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this suffering brings me closer to you
you washed me clean like no one ever could. come closer now and
step right into the wide mouth, the sharp teeth of the one you love.
La faim me tiraille, je la sens depuis mes entrailles, jusque dans ma colonne vertébrale, comme une lame de fond qui me propulse vers les bas-fond de cette maison trop grande. De cette maison en ruine. Je sais que ça ne peut pas durer, il faut que papa retombe sur ses pattes, pareille à un chat, créature un peu stupide et trop gourmande. Cruelle aussi, comme lui. Comme moi. Mes doigts trainent lentement le long du mur alors que je quitte le salon de lecture, la tapisserie défraichie s’accrochant parfois à mes doigts, mes ongles en arrachant un peu plus, sans que je ne le veuille. Il faudrait la changer, tout comme la moitié de ce qui tombe en ruine ici. Surtout dans l’aile annexe, surtout là où papa n’amène personne. Pas d’invité en ses lieux, jamais, c’est une règle. Personne n’a à savoir dans quel état notre famille se trouve, combien nous avons du mal à maintenir notre rythme de vie. Mais moi je descends, d’abord au rez-de-chaussée, puis je tournoie jusque dans l’arrière du manoir, vers cette porte sombre, en bois. Vieille. Comme cette baraque, comme cette famille, je m’y faufile avec grâce, une fluidité animale. Chez moi, sur mon territoire, je n’ai pas à taire ce que je suis réellement, ce que mon « animal » a fait de moi. Alors je roule des hanches, je laisse mon corps prendre des angles plus souples, plus élégant. Sensuel. Cette fois, c’est la pierre froide que mes doigts rencontrent, que mes ongles éraflent doucement tout le long de ma descente. Je reconnais des supplications, pas de Chav évidemment, mon loup ne fait jamais que grogner. Brave petit. Non, c’est la nouvelle, une jeune esclave que papa a commencé à briser à coup de poing, de bâton et de sexe. Je n’ai pas à me soucier d’elle, même si ses petites mains se tendent vers moi à travers les barreaux de sa cellule ouverte : une humiliation supplémentaire. Je ne daigne pas même la regarder, je n’ai que faire de cette gueuse, de cette pauvre fille. Elle est de sang-mêlé comme moi, il me semble, sauf que nous ne sommes clairement pas du même côté des barreaux. Elle dedans. Moi dehors. C’est ce qui fait toute la différence.

Je m’humecte lentement les lèvres alors que je rejoins sa cellule, celle en béton, celle impossible à ouvrir, même pour une bête poilue. Les clés tintent entre mes doigts, leur contact froid me contracte le bas ventre, signe d’impatience, signe d’anticipation. Il m’a manqué, je lui ai manqué. Je le sens, tout se trouble et la frustration me gifle de plein fouet. La mienne ? La sienne ? Je n’arrive plus à savoir et pour ça, je sais que la haine vient de moi. Une rage d’être lié à lui sans en comprendre les aboutissants, sans savoir comment réglé la chose, enrayer le processus même. Tout est de sa faute et l’envie me mord encore plus fort, alors que je referme la porte derrière moi. Il est là, nu et enchainé, spectacle merveilleux. Il est a coupé le souffle et la louve en moi s’étire, bat doucement de la queue, faisant déjà les cents pas dans ce corps trop petit pour elle. Trop femme. Je m’adosse un instant à la porte, ma respiration se voulant plus laborieuse, quand bien même j’essaie de la calmer : il me fait cet effet. J’ai chaud, je frissonne, je salive et mes doigts me démangent. Mes escarpins claquent alors doucement sur le sol de pierre alors que je m’approche, les pans de ma jupe battant doucement contre mes cuisses. « Comment se porte mon toutou ? Il a faim, mmn ? » Un petit sourire étire le coin droit de mes lèvres pulpeuses, me donnant un air à la fois taquin et cruel alors que je me penche lentement vers lui. Là, je m’accroupis près de lui, pas assez pour qu’il puisse me mordre, pas assez pour qu’il puisse me blesser. Me toucher. Mais assez pour que mon parfum l’affole autant que sa vue me rend toute moite. C’est de la torture, autant pour l’un que pour l’autre. Je l’affame depuis des semaines, je le laisse me renifler, mais jamais je ne lui offre quoi que ce soit en retour. Jamais. Je suis une cruelle maitresse, je suis la plus attentionnée qui soit en matière de punition. Et là, accroupie devant lui, j’incline la tête d’un côté, puis de l’autre. Femme animale. Femme cannibale. C’est son cœur que je veux.
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Dernière édition par Dulcinea E. Grimaldi le Dim 9 Nov 2014 - 4:42, édité 1 fois
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     “ There will be no tenderness, no tenderness, I will show no mercy for you, you had no mercy for me. The only thing that I ask, love me mercilessly. ”

Tu le sais. Avant même que ses pas ne frôlent ton sol, tu sais qu'elle arrives, tu le sens, dans l'air plus lourd, dans tes muscles tendus. Tu le sens, tu les vois, ses doigts qui glissent partout, ses doigts destructeurs. Elle est chatte qui se frôle partout. Tu le sens, tu la vois et rien que, ça te rend fou. Elle te dégoûtes dans sa lascivité, dans ses pas de félines alors qu'elle est un louve. Tu en oublies de respirer et il faut que tu te le répètes. Tu tentes de chasser ses images de ses hanches qui t'invites à les briser, son corps cruellement séduisant, ses ongles pointus. Mais quand elle n'est pas là, elle est partout. Elle te tortures même de loin, de très loin. Même si elle approche présentement. Que tu le sens dans ton poil qui s’irise. Animal, purement et simplement, tu te mets à tourner en rond. Ou du moins, en ce que ta vingtaine de centimètre de chaines te permettent de tourner. Elle est toute proche. Tu entend Bint se plaindre pour avoir un peu d'aide, parce qu'elle devient folle ici. Pas toi, tu ne deviendras pas fou, tu le refuses. Plutôt mourir.

