n’est pas un éloge. Ce serait encore plus simple pour lui de faire glisser de l’argent destiné au club des bavboules vers le service des catastrophes si leur représentant n’était pas présent. Pourtant, quelques minutes après le commencement de la réunion, la porte s’ouvre. Cornelius redresse la tête de l’ébauche de mesure qu’il allait proposer pour regarder le nouveau venu.
M – E – R – L – I – N
C’était Ludovic Bagman.
Ludovic Bagman.
LUDOVIC PUTAIN DE BAGMAN.
Il était dans la même pièce que
L U D O V I C  A O D H  B A G M A N
BAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMAN
BAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMAN
BAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMANBAGMAN
Il était déjà rouge comme une pivoine lorsque son cerveau en état de choc profond crut que c’était une bonne idée de formuler l’unique chose qui lui passait par la tête : « BAGMAN ? »
Il le voit sourire. Il a envie de…
S’écraser la tête contre la table. Alors que la Ministre a un léger rire, face à sa réaction et qu’à sa droite Barty pousse un des plus longs soupirs de son existence.
Mais il s’en moque. Parce que OH MERLIN, Ludovic Bagman.

❝ La quiétude ❞

(mars 1953) « T’es pas obligé de le dire à maman hein Cees. » Herbert venait de relever la tête de son bouquin et tente d’accrocher le regard de son petit frère mais Cornelius reste penché sur son parchemin : « Mmh ? » « Je dis tu n’es pas obligé de le dire à ma- » « Je t’avais entendu la première fois, en fait. » répond-il finalement « Je tentais juste de comprendre, qu’est-ce que maman n’est pas forcée de savoir ? » Herbert soupire et montre les bouquins étalés sur la table de la bibliothèque, seulement éclairé par quelques torches. Il faisait nuit noire, Cornelius avait été demander une dérogation au directeur pour pouvoir rester dans la bibliothèque même après sa fermeture. « Que je t’empêche de dormir à une heure décente. Elle me tuerait. » Cornelius hausse les épaules « Pourquoi veux-tu que j’aille lui dire ça ? Je ne lui raconte pas ma journée par le menu dans mes lettres hein. Elle sait juste… ce qu’elle doit savoir. » Herbert mordille sa lèvre inférieur en tapotant la table du bout des doigts « J’voulais dire… merci. » Cornelius n’avait toujours pas relevé les yeux et faisait glisser la pointe de sa plume sur le papier, les sourcils froncés. « Cees ? » Cornelius pose enfin sa plume et se redresse, l’air exaspéré « Quoi ? Tu veux que je finisse de relire ta dissertation oui ou non ? » « Je t’ai dit merci. » « Et je dois te remercier de me remercier ? On n’est pas sorti à ce rythme Herbert. Et il me reste encore le verso de ton parchemin, j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de choses qui sont encore un peu troubles dans ta tête quand on en vient à la métamorphose humaine. » Il se replonge dans sa lecture alors que son grand frère le regarde faire. Le silence se prolonge sur plusieurs minutes avant que finalement Cornelius ne se redresse de nouveau en poussant un long soupir « Y a plusieurs subtilités qui m’échappent. » « C’est normal Cees, c’est pas grave, t’es en cinquième année et c’est niveau ASP- » « J’te conseillerai, pour la métamorphose, de demander de l’aide à Minerva. Tu sais, en sixième année ? Elle devrait pouvoir t’aider plus que moi. » « La Gryffondor ? Qui joue dans l’équipe ? L’écossaise ? Celle avec qui tu es s- » Cornelius acquiesce « On doit parler de la même, le prof de métamorphose l’adore. Elle est excellente. Même si c’est un an au dessus elle doit clairement avoir les moyens. Elle est sympa, faut pas hésiter à lui demander. » Il rebouchonne l’encier et s’étire avant de se lever pour regarder le parc, plongé dans l’obscurité, par une des fenêtres de la bibliothèque : « C’est si calme. » Il entend la chaise de son frère glisser contre le parquet avant de sentir ses mains sur ses épaules « Ça me rappelle chez grand-père, pas toi ? » Cornelius hoche silencieusement la tête. Dans la campagne, là où ils avaient tous les deux grandi, il n’y avait aucun bruit la nuit, sauf peut être une chouette qui hululait de temps à autre. « N’empêche que j’ai du mal à dormir. » finit-il par lâcher, le regard sur la lisière de la forêt interdite, il a un léger rire « Pour ça que j’ai des bonnes notes, je passe la nuit à bosser. » Il sent les mains d’Herbert se serrer sur ses épaules « Tu devrait vraiment le dire à l’infirmière Cees. Elle te donnerait quelque chose. » Il croise le regard de son frère, dans le reflet de la vitre. Herbert, avec ses deux ans d’aînesse, le dépasse d’une bonne tête ; ce n’est pas la première fois que Cornelius lui parle de ses insomnies mais Herbert ne trouve jamais rien d’autre à lui dire que d’aller voir l’infirmière. « C’est pas grave. Y a des personnes qui ont besoin de moins dormir que d’autres, c’est un fait. Churchill n’a besoin que de quatre heures de sommeil par nuit, tu le savais ? » Herbert rit : « Tu te compares à Churchill maintenant ? » il n’a pas l’air si étonné que ça. Cornelius roule des yeux « Je dis juste que j’ai besoin d’autant de sommeil que lui, pas que je suis Churchill. J’en suis pas à ce point là. » Herbert lâche un de ses épaules pour lui passer une main dans les cheveux, affectueusement. Son air devient plus grave : « Tu sais Cees, tu peux dormir. Ici on est tous en sécurité. La guerre est finie. » Le petit frère se dégage de son emprise, sur la défensive : « Je sais que la guerre est finie Herbert. Ça t’a peut être échappé mais le plus brillant de la famille c’est moi. Alors je t’assure que je suis au courant de notre situation géo-pol- » Herbert recule de quelques pas, pour revenir à la table où il interrompt la tirade de son benjamin en fermant bruyamment les livres de cours. « Tu m’écoutes quand je parle ? » « Pas quand tu pars dans tes discours mégalos, non. » Il fourre ses livres dans son sac, ne laissant que les affaires de son frère sur la table « Et Cees… Si tu arrêtais de tout le temps regarder le ciel quand on sort dans le parc ou même dès que tu t’approches d’une fenêtre, je pourrais te croire. Mais en attendant je préfère te le répéter : la guerre est finie. » Il s’avance jusqu’à la porte et se retourne avant de quitter la pièce « Merci pour le coup de main. » « Demain on fait de la botanique ok ? Juste le temps que je revoie un peu ton programme… » « T’es pas obligé de te donner autant de mal juste pour mes AS- » « Tes ASPICS ? Non tu as raison, c’est tellement insignifiant… » « Tu as tes BUSES à préparer aussi… » Cornelius a un ricanement méprisant « Je t’en prie… j’aurais pu obtenir mes BUSES en troisième année. » Herbert soupire « C’est insupportable quand tu fais ça. » Cornelius ne répond pas, se tourne de nouveau vers la fenêtre à observer les ombres se mouvoir dans le parc. « Allez le petit génie, va te coucher. Et essaye de dormir. Je ne sais pas si Churchill se serait permis de ne dormir que quatre heures les années de ses examens. » La porte de la bibiothèque claque et Cornelius attend un long moment avant de finalement ranger ses affaires et de quitter la salle pour rejoindre sa salle commune. Un long moment pendant lequel il observe les étoiles. Pendant lequel il observe les lueurs dans le ciel, à la recherche de celle qui peut-être bouge plus rapidement et anormalement que les autres.

❝ La paix ❞

(juillet 2002) « Jasper Gallagher, Lucas Pratt, Imogen Ryan, Leslie Wilkinson, Jess Dickson, Aiden Powell… » Les noms défilent, il attend le moment où il en reconnaitra un. En réalité, beaucoup sonnent familier : c’est qu’il a eu le temps d’en croiser des chemins, d’en rencontrer des sorciers… Mais aucun ne lui évoquait pour le moment un visage clair. Il reste assis, les bras croisés sur sa poitrine. Il pleut dehors, une averse d’été : Ludo ne devrait pas tarder à rentrer, après sa séance d’entraînement. « Casey Cortez, Marc Ziegler, Marley Becker, Carmen » C’est peut être une des secondes les plus longues de sa vie, comme si son cerveau se deconnectait — et en une seconde il a le temps de regretter presque chaque instant où il avait merdé, avec sa fille. Ce qui théoriquement, prendrait bien plus qu’une simple seconde. Il avait loupé ses premiers pas, ses premiers mots, sa premières dent, sa première démonstration de ses pouvoirs, une grosse dizaine d’anniversaires, tous les achats de rentrée… Il se souvenait de leur engueulades, des quatre gifles qu’il lui avait collé, des portes claquées, des fins de repas qui se terminaient en apocalypse. Il se souvenait de tout ça. Et il regrettait. Il aurait dû l’emmener avec lui. Les emmener tous les trois. Il n’aurait pas du partir. Ses enfants ? Ses trois enfants ? Il avait laissé sa fille dans un pays en guerre. Il aurait dû, il aurait dû… « … Soto, Kiran Ayala… » Il respire. Carmen Soto. Ce n’était pas sa fille, c’était une autre. Une autre victime anonyme de l’éxécution des rebuts qui avait eu lieu, en Angleterre. Ce n’était pas sa fille. Il soupire, ferme les yeux alors que les noms continuent de s’égréner. Puis la source se tarit et s’arrête. Il éteint la radio. Ses enfants étaient encore en vie. Dans le fond de la pièce, Momo chante. Puisqu’il pleut. À l’acquisition il chantait comme tous les autres oiseaux de son espèce, c'est-à-dire un cri à peu près mélodieux mais qui devenait vite irritant. Cornelius avait potassé quelques livres de métamorphose interne et avait modifié les cordes vocales du volatile qui maintenant se mettait à chanter des chansons traditionnelles dès que le temps était à la flotte. « C’est un fameux trois mâts fin comme un oi-oiseau ; hissez HAUT ! SANTIANO ! » Au moins il chantait presque juste. Il manquait juste l’instru.
Ici, tout était si calme. C’était surréaliste de penser que là-bas, de l’autre coté de la mer, les gens mourraient. Ici, c’était la paix.
Il entend un claquement dans l’entrée. Et quelques secondes plus tard, Ludo est dans le salon, trempé de pluie, mais il semble s’en moquer puisqu’il s’applique à s’ébrouer au beau milieu du tapis. « Évidemment Oreste était insupportable, tu comprends, môssieur a du mal à voir le vif lorsqu’il pleut : bon il est attrapeur oui ou non ? Est-ce que les batteur loupe les Cognards quand il pleut ? Après ça ne fait pas la même taille, mais laisse moi te dire que Chloé et Lena, aujourd’hui étaient très performantes. Je les ai invité à venir passé la soirée ici, dans trois jours. Avec Sven. Pas Oreste. Tu sais que les entraînements deviennent assez intensifs avec les championnats qui s’approchent. Oh mon chouchou, tu m’as manqué aujourd’hui, mais dis moi c’est pas souvent que je te vois, assis à ne rien faire, tu as fini tout les mots croisés de tous nos journaux — enfin ? Oh tu m’as manqué chouchou. C’est Kenzi qui m’a dit… ah non mais parfois il en sort des plus grosses que lui… » Il avait dit tout ça en se débarassant de ses affaires, en venant plusieurs fois embrasser son mari avant de se relever à nouveau pour se prendre un verre d’eau, pour faire les cents pas en agitant les bras, pour bien souligner ses propos. « Et là c’est Philippe qui m’a dit que… non mais tu y crois à ce culot ? Enfin bon de la part d’un type qui s’appelle Boulanger j’ai envie de dire… Enfin donc il me dit… Mais qu’est ce que Momo chante ? » Cornelius détache son regard de Ludo, comme si la question le tirait de sa contemplation. « Hein ? je… » « C’est dans dix ans je m’en irais, j’entends le loup et le renard chanter ♫ » Ludo sourit « Un grand classique, enfin donc je disais, Philippe, il me prend à part et alors figure toi, il tenait son balai d’une main, le Souaffle de l’autre, il ouvre la bouche et je sais qu’il va dire une ânerie. » Il mimait la scène, jusqu’à ce que finalement il ne dévisage son mari « Tu suis, tu as l’air de regarder dans le vide… » Il ne regardait pas le vide, il le regardait lui, mais presque bercé par ses mots. « Ludo… » « Quoi ? » « La jument de Michao et son petit poulain… » « Je… » « a passé dans le pré, mangé tout le foin » t’aime « suis… » « L’hiver viendra les gars l’hiver viendra » « heureux que tu sois là. » « la jument de Michao elle s’en repentira. » Il lui sourit. Il savait pourquoi il avait quitté l’Angleterre en guerre pour venir dans un pays en paix.

