sujet; ROLFLUNA#4 — WE ARE GOOD PEOPLE, AND WE'VE SUFFERED ENOUGH.

HERO • we saved the world
Rolf Scamander
Rolf Scamander
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4141
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
http://www.smoking-ruins.com/t2982-rolf-too-weird-to-live-too-yo
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luna lovegoodI missed you every hour. And you know what the worst part was? It caught me completely by surprise. I'd catch myself just walking around to find you, not for any reason, just out of habit, because I'd seen something that I wanted to tell you about or because I wanted to hear your voice. And then I'd realize that you weren't there anymore, and every time, every single time, it was like having the wind knocked out of me. I've risked my life for you. I've walked half the length of the UK for you, and I'd do it again and again and again just to be with you, just to starve with you and freeze with you and hear you complain about hard cheese every day. So don't tell me why we don't belong together.
Il s'est pris un sale coup à la tête.
Il n'entend plus rien. Enfin. Il n'entend plus grand chose. C'est étrange, parce qu'il a toujours le Bruit, celui avec un grand B, les émotions des gens qui, comme des tâches de couleur tentaculaires, envahissent l'espace autour d'eux et viennent contaminer les humeurs de Rolf; mais les bruits, en revanche, avec des petits b, ont du mal à passer. Sauf si il se concentre, tout lui paraît comme un mélange cotonneux de sons étouffés et de battements lointains; il a du mal à se déplacer, on lui a dit que son oreille interne avait été salement bousillée aussi, et qu'il a de la chance d'être en vie vue la quantité de sang qu'il a perdu. Il est resté toute la nuit dehors, inconscient, et c'est seulement quand on a pensé ramener son cadavre à Poudlard qu'on s'est rendu compte qu'il était encore en vie, quoiqu'à peine. On l'a soigné, recousu, remis en place; mais toujours ses oreilles sifflent, bourdonnent, sont muettes et sourdes. On suppute un sortilège de Confusion mêlé à un autre inconnu; on imagine un coup violent sur le coin du crâne où la plaie a du mal à se refermer; on imagine que ça passera; Rolf n'en sait rien, il ne se souvient pas. Il se souvient juste du froid, de ses doigts moites de sang après qu'il ait touché l'arrière de son crâne, il se souvient des sortilèges vociférés et des hurlements de douleur. Ça fait une journée entière qu'il est revenu de Pré-au-Lard, et toujours les sons sont étouffés, comme si il se trouvait derrière une fenêtre ou de l'autre côté d'un lourd rideau de velours, comme si on avait rempli ses oreilles d'ouate ou comme si on l'avait enveloppé dans du papier soie. C'est dérangeant mais il y a au moins un avantage: de là où il se trouve, dans un coin de la Grande Salle où on le verra rapidement si il a un malaise, il n'entend pas les gémissements et plaintes de blessés et des mourants.

On lui a mis une tasse de thé entre les mains, un peu trop sucrée, il se souvient vaguement que c'est Amelia qui l'a mise après s'être assurée qu'il allait bien en l'ayant vu traîner dans la Grande Salle. Il se souvient... que sa tête lui fait toujours aussi mal, affreusement mal, et qu'il a juste envie de dormir; mais autant les bruits ne l'atteignent pas aussi bien qu'avant, autant le silence est assourdissant. Pour calmer les migraines qui déjà, l'envahissent et l'achèvent, il se focalise sur les Bruits, les étudie, les répertorie, note ceux qui s'éteignent et ceux qui redoublent d'ardeur, ceux qui crèvent et ceux qui vont aller mieux. Il y a tellement de blessés — il n'y a quasiment plus que des blessés. Il a contacté Murtagh, indépendamment de la volonté de Dillinger, parce qu'il leur faut... il leur faut plus. Des ingrédients, des potions, des décoctions, n'importe quoi, il leur faut plus, il leur faut tout: il faut qu'ils sauvent le monde mais malheureusement, ils ne peuvent pas. La plupart maintenant se traîne jusqu'à Pré-au-Lard avec des blessures à peine refermées, plus ou moins graves, le moral dans les chaussettes à l'idée d'affronter des Détraqueurs et des Mangemorts jusqu'à ce que mort ou blessure s'ensuive. Les effectifs sont réduits, mais de l'autre côté du champ de bataille aussi. Rolf se demande combien de temps ça va encore durer.
Il a envie de se lever, d'y retourner, mais à peine s'est-il mis debout que tous ses sens en alerte se mettent à hurler et il n'arrive pas à distinguer le haut du bas et son sens déjà maladroit de l'équilibre s'écroule; et lui et sa tasse de thé auraient déjà refait connaissance avec le sol si on ne l'avait pas brusquement attrapé par les coudes pour le stabiliser.

Il entend un son confus qui semble être son nom — “ Rolf? ” — mais le monde chavire un instant, le temps qu'il retrouve bel et bien son équilibre, avant de faire le point sur la personne en face de lui qui le tient toujours — Luna. Elle rajoute quelque chose, mais il n'est pas concentré et il n'entend pas: les mots et sons s'infiltrent sans faire de sens, et il la regarde d'un air un peu bête suffisamment longtemps pour qu'une ridule s'installe entre ses deux sourcils. “ Je ne t'entends- je ne t'entends pas, ” reprend-t-il, un peu plus fort, sa propre voix sonnant fausse à ses oreilles. Il lève la main qui ne tient pas la tasse chaude vers son oreille, recouverte du sang un peu séché de la plaie rapidement recousue quelques centimètres plus haut. Et puis soudainement, de prendre son visage entre ses mains, pour la regarder, ayant l'impression d'être une radio se branchant sur le canal Luna, les bruits autour d'eux se faisant plus précis alors que le Bruit de Luna l'enveloppe, lui communique inquiétude, nervosité et un peu de peur. “ Tout va bien? T'es blessée? Tu-- ” Et une main qui se décroche de son visage, va vers le ventre, finit le long de son flanc à lui.
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HERO • we saved the world
Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
ROLFLUNA#4 — WE ARE GOOD PEOPLE, AND WE'VE SUFFERED ENOUGH. C9rrp50

‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
http://www.smoking-ruins.com/t4738-lovegood-a-circle-has-no-begi
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rolf scamanderWe fell in love, despite our differences, and once we did, something rare and beautiful was created. For me, love like that has only happened once, and that's why every minute we spent together has been seared in my memory. I'll never forget a single moment of it.
Soudain, ça la frappe.
Devant son plan de travail, au beau milieu d'une dizaine d'autres plus ou moins occupés, elle prend finalement conscience du monde, et de son étonnante disposition à transformer le moindre phénomène extraordinaire en quelque chose de vulgaire, d'ordinaire. Le familier devient quotidien, le quotidien se transforme en routine et la routine impose systématiquement des codes et des règles à votre vie. Pavant cette dernière de nouveaux rituels qui, sans offrir la moindre possibilité de s'en rendre compte, rapidement, se transformeront à leur tour en coutumes incroyables: on aurait toujours refusé leur existence, avant, bien obligé de les admettre une fois qu'il était trop tard pour les empêcher d'exister.
Ce fut l'un des chocs les plus terribles de toute son existence. Pour Luna Lovegood, la guerre était devenue banale.
Le couteau émacié qu'elle tient entre les mains depuis une paire d'heures se retrouve soudain abandonné au beau milieu de sa planche en bois, cette dernière déjà bien entamé par le temps et les élèves de potions l'ayant déjà eue en main. Une seconde, deux secondes, et la baguette en bois de sorbier s'élève pour conjurer un espace protecteur tout autour d'elle. Il met du temps à s'élever mais la désagréable impression s'est infiltrée en elle bien des minutes auparavant, elle a eu le temps nécessaire pour le conjurer. Elle ne grimace plus lorsque, à mesure que son terme approche, elle remarque les dissonances de plus en plus marquées entre sa magie et ce qu'elle était, autrefois. Aujourd'hui, le bouclier serein invoqué est bien plus maigre que le précédent, conjuré seulement la veille. Luna s'était faite à l'idée depuis son entrevue avec Susan: plus le temps passerait, plus sa magie diminuerait. Elle reviendrait, bien sûr, après l'accouchement (elle se crispe toujours, les images d'une Pansy en mauvaise posture venant teinter son propre futur), mais cette assurance ne lui suffit pas pour considérer cette faiblesse d'un très bon œil. En temps normal, elle n'y aurait sans doute même pas penser, uniquement focalisée sur les nombreux changements s'opérant en elle. En temps normal. Habitude...
Paradoxe.
Mais elle chasse la pensée parasite, se concentre sur l'instant présent. Contrairement aux semaines précédentes, elle n'est plus vraiment inquiète. Plus la peau de son ventre se tend, plus la charge s'alourdit, plus elle sent sa magie refluer vers ce nouveau point stratégique, ce centre vital, qui avait élu domicile dans son ventre. Ce dernier est aussi important (si ce n'est plus) que l'originel, le sien, celui résidant dans son cœur et dans son âme...