Tu voudrais mourir à l'instant où tu l’aperçois. Si belle qu'elle t'en donnes envie de vomir. Non. Tu ne peux pas la trouver aussi attirante, tu craches sur tes désirs, prétend qu'ils ne sont pas vrais, qu'ils n'ont jamais existé. Sa langue, coulant, doucement sur ses lèvres, comme la louve, quand elle a faim, tu ne sais plus comment respirer. Tu ne veux pas qu'elle soit là, tu ne veux pas qu'elle soit loin. Tu te déchires et un obscure nombre de morceaux. Tu es des pièces détaché, tu vas la tuer, la faire se sentir vivante. Elle t'enrage, elle te calme. Elle ne te fait rien, mais pourtant elle te fait tout. Quand elle referme la porte, y collant son corps c'est pire. Tu la veux sauvagement, sans la moindre tendresse. Tu la veux à lui en faire mal, à la faire crier. Tu ne te supportes plus, ni toi, ni elle. Tu te déchires, tu la veux aussi loin que tu la veux près de toi. Les deux te font mal d'une façon que tu ne peux expliquer. Tu es nerveux, tournant encore en rond, ton regard ne se séparant pas d'elle. Le son de ses talons est insupportable. Des coups de marteau contre ton crane. Et que dire de cette jupe qui dévoilent ses cuisses, cette jupe que tu arracherais des quelques coups de dents et de griffes. Tu la veux nue, comme toi, tu la veux morte, dans tes bras. Vous morts, ensembles. Elle s'approche narquoise, écoeuramment belle. « Comment se porte mon toutou ? Il a faim, mmn ? » Demande-t-elle alors que tes dents se serrent plus intensément ensemble. Que tu la regardes, que tu lui envoie tout ta haine. Elle se penche, elle est belle quand elle se penche, quand elle se lève, quand elle marche, quand elle arrêtes, quand elle dort, quand elle te fait mal, toujours, constamment et c'est souffrant pour toi. Quand elle s'accroupis, offre sa poitrine à ta vue, celle dont tu rêves, depuis trop longtemps.

Son parfum. Tu le sens. Toujours. Il embaume la maison, même quand elle n'est pas là. Tu as beau te rouler dans la saleté, l'odeur de ta propriétaire est sur toi, même quand on demande à Bint de te laver. Elle ne te frottes jamais assez fort pour que ça parte, la putain d'odeur de Dulci. Tu veux qu'elle parte, mais pourtant. Pourtant quand ta propriétaire part de la maison, elle s'en va doucement son odeur. Elle s'échappe et ça t'effraie, alors tu le retrouves, ce but de tissus lui appartenant. Ce mouchoir, dérobé, oublié, volé. Tu le retires et tu le renifles jusqu'à hyperventiler, jusqu'à ce qu'elle revienne. Tu es si pathétique que souvent tu voudrais en pleurer, mais tu ne peux pas, c'est ce qu'elle veut, c'est exactement ce qu'elle veut. Te manquer, te rendre fou, comme elle l'as toujours fait. Son parfum est encore plus intense depuis qu'elle est entrée dans la pièce. Il t'étouffes, t'asphyxie. Tu ne demandes pourtant pas mieux alors qu'il t'agresses dans sa proximité. Son odeur vanillé, naturelle pourtant, qui varie selon les saisons. Toi pourtant, tu les mémorises, tu les apprivoises, tu veux te les approprier, te rouler dedans, en boire et le vomir, parce qu'il te pourrira de l'intérieur, comme elle. Ton nez se retrousse pourtant pour humer l'air trois petits coups. Un long grognement s'échappes de toi. Un avertissement qu'elle ne prend pas au sérieux, inclinant sa tête d'un côté, puis de l'autre. Tu l'avais avertis, pourtant et elle continuait. Tu te sentais menacé alors tu t'élançais vers elle comme un imbécile oubliant ses chaînes. Tes dents claquaient dans les airs pourtant avant que ta chaîne ne te retires vers l'arrière, ton collier de torture blessant ton cou dans un grognement de douleur. Diablesse. Tu t'éloigne d'elle en chancelant, en te traînant. Ton ventre grogne alors que tu te recroqueville en boule. Tu as faim. Tu as soif. Ta tête te tournes et tu sens tes forces te quitter pendant quelques secondes où tu tentes de te ressaisir. Deux jours que tu n'as pas mangé aujourd'hui. Et encore, ce que tu as mangé il y a deux jour était assez petit pour se cacher dans le creux d'une main, comme une surprise empoisonné te rendant plus mince que tu ne l'étais déjà.
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Si la faim me tiraille, c’est surtout un goût de fer, un goût que je connais finalement plutôt bien, qui me tapisse la bouche. J’aimerais le mordre, à moins que ce soit lui qui en ait envie ? Je ne sais plus, je ne sais jamais. Pas avec lui, pas avec ce lien, détestable ruse de sa part pour faire échouer la mienne. Je joue avec le tissu de ma jupe, lui dévoile mes cuisses, le laisse apercevoir un bout de dentelle dessous. Je ne porte jamais que de la lingerie coûteuse, la plus voyante, rouge passion ou ivoire sur ma peau basané, quand je viens à lui. Je fais des efforts, je veux le voir dans tous ses états, mais surtout celui animal. Il me déteste, je le sens, sa rage me picore la peau, c’est comme une bouffée de chaleur se jetant sur moi. Mais sa haine, sa colère, n’éveillent aucune culpabilité chez moi, au contraire. Plus Chav est fâché, plus j’ai envie de lui, plus je me tortille devant lui, juché sur des escarpins trop haut. Plus que son odeur, pourtant typique, bien à lui oui, c’est sa présence qui me met dans cet état. Celui me faisant haleter légèrement, me laissant la tête comme dans du coton, comme si je l’avais déposée sur un oreiller moelleux, qui sème des frissons sur ma peau. Je me lèche encore les lèvres, laisse mon regard s’attarder sur son torse, une véritable œuvre d’art que je gâche doucement mais surement. L’affamé le fait maigrir, mais c’est l’absence d’exercice qui fera le reste, il est donc temps que je le dresse comme il se doit, afin de ne pas tout perdre, encore une fois. Pourtant, avec lui j’ai bon espoir que les choses se déroulent au mieux. Il est mon mâle après tout, mon alpha, je peux le sentir enfler en moi. Pulser. Nos cœurs ne font qu’un, même si l’idée m’écœure, me retourne l’estomac oui, moi qui rêve de liberté et de contrôle totale sur mon existence. C’est raté, ça n’arrivera pas, parce qu’il est là.