❝ L’amour ❞

(mai 2001) Ludo regardait les canaux d’Amsterdam ; Cornelius regardait Ludo. Les deux souriaient. L’air était doux, paisible. Il était difficile de penser qu’à quelques centaines de kilomètres un tyran était en train de semer la terreur dans leur pays d’origine. Ils n’y pensaient même pas, aujourd’hui même Cornelius oubliait son Angleterre chérie. Ludo se penche, comme pour tenter d’admirer son reflet dans l’eau avant de se relever pour le fixer avec ses immenses yeux bleus — plus clairs encore que l’eau qui roulait dans ce canal : « C’est vraiment une super idée de voyage chouchou. » il répète, pour la dixième fois de la journée, alors qu’il s’amusait à s’extasier de façon plus ou moins théâtrale devant chaque curiosité de la ville « Mais est ce que tu vas enfin me dire pourquoi ? Pas que je me plaigne du séjour mais je pensais que tu serais plus du genre à m’emmener à Rome plutôt qu’à… Amsterdam. C’est plus… intellectuel. » Cornelius sourit, sans répondre à la question. Ça faisait déjà plusieurs fois qu’il l’esquivait et même si Ludo ne lâchait pas l’affaire il ne se montrait pas particulièrement insistant. « Il y avait des réductions à la mairie pour le vol c’est ça ? J’ai entendu dire que c’était des choses qui se faisaient. » Il était revenu jusqu’à lui pour l’attraper par le bras et reprendre leur promenade. « Je pensais que c’était le bon endroit, et le bon moment. » répond Cornelius, veillant à rester sybillin, ce qui fait rire son compagnon : « On n’oubliera jamais que tu as fait de la politique chouchou, tu fais semblant de dire des phrases correctes alors qu’elles n’ont pas le moindre sens. » Il se penche pour coller ses lèvres sur sa tempe, sur le lobe de son oreille, dans son cou « Allez, c’est une surprise c’est ça ? » C’était assez difficile de rester de marbre dans ces conditions. « Le voyage n’était pas une surprise suffisante ? » fait-il mine de se plaindre, ce qui marche à moitié « Oh mais chouchou ne te vexe pas ! Il est très bien ce voyage, mais j’ai l’impression que tu me caches quelque chose. » Ludo a une manière de marcher, une manière de se mouvoir, une manière de parler qui n’appartient qu’à lui, et à personne d’autre. Qui lui est si terriblement propre qu’il arrive parfois à Cornelius de le regarder pendant de longues minutes, de longs quarts d’heure, demi-heure, heures. De l’observer simplement lorsqu’il gesticulait, souriait, bougeait. Fasciné. Lui ne semblait rien avoir de propre à lui-même, il avait tout pompé, tout assimilé : son claquement de doigt sec pour faire taire les gêneurs venait de Barty, ses intonations de voix rassurantes calquaient celles de Dumbledore, sa manière de se tenir assis de son grand père, sa façon de serrer la main de l’ancienne Ministre… Il avait toujours étudié ses modèles avec insistance pour pouvoir reproduire leurs actes. Ludo lui apparaissait comme affranchi de ces considérations, il était simplement Ludo. C’était tout ce que Fudge voulait. « Moi te cacher quelque chose ? » il rit « Comme si c’était mon genre… » Le regard que lui lance Ludo est là pour lui faire comprendre qu’en effet c’était tout à fait son genre. Cornelius l’entraîne jusqu’à un banc, face au canal : « Déja fatigué chouchou ? » rit Ludo en se collant contre lui « Pas de remarque sur mon âge je te prie. » « Je ne me permettrais pas. » Il le laisse l’embrasser avant de lui prendre distraitement les mains. « J’ai une question à te poser Ludo. » « Ce n’est pas moi ! » répond-il machinalement en écarquillant ses grands yeux. Cornelius éclate de rire « Ah, tu as quelque chose à te reprocher ? » « Moi ? Jamais ! » Il lui serre un peu plus les mains « Tu es un grand innocent oui… mais ne t’en fais pas c’est une question assez… générale. » « Je pourrais y répondre au moins ? C’est pas une de ces questions sur quels sont les mots en anglais qui commencent par GW- ? » « C’était DW- et il y en a que trois, ce n’est pas si compli… enfin bref, non c’est assez simple. » Ludo se pelotonne contre lui et ronronne presque « Alors vas-y. » Il lui lâche une main pour la porter à sa poche avant d’en sortir une petite boîte. « Alors voilà… je voulais te demander, Ludovic Aodh Bagman si… » Ludo avait plaqué sa main contre sa bouche « Oh chouchou ! » Cornelius sourit et s’interrompt un court moment avant de reprendre sa phrase « … si tu voulais bien accepter de m’épouser. »

❝ La reconnaissance ❞

(décembre 1952) Il desserre le col de sa chemise et jette encore un regard à sa petite montre : vingt-heures cinq, elle était en retard. Quelles étaient les probabilité qu’elle le laisse attendre là toute la nuit ? Elle n’était pas connu pour être particulièrement cruelle mais Cornelius avait eu tellement de mal à se trouver une partenaire pour pouvoir aller à cette soirée du professeur Slughorn que tous les scenarios catastrophes défilaient dans sa tête. Lui ne faisait pas parti du très fermé club de leur professeur de potions : pas de nom de famille célèbre qui pourrait lui valoir un intérêt particulier et ses résultats scolaires pourtant excellents étaient toujours dans l’ombre de ceux de sa rivale de gryffondor, d’un an son aîné et de plusieurs points sa supérieure. Malgré tout ses efforts il n’avait jamais réussi à atteindre le niveau de Minerva sauf peut être en rune. Et Cornelius savait que se faire remarquer par le Slughorn était le premier pas pour une carrière politique : il lui restait deux an et demi avant de quitter Poudlard, deux ans et demi pour se faire remarquer. « Tu ne vas pas sérieusement aller à une de ces soirées ? » lui avait dit son frère « On n’est pas comme ces gens là. » Mais son frère n’avait pas un gramme d’ambition dans le sang. Cornelius s’était renseigné sur les personnes invités à cette soirée, et avait fini par se rapprocher de certaines élèves avant de finalement parvenir à se faire passer pour le partenaire idéal auprès de l’une d’entre elle. Maintenant il fallait juste qu’elle ne le plante pas. Il regarde encore une fois sa montre : vingt-heure sept. « Je t’ai fais attendre ? » Il sursaute et repositionne correctement sa manche par-dessus le cadran de sa montre avant de relever la tête vers l’arrivante « Ce n’est pas grave… » « Un gentleman m’aurait assuré que je n’étais pas en retard, mais visiblement tu as encore quelques petites choses à apprendre Cornelius. » Elle a une longue robe noire sans manche, ses bras et ses épaules étaient couvertes d’un tartan épais, d’un point de vue purement esthétique il pouvait dire qu’elle était très élégante. Face à lui, elle le dépassait de plusieurs centimètres. « Je ne suis pas vraiment habitué. » admet-il. « C’est toi qui voulait que je t’invite pourtant non ? » Il a un rire gêné « J’ai été si insistant que ça ? » « Ça allait, rassure-toi. Bon, tu comptes attendre longtemps avant de me proposer ton bras ? » Il tend son avant bras droit vers sa partenaire qui passe sa main autour avec un sourire satisfait « Tu sais, je n’aurais jamais cru que j’irais à une de ces soirée avec toi. » « Je n’aurais jamais cru que tu accepterais pour être honnête. » Elle hausse ses épaules anguleuses, ses yeux sont pétillants. Cornelius la voyait régulièrement, il s’étonnait presqu’à chaque fois de l’intelligence qu’il voyait briller dans ses iris « Fais toi plus confiance, tu n’es pas le garçon le moins intéressant de cette école. » « Serait-ce une subtile litote pour me faire comprendre que je suis intéressant ? » Elle pousse un long soupir : « Dans le domaine des bonnes manières tu as encore beaucoup à faire par contre… mais oui. » Elle ne s’étend pas plus et ils avancent en silence jusqu’à la salle réquisitionnée par le professeur pour la fête. « Tu n’y es encore jamais allée ? » lui demande-t-elle « Non… » « Étant donné tes résultats j’aurais cru que… enfin, te connaissant tu devrais apprécier. » Il s’arrête au milieu du couloir, la dévisage « Me connaissant ? » « Oui. Tu es du genre à aimer l’attention non ? Ne t’en fais pas, en venant avec moi il va fatalement te remarquer. Parle lui de tes résultats en métamorphose et en rune. Dis lui que tu veux faire carrière au Ministère. Il ne te lâchera plus. » Ils reprennent leur marche, Cornelius soupire « C’est si évident que ça ? » « Ce n’est pas comme si tu cachais beaucoup ton ambition. » Il baisse les yeux : il n’avait pas les moyens, comme certains camarade, d’attendre à la fin de son cursus que le Ministère vienne réclamer gentiment sa collaboration, s’il laissait les choses couler, personne ne viendrait jamais le chercher. Il n’était pas l’héritier d’une famille de sang pur, d’une famille riche, il n’était pas le descendant d’un quelconque héros : il était le plus inconnu des inconnus. Se battre bec et ongle pour obtenir le début de la reconnaissance nécessaire pour grimper les échelons, il était prêt à le faire, même si ça faisait parvenu. Même si c’était pas glorieux. « Il en faut hein, pour aller là où tu veux aller. Moi ça me fatiguerai je pense. » « Tu n’as pas idée de ce que tu veux faire après Poudlard ? » « J’ai du mal à m’imaginer un après Poudlard pour être honnête. » Ils venaient d’arriver devant la salle, un elfe leur ouvre la porte et les accueille à grand renfort de courbette alors que le profeseur Slughorn se précipite vers eux : « Oh oh ! Ma perle, mon astre, ma meilleure élève… Je pense très chère que vous devez même être meilleure en métamorphose que ce cher Albus. Je suis ravi que vous ayez pu venir. Mais dîtes moi, qui est ce jeune homme avec vous ? » Minerva McGonagall lance un sourire en coin à Cornelius avant de se tourner vers le professeur : « Cornelius Fudge monsieur, un camarade de Serdaigle en cinquième année. » Sa main se serre un instant autour du bras de son compagnon et il sent comme une décharge lui électriser sa colonne vertébrale. Slughorn le regardait à présent comme s’il venit de se souvenir qu’en effet cela faisait cinq ans qu’il le voyait en cours de potion. « … et accessoirement le premier de sa promotion. » Horace Slughorn a les yeux qui se mettent à briller : « Mais bien sûr ! Le petit Cornelius. » Petit ? Il n’était jamais descendu en dessous du EE en potions et c’était comme ça qu’on se souvenait de lui ? Petit ? « Je me souviens de votre potion de Force, elle était extrêmement bien dosé. La meilleure du groupe si je me m’abuse. » « La meilleure des quatre classes monsieur. » lui répond Cornelius sans trop se soucier de savoir si oui ou non ce genre de remarque se faisait. Son professeur éclate de rire et enroule son bras autour de ses épaules : « Et comment se fait-il que vous ne soyez pas venu parmi nous plus tôt ? » La réplique de Cornelius se perdit dans les palabres de la foule alors que son professeur l’entraînait à ses cotés.