Libres, les mains de la sorcière vont systématiquement épouser les courbes lui graciant les flancs : si elle n'y avait pas prêté grande attention au début, les six premiers mois, Luna s'était bel et bien rattrapée. De plus en plus concentrée, toujours un peu plus curieuse, et éternellement émerveillée, elle ne faisait plus qu'une avec la vie qui grandissait en elle.
Comme elle, Luna respirait, marchait, pensait, mangeait, rêvait, vivait. Leurs cœurs s'accordaient souvent et il n'était pas rare de voir l'ancienne Serdaigle s'arrêter au beau milieu d'un couloir pour parler au vent, comme avant. Sauf que rien n'était plus comme avant. Elle ne parlait désormais plus aux Nargoles ou à ses souvenirs. Rares étaient ceux à le voir et à comprendre cette différence : elle ne parlait plus seule, Lovegood, elle parle désormais à sa fille. Si elles partageaient tous les bons côtés de la Vie, elles en côtoyaient aussi ses terribles frontières. Chaque jour qui passe est terni par la mauvaise augure. Nombreux étaient ceux allant à Pré-au-Lard et... un bon nombre d'entres eux ne reviendrait jamais. Elle espérait, priait des entités auxquelles elle ne pensait pas croire, pour que les siens reviennent toujours de là-bas. C'était terrible. C'était la guerre. Elle s'est habituée au fait qu'elle ne pouvait pas y aller...
Luna ne ressentait plus rien. Ignoble, banale, inerte: sa retraite derrière les protections de Poudlard pour la pérennité de sa grossesse avait eu cet effet d'endormir, purement et simplement, l'âme guerrière et rebelle qui sommeillait en elle. Oui, Luna déteste ça autant qu'elle s'en accommode. Elle se contente de vivre pour elle, avec elle. Comme elle, elle voyait seulement venir les catastrophes. Son instinct, son troisième œil, résidait dorénavant dans l'espace occupé par sa fille. Elle ne faisait que les subir, ces catastrophes: elle ne pouvait plus les défaire ces prophéties incertaines. Ces dernières semaines, Luna a juste développé un certain dégoût pour l'inaction et la soumission autant qu'elle l'adorait: là, juste là, derrière les murs détonants, purs et irréels, de la vie qui se développait en elle.
Et pourtant, sans savoir pourquoi, elle avait invoqué cette bulle protectrice tout autour d'elle. Ce n'était pas juste une mauvaise impression. C'était presque... comme avant. Lorsqu'elle seule ressentait le monde et pas sa fille avant elle. Elle ne comprend pas pourquoi ça lui arrive maintenant. Aujourd'hui ressemble à tant d'autres jours entachés par les batailles et le sang. Luna ne comprend véritablement pourquoi qu'en attrapant au vol l'un des petits papiers virevoltants de Poudlard qui, à la manière du Ministère et de Ste-Mangouste, voguaient de la Grande Salle et de l'Infirmerie jusqu'aux serres et à ses nouveaux laboratoires, le système monté rapidement pour faciliter la communication entre les soigneurs et les préparateurs de potions, simplement pour prendre en charge tous les sorciers blessés durant cette bataille qu'ils n'avaient pas vu venir mais à laquelle ils s'étaient bien vite accoutumer.
Le papier entre les mains, Luna aurait préféré être seule, la seule, à posséder son instinct et non pas le partager avec la vie qui grandissait en elle. Rolf avait été ramené à Poudlard dans un état critique, une paire d'heure avant l'aurore: s'il était encore faible, il était néanmoins sorti d'affaires. Plus que jamais auparavant, Luna aurait préféré être seule. Jamais elle ne l'avait autant sentie bouger ainsi et ce drôle de ballet dont elle était seule spectatrice la tourmentait d'une drôle de façon. Elle ne savait pas ce qui était le plus douloureux: avoir manqué de perdre Rolf, sans le savoir, ou la cavalcade endiablée qui avait désormais lieu au plus profond de ses entrailles. C'est en se mettant en marche que Lovegood salue mentalement sa nouvelle ennemie: la routine.

Il est comme un phare en pleine tempête. Luna n'a pas besoin de balayer la Grande Salle de son regard, elle l'a repéré avant même d'en passer le seuil. Ses mains sont allées trouver le creux de ses coudes avant même qu'elle ne s'aperçoive s'être mise en marche. Comme un nouvel instinct, ses réactions vont plus vite que ses pensées lorsqu'il s'agit de lui. « Rolf? » Ses doigts se resserrent et ses pieds se cramponnent par-dessus le sol: à son expression, elle le devine désorienté. Elle n'a pas plus envie de le voir tomber sur les dalles taillées que de chuter avec lui. Instinct maternel ou pas, celui qui la liait à Rolf était plus fort que lui. « Ce n'est pas parce que j'ai ri la dernière fois que tu dois absolument être déjà debout! Tu dois rester couché... » Sans finir sa phrase, elle le voit froncé des sourcils, paniqué comme un animal perdu. Si la scène la heurte, elle n'est pas aussi douloureuse que la précédent, celle qui l'avait hantée ces dernières heures. Comme un vieux disque rayé, tout en le veillant tandis qu'il était inconscient, Luna avait revécu les heures interminables dans le cottage. À attendre, à espérer, totalement impuissante, de le voir jamais rouvrir les yeux un jour. « Je ne t'entends- je ne t'entends pas, » Luna n'a pas besoin de regarder autour d'eux pour savoir qu'une grande partie de la Grande Salle s'est tournée vers eux: elle a développé l'habilité de sentir les regards se ficher sur sa nuque bien des années auparavant. Elle s'en fiche complètement, les ignore, se focalisant sur lui et seulement sur lui. Ne compte que lui, seulement lui. L'une de ses mains se libère après s'être assurée de sa stabilité pour s'élever dans les airs afin de signer quelques mots... Luna se fige avant même d'entamer le moindre geste. Elle se souvient, à regret, que Rolf n'a sans doute jamais appris le langage des Silencieux lorsqu'il n'était qu'un simple indic': elle avait elle-même plus d'une fois été étonnée d'entendre les voix de ses camarades lorsqu'il les rencontrait, alors.

Sans l'anticiper, son corps se met en mouvement et s'adapte automatiquement aux gestes de Scamander. Elle se rapproche lorsqu'il l'attire, se déploie rapidement lorsqu'elle le sent s'emparer de son visage: la main, toujours libre s'est assurée de le délester de sa tasse de thé pour éviter que celle-ci ne s'approche de trop près de son visage ou de son ventre. Tout aussi imperceptiblement, sa joue va se réfugier contre l'une de ses paumes. Le contact, la chaleur, la douceur, qu'elle y trouve ne suffisent pourtant pas à la rassurer, à l'apaiser. Elle a failli le perdre. Encore. Et ce sentiment lui est intolérable.
Luna ne sait pas où regarder en premier: quid de son teint livide, de sa blessure à la tête ou du reste, ses gestes maladroits mais déterminés et ses yeux douloureusement teintés, méritait l'attention maladive qui se construisait en elle. « Tout va bien? T'es blessée? Tu- » Elle ne retient finalement que la main timide qu'il tente de porter contre son ventre pour finalement la rabattre, obligeant Lovegood à dodeliner de la tête, un brin exaspérée, totalement inquiétée, avant de l'obliger à se rasseoir sur la banquette qu'il vient de quitter. Ses mains l'accompagnent et Luna va même coller un instant son front contre celui de Rolf avant de déposer la tasse de thé, qu'elle tient toujours, à côté de lui et de finalement entrer en action. Comme toujours lorsqu'il s'agit de lui, elle ne réfléchit pas: elle va chercher sa main droite pour la poser contre son ventre pour l'obliger à la regarder. Elle sait qu'il ne doit pas beaucoup aimer ça, Rolf: se focaliser uniquement sur la vie qui grandit en elle. Elle n'a pourtant rien trouvé de mieux pour le ramener vers elle, à la réalité ; pour l'obliger à se rééquilibrer, à ce moment. Premier coup de pied. Luna sait qu'elle suffirait à l'empêcher de bouger durant de nombreuses secondes, voire quelques minutes, si elle continuait ainsi sous la main de son père...
Luna prend aussi conscience que c'est sans doute la première fois qu'elle bouge, là, juste sous ses doigts. Si elle n'avait pas eu autre chose en tête, Luna se serait certainement mise à pleurer, en cet instant.