Et plus Chav est là, plus je le regarde, plus je sens son odeur, celle du bois et de la chaleur, celle que je compare aisément à l’odeur de l’hiver, frais et à la fois réconfortant, un bon bois fumant dans le foyer, plus je sais que je ne pourrais plus me passer de lui. Je le déteste au moins autant qu’il me hait, tous les deux, nous sommes destinés à vivre dans ce sentiment de haine-amour constant. C’est difficile et je serre les dents aussi en ressentant son besoin impérieux de me dominer, de m’imposer ses désirs, ses pulsions. Pourtant il ne peut rien contre moi et quand sa mâchoire claque, quand ses bras se tendent, les veines prêtent à éclater, je me redresse lentement, aucunement impressionnée. Il ne peut rien contre moi. Rien. Il ne peut qu’obéir, s’assoir et donner la patte, faire le beau et m’offrir tout ce qu’il est. Mais il s’y refuse et je le regarde se vautrer au sol, se recroqueviller, comme s’il n’était qu’une pauvre petite chose malmené. La tête me tourne alors, signe qu’en effet, il est temps qu’il mange, de toute manière, ce soir je dois jouer. Ce soir je dois pouvoir tenir sur pied, donc il doit manger. Un soupire m’échappe et je fouille la poche de ma jupe pour en sortir une pochette, un sac oui, duquel je fais émerger un bol à eau, que je remplis d’un simple sort. « Ne fait pas le faible, Chav. Bois. » Parce que se recroqueviller à cause de la faim et de la soif, alors qu’il ne peut rien me faire, est bel et bien un signe de faiblesse. Vilain petit chien, cette fois je m’approche, sans aucune crainte, ma baguette tendu devant lui, comme un doigt inquisiteur, alors que je passe par-dessus une chaine et viens déposer son bol près de lui, mon pied lui envoyant un petit coup dans une jambe, « redresse toi ou je ne te nourrirais pas ! » Je mens, bien entendu, qu’il agisse bien ou mal, il sera nourrit. Mais de toute façon, plus que d’avoir faim ou soif de nourriture, maintenant que je suis à porter de ses mains, c’est de moi dont il devrait avoir envie.

Pourquoi ? Comment ? Parce que moi, j’ai envie de lui. J’ai cette obsession pour lui, cette envie envahissante, celle prenant toute la place dans mon corps, de le goûter. Je veux le mordre aussi, faire courir ma langue contre lui, sucer ses veines saillantes, nouer mes jambes sur ses hanches et lui labourer le dos jusqu’au sang. Je sais qu’il le ressent, que mon désir, que mes fantasmes, voyage jusqu’à lui et inconsciente, du moins en apparence, je me détourne un petit instant de lui. Juste le temps de ranger ma pochette, je ne vais pas jusqu’à lui tourner le dos, mais je lui offre mon côté gauche, celui sans baguette. Je test sa loyauté, ses réflexes, sa rage aussi. Pourtant, quand je le frappe, quand je le saigne, il y a de l’amour dans chacun de mes gestes. Quand j’étale son sang sur mon visage, que je le frotte sur mon corps, m’en colore les seins et le ventre, il y a quelque chose d’amoureux oui. Il le sait, mieux que moi je crois. Je l’aime, aussi frustrant que puisse être la situation, je l’aime à en crever. À le faire saigner, jusqu’à la mort peut-être. Un jour du moins. Mais pas ce soir, non, ce soir il y a théâtre. Je ne peux donc même pas me peinturer de lui, me recouvrir de sa douceur et de sa chaleur, lui offrir un spectacle personnel. Pas tout de suite, peut-être plus tard.
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     “Love me cancerously, like a salt-sore soaked in the sea. "High maintenance" means your a gluttonous queen, narcissistic and mean. ”