(juillet 1955) Il a l’impression que c’est déjà la cinquième fois qu’il recherche la signification de cette rune dans le Lunerousse. Il finit par renoncer et roule sa version avant de laisser tomber sa tête sur son syllabaire. La porte de sa chambre s’entrouvre « Tu travailles ? » Sa mère apparait dans l’entrebaillement « J’ai arrêté. J’arrive à rien sur ce paragraphe. Je suis même pas certain de ne pas faire de contre sens. » Elle vient se placer derrière lui et l’embrasse sur le haut du crâne « Tu ne peux pas trouver la traduction ? Pour vérifier ce que tu as déjà fait ? » « Ça a jamais été traduit maman, c’est ça le principe. » « Je croyais que tu voulais faire de la politique, pas traducteur de vieux parchemins. » De sa fratrie il était le seul à avoir choisi l’option d’étude des runes, qu’il avait présenté à sa moldue de mère comme étant l’équivalent du latin pour les sorciers. Elle s’était assez souvent intéressée aux symboles étranges que grifonnaient son fils sur ses carnets et là encore elle passait sa main sur la couverture du syllabaire. Cornelius lui tend la transcription du manuscrit original « Tiens c’est ça que je traduis. Un extrait d’un traité géographico-religieux. C’est pas du runique d’origine, en fait c’est la traduction en runique d’un dialecte écrit indo-européen d’il y a quelques millénaires… eeet j’ai dépassé ton point d’intérêt il y a déjà longtemps non ?  » Adassa lui lance un sourire contrit : « Plutôt mon point de compréhension… Mais tu n’as pas répondu, tu ne voulais pas faire de la politique ? Dans votre gouvernement sorcier ? Vous avez un Ministère non, c’est ce que tu me disais ? » Il étend ses jambes sous son bureau et se laisse glisser contre le dossier de sa chaise « Je pensais attendre un peu, avant d’entrer au Ministère. Si je postule maintenant je serais perdu dans la masse. Je préfère attendre qu’on vienne me chercher. » Il remarque que sa mère a l’air légèrement inquiète, ses quatre grand-frères n’ont pas attendu longtemps avant de se trouver un emploi sitôt les ASPICS en poche. Elle n’a visiblement pas envie qu’il s’attarde plus que nécessaire avant d’empocher un salaire « Ne t’inquiète pas, ça ne devrait pas trop tarder. Ils recherchent des éléments avec… mon profil. » « Ton profil ? » « L’excellence. » Elle manque de s’étouffer, Adassa n’avait passé que trois ans complet avec son fils, pour ensuite ne le voir que pendant les vacances scolaires, elle n’avait jamais trop eu l’occasion d’observer le manque inhérent de modestie de son benjamin « Tu es sûr que tu ne vas pas te prendre un rev- » « Je verrais en fonction de mes résultats. Mais normalement je ne devrais pas avoir du soucis à me faire. C’est ce que m’a dit mon professeur de potions, tu sais je t’en ai parlé. Il m’a dit que c’était toujours mieux de se faire désirer plutôt que de réclamer un poste. Je compte bien suivre son conseil. En attendant je pourrais finir la traduction de ce traité. Et approfondir certaines choses en métamorphose. » Il est certain de ne pas se planter, même sans avoir eu ses résultats d’ASPICS il sait que le Ministère viendra tôt ou tard le chercher, c’était leur fonctionnement. Sa mère se penche pour l’embrasser cette fois sur sa joue, il fronce les sourcils « Il y a quelque chose maman ? Tu voulais peut être me parler d’autre chose que de rune et de carrière non ? » Elle fourre la main dans sa poche « En fait si je voulais… on a reçu ça et… » elle sort une enveloppe de sa robe. Cornelius se fige « De l’école ? » « Oui. » « Ce… sont mes résultats d’ASPICS. » « Je pense bien que oui, pour tes frères aussi c’était arrivé à cette époque, tu veux l’ouvrir ? » Il tend la main pour prendre l’enveloppe qu’il ouvre avant de déplier, les doigts tremblant de nervosité, le parchemin officiel de l’école. « Oh Merlin… » Adassa se mord la lèvre inférieure. Elle ne comprenait pas toujours tout au monde sorcier mais avec cinq enfants à passer sur les bancs de l’école elle avait fini par acquérir certaines connaissances et elle savait très bien que les résultats aux ASPICS pouvaient conditionner l’avenir professionnel de ses enfants. Les quatre premiers avaient toujours été assez médiocres, pas forcément intéressés par les notes et encore moins la compétition. Cornelius… ça avait été différent. Il pouvait lui envoyer des lettres de plusieurs pages après un contrôle raté pour lui expliquer pourquoi il n’était qu’un raté incapable de la moindre bonne chose tout comme il pouvait ou bien justement pour lui annoncer qu’il avait une fois de plus majoré à tel ou tel examen. « … Alors ? Bien ou… » Toujours silencieux il lui tend le papier, pour qu’elle puisse le lire d’elle-même.

« CORNELIUS OSWALD ADAR FUDGE A OBTENU :
Astronomie : O
Sortilèges : O
Défense contre les forces du Mal : O
Botanique : O
Histoire de la magie : O
Potions : O
Métamorphoses : O
Étude des runes : O
Arithmancie : O »

« Ce… ce sont des zéros ? Je pensais que la notation était en lettre ? Je… tu as eu 0 partout ? Ils se sont peut être trompés non ? » Cornelius soupire en lui tendant la feuille annexe sur laquelle les notes étaient expliquées : « Ce ne sont pas des zéro mais des O, ça veut dire Optimal — du superlatif latin optimus, si tu veux tout savoir, qui signifie le meilleur. Ça veut dire que j’ai été… excellent partout. » Il sourit à sa mère « Ça veut dire que le Ministère va définitivement venir toquer à la porte pour me demander de les rejoindre. »

❝ Le pouvoir ❞

(1990-1996) « Monsieur le Ministre, le décret à propos de la régulation des animaux de classe C… » « À la sous-secrétaire Dan ! Qu’elle mérite un peu le salaire que l’État lui verse. » « Je dois aussi vous transmettre l’arrêté de la Directrice de la Jus- » « Ah oui, donne le moi, je vois Amelia dans cinq minutes… Dan, va donc voir Barty, je le veux dans mon bureau dans un quart d’heure. Avec les notifications sur les mouvements des séparatistes grecs. » « Barty et les notifications, bien monsieur, ce sera tout ? » « Je tuerais pour un latte. » « Pas besoin d’en arriver là monsieur, je vais vous chercher ça dès que je reviens du bureau de monsieur Crouch. » • • • • « Monsieur le Ministre ? » « Jill ? J’espère que l’Angleterre est au moins au bord de l’implosion pour que vous veniez me déranger au beau milieu de ce rapport si intéressant sur l’épaisseur des fonds de chaudrons. » « Monsieur Malfoy souhaite vous voir, monsieur le Ministre. Et Dan n’est pas là pour… » « Les choses ennuyantes vont par pair comme on dit. Laissez moi deux secondes que je prenne un air intéressé et faites le entrer si ça ne te dérange pas. » « Bien sûr monsieur le Ministre. Si je puis me permettre, ça ne peut pas être pire que les fonds de chaudron, n’est-ce pas ? » « Ne sous-estimez jamais le pouvoir qu’ont certaines personnes pour aspirer la vie de leur interlocuteur. » « Je saurais m’en souvenir monsieur. Je lui dis de patienter deux minutes. » • • • • « Est-ce que nous parlons de patacitrouilles depuis déjà une demi-heure ? » « Monsieur le Ministre, l’Allemagne s’est emparée de la majorité des parts du marché en Angleterre. Les producteurs locaux, même à échelle nationale, ont du mal à faire face. Il faudrait qu’une taxe… » « Depuis une demi-heure ? » « C’est un sujet très sérieux. » « Je n’aime même pas les patacitrouilles. » « Monsieur le Ministre, dans ce rapport j’ai clairement indiqué que les répercussions économiques nationales se trouveraient positivement impactée par une mesure telle que… » « Alphonse, vous allez vraiment me parler de patacitrouille jusqu’à ce que j’accepte de ratifier cette mesure ? » « C’était, en effet, mon plan. Monsieur le Ministre il f- » « Donnez moi votre rapport, je le lirais et je vous reçois ce soir pour qu’on en parle de nouveau. Faites en déposer une copie à Barty. Que je ne sois pas le seul à m’amuser aujourd’hui. » « Bien monsieur le Ministre, merci monsieur. » • • • • « Alors monsieur le Ministre ? Comment se passe votre soirée ? » « Ennuyante Jill mon petit, ennuyante à en mourir. » « C’est parce que monsieur Malfoy est à votre table, monsieur ? » « Non, c’est parce que le Président du Montenegro est à ma table et cet homme est aussi intéressant qu’une pierre. » « Une pierre monsieur le Ministre ? » « Une pierre encastrée dans un des murs d’Azkaban Jill !  » « Je comprends votre détresse monsieur, et votre femme ? » « Ma femme a trouvé un sujet de conversation avec le jeune interprète du Président, autant vous dire que je suis dorénavant invisible. » « Désirez-vous que je lance le protocole 753 ? » « C’est très gentil, mais je pense que je survivrais à cette soirée sans avoir besoin de déclencher la moindre guerre. » « Simple proposition monsieur, si vous le souhaitez vous savez où me trouver. » • • • • « Monsieur le Ministre, Madame Bones est en chemin ! » « Parfait Dan, et Barty ?...  » « Il quittait son domicile à la fin de notre communication, il devrait être là dans moins d’une minute. » « Bien, alertez les tireurs de garde, qu’ils se tiennent près. Je veux le coordinateur d’Azkaban à mes cotés dans cinq minutes, par Merlin où est-il ? » « Nous essayons encore de le contacter monsieur le Ministre mais il ne répond pas aux appels de cheminé. » « Envoyez quelqu’un chez lui directement. Qu’il le traîne hors de son lit s’il le faut, je le veux maintenant ! Où est la chef de liaison pour la gazette ? » « Elle était à son bureau, juste le temps de monter ici monsieur » « Prévenez ma femme que je vais passer la nuit et sans doute la journée de demain ici. » « Tout de suite monsieur. Laisse Dan, je m’en charge. » « Et arrangez moi un créneau pour que j’aille rendre visite au ministre moldu dès qu’on aura eu le briefing ! Une évasion, d’Azkaban ! On aura tout entendu… »

(août 1993) « Je le sais bien monsieur le Ministre. » « Bones aurait dû s’en charger, c’est elle la Directrice de la Justice après tout non ? À quoi ça me sert d’avoir des Directeurs si je dois tout faire moi-même ? » « Oui monsieur. » « Je les déteste. » « Persone ne les aime monsieur le Ministre. » Dehors il pleut des cordes ; Jill sort sa baguette et conjure un léger dôme cristallin au dessus de leur tête pour les protéger de la tempête. Elle a une grimace : « Les conditions de vol sont vraiment mauvaises. Mais je suppose que vous ne souhaitez pas attendre ici qu’elles s’améliorent monsieur ? » Fudge frissonne : « Je préfèrerai éviter en effet. » il murmure encore plus bas « Je les déteste. » Jill replace de sa main libre une mèche de cheveux sur son front : « Nous allons nous dépêcher monsieur le Ministre. Restez proche de moi. Att- » Une sombre silhouette s’approche d’eux et Jill rompt le charme qui les protégeait de la pluie pour tourner sa baguette vers la menace. Le détraqueur semble ralentir en voyant l’arme dressée. Cornelius pose sa main sur le poignet de sa garde du corps : « Laissez Jill. Nous partons. » rajoute-t-il, à l’intention du détraqueur La créature laisse échapper un rauque profond, Cornelius avait appris à comprendre ce que ces démons ressentaient, à supposer qu’ils puissent ressentir quelque chose. « J’ai bien compris que vous étiez furieux, mais je pense que de nous deux c’est à moi d’être le plus agacé ! Vous avez un travail, celui de surveiller des prisonniers totalement démunis et vous n’êtes pas foutu de le faire correctement ! » Jill se rapproche un peu plus de lui « Monsieur le Ministre… » « J’aimerai bien savoir comment Black a pu vous échapper avec autant de facilité et comment… » « MONSIEUR LE MINISTRE ! » Elle le pousse de coté alors que la main longiline et putréfiée du détraqueur se referme dans le vide, à l’endroit où s’était trouvé le menton du Ministre quelques instants auparavant. Un nuage argenté s’échappe de sa baguette pour venir former un renard qui s’interposa entre le gardien et les deux sorciers. La créature recule lorsque le patronus s’avance. « Nous partons. » répète Jill, d’une voix froide « Retournez à votre poste, où qu’il soit, mais restez éloigné de nous.  » Ce n’est pas tant sa voix que le renard protecteur qui pousse le détraqueur à reculer un peu plus dans l’ombre. La pluie ne s’est pas arrêtée et Jill passe une main presque désespérée dans ses cheveux courts et mais gorgés d’eau à la manière d’une éponge. Une fois le gardien loin, le renard s’évapore dans les airs et elle forme de nouveau un dôme protecteur au dessus d’eux avant de se rapprocher de Cornelius pour lui poser sa main sur son épaule : « Monsieur le Ministre ? Tout va bien ? » « Il a tenté de… » « Oui monsieur, c’était une agression. Mais sauf votre respect monsieur, vous l’avez provoqué. » Cornelius passe sa main sur sa gorge, comme s’il avait pu sentir la poigne du monstre « Moi je l’ai provoqué ? Jill, je ne provoque pas les gens. Je leur fais des reproches justes et constructifs. » « Bien entendu monsieur, mais vous savez comme moi que les détraqueurs ne sont pas des gens, ils peuvent être incontrolables et je pense que la fuite de Black ne les a pas vraiment mis d’humeur à supporter vos justes et constructives remontrances. » Cornelius esquisse un sourire « Triste pour eux. » Il ferme les yeux un instant, prend une longue inspiration avant de les rouvrir « Bien nous devrions nous dépêcher de regagner le continent pour pouvoir transplaner. Je dois absolument voir le Premier Ministre moldu et il faut que je relise le communiqué pour la gazette. » « Dès que vous êtes prêts à monter monsieur. » Il n’a pas la moindre envie de monter sur un balai par ce temps, mais c’était impossible de se rendre à la prison autrement, pour des raisons de sécurité. « Un renard hein ? » il finit par dire, avec un sourire en coin. Jill prend un air inquiet : « Je n’aurais peut être pas dû monsieur le Ministre, pensez-vous qu’ils aient pu le voir comme une attaque ? » Cornelius hausse les épaules « Oh, ne vous en faites pas Jill, ce n’est pas votre renard qui va mettre en péril les relations sorciers/détraqueurs. » Il insiste « Je vous aurais imaginé avec un animal plus… imposant compte tenu de votre stature. » Jill faisait près de vingt-cinq centimètres de plus que lui, il lui arrivait tout juste à l’épaule. Il fallait avouer qu’il n’était pas lui-même particulièrement grand. « Je ne sais pas monsieur, il doit y avoir une signification particulière, je n’y ai jamais trop réfléchi. Je suis assez contente de pouvoir en produire un. » « Dites moi si je franchi une limite mais… à quoi pensez-vous pour conjurer ce charme ? » Jill le dévisage un instant avant de finalement lui prendre le bras, doucement : « Nous devons y aller monsieur, les vents se calment un peu, autant en profiter. » Cornelius hoche la tête : « J’ai dépassé les bornes, je m’en excuse. » Il se laisse guider jusqu’aux balais « Souvent les gens se remémore des scènes de leur enfance. » continue-t-il pourtant « Parfois la première manifestations de leurs pouvoirs. » « Vous pensez à votre investiture vous monsieur ? » « Je vous demande pardon miss ? » Elle se mord la lèvre, soudain embarassée alors qu’il a plus l’air amusé qu’énervé. « Je m’excuse monsieur. » Cornelius rit « Non, je suis comme la majorité des sorciers je le crains, des souvenirs d’enfance. » Il ment, aucun souvenir qu’il avait de son enfance, de son temps à l’école ne pouvait rivaliser avec le bonheur qu’il avait ressenti en étant élu Ministre. Et il savait très bien qu’il ne connaîtrait jamais rien d’équivalent. Mais il avait déjà une vague réputation de mégalomane et ça ne servait clairement à rien d’enfoncer le clou : qui produisait un patronus en songeant à ses victoires politiques ? « Moi aussi monsieur, pour répondre à votre question : comme la majorité des sorciers. » répond-elle exactement sur le même ton. Il l’observe, fronce les sourcils et finit par sourire « Merci Jill, je ne sais pas ce que je ferais sans vous. » « Votre femme ne vous laisserai pas sortir je pense monsieur. » Ce n’était pas Christianne qui l’empêcherait de bouger mais bien Ludo, comme il le connaissait. « Je ne vous remercie pas assez. » « Je fais mon travail monsieur le Ministre, vous n’avez pas à me remercier. Mais nous devons vraiment partir maintenant. » Le vent baissait, c’était en effet le moment ou jamais.

