PARLOIRS. C’est l’instinct de survie qui prime. Il ne compte pas faire de vieux os dans les parloirs d’Azkaban, ni de se noyer, ni de se prendre une décharge magique dans la gueule, ça non ; alors certes, il ne mérite pas grand-chose, surtout pas une mort héroïque, mais crever en prison, pendant une putain de tempête, n’est pas la fin qu’il imagine, si jamais il en a imaginé une un jour. Le plafond libère un torrent de flotte, et le voilà trempé jusqu’aux os, alors que deux bras robustes s’enroulent autour de lui. Une main lui tape même dans le dos, — et c’est Elias, « T’es complètement perché putain ! » C’est Rosier qui parle, pas Simon, Rosier qui est agacé et désorienté, et qui veut se sortir de ce pétrin. « Oups, non, ils ont tout pris, même mes aiguilles à tricoter. » De quoi il parle bordel ? Sur les traits du cadet se brouillonne une expression de franche confusion. S’il ne le connaissait pas mieux, il jurerait qu’Elias est défoncé. « Qu’est-ce que tu dis– » un nouveau tremblement déséquilibre ses appuis, et ses rotules heurtent brutalement le sol tandis que sa main reste fermement accrochée à la poignée de la porte qu’il avait vainement essayé de forcer. Sa paume tâte les pierres qui ont amorti sa chute, et il a presque peur que tout se termine ainsi. « T’as vraiment un karma de merde, le jour où tu t’pointes ici, c’est le déluge, » c’est sûr qu’il est bien placé, lui, pour parler de karma de merde. À peine termine-t-il sa phrase que les verrous des portes sautent, et il glisse misérablement en arrière lorsque le battant contre lequel il était appuyé s’ouvre à la volée. Ses omoplates s’éclatent par terre, « quelle journée de merde putain, » la charpente remue mais il a du mal à basculer sur le flanc, encore sonné par la douleur, « pourquoi t’es venu en plus? Did I fucking ask?! » il ahane. Et comme si ça ne suffisait pas, il y en a qui en profite pour sortir — tant pis si on lui écrase la main au passage, qu’est-ce que ça peut foutre après tout.

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