Simultanément, les doigts de la sorcière penchent la tête de Scamander et vont effleurer sa plaie recousue. Une certaine rage, inconnue, à peine contenue, vient se distiller en elle. Luna se sent capable de briser la personne qui lui avait fait ça si on la retrouvait. Mais c'est le plus calmement du monde, oubliant Marie, Storm's End et les quelques rencontres gênantes qui s'en étaient suivies, que Luna porte sa main contre le cou de Rolf pour appuyer à dessin sur sa carotide du bout des doigts. Thump-thump, thump-thump, thum-thump: il est en vie, il est en vie, il est en vie. Forçant de nouveau la tasse de thé entre ses mains, Luna tente de ne pas utiliser le langage des Silencieux pour lui faire comprendre qu'il doit boire son thé avant d'espérer la suivre. Le pouce en direction de la porte, elle lui murmure: « Tu ne devrais pas être là. Tu veux bien venir avec moi? » Elle veut juste l'emmener loin du tumulte de la Grande Salle. Elle l'imagine bien sourd mais son empathie resterait toujours intacte, quoiqu'il advienne. Il ne devrait pas rester ici, se dit-elle d'abord ; il a besoin de repos, se fustige-t-elle ensuite, pressant un peu plus la poigne de Scamander autour de la porcelaine pour l'obliger à boire son contenu. Deuxième coup de pied. Et elle, Luna, a subitement, désespéramment, le besoin de l'avoir juste pour elle. « S'il-te-plait, Rolf... »

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‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4141
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
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Il a failli la perdre. Encore. Et ce sentiment lui est intolérable.
Mais elle est là, maintenant, et comme elle le dit si bien il est plus simple de profiter du présent que de ressasser le passé. Elle est là, et son Bruit l'entoure et pour une fois, ne le perd pas ni ne le plonge dans de profondes réflexions confuses; à la place, Rolf se sent juste... à l'aise, pour la première fois depuis des jours. Il aurait dû venir lui parler avant. S'expliquer.
Elle le force à s'asseoir, il se laisse faire; elle met sa main sur son ventre, il se laisse faire, la regardant d'un air perdu avant de baisser les yeux vers le ventre, le pouce caressant machinalement la peau tendue et-- oui, il sent la vie mais il sent aussi-- quelque chose, quelqu'un, qui s'agite. Rolf tremble, sa main est agitée d'un spasme comme si elle allait se retirer; mais il la laisse en place. Il relève les yeux vers Luna, toujours sans comprendre. La main toujours posée sur le ventre de Luna, il se laisse manipuler, réfrène les frissons de gêne qui le traversent alors que ses doigts cherchent sa plaie. “ Ne sois pas en colère, ” dit-il d'une voix sourde, lente, les yeux étant retombés sur son ventre et tous ses sens projetés vers la vie qui y grandit, Rolf est incapable de se focaliser entièrement sur autre chose.

« Tu ne devrais pas être là. Tu veux bien venir avec moi? » La voix de Luna, et la chaleur de la tasse contre sa paume, le ramènent sur Terre. Mais le nouveau coup de la petite fille le renvoie direct dans les étoiles. « S'il-te-plait, Rolf... » Il sent de la nervosité dans son Bruit. Sa main glisse de son ventre à sa taille, dans un geste qu'il espère réconfortant. “ D'accord. ” Il se hâte de finir son thé qui lui brûle la langue, puis se lève; la main sur sa taille est venue chercher la sienne, leurs doigts entremêlés entre eux comme une promesse. Il la suivra, qu'importe où elle veut aller.
Elle l'emmène en dehors de la Grande Salle et soudainement, Rolf se sent épuisé, ne s'étant pas rendu compte que son Bruit le tenait éveillé, animait son coeur et son adrénaline aussi sûrement que sur un champ de bataille. Il se laisse aller contre l'épaule de Luna. “ Où est-ce que tu m'emmènes? Si tu veux juste trouver un coin sombre, je crois qu'il faut qu'on parle avant, ” demande-t-il d'une petite voix, mais avec un petit sourire qui y flotte, un mystère d'amusement maladroit. Et puis, la fatigue aidant, il lui pose la question qui le tourmente depuis quelques temps: “ tu penses l'appeler comment? ” Il l'arrête au milieu du Hall, la fait se tourner vers lui.

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‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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« Ne sois pas en colère. » Plus facile à dire qu'à faire: Luna se contente de pincer des lèvres et de froncer des sourcils, se penchant un peu plus sur le côté pour mieux observer la blessure de Rolf. Elle ne se détend qu'en sentant sa main explorer le rebondi de son ventre, de plus en plus proéminent. L'entendre accepter sa requête termine de l'apaiser, aussi efficacement qu'une potion de sommeil sans rêves. Luna le regarde se hâter, attentive, prête à le rattraper s'il se met de nouveau à vaciller une fois sur ses deux pieds. Plus de peur que de mal: elle finit seulement à ses côtés, une fois levé, déroulant son bras libre autour de la taille de Scamander avant de se mettre en marche. En passant le seuil de la Grande Salle, elle lui jette un regard quasi-dénué de sens avant de se fixer sur un point imaginaire, juste devant elle. Elle ne peut s'empêcher de se dire que la situation, si elle semble désastreuse, a quelque chose de réconfortant. Ça lui avait manqué, cette proximité: la dernière fois qu'ils avaient marché ainsi, c'était à Glastonbury. Simple précaution ou non, Luna ne parvient pas à déchiffrer le véritable sens du maelstrom que déclenche ce simple contact en elle. Elle se contente de sourire. Elle sait juste que ça lui fait du bien, au plus profond d'elle-même.
Soudain, la prise de son bras s'affirme lorsqu'elle sent Rolf s'affaisser un peu sur lui-même, venir se reposer plus que nécessaire contre elle pour continuer d'avancer. Elle espère ne pas l'avoir poussé au-delà de ses limites, avoir surévalué le raisonnable: peut-être qu'il aurait mieux fait de rester dans la Grande Salle quelques minutes de plus. « Où est-ce que tu m'emmènes? Si tu veux juste trouver un coin sombre, je crois qu'il faut qu'on parle avant, » L'un de ses sourcils s'arque tandis qu'elle le jauge d'un regard complètement amusé, un brin malicieux, mais surtout rêveur. « Ah oui? Je ne me souviens pas de ce détail. Depuis quand le grand Rolf Scamander frémit à l'idée de se retrouver seul avec une sorcière dans le noir? » Son air pétillant et léger s'envolent pourtant lorsque la fatigue et le sérieux de Rolf lui parviennent, balayant la complicité qui avait flotté un instant au-dessus de leurs têtes. Du regard, elle lui demande si tout va bien. Elle aurait vraiment dû attendre quelques minutes avant de le faire quitter la Grande Salle... « tu penses l'appeler comment? » Leurs pas s'immobilisent et il l'amène à se tourner vers lui, lentement, pour plonger ses billes azurées dans les siennes.
Instantanément, elle l'étreint, ses mains se posent de part et d'autre de sa taille tandis que son ventre vient doucement percuter le sien, Luna ne cherchant pas un seul instant à éviter le contact, la position lui paraissant bien plus naturelle avec Rolf qu'avec les autres personnes qu'elle avait bien pu étreindre jusqu'alors.  

Elle ne parait pas vraiment surprise par son interrogation, Luna, juste un peu plus... perdue... et fautive. Vieille habitude: elle a développé l'expression qui lui colle alors au visage ces jours terribles où, sans prévenir, ses professeurs lui posaient des questions auxquelles elle ne possédait pas de réponse. Elle en ressortait toujours frustrée, bien consciente que ses réponses ne correspondraient jamais à leurs attentes. « Et bien... je pensais à Scamander mais j'ai réfléchi, tu n'es peut-être pas d'accord avec cette idée, elle se mordille un instant les lèvres, cherche sur son visage un indice avant de reprendre son explication, Je n'y avais jamais vraiment pensé avant mais... Lovegood, c'est un très joli nom. Il est doux, il rassure, tu ne trouves pas? » Luna sourit de nouveau avant de se repositionner contre le flanc de Rolf, reprenant leur position initiale pour leur permettre de reprendre leur route. Il y a une chose irréelle, dans ce moment: s'arrêter au beau milieu du Grand Hall pour parler d'une chose aussi importante qu'un nom de baptême ne lui aurait jamais paru possible avant. Rolf a ce don de rendre la plus improbable des probabilités réelles sans qu'elle n'en soit gênée, par le moins du monde...
Elle sait pourtant qu'il lui demandait alors un prénom mais Luna n'en a pas en tête, enfin, pas vraiment: elle essaie juste de gagner du temps. « J'aime beaucoup l'idée de lui donner nos deux noms aussi, tu sais? Lovegood-Scamander: ça sonne un peu comme la naissance d'une nouvelle famille. » Les mots restent fluets, tendres, bienveillants. Elle sait l'impact qu'ils peuvent réellement avoir mais Luna préfère l'ignorer pour l'instant: elle a promis à Rolf qu'elle s'effacerait de sa vie si tel était son désir. Ne pas agir directement signifiait le garder un peu plus longtemps à ses côtés, jusqu'à ce qu'il se décide à lui donner une quelconque bribe de réponse. Passer du temps avec lui ne l'avait pas rassurée totalement à ce sujet et c'était effrayant.