Le tissus de sa jupe sautille sous ses doigts, te laissant entrevoir de dentelles que tu n'as pas goûté depuis trop longtemps, entre ta vie d'insurgé et ton nouveau statut de rebut, sans parler de ton temps reclus avec Davius. Rouge. Comme le sang qu'elle a parfois encore sur les lèvres en fin de nuit. Tu avales difficilement ta salive. Tentant d convaincre qu'elle n'attires pas quand même elle est ta louve. Elle ne peut t'attirer après tout ce qu'elle t'as fait, cette torture qu'elle t'as fait subir ici comme ailleurs. Tu veux lui faire mal, la faire tomber de ses escarpins, tu le ferais certainement si elle était plus près, a ta merci ou encore si tu avais plus de force. Elle me traite comme un cabot, mais c'est pourtant elle qui halète doucement, comme la succulente chienne qu'elle est. Elle lèche ses lèvres alors que se yeux coulent sur moi comme si je n'étais qu'un putain de morceau de viande. Elle n'est qu'une dominatrice, tu n'es pas spécial pour elle, pas tant que la lune n'est pas aussi ronde et belle que sa poitrine. Je ne sais plus si son désir est le mien, le sien ou un savant mélange des deux. Ma respiration s'accorde à la sienne, mes battements aux siens, en harmonie, mon sang se propulse dans mon corps au même rythme, nos sentiments se mélangeant en une seule coupole où se verses la colère, la rage, l'appétit, l'envie, le besoin de l'autre aussi près que loin. Une seul âme pour deux créatures beaucoup trop différentes. Elle prend ce chemin vers ton coeur auquel elle n'as pas le droit. Elle en abuse, est-ce que la lune approches. Tu ne sais plus. Ce pourrait être ce soir que tu ne le saurais pas tellement tu es toujours agressif, perturbé, agité et grognant.

Ses pensées parasites doucement les tiennes dans des images que tu ne voient que de façons très floues. Tu ne veux pas. Tu luttes comme elle luttes alors que tu tentes de lui transmettre la douleur qui fait gargouiller ton ventre parce qu'elle est trop cruelle pour te nourrir convenablement. Si elle ne te donnes pas à manger, tu la boufferas elle. Ton geste ne fait pourtant que faire saigner ton cou, t'étourdissant en l’entraînant avec toi dans ce malaise. Ta bouche est tellement sèche que tu le laisserais cracher dans ta bouche pour te désaltérer un peu. Elle soupire, mécontente de devoir me faire plaisir alors qu'elle sort un bol qu'elle remplis d'eau. Tu es pourtant méfiant. Peut-être qu'elle est bouillante, contaminée ou empoisonnée. Tu ne lui fais plus confiance. Parce que lui faire confiance t'as amené ici. « Ne fait pas le faible, Chav. Bois. » Tu laisses échapper un long grognement. Parce que l'eau, elle ne te l'as pas encore donné et qu'elle assez cruel pour le vider sur ta tête. Elle s'approche alors que tu grognes davantage, mais sans mordre. Elle te menace de sa baguette passant par dessus une chaîne, elle vient poser ton bol d'eau près de toi, te fichant un cou dans une jambe alors qu'un autre grognement t'échappes. « redresse toi ou je ne te nourrirais pas ! » Tu te complais dans un autre grognement alors que tu te redresses pour te jeter sur le plat d'eau, le lapant à une vitesse fulgurante pour un humain, un sorcier. Tu gardes pourtant un oeil attentif sur celle qui s'est irrigué comme étant ta maîtresse.

Le bol d'eau terminé, tu t'éloignes, la regarde sauvagement. Tu n'as plus soif, mais tu as d'autres besoin qui hurlent. Entre celui de te nourrir ou de la prendre comme si elle était ta louve, tu ne sais pas lequel tord d'avantage ton estomac. Tu ne sais même pas réellement à qui est ce désir, mais il est là. Tu le sais et elle le sait. Elle sait tout, de comment tu la désirais à Poudlard, comme t'étais amoureux d'elle quand vous étiez gosses, comment t'avais pas su faire mieux que tirer ses cheveux pour te faire remarquer. Toi aussi, tu savais tout, de ses amants, ceux que t'aurais piétinés, même si ce soir, elle ne veut personne que toi. Tu sais te venger, de toutes façons. Lui envoyant de tes sourires en image lorsqu'elle est dans ses lits luxueux. Lui envoyant des images de ton corps à toi, qui se languis, seul, dans les caves. Tu la hantes, lui donnes envie de s'enfuir pour venir te retrouver, par jalousie, pure jalousie. Pourtant tu fais mine de ne pas la vouloir alors qu'elle t'envoie tous ses fantasmes du soir. Elle serre la pochette, se détournant doucement de moi, m'offrant sa hanche gauche. Tu as faim, tu ne peux pas t'empêcher de tomber pour elle. Tu veux être ce rebut sauvage, indomptable, qu'on préfères tuer que ne pas arriver à dompter. Pourtant elle fait naître en toi des désirs aussi humains que bestiaux. Redresser au niveau de sa hanche, toute près d'elle alors que ton corps s'y penche malgré toi. Tes lèvres effleurant le tissus de sa jupe alors que ton coeur s'emballes. Et tu grognes. Parce que tu voudrais la mordre, lui mordre la cuisse assez férocement pour lui faire payer tout, mais tu n'y arrives pas. Tu as faim, mais tu ne peux lui dire que dans une petite plainte canine, légèrement plus aiguë, parce que tu te languis, d'elle, de nourriture, de caresses, de présence. Tu es réduit à être une petite chienne, un petit soumis parce qu'elle ne te combles en rien et le fait après, pour te soumettre, que tu cesses de toujours vouloir l'agresser comme si elle n'était pas ta louve.
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Si papa me voyait faire, il ne serait pas fier, pas heureux. Je mets ma vie en danger avec Chav selon lui, mais papa n’a rien compris. Il n’a pas encore réalisé que ma vie est déjà bien trop inter relié à celle du brun, pour qu’il en soit autrement. Quand son cœur dérape, quand son pouls se meurt doucement, le mien fait de même. Je suis devenue sa jumelle, son âme sœur, une moitié, qui faute d’être tendre, n’a pas d’autre choix que de le suivre à travers les aléas de la vie. Des situations compliqués nées de mes propres mains, de mes pensées, des séances de torture que je nous inflige, autant à son corps qu’au mien. Sauf que voilà, j’aime sentir mon épiderme chauffer, bruler et saigner. À travers lui, plus souvent, mais aussi de par ma propre chair, de temps à autre. C’est un jeu risqué, bien davantage que de le tester, que de le mettre au défi. Il pourrait m’abimer, me mutiler, m’enfoncer ses dents et ses ongles dans la peau, me violer même. Une vague image me traverse l’esprit à cette pensée, un flash appartenant à la forêt, à la nuit sous le clair de lune, à deux bêtes monstrueuses ne craignant pas de se blesser mutuellement, aimant simplement avec toute la rage que cela implique. Lui et moi, il y a déjà trop longtemps, unis. Haletants, frémissants et hurlants à l’unisson. De quoi me faire honte, moi qui pourtant ne possède plus une seule once de pudeur. Oui, moi la presque catin, la belle courtisane à scandale que l’on chuchote, moi je rougis presque à ce vague souvenir. Je connais bien les écarts de conduite, mais cette perte de contrôle totale m’est étrangère, parce que dans la forêt, sous la lune pleine, il aura fait de moi bien plus qu’une bête. Je l’ai aimé à m’en déchiré la gorge à coup de griffe, je l’ai aimé à hurler, à exiger qu’il ne sache plus dénouer son corps du mien. Et la bête, ma bête oui, le veut toujours. Elle rôde en moi, sa patience s’effritant un peu plus à chacune de nos respirations, celle ce Chav et les miennes. Les humains perdent tant de temps pour elle, elle sait fort bien ce qu’elle espère de lui, ce qu’elle exige oui. Moi aussi.