(janvier 2004) « Agissent comme d’hébétude. En cinq lettres. » « Mmh ? » Cornelius répète un peu plus fort : « Agissent au pluriel comme d’hébétude. En cinq lettres. » « Encore ça ? Mais comment ça se fait que tu en ais encore ? J’ai l’impression que tu passes ton temps à remplir ces stupides grilles ! » Et voilà Ludo qui croise les bras et regarde ostentiblement par la fenêtre du train. Il n’y a rien à voir que le noir. « Béent. » fait-il avec un air satisfait en notant les lettres dans les petites cases. « Ah, plus compliqué… Cale culée, — cale plus loin culée, en douze lettres. Mmh j’ai déjà un S en cinquième place… » Il mordille le bout de son crayon de papier en se calant plus confortablement dans son siège. Ludo regarde toujours par la fenêtre. « Tu sais qu’il y a encore au moins vingt minutes comme ça avant qu’on ressorte du tunnel ? » « Tu t’intéresses à moi maintenant ? » Mais quel bébé… « T’es jaloux des mots croisés maintenant ? … ah attends ! étrésillonné… un deux trois… ça rentre. » Il repose son crayon sur la tablette et vient poser sa main sur la jambe de Ludo. L’Eurostar filait vite. Dans quelques heures ils seront à Londres. « C’est toi qui me regardes pas là. » « À qui la faute ? » « Aux mots croisés visiblement… » Il serre un peu plus sa main sur la cuisse de son mari. « Mais si on continue de m’ignorer, je vais m’y remettre. Il me reste encore Là fauta Rousseau en six lettres. Ça commence par un A… tu ne penses pas qu’Annecy ça pourrait… » Ludo pousse un long soupir, toujours sans détourner son regard de la vitre. On voyait simplement les lumières du tunnel défiler. Cornelius décide de continuer son petit manège, jusqu’à ce que Ludo daigne se fatiguer. « Non parce qu’Annecy vois tu c’est la ville où Rousseau rencontre Madame de Warens. Et la définition dit : là fauta Rousseau. Tu sais c’est un jeu de mot avec la chanson populaire. Mais en réalité… » « Mais laisse le donc dans ton trou ce Rousseau ! » Cornelius sourit, ça y est, Ludo avait ses yeux bleus fixés sur lui. Il presse encore un peu plus sa cuisse, comme pour le remercier de s’être enfin tourné : « C’était pour ta culture… » « C’est stupide les mots croisés. Et les tiens sont stupidement durs en plus. » Cornelius replie le journal au niveau d’un article sur la méthode Raffarin pour remplir les Restos du cœur. « Et ton journal est stupide, avec ses dessins morts. » « Quoi tu ne les trouves pas sympa ces caricatures ? Ça me rappelle ce journal anglais… tu sais celui qui publiait toujours des âneries. Leurs dessins ne bougeaient pas non plus. Attends… The Quibbler. C’était ça. Tu te souviens ? » Vu le regard de Ludo… non. Cornelius hausse les épaules. « Je me demande s’ils publient encore. J’ai hâte de retrouver l’Angleterre. » Il n’avait rien contre l’atmosphère française mais ce n’était pas… chez lui. Et maintenant qu’il était dans le train qui allait le ramener dans son pays, dans son pays dont il avait été le ministre, il avait du mal à contenir son excitation. La grille de mots croisés qui avait agacé Ludo était la troisième qu’il remplissait du voyage. Ça l’occupait et ça le détendait ; il avait toujours été extrêmement rapide pour ce genre d’exercice cérébraux, ça amusait même beaucoup ses collègues du conseil municipal. Ça amusait toujours tout le monde sauf Ludo qui n’aimait pas quand Cornelius s’intéressait à autre chose qu’à lui. « Ça va faire longtemps… » « Beaucoup de choses auront changé sans doute. Et je suppose qu’il doit y avoir beaucoup à faire… » Les sourcils de Ludo se froncent si brusquement que ça le surpris presque : « Comment ça beaucoup à faire ? Qu’est-ce que tu comptes faire exactement ? » Cornelius retire sa main de sa jambe et tourne la tête pour regarder devant lui, en tentant de prendre un air désintéressé : « Eh bien… quelques petites choses. Enfin tu vois… » Sa main souligne ses propos par un geste vague. « Non je ne vois pas. Tu veux dire que tu voudrais… comment tu dis, t’impliquer ? En Angleterre ? » Fudge déglutit : « … juste un peu. Tu sais, voir pour donner des conseils ? Comment les choses se passent… » Il a l’impression que la respiration de Ludo est légèrement plus sourde. « On ne retourne pas là bas pour que tu t’enfermes dans un bureau et joue au petit politicien. » il lâche sèchement, mais sa voix laisse entendre qu’il a plus de hargne en réserve. « Tu veux vraiment qu’on parle de ça dans le train ? » Cornelius a juste envie de reporter cette discussion pour encore quelques heures voire quelques jours « Et pourquoi pas ? » « Parce que ça ne se fait pas de crier dans un train Ludovic ! » Ça a le don de lui clouer le bec au moins pour un instant, juste le temps qu’il faut à Cornelius pour déplier son journal et se plonger dans un article sur le président français qui avait encore dû faire une quelconque connerie. La politique française moldue qui lui avait servi de défouloir ces dernières années ne lui manquerait pas tant que ça une fois qu’il sera de retour dans le grand bain anglais. Il ne pouvait sans doute pas demander à Ludo de comprendre, c’était un sportif, pas un homme politique. Mais demander à Fudge d’arrêter de se mêler des affaires publiques, c’était comme s’il empêchait Ludo de remonter sur un balai. Ils ne pouvaient pas se faire ça ; ils n’avaient pas à se faire ça.





Dernière édition par Cornelius Fudge le Sam 7 Jan 2017 - 17:25, édité 9 fois
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(Cornelius) Aut viam inveniam aut faciam Empty
Pas de médaille sans revers« Et nous qui seront morts, morts dans l’exil peut-être,
Martyrs saignants, pendant que les hommes, sans maître,
Vivront, plus fiers, plus beaux,
Sous ce grand arbre, amour des cieux qu’il avoisine,
Nous nous réveillerons pour baiser sa racine
Au fond de nos tombeaux ! »
❝ L’impuissance ❞

(août 1982) « Papa, c’est qui lui ? » Cody désigne du doigt un des joueurs qui allait si vite que c’était difficile pour le gamin de neuf ans de le suivre des yeux. « Tu oses me le demander ? » Assise à coté de son père Carmen pousse un long soupir et se prend la tête dans ses mains « Cody non, tu l’as lancé ! » « Je n’ai jamais été arrêté ! Ça mon fils c’est L- » « Pitié papa, non pas de biographie de joueur ! » Il regarde sa fille, qui affichait une mine franchement boudeuse depuis le début du match. Il ne comprenait pas comment la chair de sa chair pouvait avaoir l’air de s’ennuyer devant la finale de la coupe du monde, alors que les anglais jouaient ! De toute manière, il ne comprenait pas grand-chose à Carmen en règle générale. Son unique fille semblait toujours tout faire pour le contrarier, lui et sa femme, et lui plus particulièrement encore. « Déjà que c’est assez saoulant d’être là alors si en plus tu fais ton… » « Saoulant ? Saoulant ? Carmen, ma chérie, je crois que tu ne- » « ET L’ANGLETERRE MARQUE DE NOUVEAU ! » Cody et Charlie se lèvent et applaudissent en hurlant des hourras qui se perdent dans le brouhaha des gradins, mais Cornelius ne fait plus trop attention à ce qui se passe sur le terrain : « Carmen, ma ché- » « Papa arrête ! » Elle lui tourne le dos alors qu’il pousse un long soupire « Tu aurais préféré rester avec ta mère plutôt que de venir ? » « Je déteste le Quidditch ! » « Tu ne détestes pas le Quidditch. » « Tu sais mieux que moi ce que je pense ? » « Je sais que tu fais surtout ça pour me montrer que tu voudrais être n’importe où sauf avec moi. » Carmen le regarde de nouveau, les sourcils froncés, elle n’a que douze ans mais Merlin tout puissant ce qu’elle pouvait être terrifiante quand elle s’y mettait, une vraie furie « Et si c’était le cas ? Ça te pose un problème ? » Les deux garçons étaient penchés à la rambarde, happés par le spectacle, autour d’eux personne ne les remarquaient. « Si ça me dérange que ma fille ne veuille pas passer du temps avec son père ? Un peu oui ! » « Pas comme si tu te démenais pour passer du temps avec nous non plus hein ? J’ai des amis à Poudlard qui disent que leurs parents leur manquent, le soir, eh ben tu sais quoi ? Moi je ne vois aucune différence ! Parce que t’étais pas rentré quand je me couchais et déjà parti quand je me levais ! » « Carmen je t’en prie… » « QUOI TU NE VEUX PAS QUE JE HURLE ? JE TE FOUS LA HONTE C’EST ÇA ? C’EST PAS BON POUR TON IMAGE C’EST ÇA ? » La rumeur était si forte, que même lorsqu’elle criait elle n’attirait pas l’attention. Cornelius regrette d’avoir laissé la conversation déraper : « Carmen enfin, tu sais bien le trav- » Oh Merlin, est-ce qu’elle pleure ? « Tu préfères ton travail à maman, et à moi et à Charlie et Cody. » Elle pleure. Il se rapproche d’elle et tend la main pour essayer de l’attirer contre lui — c’était pas ce qu’il fallait faire ? Mais elle le repousse d’un coup sur sa main : « C’est pas comme ça que ça marche ! C’EST PAS COMME ÇA QUE ÇA MARCHE ! » Il recule « Ok, d’accord, d’accord. » Il reporte son attention sur le jeu, Cody revient vers lui et semble ignorer royalement que sa grande sœur a les yeux rouges et des sillons de larmes sur ses joues « Papa ! Alors c’est qui ? C’est qui ? » Il a besoin d’un moment avant de se remettre les idées en place pour regarder son fils avec un sourire. Il cherche le joueur du regard et le repère très vite. Il reconnait sa façon de voler. Parce qu’il l’avait souvent regardé voler. « Ça c’est L- » « Ludovic Aodh Bagman, né en avril 1950, batteur de l’équipe des Wimbourne Wasps, engagé dans l’équipe nationale parce que son quotient de réussite est de trois fois supérieur à la moyenne des autres batteurs en ligue nationale. Il a une fois envoyé un Cognard à 263km/h durant un match de demi finale de championnat européen contre les Italiens. Il a épousé, puis divorcé de Moira que papa n’aime pas vraiment, et… » Cornelius doit l’arrêter parce que sinon elle pourrait encore continuer longtemps « C’est bon, on a compris. » Carmen le dévisage, toujours des larmes dans les yeux « Tu vois ? Je connais presque plus ce type dont tu parles tout le temps que toi ! Et toi tu connais mieux ce type que nous ! » « Tu dis n’imp- » « T’ES MEME PAS CAPABLE DE NIER CORRECTEMENT ! » « TU ME SAOULES CARMEN ! » L’adolescente s’arrête immédiatement et Cody se fige avant d’aller rejoindre son grand frère à la rambarde. La jeune fille a le menton qui tremble et rougit jusqu’à la racine des cheveux. Il répète, un ton en dessous « Ça suffit maintenant. Tu me saoules. Tu ne voulais pas venir ? Très bien, tu ne viendras plus. » Elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais finit par se lever pour aller se réfugier dans les marches qui menaient à la loge. Cornelius ferme un instant les yeux, las, et les rouvre quand il entend les hourras anglais : un but, de nouveau. Ils avaient de bonnes chances de gagner.

