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Tag dorks sur EXCIDIUM DgxnSujet: funny i'm the broken one but you're the only one who needs saving. (nephtheo#2)
Theodore Nott

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Rechercher dans: Flashbacks   Tag dorks sur EXCIDIUM Nonew12Sujet: funny i'm the broken one but you're the only one who needs saving. (nephtheo#2)    Tag dorks sur EXCIDIUM EmptySam 8 Oct 2016 - 19:42
Tout était plus simple, avant.
Nephtys Shafiq n'était qu'un nom sur un contrat, une fille de bonne famille qu'on lui avait mis entre les pattes pour qu'il l'épouse, lui fasse un héritier et qu'il l'aime, au pire, la supporte simplement, au mieux. C'était ainsi que les choses se faisaient dans leurs vies: on épousait quelqu'un qu'on supportait et appréciait, on avait des enfants et on essayait de tuer l'autre en premier pour pouvoir avoir droit à quelques années de paix et de tranquillité. Les parents ne s'aimaient pas, c'était un mythe, les pères se fichaient de leurs femmes et les mères — quand elles ne revenaient pas sous la forme de spectre —, aimaient trop leurs enfants et étaient donc stupides pour ça. Son père lui avait dit tout ça, en signant à son tour le contrat de mariage en tant que père du fiancé. Theodore savait tout ça.
Sauf que Nephtys Shafiq était tellement d'autres choses. Il l'avait trouvée trop bruyante, trop sanguine, trop impulsive au début: insupportable. Toujours à le remettre en cause, à le pousser dans ses retranchements, à l'insupporter par sa simple présence. Le fait qu'elle soit vaguement célèbre — il n'avait pas vraiment entendu parler des Rotten Apple avant de la fiancer, la musique n'étant vraiment pas sa tasse de thé — n'avait évidemment rien arrangé. Elle l'énervait et parce qu'elle l'énervait, elle le rendait curieux. Il n'aurait jamais dû être curieux, il était plus intelligent que ça; et pourtant.
Elle l'avait rendu curieux puis amusé par son comportement, elle l'avait agacé plus que de raison et l'avait fait danser, prendre trop d'Excess, presque boire une ou deux fois. Elle l'avait invité derrière la scène à un de ses concerts et lui avait fait apprécier sa musique, elle l'avait fasciné par son énergie à toute épreuve et par la fragilité qui ressortait dans ses yeux quand il la raccompagnait chez elle et la laissait tomber sur son lit en évitant qu'elle ne l'attire avec lui.
Tout était plus simple, avant qu'il vienne la voir quand il avait le plus besoin de quelqu'un, avant qu'il ait l'impression qu'il allait se briser en mille morceaux quand elle lui disait qu'elle avait été torturée pour ses visions, avant qu'il se rende compte qu'il aurait pu tout envoyer en l'air juste pour qu'elle cesse de pleurer et qu'elle se remette à rire comme elle le faisait si bien en toutes circonstances.

Il n'y avait pas d'amour ou de bons sentiments pour eux dans ce monde, pas dans ce monde où les fiançailles étaient arrangées, où il portait une Marque sombre et douloureuse sur le bras et où elle était soumise à la douleur pour mieux voir le futur; pourtant, pendant un bref instant, en croisant son regard, Theodore aurait presque pu y croire.
Mais il la repousse, et il voit son expression se fermer quand il mentionne sa mère, elle croise les bras et lui serre les poings le long de son corps parce qu'il a désespérément envie qu'elle s'approche mais il n'a pas envie non plus de lui donner une autre opportunité pour faire éclater ses dernières protections. Si elle le touche encore, il va juste devenir fou. Il ne sait pas comment, mais il le sait. « Yes, she’s fine, we’re all fine, it’s all fucking grand, hoop-dee-bloody-doo, » ironise-t-elle et il se sent stupide, mais aussi un peu en colère: il essaie juste d'être poli, après tout, et de ravaler les mots qui lui brûlent toujours les lèvres. Il se sent tellement... stupide, tellement vulnérable. Nephtys, Night Fury, elle est trop. Trop intense, trop énergique, trop impulsive, trop bavarde, trop charismatique, trop maligne, trop jolie, trop intense, trop trop. Pas en général, juste pour lui. Lui est tordu, solitaire et froid, on dit que son coeur est gelé et la plupart du temps, il préférerait que ce soit le cas. Il est mauvais pour elle, dans tous les sens du terme, à cause de la Marque et à cause du fait qu'il est incapable de la laisser partir et de l'abandonner complètement: parce que même après des semaines de silence et d'absence, il pense à elle, tient à elle, veut être près d'elle. C'est injuste envers elle, et Theodore déteste l'injustice; mais c'est tout ce qu'il a à lui offrir, des sentiments injustes, non-réciproques et tordus, une curiosité sans limite et une affection déplacée. Ils ne sont que fiancés, se rappelle-t-il en enfonçant ses ongles dans la peau tendre de ses paumes, juste deux noms entrelacés magiquement sur un bout de parchemin. Et quand bien même, il n'est pas assez pour elle, émotionnellement, physiquement, intellectuellement, donc à quoi bon se raconter des histoires?