Je ferme les yeux un instant, puis trois, repoussant mes sombres pensées, des pensées couleurs de chaires pâles, celles se dissimulant entre les jambes, de duvet intime, de sang battant sous l’épiderme, celui que j’utilise comme peinture, comme masque de beauté. Ce n’est pas le moment, mais la louve n’en fait qu’à sa tête : il est toujours temps de jouer, de goûter, de lécher. Chav surtout, toujours, continuellement, sans se lasser. Et là près de ma jambe, il joue au bon toutou, il couine et j’esquisse un petit sourire. L’humaine reprend le dessus et ma main libre glisse doucement dans ses cheveux, pour le féliciter, pour le cajoler. « Bon garçon… » et je le pense, il y a cette chaleur onctueuse dans ma voix, ce grondement appréciateur. Oui, je suis fière de lui, de sa décision, mais aussi de ma propre personne : je vais le dompter, je le sens, je peux le faire. Alors mes doigts lui raclent doucement le crâne, tendre gratouille offerte à un chien obéissant, un animal oui. Je m’assure tout d’abord qu’il connaisse sa situation, son état de gentil toutou en pleine séance de dressage, puis ma baguette est glissée subtilement dans la poche de ma jupe, dans ce vêtement trop court oui, alors que je glisse sans plus attendre, d’un seul mouvement fluide, à genoux devant lui. Contre lui. Ma main se referme alors doucement contre ses cheveux et nos regards s’affrontent un instant, le sien de feu, dévoré par un brasier nourris de la haine et de l’humiliation. Il est beau comme un dieu avec ce regard, son corps crispé, dans l’attente d’un prochain coup, dans l’attente de m’arracher la gorge. Le danger me fait tourner la tête et mon sourire n’a pas même le temps d’éclairer mon visage, que ma bouche se plaque à la sienne. Exigeante, vorace même, je l’embrasse avec avidité, avec une fougue frôlant l’animal, ma louve se plaque contre moi, cherche à fuir mon enveloppe humaine, trop petite, trop douce, pour rencontrer ce qui est sien : Chav. Ce nom me hante, roule dans mon esprit alors que ma respiration se fait haletante, mes doigts tirant ses cheveux pour mêler plaisir et douleur à notre étreinte. Je veux être celle qui bat le pouls dans ses veines, je veux être sa putain d’obsession et mon corps se moule au sien tout naturellement. Je presse ma poitrine contre lui, emboitent mes hanches aux siennes, me cambre contre sa cuisse et frotte ma cuisse à cet organe palpitant, dur et de taille impressionnante. Mon autre main glisse contre le côté d’une cuisse, l’entaille avec mes ongles alors que j’échappe une plainte vorace, louve, dans sa bouche.