❝ Le mépris ❞

(24 juin 1995) Il claque la porte de l’infirmerie dans son dos et alors que l’Auror qui l’avait accompagné s’approche de lui il lui fait signe d’un geste de rester à sa place. Il n’avait pas vraiment envie qu’on vienne le coller, là tout de suite maintenant. « Monsieur le Ministre vous all- » « Ça va, Merlin vous n’avez pas autre chose à faire que de me baby-sitter ? C’est insupportable ! » C’était gratuit, l’Auror fronce les sourcils mais ne bronche pas. Fudge n’était pas du tout connu pour ses sautes d’humeur il avait même plutôt la réputation d’être un homme lisse et jovial en toute circonstance mais ce soir là les choses étaient différentes. La conversation, si on pouvait appeler ça ainsi, avec Dumbledore l’avait secoué. L’avait contrarié. Il descend les escaliers pour revenir au Hall, pousse les portes et sort dans le parc. L’air était extrêmement doux, on venait de passer le solstice d’été. Mais quel petit… Fudge inspire profondément et expire, comme pour se retenir d’insulter le directeur de l’école même dans son esprit. … salopard vicieux. Bien… fallait que ça sorte. Il avait envie de frapper quelque chose, ce qui ne lui arrivait pour ainsi dire jamais, n’étant pas sanguin de nature, et si cette chose pouvait être Albus Dumbledore alors il n’en serait que plus satisfait. Combien d’année avait-il travaillé avec cet énergumène ? Combien de fois avait-il fermé les yeux face à ses plus grandes lubies ? « Blabla Cornelius le monde sorcier blabla… » et que je t’en rajoute des couches sur la philosophie du choix, et du bonheur, et de la bienveillance. Fudge finissait par hausser les épaules et accepter encore une fois les manies du vieil homme. Il a toujours été persuadé qu’en politique il fallait savoir faire des concessions si l’on voulait atteindre le sommet : il était résilient et Dumbledore était un moindre mal à supporter quand on pensait aux conseils parfois sages qu’il prodiguait. Mais là ? C’était vraiment de trop. Vous Savez Qui de retour ? Il passe sa main sur son visage. Quand quelqu’un était mort il restait mort, un point c’est tout. Pour ça, il n’avait pas envie de faire de concession. Pourquoi est-ce qu’il faisait ça ? Pourquoi est-ce qu’il disait ça ? Et pourquoi le petit Potter s’y mettait aussi ? Dumbledore avait dû lui parasiter son esprit avec ses idées farfelues. Mais Cornelius ne parvenait pas à comprendre pourquoi le directeur voulait lui faire croire en un retour du mage noir. Pourquoi est-ce que Crouch avait eu la bonne idée de mourir maintenant ? Pourquoi est-ce que son fils venait de refaire surface ? Pourquoi est-ce que tout ne pouvait pas rouler correctement ? Où s’était-il planté ? Il avait mal à la tête. Il voulait juste cogner sur quelque chose. « Cornelius ? » Il se retourne juste à temps pour voir un Ludo à demi souriant s’avancer vers lui « T’es pas avec Dumbledore ? » Fudge soupire, comme s’il avait besoin de ça maintenant : « Ça me paraît assez évident que non. » il lâche sèchement avec un geste agacé de la main. Mais il en fallait plus pour faire reculer Ludovic Bagman, il était bien placé pour le savoir. « Quelle tragédie hein ? » il fait « Ce pauvre garçon… quelle histoire. » Ah ben mon petit, en tant que Directeur des Jeux et des Sports et maintenant que Crouch était mort tu vas avoir du boulot ça c’est clair. « Dis toi qu’avec tout ça on annule la cérémonie de remise du prix. Ça te fera ça de moins à organiser. Ou à regarder se faire organiser. » Bagman n’aurait pas du l’approcher, c’était presqu’injuste que ça tombe sur lui. Fudge aurait presque voulu lui dire de partir. Mais le bougre reste et pire, continue sur sa lancée « En parlant de prix… hum dis moi tu ne pourrais pas m’avancer ? Un peu d’argent ? J’ai quelques ennuis là et j’aurais bien besoin de… » Cornelius ne le laisse pas finir : « Tu te fous de moi Ludovic ? » il s’avance vers lui « Est-ce que tu es sincèrement en train de venir me demander de l’argent maintenant ? » Ludo ne devait pas s’attendre à cette réaction, en temps normal Cornelius se contente soit de lever les yeux au ciel avec condescendance en le sermonnant soit de lui tendre quelques pièces avec un air las. Mais il ne s’énervait pas. « Un garçon meurt, on découvre qu’un Mangemort évadé a infiltré l’école et quelques heures plus tard qu’est ce que tu fais ? Tu viens me demander de l’argent ? » Ludo ouvre la bouche mais Fudge l’interrompt avant qu’il ait la chance de dire quoique ce soit « T’en as pas un peu marre de venir tout le temps mendier ? Parce que oui, c’est clairement ce que tu fais. Tu crois quoi ? Que je suis richissime ? Ou bien que quand je te lance des pièces c’est l’argent de l’état ? C’est mon argent Ludovic ! » Il était assez proche de lui pour lui coller une gifle si l’envie lui prenait, mais Cornelius était un pacifique. « Tu crois que le Ministre a une paie de roi ou bien ? Par Merlin tu étais joueur de Quidditch dans l’équipe nationale, tu devrais avoir plus d’argent que moi sur ton compte ! » Ça l’énervait ça, pourquoi est ce que cet idiot ne pouvait pas juste faire attention à son argent au lieu de toujours prendre des risques, parier, faire des dépenses ridicules ? « Je ne suis pas ton père, je ne suis pas ton… mari… Tu crois que je peux me permettre d’avancer de l’argent à tous les directeurs de mon gouvernement ? Et encore je dis avancer… je sais très bien que je ne le reverrai jamais. J’en ai marre Ludovic ! » Il plonge sa main dans sa poche et en tire un gallion qu’il envoie d’un geste dans la direction de son amant « Tiens, prend ça et laisse moi un peu tranquille, j’ai d’autre problème à régler que les tiens là. » Et il lui tourne le dos pour retourner à l’intérieur du château, il trouve néanmoins le temps de lancer « On se retrouve au Ministère et ne soit pas en retard à la prochaine réunion. » Il sentait que tout se délitait. Il en avait marre. Il avait surtout peur.

❝ La haine ❞

(novembre 1989) Il essaye de croiser son regard mais elle s’emploie méticuleusement à l’éviter « Je ne te demandais pas de venir passer toute la nuit ici, juste… passer. Même une heure. Dire… » « J’avais autre chose à faire, j’étais avec des amis. » « Le soir des résultats ? Qu’est-ce qu’il y a à faire le soir des résultats ? » Carmen redresse la tête pour le fusiller du regard, comme elle en avait toujours eu l’habitude : « Aussi choquant que ça puisse te sembler, toute l’Angleterre n’était pas collée à son poste de radio dans l’attente de l’annonce ! » Elle croise les bras sur sa poitrine : « De toute manière aucun de mes amis n’a voté pour toi. » Il ouvre la bouche, puis comme aucune bonne réponse ne lui vient, il la referme, en poussant un long soupir. « Juste passer C- » « Je suis là aujourd’hui non ? Quoi tu voulais que je sois sur la photo pour la une de la gazette ? Avec ma petite coupe de champagne ? Et mon petit sourire ? Mais tu sais quoi ? J’ai pas voté pour toi non plus ! Alors mon petit sourire, tu peux TE LE FOU- » « TAIS TOI ! » Il a le poing serré et fait de son mieux pour réguler sa respiration, alors qu’il sent lénervement monter « Tais-toi. » il répète « Je ne te demande pas de poser pour les journalistes, je ne te demanderai jamais ça. Je te demande juste… d’agir un peu plus respons- » « Je n’ai pas envie que tu sois Ministre. » Il hausse les sourcils « Je te demande pardon ? » Carmen avait baissé la voix, elle était moins agressive, peut être un peu plus perdue « Je ne veux pas que tu sois Ministre. » « Et pourquoi ? » « Parce qu- » elle s’interrompt, un assez long moment, comme si elle hésitait sur la phrase à dire avant de finalement hausser les épaules « T’es même pas capable de me gérer moi, alors d’où tu penses pouvoir gérer un pays ? » Cornelius la regarde un moment « J’ai de l’aide pour diriger le pays… » Elle se lève de sa chaise, rageuse « Putain, tu comprends rien ! » Elle fait de grands gestes quand elle parle, ou plutôt quand elle crie, Cornelius, lui, reste assis. « T’étais déjà jamais disponible quand tu étais Directeur alors maintenant ? Maintenant ? Tu pourrais pas un peu penser à maman ? Et à nous ? J’EN AI MARRE ! T’es jamais là ! » Elle donne des coups de pieds dans le mur « Tu viens pleurnicher parce que j’étais pas à cette saloperie de putain de réception, mais est-ce que tu étais là quand j’ai reçu mes BUSES ? Mes ASPICS ? Est-ce tu étais là quand j’ai fêté mon 17e anniversaire ? NON ! Bien sûr que non ! Parce que l’Ouganda était en crise à cause d’un anglais qui avait libéré un griffon en pleine ville et que tu devais aller sur place pour aider les équipes locales. EST-CE QUE TU SAIS AU MOINS QUEL JOUR JE SUIS NÉ ? » « Le huit mai mille neuf c- » « MAIS ARRETE ! ARRETE ! TU FAIS QUE RENDRE LES CHOSES PIRES ! » Encore heureux que la pièce était insonorisée, Carmen avait une puissance vocale assez intéressante, c’était ça de naître à l’Opéra. « C’EST PRESQUE COMME SI J’AVAIS PAS DE PÈRE EST-CE QUE TU SAIS CE QUE ÇA FAIT ? » Puis elle se tait soudain, la bouche entrouverte, comme si elle était prête à déverser encore toute sa rancœur, sans y parvenir cependant. Cornelius reste un instant silencieux avant de hocher la tête « Oh. » « Je… » « Non non. C’est très clair. » « Je sais que tu… » Il la coupe, d’un mouvement de la main, et sa voix reste glaciale lorsqu’il parle « J’ai compris Carmen. T’as autre chose à faire de ta vie, tu peux y aller maintenant, je ne te retiens plus. » « P- » « Tu peux sortir. La porte est juste derrière toi. » Elle grimace et finalement tourne les talons pour ouvrir la porte. Elle le regarde comme si elle avait envie de le frapper. « Maintenant que je suis majeure… je veux prendre le nom de maman. » Il avait aussi envie de frapper quelque chose lui. « Ton nom va devenir un peu trop encombant. J’ai pas envie qu’on me course parce que je suis là fille du Ministre. » « J’ai fait tout ça po- » « Si j’entends encore une seule fois le mot dynastie, non seulement je change de nom mais je me fais adopter par une autre famille. Je t’enverrai les papiers. Allez, tchao daddy. » Et elle claque la porte.

(juin 1996) « Où est-il MORGANE TOUTE PUISSANTE ? » « Il dit qu’il est débordé et qu’il ne peut pas venir monsieur le Ministre. » « Débordé ? DÉBORDÉ ? A faire quoi ? A m’éviter ? JE SUIS ENCORE LE MINISTRE ET QUAND JE L’APPELLE IL DOIT VENIR ! » Jill le regarde et a un sourire attristé : « Monsieur le Ministre, je pense qu’il ne viendra pas. Je vous en prie calmez-vous. » Cornelius lissait nerveusement une plume du bout des doigts, puis finalement il la pose, ferme les yeux avec lassitude. « Vous allez me manquer Jill. » « Excusez-moi monsieur le Ministre ? » Elle avait l’air sincèrement surprise, face à lui, à coté de la porte, prête à mettre au sol quiconque entrera sans autorisation. C’était bien vrai qu’elle allait lui manquer, Jill allait partout où il allait, depuis son investiture. Parfois à sa droite, visible, parfois plus éloignée, dans l’ombre. Elle avait été à des dîners avec lui, à des immenses réunions entre différents chefs d’État, elle l’avait accompagné dans les moments publics et même dans certains privés. Il ne savait presque rien d’elle, il s’en rendait compte maintenant, mais elle savait beaucoup de chose sur lui. « Nos conversations… vont me manquer. Votre point de vue sur la politique allemande aussi. » « Monsieur, vous aviez promis de ne plus évoquer le sujet. » « Je suis encore le patron de ce pays, je fais ce que je veux !... bon, assez rit. Il ne viendra pas ? » Elle secoue la tête « Non monsieur, il ne viendra pas et ne vous aidera pas. » Il fait reposer sa tête sur le dossier, extrêmement las. « Ce vieux… » l’insulte ne sort pas « Il savait très bien que je… il savait comment il aurait fallu me… mais évidemment, évidemment… » « Vous n’êtes pas très clair monsieur le Ministre. » « Je me parle à moi-même. » Il regarde son bureau, passe sa main sur la surface de bois et d’un coup de baguette descelle un des tiroirs qui étaient constamment fermés. Il en sort une lettre qu’il plie et mets dans sa poche. « Je suppose que tout le mobilier reste là. » Jill n’a pas l’air de comprendre, ce n’est pas bien grave, il pousse un long soupir. « Vous pourriez me passer un des parchemin vierge sur la pile, à coté de vous ? » Elle s’exécute et il déroule le papier sous ses yeux, reprend sa plume et trempe la pointe dans un encrier. Sa main reste un instant suspendue « Vous écrivez de nouveau une lettre à Dumbledore monsieur ? » « Non je… allez prévenir le bureau de liaison à la gazette. Ils vont vouloir rajouter quelque chose sur leur édition du soir. » Jill hoche la tête et ouvre la porte. Elle attend un instant avant de finalement se retourner vers lui « Vous allez me manquer aussi monsieur, c’était un honneur de vous servir. » Il a un petit rire, et sans lui répondre lui fait signe de partir. La porte se referme, et il pose la pointe de la plume sur le parchemin.
« Je soussigné Cornelius Oswald Adar Fudge,
Ministre de la Magie d’Angleterre,
Détenteur de l’Ordre de Merlin Première classe,
À mes compatriotes anglais…
»
« Je vous ai compris. » Il redresse un instant la tête, ça serait tout à fait son genre de tirer sa révérence en citant du De Gaulle. Et est-ce que quelqu’un dans ce pays serait capable de le remarquer ?
« … je vous ai compris. »
Le reste s’étale. Il a toujours eu une tendance à beaucoup écrire. Puis finalement, au bas du verso, il appose sa signature à sa lettre de démission. Il plie le parchemin et regarde le bureau.
C’était la fin du rêve.