Ce n'est qu'en atteignant l'autre bout du Grand Hall, en s'engageant dans le couloir menant aux cachots de l'école, qu'elle lui répond véritablement. « Depuis que je suis petite, je connais son prénom... mais... je ne sais pas vraiment quand c'est arrivé mais on dirait bien que je l'ai oublié. » Luna resserre son emprise autour de la taille de Rolf, retrouve la main qu'elle a quitté quelques secondes auparavant. « Tu as une idée? » lance-t-elle d'une voix incertaine et étonnamment... assurée. Son visage pivote vers lui et, embrassant de ses yeux le visage de Rolf et les cernes qui le marquent, Luna se met à sourire. Il pourrait lui proposer 'Serpent' qu'elle accepterait l'idée, sans émettre la moindre objection.  
Ça l'apaise, de le savoir là. Plus encore, elle se rassure: sa question a réveillé le cœur de Luna: si elle le restreignait depuis Storm's End, il diffusait à nouveau une douce chaleur en elle, à mesure que ses battements redoublaient d'ardeur.
Ils ne lui font plus aussi mal, maintenant.
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Rolf Scamander
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‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
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‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4141
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
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« Ah oui? Je ne me souviens pas de ce détail. Depuis quand le grand Rolf Scamander frémit à l'idée de se retrouver seul avec une sorcière dans le noir? J'ai peur pour toi, penses-tu, ” marmonne-t-il aussitôt, articulant un sourire difficile sur ses lèvres mais sans la lâcher des yeux, avant d'enfin formuler les quelques petits mots qui ont eu tant de mal à sortir.
Parce que ça semble irréel, le fait qu'elle soit enceinte, de lui et le fait qu'elle veuille garder cet enfant, même avec la Guerre, et le fait qu'elle reste à Poudlard, près de Pré-au-Lard, si proche du champ de bataille. Ça semble irréel, la délicatesse et la tendresse et l'affection et l'amour, ce vilain traître, qu'il sent dans le Bruit qu'elle lui dédie, qu'elle provoque, aussi, en lui. Toute cette situation est irréelle, stupide et incroyable. Il aimerait la savoir en sécurité, loin de lui; mais pour autant, il n'a pas envie qu'elle s'échappe ou qu'elle soit autre part.
Il ne lui a pas dit que c'était à elle qu'il pensait quand il invoquait des Patronus, ces dernières semaines.
Il y a beaucoup de choses qu'il ne lui a pas dit.  

Brusquement, elle le prend dans ses bras et il referme les siens autour d'elle, un bras venant se poser sur son crâne et à travers son dos tandis que l'autre s'enroule autour de sa taille, la maintenant le plus proche possible malgré son ventre de plus en plus imposant de femme enceinte. Il ferme les yeux pour profiter du contact: il a l'impression d'être entier, d'entendre, d'être bien. Il sent du doute dans son Bruit; et puis ce petit quelque chose qui appartient typiquement à Luna, cette malice sérieuse prête à déranger autrui. « Et bien... je pensais à Scamander mais j'ai réfléchi, tu n'es peut-être pas d'accord avec cette idée. » Il ne comprend pas, au début, parce que Scamander Lovegood, on dirait pas un très joli patronyme dit comme ça... et finalement il tilte, se raidit et la serre un peu plus contre lui, machinalement, sans vraiment savoir quoi en penser. « Je n'y avais jamais vraiment pensé avant mais... Lovegood, c'est un très joli nom. Il est doux, il rassure, tu ne trouves pas? » Il ne comprend pas ce qu'il essaie de lui dire. Il ne comprend pas si elle essaie de lui dire quelque chose. Il sent la malice dans son Bruit, et toujours ce doute, qui se tapit dans les ombres. Elle ne sait pas trop quoi attendre de lui non plus, devine-t-il.
Elle se détache, garde son bras autour de sa taille et Rolf enroule le sien autour de ses épaules.

Il essaie de réfléchir à quoi lui dire mais son cerveau est vide, stupide, incapable de formuler une pensée correctement articulée. « J'aime beaucoup l'idée de lui donner nos deux noms aussi, tu sais? Lovegood-Scamander: ça sonne un peu comme la naissance d'une nouvelle famille. » Elle semble si légère, si... inconquésente. Elle s'en fiche peut-être, sans doute, ou alors elle veut juste se payer sa tête... Rolf ne devrait pas trop y réfléchir mais il le fait.
Elle sait qu'il l'aime, non? Vraiment. Il lui faut juste... du temps. Du temps, du temps: il lui faut juste ça et pourtant, c'est la seule denrée dont ils manquent, entre ces murs. « Depuis que je suis petite, je connais son prénom... mais... je ne sais pas vraiment quand c'est arrivé mais on dirait bien que je l'ai oublié. » Il la laisse le mener, clopinant, jusqu'aux escaliers qui descendent au cachot. Ça lui fait du bien, de ne se concentrer sur elle, de n'entendre que elle. Il n'a presque plus aussi peur qu'avant, de ce monde silencieux sans raison: il a Luna, ça lui suffit. « Tu as une idée? Pour le prénom? Pas vraiment. ” Il sent son regard sur lui et tourne la tête pour le rencontrer; il répond à son petit sourire. Il l'arrête pour la regarder, vraiment la regarder. Elle a mis sa main dans la sienne, et il serre ses doigts un instant. “ Pour le reste... juste une. ” Il amène la main à ses doigts, en embrasse les jointures. “ Ou deux. ” Et l'intérieur de sa main. “ Ou trois. ” Il se penche, embrasse son front.

Plus longtemps que les autres baisers, mais toujours trop court. Toujours, toujours trop court. Il ne se détache pas entièrement, pourtant, penche simplement la tête et le haut de son coeur pour que leurs fronts se touchent, un instant, leurs lèvres si proches et à la fois tellement, toujours trop, loin. “ Je te fais entièrement confiance, Luna. ” Et sa voix vibre de sincérité, et de détermination, et de volonté aussi. De faire ça, eux, fonctionner. De leur donner une chance, une vraie.  
De se laisser l'aimer, entièrement et sans peur. Peut-être. “ Et c'est vrai que Lovegood-Scamander, ça sonne bien.
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Luna Lovegood
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‹ inscription : 31/05/2015
‹ messages : 5660
‹ crédits : LUX AETERNA (avatar), TUMBLR + MATHY LA BEST (gifs), KAZUO ISHIGURO (quote).
‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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 « Pour le prénom? Pas vraiment.Tu m'aides à chercher? », et son sourire s'étire un peu plus en voyant Rolf faire de même. Ça l'apaise autant que ça la rassure: il y a de ça quelques semaines, elle n'aurait jamais pu l'imaginer troquer son visage fermé, blessé, contre une simple expression neutre.
Dans ses yeux brille une reconnaissance infinie, la plus pure, avant que cette dernière ne laisse place à l'inquiétude: ils ont à peine terminé de descendre les marches menant aux cachots que Rolf l'arrête encore fois, la tournant vers lui dans un mouvement fluide. Luna s'apprête à lui demander si tout allait bien mais les mots restent mystérieusement coincés au beau milieu de sa gorge. Ses joues s'empourprent lorsqu'elle relève la tête: elle a l'impression que le regard de Scamander la transperce de part en part tant il est intense ; elle n'a même pas le réflexe de resserrer sa main autour de la sienne lorsqu'il affirme sa prise. « Pour le reste... juste une. » Luna sent ses battements de cœur doubler dans sa poitrine et la surprise l'empêche de choisir un seul point fixe: ses yeux vont et viennent sur leurs mains jointes, ses lèvres, son regard, de façon frénétique, Ou deux. Ou trois. », pour finalement se clore lorsque les lèvres de Rolf terminent leur course contre son front. Elle ne pense pas. Profite pleinement de l'instant...
Et lorsqu'elles se détachent, Luna ne rouvre pas immédiatement les yeux. Elle ne veut pas être déçue si elle découvrait que tout ça, cet instant unique, n'était rien d'autre que le fruit de son imagination.