Je te veux, je te veux, je vais te bouffer Chav. Te faire rouler dans ma bouche, te mâcher, puis te recracher pour recommencer. Ma main s’empare de sa fesse et je nous oblige tous les deux à soulever nos fesses de nos talons, écrasant nos corps plus fort, à m’en broyer les reins, à m’en arracher un couinement. Douleur et plaisir, anticipation surtout, s’entremêlant. Je ne sais plus respirer, je ne sais plus réfléchir, tant pis. Je n’en ai plus rien à faire, il n’y a que cette obsession pour sa personne qui compte, la chaleur de sa peau, le goût de sa bouche, la rigidité de son sexe, la puissance de ses reins. Mais il n’a pas mangé, il n’aura pas la force nécessaire, je le sens au plus profond de ma personne et je grogne, répondant de la même façon que lui. L’animal se fait toujours plus présent contre Chav, comme si son loup savait comment attirer ma louve à lui, à nous. Salaud. Une guerre éclate aussitôt en moi, à cette pensée monstrueuse, celle d’être contrôlé par lui. Je veux qu’il déchire ma jupe, qu’il m’arrache toute cette dentelle rouge, qu’il me fasse rouge, moi. Nue. Sous lui, devant lui, sur lui, peu m’importe, je veux hurler mon plaisir, je veux me consumer sous la douleur, être manger, qu’il n’en laisse pas une miette. Mais d’un autre côté, je m’y refuse, je ne veux pas être animal, je veux rester Dulcinea. Il est trop tard pourtant, nos corps sont déjà en mouvement, se frottant l’un à l’autre, s’appelant, s’entredévorant, mes dents tirant sur sa lèvre, pour ensuite lui laisser le plaisir de me rendre la pareille, ma main malaxant cette fesse encore musclé. Il doit manger, il doit se nourrir, ça m’obsède. C’est assurément sa faute, il essaie de me convaincre de le nourrir, de renverser nos rôles. Malheureusement, je suis entêté et si je comprends son besoin, si je sais qu’il est bien réel et essentiel, après tout je compte le remettre sur pied peu à peu, je m’obstine. Il a besoin de force pour me briser le corps en deux, il a besoin d’énergie pour me labourer les reins jusqu’à les en faire saigner, rien que pour cela, je devrais le nourrir. Je sais, mon esprit est tapissé par cette idée, celle d’un Chav suffisamment solide pour me plaquer contre l’un des murs rêches et glacés de sa cellule, pour faire de moi sa chienne. L’idée est tentante, délicieuse même, tant pis si papa en serait outré, il y a quelque chose de mal qui vit en moi, quelque chose que Chav à fichu dans mon corps, remplaçant la dentelle et les rubans par des aiguilles et des baillons. Pas pour lui, pour moi. Moi qui lui entaille une fesse avec mes ongles, mimant l’amour alors que nos corps se fracassent ensemble, qu’il cherche à s’enfoncer dans mon ventre, son appendice s’enfonçant parfois dans mon nombril alors que je le torture avec mon corps, avec ce désir qui me consume. Mais lequel de nous deux suis-je en train de torturer le plus ? Lui ou moi ? Moi, moi qui me liquéfie contre sa cuisse, qui goutte doucement au sol. Masochiste, il a fait de moi une masochiste, alors je ferais de lui un animal.
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Dès que tu l'avais aperçu, tu savais qu'elle serait dangereuse pour toi, te réduirais à bien moins qu'un homme. Tu ne pouvais pas laisser cela se faire. Puéril gamin, tu ne savais pas gérer ce besoin d'avoir toute l'attention de la belle gamine mulâtre. Tu ne savais pas comment faire taire cet énervement. Tu étais à cet âge puéril où les filles n'étaient que des pleurnichardes qui vous rebutaient, qui n'avaient même pas le droit de faire partie de vos petites cliques. L'âge n'avait rien amélioré. Tu étais toujours aussi abjecte avec elle pour étouffer un désir que, tu en avais peur, elle ne te rendrais jamais. Tu ne voulais pas prendre ce risque qu'elle puisse t'atteindre, te faire mal. Et maintenant, même si tout est différent. Même si elle ne peut pas jouer avec ton coeur davantage que comment elle a osé le faire, tu continues de la détester de tout ton être, tes yeux et ton âme rageuse. Tu ne veux pas la désirer, même si ça bouille en toi. Tu veux lui faire mal, mais lorsque tu pense à la douceur et au goût de sa peau nue lors de votre matin après votre première lune, tu sais que tu n'arriverais pas à te débarrasser d'elle. Elle était pire que ce besoin de nicotine qui brulait encore quelque part dans ta poitrine. T'injectant dans le sang cette nuit où vos doux loups s'étaient unis sous la lune, affamés, amoureux, leur folie romantique coulant encore sur vos propres peau. Comment tu l'avais aimée cette nuit-là, aveuglément, ne souhaitant plus voir alors qu'elle t'enveloppait de la nuit. Faisant une bénédiction de ta malédiction. Elle t'avait fait tomber du haut de cet orgueil que la bête n'avait pas. Même au réveil, de nouveau humain, tu ne pouvais plus séparer ton corps de la chaleur du sien. Tu aurais pu y passer la journée, à dormir, nu, avec elle, dans les bois, contre toi. Encore malade, encore amoureux d'elle malgré le matin venu. C'était avant pourtant, avant qu'elle ne te trahisse, te jettes là où tu méritais d'être. Tu étais sien désormais. Son rebut, son jouet, sa petite chose. Tu avais ce que tu voulais, ce pour quoi tu priais lors de votre matin d'amour, tu étais sien. Tu n'avais simplement pas envisagé les choses de cette perspective. Devenu plus bête qu'humain après tant de tortures, tu ne peux t'empêcher de la désirer avec violence, malgré tout le dégoût que tes envies peuvent t'inspirer. Le loup veut sa louve, veut la dominer, sait qu'elle veut se faire dominer. Tu as envie de vomir, de lui arracher sa robe et d'empoigner ses seins. Tu as envie de la faire saigner pour lui faire payer son crime, votre crime, tu as envie de perdre ton nez dans ses cheveux, vous oublier tous les deux le temps d'une union. Tu veux qu'elle soit à toi, rien qu'à toi, à personne d'autre. L'attacher pour qu'elle soit ta chose à toi. Te venger, la laisser être dévorée par la faim jusqu'à ce que son ventre en pleure. Tu n'arrives pourtant pas à décidé quel besoin t'es le plus vital, manger ou la prendre férocement ? Tu as peur de la réponse, peur de ce qu'elle a fait de toi.