❝ La guerre ❞

(1940) « Ce n’est rien mon bébé, ce n’est rien motèke shéli » Adassa caresse les cheveux de son fils, le serre contre elle et l’embrasse sur le front « Tu reviendras tu comprends ? Tu ne pars pas longtemps. Pas longtemps. » Elle ne pleure pas Adassa mais elle a du mal à lâcher les épaules de son benjamin « Maman ne t’abandonne pas. » Elle lui passe le cordon autour du cou, au bout duquel une petite carte indique son nom, son prénom et l’adresse de son grand père chez qui ils vont se réfugier pour échapper aux bombardements. « Maman t’aime toujours fort Adar. » Elle se relève, et laisse son aîné prendre le petit dans ses bras. « Tu fais bien attention à lui hein ? Et à Herbert. » Le cadet n’avait que cinq ans, pas beaucoup plus vieux que Cornelius. Elle embrasse Archibald sur les deux joues « Et prend soin de toi aussi, et des deux autres. Et de toi. Je t’aime, je t’aime. » On entend le sifflet du chef de gare et déjà il faut pousser les enfants dans les wagons plein de gosses que l’on évacuait à la campagne. Elle déteste ce sifflet, plus encore que les sirènes, parce qu’elle devait les quitter, ses cinq garçons. Ses cinq… « Attends… » Elle attrape le bras d’Archibald alors qu’il s’apprête à monter, toujours avec Cornelius dans les bras. « Attends… » Sa voix est crispée et pleine de larmes alors que ses yeux restent secs, sombres. Elle porte sa main à la joue de son petit dernier : « Maman ne t’oublie pas. » Elle serre la main du plus grand : « Tu lui diras hein. Que je vous aime. » Archibad hoche la tête : « On doit monter maman… » Les autres sont déjà à bord. Archibald est se hisse dans le wagon Le sifflet résonne, résonne et le train commence à se mettre en marche, très lentement. « Je suis désolée mes chéris. » Adassa, faute de pouvoir les serrer contre son cœur, crispe sa main contre sa poitrine. « Je suis désolée mais c’est ce qu’il y a de mieux. » Elle n’avait pas voulu se séparer d’eux lors de la première vague d’évacuation, ni de la deuxième, elle n’avait renoncé à garder ses bébés avec elle que lorsque leur appartement avait bien failli leur tomber sur la tête, elle n’avait renoncé qu’après une nuit entière passée dans un abri, qu’après des heures à se dire que si ses enfants mourraient ici et maintenant ce serait de sa faute. « Je vous aime… » Ils ne pouvaient déjà plus l’entendre et bientôt elle ne pourrait plus les voir. Elle voulait juste qu’ils sachent. Elle voulait juste… En quittant le hall de gare, elle passe la manche de son manteau sur ses yeux.

(31 octobre 1981) Cody s’amusait avec la baguette de son père alors que Cornelius était assis sur le fauteuil, à le surveiller du coin de l’œil, pendant que Christianne, couchée sur le canapé, lisait un livre acheté chez les moldus. « Regarde papa ! Regarde je fais de la fumée ! » Fudge tend la main pour faire venir son fils jusque sur ses genoux : « Oh, quel grand mage tu fais ! Recommence un peu ! » Le petit se concentre et de la fumée sombre s’élève de la pointe de la baguette. Christianne relève les yeux de son livre pour à son tour encourager le petit de huit ans. « Papa papa ! Tu peux faire un tour ? S’il te plait, s’il te plait ! » « Alors attends, donne moi ma baguette, voilà… Mmh, qu’est-ce que tu veux ? » Le petit trépigne sur les genoux paternels « Le panda ! Le pandaaaa ! » Il soupire « Il ne va pas rester longtemps, tu le sais hein ? » « Oui mais je veux le voir ! » Il retrousse théâtralement ses manches « Très bien, expecto patronum. » Un flot de fumée argentée s’échappe de sa baguette pour commencer à prendre forme quand des flammes jaillissent soudain de sa cheminée. Le charme se rompt aussitôt, Christianne était déjà debout, son arme pointée dans la direction de la cheminée. Cornelius s’était également levé, son fils poussé dans son dos. Mais finalement la forme qui jaillit de l’âtre était celle d’une collègue du Ministère, une des employés du niveau deux. « Monsieur le directeur… » elle commence, à bout de souffle comme si elle avait couru avant d’emprunter le réseau de cheminée « Merlin tout puissant Fiona ! Est-ce une manière d’arriver chez les gens ? Sans se faire annoncer ? Par les temps qui courent ? » Il relâchait sa pression sur l’épaule de son fils qui restait pourtant dans son dos, trop timide. « Pardonnez moi monsieur, c’est une urgence, je n’ai pas pu vous prévenir. Il y a eu un nouveau meurtre. » Christianne était déjà au coté de son mari et venait de prendre leur fils dans les bras « Pas devant le petit ! » proteste-t-elle « Va donc régler ça au bureau s’il le faut mais… » « Je m’excuse madame Fudge mais votre mari… monsieur il faut que vous alliez immédiatement à Godric’s Hollow. » « Fiona je ne suis pas… » « C’est le Directeur des Catastrophes Magique, il n’a pas à se déplacer pour… » « Madame Fudge je vous en prie ! Monsieur le directeur, je cherche à joindre Monsieur Crouch mais en attendant il faut absolument que vous alliez sur place, une équipe d’Oubliator est en train de se réunir pour y aller également. Monsieur le directeur… » Sa panique était contagieuse, Cornelius sentait son cœur se serrer « Une équipe ? pour un meu- » Il ne finit pas son mot, en lançant un regard à son fils « Je prends mon manteau et je transplane à Godric’s. Allez prévenir Barty s’il ne l’est toujours pas. » La jeune femme se replaça dans le foyer de la cheminée, avant qu’elle ne parte, il l’arrête : « Qui est-ce ? » « Les Potter monsieur. » Christianne embrasse presque machinalement le front de Cody alors que Cornelius hoche la tête « Un couple, un enfant, je me dépêche. » Les flammes enveloppent l’employé alors qu’il est déjà en train d’enfiler son manteau. Christianne l’arrête au moment où il passe sa baguette à sa ceinture « Tu passes au bureau avant tout de même ? Pour y aller avec tes Oubliators ? » « Il n’y a pas de temps à perdre, non je pars directement. Ils arriveront sur le terrain peu de temps après moi, ils y sont peut être déjà. Mais si des moldus ont vu ce qui s'est passé… » « Et si il est encore sur place ? Hein ? Et que tu arrives là bas, tout naïf, tout prêt à être descendu ? » « Ah ça on peut le dire devant Cody alors ? » « CORNELIUS  NE JOUE PAS À ÇA! » « Non mais ça m’intéresse de savoir que le mot meurtre est banni mais que de supposer que je puisse me faire tuer par un mage noir, ça, c’est bon ! » « Arrête ! Arrête avec ce ton tu sais que ça m’insupporte ! » « Que tu m’empêches de faire mon travail m’insupporte ! » Il finit par soupirer, se passe la main sur ses yeux avant de s’approcher d’elle pour l’embrasser et embrasser Cody : « Je serais prudent, je suis toujours prudent. Et il y aura les Oubliators avec moi et sans doute les Aurors. Mais je dois y aller. » Il boutonne son manteau et se prépare à transplaner avant de finalement se raviser pour un dernier conseil « Ferme la porte, condamne la cheminée pour ce soir, ne répond à personne. Les Potter… ça ne me dit rien de bon. » un instant plus tard il disparaissait pour réapparaître presque simultanément dans les rues de Godric’s Hollow. L’unique avantage de la location était que puisqu’il s’agissait d’une communauté majoritairement sorcière les mémoires à modifier seraient peut être moins nombreuses, avec un peu de chance. Si on pouvait parler de chance dans une telle situation. Il n’était pas arrivé juste à l’emplacement de la maison des Potter, mais ce n’était pas difficile de se retrouver dans les rues. Quelques mètres de marche après son atterrissage il voyait la maison des victimes. La scène lui coupa le souffle. Elle était à demi-détruite. L’air transpirait la magie noire, un étau lui comprimait la gorge, comme s’il était près de vomir. Il lève les yeux, sans voir la Marque flotter dans les airs. « Qu'est-ce qui... » Il regarde autour de lui, une main sur sa gorge, comme pour desserrer l'étau qui l'oppressait. Des craquements étouffés dans son dos indique que, dans la rue d’à coté, ses Oubliators ou des Aurors viennent d’arriver. Bientôt ils sont plus nombreux, à regarder la maison. Crouch n'est pas là, il devait être passé par le Ministère. Fudge fait signes à ses hommes : « Épluchez le périmètre, retrouver tous les moldus qui ont pu voir ce qui s'est passé, qui on pu apercevoir Vous Savez Qui, regroupez les. Et soyez légers sur les sorts. Je pense que cette histoire va être médiatisée et on ne veut pas de bavure. » Ils hochent la tête et se séparent en plusieurs groupes. Puis il se tourne vers les Aurors « Je sais que ce n'est pas à moi de vous donner des ordres mais... je pense qu'il faudrait aller voir à l'intérieur, retrouver les corps. » « On va faire ça. Vous venez ? » Sa main ne cesse de passer sur sa gorge, il doit être d'une manière ou d'une autre plus sensible au rejet de magie noire qui émane de la demeure « Non, je vais rejoindre mes hommes. Faites vite. » « Bien sûr monsieur. » Ils se dispersent. La nuit allait être très longue.