Il revient. Vraiment.
Le souffle de Rolf balaie grossièrement ses craintes les plus primitives: aucune réminiscence passée ne lui avait jamais autant paru réelle, autrefois. Elle ne sait pas quoi dire, ne trouve d'ailleurs rien d'autre à murmurer qu'un simple « Rolf? » hésitant, la voix aussi fragile qu'une feuille morte prête à craquer. Cette simple réaction la dérange, un peu: c'est étrange, cette impression d'être aussi... cassable, à chaque fois qu'elle se retrouve avec lui. D'avoir l'impression qu'elle pouvait être brisée à chaque instant sans jamais pouvoir, vouloir, remédier au problème. Elle ne se souvient pas d'avoir un jour ressenti ce genre d'émotions contradictoires avant Rolf. Elle se demande alors si c'est ça, finalement, l'amour: donner le pouvoir à quelqu'un de vous détruire complètement tout en lui faisant confiance pour ne pas le faire. Douce ironie: elle doute qu'ils puissent se faire encore plus de mal, désormais. Elle doute aussi qu'il la laisserait l'aimer, maintenant.
Les secondes s'étirent et à cette réflexion, Luna a l'impression que le silence s'alourdit. Elle ne sait pas trop quoi penser de ce moment, hors du temps, de ses paroles, de ses baisers volubiles. Elle voit aussi, à la tension de son visage, qu'il cherche un peu ses mots. Elle tressaille quand il les lâche brutalement, avec toute la sincérité du monde. « Je te fais entièrement confiance, Luna. » Sa vue se brouille, sensiblement. Elle ne sait pas si c'est elle ou ses hormones qui pleure vraiment. Elle sent juste ses joues lui faire mal tant son sourire est immense, éclatant, vibrant. Heureux. « Et c'est vrai que Lovegood-Scamander, ça sonne bien. » Ses mains s'envolent de part et d'autre du visage de Rolf et Luna se hisse sur la pointe des pieds, s'arque même, pour se rapprocher un peu plus de lui. Elle l'embrasse, une fois, deux fois, trois fois: sur sa tempe, sur sa mâchoire, sur son autre joue. Une joie indéfinissable se distille en elle pour lui parcourir les veines avec rapidité et puissance. Elle n'aurait jamais pensé qu'un cœur puisse seulement souffrir en étant heureux. « Tu m'as manqué », souffle-t-elle d'une voix assourdie, tendre.

Luna ne se fait la réflexion que tout reste à faire, qu'ils doivent presque tout reconstruire. Pas encore. Tout ce ce qui lui vient à l'esprit, c'est qu'il lui fait confiance, qu'il lui refait confiance. Qu'il lui rouvre son cœur parce qu'il ne craint plus d'être détruit. Elle fera tout pour ne plus jamais avoir à le faire. « C'est quoi, tes trois idées? »
La curiosité lui donnait envie de sautiller sur place. Mais la charge de poids supplémentaire l'a lentement, sûrement, entravée dans le plus banal de ses mouvements, ces dernières semaines. Et puis, intérieurement, cette subite envie l'étonne. Luna ne sautille pas sur place, habituellement, mais toujours en marchant. Ce n'est vraiment que là qu'elle prend conscience qu'elle est étrange, et fait des choses vraiment étonnantes, avec Rolf: elle ignore bien vite cette drôle de découverte parce que ça ne la dérange pas. Ça ne la dérange vraiment pas. Elle se sent vivante, vraiment vivante, pour la première fois depuis des mois: juste parce qu'elle est heureuse, parce qu'il l'accepte dans son monde.

Son front est retourné contre celui du sorcier. Un rictus amusé vient tamiser un instant le sourire éclatant qui lui illumine alors le visage: ainsi, cabossé pour lui, à rallonge pour elle, leurs nez se retrouvent dans une position aussi bizarre que naturelle. Un peu comme eux. Ils sont sûrement bizarres, pense-t-elle, diamétralement opposés, incompatibles, mais elle ne croit pas pouvoir se sentir aussi bien avec quelqu'un d'autre que lui. « Elle va nous détester, tu sais? » Lovegood-Scamander sonne un peu comme une mélodie à ses oreilles mais elle imagine parfaitement les possibles réactions de leur fille face à son patronyme à rallonge. Sans trop savoir pourquoi, Luna s'en fiche éperdument: tout qui compte, c'est ce que pense Rolf. La blonde se mordille la lèvre inférieure, pour essayer de réprimer le sourire qui s'est de nouveau étiré de manière impossible mais sa tentative est un échec cuisant. Il ne l'exile plus de sa vie, il veut qu'elle en fasse partie. Ça lui suffit amplement.
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‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
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‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4141
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
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« Tu m'as manqué. »
Il la serre contre lui, ferme les yeux quand ses lèvres volent sur sa peau. Il aime pas trop les contacts, Rolf, ça exacerbe tout, c'est comme si on montait la température, comme si le sang dans ses veines se mettait à bouillir et impossible de l'arrêter, impossible de le calmer, son sang, il s'échauffe et il brûle et il se perd et les Bruits se mélangent. Mais quand Luna le serre, comme ça, qu'elle embrasse sa tempe, sa mâchoire, sa joue, qu'il se penche pour lui laisser la possibilité de le faire, qu'il enlace ses bras autour d'elle et la serre avec tant de férocité que de peur, qu'elle se presse contre lui et qu'elle laisse son souffle finir contre sa gorge, à ce moment-là, il se dit que les contacts, c'est peut-être pas si mal. “ Toi aussi, ” marmonne-t-il, même si il est timide, Rolf, et qu'il aime pas dire des vérités à haute voix, Rolf, mais là il a envie qu'elle sache: qu'elle sache combien elle lui a manqué, combien il a pensé à elle, combien il l'a aimée.

Il ne se connaissait pas cette délicatesse, avant, ou cette vulnérabilité; il n'aime pas trop ça, décide-t-il, parce qu'il a l'impression que son opinion est la plus importante des opinions sur cette Terre; qu'il n'existe rien de plus beau, de plus incroyable et de plus précieux que la personne qu'il a dans les bras. C'est stupide, et il le sait. Mais il a parcouru tout le Royaume-Uni, il s'est battu, a perdu, s'est blessé, est presque mort, a aimé, a déteste, il a fait tout ça et le voilà ici, et maintenant, avec elle. Elle pose son front sur le sien et Rolf rouvre enfin les yeux, les baissant sur ce qui les sépare: son ventre proéminent. « C'est quoi, tes trois idées? Toi. Moi. Ensemble, ” qu'il répond simplement, avec un petit sourire. Juste ça, et ça semble stupide, mais Rolf veut du calme. Pas le calme qu'il entend quand il n'écoute pas Luna, pas les sons étouffés par le coup qu'il a reçu à la tête, pas l'étrange sérénité du silence artificiel; il veut juste le calme, il veut des longues après-midis passées sur un canapé sur le perron à regarder le soleil aller et venir dans le ciel, des longues matinées dans un lit à s'observer en silence, des longues nuits enlacées l'un à l'autre, à se raconter que l'obscurité n'est pas si terrible, quand on a l'autre.
Il baisse les yeux, le ventre, le bébé, leur fille.

Les longues après-midis à la regarder jouer là, juste là, dans les champs, à la poursuite d'un niffleur; les longues matinées à se faire surprend en sentant un petit corps rebondir sur le matelas; les longues nuits à tenir leur fille, leur fille pour faire s'en aller les cauchemars.