« You can’t say things like that and then disappear, you can’t tear me apart this way and then leave me to choke on your absence. » Tout était plus simple, avant, quand elle ne lui arrachait pas des mots de la bouche, des semi-confessions trop sincères et des promesses malhonnêtes, tout était plus simple quand elle ne le regardait pas, qu'il gardait ses distances et qu'ils essayaient de s'agacer, de se détester. Tout était plus simple avant qu'elle lui demande pourquoi il dormait mal et qu'elle se serre contre elle dans son sommeil. Tout était plus simple avant qu'il la laisse le rendre vulnérable et tout était plus simple avant qu'il admette que ça ne le dérangeait pas tant que ça, parce qu'il trouvait de la force et de la détermination dans cette fragilité et cette tendresse que ses rires et son sourire insufflaient en lui. « You can’t fucking tell me we’ll get through this when I don’t even have the privilege to know you’re not lying in some ditch, killed on a job. » Tout était plus simple avant... avant qu'elle ne se rapproche.
Furieusement, comme une armée en marche, elle vient d'avaler la courte distance qui les sépare et Theodore s'immobilise, retient bien malgré lui sa respiration. Ses doigts lui font mal quand ils se détendent, cessent de se serrer en poings catalyseurs de colère et tremblants. Il la regarde, incapable de la repousser, de se rapprocher, de s'en aller, incapable de faire quoique ce soit, juste de la regarder, déglutissant difficilement alors que les mots refusent de faire sens dans son esprit. « You can’t tell me that I’m your faith and except me not to stay quiet and not tell you I’m going mad when you’re not around. » Puis ses lèvres sont trop proches, et il n'a toujours pas bougé, force immobile et vindicative qui autant qu'il veut la garder contre lui, a intensément peur de ce qu'elle va faire ensuite. Il y a un noeud dans son ventre, un sentiment qui fait un festin de ses tripes, son coeur qui s'agite comme un oiseau en chasse. Il y a son souffle sur sa joue et les mots qui se faufilent jusqu'à son oreille, insidieux et lourds de sens: « You can’t tell me that you care as much as I do and then let go. »

Et il y a ses lèvres sur les siennes. Il ne sait pas trop quoi faire, parce qu'il ne devrait pas la laisser faire, la laisser ici et ne plus revenir, briser l'engagement parce qu'elle n'est pas, n'a jamais été un simple nom écrit sur un morceau de papier; il devrait la repousser, fermement, s'excuser et l'excuser, faire quelque chose, dire quelque chose, n'importe quoi; il devrait, parce qu'elle est proche, qu'elle l'embrasse, quand elle a glissé une main dans sa nuque et que machinalement, il a levé une des siennes pour la poser sur le creux de sa taille, sans la repousser et sans l'attirer pour autant, la laissant reculer alors qu'il baisse machinalement les yeux sur ses lèvres, puis sur le sol.
Il sent son regard à elle fouiller son visage, sa main sur sa peau, près de sa mâchoire. Il sent qu'elle est proche, la chaleur de sa peau sous la main qu'il a laissé sur sa taille, les doigts s'enfonçant malgré lui pour s'assurer qu'elle ne s'écarte pas trop. Il sent encore ses lèvres sur les siennes, douces d'une manière qu'il n'aurait jamais soupçonné chez elle, et ses doigts dans sa nuque. Il se passe pensivement la langue sur les lèvres, en relevant les yeux vers elle; et puis ils entrent en collision à nouveau, et cette fois il la serre contre lui comme si elle allait s'envoler si il la lâchait par mégarde.
Theodore ne savait pas combien il désirait ça jusque là: de la proximité, un baiser et une jolie fille pour l'aimer. Il ne savait même pas que c'était une chose à laquelle il avait droit, avec une Marque sur le bras, un père manipulateur et une mère à moitié morte; c'était une chose réservée aux autres, ceux qui vivaient dans un autre monde que le leur qui n'était pas régi par devoir et honneur. Quand Nephtys l'embrasse, pourtant, tout semble possible et il enverrait bien brûler et crever devoir et honneur et famille et le reste; il répond au baiser férocement, avec une flamme qu'il ignorait posséder, son autre main achevant d'encercler sa taille pour la serrer contre lui, les doigts s'enfonçant dans la peau sans douceur ni retenue parce que si il ne s'accroche pas à ça, à elle, alors il va s'effondrer.