❝ La crainte ❞

(juillet 1970) « Ce n’est pas moi le Directeur Donna ! Je n’ai ni le titre, ni le salaire alors je ne veux pas avoir sa charge de travail ! » « Pardon monsieur. » « Si encore j’avais un bureau un peu plus grand… » « Oui monsieur. Je vais apporter ça au directeur. » Elle rajoute, avant de partir : « Je ferme la porte monsieur ? » « Oui, merci. » Une fois la porte claquée il reprend sa plume pour relire et corriger un mémo sur les effets à long terme des sorts d’amnésie répétés — dans quelques années, l’adjoint ne fera plus parti du titre et il ne sera plus là à se tuer les yeux sur les pattes de mouches de ses assistants. Il finit par se lever pour aller se prendre un café entre deux lignes indigestes mais il a à peine le temps d’arriver à la porte de son bureau (pourtant pas bien éloigné de son siège) qu’elle s’ouvre pour laisser passer un personnage qu’il aurait aimé ne pas voir dans son périmètre, à son niveau voire dans le même bâtiment que lui. Mais il y avait de nombreuses choses que Cornelius souhaitait sans jamais les obtenir et visiblement il lui fallait apprendre à dominer sa frustration. « Monsieur Lestrange, ravi de vous voir. Vous avez un message à me porter ? » Il travaillait à la Coopération Magique Internationale, ils n’avaient pas à se croiser la plupart du temps, pour le plus grand plaisir de Fudge. Alors quand il voyait le bonhomme débarquer sur son territoire, ça ne lui plaisait absolument pas. « Non Fudge… je voulais simplement venir vous parler, un peu. » La visage de Cornelius se crispe légèrement et il trouve finalement le courage d’articuler, un ton plus bas mais avec fermeté (il ne plaisantait jamais quand on en venait à ce genre de sujet) « Non monsieur Fudge, monsieur Lestrange. Je ne pense pas vous avoir donné de raison de me manquer de respect. » La mâchoire de son collègue se contracte légèrement alors qu’il referme la porte dans son dos en pénétrant un peu plus dans le bureau de Cornelius. « On est bien agressif aujourd’hui ma foi, une mauvaise journée ? » « Elle avait pourtant bien commencé mais prend un tour que je n’apprécie pas tr- » « Ssh… » C’était une des premières fois, depuis qu’il travaillait au gouvernement, qu’on venait de le faire taire de façon aussi cavalière. Il ouvre la bouche comme s’il était prêt à répliquer quelque chose mais les yeux noirs de son interlocteur le dissuadent du moindre coup d’éclat. Il n’aimait pas ce type, une belle manière de dire qu’il en avait peur. C’était un secret pour personne, en tout cas personne d’assez intelligent pour voir les signes, que Lestrange était affilié jusqu’au cou avec le mage noir qui commençait à semer la panique dans toute l’Angleterre à coup de meurtres et de disparitions suspectes… Sans que personne ne puisse évidemment assembler suffisamment de preuves pour pouvoir clairement accuser qui que ce soit. « J’étais venu pour vous parler un peu, en tête à tête. » Ça n’annonçait absolument rien de bon, mais Fudge fait un geste en direction du deuxième siège de la pièce : « Eh bien asseyez-vous. C’est à quel sujet ? » Aldebaran se ravance un peu plus mais sans répondre à l’invitation ; visiblement rester debout et dominer son interlocuteur d’une bonne tête et demi le satisfaisait amplement. « C’est à votre sujet. » On ne pouvait pas rêver mieux. « Je suggère que dans ce cas là vous attendiez la fin des heures de bureaux pour parler de… » la fin de sa phrase se perd au fond de sa gorge alors que Lestrange le fusille du regard. C’était la deuxième fois en moins de cinq minutes et Cornelius commençait à se sentir extrêmement mal à l’aise. « Vous avez quel âge…  Trente cinq ans ? » Il ne savait pas pourquoi il répondait, mais il ne put s’empêcher de le reprendre « Trente-trois. » « Et déjà directeur adjoint. Pas mal du tout. Vous visez le bureau du dessus évidemment ? » « Pour le moment je vise un meilleur rendement global mais je ne dirais pas non à une augmentation. » C’était quoi cette question ? Évidemment qu’il visait la direction du département, puis encore au dessus si c’était possible (et il se débrouillerait pour que ça le soit) Lestrange se rapproche de lui et Fudge doit lutter pour se retenir de faire plusieurs pas en arrière. « Vous êtes plutôt compétent. » « J’ose l’espérer oui. » « Vous avez conscience que nous pouvons grandement accélérer votre ascension au gouvernement. » Bien sûr il comprenait très bien ce que Lestrange sous-entendait mais il avait appris à jouer l’imbécile pour rassurer et mieux tromper ses éventuels compétiteurs « Nous ? Mmh, je ne savais pas que vous aviez une quelconque voix dans le recrutement, je pensais que vous étiez employé à la coopération. » Il insiste légèrement sur le emloyé, il est supérieur à Lestrange quand on en vient aux galons et même si clairement ce n’était pas lui qui avait la main dans cette discussion il préférait rappeler certaines petites bases. « On va dire que je peux vous faciliter la vie tout comme je peux vous la rendre impossible, mais je ne vois pas pourquoi nous envisagerions ce scénario. » « Quitte à ne pas l’envisager autant ne pas en parler, je n’apprécie pas vraiment être menacé dans mon espace de travail. » Aldebaran sourit  et c’était peut être ce qu’il y avait de plus inquiétant. Comme, de toute manière, il était plus petit que son collègue Cornelius décide de s’installer dans son siège. « Ah, visiblement nous nous comprenons plutôt bien, n’est-ce pas ? » « Je pense que oui mais…» « Je n’ai donc pas besoin d’expliquer en quoi je peux vous simplifier votre avancée. » « J’ai quelques petites idées en effet. » Ses doigts se serrent nerveusement sur le rebord de son bureau « Mais je pense pouvoir me débrouiller seul. Merci de la proposition. » Le sourire de Lestrange s’agrandit encore un peu plus : « Non, vous ne voulez pas vous passer de notre aide. Je suis certain que vous comprenez que si vous n’êtes pas avec nous c’est que vous êtes contre nous. » « Je vais devoir vous demander à un moment d’être un peu plus explicite. Je comprends que ce soit difficile pour vous d’admettre à haute voix que vous êtes un criminel mais j- » « Excusez-moi ? » C’était peut-être la phrase de trop, la main de Fudge était posée sur le manche de sa baguette. « Je dis que si vous voulez vraiment me faire peur il va falloir un peu assumer… » « Vous oseriez dire que je ne vous fais pas déjà peur ? » Il avait la sale manie de lui couper la parole. Et aussi celle d’avoir raison. Cornelius détourne légèrement les yeux : « Vous ne me mettez pas particulièrement à l’aise. » « Fudge je viens, cordialement, vous v- » « Monsieur Fudge. »  La main de Lestrange se tend vers lui bien trop rapidement pour qu’il puisse esquiver, il l’attrape par le col et le tire vers lui avec force, par-dessus le bureau. Cornelius tente un mouvement pour se dégager mais l’autre doit avoir l’habitude de ce genre de pratique, il ne lâche pas prise. Il est presque persuadé qu’il va lui en coller une, mais Lestrange se contente de parler ou plutôt se siffler entre ses dents serrées : « Écoute moi bien, si ça ne tenait qu’à moi cela aurait fait longtemps que tu aurais été écarté du circuit. Tu n’es qu’un pauvre sang mêlé sans talent particulier. Mais on m’a demandé de te payer une petite visite de courtoisie, pour voir où tu pouvais te situer. Pour essayer de te rendre la vie un peu plus facile. Et toi ? Tu nous craches dessus ? » Il ressere sa poigne autour de son col et Fudge commence à avoir du mal à respirer. « Alors tu veux que je sois clair ? Tu veux que je sois limpide ? Tu veux que je commence à parler de ton fils de trois ans, de ta fille qui vient de naître ? De ta femme ? Tu veux que je m’abaisse à les menacer explicitement ? » Cornelius ne cligne même pas des yeux, il lui semblait qu’Aldebaran non plus ne cillait pas. « Je vais te lâcher et tu vas très sérieusement réfléchir à ce que tu vas dire. » L’étau se relâche et Cornelius retombe contre son dossier. En passant sa main sur son cou il sent le sang pulser rapidement et se rend compte un instant plus tard que sa main tremble. Il déglutit douloureusement avant de finalement ouvrir la bouche : « Dégagez de mon bureau. » Lestrange plisse ses yeux visiblement moyennement satisfait de la réponse « Ne reposez plus jamais un pied chez moi sans avoir été annoncé et si vous approchez mes enfants, par Merlin je me débrouillerais pour empoisonner les votres Lestrange. » Aldebaran recule vers la porte : « Tu sais que tu vas le regretter. » « Je regrette déjà de t’avoir laissé croire que tu pouvais t’attarder une seconde de plus ici. » Le sourire que lui lance son collègue le fait frissonner et quand la porte se referme pour le laisser de nouveau seul il s’affale sur le bureau.

❝ La perte ❞

(juillet 1942) Phineas repose son chapeau melon sur la patère en entrant dans la maison. Ses cinq petits enfants le suivent, retirent leur manteau et leurs chaussures, sagement. Le plus grand du haut de ses quinze ans aide le petit dernier et les autres arrivent à se débrouiller tout seul. C’est tant mieux, il n’a pas vraiment l’énergie de s’occuper d’eux. « Allez les garçons, filez dans vos chambres. Je vous appellerai pour dîner. » Sans les regarder il les entend grimper les escaliers et se laisse tomber sur un fauteuil. Ça avait été rapide, mais il pensait encore qu’il aurait pu faire quelque chose pour aider Adaline. Pourtant ce genre de choses étaient difficilement prévisible, elle s’était figée avec son panier de pommes à son bras gauche puis soudain était tombée. Toute une partie de son visage était crispée ; elle était morte deux jours plus tard. Il n’avait rien fait, peut être rien pu faire… Magie ou sans magie. Adaline était une moldue, mais lui avec sa baguette peut être aurait-il pu… « Papy ? » Il relève la tête, c’était le dernier de la fratrie qui était descendu. On ne devait pas avoir de favori parmi ses petits enfants mais Phineas avait un faible pour Cornelius : ils partageaient tous les deux les mêmes yeux, bleus et sombres. « Qu’est ce que tu me veux mon loupiot ? » Les autres garçons l’appelaient Cees, pour diminuer son prénom un peu trop long — une quasi-constante dans la fratrie, mais lui lui trouvait toujours un petit surnom ; le gamin avait bien besoin d’au moins ça. « Mamy on l’a… laissé à l’église ? » Bien entendu, des cinq garçons, c’était lui qui comprenait le moins bien ce qui se passait, mais il saisissait que quelque chose n’allait pas « on l’a laissé parce qu’elle dormait… toujours ? » Phineas lui tend la main : « Viens loupiot, viens sur mes genoux un peu. » Il ne se précipite pas, Phineas n’avait jamais vu Cornelius se précipiter nulle pas, mais il avance et glisse sa petite paume contre la sienne avant de se laisser hisser sur les genoux du grand-père. « On en a déjà parlé tu te rappelles ? » Il hoche la tête « Qu’est-ce que je t’ai dit sur mamy petit loupiot ? » « Que son corps était trop fatigué. Et qu’elle se reposait. Pour toujours. » « Oui… Là on l’a emmené à l’Église. C’était joli non ? » Il a un sourire « Oui. » Puis son humeur retombe brusquement, il redevient pensif « Dehors… y a toujours la guerre ? » Cornelius était étrangement celui qui s’inquiétait le plus de la guerre, même s’il était le plus jeune et celui qui avait le moins connu Londres, il ne parvenait pourtant pas à oublier que s’il vivait chez son grand-père c’était parce que sa ville de naissance était constamment bombardée par les Allemands. « Oui, mais pas ici. Ici il n’y a que des champs. » Ici tout le monde était en sécurité. « Les gens… à la guerre m-meurent ? » Ce mot là, il devait le répéter après avoir entendu ses frères le prononcer « c’est ça ? Mamy, elle est meurte ? » Phineas l’embrasse sur le front et ébouriffe ses cheveux « Morte, oui c’est le mot quand les gens dorment pour toujours. Tu sais ce qu’on dit ? » Il secoue la tête « Quand les personnes s’endorment pour toujours, leur âme s’envole et va au paradis. Tu sais ce que c’est le paradis ? » Il n’acquiesce qu’à demi : il connaît le mot pour l’avoir déjà entendu mais ne sait pas vraiment de quoi il s’agit. « C’est un endroit après la mort, un endroit où tout est en paix et où on retrouve ceux qui sont morts avant nous. » Cornelius fronce les sourcils « C’est mieux qu’ici alors ? » « C’est différent. » Le petit n’a pas l’air de bien comprendre : « Mais si tu meurs, tu revois mamy ? » Phineas l’embrasse sur le front, passe sa main dans ses cheveux doucement, comme s’il pouvait calmer les idées qui se bousculaient dans la tête du petit « Oui mais… je ne dois pas partir tout de suite, je dois m’occuper de vous. » « Mais si je pars avec toi ? » « Toi tu dois rester ici, il y a tes parents qui t’attendent pour quand la guerre sera terminée. Tu as des choses à faire sur terre mon petit avant de partir. » Cornelius se pelotonne contre son grand père, porte son pouce dans sa bouche. « Et je resterai avec toi tant que tu en auras besoin. »