« Elle va nous détester, tu sais? Bien sûr que non. ” Luna le rend tellement... sûr. De lui mais surtout, du reste. Du monde, d'eux, de ce qu'ils vont faire, de ce qu'ils vont pouvoir faire. La vie domestique n'a jamais été vraiment son style, ni les promesses, ni les trucs sérieux, entiers, éternels; mais Luna le rend sûr, le rend sûre que c'est la chose à faire, qu'elle est la meilleure personne sur Terre, qu'elle le fait devenir l'autre meilleure personne sur Terre. Avec Luna tout semble possible, et parfait, et incroyablement possible. Il suffit juste d'inspirer profondément et-
Et il l'embrasse. Un long baiser, avide, profond, sincère. Un long baiser, sans peur ni souci, un long baiser, jusqu'à ce qu'il se détache pour la regarder, vraiment la regarder, prendre son visage entre ses mains, l'embrasser encore, une fois, puis une autre, deux fois, puis une autre, trois fois. “ Moi je te déteste pas, ” lui dit-il, sans doute la sous-estimation du siècle. Ses doigts glissent le long de son cou, se posent sur ses épaules, descendent jusqu'à sa taille, comme pour l'attirer plus près, encore plus près, le plus près possible de lui. “ On peut le faire, hein? Ensemble.
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Luna Lovegood
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‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
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‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
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‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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Les rumeurs de la Grande Salle lui paraissent bien lointaines.
Luna a toujours eu cette drôle de capacité à compartimenter le monde, ce que tant de gens définissent comme la réalité. Pour elle, il y a toujours eu une catégorie pour les évidences, une autre pour les particularités et enfin une dernière pour les détails les plus insignifiants. Chacune d'entre elles a toujours eu son importance pour Lovegood... mais pourtant, à cet instant précis, elle a l'impression que tous ces compartiments lui sont nécessaires en même temps: ils ont comme volé en éclat pour n'en former plus qu'un seul. Ils se confondent, fusionnent, pour ne devenir qu'une sphère, entière, unique, qui se suffit à elle-même pour que Luna puisse l'appréhender, vraiment l'appréhender, complètement, lui être entièrement compréhensible.
Il n'y a rien d'autre qu'elle et Rolf dans ce couloir. Elle n'entend que sa voix, ne voit que son visage et ne ressent que ses mains. Il n'y a que lui, là, ici et maintenant.
Même si elle s'y essayait, Luna était certaine de ne pas réussir à invoquer le souvenir du petit garçon qu'il avait un jour été, encore moins le visage du jeune homme ou du jeune adulte qu'il avait porté. Parce qu'après tout, toutes ces facettes de Rolf Scamander ne lui auraient jamais avoué, même à demi-mot, qu'elle lui avait manqué.
Ses mains s'élèvent et Luna laisse ses doigts parcourir le visage de Scamander: son cou, sa mâchoire, ses joues, ses pommettes, ses tempes. Elle essaie d'y découvrir ce qui le différencie du Rolf qu'elle a croisé sur une presqu'île d'Angleterre ; de celui qu'elle a lu des mois durant ; de l'homme qu'elle a apprit à connaître au gré des rencontres, des lignes, des nuits ; du Rolf Scamander qu'elle a aimé, de tout son être, en mars dernier. Son regard céruléen est profond, intense: elle est heureuse, Luna, mais elle n'en reste pas moins curieuse. Elle essaie toujours de comprendre.
Rolf reste dans la retenue mais est incroyablement tendre. Il l'enlace férocement et pourtant, elle a l'impression que rien au monde n'est plus fragile qu'elle en même temps. Il y a ses yeux, son regard, sa voix, son souffle, sa présence, qui s'exposent et tentent de lui faire comprendre ce qu'elle essaie tant de déchiffrer.
Il suffit de trois mots pour que son monde bascule. Elle sait ce qui a vraiment changé maintenant. « Toi. Moi. Ensemble. » C'est elle. « Elle va nous détester.Bien sûr que non. » Vraiment? Comment peut-il en est si sûr? Elle ne sait pas trop quoi faire ni quoi penser: quelque part, Luna aimerait vraiment avoir sa mère et son père pour la guider. Elle a toujours peur que Rolf ne soit pas vraiment là, à cause de la guerre, parce qu'ils peuvent perdre et que demain, il n'y ait ni lui ni elle pour que leur fille vive, aime ou haïsse qui que ce soit. Elle est heureuse, Luna, mais la peur ne reste plus jamais très éloignée d'elle.  

Le regard de Rolf reste dérobé mais son toucher est franc. Dans la pénombre des cachots, il lui fait comprendre que c'est eux qu'il veut. Eux, rien d'autre. Luna respire en même temps que lui, inspire le même vide que lui, sans deviner la suite: elle pense que sa voix va une nouvelle fois résonner mais ce qu'elle obtient, ce sont ses lèvres sur les siennes. Logique éthérée, mémoire sensorielle. Ses paupières s'abaissent, ses mains affirment leur prise, et Luna se laisse envahir. Elle ne pense plus, plus du tout, ne devient qu'instinct pur. Elle reconnait ces lèvres autant qu'elles lui sont étrangères. Elle s'accroche, se perd, déséquilibrée au bord d'un précipice devenu un fil quasi-invisible. Elle s'abreuve de ce baiser comme une assoiffée perdue en plein désert, qui rencontrerait une oasis salvatrice et vitale pour sa survie. Il devient un havre de paix. Son esprit ne fonctionne plus vraiment, s'oublie, ne lui ordonne pas de reprendre son souffle lorsqu'il s'éloigne la première fois, ni la deuxième, ni la troisième, ni la quatrième. C'est un moment hors du temps.
Lorsque ses mains l'effleurent pour rejoindre sa taille, elle ne parvient pas à déterminer si elle est en manque d'air ou en manque de lui. « Moi, je te déteste pas. » Ses paupières restent closes, ses doigts se sont accrochés aux poignets de Rolf et ont suivi leur mouvement. Son front se niche de nouveau contre le sien, juste le temps de reprendre pied. À croire que ce n'est pas lui qui manque d'équilibre mais bel et bien elle. C'est ça le plus important, au final. Elle n'a pas besoin de ses parents, ou d'être certaine de l'amour de leur fille, que Rolf ne la déteste pas lui suffit. « On peut le faire, hein? Ensemble. » Ça ressemble à un de ces moments perdus entre le sommeil et l'éveil, dans cette contrée qui n'appartient ni à la réalité ni aux rêves. Mi-clos, bleu contre bleu, ses yeux fixe le regard de Rolf. Elle sait qu'elle est en train de fouler cette lande qu'elle avait tant parcouru autrefois, lorsqu'elle marchait à moitié endormie la nuit dans ces mêmes couloirs ; lorsqu'elle laissait son regard se perdre n'importe où dans l'horizon. Elle est dans le domaine de tous les possibles. Elle est dans son monde.

Ses mains quittent les poignets de Rolf pour parcourir sa peau en sens inverse. Les bras se déroulent en retrouvant leur point d'ancrage autour de sa nuque, jonglant maladroitement avec son ventre, dernier obstacle qui la tient encore trop éloignée de lui. « Tu peux m'entendre? », murmure-t-elle contre ses lèvres, bien au fait de ses blessures, inquiète qu'il ne puisse pas percevoir ce qu'elle lui susurre. Est-ce qu'il peut l'entendre parler malgré sa blessure? Est-ce qu'il peut la voir ressentir au-delà du mur opaque et poussiéreux qui vient de se briser? Est-ce qu'il peut la lire vraiment? Elle se demande si il sait ce qu'elle ressent parce qu'elle-même ne saurait le dire. Parce qu'elle n'a jamais ressenti quelque chose de ce genre avant. Parce que personne ne lui avait jamais dit ce que Rolf venait de lui avouer, de lui demander, de toute sa vie. Toi, moi, ensemble. Ensemble.
Le bout de ses doigts trouve le cou de Scamander et y déniche ses battements cardiaques. En vie, en vie, en vie, la rassurent-ils. C'est vraiment tout ce qui lui a toujours importé. Ses lèvres effleurent encore une fois les siennes avant qu'elle se remette à parler, « Je serais toujours là, avec toi, Peu importe demain, l'an prochain, la décennie à venir. alors, oui. Je pense qu'on peut tout faire. Je peux tout faire si tu es là. C'est la seule chose dont je suis certaine. » C'est une promesse, qu'elle lui fait et qu'elle scelle en l'embrassant une nouvelle fois. Ça tambourine entre ses tempes, dans sa poitrine, dans son ventre: cet instant lui embrase les veines, distille tout un tas de choses en elle. Il est peut-être indéfinissable mais c'est un sentiment qu'elle ne veut plus jamais perdre. Elle se sent bien, vraiment bien, elle veut que jamais ça ne s'arrête. Jamais.