Ton nez se frottant contre le tissus de sa jupe. Tu as faim, tu crève de faim alors que tu t'accroches à elle, toute ses émotions se brouillant en toi pour n'être qu'un amas diffus. Tu as besoin qu'elle te touche, qu'elle te fasse ressentir bien plus. Sa main se glissant alors dans tes cheveux. Elle te caresses doucement alors que tu frottes ton visage à elle, plein d'une tendresse que tu ne devrais pas lui donner. « Bon garçon… » Souffle-t-elle, à t'en faire rager, mais tu restes muet, reste doux contre elle. Te frottant doucement à ses doigts, réclamant plus de caresses. Plus d'amour, assez pour combler ton appétit vorace. C'est armée de sa baguette qu'elle se glisse à genoux à tes côtés. Elle sait qu'elle n'as plus rien à craindre, elle le croit, peut-être naïvement. Elle se penche sur toi, alarmant tout ce qui peut encore brûler en ton ventre. Sa main crispée dans tes cheveux, son corps narguant le sien alors que tu porte toujours tes chaines et se collier dangereux menaçant de détruire ta gorge. Tu la déteste et à défaut de lui cracher au visage, tu fais passer toute ta colère dans tes yeux. Puis elle vient t'embrasse. Ton corps se tord, hurle. Elle te pousse au bout de toi-même. Tu voudrais lui mordre la langue, mais tu la dévorer, la goûte voracement, te mettant hors de toi. Ton souffle est si corps, ton corps si tendu et tu sais qu'elle est assez cruelle pour te laisser ainsi, insatisfait, ne pouvant que rêver de son corps contre le tien. Ta langue roule contre la sienne, le feu te consumant déjà, malgré ta gorge ensanglanté a force que celle-ci s'avance pour approfondir se baiser qui arrive à faire grimper ton excitation à des sommets que tu n'aurais osé imaginer. La douleur est jointe au plaisir par ses doigts tirant sur ton crâne, par ses chaines et ce collier qui lacèrent ta peau. Cette douleur qu'elle t'as appris à aimer, cette bête qu'elle a fait de toi alors que tu serais incapable de prendre qui que ce soit tendrement. Il t'avait déjà forgée pour lui plaire à elle, rien qu'à elle. À ses services, surtout sexuellement. Son corps prend les formes du mien, rendant le supplice plus invivable encore. Tu ne sais pas combien de temps tu pourras résister encore avant d'exploser lors qu'elle se frotte à toi. Il y a longtemps, trop longtemps. Avec ta capture et ton entraînement, il y avait trop longtemps que tu n'avais satisfaite aucune pulsion de ce genre. Elle se frotte à toi, te rendant déjà extatique. Ton désir est tout contre elle et tu ne peux nier ce que ton corps lui hurle, elle le sait, s'en amuse. Et tu ne peut même pas la toucher, tes mains prisonnières empêchant ton désir de s'exprimer autrement que par la dureté de ton envie. Elle remonte sa main jusqu'à ta cuisse alors que tu grogne, qu'elle vient te l'entailler avec ses doigts, que t'en veux encore. Toujours, plus.

Sa main vient agripper l'une de tes fesses nue, venant écraser vos bassins plus férocement ensemble. Elle te torture, se fait plaisir dans un couinent t'arrachant un sourire en coin. Tu as faim, d'elle comme de réelle nourriture. Sans avoir manger, tes reins ne pourront pas fracasser les siens comme tu le voudrais. Tu ne pourra pas lui donner tout ce que tu possèdes, comme tu le voudrais. Elle grogne en saisissant ton besoin, elle n'as pas envie de te nourrir. Tu te frottes à elle, serrant tes dents ensemble, tu rêves qu'elle te touche, poses ses mains ou sa bouche sur toi, satisfaisant l'une de tes faims. Ses dents tirent ta lèvre, tu grogne encore pour te venger. Attrapant sa lèvre inférieur entre tes dents, arquant un côté de ta lippe supérieur dans une moue de bête fâchée montrant les dents malgré la morsure déjà en cours. Tu joue avec la fragilité de sa peau, serrant plus fort, testant comment tu dois mordre avant que son sang ne coule dans sa bouche. Tu lui faisais mal, elle te le rendait bien. Déchirant la peau de ta fesse avec ses ongles pour t'en arracher une autre plainte rageuse. Ton arme blanche, dressée, comme une épée, ne voulait que la faire tienne, se frottant contre son ventre, tentant de glisser sur sa jupe, te faire ta place sans même utiliser tes mains. Tu 'en peut plus, tu n'arrives plus à la haïr. Tu n'arrives plus a te retenir. Tu t'arrachera le cou et les mains si ça continue. Il faut que ça cesse.

« Détaches-moi. » Ordonnes-tu dans un grognement plus que roque, plus loup qu'humain. Tu te fiches de ne plus savoir quel jour vous êtes, quand la lune arrivera, quel mois, quelle heure il pouvait être. Tu voulais être détaché malgré la fureur que pourra jeter son père sur vous. Tu veux la prendre, user de tes dernières réserves d'énergie pour la faire femme, la faire louve, jeter tes louveteaux dans son ventre. Tu l'aimes autant que tu peux la haïr, n'imaginais plus ton avenir sans elle. Ils sont doué pour briser les gens, les Grimaldi. Tu sembles peut-être encore sauvage, mais tu es attaché à Dulcinea plus que tu ne l'avouera jamais. Cela même t'empêchant de la mordre à l'instant pour lui arracher la moitié du visage. Tu la mord pour le plaisir, tu veux te repaître d'elle alors qu'elle s'amuses de toi. « Je te détestes. » Lui craches-tu, ta façon à toi de lui dire que tu la veut. Tu la veut tellement que tu aurais honte si elle arrivait à faire éclater le plaisir au bout de ton sexe sans même avoir à y toucher. Rien qu'en se frottant contre elle, son nombril. Tu refuses pourtant, tu la veux, satisfaire son désir aussi frustré que le tiens. Lui donner ce qu'aucuns autre homme ou femme ne peut lui apporter. Parce qu'elle aussi se meurt lentement de toi. Tu l'obsèdes autant qu'elle fait partie de ta propre peau, son nom gravé bien plus creux que simplement dans ta chair. Tu l'aimes. Tu l'aimes à vouloir la tuer.
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this suffering brings me closer to you
you washed me clean like no one ever could. come closer now and
step right into the wide mouth, the sharp teeth of the one you love.
Il doit manger, ça m’obsède de plus en plus, alors que je lui fais l’amour sans me départir de mes vêtements. Pour garder un semblant de bonne manière, pour ne pas céder à mes pulsions animales, pour ne pas le récompenser trop rapidement. Je ne me suis pas empêcher de le dévorer au courant du mois passé, pour céder aussi vite. Du moins, c’est ce que je me répète continuellement, ce que je me chuchote pour ne pas soulever ma jupe et retirer les rubans me couvrant encore. Je ne suis pas une bonne petite fille, pardon papa, je suis le prédateur, le monstre affamé, celui qui cours derrière sa victime en se pourléchant les lèvres. Seulement, ma victime n’a rien de pure, rien d’innocente, elle est un autre monstre, pire que moi, plus grosse et plus forte. J’ai tellement envie de lui, de sa chaleur, de son corps puissant, mes doigts le parcours alors que ma bouche ne trouve pas grâce contre la sienne. Je me fais l’impression de ne pas avoir bu des mois durant et de me trouver devant une oasis fabuleuse. Il est la pire tentation qui soit et c’est pire quand il fait couler mon sang, quand il le laisse m’envahir la bouche, m’arrachant un gémissement, suivis d’un long frisson. Oh oui, je le veux violent, je le veux affamer, qu’il goûte mon sang, qu’il le lape et ne puisse plus s’en passer. J’ai peur de ce qu’il fait de moi, des tours qu’il joue à mon esprit, de cette dépendance qu’il créé en moi. Qui est le maître et qui est le chien ? Parfois la limite est floue, comme nos corps se frottant inlassablement, comme ce plaisir qui se déploie dans mon ventre alors qu’il cherche à me faire du mal. Mais c’est tellement bon, toute cette douleur, tellement bon.