(septembre 1945) C’est vers lui que sa mère vient en premier lorsqu’elle passe la porte. Leur regard se sont croisés un instant et Cornelius avait baissés ses yeux, intimidés par les iris sombres de cette femme qu’il ne connaissait pas, ou plus. Pourtant, elle, parut le reconnaître. Elle était tombée à genoux devant lui, les bras tendus, pour le serrer contre elle. Il sentait un parfum très distant, alors qu’il roulait sa tête dans le creux de son cou, il sentait ses cheveux noirs chatouiller sa joue. « Mon bébé, mon bébé, mon bébé… » elle ne cessait de répéter en resserrant toujours plus son étreinte, comme si elle craignait qu’il ne tente de s’enfuir. Lui n’ose rien dire. Il ferme les yeux et essaye de se remémorer ce parfum, cette voix. Ce n’était il y a pas si longtemps… cinq ans. Mais il avait trois ans lorsque sa mère l’avait laissé dans un train. Ses yeux le brûlent, il serre les dents : pourquoi est-ce qu’il se souvenait du bruit des bombes et pas du son de la voix de sa mère ? « Comme tu as grandi, comme tu es beau, regarde moi Adar, regarde moi ! » Il a du mal à comprendre qu’elle s’adresse à lui, avant de se rappeler que ses frères lui avaient dit que parfois maman les appelait par leur troisième prénom. Il reste droit, les lèvres serrées alors qu’elle passe une main dans ses cheveux, que sa main fraîche caresse sa joue, qu’elle l’embrasse encore et encore. Puis elle se redresse et vient serrer ses autres enfants dans les bras, Herbert, qu’elle câline aussi longtemps que lui, Perceval, Claud puis enfin Archibald. Elle a les yeux brillants, et Cornelius remarque les larmes qui roulent sur ses joues. Elle reste près des plus grands Archibald est le seul à parler, elle lui répond, il tente si fort de se souvenir de sa voix, si fort. Finalement il se rapproche d’elle, tend la main pour tirer sa manche de robe : « Mama ? » Elle baisse ses yeux vers lui, se penche de nouveau et le soulève dans ses bras, même si ça lui demande visiblement un effort considérable : « Je suis là mon trésor, tout est fini maintenant. Tout est fini. » Il était prêt à la croire « Mama, et papa aussi on va le voir ? » Il ne se souvenait pas plus de son père que de sa mère. Il aurait pensé qu’ils viendraient en même temps, qu’ils se retrouveraient tous. Mais le visage d’Adassa se décompose. « Mais tes frères… » Elle se tourne vers Archibald et lorsqu’elle lui parle, c’est de l’allemand. Cornelius ne comprend que quelques mots, son grand père ne voulait pas qu’il apprenne spécifiquement cette langue, il disait que c’était mal vu. « Je parle pas allemand ! » il se plaint alors qu’Archibald répond, lui, intelligiblement « On lui a dit maman ! On lui a répété et répété. Même grand père lui a dit mais… » « On m’a rien dit à moi ! » « Si, en quittant la maison, et dans le train. A chaque fois tu nous demandais où est ce qu’on retrouverait papa et maman on te disait. On te l’a dit Cees. On te l’a dit. » Adassa l’a reposé par terre. Il a du mal à comprendre « Je me souviens pas… on m’a dit quoi ? » Il note l’expression sombre de ses frères et pince les lèvres « Je suis désolé d’avoir oublié. » C’est vrai qu’il avait l’impression d’avoir des blancs. Dans le trajet. C’est sa mère qui finalement reprend la parole « Ton père mon chéri… il est mort. Pendant la guerre. En 1943, ça fait deux ans. Je… tu ne pourras plus le voir. » Cornelius reste un moment silencieux à la regarder, puis il cligne des yeux et baisse la tête avant de finalement redemander « Mama, et papa aussi on va le voir ? »

❝ Ludo ❞

(juin 2001) Cornelius passent de pages en pages et à chaque fois ses yeux s’écarquillent un peu plus alors qu’il découvre des nouvelles colonnes de chiffres, des nouveaux totaux dans le négatif et autres joyeusetés qui sont monnaie courante lorsqu’on épluche les comptes sorciers et anglais de Ludo. Un Ludo légèrement mal à l’aise qui gigote sur sa chaise, à coté : « Et ça qu’est-ce que… Qu’est-ce c’est que ça ? » fait-il en désignant une ligne du doigt « Hein qu’est-ce que c’est ? » La voix de son époux n’est pas très affirmé lorsqu’il répond : « Eh bien c’est… comme tu vois un.. emprunt ? » « Un emprunt de 500 gallions ? Alors que tu étais ruiné ? » Cornelius se pince l’arête du nez tandis que Ludo se renfrogne un peu plus « Le principe d’emprunter de l’argent c’est qu’on en a justement pas. » grommelle-t-il « Fallait bien que je trouve de quoi… » « De quoi faire quoi en effet ? Je me le demande… » Il fait glisser la pointe de son style sur les comptes en poussant de longs soupirs lorsqu’il tombe sur des retraits pharaoniques, preuve de l’infernale tendance de Ludo a toujours dépenser sans compter, sans réfléchir et pour des âneries. Puis il finit par siffler, à demi impressionné et à demi agacé : « Eh bien, et tu es encore en vie ? » « Pourquoi tu dis ça ? » Cornelius lui agite la feuille sous le nez « Pour ça : tu as emprunté ça aux gobelins ? » Ludo hausse les épaules mais n’a pas le temps de répondre « … attends… c’était pour ça que tu pariais avec eux ? Mais Loulou ! Enfin ! » « Mais en plus mon pari était… » « On ne parie pas avec des gobelins Ludo ! » Cornelius soupire « … On n’emprunte pas aux gobelins. On ne touche pas à l’argent des gobelins, ils sont pire que des dragonnes avec leurs petits. Je ne sais pas comment tu as fais pour leur échapper. » « J’ai quitté l’Angleterre, Tu-Sais-Qui a pris le pouvoir et ils ont eu d’autres choses auxquelles penser ? » Fudge repose le papier, reprend son style et griffonne quelques calculs sur une feuille à part « T’as eu de la chance dans ton malheur comme on dit… Mais il va falloir les rembourser le plus rapidement possible. Donc avec les intérêts et… Ben Merlin ! » Même Ludo grimace devant le montant de la dette « On va régler ça le plus vite possible, ce sont les créanciers les plus inquiétants. Les autres nous verrons. » Il se masse la tempe en soupirant. « T’es fâché ? » « Je suis pas fâché je suis… » Il pince les lèvres, visiblement frustré « énervé. Pas contre toi loulou. Juste… » Juste contre lui-même en réalité. Parce qu’il était au courant, évidemment qu’il savait : c’était difficile de le rater chez Ludo. Ludo et ses dépenses, Ludo et l’argent qui lui glissait des doigts comme un dandy du XVIIe… Il n’avait pas fait grand-chose, du temps où ils étaient encore tous les deux en Angleterre. Pour être honnête il n’avait même rien fait du tout, à part de temps en temps lui donner quelques gallions par ci par là, presque comme pour le remercier de sa discrétion sur leur aventure. Il avait su et n’avait rien fait et maintenant il voyait le désastreux résultat. « On ne va pas laisser ça recommencer. »

(juillet 2002) « Tu m’passes l’eau ? » Cornelius tend la carafe à Ludo avec un sourire « Tiens loulou. Je te sers ? » « … eh bien écoute, tant que tu y es. » Ludo sourit à son tour « T’es de bonne humeur, ça va mieux au travail ? » « Pourquoi ça allait mal ? » « Je sais pas, t’avais l’air préoccupé ces derniers temps. » Cornelius hausse les épaules comme s’il ne voyait pas ce dont Ludo parlait « L’histoire avec Fab…ienne ? C’est réglé ? » Il rit « J’en parlais tant que ça pour que tu retiennes son nom ? » Ludo a l’air offensé « Je t’écoute quand tu parles ! » « Mais oui loulou, je t’embête… » Il repose ses couverts et s’adosse contre le dossier de sa chaise « Et oui l’histoire avec Fabienne… » « Avec les algues vertes, elle avait l’air de te saouler. » « Fabienne saoule tout le monde en fait, c’est son unique compétence. Mais on a réglé le problème. » Les problèmes de municipalités bretonnes lui passaient parfois par-dessus la tête. Quand on avait eu à gérer les crises de l’Angleterre sorcière pendant six ans on avait du mal à prendre au sérieux certains ennuis qu’on pouvait juger comme étant mineurs. Les algues vertes rentraient dans cette catégorie — ça emmerdait surtout les parisiens. Il avait pensé que ça irait tout seul (qui s’énervait pour des algues vertes ? les moldus n’avaient que ça à faire ?) mais il avait eu le droit au harcèlement de Fabienne Pelletier qui apparemment ne comptait pas le laisser tranquille avant que toute trace de flore marine ne soit supprimé de la surface du globe. « Plus d’algues vertes pour faire peur aux touristes. » Parce qu’il fallait bien avouer que c’était là le cœur du problème. « Et ça c’est fait… miraculeusement ? » Ludo s’intéresse rarement à ce genre d’histoire, il les suit peut être de loin et d’une oreille assez distraite mais ne vas pas jusqu’à trop demander de détails par lui-même, pourtant là il doit sentir comme une embrouille — il a toujours eu le nez fin pour ça, le bougre. « Miraculeusement… je ne sais pas, vas donc à la plage en tout cas tu verras que miracle ou non, il n’y a plus rien. Ça empêchera la mère Fabienne de geindre pour au moins quelques semaines. » « Miraculeusement ? » insiste Ludo avec un sourire, amusé sans doute de sentir Cornelius tenter de s’échapper. « … Biologiquement je dirais, je ne savais pas que tu t’intéressais à la flore marine loulou. » « Même sans être un expert en botanique ça me paraît bien fumeux. Qu’est-ce que tu as fait ? » Cornelius fait un geste de la main comme pour évacuer la question : « Tout de suite ce que j’ai fais roooh… » mais ça ne fonctionne pas « Chouchouuu ? » Il finit par renoncer « Oh ok, ce n’était rien, juste un… transfert. » « Un transfert ? » « J’ai bidouillé quelques petits trucs au niveau des courants. » Il a l’air perdu, ça se voit assez facilement chez Ludo, son visage est beaucoup trop expressif — à moins qu’il ne sache juste très bien le lire. Ses yeux sont beaucoup trop… « Rien de bien méchant ! J’ai pas détruit l’écosystème. C’est juste que maintenant ces damnées de Merlin d’algues vertes qui font apparemment trembler le gouvernement et les touristes vont aller s’échouer sur les plages de la Trinité Sur Mer. » L’idée le fait sourire mais il garde un air un peu stupéfait « Et comment tu as fait ça ? » Cornelius hausse les épaules, comme si ce n’était rien de bien sorcier : « Je t’ai dit, j’ai magouillé : un peu de botanique, un peu de rune, une bonne connaissance des courants marins et voilà. » Les yeux de Ludo sont si bleus, il y avait des jours où ça le frappait plus que d’autres « … Quoi ? Ça a l’air de t’étonner que je sache faire de la magie. Je n’ai pas perdu mes compétences avec mon poste tu sais ? » Il se lève de table et la contourne pour venir embrasser le haut du crâne de Ludo. Sa main se pose distraitement sur le torse de son mari alors qu’il rajoute : « Je te serais reconnaissant de ne pas trop ébruiter ça, je ne sais pas si les écolos sorciers seraient heureux de ce trafic. » Il se penche un peu plus pour l’embrasser juste sous l’oreille.





Dernière édition par Cornelius Fudge le Sam 7 Jan 2017 - 16:53, édité 10 fois
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
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‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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HELIOPATHES gaah
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I KNOW RIGHT gaah
je les ai avec moi :russe:
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Anna Grimaldi
Anna Grimaldi
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‹ âge : trente-quatre
‹ occupation : guérisseuse au service d'infection par virus et microbe magique et co-présidente de l'association "Rosier's Disease Research Trust".
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : 1980 et 1987.
‹ baguette : est en bois de charme, contient une plume de phénix et mesure 26,4 centimètres.
‹ gallions (ʛ) : 5365
‹ réputation : je suis fragile et que j'ai été manipulée par mon compagnon.
‹ particularité : occlumens.
‹ faits : je suis de sang pur, que je fais partie de la famille Grimaldi, que je suis d'origine italienne, que j'adhère aux idées insurgées mais que je me suis résolue à ne jamais les rejoindre pour le bien être de ma fille, que je suis une ancienne guérisseuse et que je sais donc comment soigner les gens de diverses pathologies, que je me défends en duel, que j'adore lire, que j'apprécie les jolies choses.
‹ résidence : dans un petit studio sur le chemin de traverse que le gouvernement a bien voulu me donner pour mon implication de guérisseuse durant la guerre. La demeure des Grimaldi à Herpo Creek ainsi que mon appartement à la Bran Tower avaient été saisis. Je dispose toujours d'une résidence secondaire et tertiaire à Brighton (maison d'été) et à Florence (terres italiennes).
‹ patronus : un lapin, patronus de Thomas
‹ épouvantard : un entassement de corps, celui de mes enfants et des êtres qui me sont chers.
‹ risèd : ma famille heureuse et recomposée.
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gnééééé ta signature ! gnéééé ton histoire déjà toute écrite ! gnééééé trop de lecture, jomeuuurs Arrow jerevieeeeeeens kr huug
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Yehhhh ca va être un super perso ca !!!!
Bon courage pour ce qu'il te reste a écrire kr
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ptn jpp de vous facepalm
le couple d'ultimate dads ptn facepalm

(et je tiens préciser qu'il ne pleut pas tout le temps à quiberon, et qu'il y fait même un temps radieux en été, hecate m'en est témoin :russe: ) (non mais :russe: )


Dernière édition par Arnold Heidelberg le Sam 31 Déc 2016 - 13:26, édité 1 fois
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ANNA + gngngngngn j'lai pas encore finiiii gaah me reste des paragraphes à colmater jpp facepalm (mais oui je voulais un peu de fluff dans la sign) (si t'aimes les lapinous je suis contente yeux) merciiiiii love kr

MEDA + ça va surtout être un crétin comme je me connais gaah merciiiiiiiiiiiiii bichette huug je compte bien finir avant la fin des vacances ow

ARNOLD + tu veux qu'ils t'adoptent ? yeah NON MAIS ILS FERONT DES SUPERS PAPAS HEIN JTE JURE gaah (mais ouuui je sais qu'il pleut pas tout le temps mais MAIS MAIS yeux c'est pour la bôté du troll tmtc huug) (et quand en automne ben il pleut quand même un peu non ?) (on aurait pu les foutre dans le nord mais c'était pas bon pour les rhumatismes de papy gaah)
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c'est pas très sérieux de faire une nouvelle fiche alors que t'as même pas fini celle-ci Arrow

jpp de vous, bande de gueuses mdr
du love sur le nez et bon retour à la maison calin
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