Un bruit sourd et le son de pas pressés détachent Luna de Rolf: si le moment était à eux, elle se souvient avoir voulu l'emmener au calme, loin des blessés, loin de tout ce qui touche de près ou de loin à la guerre. Elle sait que c'est impossible: il n'est pas parti en France, il est venu ici, il est resté pour elle. C'est suffisant pour qu'elle fasse tout ce qui est en son pouvoir pour qu'ils réussissent tout ce qu'ils voudront entreprendre. Ensemble. L'idée lui colle un nouveau sourire aux lèvres. « Bonjour, Scamander » et Luna lui attrape les deux mains, entrelace leurs doigts, et se remet à marcher, à reculons, entraînant le sorcier à sa suite. Comme cette fois où elle s'était mise à jouer les équilibristes sur un muret, bien des mois auparavant. Elle compte sur lui pour la guider jusqu'à la salle commune de Serpentard tout comme elle compte sur lui pour la guider partout où ils iraient. Luna ne marche pas aux côtés de ceux qui peuvent la laisser tombée pour toujours. Du coin de l’œil, elle remarque une silhouette les dépasser en silence pour remonter dans le Grand Hall. Elle attend de ne plus entendre âme qui vive pour se remettre à parler. « Je peux te demander quelque chose? » Luna ralentit son allure, fixe tour à tour leurs mains entremêlées, ses pouces retraçant doucement les contours qui sont à sa portée. « Comment ça marche? Ton empathie, je veux dire... L'incertitude lui fait se pincer les lèvres et Luna hausse mollement des épaules avant de relever la tête vers lui. Tu peux ne pas me répondre si tu n'en as pas envie mais je me souviens d'une chose que mon père m'a dite et... j'aimerais être certaine de, enfin, tu vois? De ne pas te refaire mal. »
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Rolf Scamander
Rolf Scamander
‹ disponibilité : always.
‹ inscription : 27/09/2015
‹ messages : 876
‹ crédits : flightless bird, les gifs à tumblr et à maggie stiefvater pour la signature.
‹ dialogues : seagreen.
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‹ liens utiles :
rolf ft. ryan gosling, astoria ft. lily collins, theodore ft. dylan o'brien, édouard ft. bob morley, neville ft. daniel sharman, elijah ft. chris evans, ambroise ft. sen mitsuji, alexander ft. alfie enoch, olivia ft. emeraude toubia, brienne ft. natalia dyer, dean ft. john boyega, gregory ft. alden ehrenreich, priscilla ft. daria sidorchuk, charles ft. james norton, hwan ft. vernon choi, jay ft. gong yoo, hiram ft. abel tesfaye, adidja ft. reece king.


‹ âge : il a l'air d'avoir environ trente-cinq ans mais en a en réalité vingt-huit.
‹ occupation : employé à mi-temps dans un élevage indépendant de licheurs.
‹ maison : serpentard.
‹ scolarité : 1987 et 1994.
‹ baguette : est rigide, sculptée d'une salamandre à sa base, longue de trente-quatre centimètres, est faite de bois de sureau et contient un crin de Kelpie.
‹ gallions (ʛ) : 4141
‹ réputation : je suis quelqu'un qu'il est difficile d'approcher.
‹ particularité : empathe. J'entends et ressens les émotions d'autrui.
‹ faits : je suis empathe et après avoir abusé de l'usage d'un Retourneur de Temps, mon corps est toujours désynchronisé et je parais avoir six ans de plus par rapport à l'âge que j'ai réellement. J'ai fait cavalier seul pendant des mois jusqu'à finalement rejoindre Poudlard mi-juillet 2003, où j'ai rejoint la Renaissance du Phénix. Mon surnom parmi les Insurgés était Oz.

Je vis avec Luna depuis la fin de la Guerre, et avec notre fille née à la fin de la Bataille, Lesath — jusqu'à ce qu'elle ait contracté le syndrome de Rosier et soit en convalescence à Saint-Mangouste.
‹ résidence : dans la maison Lovegood.
‹ patronus : un loup
‹ épouvantard : moi-même, fou à lier, écumant, incapable de sauver la silhouette indistincte d'une femme qui se tord de douleur devant moi.
‹ risèd : rien de particulier. j'ai tout ce que j'ai jamais désiré.
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« Tu peux m'entendre? » Pas vraiment; mais il ne le lui dit pas. Son intonation et son accent son clairs, dans ce monde cotonneux et presque silencieux qui l'entoure, et il doit à son sens de la déduction sa capacité à comprendre ce qu'elle lui dit; comme toute réponse, il souffle un “ kinda, ” contre ses lèvres, ses mains glissant autour de sa taille jusqu'au petit creux du bas de son dos alors que celles de Luna se nouent autour de sa nuque. C'est simple et stupide, tellement domestique et honnête et tendre qu'il trouve ça étrange, déplacé, pour un homme comme lui; mérite-t-il ce bonheur? s'est-il assez battu, démené, tué pour ce bonheur simple, pour les lèvres de Luna sur les siennes?
Oui. Il se souvient de la douleur, dans le cottage. De la musique. De l'impression de mourir sur le champ de bataille. De toute cette douleur et toute cette fatigue et tout... tout ça, toute cette situation horrible et cruelle et violente. Ils sont des gens biens, ils ont assez souffert. Ils méritent ça. « Je serais toujours là, avec toi, alors, oui. Je pense qu'on peut tout faire. Je peux tout faire si tu es là. C'est la seule chose dont je suis certaine. » Je serai toujours là, avec toi. Je serai toujours là, avec toi. Il a envie de murmurer, contre ses lèvres, qu'elle ne peut pas faire des promesses comme ça, des promesses qu'elle n'est pas sûre de tenir. Qu'elle n'a pas le droit, parce que Rolf a la capacité de s'accrocher au moindre Bruit, au moindre sentiment, au moindre mot comme à un gilet de sauvetage. Mais il ne le dit pas; il ferme les yeux, très fort, comme si il était soumis à une douleur immense, alors qu'il doit juste réprimer quelque chose comme des sanglots; il sent juste, contre sa peau, la puissance démultipliée de son Bruit qui lui dit qu'elle est sincère. Qu'elle y croit. Qu'elle est heureuse.
Grâce à lui.

Et c'est un sentiment très étrange, dont il ne se séparerait pour rien au monde pourtant. Elle l'embrasse et il l'embrasse en retour, un baiser de nécessiteux, un baiser affamé et avide, et il n'entend qu'elle, son Bruit, ses émotions et ses mots et sa présence et son souffle près du sien et ses lèvres contre les siennes, il n'y a qu'elle qui compte en cet instant précis, et elle l'embrasse, et il l'embrasse en retour, et ils le méritent. Ils le méritent. Une ombre passe; ils se détachent, peut-être un peu brusquement, mais les mains de Rolf restent sur sa taille, ses doigts allant et venant machinalement sur le tissu.
« Bonjour, Scamander. » Et il sourit. Pendant un instant, ils sont de retour en vadrouille à travers l'Angleterre, ils sont en train de dormir-se réveiller dans une tente un peu humide, un peu froide, et il la serre contre elle — Marie, Luna — pour lui voler un énième baiser et une énième étreinte. “ Bonjour, toi, ” répond-t-il simplement, avant de se laisser guider... ou plutôt, de se laisser la guider à travers les couloirs du château, sans trop savoir où la mener avant de se décider pour les dortoirs des serpents, souriant légèrement en faisant attention qu'elle ne percute ni armure, ni tableau, ni silhouette s'empressant de quitter l'endroit pour la Grande Salle ou Pré-au-Lard. Ils s'enfoncent dans les souterrains de l'école, puis dans les cachots.