Quand ils brisent le baiser, il est à bout de souffle, yeux écarquillés et pupilles dilatées par quelque chose qui n'a rien à voir avec la colère. Il la tient toujours fermement contre lui, pour pas qu'elle ne s'échappe si jamais il est très mauvais à embrasser, et aussi pour se convaincre de ne pas s'échapper à son tour. “ I'm going mad when you're around, ” murmure-t-il, comme en réponse, approchant ses lèvres entr'ouvertes des siennes sans pour autant les joindre, ses mains resserrant toujours leur étreinte, ignorant complètement comment s'arrêter et comment la laisser partir. “ I won't let go if you don't let go. ” Et c'est un peu comme une promesse, quelque chose de stupide de murmuré parce qu'il est encore un peu étourdi, par sa présence, ses mots, ses baisers, par elle toute entière. Il ne devrait pas lui faire de promesse, parce qu'ils ignorent tous les deux si effectivement il ne finira pas dans un trou quelque part, à crever et à perdre son sang et à la perdre elle; peut-être même qu'ils se disputeront pour de bon demain; peut-être que... tout et Theodore déteste cette incertitude qui découle de sa vulnérabilité face à elle, qui découle de son ardent désir de ne pas la décevoir, de ne plus la décevoir, jamais et d'enfin lui offrir ce qu'elle lui mérite. Il est tordu, maladroit, distant, un peu brisé mais il peut encore essayer de se transformer en quelque chose de décent, quelque chose qu'elle mérite et qu'elle peut aimer.
Il a une nouvelle fois supprimé l'espace entre leurs lèvres, pour l'embrasser encore, avec la même fièvre et la même ferveur qu'un instant auparavant, une main remontant le long de son dos jusqu'à se mêler à ses cheveux, la serrant tant contre lui qu'ils manquent presque de perdre l'équilibre, le baiser s'interrompant seulement pour qu'il en dépose un autre sur son menton, sa mâchoire, sa-- crac.

Miss Nephtys, mister Nott, Master Asward is-- oh, MeRLIN, Visky is so stupid, Visky is so sorry, he didn't know- ” Ils ont sursauté en même temps quand l'elfe de maison a transplané près d'eux, Theodore a grogné en cognant son nez au sien, relâchant seulement sa prise sur sa taille en comprenant qu'ils avaient de la compagnie; il est embarrassé, soudainement, obéissant à son instinct primaire de s'éloigner alors qu'un rouge traître envahit ses joues et qu'il n'ose pas regarder Nephtys, ni l'elfe, ni rien si ce n'est le ciel. “ -miss Nephtys and mister Nott were ki-- Hm, it's fine, toussote Theo, joignant ses mains dans le dos en se redressant un peu. You can tell Aswad we're coming. Visky is so so so so so sorry, really, he didn't want to interrupt any kis-- It's okay, now, off you go, ” grommelle Nott, les joues toujours rouge, mal à l'aise, jusqu'à ce que crac, l'elfe disparaisse dans un claquement de doigt.
Theodore reste un long moment immobile, inutile, observant l'endroit vide laissé par Visky, avant de finalement se tourner vers Nephtys, espérant revêtir son petit masque princier de Nott pour ne pas qu'elle voit ni son embarras, ni sa-- mais impossible, pas quand elle le regarde comme ça, et surtout pas quand elle a les lèvres roses, et encore moins quand il sent encore l'empreinte de ses dents autour de sa lèvre inférieure. Alors il se fend d'un sourire — un sourire honnête, entier et sincère —, un peu malgré lui, se sentant stupide aussi soudainement qu'il se sent à l'aise, levant la main jusqu'à poser le pouce près de la bouche de Nephtys, tirant un peu sur la peau comme pour mettre en valeur les lèvres particulièrement rosées sur la peau mate. “ I like to see you unbound, ” commente-t-il, lentement, se mordant l'intérieur de la lèvre pour essayer de s'arrêter de sourire, sa main retombant pour aller récupérer la sienne après une hésitation.

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