Puis l’urgence se veut plus puissante, j’ai l’impression que tout mon corps me démange et sa voix tonne, animal vorace, animal impitoyable, animal à aimer : « détaches-moi. » Ce n’est pourtant pas une supplique qu’il m’offre, mais bien un ordre. Il me jappe une consigne et je me contente de sourire, ouvrant un regard émerveillé sur lui, excité comme jamais. Presque autant que lui, prêt à me pourfendre le ventre, peu importe l’orifice trouvé. Sale petit chien mal élevé. Mais j’adore ce regard, j’adore cette voix et je tremble doucement contre lui, sous l’anticipation de la suite. Parce que moi aussi, je veux qu’il me plaque au sol froid, moi aussi je ne désire rien de plus que de le sentir me retourner de l’intérieur. Sens dessus dessous, je ne suis plus moi-même contre lui, montant sa cuisse avec sensualité, avec quelque chose de vicieux. Je n’ai même plus faim, lui non plus, il a faim de moi, faim de nous. De cette chaleur qui est encore plus vorace que nous. Et là, comme s’il ne m’était pas assez difficile de lui résister, de ne pas empoigner cette baguette et de lancer un sort libérant ses chaines, un sort que je suis la seule à connaitre. Oh combien je le veux en ce moment, combien j’en souffre et lui, qui continue de me relancer, « je te déteste. » C’est faux, c’est presque honteux de mentir de la sorte, alors que je sens clairement son cœur palpiter pour moi, s’emballer dans des tremblements comparable aux ailes d’un oiseau. Il sent aussi le mien, il ne peut en être autrement et je souris, récupérant ma lèvre pour plutôt plaquer un baiser affamé sur sa bouche, un baiser brûlant, à la hauteur de sa connerie. De ses mensonges. Ma voix est essoufflée quand elle m’échappe, « menteur », terrible murmure accompagné d’un regard pétillant de malice, de vie. De lui. Je le veux et je l’aurais.

Je me suis pourtant promis de lui résister, de faire lui mon toutou personnel avant de lui offrir quoi que ce soit de plus. Mais c’est trop, j’ai craqué, des deux je suis la plus faible. La faim me taraude aussi, toujours plus fort quand je suis près de lui, aussi faute de trainer de la nourriture avec moi, je me penche sur un autre met : lui. Je sais pourtant que c’est une mauvaise idée, que c’est risqué, mais le danger se veut plus attrayant encore, plus vicieux. Alors je souffle tout bas des mots sans sens précis, du moins en apparence, alors que ma main abandonne sa nuque et glisse plutôt entre nous, empoignant sa seule arme. Celle la plus précieuse, l’épée avec laquelle je souhaite qu’il me pourfende, qu’il me déchire pour m’ajuster à sa taille, pour laisser sa marque. Les chaines émettent un petit cliquetis en le relâchant, tombant mollement au sol, alors que je presse un baiser nerveux sur ses lèvres pleines, une requête. Pas pour qu’il soit tendre avec moi, je n’ai que faire de sa douceur, pas ce soir, non. J’exige qu’il soit capable de me prendre sans m’abîmer partout, sans me ruiner pour la nuit. Pire. Pour qu’il ne me rende pas accros au point de ne plus pouvoir quitter son lit. De ne plus pouvoir le quitter lui. J’ai peur, qu’il fasse de moi une succube, une créature incapable de se passer de son corps, de sa chaleur. De son odeur et de sa sève. Je continue pourtant de m’écraser à lui avec passion, ma main s’activant avec entrain sur sa colonne de chaire, sur cette arme que je brandis avec confiance, avec assurance, salivant déjà à l’idée de la goûter, d’y presser ma langue et mon corps. De sentir la dentelle cédé sous ses doigts, sous ses griffes, avant de le goûter, d’être envahis sans douceur. Oh surtout pas, la douceur je n’en ai pas besoin, pas tout de suite. Plus tard, plus tard, quand il sera un bon toutou, quand il pourra quitter ce trou immonde qui s’avère être sa cellule.
- code by bat'phanie -
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