« Je peux te demander quelque chose? Bien sûr. ” Elle ralentit sensiblement, et il raffermit sa prise sur ses doigts, pour ne pas qu'elle lui échappe. « Comment ça marche? Ton empathie, je veux dire... Tu peux ne pas me répondre si tu n'en as pas envie mais je me souviens d'une chose que mon père m'a dite et... j'aimerais être certaine de, enfin, tu vois? De ne pas te refaire mal. Oh, euh, non, ne t'inquiète pas, on peut en parler, ça va, hm, ” marmonne-t-il, embarrassé peut-être, tout d'un coup — il faut dire que Rolf parle beaucoup quand il est nerveux et qu'elle le sait, elle doit le sentir, avec ses doigts qui se referment autour des siens... “ C'est difficile à expliquer. C'est-- j'appelle ça le Bruit. Parce que c'est comme... un brouhaha... avec les émotions de tout le monde qui s'entremêle. C'est encore plus puissant que je touche quelqu'un. ” Son pouce caresse le dos de sa main, machinalement, en disant cela. “ C'est envahissant. Comme... comme un brouhaha mais surtout comme un océan. Des fois c'est des vaguelettes. Des fois c'est des énormes tsunamis et je me noie. ” Il l'arrête pour porter ses deux mains à son visage, et embrasser la jointure de ses poings. “ Mais tu ne me fais jamais mal.
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Luna Lovegood
Luna Lovegood
‹ inscription : 31/05/2015
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‹ dialogues : bleu (luna - #669999) ; rosé (marie - #cc6666).
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‹ âge : (depuis le 13/02/04) 23
‹ occupation : aventurière dans l'âme, souvent bénévole, étudiante par correspondance et mère à plein temps.
‹ maison : Serdaigle
‹ scolarité : septembre 1992 et décembre 1997.
‹ baguette : mesure 25, 8 centimètres, a été taillée dans du bois de sorbier et son cœur recèle un ventricule de dragon.
‹ gallions (ʛ) : 10224
‹ réputation : je suis différente ; même je ne suis plus aussi loony qu'auparavant.
‹ particularité : douée d'un sixième sens tel qu'on me soupçonne d'avoir le troisième œil.
‹ faits : Marie n'est plus ; que je me réhabitue à mon nom, mon visage et ma vie d'autrefois, tant bien que mal ; que les conséquences d'une année et demie volée sont rudes ; que je crois en Harry Potter depuis toujours ; que je suis une héroïne de guerre ; qu'il me manque du bon sens et une part d'humanité ; que je ne pourrais pas survivre sans ma fille, Lesath, ni son père, Rolf Scamander, à mes côtés ; que notre famille détonne ; que je suis l'une des sacrifiés scolaires de la guerre ; que Lesath est atteinte du syndrome Rosier.
‹ résidence : dans cette drôle de demeure du Devon, en forme de tour d'échecs, avec Rolf et notre fille, Lesath. Autrefois musée du gouvernement, aujourd'hui réhabilitée, elle s'élève toujours aux abords de Loutry-Ste-Chapsoule.
‹ patronus : un sombral, après de nombreuses métamorphoses (le lièvre et le panda ont été les plus marquantes).
‹ épouvantard : une forme prostrée dans un sous-sol tantôt calciné, tantôt humide (représentation d'un retour en arrière inéluctable, sans Lesath, sans Rolf, sans ceux qui comptent pour moi).
‹ risèd : une longue chaine dorée, sertie de six pendentifs très particuliers.
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« Bien sûr. » La question tourne en boucle dans sa tête et dépasse la barrière de ses lèvres, la franchise à peine entamée lorsque les mains de Rolf se resserrent autour des siennes.  « Oh, euh, non, ne t'inquiète pas, on peut en parler, ça va, hm, » L'entendre associer maladroitement les mots, en revanche, a le mérite de la faire réfléchir un instant et de douter plusieurs secondes: ils n'avaient pas l'habitude de peser leurs propos, les questions et les réponses, avant. Peut-être Rolf ne veut-il pas partager ça avec elle, quelque part, pour le moment. L'empathie et tout le reste, ce qu'il offrait gracieusement à Marie. Du regard, elle jauge une fois encore leurs mains jointes, leurs doigts entremêlées, en redessinent les formes et les aspérités pour ne pas penser à la française. Il lui a répondu comme avant, lui a dit bonjour comme avant: c'est suffisant pour qu'elle ne laisse pas ses pensées filer sans avoir aucun contrôle sur elles. Ça n'a pas de lien avec Marie, ce n'est pas la première fois qu'il réagit ainsi. C'est juste lui qui ne sait pas par où commencer, rien de plus, inquiet de la portée que pourront prendre ses propos ensuite. Lovegood fait ce qu'elle faisait toujours à ce moment-là, alors: elle répond à sa prise en serrant un peu plus fort ses mains dans les siennes à son tour. Généralement, Lovegood réassure les autres avec des mots, rarement par contact physique: elle ignore si ce genre de détails compte pour lui autant que pour elle. « Rolf, on-C'est difficile à expliquer. C'est-- j'appelle ça le Bruit. Parce que c'est comme... un brouhaha... avec les émotions de tout le monde qui s'entremêle. C'est encore plus puissant dès que je touche quelqu'un. » L'information n'est pas surprenante, en soi; c'est de se rendre compte, vraiment compte, que Rolf maintient le contact avec elle et qu'il ne la lâcherait pour rien au monde qui la perturbe à cet instant. Le pouce effleurant sa peau diffuse des picotements qui sont tout sauf désagréables le long de son derme. Il ne sont pas agréable pour autant: Luna se rend seulement compte qu'elle ne sait pas elle-même ce qu'elle peut bien ressentir les trois quart du temps. Qu'elle prend la vie à bras le corps et s'interroge seulement lorsque les conséquences ne la concernent plus uniquement. Et si elle lui faisait mal sans le savoir? « C'est envahissant. Comme... comme un brouhaha mais surtout comme un océan. Des fois c'est des vaguelettes. Des fois c'est des énormes tsunamis et je me noie. » Non, Luna ne s'est jamais noyée alors elle ne sait pas ce que ça fait que de se faire envahir par l'eau, d'en avoir partout: dans les yeux, la bouche, la gorge, les poumons. Elle ne le sait pas mais elle devine très facilement que ça doit être douloureux. Vraiment très douloureux. Pourquoi ne la lâche-t-il pas si ça peut lui faire mal?

Son regard se pare d'un voile inquiet et appréhensif en suivant le mouvement initié par Rolf, ce dernier amenant leurs mains jusqu'à son visage. La blonde se met à redouter plus que jamais auparavant le contact de ses lèvres: elle ne se dit pas qu'il la tient déjà avec force depuis plusieurs minutes, elle ne se rappelle pas qu'il l'enlace malgré ses blessures récoltées à Pré-au-Lard; elle pense juste pourquoi pourquoi pourquoi. Et elle se rend compte d'autre chose, de quelque chose de bien pire: c'est qu'elle va forcément le blesser à penser ça maintenant. C'est comme de découvrir un point faible et de ne rien pouvoir faire pour ne pas l'utiliser à mauvais escient. C'est-  « Mais tu ne me fais jamais mal. » -sans doute la plus belle et la plus grande preuve d'amour — parce que c'est ça, qu'elle ressent, pas vrai? Elle n'est pas spécialiste, pas comme lui, mais elle se souvient des regards croisés autrefois, ceux de son père et de sa mère, de tous les couples ou tous les partenaires qu'elle avait rencontré au cours de sa vie: ils lui ont laissé une empreinte impérissable sur elle, en elle, qu'elle n'a jamais réussi à occulter et a souvent imaginé — qu'il puisse jamais lui faire: la confiance qu'il place en elle, malgré tous les risques qu'elle imagine, dont il a conscience mais qu'il prend malgré tout. Pour elle.

Plus une trace de curiosité, d'appréhension ou d'inquiétude sur son visage dès lors: Luna observe Rolf avec intensité tandis qu'elle délie leurs doigts pour parcourir son visage, en retracer les contours, appuyer sur la ride du Lion qui s'est dessinée sans qu'elle ne s'en aperçoive. Ses lèvres se sont étirées en quelque chose de doux lorsqu'elle est enfin parvenue à la faire disparaître. Du bout des doigts, elle caresse les paupières de Rolf, closes de nouveau. Elle les sent nerveuses, cacher un fait qu'elle ne parviendrait jamais à appréhender totalement. C'est là qu'elle comprend, Luna: les colères, la nature solitaire, les attaques gratuites, les yeux levés au ciel, les regards confus, les photos prises sans lui dessus, l'envie de rester en retrait, la froideur constante et la rancœur violente. Elle se demande pourquoi, et comment, une personne peut bien réussir à se faire autant violence pour ne pas ressentir tout ce qui est à sa portée et ce qu'il y a en elle simultanément. Il y a des milliards de choses qu'elle aimerait lui demander encore: pourquoi ne pas le dire aux autres, pourquoi ne pas lui avoir dit avant, quand ils étaient plus jeunes, pourquoi ne pas l'avoir dit à Marie? Elle se rappelle les lettres: les regards insistants, le contact perpétuel, ce besoin de toujours l'avoir près de lui; elle se rappelle les mots aussi: la fille au Mur. Elle se demande si elle a toujours été la fille au Mur. Elle se demande aussi si c'est aussi important que ça de savoir pour elle.
Non. Elle s'en fiche. Ce qui importe, c'est ici et maintenant; elle, lui, eux.
Lovegood ne sait plus si c'est lui ou elle qui les a arrêtés au beau milieu du couloir. Lui ou elle qui s'est remis à embrasser l'autre en premier. Lui ou elle qui les a finalement fait rentrer à l'intérieur de la maison des Verts argentés. Lui ou elle qui a commencé à parler, de tout, de rien, d'eux, de ce qu'ils ont fait après mars et s'être quittés, de ce qu'ils ont bien pu penser, espérer ou rêver avant de se recroiser en juillet. Qui, d'elle ou lui, a évoqué septembre et son attaque de loups-garous, l'épargnant elle par on ne sait quelle force de la nature (Daisy, Daisy a fait ça). Elle ou lui qui a finalement invité Morphée derrière les rideaux tirés tout autour d'eux. En revanche:  « Des... cloches.Hm?Le Bruit, je préfère m'imaginer un carillon plutôt qu'un océan, Rolf. » Luna se souvient de lui avoir confié ça juste avant de s'endormir (ça l'empêche de se dire qu'il peut souffrir des émotions des autres, des siennes surtout. Qu'il peut se noyer et disparaître à cause d'elles); elle se souviendra toujours de l'étreinte qu'il a resserré autour d'elle après et de la main qu'il n'a jamais voulu détacher de la sienne ensuite.
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